Version française du semblant de podcast précédent [fr]

[en] A French version of this post: This Is Supposed To Be a Podcast.

Bon, allez, je suis bilingue, il faut que j’assume (hein Thierry)! Je viens de mettre en ligne un billet audio en anglais, et voici donc une version française qui recouvre à peu près ce dont je parle. C’est plus facile de faire deux versions par oral que par écrit.

[5min39]

Pour les liens relatifs à ce que je mentionne dans ce bla-bla, visitez la version anglaise de ce billet. En bonus pour la version française:

Si vous avez un truc pour qu’il y ait moins de bruit dans le micro, volontiers. J’ai essayé de l’éloigner de ma bouche mais le résultat n’était pas terrible.

This Is Supposed To Be a Podcast [en]

[fr] Un embryon de podcast, en anglais. Quelques banalités comme la difficulté de parler à "personne", malgré mon experience de dictée avec Dragon, un peu de pub pour coComment et mes vidéos d'Inde, et ma première publication audio en novembre 2002. Il y a une version française maintenant.

Well, here we are. Sorry for the air in the microphone, I’ll get better at this.

[5min42]

Download the audio file or use the widget above.

Errata: I mentioned coComment in #wordpress, not #joiito; I finally used a 48kbs mp3 format instead of 128kbs.

Links I mentioned:

Thanks to leftjustified, I will soon be optimising the mp3 file you’re listening to. I’ll blog the instructions separately.

Plan de cours EESP (Internet social) [fr]

[en] This is the outline of a course I just gave on the social internet.

Très rapidement, le plan du cours que j’ai donné tout à  l’heure à  l’EESP sur l’Internet social. Il manque un tas de liens, utilisez donc Google ou Wikipedia si vous désirez plus d’informations sur les noms cités.

  1. Introduction

– tour d’horizon général de l’utilisation d’internet par les adolescents
– axé sur technologies et leur utilisation

  1. Internet n’est pas qu’une bibliothèque

– web, e-mail, newsgroups, chat/IM/IRC, P2P, webcams, téléphonie, jeux/Second Life, social/community software (Flickr, MySpace, Skyblog, blogs, Orkut…)
– moyen de communication (vie sociale online/offline intégrée, rapprochement de personnes ayant intérêts communs, micro-communautés)
– fracture entre “générations” (encadrement, exploration sans soutien adulte)

  1. Chat et communication via l’écran (synchrone)

– pistes “psychologiques” (défenses, projections, rencontre, fracture vs. intégration online/offline)
– où chatter? IM, IRC, P2P, WoW, Second Life…
– plus loin: webcams, Skype

  1. Les blogs

– charactéristiques (technique, contenu, social)
– utilisations (“adultes”, ados)
– machine à  fabriquer des conversations, bouche à  oreilles démultiplié (implications comme outil de communication — commercial, politique, social)

  1. Problématiques adolescents

– anonymat
– respect des lois en ligne
– persistance et caractère public du contenu et conséquences
– sous-cultures et “groupes de soutien pairs” (suicide, morbide, etc)
– cyberpédocriminalité

  1. Conclusion

– vie sociale en ligne des adolescents à  gérer
– nécessité pour institutions, éducateurs, enseignants, parents de se familiariser avec le monde en ligne et de s’intéresser à  ce que les adolescents y vivent
– prévention, mais aussi réflexions à  mener sur l’exploitation possible, à  des fins éducatives, de cette utilisation sociale d’Internet

Quelques références:

  • http://zephoria.org (danah boyd)
  • http://www.rider.edu/suler/psycyber/psycyber.html (Psychology of Cyberspace, John Suler)
  • http://adocity.com
  • http://myblog.fr
  • http://actioninnocence.org
  • http://skyblog.com
  • http://www.admin.ch/ch/f/rs/311_0/index2.html (Code Pénal art. 173-177, voir sous “Titre troisième: Infractions contre l’honneur et contre le domaine secret ou le domaine privé”)

Me suis fait podcaster! [fr]

[en] I was videocasted last week. The interview (in French of course) is online now.

C’est sur Culture Pod, la podcasting attitude et j’ai passé sur le grill vendredi dernier, si ma mémoire est bonne.

Je viens de regarder la vidéo, et c’est assez sympa! J’approuve tout à fait des choix de montage. Quelques prises de conscience un peu horrifiées après visionnement, tout de même:

  • j’ai failli à la règle numéro un lorsqu’on est filmé: porter des lunettes anti-reflet, ou ne pas porter de lunettes
  • qu’est-ce que j’ai l’air sérieuse, bon Dieu!
  • je réfléchis avant de parler…
  • j’ai l’air un peu plouc par moments, quand même.

Les sujets abordés (si ma mémoire est toujours bonne):

  • comment j’en suis venue à ouvrir un blog
  • blog, site web, médias
  • ma “célébrité médiatique”, création de SwissBlogs
  • moi, et les sous du blog

Je vais peut-être ajouter ici quelques liens vers des épisodes dont j’ai parlé, ou des billets en rapport.

(Oui, je sais, ce blog est un peu ego-ego ces temps. Avec un peu de chance ça va pas durer.)

J'ai refusé mon premier interview [fr]

[en] I just refused my first interview. It was on a topic I knew nothing about until the journalist's phone call, roughly twenty minutes before the show (live). It's not that they shouldn't have contacted me, but the fact I knew nothing of the story (leak of music festival programs through blogs) and that it brought along the hairy "blogs vs. journalism" issue (I'm no means a specialist on that question) made me feel really uncomfortable about speaking up as the "bloggy specialist". The journalist understood my concerns, and I'm grateful to her for that. You'll just have to be a bit more patient until the next interview!

Eh oui. Il n’y a pas plus tard que quelques minutes. Produit de toutes mes réflexions, prises de tête et discussions au sujet de mon statut de Madame Blogs ces derniers mois.

On ne pourra cependant pas dire que j’ai refusé net. J’ai hésité. J’ai réfléchi (autant que je pouvais, pendant que je discutais au téléphone avec la journaliste et que je voyais passer les minutes). C’était pour un direct à  la RSR, vers 18h00, sur le sujet des fuites du programme de Paléo (et du Montreux Jazz) via les blogs, ce qui a eu pour conséquence (me dit-on) l’annulation de la conférence de presse qui était prévue pour aujourd’hui. Problématique: blogs et médias traditionnels (terrain ô combien glissant), motivation de ceux qui contribuent à  faire circuler des infos qui sont “sous embargo” pour la presse traditionnelle, à  qui profite le crime…

Ce n’est pas qu’on tenait à  me faire dire des choses avec lesquelles je n’étais pas d’accord. C’était surtout parce que je ne savais rien de l’histoire en question avant que la journaliste ne m’en parle (j’ai téléchargé le programme de Paléo cet après-midi sur leur site comme “tout le monde” avant d’y commander mes billets). Donc, en gros, j’allais m’exprimer en direct sur un sujet dont j’avais entendu parler pour la première fois une vingtaine de minutes auparavant. Pas très confortable pour le moins, et surtout, pas très déontologique de ma part, puisque ma présence dans cette interview sous-entendrait tout de même pour les auditeurs que je savais de quoi il en retournait.

Une autre source de mon malaise est le sentiment qu’on glisse vers une tendance où il suffit de mettre le mot “blog” dans un reportage pour accrocher le lecteur ou l’auditeur. “Le programme de Paléo circule sur les blogs” — ça donne le sentiment que la blogosphère entière se refile le programme, mais qu’en est-il en réalité? De combien de blogs s’agit-il? Je n’en sais rien. Une poignée, plus que probablement. Peut-être plus? De nouveau, je débarque, aucune idée de l’ampleur du phénomène.

Ce ne sont pas les blogs qui sont importants en tant que tel. Avec l’apparition d’internet, les médias traditionnels ont perdu l’exclusivité de la diffusion publique de l’information. Ce qu’ont fait les blogs, c’est (pardonnez-moi, mais j’aime bien cette formule) actualiser la promesse d’internet et rendre effectivement possible au plus grand nombre de s’exprimer sur la toile.

Les blogs sont aussi des machines à  conversation, ils sont un média social, et fonctionnent comme du bouche à  oreille, mais avec le pouvoir de diffusion d’internet. Alors, les programmes de festival qui circulent, ça n’a rien de bien extraordinaire, à  mon humble avis.

Quand vous préparez un festival, il y a des tas de gens “à  l’intérieur” qui connaissent le programme ou une partie de celui-ci. Il y a des fuites. Il y a toujours des fuites. Et maintenant, au lieu de juste parler de ce que l’on sait à  ses voisins, collègues, et amis, on le colle sur son blog. Des inconnus le lisent. L’information se diffuse. Et les pauvres médias traditionnels qui respectaient l’embargo se posent des colles: les blogueurs en parlent, pourquoi pas nous? Mais les blogueurs, eux, se contentent de parler de ce qui les intéresse, avec plus ou moins de sérieux, plus ou moins de compétence, sans se préoccuper de questions d’exclusivité ou d’embargos.

Quant à  la fameuse “opposition” entre blogs et médias traditionnels qui plaît à  certains (on peut mettre en avant le manque de crédibilité des blogs — mais franchement, qui est plus crédible, le patron d’entreprise qui vous parle directement de ses produits, ou bien un resucé de communiqué de presse rédigé par l’agence de communication engagée spécialement pour l’occasion?), je pense qu’il n’y a pas de réponses simples à  apporter. En tous cas moi, je n’en ai pas, et surtout pas hors contexte, en deux minutes de direct, sans préparation. Ce que je sais cependant, c’est que je vois une cohabitation plutôt qu’une opposition. C’est clair que l’évolution d’internet force la presse traditionnelle à  se remettre en question. Mais je ne suis pas une spécialiste de la presse 🙂

Qu’il soit bien clair: je ne jette nullement la pierre à  la RSR pour m’avoir contacté. Si j’avais suivi l’affaire, j’aurais volontiers fait la spécialiste et tenté d’apporter un modeste éclairage à  l’histoire. Mais là , ça me mettait dans une situation vraiment trop inconfortable. La journaliste (avec qui j’ai parlé près d’un quart d’heure au téléphone) a tout à  fait accepté mes réticences et je l’en remercie.

Je crois juste qu’il est grand temps que je commence à  faire attention à  n’intervenir dans les médias traditionnels que lorsque je me sens réellement compétente pour le sujet, et pas juste parce qu’il s’agit de blogs, et qu’en blogs de manière générale, je sais plus ou moins de quoi je parle.

Le reportage peut être écouté ici.

De l'inutilité des blogs [fr]

[en] A local editor/journalist wrote an article in which he basically says blogs are useless noise. My reactions to some of the (IMHO) unfair attacks he makes towards blogs.

Dans son article Bloghorrée saisonnière, Philippe Barraud lance un certain nombre d’attaques à  mon sens injustifiées contre les blogs. Impossible de rester de marbre, je sors mon clavier et réagis. Je n’ai pas la prétention de convaincre M. Barraud de quoi que ce soit, mais le processus produira peut-être un billet intéressant pour mes lecteurs.

Ce n’est en tout cas pas un journal intime, puisque par définition il n’est pas intime, mais mis à  la disposition de la planète entière. Enfin, théoriquement. Pauvre planète, qui devrait subir chaque jour les états d’âme ou les soucis intestinaux de 50 millions de blogueurs!

L’auteur ne fait ici pas bien mieux que la presse romande dont il critique plus haut la lenteur et les grosses ficelles. Si un blog n’est pas intime, c’est uniquement parce qu’il est exposé sur internet? Ça ne pourrait pas être (grands dieux non!) parce que les blogueurs ne parlent justement pas de leurs états d’ame ou soucis intestinaux?

MEL, LLM, Giussani, Scoble, ils nous parlent de leurs troubles digestifs? Raph, Eolas, Marc-O, ou encore Random Acts of Reality, ce n’est rien d’autre que des états d’âme?

Certes, je mentionne ici des blogs “populaires”, avec des lecteurs, et tout. Alors deux choses:

  • il y a des blogs moins lus, moins connus, qui parlent d’autre chose que leur nombril;
  • ce n’est pas parce qu’il sont moins lus qu’ils ont nécessairement moins d’influence: comme le disent Robert Scoble et Shel Israel dans Naked Conversations, si mon blog politique n’a que trois lecteurs, et que ce sont les dirigeants des Etats-Unis, de la Russie, et de la Chine, ai-je vraiment besoin d’autre chose?

On ne va pas le nier, la plus grande partie de la blogosphère francophone, c’est Skyblog. Mais là , on regarde les nombres, pas l’influence. Si j’ai bien compris Philippe Barraud, la blogosphère “personnelle”, celle qui me tient à  coeur parce qu’elle me permet de rester en contact avec mes amis par-delà  les océans, ça ne l’intéresse pas. C’est son droit. On va donc se concentrer sur les blogs “qui comptent”, comme on dit. Ce n’est pas sur Skyblog qu’on va les trouver. Il faut aller explorer le monde, un peu.

La supercherie, c’est qu’on tend à  nous faire croire que tout cela est lu, que chacun peut prendre la parole, que le débat démocratique renaît, […]. D’abord, et c’est un obstacle colossal, personne ne saura que votre blog existe.

Pardon? Ne savez-vous pas que pour peu qu’on utilise une plateforme de blogs pas trop “underground”, chaque billet alerte Technorati de la mise à  jour. Le blog est listé sur leur site, et si on utilise des tags et des catégories, il se retrouve également sur les pages de tags. Les gens peuvent trouver le blog, et Google peut trouver le blog. Après, si il a des choses à  dire qui sont intéressantes pour d’autres personnes (pas forcément le monde entier!) le blogueur va gentiment se faire une place dans la niche où se trouve son public.

Là , franchement, erreur factuelle. Dès sa mise en existence, un blog est publicisé.

Etre lu, ou pas. Voilà  la question. Comme je dis plus haut, ce ne sont pas les nombres qui comptent, c’est qui lit un blog qui est important. Certaines personnes chez Microsoft ne pensent pas que ce que fait Robert Scoble est important pour la boîte, parce qu’il n’a que (!) 20’000 lecteurs quotidiens. Pour un blog, c’est énorme, mais pour une grosse entreprise habituée aux chiffres marketing, c’est un pet de lapin. Robert dit très justement que ces personnes n’ont pas saisi qu’internet est un réseau, et à  quelle vitesse les informations peuvent s’y propager. Même si l’on n’a que cinq lecteurs, on peut théoriquement voir une idée géniale publiée sur son blog faire le tour de la blogosphère en quelques heures. Bien sûr, avec plus de lecteurs, on facilite le phénomène, mais ce n’est pas requis — de loin pas.

Quant à  prendre la parole… Allez réagir à  quelque chose qu’a écrit DSK sur son blog. Vous l’avez, la parole. Il suffit d’avoir quelque chose à  dire.

[…] ce mode de communication s’autodétruit, par son abondance même: qui a donc le temps d’aller explorer des millions de blogs, voire seulement une dizaine par jour?

Ça, c’est un problème général: la surcharge d’information. Solution? Il faut trier. J’y arrive tout de suite.

[…] pour un blog intelligent ou talentueux qui vous apporte quelque chose, il y en a 100’000 d’insignifiants.

Oui, il y a du bruit dans la blogosphère. Mais ce qui est du bruit pour moi n’est pas forcément du bruit pour vous. Des goûts et des couleurs, comme on dit. Allez, on dégaine son aggrégateur RSS/atom et on s’abonne aux blogs qui nous intéressent. Même Commentaires.com, qui n’est pas un blog, attention, surtout pas (puisque les blogs c’est inutile) a son fil RSS. Comment? Vous n’utilisez pas d’aggrégateur? On file direction BlogLines, iFeedYou ou Gregarius.

Ce ne sont pas des blogs précis, mais des thèmes qui vous intéressent? Direction PubSub ou Technorati, on crée un compte, on crée des watchlists auxquelles on s’abonne… Vous voulez la Romandie? Des recettes de cuisine?

Robert Scoble garde ainsi un oeil sur plusieurs centaines de blogs (7-800 aux dernières nouvelles). Est-il besoin de tout lire? Certes non. Mais surveiller une grand nombre de blogs, surtout quand c’est utile pour son métier? Bien sûr que c’est possible.

Ça prend du temps bien sûr. Si l’on pense que c’est du temps perdu, il vaut mieux s’abstenir — car il le sera effectivement.

Ce qui montre que tout travail d’écriture exige une discipline rigoureuse; et qu’à  l’inverse, l’écriture paresseuse du blog ne débouche neuf fois sur dix que sur des textes médiocres, bâclés et non indispensables.

Je sens ici un peu de snobisme d’écrivain. Faut-il être indispensable pour mériter l’honneur d’être rendu accessible au public? J’espère bien que mon blog n’est pas indispensable — mais j’espère aussi que de temps en temps il peut être utile à  quelqu’un.

Ai-je le droit de vivre si je ne suis pas indispensable?

Femina: une promesse de blog [en]

Malgré tout le mal que j’ai pu dire du site de Femina, il s’y trouve une page qui me paraît fort prometteuse: nos potins.

A premier coup d’oeil, ça ressemble à  un blog — enfin, ça en a la mise en page. C’est joli, c’est aéré, on a envie de lire. Le ton est personnel, assez informel, authentique, comme celui du magazine, d’ailleurs.

Si on regarde de plus près, cependant, on remarque qu’il manque un certain nombre d’éléments pour que cette “promesse de blog” (dixit Anne Do) puisse être véritablement un blog digne de ce nom. Ce n’est pas juste une question d’appellation (surtout pas, en fait!) mais de rôle que devrait pouvoir jouer une telle publication.

A quoi peut donc bien servir un “blog de la rédaction” pour une publication comme Femina? Un blog, c’est bien pour un certain nombre de choses:

  • communiquer de façon transparente, directe et immédiate avec le “public” (les clients, les lecteurs, les électeurs…);
  • créer du dialogue, de la conversation avec le “public” et d’autres acteurs de la blogosphère (qui ne sont pas nécessairement des lecteurs du journal, par exemple) — ce qui renforce la “communauté”;
  • indirectement (car c’est une conséquence du succès dans les deux points mentionnés ci-dessus), augmenter sa visibilité dans les moteurs de recherche, avec toutes les conséquences réjouissantes que cela peut comporter.

Pour qu’un blog puisse mener à  bien cette mission, il y a un certain nombre de pré-requis, techniques et éditoriaux:

  • chaque billet doit avoir une adresse web stable et unique pour qu’on puisse y référer (le fameux “permalien”);
  • idéalement, les visiteurs doivent pouvoir laisser des commentaires ou au moins indiquer qu’ils ont écrit une réaction sur leur propre blog au moyen d’un trackback;
  • le billets doivent pouvoir être rattachés à  leur auteur (un être humain!), plutôt qu’être anonymes ou “collectifs” (on tombe alors dans la situation peu agréable où c’est l’institution ou l’entreprise qui parle);
  • le balisage (HTML et CSS) doit être structural (et non présentationnel) afin d’accomoder les moteurs de recherche comme Google, mais aussi les outils plus spécifiquement axés “blogs” comme Technorati, coComment, TailRank, ainsi que les divers annuaires répertoriant les blogs;
  • le blog devrait également être disponible sous forme de fil RSS/atom afin qu’on puisse s’y abonner et le suivre sans devoir se rendre sur le site lui-même;
  • être très ouvert par rapport au contenu du blog et des commentaires: éviter la censure ou les lourdeurs éditoriales MarCom ou RP;
  • la rédaction et la tenue du blog prend du temps; il faut prévoir du temps à  y consacrer pour qu’il reste vivant.

Il y a sûrement d’autres choses, mais avec ça, c’est déjà  bien parti. Difficile? Non. Il suffit d’utiliser pour son blog un outil de blogging, plutôt que de s’amuser à  vouloir réinventer la roue. La plupart des outils de blogging ont derrière eux plusieurs années d’existence et des équipes de développeurs enthousiastes — il est un peu illusoire de penser qu’on peut faire mieux seul dans son coin, surtout si l’on ne baigne pas déjà  dans la blogosphère. Donc, si on ne désire pas une solution hébergée comme WordPress.com ou TypePad, on installe sur le serveur de son site WordPress, DotClear ou encore MovableType (liste non exhaustive, bien sûr). Comme ça, on est sûr d’avoir sous la main le kit du parfait petit blogueur.

Je reviens à  Femina. Voici ce qui manque à  mon avis cruellement à  la jolie promesse de blog pour qu’elle puisse déployer ses ailes et occuper la place qu’elle mérite dans la blogosphère romande:

  • des permaliens
  • la possibilité de laisser des commentaires et des trackbacks
  • le nom de la personne qui a écrit le billet
  • côté “derrière la scène”: fil RSS/atom, balisage correct, service de ping…

Ce qu’il y a déjà ?

  • un ton de proximité, où l’on sent bien que ce sont des gens qui parlent
  • une jolie mise en page
  • la volonté de faire un blog 🙂

Alors, Femina — si tu relevais le défi?

Power Laws, Popularity, Authority, A-Lists and the Rest… [en]

Things are colliding in my mind and slowly falling into place. A word of warning, however: contents may have settled while shipping. Here are the ingredients:

Popularity begets popularity

Neige et lune 13When the photograph you see here suddenly ranked number twelve in Flickr “interestingness” for the day it was taken, I got a bunch of very appreciative comments about it. But something bothered me: it’s a nice photograph, but it’s certainly not the best photograph I’ve taken. However, it was attracting all the attention. And as it was attracting attention, it was becoming more and more “Flickr-interesting”.

Then I stayed stuck on the WordPress.com home page for a couple of days, and watched my traffic soar up and come right back down again. I was getting visitors because I had been labeled as “fast-growing” or whatever, not because I had suddenly become brilliant. Proof being the decrease in traffic after the peak. What’s popular becomes more popular, or stays popular, because it’s popular. At some point, just being popular is enough.

And, as I was already hinting in my previous post on the subject, it’s normal. That’s the way things go. I found confirmation of what I suspected in this article on hit songs. They explain that we are more likely to say we like a song if we see that others have already said they like it. Yeah, it’s not a part of us we like looking at, but we’re influenceable. It’s human. They set up an experiment with two groups which have to rate songs. One group can see ratings of other group members, but the other cannot.

In the independent condition, participants chose which songs to listen to based solely on the names of the bands and their songs. While listening to the song, they were asked to rate it from one star (“I hate it”) to five stars (“I love it”). They were also given the option of downloading the song for keeps.

.[…]

In the social influence group, participants were provided with the same song list, but could also see how many times each song had been downloaded.

Researchers found that popular songs were popular and unpopular songs were unpopular, regardless of their quality established by the other group. They also found that as a particular songs’ popularity increased, participants selected it more often.

So, let’s say it so it’s said: it’s normal that the most “popular” blogs get the most visibility, links, and visitors. That happens because they’re popular. They don’t totally suck, of course, or they wouldn’t have got “popular enough” for the feedback loop to work in the first place, but they are helped in remaining popular by the fact they are popular. Which maybe puts pressure on some to keep the quality level up.

Popularity or authority?

Popular? Visited, linked, or some combination thereof. People hear about it, talk about it, go and see it. That’s popular. Popularity is pretty close to things you can measure, like how many visitors a site has (that’s the numbers you see in news articles), or how many incoming links it has (that’s what Technorati tracks).

But is that what we really want? People who blog clearly want recognition of some sort (otherwise, we wouldn’t take the trouble of writing in a public space), but is recognition in numbers really what we’re after? At LIFT’06, I heard Robert say that it wasn’t the number of readers of his blog that mattered, but who these people were. Is your readership going to come and leave without a word, or react, start conversations, influence the people around them? What matters is how your audience scales. But in some way, we’re still thinking about numbers, here: “how can I have the most influence?”

I think that what we’re really after isn’t recognition by numbers, because somewhere inside we know that numbers are fake. I can be hugely popular but still not feel recognized for who I am or what I’m worth or what I’m saying. I suspect that what we want to be recognized for is more along the lines of authority in a certain field (ie, what we write about). We want people to see that we have something valid to say. That we have ideas that are original or provocative or that help things move along. That we know what we’re talking about. That, for me, is authority. And that cannot be measured by incoming links, visitors, or even conversational indexes.

This is why I find it increasingly disturbing that Technorati is calling (and has been calling “authority” something which is in fact much nearer to “popularity”. It gives us the impression it’s measuring what we want (authority) when in fact it’s measuring something which is maybe more superficial (linkedness-popularity) but more measurable. So we get all worked up by the A list popularity problem, and gatekeepers, and stuff like that — when in fact being in the A list probably isn’t really what most people want. It’s confusing something qualitative (authority) with something quantitative (number of links).

Quality and visibility

Robert wrote a post giving tips for joining the A list, and Stowe Boyd responded with tips of his own, saying Robert’s were a bit superficial.

Both posts have valid tips and insights, but they run along two different lines. Robert’s post is more about “how to be more visible/become more popular” and Stowe’s is more about “being a good blogger”. Both are important. You can be a good blogger, have a good blog, but stay in the shadows more than you deserve because you’re not visible enough. And you can make yourself visible all you want, all that agitation isn’t going to bring you recognition if you don’t have “good content” (in the wide sense).

A list thoughts

People often think that getting mentioned in some high-traffic blog will automatically bring visibility. Not true. Robert mentioned me twice in his blog during the last week (and he actually said really nice things about me), but that just made a bump in my stats. Not a huge peak with server overload and comments pouring in and hundreds of other links. Just a little bump. (And it’s not like I already have 5’000 readers anyway.) On the same day, Robert talked about coComment, also saying really nice things , and as a result, all hell broke loose and in a matter of hours, coComment was all over the blogosphere. Well, that’s because coComment is a major advancement for the blogosphere, and I’m not. It’s not being linked which is important — it’s what you are. (So, if you’re a post or a blog, whether you’re an interesting post or blog.)

Another interesting thing about most of these so-called “A list blogs” is that I barely read them (OK, I barely read any blogs, but that’s another story). The only reason I drop by on Boing Boing every now and again is because it’s “blog number one” and people talk about it all the time. It’s not on my A list. (Which isn’t to say it’s bad — it isn’t — it’s just not a compelling read for me.) Robert’s blog was exactly the same for me until recently. I’m reading it now, but that’s because I met him at LIFT’06 and discovered he’s a really sweet person. I read his blog because I appreciate him as a person, and I’m generally interested in reading what people I like are writing.

Maybe I’m a weird blogger who doesn’t know how to recognize a great blog and only reads blogs of people she knows. I see this trend in my reading habits, I’ll be honest about that. I think Random Acts of Reality is one of the rare exceptions to this rule. I remember when the “A list complaining” was about Megnut, Evhead, Kottke and the like, in the good ol’ Blogger days. None of these blogs really attracted me as a reader, their popularity put aside.

Wrap-up

I’m not sure many of you will have had the patience to trudge through this long, rambling post, so I’ll try to summarize things for you:

  • being popular helps you stay popular; it’s a normal thing, because we tend to like what other people like; nothing wrong with that, just be aware of it;
  • popularity is not authority; popularity is easy to measure, it’s quantitative; authority is qualitative; maybe we think we want popularity, but what we really want is recognition for our authority;
  • being a good blogger and being a visible blogger are not the same thing, though they can work together well; different tips apply;
  • a link on an A list blog is not going to drive tons of traffic your way and put you in the limelight unless you really deserve it; A list blogs aren’t necessarily fascinating for all readers — remember part of their popularity comes from being popular, so don’t fret if you don’t understand what all the fuss is about.

As a final note, I’m pretty happy where I am:

  • in the Swiss French media, I have what amounts to “popularity which begets popularity”, and it’s not always all that great: I often feel I get called for interviews more because my name is all over the place than because the journalist has read stuff I wrote and wants to know more about what I have to say on this or that topic;
  • I’m not certain I’d like to have 20’000 readers ready to tear apart every post I made;
  • I don’t think I’d like people gravitating around me in the hope I’d “out” them and bring them their well-deserved popularity;
  • and I certainly wouldn’t like having resident trolls!

Thanks for reading (or skimming), and feel free to react to what I say here. I’m aware some of it is probably a little clumsy or beside the point. Show me where.

Tags and Categories are not the Same! [en]

[fr] Les tags et les catégories, ce n'est pas la même chose. En bref, les catégories forment une structure hiérarchique, prédéfinie, qui régit l'architecture de notre contenu et aide autrui à s'y retrouver. Les tags sont spontanés, ad hoc, de granularité variable, tournés vers le partage et la recherche d'information.

Update, Sept. 2007: when I saw Matt in San Francisco this winter, he told me he had finally “seen the light” (his words!) about tags and categories. Six months later, it’s a reality for WordPress users. Thanks for listening.

I got a bit heated up last night between Matt’s comment that tags and categories function the same and a discussion I was having with Kevin on IM at the same time, about the fact that Technorati parses categories as tags.

I went back to read two of my old posts: Technorati Tagified and Plugin Idea: Weighted Tags by Category which I wrote about a year ago. In both, it’s very clear that as a user, I don’t percieve tags to be the same thing as categories. Tags were something like “public keywords”. Is anybody here going to say that keywords and categories are the same thing? (There is a difference between keywords and tags, but this isn’t the topic here; keywords and tags are IMHO much closer in nature than tags and categories).

Here are, in my opinion, the main differences between tags and categories, from the “tagger” point of view.

  • categories exist before the item I’m categorizing, whereas tags are created in reaction to the item, often in an ad hoc manner: I need to fit the item in a category, but I adapt tags to the item;
  • categories should be few, tags many;
  • categories are expected to have a pretty constant granularity, whereas tags can be very general like “switzerland” or very particular like “bloggyfriday“;
  • categories are planned, tags are spontanous, they have a brainstorm-like nature, as Kevin explains very well: You look at the picture and type in the few words it makes you think of, move on to the next, and you’re done.
  • relations between categories are tree-like, but those between tags are network-like;
  • categories are something you choose, tags are generally something you gush out;
  • categories help me classify what I’m talking about, and tags help me share or spread it;

There’s nothing wrong with Technorati treating categories as tags. I’d say categories are a kind of tag. They are special tags you plan in advance to delimit zones of content, and that you display them on your blog to help your readers find their way through what you say or separate areas of interest (ie, my Grandma will be interested by my Life and Ramblings category and subscribe to that if she has an RSS reader, but she knows she doesn’t care about anything in the Geek category. (By the way, CTTS is not a good example of this, the categories are a real mess.)

So, let’s say categories are tags. I can agree with that. But tags are not categories! Tags help people going through a “search” process. Click on a tag to see related posts/photos. See things outside the world of this particular weblog which have the same label attached. Provide a handy label to collect writings, photos, and stuff from a wide variety of people without requiring them to change the architecture of their blog content (their categories). If you want to, yeah, you can drop categories and use only tags. It works on http://del.icio.us/. But have you noticed how most Flickr users have http://flickr.com/photos/bunny/sets/ in addition to tagging their photos? Sets aren’t categories, but they can be close. They are a way of presenting and organizing things for human beings rather than machines, search engines, database queries.

To get back to my complaint that WordPress.com does not provide real tags, it’s mainly a question of user interface. I don’t care if from a software point of view, tags and categories are the same thing for WordPress. As a user, I need a field in which I can let my fingers gush out keyword-tags once I’ve finished writing my post. I also need someplace to define and structure category-tags. I need to be able to define how to display these two kids of tags (if you want to call them both that) on my blog, because they are ways of classifying or labeling information which I live very differently.

Am I a tag weirdo? Do you also perceive a difference between tags and categories? How would you express or define it? If categories and tags are the same, the new WP2.0 interface for categories should make the Bunny Tags Plugin obsolete — does it?