Récupération [fr]

Un petit texte que je n’utiliserai pas pour l’exercice de français que je prépare. Je le colle ici plutôt que de le ficher à  la poubelle.

[en] A small text snippet I wanted to use in an exercice for my pupils. Not adapted, so I'm sticking it here instead of throwing it away.

Trop compliqué et subtil pour l’exercice de français que je préparais (l’idée était de faire ensuite récrire ce petit morceau d’histoire du point de vue de l’extra-terrestre caché dans les feuilles), mais bon, je le garde — ça peut toujours servir!

Notre vaisseau se posa doucement sur le sol. Je fus le premier à  sortir. Une peu méfiant, je descendis les marches et regardai longuement autour de moi. C’était toujours à  la fois excitant et effrayant d’être le premier à  fouler le sol d’une nouvelle planète. Tout était vert autour de moi: des plantes immenses et des arbres qui touchaient le ciel, recouverts de lianes entrelacées. J’étais en train de me retourner pour faire signe à  mes camarades, encore bien cachés dans le vaisseau, quand je crus voir quelque chose bouger dans la verdure, à  quelques dizaines de mètres. Je m’immobilisai et fixai l’endroit en question. Pendant quelques instants, il ne se passa rien. Soudain, dans un grand bruit de feuillage et de brindilles cassées, une forme à  première vue humaine prit la fuite à  travers les arbres.

Question [fr]

[en] The answer is not on the internet.

La réponse n’est pas sur internet.

Being an Adult [en]

Being an adult isn’t easy.

[fr] Est-ce difficile, d'être un adulte? On ne se réveille pas un matin magiquement 'adulte'. La vie ne devient pas plus facile parce qu'on a déjà  fêté certains anniversaires. Il y a toujours un effort à  fournir. Je pense que l'on se retrouve finalement toujours aussi démunis face aux étapes de la vie. Grandir, c'est apprendre à  affronter l'inconnu. Et ça a quelque chose d'effrayant.

‘Is it hard to be an adult?’ he said. ‘It’s certainly better than being a kid. You can’t get in trouble with your parents. And you don’t have homework.’

He’s thirteen. Yes, being a teenager is tough. I see it in my classes, and hear it from my students too. Some of them are voicing it on their weblogs already. Can’t do what you want. Can’t say everything. Have to do as your told.

I find being an adult isn’t easy either. Homework disappears, but is replaced to all these things we ‘have to do’: taxes, shopping, cooking, cleaning, paying bills. And if you’re lucky enough to be a teacher, you almost get real homework: tests to correct and classes to prepare. I spend more time at my ‘homework’ than the kids I teach — that will change, but this year, I certainly am.

Yes, it’s hard being an adult. You don’t wake up one morning suddenly ‘adult’, and magically up to it. You remain yourself. You learn how to pay the bills, cook, clean up, live without your parents, but all in all, there is never a clear line crossed into adulthood. You carry who you are with you at all times.

I’ve long lived in the illusion that life would suddenly one day become ‘easy’, that things would fall into place and all the tough stuff would just vanish. I now know that is not how life goes. Life is always challenging. Growing up is learning to deal with those challenges. But the tough times don’t go away.

The first real insight I had about what ‘being an adult’ meant was during one of my early conversations with Aleika, in India. She was telling me how being a parent isn’t something one can be really prepared for. As a kid, we always think our parents know what they are doing — but as a first-time parent, you just do what you can. You don’t know much more than before the baby arrived. You’re not transformed into another person because you just gave birth.

And it goes on. Becoming a grandparent and growing old is also a first-time experience for those who go through it. I think no stage in life is really easy. Growing up is about taking risks. Doing things you’re not really fully prepared to do. Taking responsability for your actions and your life. It’s exciting, and it’s frightening.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille.

C'est les vacances… [fr]

C’est les vacances. Quelques mots sur les semaines écoulées, depuis la rentrée scolaire.

[en] Holiday time. A few words on how the beginning of school went. Not easy, tiring, but overall, I like the job.

Pour la première fois depuis avant la rentrée scolaire, je suis en mesure de déclarer officiellement que mon appartement n’est plus “zone sinistrée”. J’ai passé l’aspirateur, fait la vaisselle, rangé, entassé, remis le matelas-canapé à  sa place (je vais pouvoir utiliser ma télé à  nouveau!) et même arrosé les plantes.

Je suis restée au lit ce matin, tâchant sans trop de succès de me débarrasser du sentiment lancinant que j’avais des corrections à  faire et des cours à  préparer. Pas aujourd’hui! Ca peut attendre, j’ai deux semaines sur lesquelles étaler mon travail. Demain, par contre, déclaration d’impôts. Ca va faire mal, mais c’est nécessaire. (Oui, oui, celle qu’il fallait rendre en mars. Sans commentaire.)

Je sens que ça va être dur de déconnecter, de ne pas penser (dans le sens “souci”) à  mes élèves, d’oublier l’école pendant quelque temps. Difficile de penser à  autre chose quand on n’a presque fait que ça durant sept semaines. Hier, je suis allée au cinéma pour la première fois depuis la rentrée — moi qui y allais en général au moins une fois par semaine!

Le rythme “debout 5h30, dodo 21h00” ce n’est pas terrible pour soigner sa vie sociale. Surtout quand entre 16h00 et 21h00 il faut (1) décompresser de la journée, (2) manger, (3) faire des corrections, (4) préparer des cours. Si j’avais eu des doutes, c’est maintenant très clair pour moi pourquoi dans l’enseignement, nous avons autant de vacances. C’est un métier exigeant et fatiguant, dans lequel on donne beaucoup de soi-même émotionnellement. C’est quelque chose qui me plaît, mais il faut faire une pause de temps en temps.

Je suis un peu fâchée (et attristée) quand j’entends les réactions “bateau” concernant le fait que nous nous sommes mis en grève ces dernières semaines: “ils trouvent qu’ils sont pas assez payés, avec toutes les vacances qu’ils ont!” Surtout quand ça vient des élèves. C’est normal et prévisible, mais ça me déçoit quand même que les gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et pensent que l’on ne descend dans la rue que pour des histoires de salaire.

Ces dernières semaines n’ont pas été faciles. Classes difficiles, beaucoup de travail, de stress, et peu de temps pour moi (je me répète?) Une bonne surprise en ce début d’année, ça a été les collègues. Je ne me suis jamais sentie seule pour faire face aux situations difficiles auxquelles j’ai été confrontée, et j’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes collègues et du doyen. J’aime beaucoup l’ambiance de la salle des maîtres et l’atmosphère qui règne dans le collège en général. Quant à  mes élèves, même si l’atmosphère en classe est souvent bruyante et tendue, je les trouve plutôt sympathiques et attachants que franchement déplaisants.

Sur ce, après avoir nettoyé l’appartement, je vais m’occuper de ma petite personne en me plongeant dans un bon bain chaud, agrémenté d’une ou deux petites choses de chez Lush!

Paris Carnet [fr]

Je serai certainement présente au Paris Carnet du 5 janvier.

[en] I'll certainly be present on January 5th in Paris for the weblogger meetup "Paris Carnet".

Chaque mois ou presque, je lis les comptes-rendus (dans un nom composé, l’élément s’accorde si c’est un nom ou un adjectif et si le sens le permet — oups navrée, déformation professionelle, mais c’est le sujet d’orthographe du moment) de Paris Carnet et je regrette de ne pas habiter plus près de la capitale française.

C’est donc (quasi!) décidé, j’irai passer quelques jours à  Paris début janvier, histoire de montrer le bout de mes oreilles au Paris Carnet du 5 janvier. Il paraît même que Guillermito sera là  — raison de plus!

Et vous, y serez-vous? On a le temps, mais il faudra aussi que j’organise mon hébergement. Si vous avez un lit propre et non-fumeur (de préférence) à  me proposer, faites signe!

(En passant, j’ai créé un canal Paris Carnet sur TopicExchange.com. Il suffit d’envoyer un trackback à  cet adresse lorsque vous écrivez un billet concernant Paris Carnet pour qu’il apparaisse sur la page.)

Holidays! [en]

Tired and looking forward to holidays. Doing good apart from that and the messy flat.

[fr] A la veille des vacances, je ne peux que confirmer que ce n'est pas pour rien que les enseignants ont tant de vacances. On en a besoin! Je suis fatiguée mais je vais bien, et je me réjouis d'avoir un semblant de vie sociale durant les deux semaines qui viennent. Ah oui, et aussi de ranger l'appartement et de préparer les cours jusqu'à  Noël. Peu de chances que je m'ennuie!

Tomorrow is the last day before the holidays. I can tell you it’s high time! I’m tired, a bit stressed out, and my flat looks like a dump (no trespassing). Some people wonder why teachers have “so many” holidays — I tell you, it’s simply because this job couldn’t be done with only 4 weeks off in a year!

Having seen the office world and the classroom world, I can say two things: I like the classroom better, but it’s much more tiring.

Holidays will be devoted to sleeping, reconstructing my social life, catching up on cinema, and preparing classes, tests, and course material until Christmas. Oh, I almost forgot: I also intend to turn my flat back into a place I can invite people into.

Aside from being tired and worn out, I’m doing pretty good. The feeling of these last months that my life is finally heading somewhere and that I know where I am seems to be there for good.

Question existentielle [fr]

Est-ce que je risque de me retrouver toute seule au Bloggy Friday, demain soir?

[en] Will I be alone for the October Bloggy Friday?

Faut-il que j’amène des copines si je ne veux pas me retrouver seule devant ma fondue demain soir?

(Si oui, on pourra faire une étude intitulée “Analyse d’un échec: Bloggy Fridays à  Lausanne”…)

"Alors ils leur font la guerre" [fr]

Les compositions de mes élèves semblent inévitablement mener à  la guerre.

[en] I'm a bit worried by the omnipresence of war as the outcome when the heroes meet the aliens in my pupils' SF essays. Is conflict the only way to meet "the other"?

Je corrige des compositions françaises sur le thème de la science-fiction. Les élèves avaient comme point de départ un “canevas” qui plantait le décor (leur donnant le contexte de leur histoire) et leur donnait des instructions assez précises pour guider leur texte.

Parmi celles-ci:

Le personnage central est un représentant pacifique d’un système qui veut repeupler la terre.

(Je souligne.)

A quelques exceptions près, les histoires sont construites sur le schéma suivant: nos héros arrivent sur terre avec leur vaisseau, rencontrent d’autres êtres (autres mutants, extra-terrestres, ou même Aliens), et pour une raison ou l’autre on se fait la guerre, et tout finit en destruction (de la planète, des héros, des ennemis, à  choix).

Personne n’a imaginé qu’ils discutent? Qu’ils trouvent un intérêt commun et qu’ils s’entendent? Qu’ils fuyent? Le conflit semble être la seule voie possible face à  l’altérité.

Oui, ils ont entre 13 et 15 ans, c’est un peu normal.

Je reste toutefois un peu songeuse, et un peu soucieuse.

C'est ce vendredi! [fr]

Rendez-vous dès 19h00 au Café Romand ce vendredi qui vient!

[en] Weblogger meet-up in Lausanne, this coming Friday, from 19:00 onwards. Locals and travellers welcome. Join us at the Café Romand, and let us know if you're coming so that we can hunt you down if you get lost!

Eh oui, le temps passe vite! Le 1er octobre, c’est déjà  vendredi qui vient. Ca vous dit quelque chose?

Bloggy Friday!

Peut-être qu’on sera plus que trois, cette fois? Si vous avez un weblog et que vous êtes dans le coin, on vous attend de pied ferme au Café Romand (Place St.-François, Lausanne), dès 19h00. Il y a des gens sympa (s’ils sont là ), la fondue est bonne, et j’ai passé chez le coiffeur (on fait ce qu’on peut pour motiver les troupes).

Je ne pourrai personnellement pas être là  avant 20h30 environ (entraînement de judo oblige). Merci de vous annoncer dans les commentaires avec l’heure approximative de votre arrivée! (Et puis faites pas les timides, allez, on sait que vous en mourez d’envie.)

Ca s'empile… [fr]

Au programme de mon week-end d’enseignante: beaucoup de corrections.

[en] A busy week-end ahead: lots of tests to correct and prepare.

Qui a dit que les enseignants se la coulaient douce? Au programme du week-end:

  • corriger les tests de verbes
  • corriger les corrections des deux derniers tests de verbes
  • corriger les corrections des deux derniers tests d’anglais
  • corriger le test significatif de maths
  • corriger l’exercice-contrôle d’orthographe sur le pluriel des noms
  • corriger et évaluer à  l’aide d’une grille à  20 points les rédactions d’une classe
  • corriger les résumés faits par l’autre classe
  • préparer le corrigé des exercices supplémentaires de grammaire
  • préparer le test de grammaire
  • préparer l’interrogation de vocabulaire anglais
  • préparer les cours…

Et dire qu’il y en a qui se demandent pourquoi on a tellement de vacances!

(P.S. Si seulement ils pouvaient faire moins de fautes dans leurs tests! Dire qu’il y en a également qui pensent que les enseignants préparent exprès des tests pour que leurs élèves y fassent plein de fautes…)