Rendre visibles ses articles de blog, c’est galère [fr]

[en] Yep, making your blog articles visible sucks -- so does making anything visible.

Bon, pis les blogs? “Galère pour rendre visibles ses articles de blog,” me dit-elle. Je crois que c’est comme pour tout. On est vraiment sur-sollicités. Tout le monde et toutes les marques sont sur Facebook. C’est la surenchère du “comment faire pour que les gens remarquent ce que je fais”. Parce que oui, faut faire bien, être pertinent, répondre à un besoin chez l’autre… mais s’il ne sait pas qu’on existe, tout ça, c’est inutile!

Je ne dis rien de nouveau. C’est pour ça qu’on a la pub. On est tous dans une grande foule à tenter de se faire entendre. Ou voir. Le premier qui monte sur la table ou les épaules de quelqu’un, on va le voir. Mais si tout le monde le fait, on ne voit plus personne.

La solution? Perso, je pense qu’on va “en revenir” un peu, de cette surenchère à capter l’attention de tous. Quand tout le monde vous crie dans les oreilles, celui qui vous donne un petit billet réussira à se faire entendre. C’est ce qu’on disait au début du web, ce que disait le Cluetrain: on est pas des “eyeballs”, on est pas des nombres, on en marre qu’on nous objectifie pour nous vendre des trucs.

Et j’ai l’impression, de plus en plus, qu’online est devenu ce qu’était avant offline. Exemple bête, les infos. J’ai arrêté de regarder les infos il y a des années parce que ça ne faisait que me rendre plus anxieuse. Maintenant les infos sont partout sur Facebook et Twitter. La pub aussi.

Alors, moi, je crois (et j’insiste sur “croire”, c’est une croyance) qu’on va finir par revenir au fondamental: aux gens, aux relations. Quand on est saturé d’infos, et qu’on réalise qu’on ne peut pas leur faire confiance (Fake News anybody?) on va finir par recommencer à demander à son voisin ce qu’il en pense.

Retour au personnel, au relationnel. (C’est de ça que j’ai causé mardi à Genève, d’ailleurs.)

Alors, le blog? Le blog reste (j’en suis persuadée) l’endroit par excellence pour une communication humaine un peu plus développée et moins réactive que les commentaires Facebook. La discussion c’est bien, et utile, et nécessaire, mais des fois c’est bien de réfléchir un peu plus tranquillement dans son coin.

Son problème, c’est la distribution, et c’est là qu’il est “comme tout le reste”. Faut avoir un réseau de malade sur Facebook, Instagram, Twitter, et ailleurs. Faut savoir présenter les choses de façon accrocheuse pour capter l’attention du facebookeur décérébré (je sais, j’en suis aussi), qu’il clique et qu’il lise (et ne se contente pas juste de partager, ou pire, d’ignorer). D’ailleurs, je mets maintenant des photos à mes articles, même si elles n’ont rien à voir. Sinon, ils n’existent même pas, dans l’écosystème de distribution Twitter-Facebook-Linkedin.

Le chat qui miaule bien fort obtient les croquettes…

Les lecteurs RSS sont quand même bien morts avec Google Reader.

Le revers (positif) de la médaille, c’est l’e-mail. Avec la démocratisation des outils sociaux, notre e-mail s’est quand même un peu vidé de toutes sortes d’activités qui fonctionnent mieux sur Facebook et consorts. Je ne sais pas vous, mais pour ma part, je ne croule pas sous les mails. Les humains ont appris à utiliser des filtres (pas tous, ok, mais quand même), Gmail a commencé à regrouper nos longs échanges en conversations, et les boîtes de réception sont de plus en plus intelligentes.

L’e-mail, qu’on a voulu mort il y a des années (je me souviens de quelques interviews, dont une, j’étais sur le quai de la gare de St-Prex, marrant comme ça marche la mémoire, bref, on essayait de me faire dire que l’e-mail c’était fini, non mais tu rêves), c’est un certain retour à ces messages de moi à toi, en privé, loin de tout le bruit et des sollicitations. C’est pas pour rien que les newsletters reprennent du poil de la bête.

Donc, assurez-vous qu’on puisse s’abonner à votre blog par e-mail. J’adore le blog de Sylvie. Mais si je n’étais pas abonnée par e-mail, je raterais beaucoup d’articles. L’e-mail, je sais que je le regarde. Au moins le titre. Les réseaux sociaux, c’est pas fait pour tout voir. C’est conçu pour faire remonter les voix les plus fortes, et ce sont elles qu’on finit par entendre. On y a beaucoup cru (je me mets dedans), mais ça a des effets vachement pervers, mine de rien.

Donc oui, rendre son blog visible, c’est la galère. Rendre n’importe quoi visible, en fait.

Il y a certainement des choses à redire concernant les idées que j’émets ici. J’ai écrit tout ça d’une humeur un peu “coup de gueule” qui reflète aussi où j’en suis par rapport à tout ça. Si vous avez des objections ou des avis différents, je serai ravie de les entendre.

Blogging, Morning Pages, Goals, Habits, and Accounting [en]

[fr] Petite réflexion sur ma difficulté à bloguer régulièrement, une prise de conscience sur le type d'activité que j'arrive à faire régulièrement (comparé aux projets long-terme devant lesquels je me décourage), et peut-être une clé pour exploiter l'un afin de me réconcilier avec l'autre. Ayant avec succès fait de bonnes avancées dans ma compta (en souffrance permanente) après avoir décidé de bloquer trois heures par semaine pour ça, je vais tenter de faire ça avec le blog. C'est trop de temps, me direz-vous, et vous avez raison: mais j'ai d'autres occupations "B" pour remplir la plage de temps si je n'en ai pas besoin en entier.

I am not blogging as much as I would like. This has been a constant over the last years and you’re probably tired of hearing me say it. Trust me, I’m even more tired of living it.

I have tons of things to write about. But I’m also stressed about “more important” things I feel I have to do before I blog (like work; or accounting). And then my post ideas turn into Big Ideas and I don’t dare start writing because I fear I’ll end up writing for hours. And then time passes, and I haven’t blogged, and the more time passes, the more I pressure myself to produce something, and the less I start writing — because blogging for me is about responding to an impulse to share.

So, this is an ongoing struggle.

Boats

Why bother? Blogging is important to me because it holds meaning. For my life, I mean. I guess it’s a bit tacky or commonplace in the era of social media (or are we post-social-media yet?) but writing in public is one of the main ways I try to contribute to the world.

Here are two ideas. I can directly link their existence to the fact I started doing Morning Pages.

The first is that I should give myself a rule. It would like something like this: “If I haven’t posted an article in the last 10 days, I will write an article about anything, just to get an article out.”

A few comments about this.

  • This is what I’m doing now. For weeks, “write blog post” has been scurrying around in my task lists. But I never get around to it. I have a list of things to write about, which means I can’t decide which one to start with, adding another reason not to write. Tonight, I just thought “OMG, I just need to write something to reset the clock and remove the pressure”.
  • I don’t like the idea of “filler” blogging. You see it on high-volume blogs, mainly: fluffy articles that are obviously there so that something could be published today. I’m making the bet that because my non-writing is not related to “not enough to say”, I will not fall into that trap. Another difference, I think, is that I’m “producing content” (ack) for me (to help myself blog) rather than to reach some kind of objective, or for others.
  • Morning Pages have shown me that I can write about anything for three pages. I don’t suffer from writer’s block much (though… maybe this thing I’m struggling with is blogger’s block), but even so, it gives me the confidence that if I open a new blog post I will have things to write about.

Vidy automne

The second idea is more something that I have understood about myself, while doing Morning Pages. You see, I’ve often wondered why although I see myself as somebody who has trouble working on things long-term (writing a book, fear) I am usually very good at sticking with something once I decide to do it. In that way, I am disciplined. I have been doing judo for over twenty years. Blogging for sixteen. On a smaller scale, when I start doing something I very often stick with it for quite some time. I’m not the person who signs up at the gym and goes twice.

Morning Pages is another example: I took up the exercise to see if it worked for me, but it was pretty clear I was going to be sticking with it for at least weeks (more like months) to try it out.

I realised that there is a common denominator to these activities that I stick with: they are repetitive. Small chunks of activity that I repeat again and again and again. Writing a book feels like one big activity that you need to slice up to get through it. Writing morning pages or blogging is a collection of little activities that end up coming together to become a big one.

This gave me a key: turn long-term activities or projects into a small-scale form that I can repeat regularly and stick to.

This probably sounds trivial to you. Of course the way to approach a big project is to slice it up into manageable chunks. I knew that too. But I think the missing piece is the idea to turn the objective into a habit, not just into a series of sub-objectives.

Earlier this year, Jean-Christophe Aubry gave a workshop on goal setting at eclau. I am not exaggerating by saying it was life-changing for me. I am still digesting some of the things I learned and will write about it in the future. (I actually followed the workshop a second time as Elisabeth and I invited Jean-Christophe to hold it during our career development workshop series for musicians.)

One of my first take-aways was the distinction between mastery and performance/results goals. Mastery goals are much more motivating and tend to be those that end up working. So the trick is to transform your initial goal (often performance or result) into a mastery goal. James Clear has written about similar stuff. A very rough summary would be to focus on building habits rather than setting goals.

Anyway, all this coalesced for me a few months ago. My ongoing yearly pain as a solopreneur is my accounting. Each year, I find myself with piles of unsorted receipts and expenses and a rather tight stressful deadline to get everything done for my accountant so I can avoid getting in trouble with our tax service. Each year, I vow to do things differently next year, and keep my accounting up-to-date. Each year, I fail.

I had a brainwave one morning whilst doing my Morning Pages: what if I firewalled time to work on my accounting, a little each week? I had too much stuff going on to drop everything and do my accounting for three days straight, but I could afford to set aside three hours a week to chip at the block.

But what would happen once I had caught up with the backlog? Three hours a week is way too much for accounting (even if you add on invoicing and paying bills). I’d wanted to build a habit around accounting previously, but weekly seemed too often and monthly… well, monthly is just too abstract. The rhythm in my life is weeks and seasons. Months only exist in the calendar.

I decided that I would use any leftover time in those three hours (once I was up-to-date) to work on a creative project – something I never feel like I can allow myself to do. I’m not there yet (2016 backlog now) but the idea is extremely motivating.

Grue vidy

After this digression, about Morning Pages, habits, sticking to stuff, accounting, let’s get back to blogging. My success with accounting is encouraging me to try to convert other things to a “weekly habit”. Things like blogging. I’d like to make it daily, of course, but let’s be real. If I were writing one or two posts a week regularly I’d be a very happy blogger. And I’m pretty sure that writing more often would encourage me to write shorter posts. (Sorry. And thanks if you’re still reading me.)

So that is my second idea. I don’t have the solution yet, but I’ve been tossing ideas around (during my Morning Pages mainly). Should I blog in the morning or at the end of the workday? End seems more logical, but by the end of the day I am generally spent. Plus I often have stuff in the evenings (judo, workshops, conferences, board meetings, you name it).

I have thought of stopping work at 5pm and blogging then on the days I don’t have to leave. But today, right now, writing this blog post, I think I should follow the lead of my accounting success and firewall a 9-12 for my blog. I have a backlog of things to do like import my old Open Ears posts, cross-post my newsletters, etc. – more than enough to keep me busy for whatever time is left once I’ve finished writing. It’ll also give me a slot to catch up with my week-end newsletters if I’m running late, as I often am.

See, this is one of the reasons I blog. Like so many other long-running bloggers, I do it because it helps me think. And if in the process it can help somebody else or simply be of interest, all the better!

Anatomie d’un article de blog [fr]

[en] A little analysis of what I did in my previous article, in the spirit of "teaching blogging". Not much to see if you're a blogger, but a little peek behind the scenes which might be of interest if blogging is still a bit of a mystery to you.

Ce n’est un secret pour personne que parmi mes nombreuses activités professionnelles, j’enseigne “le blog”. Comprendre WordPress et sur quel bouton appuyer n’est pas le plus grand challenge. Ce qui est bien plus dur, c’est l’écriture, rentrer dans une communication plus “humaine”, alors qu’on a généralement été formé à la communication de masse et à la rédaction formelle.

html code list blog post

En écrivant mon dernier article, j’imaginais ce que j’expliquerais à mes clients ou étudiants si je devais le décortiquer. Et ça m’a donné envie de le mettre par écrit.

Cet article, il me trottait dans la tête depuis un moment. Deux ou trois semaines en tous cas. C’est un peu la course ces temps, et hier, j’ai réalisé que ça faisait 10 jours que je n’avais rien publié. Ouille! Je me suis dit qu’un peu de rédaction “rapide et facile” ferait un bon break dans ma préparation de cours pour le lendemain.

Tout d’abord, un mot sur ce qui m’a poussé à écrire cet article. La newsletter en question “va bien”, j’ai une bonne quarantaine d’inscrits, des retours, un bon taux d’ouverture, mais j’aimerais bien toucher de nouvelles personnes. Je la mentionne assez régulièrement sur Facebook, donc je vais supposer que les personnes susceptibles de s’y inscrire “comme ça” l’ont fait.

Un article sur ce blog “dure” bien plus longtemps qu’un post sur Facebook. De plus, il est possible que des personnes qui ne me suivent pas de près sur Facebook lisent ce blog avec plus d’attention. Je n’ai pas reparlé ici de la newsletter depuis son lancement, donc c’est peut-être une bonne idée de communiquer que l’expérience a pris et n’a pas été abandonnée.

Surtout, publier ici me permet de faire quelque chose de difficile à faire sur Facebook: rendre les archives plus visibles. En effet, si je peux un peu partir du principe que les personnes pour qui “newsletter: Demande à Steph, numérique pour les nuls” est un argument suffisant pour s’inscrire l’ont déjà fait, peut-être qu’il y a des personnes qui ont besoin de voir plus concrètement de quoi il s’agit pour être intéressées.

Je répète sans me lasser qu’un point clé lorsqu’on publie en ligne est de mâcher le travail à ses lecteurs. Leur faciliter la vie. Leur être utile. Plus on rend l’action qu’on désire facile, plus on a de chances qu’elle se fasse. Donc au lieu de dire “allez regarder les archives“, je vais amener les archives sous le nez de la personne qui est déjà en train de lire, là où elle est en train de lire.

Et faire ça, c’était plus de boulot qu’écrire le reste de l’article. J’ai la chance d’avoir “grandi sur le web” à l’époque où il fallait coder le HTML avec ses petites mains si on voulait aller quelque part, et j’ai donc fait ça “dans le code” pour accélérer la chose. Mais même comme ça, en étant méthodique, en connaissant les raccourcis clavier, ça prend du temps. Moitié moins toutefois que si on manque d’entrainement, à vue de nez.

Les liens, c’est crucial. Retournez voir mon article et imaginez-le sans liens: il perd quasi toute sa valeur et son intérêt. Il n’est là, en fait, que pour envoyer les gens ailleurs. Eh oui, c’est ça le web… envoyer les gens au bon endroit, c’est de la valeur ajoutée! (Voyez, là, je vous ai remis le lien vers mon article, alors que je l’avais déjà donné plus haut… mais je me dis que si à ce stade de votre lecture vous voulez en effet suivre mon injonction et aller voir, ce serait pas hyper cool de ma part de vous faire remonter en haut de la page!)

Alors, les liens. En plus des 12 liens vers les newsletters archivées, je mets un lien vers l’article de janvier auquel je fais référence dans ma phrase d’introduction (“Fin janvier, j’ai lancé deux newsletters”). Le lecteur curieux n’aura pas à faire des explorations archéologiques pour voir de quoi je parle. Je fais aussi un lien direct vers la newsletter dont il est question ici, et à nouveau lorsque j’invite mes lecteurs à s’y inscrire (même raisonnement que celui que j’ai fait dans le paragraphe ci-dessus).

J’ai aussi profité de mon article pour inviter (pas trop lourdement j’espère) les gens à m’écrire avec leurs questions, vu que c’est une tournure que j’aimerais donner à la newsletter.

Finalement, avant de publier, il me fallait une photo pour illustrer l’article. Ce n’est pas obligatoire, et il y a des blogs très bien sans aucune illustration, mais je sais bien que la photo attire l’oeil, et qu’elle est mise en avant de façon très visible quand on partage l’article sur Facebook, LinkedIn, Twitter ou ailleurs. C’est donc quelque chose à faire pour “aider au partage”. Je ne suis pas la grande pro de l’illustration, et je mets souvent des photos qui n’ont pas grand chose à voir avec mes articles. Mais là, comme je parle d’une newsletter, je peux facilement (avec Skitch) faire une saisie d’écran de la page d’inscription. J’en ai profité pour mettre une photo de fond sur le formulaire, histoire que ce soit un peu moins gris!

Ensuite, écrire un petit résumé en anglais, choisir la catégorie, jeter quelques tags en pâture à WordPress (il apparaissent en haut à gauche sous la date et la catégorie), publier, partager sur Facebook et Twitter.

Hop!

Pitching: Don’t Assume I’ll Be Interested, and Some Advice [en]

[fr] Comme blogueuse, j'ai malheureusement l'habitude qu'on m'approche avec des infographies et autres contenus "pour mes lecteurs". Ahem. N'importe qui ayant passé plus de 4 minutes sur mon blog devrait vite repérer que mon business n'est pas la reproduction du travail d'autrui.

La nouvelle tendance, c'est les startups et autres entrepreneurs du coin qui me contactent, en tant que gestionnaire de l'eclau, pour me pitcher leurs services -- et idéalement, les vendre aux membres.

Ce qui me dérange souvent dans ces approches, c'est qu'au lieu de demander si une telle démarche ferait sens, on semble partir du principe que bien sûr, ça va intéresser les gens/m'intéresser. Du coup, quelques conseils (un peu à l'arrache) sur comment procéder mieux.

As a blogger, I’m used to getting emails telling me about a fascinating infographic or a great new service that I should be eager to tell my readers about. These emails usually get ignored, or in the case of the worst offenders who follow-up aggressively when they get no reply, spammed.

Recently, I have been faced with an annoying new trend: as a coworking space owner, I am starting to receive pitches (sometimes by e-mail, generally by phone) from local start-ups or entrepreneurs who are convinced that their product or service is ideal for the members of eclau.

Sailing. Race.

Honestly, nobody likes being pitched. On the other hand, I am aware that I sometimes contact people to try to interest them in stuff that I’m doing. For example, I have spent a large part of the last two days telling people about a workshop I am holding in Geneva next week, and which is not full yet. Am I being the annoying person pitching them?

Examining the way I phrase things has led me, I think, to pinpoint what is so annoying with these pitches that I’m getting. They assume that what they have to offer is interesting, to me or the members of my coworking space. They’re not asking. It’s pushy. It’s “I’d like to come and show my product” or “this will be of interest to your readers”. Not “what do you think?” or “would this make sense?” or “just in case”.

It feels like the objective is to convince me there is a match. Oh, you know me or my coworking members better than I do? Half the time, to be honest, it’s so far off the mark that it’s clear proper homework has not been done, and that weakens the whole approach. If you have to talk me into something, it’s probably not that great a match, specially if I get the feeling you’re not really listening to me.

It’s hard to find the right balance between pitching too aggressively and staying in the shadows. I get it. How do I try and do it?

  • I do my homework — or if I can’t, or haven’t, I ask the other person if they think it’s a match.
  • I try and put myself in the other person’s shoes. What is in it really for them, besides what I would like there to be? I try and forget about my goals and think only of theirs.
  • I aim to inform rather than sell. Ask questions and listen rather than “talk at”.
  • If I want to tell the other person about something, and I don’t really expect them to see the point at this stage, I’ll do my best to be upfront about the fact that I’m asking them a favour (their time) to hear me out, instead of trying to pass it off as something that’s in their interest.
  • Often, I’m asking people I know if they might know people who could be interested in whatever I’m doing. If they are themselves, they’ll certainly tell me, but I’m not assuming they are.
  • As a general rule, I am generous with my knowledge and time and happy to help people I know out. I do it because it’s in my nature, but it does have the advantage that when I’m asking for something, I’m not (I hope!) coming across as the person who’s always wanting and never giving.

That’s it, off the top of my head. I’m sure I don’t manage to do things “perfectly” all the time, but I do my best to be respectful of other people’s needs and time.

How do you approach this? If you get pitched and it’s not your job to get pitched (you’re not a VC or somebody who relies on pitches), what are the things that put you off, and what advice would you give to approach you?

Deux mauvais exemples de community management [fr]

[en] Two examples of bad community management, and what I'd suggest to do things better. Exhibit A: cold contacting an online community moderator to ask them to share a (rather lame) contest for a brand with the community. Exhibit B: an off-topic blog comment advertising an organisation the blogger already knows about. Main take-away: make sure that you design your campaign/offer in such a way that it's not "just for you", but that the person you approach gets enough out of it to make it worthwhile for them.

Je vais protéger les innocents, alors je vais juste vous décrire les situations, et donner quelques pistes pour faire mieux.

1. Le concours

Un message privé sur facebook de la part du community manager d’une marque, qui offre des produits ayant pour clientèle cible les membres d’une communauté que j’administre.

La personne qui m’écrit est intéressée par une collaboration avec moi. Pendant un quart de seconde, je m’imagine que c’est à mes services professionnels qu’on fait référence (parce que oui, un volet de mon activité est le conseil aux marques pour leur présence et leurs activités en ligne, surtout quand elles touchent les médias sociaux et les communautés, les gens, quoi). Je déchante vite: on me propose de partager un concours. Les gens envoient des photos et peuvent figurer sur le site web de la marque ainsi que sa page Pinterest.

Pourquoi ça coince:

  1. on ne se connaît ni d’Eve ni d’Adam, et on me propose une “collaboration” qui consiste en fait à utiliser mon réseau et mon capital social sans rien me donner en échange
  2. ce type de concours prend un peu les gens pour des demeurés: ah, on va envoyer des photos à une marque pour qu’ils puissent garnir leur site et présence sur les médias sociaux de user generated content? en gros, pour l’honneur de contribuer à leur image sur le web? à nouveau, c’est à sens unique

Si c’était mon client:

  1. déjà, règle d’or: on évite au maximum de contacter les gens à froid
  2. ensuite, on évite aussi d’approcher les gens pour quelque chose qui nous rapporte infiniment plus qu’à eux: on évite d’utiliser les gens; surtout quand ils ne nous doivent rien et que l’on n’a rien fait par le passer pour leur donner envie d’être généreux avec nous
  3. dans un premier temps, remonter à la motivation de base: qu’attend-on de ce concours? quel est le but profond? dur à deviner sans leur parler vraiment, car ça va s’arrêter à “attirer des visiteurs” ou “susciter de l’intérêt”; il faut remonter à la source: est-ce un problème d’image? a-t-on besoin de vendre plus? lance-t-on un nouveau produit qu’on doit faire connaître?
  4. en fonction de la motivation profonde, on cherchera à mettre sur pied une campagne qui a plus de sens qu’un simple concours, et surtout qui est donnant-donnant — qui respecte l’autre (oui, c’est ça qui n’est pas simple, et pour dénouer ce genre de truc qu’on me paie, souvent)
  5. dans un autre premier temps, idéalement avant en fait, il faut prendre le temps de construire un véritable réseau dans le domaine qui nous intéresse; ça se fait plutôt en six mois qu’en six minutes, et il faut payer un peu de sa personne, y aller soi-même, sans masque mais avec diplomatie, et avec authenticité; si le coeur n’y est pas, s’il n’y a pas de volonté de vraiment rencontrer l’autre, on peut oublier
  6. entre un réseau qui se tient et une campagne où chacun y trouve son compte, ça devient du coup bien plus possible d’approcher quelqu’un (qu’on connaît) pour lui demander une faveur ou lui proposer une opportunité qui lui plaira vraiment; et parce qu’on connaît la personne, on aura bien des chances de tomber juste

2. La pub

Sur un article de mon blog, un commentaire sur un tout autre sujet m’invitant à découvrir une organisation que je connais, en fait. Le commentaire vient d’une personne, au moins, réelle, qui travaille clairement sur la présence web de l’organisation en question.

Pourquoi ça coince:

  1. le commentaire est complètement hors-sujet et laissé par quelqu’un que je ne connais pas => alerte spam immédiate
  2. ça reste de la pub complètement transparente, malvenue sur un blog personnel
  3. la personne a un lien avec l’organisation dont elle fait l’éloge, mais ne l’explicite pas

Si c’était mon client:

  1. règle d’or: on ne laisse pas des commentaires publicitaires sur les blogs des gens
  2. si on veut améliorer la visibilité du site de l’organisation en question auprès de blogueurs et de leurs lecteurs, on peut tenir un blog à haute qualité de contenu, par exemple; si on prend aussi la peine de devenir lecteur du type de blog dont on désire attirer l’attention, et qu’on conçoit son blog comme faisant partie intégrante du même écosystème que les autres, nos articles pourront rebondir sur les leurs et ainsi attirer l’attention de façon positive
  3. que ce soit pour les articles ou les commentaires, ne faire aucune concession sur la valeur ajoutée: on écrit pour donner d’abord, pas pour prendre; on cherche à être utile, pas à déguiser nos intérêts en ceux de l’autre; du coup, un véritable commentaire peut avoir un sens
  4. si on désire vraiment qu’une personne précise nous accorde de son temps pour nous rencontrer, par exemple, on prend soin de faire au maximum ses devoirs pour s’assurer qu’on vise juste, et on s’assure aussi que cette personne s’y retrouvera dans ce qu’on lui offre, et que ce n’est pas “juste pour soi” (cf. point 4. du premier exemple)

Si vous avez des exemples d’approches de la part de marques sur les médias sociaux ou de “community management” qui “coincent”, comme ceux-ci, racontez-les-moi et je me ferai un plaisir de les décortiquer!

Comment écrit-on? Plagiat, paraphrase et compagnie [fr]

[en] Contact with a few batches to bachelor students these last years has led me to believe that "writing" for many of them means "copy, paste, remix a bit". Cue an article on plagiarism...

Il y a très longtemps, j’écrivais sur du papier. Brouillon, ratures, prévoir du temps pour recopier au propre. Depuis la fin de l’uni, et même avant, ça ne m’arrive plus. J’écris sur clavier. J’ai la grande chance d’être douée d’un excellent premier jet. Souvent, je ne relis même pas avant de publier. C’est “facile” pour moi. Avec les années, j’ai appris que ce n’était pas le cas pour tout le monde.

J'écris mal

Je viens de finir d’écouter un épisode de Note to Self sur le plagiat. On y parle de quelque chose que j’ai constaté ces deux dernières années avec mes étudiants de bachelor: pour beaucoup, écrire signifie copier, coller, et, si on a de la chance, remixer un coup. En saupoudrant de paraphrase.

Pour nous qui avons appris à écrire “avant les ordinateurs”, cela n’avait pas des masses de sens de recopier mot pour mot ce qu’on trouvait dans nos manuels ou encyclopédies. Certes, certains le faisaient certainement, mais comparez l’effort requis à celui de copier-coller puis changer quelques mots.

Dans mes cours de blog, j’ai jusqu’ici laissé pas mal de liberté à mes étudiants concernant leur choix de thématique. Une chose sur laquelle je ne fais aucune concession, toutefois: ils doivent publier du contenu original. Du contenu qu’ils ont écrit eux-mêmes. Je suppose qu’il est clair pour eux que le plagiat est un péché capital, mais dans le doute, on repasse une couche.

Malgré cela, je me retrouve avec chaque classe face à une collection d’articles qui sont au mieux de la paraphrase maladroite. Cela devient un point de contention avec les étudiants. Je me demande s’ils me prennent vraiment pour une idiote, mais avec le recul, je me dis qu’ils n’ont peut-être simplement jamais vraiment appris à écrire, et qu’ils s’en sont tiré “en faisant ça” dans leurs études jusqu’ici.

En particulier, je pense qu’on ne leur a jamais appris comment paraphraser correctement (digérer le texte source, cacher celui-ci, écrire avec ses propres mots, contrôler pour la justesse des idées/faits et l’absence de citation directe involontaire).

Après “un peu” de recherche en ligne (ahem! ça aussi c’est une compétence qui manque souvent!), il me semble que les sources francophones que j’ai trouvées insistent sur “c’est mal, voici ce qu’il ne faut pas faire” mais ne montrent pas avec beaucoup de détail comment faire mieux. En anglais, il y a plagiarism.org, qui semble très bien, un tutoriel de l’Université du Missouri, des indications sur comment éviter le plagiat “copier-coller” grâce aux citations, des exemples de paraphrases acceptables et non acceptables (ici aussi).

On me demande parfois comment je “détecte” le copier-coller sous-jacent. Je n’utilise pas de programme anti-plagiat (probablement pourtant que ça m’épargnerait les nerfs). Mais à force d’années de linguistique, d’analyse de texte, de lecture et d’écriture, je sens immédiatement le changement d’auteur à la lecture. La plupart des étudiants que j’ai croisés dans mes cours n’écrivent pas aussi bien que les textes qu’ils plagient, et ne savent pas ménager une transition. De plus, dans un cours de blog, on travaille un certain style d’écriture qui est rarement celui des sources “d’inspiration”.

Alors c’est clair, on cite avec moins de rigueur académique quand on blogue, mais le principe sous-jacent reste le même: éviter de faire passer les idées ou les mots d’autrui pour les siens. Le moyen le plus simple d’éviter ça? Ecrire des choses qui sont déjà dans sa tête, et qu’on n’a pas besoin d’aller piquer sur des sites existants. Et faire des liens vers nos sources.

Il reste après le problème du plagiat involontaire, mais ça, c’est une autre histoire…

(Zut, je voulais parler aussi de la difficulté constatée chez mes étudiants à simplement “construire” un texte, à argumenter, etc — mais ce sera pour une autre fois, ce billet est déjà assez long!)

The Frustrating Easiness of Sharing a Link on Facebook (and Twitter and Google Plus and Tumblr and…) [en]

[fr] C'est tellement facile de partager des liens sur Facebook et autres que je finis par ne plus le faire sur mon blog, parce que c'est laborieux. Il y a un moyen plus simple?

Today, when I stumble upon an interesting link, I share it on Facebook. And usually also on Twitter. And on Google Plus.

It’s easy. More often than not, I found the link in question on Facebook, Twitter, or G+. Resharing on the same platform is two clicks maximum. The link is expanded into an excerpt and a photo which are nice and pretty and often spare me having to write any kind of introduction to the link (I do, sometimes).

Sharing on other platforms? At the worst, copy-paste (goes quickly when you use keyboard shortcuts and know your way around your browser tabs). Or the bitly bookmarklet.

Sharing on social media is rewarding: people are there already, they comment, they like, they reshare.

I pull quotes out of what I’m reading with the Tumblr bookmarklet and post them to Digital Crumble. That in turn gets sucked into Facebook, to the annoyance of some and the delight of others. Super easy.

You know what’s not easy? Collecting a bunch of interesting links I’ve found recently into a blog post on Climb to the Stars. That sucks. I’ve done it at times, yes, but I do wish there was an easier way to do it than copy-pasting article titles and putting links on them, after having let them pile up in an Evernote note until there were enough of them.

I’m sure there is a way to do this more elegantly. Tell me!

Un blog, à quoi bon? Meilleur SEO et meilleur réseautage [fr]

Dernièrement je me suis trouvée prise dans une discussion sur l’utilité (ou l’inutilité présumée) du blog. Le contexte: faire connaître en ligne une petite entreprise.

Pour se faire connaître en ligne, en dehors des moyens marketing “traditionnels” (“se médiatiser en 2.0“, en somme), je dirais qu’il y a deux axes:

  1. avoir du contenu trouvable à travers un moteur de recherche
  2. avoir un réseau qui multiplie le bouche-à-oreille

Un blog peut servir aux deux. Il n’est ni nécessaire, ni suffisant — il y a d’autres moyens — mais il a un très bon rapport “énergie/effet”. Du coup, c’est généralement ma première réponse à toute question du genre “comment je me lance?” — écris déjà un blog.

Prenons donc ces deux axes l’un après l’autre, même s’ils sont liés.

Etre bien placé dans les moteurs de recherche

En premier lieu, il faut comprendre comment fonctionne un moteur de recherche dans les grandes lignes, et si on a un “site vitrine“, s’assurer qu’il fait déjà les choses bien:

  • du contenu pertinent par rapport aux termes de recherche pour lesquels on veut être placé
  • des titres de page et de rubriques comportant les mots-clés les plus importants
  • absence d’obstacles côté “technique” (bon balisage, accès autorisé aux robots, serveur raisonnablement réactif, pages accessibles, titres en texte et non “en images”…)

On oublie souvent que le placement dans les résultats de recherche, c’est toujours par rapport aux termes de la recherche. Par exemple, mon site web professionnel se retrouve placé différemment pour “consulting en blogs” ou “stephanie booth“. Allez regarder le contenu du site, et vous comprendrez pourquoi.

Un autre élément extrêmement important pour l’optimisation du placement dans les moteurs de recherche, ce sont les liens entrants vers un site ou une page. Par exemple, faites une recherche google pour le nom de Brigitte Djajasasmita. Vous allez trouver parmi les premiers liens son profil linkedin et son blog, avant la page que je lie ci-dessus. En effet, celle-ci est plus récente, vu qu’elle a été créée dans le cadre de la formation qu’elle suit en ce moment, et moins bien “imbriquée” dans le tissu du web par des liens en provenance d’autres sites. Là, en faisant un lien vers cette page en utilisant comme “texte de lien” son nom, j’améliore le placement de cette page dans les résultats pour une recherche sur son nom. Mais attention: je ne le contrôle pas, je peux seulement tenter de l’influencer.

Alors, le blog là-dedans?

Le blog, c’est une usine à contenu que les moteurs de recherche adorent. Les articles sont généralement relativement courts, mais pas trop, ils ont un titre qui se rapporte bien à ce dont ils parlent (si on fait pas n’importe quoi), et ils ont une page rien qu’à eux où ils sont accessible jusqu’à la nuit de temps (le permalien). Ça encourage les liens entrants, la garantie d’une URL stable. La thématique d’un article est aussi généralement assez précise, ce qui fait qu’il risque fort d’être très bien placé pour la recherche qui lui correspond, et la page du blog change sans cesse, ce qui prouve à Google et consorts que le contenu est bien frais (ils adorent).

C’est beaucoup plus facile de mettre du contenu dans un blog que dans un site, parce qu’on n’a pas à se poser la question du “je mets ça où?” — sur un blog, ben on blogue, et ça vient se mettre en haut de la page, c’est automatiquement rangé par date, et par catégorie/tag si on utilise ça. Dans un site hiérarchique classique, il faut d’abord se prendre la tête pour savoir où on va bien pouvoir ranger ce qu’on compte écrire. Et souvent, faute de trouver un bon endroit, on ne l’écrit pas.

Avec un blog, on crée donc du contenu “annexe”, en rapport avec la thématique qu’on veut mettre en avant, qui est d’une part un attracteur à recherches et d’autre part un attracteur à liens.

Faire marcher le bouche-à-oreille avec un bon réseau

Le blog va aussi se rendre utile pour augmenter l’efficacité de son réseau et l’étendre, ainsi que pour favoriser le bouche-à-oreille en ligne.

Alors c’est clair, le réseautage est d’abord une affaire d’humains. Mettre des gens en relation, chercher à leur être utile, se faire des amis… c’est la base. Facebook et Twitter sont extrêmement utiles pour garder sous forme numérique les liens que l’on crée et les entretenir par petites touches (ou grandes…).

Alors, le blog?

Voici certaines caractéristiques du blog qui en font un “booster de réseau”:

  • le ton personnel qui rend le blogueur humain et approchable
  • les commentaires qui invitent au dialogue, à l’échange (pour de vrai!)
  • l’accumulation de contenu qui finit par démontrer l’expertise du blogueur, et ainsi encourager la confiance
  • les liens sortants vers d’autres blogs ou sites qui peuvent alerter leur auteur à l’existence du blogueur
  • les articles à thématique ciblée et bien référencés (voir plus haut) qui peuvent servir de “premier point de contact” pour une relation à naître
  • des informations utiles pour le lecteur, qui s’en trouvera reconnaissant et voudra peut-être en savoir plus sur leur auteur
  • une publication plus ou moins régulière qui a une chance de fidéliser un lectorat.

Le blog a aussi l’avantage, comparé à Twitter et Facebook, de présenter du contenu qui dure. Vos tweets et statuts Facebook sont enterrés en quelques heures, tandis que vos articles de blog seront encore là après des mois ou des années.

En résumé: si pour une raison ou une autre vous cherchez à augmenter votre empreinte numérique, à vous faire mieux connaître en ligne, démarrer un blog ne coûte pas grand chose qu’un peu de votre temps. Filez chez WordPress.com vous faire un compte et lancez-vous (et vous pouvez utiliser le même WordPress.com pour faire un bête site-brochure, d’une pierre deux coups).

Reste la question de savoir ce qu’on va bien pouvoir écrire, dans ce blog. Pour certains, ce n’est pas l’inspiration qui manque. Pour les autres, ce sera l’objet d’un prochain article, celui-ci étant déjà bien assez long!

Update: sur le même sujet, l’article “Pourquoi avoir un blog?” de Claire, qui donne quelques exemples sympas.

Des entreprises qui utilisent bien les médias sociaux [fr]

[en] A round-up of some companies which use social media well. Follow the links... (Most of them are in English.)

La semaine dernière, à la conférence 200 Ideas (super, faut que je vous en parle, pas là, allez voir le site, il y a toutes les vidéos et les slides), je rencontre Christian, qui me pose une question très pertinente.

On est en mode “réseautage”, couleur “faut vraiment que je bosse sur mon pitch et je vais t’en faire la démo”.

Alors il me fait: “Médias sociaux. Hmm. Alors qui sont les entreprises qui utilisent bien les médias sociaux?” (je cite de mémoire).

Et moi: “.” (Comme dans les BDs Achille Talon.)

Suivi de “Euh… ouais, je devrais être capable de répondre à cette question, hein?”

Lui: “Oui…”

Bref. Je lui ai promis un e-mail, et en faisant un peu de recherche pour l’e-mail en question, je me suis dit que ça pouvait faire un billet de blog. Que voici.

Déjà, en préambule, disons que “bien utiliser les médias sociaux”, c’est vaste. On peut utiliser les médias sociaux pour beaucoup de choses (qui ont tendance à se mélanger, mais séparons quand même):

  • marketing
  • service client
  • communication
  • comm interne
  • PR
  • gestion de crise
  • veille stratégique

Tout ceci n’est pas forcément visible. Comment savoir si une boîte utilise super bien les médias sociaux pour leur communication interne? Ou ce qu’ils font côté veille? Et la stratégie? Je veux dire, comment réfléchissent-ils à ce qu’ils font? Dur de savoir tout ça sans accès insider.

Après, il y a les outils. Une boîte peut être géniale sur Twitter et catastrophique sur son blog. Ou bien utiliser Vine super bien mais pas Facebook.

Sans plus attendre, quelques exemples d’entreprises qui utilisent bien les médias sociaux. C’est pas exhaustif, c’est un peu en vrac, c’est même pas forcément les meilleurs (qui suis-je pour juger?), mais c’est un début. De quoi vous inspirer en tous cas! Suivez les liens…

Whole Foods

Le magasin bio américain (aussi surnommé par certains “Whole Paycheck”, parce que oui, c’est plus cher), se débrouille plutôt pas mal en matière de médias sociaux. Vous pouvez lire un case study sur slideshare, une interview avec leur “Interactive Art Director”, une petite analyse de leur utilisation de quelques gros réseaux, ou encore une brève présentation de leur utilisation de Twitter (où on parle aussi de Best Buy et Southwest). Ils ont un blog, “Whole Story”, bien sûr.

Best Buy

Champions du service client sur les médias sociaux.

Southwest

La compagnie d’aviation a un blog exemplaire, Nuts About Southwest. Voici un article sur 5 leçons marketing à tirer de leur présence médias sociaux.

CGN

Plus près de nous et à une autre échelle, j’aime bien ce que fait la CGN sur Facebook.

Blogs

Côté blogs, eh bien, il y a à lire! Quelques articles-listes pour démarrer:

Le blog d’entreprise (ou en entreprise) est loin d’être mort! Plongez dans ces listes, vous en ressortirez certainement quelque chose.

Old Spice

Leur campagne-réponses sur YouTube était mythique. Voici un case-study parmi des centaines d’autres.

La fête sur Twitter

Quand on est confortable avec l’outil et sa culture, ça peut donner ce genre de délire. Ça commence avec Tesco Mobile, ça continue avec Yorkshire Tea, et ça finit par inclure des dizaines d’autres marques.

Vine

Vous connaissez Vine? Oui, ça s’utilise en marketing.

Et encore?

Dans mes explorations, je tombe sur un article présentant 5 bons exemples d’utilisation de médias sociaux dans le “retail”. Google est notre amis à tous…

A part ça, il faut bien sûr mentionner Zappos et QoQa. Et LEGO! Il y a certainement d’autres boîtes incontournables qui font du bon boulot sur les médias sociaux… à vous de les présenter dans les commentaires!

 

 

What We Write And Where We Write [en]

[fr] L'environnement dans lequel on écrit quelque chose change ce qu'on y écrit. Le blog n'est plus aujourd'hui l'endroit où on va "vite publier quelque chose" -- Facebook a pris cette place.

Lately, Loïc has been writing “long stuff” (“post-length stuff”) on Facebook. I enjoy reading him. Here’s his latest post, on meditation. Maybe because I’ve linked it I’ll be able to find it again in the future, but otherwise, chances are this post, along with all the other status updates we’re publishing on Facebook today, will be lost forever in the corpse of the real-time stream.

Oh yes, Facebook is giving us search, but there are two reasons I’m not holding my breath:

  • we have search in groups already, and as you’ve probably also noticed, it sucks
  • Facebook status updates are a mess of re-shared stuff, “in the instant” messages, photos, funny things, serious things, more cat photos… will search allow us to say “find me all Loïc’s status updates which are longer than 500 words”?

Anyway. Ben dropped the “blog” word, I piled on, and an interesting discussion ensued. My suggestion was that Loïc copy-paste what he was publishing in Facebook into his blog (once he’s retrieved the password ;-)). This made me think of what Euan has been doing recently: he publishes both on his blog and in Facebook. I don’t know where he writes first, but the content is in both places.

Long ago I remember reading about some people who wrote their blog posts in their email client, because it helped them get into the right brainspace. I suspect something like this is going on with Loïc, who hasn’t blogged in a long time. Facebook is where the audience is (not in a marketing sense, in a “not talking to an empty room” sense). Facebook is where we’re expected to write a few lines, not full-blown essays. No pressure.

I’ve been feeling that kind of “pressure” for years on my blog. Look at what I write now. And look at what I was writing a year or so after I started blogging. My blog, initially, was this space where I could just spit out something and be done with it. Over the years, things changed. Now, a blog post has to be meaningful. It has to be worthy of the big bold title that introduces it (no mystery there, when I started blogging blog posts didn’t have huge bold titles). It has to be illustrated. It has to be well-written. It has to be thoughtful. This can be paralysing. The rise of “professional bloggers” doesn’t help.

What I’ve been doing with #back2blog and to some extent The Blogging Tribe is try to resuscitate this mindset. Just blog something. But the landscape of tools has changed.

Now, the space where you go to “just share something” is Facebook. “Everybody” you know is already there. They don’t have to fill in their names to comment. They get notified when there is a reaction to what they say — and so do you. You think of something, you start writing, and oh, you’ve written 6 paragraphs. This happens on Facebook now, not on your blog. And I’m guilty too.

More than once, I’ve found myself writing stuff on Facebook that could be a post on this blog. So I’m going to follow my advice to Loïc next time that happens, and post it here too. And move this blog off this email-less server so people can get comment notifications.