Un site web n'est pas une brochure en ligne [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Un site web, ce n’est pas juste une brochure sur internet. Pour ceux d’entre nous qui utilisons quotidiennement internet pour entrer en relation avec d’autres personnes, dans le bureau d’à côté ou à l’autre bout du monde, cela paraît logique. Et pourtant.

Le premier réflexe de la personne peu familière avec le monde en ligne, c’est de voir internet comme une plate-forme de publication. Ce n’est pas faux, mais c’est bien incomplet, et c’est passer à côté de ce qui fait l’immense richesse de ce média. Il n’y a qu’à voir la quantité prodigieuse de sites web (d’entreprise ou autre) qui se présentent comme des brochures en papier glacé sur écran, ou des CD-ROM “interactifs”. (Ces derniers ont d’ailleurs beau être “interactifs”, vous pourrez chercher longtemps un être humain dans votre lecteur CD… interactivité 1.0!)

Internet est un espace de mise en relation, de conversation, d’échange. En cela, un site web ressemble nettement plus à un café ou à une boutique qu’à une brochure. Lorsque l’on conçoit un site web, même simple, il serait dommage de se limiter à imaginer un public passif qui vient s’abreuver de documentation, ou pire, de blabla marketing-publicitaire.

Imaginons donc plutôt un visiteur qui vient pour faire contact. Il n’est pas dans une grande bibliothèque ou une super-encyclopédie, mais dans une ville qui fourmille d’individus, plus ou moins sympathiques, plus ou moins loquaces. Le site web, c’est l’occasion de faire connaissance. Qui est derrière? Que raconte cette personne? Est-ce que je peux répondre — et si je réponds, serai-je entendu?

Ce n’est pas juste parce que l’on y écrit en 2D qu’on s’exprime différemment sur le web. C’est avant tout parce qu’on est dans un espace conversationnel: il y a un être humain derrière le texte, on le sait, et c’est lui qu’on veut trouver. Ça donne des textes en “je”, à la première personne du singulier. Ça dissout la langue de bois. Ça crée des échanges et des rencontres.

Pour faire un bon site web, il ne suffit donc pas de coller le texte contenu dans son matériel promotionnel ou ses circulaires dans des pages web. Il faut installer des tables et des chaises, mettre une jolie nappe, soigner l’atmosphère pour qu’on ait envie de s’asseoir, et servir le café avec un sourire. Peut-être fera-t-on un brin de causette ensemble, du coup.


Stuck Reorganizing my Professional Web Presence [en]

[fr] Où Stephanie se prend la tête avec le contenu de son site professionnel et se demande comment elle va bien pouvoir faire.

I’m itching to try WPML and clean up stephanie-booth.com, my professional site. It’s a mess. Worse than that, it’s an out-of-date mess.

Each time I start thinking about how to reorganize it, my head starts hurting. What belongs here on CTTS, and what belongs there? How do I present what I do to potential clients, when I’m not even sure what to call myself? I do I deal with the fact that I’m talking to very different clients (schools, individuals, freelancers, small and bigger businesses, conference organizers…)?

How do I keep it simple when I do so many things?

Should I change radically and do SB.com blog-like? In that case, does it make sense to keep it separate from CTTS?

Here is a feeble attempt to try and think this headache out loud. Help is very very welcome, as long as it’s not along the lines of “stop doing so many things and pick one”.

So, first there is the “about me” stuff. Bios, CVs, about stuff. Here’s what I have:

A contact page (this is not too much of a headache):

Stuff I’ve done:

Stuff I do: the big headache. Maybe I should use three entry points:

  • delivery mode (training, speaking, consulting, doing)
  • theme (teenagers and social media, social media as communication and marketing, improving one’s online presence, blogging, events, freelancing, coworking)
  • audience (individuals, businesses, schools, non-profits, freelancers, events)

I’m not sure how useful this is… Also, my francophone audience and my anglophone audience have different interests, so my content does not overlap perfectly in both languages (not a problem, but it probably means I have to think the FR and EN sites separately).

There is also content on SB.com which I think does not belong there. It’s more CTTS-like, and might have been good at the time, but it’s a bit dated. I might retro-publish it in the blog so it doesn’t just disappear. And there is content on CTTS which is a little “business-oriented”

Right, so, how can I make sense of all this? Although with most of my clients I feel like a site architecture and content wizard, I’m aware that I’m really not that good at it (particularly with my own content, unsurprisingly).

So, help welcome. Thanks in advance.

Consultez Wikitravel, et contribuez-y [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Lorsqu’on part en voyage de nos jours, je pense que plus ou moins tout le monde ayant a disposition une connexion internet a le réflexe “web”. Même chez les non-geeks, Wikipédia se consulte sans sourciller, et regorge d’informations sur à peu près n’importe quel destination imaginable.

J’aimerais vous aiguiller sur Wikitravel, un projet inspiré de Wikipédia mais consacré exclusivement au voyage. On y trouve plein d’informations pratiques fournies par d’autres voyageurs ou des autochtones, sans pour autant se noyer dans la quantité de renseignements fournis. En plus, comme c’est un wiki, vous pouvez bien entendu vous aussi contribuer pour améliorer les pages consacrées aux destinations que vous connaissez bien!

Accueil - Wikitravel

Prochain Website Pro Day: fixons la date! [fr]

[en] I've created a poll to help determine the next Website Pro Day -- a day where we meet up, and set aside time to work on our professional sites. Even if you're not in Lausanne, you can take part: work remotely or organise a local hub!

Mise à jour: ce sera le 4 mai!

An Afternoon in San Francisco 85 Après WPD1, WPD2, WPD3 — il est temps de penser à WPD4! Si vous êtes intéressés, vous avez votre mot à dire pour fixer la date

WPD? Website Pro Day:

Si vous êtes un peu comme moi (consultant/indépendant dans le domaine du web) vous avez probablement quelque part un site professionnel qui erre, l’âme en peine, attendant depuis une année qu’on veuille bien s’occuper de lui.

Eh oui, comme on dit, c’est les cordonniers les plus mal chaussés, et les professionnels de la communication web qui ont les sites-vitrine les moins à jour. Pas pour rien qu’on recommande le blog, c’est beaucoup plus facile à entretenir, comme format.

Donc, pour la quatrième fois, on va remettre ça: prendre une journée, la bloquer, lui mettre des pare-feu, et la consacrer à la remise en ordre de notre présence professionnelle en ligne. Pour les Lausannois, je vous invite à venir le faire à l’eclau!

Si la formule vous paraît convenir, prenez donc une minute pour noter dans ce doodle vos disponibilités. Je communiquerai prochainement la date retenue!

Nombre minimum de participants: 2 🙂

Nouveau site TL [fr]

[en] A fail in our new public transport website... supposedly mobile-optimised.

Alors, à ce qu’il paraît, le nouveau site des TL est optimisé pour la consultation par téléphone mobile. Il y a même à l’arrêt de bus une affichette arborant fièrement un iPhone en pleine action.

Ni une, ni deux, je m’y colle: horaires en temps réel, yes!, et un prometteur My TL.

Je clique, je suis le lien “s’enregistrer” et… Je me retrouve à la page d’accueil. Caramba!

…et que diriez-vous d’utiliser le système de géolocalisation de l’iPhone pour déterminer à quel arrêt je suis?

"Je fais des sites internet" [fr]

[en] I've decided to start targeting small local businesses (shops, the plumber, etc.) who do not have a web presence, and offer them a cheap-clean-simple solution to have one.

Je traverse au vert, en sortant de la Migros. Une voiture dont le conducteur a regardé un peu paresseusement les feux (il y a un machin orange clignotant, là, pour indiquer que les piétons ont aussi le vert) manque me renverser. Enfin, j’exagère un tantinet: il s’arrête un peu brusquement et me regarde comme si je n’avais rien à faire là. Je le regarde en retour, de mon regard-qui-arrête-les-autos.

Un monsieur d’un certain âge m’interpelle, et nous faisons causette sympathique en continuant notre chemin. Non, je n’étais pas au Comptoir Suisse (ou le Foutoir Suisse, comme on dit par ici — référence aux perturbations de la circulation qu’il occasionne dans le quartier). Je lui raconte d’où je viens, je lâche que je suis indépendante.

– Ah… Et vous faites quoi?

– Je fais des sites internet.

– C’est encore à la mode ces trucs-là?

(Oui, je sais, c’est site web, mais faut s’adapter au vocabulaire courant, même s’il est un peu douteux. Cf. web-deux-(point-)zéro.)

C’est la première fois de ma vie que je me décris comme ça. Il y a une année ou deux, quand le téléphone sonnait et qu’on me disait “il paraît que vous faites des sites?” je répondais, gentiment mais fermement, que je ne “faisais” pas des sites, mais que je pouvais les aider à faire le leur. Ou leur montrer comment on fait.

Entre-deux, l’épuisement du réseau direct que traversent pas mal d’indépendants à un moment donné, et crise financière accompagnée d’une bonne dose de pragmatisme: si les gens veulent un site-vitrine, cela ne sert pas à grand-chose de s’échiner à leur vendre l’idée que c’est dépassé, et qu’il leur faut un site-conversations. Même s’ils trouvent que c’est une bonne idée, hein. Mais ils n’en ressentent pas vraiment le besoin, et en plus, ça fait plus cher.

Donc, voilà, pourquoi pas. Si les gens veulent des sites pour avoir une “présence sur internet”, un site un peu “brochure sur écran”, c’est un début. Il faut bien commencer quelque part. Et ça, je peux le faire. Du coup, j’ai rapidement mis en ligne deux sites de démonstration, votrecommerce.ch et votrecabinet.ch (vous voyez quelle clientèle je compte approcher pour commencer), et pondu un petit PDF pas-beau-mais-c’est-un-début. On parle ici du degré zéro du site internet. Quelques pages, adresse, une photo ou deux, heures d’ouverture, bref descriptif. Mais c’est déjà sous WordPress, et le jour où le client voudra aller plus loin (blog, ou 50 pages supplémentaires) tout est en place.

Que je rassure mes fidèles lecteurs: je suis toujours une de ces “spécialistes-généralistes” d’internet, qui peut faire tout un tas de choses, et continue à faire tout ce qu’elle faisait. Mais des fois, pour que ça tourne, il faut un fond de commerce.

Demain, je vais toquer aux portes dans le quartier.

Après-demain, je prépare un prospectus à envoyer aux écoles de la région.

Busy! [en]

[fr] Je cours, je cours! Pas mal de nouveau sur le site de Going Solo. J'espère mettre les billets en vente dès mercredi!

Gosh, have I been busy these last weeks. My “one post a day minimum” resolution kind of evaporated when I started running all around town looking at venues for Going Solo.

Well, we have a venue now, and today I spent a fair amount of time playing with Expectnation to try and get it ready to open registration less than two days from now (fingers crossed).

We also have
badges to display in your sidebar (thanks, Carlos!) and more content on the Going Solo site. [Pulled the badges after some feedback. New ones soon!]

I also seem to have found our fourth speaker, which I’m quite excited about (no, not telling — both parties are going to chew on it a little before we make it offical).

Now, I just need to sleep, prepare my workshop, rehearse my Open Stage speech, announce the Lausanne blogging seminar for 26th February and figure out how to market it.

Uh-oh! Night night everybody.

Blog du Paléo [en]

[fr] A quick feedback I gave about the blog of a local (but very popular) festival.

Une fois n’est pas coutume, je vais essayer de faire court. (Je soutenais hier à mon examinatrice de demi-licence de philo 😉 qu’on pouvait faire très court sur un blog, qu’il suffisait d’aller regarder, par exemple, le mien… ahem. Oui je sais, je suis la reine de la tartine.)

J’étais au Paléo hier sur invitation de l’association CIAO (je suis leur partenaire pour le thème internet), ce qui tombait bien, car j’adore les feux d’artifices de ce festival. Bref, avant de partir, j’ai fait un petit tour sur le site du Paléo et j’ai découvert qu’ils avaient un blog. (Je l’ai appris plus tard, une expérience “assez à l’arrache” (sic), donc tout à fait pardonnable qu’il y ait des choses à redire.)

Vous me connaissez, je suis à peu près incapable de la fermer. J’ai donc laissé un petit feedback concernant ce blog dans leur forum, qui a d’ailleurs été fort bien reçu. Je le reproduis ici:

  • dans l’ensemble, le blog part dans la bonne direction. Infos un peu “coulisses”, je crois que c’est la direction à donner à un blog de festival.

  • côté ton, par contre, ça varie selon les rédacteurs. Nombre de billets sont trop “journalistiques” (pas un compliment en l’occurrence, les journalistes font parfois les pires blogueurs). Un bon truc pour trouver le ton: parler en “je” (ça aide à être un peu “personnel”, sans pour autant que ça doive faire “journal intime”) et choisir comme public-cible de ses écrits un group d’amis qui nous apprécie.

  • dommage que le blog ne soit pas plus mis en valeur ailleurs sur le site (e.g. intégrer à la page d’accueil un flux RSS avec titres des derniers billets, voire — au secours! — le blog entiter?) L’année prochaine peut-être?

  • les commentaires… quel dommage de les rediriger vers ce forum, où il faut s’inscrire, cliquer dans l’e-mail de confirmation, se connecter! Le plus gros risque avec un blog, c’est de ne pas avoir de commentaires — pas d’être débordé. Tout ce qui rend la conversation facile est bienvenu, et tout ce qui pourrait être un obstacle est à proscrire (jusqu’à preuve d’éléments nuisibles parmi le lectorat).

  • quelques détails concernant la maquette: liens “haut” un peu désuets, pas de permaliens (si je veux faire un lien vers un article depuis mon blog, je fais comment?), pas de flux RSS pour s’abonner… etc. On dirait que le moteur de blog a été “fait sur mesure”, ce qui est une solution que je déconseille absolument, à moins d’avoir des moyens considérables à disposition et une bonne connaissance des outils de blog (on ne s’improvise pas créateur d’outil de blog, même si on a une grande expérience dans la fabrication des sites web). Histoire de ne pas réinventer la roue, WordPress est un excellent outil, gratuit, et facilement intégrable à d’autre composantes d’un site.

Voilà! J’ajouterai juste, à nouveau, que si faire un blog est facile (tant du point de vue de l’installation de l’outil que de son utilisation), les aspects stratégiques et rédactionnels de ce média ne vont pas de soi. J’en profite pour vous envoyer regarder la vidéo que j’ai enregistrée il y a quelque temps déjà, et qui tente d’expliquer cet apparent paradoxe: bloguer c’est super facile, mais se former pour le faire correctement n’est pas superflu.