Intégrer coComment sur votre blog [en]

Vous savez probablement que je ne jure que par coComment, dans la genèse duquel j’ai eu la chance de jouer un petit rôle.

Ça sert à quoi?

Ça sert principalement à choses pour l’instant:

  1. collectionner ses commentaires faits sur différents blogs en un seul endroit, comme on peut le faire en les bookmarquant avec del.icio.us, mais de façon bien plus pratique;

  2. voir facilement si quelqu’un d’autre a répondu à un de nos commentaires — mais attention, ceci ne marche pas très bien pour l’instant, car coComment est seulement capable de suivre les commentaires de gens ayant un compte coComment.

S’inscrire

Ouvrir un compte, c’est super facile, il suffit de donner nom et e-mail et de choisir un nom d’utilisateur et un mot de passe.

On notera qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un blog pour trouver une utilité à coComment. Il y a des personnes qui participent activement à la blogosphère à travers leurs commentaires, sans pour autant être blogueurs. CoComment est pour vous!

Rendre coComment plus pratique

Une fois le compte ouvert, coComment vous fournit un bookmarklet, une sorte de lien “favori” que vous pouvez faire glisser dans la barre d’outils de votre navigateur ou dans vos favoris. Ensuite, quand vous laissez un commentaire chez quelqu’un, vous cliquez sur le bookmarklet dans votre navigateur avant de publier le commentaire.

Ça, ça devient très vite barbant. On oublie de cliquer sur le bookmarklet. Du coup, notre commentaire n’apparaît pas sur notre page de conversations coComment. Il paraît qu’on peut maintenant cliquer sur le bookmarklet après avoir envoyé le formulaire, mais personnellement je n’ai pas testé.

Les commentateurs peuvent faire quelque chose pour se simplifier la vie. Les auteurs de blogs peuvent faire quelque chose pour simplifier la vie de leurs commentateurs.

Plus pratique pour moi qui laisse des commentaires

Pour ça, il faut utiliser Firefox. Deux solutions s’offrent à vous.

  1. Le script GreaseMonkey. Ce script vous évite de devoir cliquer sur le bookmarklet à chaque fois. Vous pouvez donc oublier coComment quand vous laissez vos commentaires, c’est tout automatisé. Sympa, non?

    Script, GreaseMonkey, chinois? Pas peur, instructions pour les nuls. D’abord, installer l’extension GreaseMonkey (non, ça fait pas mal). Pour ça, on commence par s’assurer que l’on a Firefox 1.5 (voir lien ci-dessus), puis on va sur le site de l’extension GreaseMonkey. Une fois là -bas, on cliquera sur le lien qui s’appelle “Install GreaseMonkey” dans la deuxième moitié de la page. On dit oui à tout ce que nous demande Firefox (oui on veut installer l’extension, oui, oui, OK on ferme le navigateur et on le rouvre…)

    Ensuite, on clique sur ce lien-ci qui va installer le script et on dit également oui à tout.

    Voilà ! C’est fait 🙂

  2. L’extension Firefox pour coComment. Même chose que plus haut, on clique sur le lien, on clique ensuite sur “Download coComment! for Firefox”, et on dit oui, amen à tout ce que nous demande notre navigateur chéri. L’extension me paraît moins utile que le script GreaseMonkey, car elle ne fait qu’ajouter le bookmarklet coComment au menu contextuel qui apparaît lors d’un clic droit (ou long clic pour les personnes qui ont un Mac). Mais il paraît que c’est utile parfois lorsque les commentaires sont dans une fenêtre pop-up. Personnellement, j’ai vu que ça ne marchait pas tout le temps, mais j’essaie quand même.

    Note: j’ai désactivé l’extension Firefox vu que je ne l’utilise pas. A vous de voir si elle vous sert.

Plus pratique pour moi qui ai un blog

Si vous avez un blog, vous pouvez faire en sorte que vos commentateurs, s’ils ont un compte coComment, n’aient pas besoin de cliquer sur le bookmarklet, même s’ils n’ont pas installé l’extension GreaseMonkey décrite ci-dessus. Cool, non? Pour cela, il faut rajouter du code javascript pas trop loin du formulaire de commentaires.

Le code est fourni à la fin de ce billet par Merlin. Comme j’utilise une version assez standard de WordPress, je n’ai eu personnellement qu’à copier-coller ce qui était donné dans le billet. Bon, faut encore voir si ça fonctionne 😉 Attention, donc, si vous avez un autre outil de blog, il faut peut-être adapter le code. Cet autre billet explique plus précisément quel rôle joue chaque ligne et vous aidera certainement à modifier le code si nécessaire.

Attention! Pour le moment, j’arrive pas à faire marcher ça. Plus de nouvelles dès que c’est réglé. Ça marche maintenant, mais il faut faire attention aux guillemets malins pas si malins quand ils sont dans du code

Oui mais… DotClear, autres plateformes de blog, etc…?

Pas de panique. Premièrement, il faut savoir que les gars de coComment bossent d’arrache-pied pour augmenter le nombre de plate-formes avec lesquelles ils sont compatibles. Si votre blog n’est pas compatible avec coComment, mais que vous pouvez modifier votre formulaire de commentaires, tout n’est pas perdu.

Le dernier billet que j’ai mentionné explique comment faire. Il faut donc rajouter un certain nombre de lignes javascript dans le formulaire, et voilà ! Je suis certaine que DotClear fournit toutes les informations nécessaires mais avec d’autres noms que ceux auxquels s’attend coComment. Il suffirait donc qu’un(e) DotClearien(ne) prenne le taureau par les cornes et adapte le javascript aux variables de DotClear (la version publiée utilise les variables WordPress). Si vous faites ce travail, rendez-le public sur votre blog, et je lancerai un lien dans se direction! Qui s’y colle?

Mise à jour: Nicolas propose en commentaire le code à intégrer à DotClear. Quelqu’un peut confirmer que ça marche?

DailyMotion Problems Solved: View Robert's Video Now [en]

[fr] La vidéo de Robert Scoble que j'ai faite à LIFT'06 est maintenant réparée et visible dans le billet initial.

Finally! With help from Olivier of DailyMotion, I’ve solved the DailyMotion problems which prevented the wild videocast of Robert Scoble from playing correctly in the post I’d written.

I had copied the code from another video I’d embedded in a post on my Cheese Sandwich Blog, and changed the video ID. The only problem is that DailyMotion code includes a key which is blog-specific, so people were getting an error message when they tried to play the video on the blog. I tried republishing the video here using their “blog this” feature, but that didn’t embed it properly. Finally, Olivier pointed me to the “manual” option — which I hadn’t seen, although it was what I was looking for! — which simply spits out code for you to copy-paste into your blog.

So, if you gave up earlier, or didn’t have a chance to see it, go and watch Robert being podcasted by two swiss guys at LIFT’06.

Anonymat et blog intime [fr]

[en] My reaction to a new French-speaking blogger who desires to remain anonymous because he will be dealing with private stuff on his blog.

I consider that it is not possible to blog anonymously in the long run. As you create relationships with readers, temptation to let out your real name to some of them will be great, and at some point somebody may let your name slip. Or if that doesn't happen, somebody who knows you might come upon your blog by chance and recognize you through the contents of your writing.

Writing with a pseudonym to keep oneself from unknown stalkers is fine. But when the pseudonym is there to keep people who know you from recognizing you, the consequences to face when it does happen may be very uncomfortable

Saturnin says his "blogging rule" is to not write anything he wouldn't be willing to stand up for if he was discovered. I ask him, then, what his anonymity adds to his blogging enterprise, apart from the fact he won't be easily googled for. If being anonymous helps him write more freely then if he was signing with, say, his first name, then maybe being anonymous is a trick he's playing on himself, and he might be brought to regretting it someday.

Saturnin entre en blogosphère il y a dix jours, avec un billet dont le contenu m’interpelle. Il nous annonce un blog intime, anonyme, et il nous en donne les raisons:

La condition : l’anonymat, quoi qu’on en pense. Impossible en effet de m’attacher à exprimer mes pensées et mes sentiments les plus secrets, impossible de livrer ma vie intérieure profonde sous mon vrai nom. Je suis enseignant. J’ai des élèves et des étudiants, que je vois chaque jour. Imagine, mon lecteur, que mes étudiants lisent mon blogue quotidiennement et sachent, avant même que j’entre en classe, dans quel état j’erre. Impossible.

Saturnin fait référence dans son billet à ma théorie des deux anonymats, et je sens justement dans son dernier billet, intitulé le droit à l’anonymat, un mélange un peu flou entre les deux.

Là où je rejoins entièrement Saturnin, c’est sur le fait que l’anonymat n’est pas mauvais en soi. Edicter une règle du style “Tu ne blogueras point anonymement” est inévitablement réducteur et ne tiens pas comptes des motivations du blogueur qui cherche à protéger son identité. Dans le passage reproduit ci-dessus, Saturnin nous dit clairement pourquoi la solution de l’anonymat s’est imposée à lui. Il désire parler de choses privées, intimes même, et ne désire pas être reconnu par un partie de son entourage (ses élèves en particulier — comme je le comprends).

Ma mise en garde contre l’anonymat qui cherche à préserver une intimité, c’est-à -dire à cacher ses écrits de personnes que l’on connaît, provient du fait que celui-ci peut s’écrouler. Sur le web, deux phénomènes peuvent précipiter cet écroulement (ou cet éclatement, suivant comment les choses se vivent).

  1. Le blog crée des conversations (comme celle-ci!) puis des liens entre le blogueur et ses lecteurs. Ces liens peuvent être forts, surtout dans le cas d’écrits intimes qui risquent de toucher profondément les lecteurs. Des correspondances par e-mail sont à prévoir. A un moment donné, le blogueur va peut-être donner sa véritable identité à quelqu’un dont il se sent proche. Des fuites sont alors possibles.

    J’ai vécu cela lorsque j’ai commencé à chatter en 1998. Mon identité véritable était un secret d’état. Assez rapidement cependant, je me suis fait des amis proches via le chat. On a échangé des mails. Vient un moment où l’on désire dire qui l’on est et ne plus se cacher derrière un pseudonyme. On résiste beaucoup la première fois, moins les suivantes. Un jour, par pure maladresse et sans aucune mauvaise intention, sans réaliser que c’était un problème pour moi, une fille avec qui je correspondais lâche mon nom complet en public, dans le chat. Bingo.

  2. Lorsque l’on écrit sur le web, les écrits ont tendance à s’accumuler. Il peut arriver, un jour, par hasard (et cela arrive!) que quelqu’un de notre entourage tombe sur nos écrits. Là , c’est le contenu de nos écrits qui nous trahit. Un billet ne trahira personne. Dix-huit mois de récit de vie, de cogitations, et d’états d’âme, oui.

Conclusion: l’anonymat sur le web n’est pas une chose sur laquelle on peut véritablement compter à long terme. Se pose alors la question de ce qui arriverait (les conséquences) s’il devenait connu publiquement que nos écrits précédemment anonymes nous appartiennent.

Quand je m’adresse à un public d’adolescents, clairement, il s’agit de prévenir des délits punissables par la loi ou des indiscrétions graves qui pourraient leur faire du tort. Beaucoup d’adolescents se sentent véritablement protégés par leur “anonymat” sur le web, qui est au fond très fragile.

Saturnin n’est plus un adolescent, par contre 😉 et ne va donc pas se croire “tout permis” parce qu’il ne signe pas de son nom. Même caché, il veut écrire de façon responsable:

Ma règle, c’est de fausser les noms et de ne rien publier que je ne pourrais assumer si j’étais découvert.

C’est fort bien. Assumer n’a ici pas une consonnance juridique, mais personnelle. Si Saturnin parle de sa vie sentimentale sur son blog, et que par un concours de circonstances encore inconnu, son nom devient public, alors il devra assumer face à son entourage ce dont il a parlé. Entourage qui inclut ses élèves.

Ma question à Saturnin: si ton anonymat “responsable et lucide”, comme j’ai envie de l’appeler, te fait choisir de n’écrire que des choses que tu es prêt à assumer face au monde, connu et inconnu, ton anonymat t’apporte-t-il réellement autre chose que la certitude qu’on n’aterrira pas sur ton blog lorsque l’on jette ton nom en pâture à Google? S’il te permet de te livrer plus qu’un simple “anonymat-discrétion” ou qu’une signature de ton simple prénom, n’est-il pas en train de te jouer un tour?

Nuit du Journal Intime: quelques paroles [fr]

[en] Excerpts of an interview I gave last week to the DRS with other participants to "la Nuit du Journal Intime". I speak of intimacy (what it is for me, are we losing intimacy), blogs and private diaries on the web (not viable in the long run, in my opinion), and of what I don't say about myself on my blog (a lot!)

Comme je l’ai raconté, nous avons été interviewés par la DRS après le débat ouvrant la Nuit du Journal Intime. J’ai reçu le CD et fait une compilation de ce que j’ai dit à cette occasion, avec quelques commentaires.

A votre disposition en format MP3, 3.4Mb pour 7 minutes d’audio (oui, j’ai des progrès à faire, suggestions bienvenues): DRS Interview (extraits + commentaires)

J’y parle:

  • de ma conception de l’intimité et de sa perte éventuelle
  • de la viabilité et de la possibilité d’un journal intime sur internet
  • de la mise en scène de soi dans le monde “online”
  • de ce dont je ne parle pas dans mon blog…

Si je fais référence à des choses dans ce “podcast” et que vous voulez des précisions, des liens, etc… n’hésitez pas à demander des compléments: les commentaires sont là pour ça!

(Et question subsidiaire pour ceux qui sont abonnés à ce blog: est-ce que le fichier MP3 apparaît comme un “enclosure”?)

(Et question subsidiaire pour ceux qui s’y connaissent: comment je peux faire apparaître un slider audio dans le billet pour que les gens puissent écouter juste en cliquant sur le bouton “play”?)

History of Online Life [en]

[fr] J'ai beau dire dans mes conférences que ce que l'on met sur le web est hors de notre contrôle, et risque de devenir permanent, je suis de plus en plus confrontée à  la disparition de l'histoire numérique. Quelques réflexions sur l'histoire de Kaycee Nicole Swenson, l'adolescente fictionnelle qui mourut de leucémie en mai 2001.

I’m having a chat with Kevin (who should blog more!) about some past things, and he’s hunting around in the Internet Archive for photos and stuff. A lot of it (2003, 2004) is already gone. Can’t be found.

During my talks to teenagers, I always stress that something you put on the web is out of your control, and that you cannot “remove” it. In some cases you might, but you can’t be sure there isn’t a copy lying around somewhere.

Another thing I tell the kids I talk to is the Kaycee Nicole Swenson story — the young leukemia patient who died; she blogged for two years, was active in online communities, exchanged phone calls and presents with other bloggers and chatters, and was even interviewed for the New York Times — but never existed. Her original blog has been taken down, and a lot of stuff I referred to at the time when I wrote about the story. I googled for her to see what came up. Amongst various results came this blog entry from 2004. It ends like this:

Debbie Swenson did something that few writers have done before: she brought a character into the world of the living, gave her a working heart and soul, and affected real people’s lives with her work.

In my opinion, that should be the purpose of all writing: to make a real difference. So in this case, my hat is off to Debbie for her skill and wisdom.

Pardon me? Duping people is “wisdom”? Please allow me to disagree strongly. I wanted to post this comment and although it appears in coCo, it didn’t get posted to the original blog because of some MovableType templat problem. Here it is:

Well, maybe we (because I was one of Kaycee’s readers) can cherish the memory of many cancer patients, but we can also cherish the memory of having been duped.

If I’m going to put energy in a relationship, I want it to match reality, somewhat. Otherwise it makes no sense.

Have you seen The Matrix? Maybe we should all eat little pills that make us happy — if we don’t know we’re not living in reality, where’s the damage?

Some of my thoughts on the topic, in French:

And in English:

All this happened in May 2001. It makes me feel like such an old-timer. Was anybody else around? Who remembers Kaycee Nicole?

Power Laws, Popularity, Authority, A-Lists and the Rest… [en]

Things are colliding in my mind and slowly falling into place. A word of warning, however: contents may have settled while shipping. Here are the ingredients:

Popularity begets popularity

Neige et lune 13When the photograph you see here suddenly ranked number twelve in Flickr “interestingness” for the day it was taken, I got a bunch of very appreciative comments about it. But something bothered me: it’s a nice photograph, but it’s certainly not the best photograph I’ve taken. However, it was attracting all the attention. And as it was attracting attention, it was becoming more and more “Flickr-interesting”.

Then I stayed stuck on the WordPress.com home page for a couple of days, and watched my traffic soar up and come right back down again. I was getting visitors because I had been labeled as “fast-growing” or whatever, not because I had suddenly become brilliant. Proof being the decrease in traffic after the peak. What’s popular becomes more popular, or stays popular, because it’s popular. At some point, just being popular is enough.

And, as I was already hinting in my previous post on the subject, it’s normal. That’s the way things go. I found confirmation of what I suspected in this article on hit songs. They explain that we are more likely to say we like a song if we see that others have already said they like it. Yeah, it’s not a part of us we like looking at, but we’re influenceable. It’s human. They set up an experiment with two groups which have to rate songs. One group can see ratings of other group members, but the other cannot.

In the independent condition, participants chose which songs to listen to based solely on the names of the bands and their songs. While listening to the song, they were asked to rate it from one star (“I hate it”) to five stars (“I love it”). They were also given the option of downloading the song for keeps.

.[…]

In the social influence group, participants were provided with the same song list, but could also see how many times each song had been downloaded.

Researchers found that popular songs were popular and unpopular songs were unpopular, regardless of their quality established by the other group. They also found that as a particular songs’ popularity increased, participants selected it more often.

So, let’s say it so it’s said: it’s normal that the most “popular” blogs get the most visibility, links, and visitors. That happens because they’re popular. They don’t totally suck, of course, or they wouldn’t have got “popular enough” for the feedback loop to work in the first place, but they are helped in remaining popular by the fact they are popular. Which maybe puts pressure on some to keep the quality level up.

Popularity or authority?

Popular? Visited, linked, or some combination thereof. People hear about it, talk about it, go and see it. That’s popular. Popularity is pretty close to things you can measure, like how many visitors a site has (that’s the numbers you see in news articles), or how many incoming links it has (that’s what Technorati tracks).

But is that what we really want? People who blog clearly want recognition of some sort (otherwise, we wouldn’t take the trouble of writing in a public space), but is recognition in numbers really what we’re after? At LIFT’06, I heard Robert say that it wasn’t the number of readers of his blog that mattered, but who these people were. Is your readership going to come and leave without a word, or react, start conversations, influence the people around them? What matters is how your audience scales. But in some way, we’re still thinking about numbers, here: “how can I have the most influence?”

I think that what we’re really after isn’t recognition by numbers, because somewhere inside we know that numbers are fake. I can be hugely popular but still not feel recognized for who I am or what I’m worth or what I’m saying. I suspect that what we want to be recognized for is more along the lines of authority in a certain field (ie, what we write about). We want people to see that we have something valid to say. That we have ideas that are original or provocative or that help things move along. That we know what we’re talking about. That, for me, is authority. And that cannot be measured by incoming links, visitors, or even conversational indexes.

This is why I find it increasingly disturbing that Technorati is calling (and has been calling “authority” something which is in fact much nearer to “popularity”. It gives us the impression it’s measuring what we want (authority) when in fact it’s measuring something which is maybe more superficial (linkedness-popularity) but more measurable. So we get all worked up by the A list popularity problem, and gatekeepers, and stuff like that — when in fact being in the A list probably isn’t really what most people want. It’s confusing something qualitative (authority) with something quantitative (number of links).

Quality and visibility

Robert wrote a post giving tips for joining the A list, and Stowe Boyd responded with tips of his own, saying Robert’s were a bit superficial.

Both posts have valid tips and insights, but they run along two different lines. Robert’s post is more about “how to be more visible/become more popular” and Stowe’s is more about “being a good blogger”. Both are important. You can be a good blogger, have a good blog, but stay in the shadows more than you deserve because you’re not visible enough. And you can make yourself visible all you want, all that agitation isn’t going to bring you recognition if you don’t have “good content” (in the wide sense).

A list thoughts

People often think that getting mentioned in some high-traffic blog will automatically bring visibility. Not true. Robert mentioned me twice in his blog during the last week (and he actually said really nice things about me), but that just made a bump in my stats. Not a huge peak with server overload and comments pouring in and hundreds of other links. Just a little bump. (And it’s not like I already have 5’000 readers anyway.) On the same day, Robert talked about coComment, also saying really nice things , and as a result, all hell broke loose and in a matter of hours, coComment was all over the blogosphere. Well, that’s because coComment is a major advancement for the blogosphere, and I’m not. It’s not being linked which is important — it’s what you are. (So, if you’re a post or a blog, whether you’re an interesting post or blog.)

Another interesting thing about most of these so-called “A list blogs” is that I barely read them (OK, I barely read any blogs, but that’s another story). The only reason I drop by on Boing Boing every now and again is because it’s “blog number one” and people talk about it all the time. It’s not on my A list. (Which isn’t to say it’s bad — it isn’t — it’s just not a compelling read for me.) Robert’s blog was exactly the same for me until recently. I’m reading it now, but that’s because I met him at LIFT’06 and discovered he’s a really sweet person. I read his blog because I appreciate him as a person, and I’m generally interested in reading what people I like are writing.

Maybe I’m a weird blogger who doesn’t know how to recognize a great blog and only reads blogs of people she knows. I see this trend in my reading habits, I’ll be honest about that. I think Random Acts of Reality is one of the rare exceptions to this rule. I remember when the “A list complaining” was about Megnut, Evhead, Kottke and the like, in the good ol’ Blogger days. None of these blogs really attracted me as a reader, their popularity put aside.

Wrap-up

I’m not sure many of you will have had the patience to trudge through this long, rambling post, so I’ll try to summarize things for you:

  • being popular helps you stay popular; it’s a normal thing, because we tend to like what other people like; nothing wrong with that, just be aware of it;
  • popularity is not authority; popularity is easy to measure, it’s quantitative; authority is qualitative; maybe we think we want popularity, but what we really want is recognition for our authority;
  • being a good blogger and being a visible blogger are not the same thing, though they can work together well; different tips apply;
  • a link on an A list blog is not going to drive tons of traffic your way and put you in the limelight unless you really deserve it; A list blogs aren’t necessarily fascinating for all readers — remember part of their popularity comes from being popular, so don’t fret if you don’t understand what all the fuss is about.

As a final note, I’m pretty happy where I am:

  • in the Swiss French media, I have what amounts to “popularity which begets popularity”, and it’s not always all that great: I often feel I get called for interviews more because my name is all over the place than because the journalist has read stuff I wrote and wants to know more about what I have to say on this or that topic;
  • I’m not certain I’d like to have 20’000 readers ready to tear apart every post I made;
  • I don’t think I’d like people gravitating around me in the hope I’d “out” them and bring them their well-deserved popularity;
  • and I certainly wouldn’t like having resident trolls!

Thanks for reading (or skimming), and feel free to react to what I say here. I’m aware some of it is probably a little clumsy or beside the point. Show me where.

Video Complaints [en]

[fr] Souvent pas facile de voir les jolies choses vidéo qu'on nous met à  disposition sur le web. Je me plains un peu.

Stupid user or balkanisation?

I’m listening to a video from LIFT’06. First of all I got a pop-up window which looked like a “go no further, you don’t have what it takes to view this” message. Actually, there’s a RealPlayer link in there. OK, cool. They have a partial podcast of the event, but I can’t open it in iTunes. What a shame!

At LIFT’06, I learnt that part of Robert Scoble‘s job is barging into people’s offices with a camcorder and saying “hi there, what do you do at Microsoft?” So I headed off to Channel9 to try and listen to some. My first impression upon landing on the site, I have to say, was “ew, what a mess! Where do I find Robert’s stuff in there?” OK, I found one: Jenny Lam – Designing Experiences at Microsoft. Click, click. Launches VLC. Doesn’t work 🙁 Quicktime usually works. Ah, damn, Quicktime is an Apple thing, isn’t it?

Yep, I’m running OSX, Firefox, and I’m not exactly a Microsoft fan. I’ve been very positively impressed, though, from what I learnt that Microsoft was doing in the transparency department. Aren’t I precisely the kind of audience Channel9 could be interested in catering to? Make it easy for me, please 🙂

Moment fort [fr]

[en] In Geneva Saturday night, I came upon an actress who played in Rester Partir, the play my brother and I had a small part in twenty years ago, just after our mother died. We talked a few minutes -- a very emotional moment for me -- and I left her my number. We'll meet again, hopefully.

Le moment le plus fort de cette soirée à  Genève était totalement imprévu. J’avais vu dans la liste de lecteurs le nom de Caroline Gasser. Je ne suis pas très physionomiste (ce qui peut être embarrassant par moments) mais j’ai une mémoire un peu effrayante pour les noms (en général).

Caroline est comédienne. Elle jouait dans Rester Partir, il y a plus de vingt ans. Mon frère et moi avions eu un petit rôle dans la pièce. Ma maîtresse d’école de l’époque était une amie de l’assistante du metteur en scène Hervé Loichemol, et ils avaient besoin d’enfants pour quelques scènes. Je me souviens d’ailleurs que j’étais la deuxième personne à apparaître sur scène, poursuivant en criant l’acteur principal Philippe Polet, qui courait avec des casseroles attachées à son pied, dans lesquelles pétaient des pétards.

Je me souviens aussi très bien d’une autre scène: Caroline en religieuse entourée d’un groupe d’enfants (nous!), qui s’élevait bien au-dessus de la scène grâce à  une petite plateforme ronde qui se détachait du sol, alors que nous la regardions tous. L’odeur du maquillage brun dont nous nous enduisions pour la scène où nous jouions des touaregs. Esther, la maquilleuse-habilleuse (je ne sais plus exactement quel était son titre, mais elle faisait ça il me semble). Les loges. Les histoires entre gamins. Les trois représentations à Genève (dans quel théâtre?). Les trois Michel, magiciens, la colombe rangée dans la veste de l’un d’entre eux.

Cette pièce reste un excellent souvenir. J’ai vraiment adoré faire ça, à plus forte raison peut-être parce que ma vie ne devait pas être très drôle à ce moment-là, quelques mois à peine après le décès de ma mère. Je me demande quel genre d’enfant j’étais à l’époque. Je me souviens que les comédiens étaient gentils avec nous. Caroline était ma préférée. Je me revois en coulisses, assise sur ses genoux.

Nuit du Journal Intime 19

En sortant de notre interview avec la DRS, je fais un saut par la salle de spectacles pour l’apercevoir, car elle fait partie des trois premiers lecteurs. Elle est là, sur scène, assise entre André Hurst et Charles Beer. Je la reconnais. Elle a de longs cheveux à présent — ils étaient coupés en brosse en 1985. Je prends une photo ou deux et je m’eclipse.

Durant le repas, la voilà qui passe près de notre table. Je ne sais pas trop dans quel ordre les choses se font, mais je la salue, elle se souvient de moi, on échange quelques mots, on se sourit, elle repart. Et là, hop, la machine à  remonter le temps, vingt ans en arrière, j’ai dix ans à nouveau, je suis bouleversée. Elle a mentionné Amanda, je ne me souviens plus. Une actrice? Une autre de la bande d’enfants que nous étions?

Un peu plus tard, j’ai réussi à me reprendre, je vais rentrer car il est tard, je suis malade, et j’ai quand même encore un article à écrire. Je réussis à recroiser Caroline avant de partir, on parle encore un peu — je lui laisse mes coordonnées. On se reverra.

Nuit du Journal Intime: réflexions [fr]

[en] I was part of a panel in Geneva last Saturday. It was about intimacy in the age of blogs and the internet. Interesting experience, very different from the geek/tech events I'm used to. Some thoughts about the evening.

Nuit du Journal Intime 30

Je reviens (pas trop à  chaud) sur la soirée de samedi à  Genève. Dans l’ensemble, ce fut une bonne soirée, malgré mon rhume bien installé. Quelques réflexions en vrac. J’ai pris quelques photos que je suis en train de mettre en ligne.

Accueil

Je suis de plus en plus sensible à  la qualité de l’accueil lorsque je me rends quelque part pour une conférence ou un interview. Est-ce que quelqu’un est là  pour m’accueillir, déjà ? Dois-je payer mon café? Ce sont des petites choses qui ne sont jamais spécifiées dans le “contrat”, mais qui comptent. Quand je me déplace pour parler dans une école, on me paie, certes, mais je suis quand même une “invitée”.

Par exemple, j’ai récemment commencé à  insister pour qu’une personne soit présente quelques minutes avant le début de mon intervention pour régler les problèmes techniques s’il y en a. J’ai déjà  à  porter le poids de la prestation publique (si on peut appeler ça ainsi) sans avoir à  courir à  droite et à  gauche juste avant de parler parce que telle ou telle chose ne fonctionne pas.

Lorsque je me déplace pour un interview, je suis sensible aussi à  ce genre d’attention. Est-ce qu’on me fait poireauter dans la cafétéria durant près d’une demi-heure, Nuit du Journal Intime 3comme cela m’est arrivé récemment? Est-ce qu’on s’occupe de mes frais de transport? Comme je l’ai dit ici il y a quelque temps, j’ai passé le stade où je suis heureuse de donner du temps et de l’argent simplement pour figurer dans la presse.

Assez de grogne: l’accueil à  la Nuit du Journal Intime était très bon. Petit salon pour les débattaires, choses à  grignoter, boissons, petit cadeau joli (un carnet d’écriture et une boîte de thé), souper offert après le débat. Foie gras, s’il vous plaît. Très bon de surcroît. J’ai un peu poireauté dans le hall, mais par ma faute: j’ai marmonné un peu trop timidement au réceptionniste que j’avais rendez-vous à  18h30, sans annoncer clairement que je venais pour participer au débat. Ça m’apprendra, pour la prochaine fois.

Intimité

Nuit du Journal Intime 34

Qu’est-ce que l’intimité? Qu’est-ce qui est intime, pour moi? Pour ouvrir le débat, on nous a demandé à  chacun d’expliciter un peu notre rapport à  l’intimité. Quelles sont les choses qui font partie de notre sphère intime? J’ai de la peine à  répondre. De prime abord, je dirais “ce que je ne publie pas dans mon blog,” car pour moi, l’intime s’oppose au public. Mais ce n’est pas aussi simple que ça. On peut étaler son intimité en public — cela reste l’intimité. Ou non?

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Disons plutôt que pour moi, ce qui est intime est ce que je ne partage pas facilement. Ce que je ne livre qu’à  des personnes choisies, et pas au monde. Ou encore, c’est ce qui m’expose quand je le partage. Dans ce sens là , on peut trouver dans ce blog quelques (rares) passages qui abordent des sujets intimes.

Je pense qu’il y a une distinction importante à  faire entre “l’intimité personnelle” (ce que je considère intime) et “l’intimité sociale” (ce que le société considère comme faisant partie de la sphère intime). Catherine Millet, auteur de La vie sexuelle de Catherine M., disait lors du débat que pour elle, l’intimité se situait plutôt au niveau émotionnel que corporel/sexuel. Voici à  mon avis un exemple de cas où son intimité personnelle ne coïncide pas avec l’intimité sociale.

Ambiance

Ambiance très sérieuse, pour moi qui sortait directement de LIFT’06. Les événements geeks et le milieu des blogs en général sont très relax. On se tutoie, on ne se prend pas (trop) au sérieux, on se plante et on recommence. Me retrouver sur scène, avec des personnes que je connais à  peine et que je vousoie (c’est bête, mais pour moi ça fait vraiment une différence), qui ont clairement plus l’habitude que moi de ce genre d’exercice, éblouie par les projecteurs… J’avoue que je me sentais relativement peu à  ma place.

Ça s’est bien passé, pourtant. J’ai “fait ma blogueuse”, j’ai dit un peu mes doutes, ce que je ne savais pas, et aussi un peu ce que je savais. J’en prends conscience en écrivant: il y avait beaucoup plus de mise en scène ce soir-là  que ce dont j’ai l’habitude. C’est ça: la mise en scène. C’est étrange pour moi.

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J’ai trouvé le débat un peu difficile à  suivre par moments. Je ne voyais pas tellement, en fait, où était le débat. C’était intéressant d’écouter ce que les autres invités avaient à  dire, mais des fois j’avais l’impression que l’on ne s’entendait pas vraiment.

Hors de la grande salle de spectacles, de retour dans le lounge avec bougies, velours rouge et petites tables pour les lectures de journaux intimes et le repas, c’était très joli et chaleureux.

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Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est l’interview-radio avec la DRS, après le débat, de retour dans le petit salon. La journaliste nous a demandé de revenir sur le débat, sur ce qu’on y avait appris, ce qu’on en avait gardé. Puis on a commencé à  discuter. On a abordé des choses qui n’étaient pas intervenues dans le débat. Pour moi, c’était plus riche, finalement, que la forme un peu dirigée du débat. Ce n’est pas étonnant que ma préférence aille dans ce sens: les blogs, les podcasts, internet… c’est le lieu de la conversation, sans forme prédéfinie. C’est dans ce milieu-là  que je me sens à  l’aise.

Droits d’auteur

Après l’interview, j’ai demandé à  la journaliste s’il était possible d’avoir une copie de ce qu’elle avait enregistré, entre autres parce que j’y avais mis en mots des choses que j’avais envie de pouvoir garder et utiliser. (En passant, ça m’a fait très bizarre, durant le débat, de penser que nous n’étions pas enregistrés. J’ai trop l’habitude, avec le web, de laisser des traces derrière moi.)

Nous avons ensuite parlé de droits d’auteur, parce que j’exprimais mon désir de rendre disponible certaines choses sur le web. J’ai lu récemment (je ne sais plus sur quel blog, honte à  moi) qu’un blogueur avait reçu l’interdiction de la part d’une journaliste de publier l’interview par e-mail qu’il lui avait accordé. Le blogueur en question disait quelque chose comme ceci: de quel droit peut-on m’interdire de mettre à  disposition mes propres mots? De même, la DRS peut-elle prétendre détenir des droits sur ce que j’ai dit durant cet interview, parce qu’elle a fourni le matériel d’enregistrement? Et si j’avais enregistré en parallèle avec mon matériel? J’ai mentionné l’épisode du vidéocast de Robert Scoble, où j’ai fait précisément ça, avec l’accord des intervenants.

En fait, a précisé la journaliste, ce n’est que sur ses mots à  elle que la DRS détient des droits d’auteur. Cela fait, sens, car lorsqu’elle nous interviewe, elle représente la radio pour laquelle elle travaille. Quand j’aurai reçu le CD, je ferai donc un montage avec mes propres mots et le mettrai en ligne.

La journaliste connaissait EFF, Creative Commons, etc… j’en suis baba!

Et vous? Etiez-vous à  cette soirée? Qu’en avez-vous pensé?