Vendredi, Bloggy Friday [fr]

[en] Bloggy Friday this Friday July 5th.

J’aurai passé ce #back2blog à publier des articles un peu tard le soir et à l’arrache. C’est pas grave, ça le fait aussi.

Ce matin en route pour le train, je vois que Xavier a publié un article annonçant le prochain Bloggy Friday lausannois. Vendredi 5 juillet. Punaise, moi qui n’ai même pas encore créé l’événement Facebook! C’est chose faite, assise par terre sur le quai de la gare Prilly-Malley, mon ordi sur les genoux et mon iPhone le reliant à internet.

Et j’ai bien fait, parce qu’il y a déjà 8 inscrits, on dira qu’on va avoir droit à un Bloggy Friday d’anthologie.

Si vous n’êtes jamais venu, c’est l’occasion. Si ça fait longtemps que vous n’êtes pas revenu, c’est l’occasion aussi!

Annoncez-vous simplement sur Facebook que je sache pour combien réserver.

(Pis jeudi, rappel, à faire tourner SVP: la séance d’info pour “ma” formation en médias sociaux et communautés en ligne.)

3e #back2blog challenge
(8/10), avec: Brigitte Djajasasmita (@bibiweb), Baudouin Van Humbeeck (@somebaudy), Mlle Cassis (@mlle_cassis), Luca Palli (@lpalli), Yann Kerveno (@justaboutvelo), Annemarie Fuschetto (@libellula_free), Ewan Spence (@ewan), Kantu (@kantutita), Jean-François Genoud (@jfgpro), Michelle Carrupt (@cmic), Sally O’Brien (@swissingaround), Adam Tinworth (@adders), Mathieu Laferrière (@mlaferriere), Graham Holliday (@noodlepie), Denis Dogvopoliy (@dennydov), Christine Cavalier (@purplecar), Emmanuel Clément (@emmanuelc), Xavier Bertschy (@xavier83). Follow #back2blog.

Orange: discussion réseau (Renens + Zürich), Caprices Festival (c'est la reprise!) [fr]

[en] Orange Switzerland is inviting bloggers to chat with network experts both in Renens (French, 21.02.2013 17h30) and in Zürich (German, 28.02.2013). Let me know if you're interested in joining us, or know somebody who is! We also have press passes for Caprices Festival (8-16 March) for bloggers and podcasters of both sides of the Sarine. Don't hesitate to ask for more details in the comments if you have trouble with the French below.

Me voici de retour au bureau après, oh allons, quasi deux mois d’absence. Des dossiers à reprendre, entre autres mon travail “relations blogueurs” avec Orange.

(Note pour ceux d’entre vous qui me lisent via Facebook: le logo Orange qui apparaît à côté de mes articles dans Facebook quand je les partage, c’est pas voulu, c’est Facebook qui fait tout seul, et il faut que je fasse quelque chose au code de mon site pour que ça change. Voilà c’est dit. Non je ne suis pas payée pour qu’Orange apparaisse comme sponsor de tous mes billets ;-))

Droit au but, dans les semaines à venir, deux events orientés blogueurs qui vous intéresseront peut-être (ou d’autres autour de vous; merci de m’aider à faire passer le mot — explications plus détaillées ci-dessous):

De quoi s’agit-il?

D’abord, les “Expert Interviews”: l’idée est d’ouvrir les portes de certaines thématiques importantes pour l’entreprise et d’inviter des membres du public (blogueurs) à discuter directement avec des employés Orange. Le premier “Orange Expert Interview”, c’était avec le chef du service clientèle. Celui-ci, le deuxième, porte sur le réseau Orange. Si vous avez un téléphone mobile, vous savez que sans réseau, il n’y a pas d’opérateur: c’est donc un élément crucial pour tout opérateur téléphonique. L’occasion d’en savoir plus et de satisfaire sa curiosité, pour geeks, technophiles avertis, et moins geeks!

On étend ce coup-ci les Expert Interviews à la Suisse Allemande, avec une séance sur Zürich la semaine suivante.

Puis, Caprices Festival, la première “opération blogueurs” que j’ai aidé à mettre sur pied. On offre à notre sélection de blogueurs (mais n’ayez pas trop peur du mot “sélection”, on est ouverts) un pass pour la durée du festival, des rencontres exclusives, et des billets gratuits pour leurs lecteurs.

Si vous connaissez des blogueurs qui aimeraient saisir une de ces opportunités, merci de leur relayer l’info!

Je réponds bien sûr à toutes vos questions. (Et question numéro 1: n’ayez pas peur de l’URL du blog de l’équipe social media d’Orange, c’est du vrai Orange!)

De la "blogosphère suisse romande" [fr]

[en] Rant about the "French-Swiss blogosphere". There is a group on Facebook with that name and it is filled with 20-something fashion bloggers for whom "participating" means link-dropping their every post in the group. Needless to say I'm already at odds with the group founder.

Il y a quelques semaines, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir sur Facebook un groupe intitulé un peu pompeusement “Blogosphère Suisse Romande“. Je demande à le rejoindre, j’y connais une poignée de personnes sur la centaine qui le composent. Activité principale dans le groupe: balancer des liens auto-promotionnels vers ses propres articles, généralement mode/lifestyle/fashion avec un peu de cuisine, et quelques extraterrestres qui parlent d’autre chose.

Raph et moi jetons quelques petits pavés dans cette mare composée majoritairement de jeunes blogueuses mode, et nous entendons dire qu’on ne fait que râler et qu’on ferait mieux d’échanger (entendre: balancer des liens vers nos articles, si j’ai bien compris).

Michelle demande à juste titre: La blogosphère suisse romande existe-t-elle? A mon sens, elle existe en tant que “ensemble des gens en suisse romande qui bloguent”, mais vu la diversité d’expression que recouvre le terme “bloguer”, il va sans dire qu’elle est extrêmement fragmentée et qu’elle n’a aucune existence en tant que communauté.

Ce groupe Facebook est un excellent exemple de la myopie “egocentrée” qui consiste à nous faire croire que notre réseau = le réseau, notre communauté = la communauté, l’ensemble des blogueurs qu’on peut atteindre/connaître = les blogueurs. La personne à l’origine du groupe étant une jeune blogueuse lifestyle/fashion (enfin d’après mes catégories), il est évident qu’elle allait attirer d’autres blogueurs au profil similaire. J’en ai d’ailleurs découvert la richesse de cette scène que je ne connaissais pas du tout (et qui malheureusement m’intéresse assez peu). Tout comme, d’ailleurs, quand j’organise pour ma part des rencontres de blogueurs, on y retrouve une relativement forte proportion de geeks et de professionnels du web. Mais j’ai bien conscience qu’il y a des tonnes de blogueurs de la région qui n’ont jamais entendu parler du Bloggy Friday, malgré ses xy années d’existence (je ne compte plus, quelqu’un se souvient?).

Donc bref. Moi qui caressais ce printemps l’idée de remettre en branle quelque chose pour les blogueurs romands (un annuaire, successeur de Swissblogs, ou un groupe Facebook), j’ai espéré un moment avoir trouvé le wow-génial-quelqu’un-a-fait-avant-moi. Vraiment. Mais bon, j’ai vite déchanté.

Peu de volonté d’ouverture, pas de recherche de la diversité, admission des nouveaux membres qui prend des plombes (moi c’est allé vite mais j’en connais qui ont attendu des semaines), et finalement une magnifique plate-forme d’auto-promo où on balance ces posts en espérant que ça va nous rapporter quelques lecteurs. Le groupe pourrait tout autant s’appeler “fashionistas-blogueuses et amis”. Je vous laisse prendre connaissance du “compte-rendu” (il paraît que plus va suivre et que je dois être patiente) de la rencontre d’il y a deux semaines qui devait être entre autres l’occasion de discuter de la vision et de la direction du groupe (moi j’étais en vacances, sinon vous pensez bien que je serais allée mettre mon grain de sel). Je sais pas vous, mais moi, lire “la Blogosphère Suisse Romande se rencontrait” pour ce genre de contexte ça me donne des boutons. Est-ce que je prétends que les Bloggy Fridays sont des rencontres de “la Blogosphère Suisse Romande”, moi?

Bon, j’imagine bien qu’il y a des gens très sympas dans ce groupe, et que le tableau n’est pas aussi noir que je le peins, mais je ne m’y reconnais pas du tout et qui plus est, la jeune fondatrice semble m’avoir d’ores et déjà pris en grippe. A sa décharge, c’est vrai que quand on me prend de haut je ne suis pas toujours agréable. Mais bon faut pas pousser non plus — je bloguais déjà qu’elle ignorait encore tout des subtilités de l’accord du participe passé avec avoir.

Alors à côté de ça, il y a blogueurs.ch, qui mériterait qu’on lui insuffle un peu de vie. Je suis en train d’échanger (pour de vrai!) avec Dave pour voir quelle est sa vision pour ce groupe (et j’ai déjà bien plus de réponses que quand j’ai posé la question dans l’autre groupe). A ce stade, ce qui me retient un peu de m’impliquer dans ce groupe, j’avoue que c’est:

  • l’accent mis sur “les pros du net” (moi je suis pour faire un truc autour des blogs de vrais gens)
  • l’appellation “Suisse” (ça m’énerve prodigieusement quand les Suisses Allemands font des machins “suisses” sans nous inclure, et idem dans l’autre sens — assumons qu’on fait un machin “suisse romand”)
  • et, c’est con, mais “blogueurs” élicite en moi la réaction “et les blogueuses”?

Mais on parle, et je suis sûre qu’il y a quelque chose à faire. Mais si on cherche à créer un groupe ou une communauté qui soit vraiment représentative de la blogosphère romande (= l’ensemble des gens qui ont un blog par ici) et où des blogueurs et blogueuses de tous bords peuvent se reconnaître, il y a un véritable travail à faire pour encourager la diversité.

#back2blog challenge (6/10, ah ouais j’ai tartiné aujourd’hui, mais c’est dimanche; et oui, visiblement je suis dans une phase articles-coups-de-gueule — désolée :-/):

Discuter avec le chef du service clientèle d'Orange Suisse [fr]

[en] Orange Blogger Relations, phase 3: meet and chat with the VP of Customer Care on september 27th! (In French...)

Après avoir invité des blogueurs au Caprices Festival et à OrangeCinema, Orange Suisse propose aux blogueurs et podcasteurs de venir rencontrer et discuter avec le vice-président responsable du service clientèle.

Cette rencontre a un petit goût de “portes ouvertes”. Cela se passera dans les bureaux d’Orange à Renens, et on prévoit une bonne heure de discussion ouverte (avec “refreshments”) sur tout ce qui touche au service clientèle.

Les blogueurs et podcasteurs conviés à cette discussion seront bien entendu libre d’en rendre compte comme bon leur semble: photos, vidéo, tweets, articles, facebook, enregistrements… pendant et après.

J’aime beaucoup mettre sur pied ce genre “d’accès privilégié” pour blogueurs. En 2008, lors de la conférence Web 2.0 Expo à Berlin, on avait mis sur pied une table ronde entre Tim O’Reilly et une trentaine de blogueurs. Depuis cette année-là également, chaque conférence LeWeb à Paris démarre par une visite “derrière la scène” avec Loïc et Géraldine Le Meur, les organisateurs. Avec Solar Impulse, on a organisé des petits-déjeûners blogueurs avec André Borschberg et Bertrand Piccard.

Ces initiatives sont toujours fort appréciées tant par les blogueurs que par les “invités de marque” 🙂

Chez Orange, on a donc décidé de démarrer ces Orange Expert Interviews. On projette d’organiser chaque mois une rencontre entre des blogueurs intéressés et un expert internet à Orange. On commence avec le service clientèle, et restez à l’écoute pour la suite!

Si vous désirez faire partie des blogueurs invités pour cette première discussion, portez-vous candidat en remplissant le formulaire ci-dessous. On se voit le 27 septembre?

Comment ne pas approcher les blogueurs [fr]

Reconnaître que les blogueurs sont un public “à part” et qui compte, lorsqu’on est une entreprise, c’est bien. Encore faut-il savoir les approcher correctement.

Voici donc une petite mésaventure qui m’est arrivée il y a quelques semaines, accompagnée de quelques méditations sur le sujet. (Le nom de l’entreprise est connu de la rédaction ;-).)

Au sortir d’une matinée de travail assez intense loin de chez moi, je trouve sur ma boîte vocale un message (numéro français) me disant à peu près ceci: “Bonjour, je suis XY de l’entreprise YZ, je vous suis sur Twitter et je vois que vous écrivez plein d’articles très intéressants sur les médias sociaux, le hasard veut que notre directeur soit à Lausanne aujourd’hui et ABC *(note: un de mes clients)* avec qui je parlais de vous aujourd’hui m’a dit que vous y habitiez justement. Seriez-vous disponible/intéressée pour le rencontrer, pour avoir une conversation qui n’engage strictement à rien, bref, faire connaissance?”

Suit un e-mail assez similaire en contenu, avec en plus une invitation à rencontrer XY en personne si je ne suis pas disponible aujourd’hui pour le directeur, afin de pouvoir “échanger sur les sujets autour des medias sociaux sur lesquels nous travaillons tous les deux”.

Ma première réaction est de laisser courir. Je suis raide, il est 14h, je ne suis pas encore chez moi et je n’ai pas mangé. Mais bon, après avoir relu l’e-mail et réécouté le message, je me dis qu’ils sont visiblement motivés à me rencontrer. YZ est une entreprise que je connais de loin, active dans les médias sociaux. J’ai un compte chez eux mais je n’utilise pas trop leur service (plus par paresse/overload qu’autre chose). S’ils sont motivés à faire ma connaissance et qu’il y a des opportunités de business à faire, ce serait dommage que je laisse passer ça. Donc j’envoie un SMS pour dire que je suis dispo pour un petit café informel rapide pour prendre contact (je ne suis absolument pas en état d’avoir une conversation “sérieuse”).

C’est là qu’est le premier hic, et sur le moment, je me suis demandé si c’était moi qui avait mal compris les choses: en réécoutant (après) et relisant le mail, c’était assez clair pour moi qu’il y avait un sous-entendu “tâtons le terrain pour voir s’il y a des choses à faire ensemble”. Dans le doute, j’avoue avoir même fait lire le mail à une ou deux personnes extérieures qui ont confirmé mon interprétation.

Suite à mon SMS, l’assistante (? je crois que c’était son assistante) du directeur me rappelle. Nous convenons d’un rendez-vous. Une fois sur place, passées les formalités d’usage (où je glisse en passant que je suis vannée, à quoi ils répondent qu’on fera donc vite), on s’installe. Et là, ça se gâte, parce que l’entrée en matière ressemble à “peut-être, pour commencer, avez-vous des questions que vous aimeriez nous poser sur notre entreprise?” (euh… non, pas vraiment…) “Alors je vais peut-être vous présenter un peu ce qu’on fait…”

S’ensuit Le Pitch.

Désolée, mais il n’y a pas d’autre mot. On passe en mode “communiqué de presse oral”. J’écoute patiemment, et j’attends, même si je commence à me demander ce que je fais là, parce que je sais que des fois les gens (surtout les entrepreneurs, cadres, et autres porte-paroles d’entreprise) ont besoin de passer par là avant qu’on en arrive au vif du sujet. Lorsqu’ils proposent de m’envoyer leurs communiqués de presse, je ne peux m’empêcher un relativement énergique “oh non, s’il vous plaît, je ne suis vraiment pas amatrice de communiqués de presse et j’en reçois déjà bien assez comme ça” (pas très diplomatique, je sais) et je profite de la brèche pour leur demander ce qu’ils attendaient exactement de moi, et pourquoi ils désiraient me rencontrer.

“Mais on n’attend rien du tout, on voulait juste vous donner l’occasion d’apprendre ce qu’on faisait, nous poser des questions, etc. On est là pour une série de rendez-vous avec des journalistes, et comme on considère que les blogueurs sont importants, on essaie aussi de les rencontrer…” (je cite de mémoire, c’est pas les mots exacts).

Aïe.

Je leur dis tout de go qu’ils n’ont vraiment pas contacté la bonne personne pour ça. J’essaie de me lancer dans une analyse de ce qui coince dans leur processus pour qu’ils aient pu faire une erreur pareille, mais très clairement ça ne les intéressait pas. Mon erreur, ils ne m’avaient rien demandé de ce côté-là, j’ai mis un moment à me rendre compte que je m’étais engagée dans un dialogue de sourds (ils font régulièrement ce genre de rencontre sur Paris avec des blogueurs et ça se passe très bien, qu’est-ce que j’en sais, moi).

Du coup, un peu frustrée que ma magnifique analyse de la situation n’ait pas trouvé preneur, je vais la partager ici avec vous. Qui sait, ce sera peut-être utile à quelqu’un!

Au moins, on était tous d’accord pour dire que j’avais été mal ciblée. Mais comment est-ce que ça a pu arriver? Il y a deux explications principales, à mon avis:

  1. l’e-mail et le message téléphonique n’étaient pas suffisamment clairs concernant la teneur de la rencontre;
  2. tous les blogueurs écrivant sur les médias sociaux ne sont pas intéressés par la vie des entreprises qui les font.

La prise de contact

Plusieurs facteurs m’ont induite en erreur lors de la prise de contact (je n’ai aucune idée si c’était intentionnel ou non; étant plutôt du genre à donner le bénéfice du doute, je vote pour la maladresse plutôt que la manipulation).

  • l’urgence et l’importance: message sur la boîte vocale suivi d’un e-mail, c’est une prise de contact relativement “agressive”
  • la référence à mon client, à mes articles, à Twitter, qui donnent l’impression que la personne qui me contacte sait à qui elle a affaire
  • la formulation un peu ambiguë (qui aurait, retrospectivement, pu me mettre la puce à l’oreille) me demandant si je suis “disponible ou intéressée” à rencontrer le directeur
  • finalement, la référence à “échanger sur les sujets autour des medias sociaux sur lesquels nous travaillons tous les deux”, qui tire un peu ma sonnette d’alarme “consulting gratuit“, mais qui reste dans le registre de la relation professionnelle.

Qu’est-ce qui aurait aidé? Dans l’ensemble, être plus clair concernant la nature de la rencontre. Concrètement?

  • expliquer que le directeur est à Lausanne pour rencontrer journalistes et personnes des nouveaux médias (blogueurs etc.)
  • m’inviter à le rencontrer “si intéressée à en savoir plus sur l’entreprise YZ, ou à poser des questions à son directeur concernant celle-ci ou leur service”.

Je pense que ça n’a pas aidé que la personne qui m’a contactée (XY) n’était pas la personne que j’allais rencontrer. Je comprends bien que dans une entreprise il faut répartir les rôles, mais là, clairement, le directeur d’une part n’était pas briefé sur moi (excusable au vu du peu de temps disponible) et surtout ne s’est pas du tout intéressé à qui j’étais et à ce que je faisais avant de commencer à me parler. Il y aurait eu là une occasion d’identifier une erreur de ciblage plus tôt dans le processus, et je crois que ça aurait été moins frustrant pour tout le monde.

(Sans compter qu’un autre blogueur, à ma place, aurait peut-être pris le parti d’incendier directement l’entreprise en question sur son blog, en la nommant, plutôt qu’en prenant un poil de recul et en protégeant les innocents en anonymisant le tout.)

La nature du blogueur

Vous savez (je l’espère) que le blogueur est un animal pouvant prendre des formes diverses et variées. Certains font de l’humour, d’autres racontent leur vie, certains sont des créatifs, encore d’autres parlent de tricot, et il y en a même qui font du plutôt bon journalisme même s’il est publié dans un blog (et d’autres, malheureusement, du moins bon).

Et même parmi ceux qui écrivent des articles sur les médias sociaux, il y des différences. Certains sont des penseurs. D’autres des analystes. Encore d’autres sont versés dans l’actualité, et on en trouve même qui s’intéressent à la vie des entreprises de cette industrie. Je pourrais continuer.

Pour ma part, je me classerais dans la catégorie penseuse-analyste-focalisée-sur-l’utilisation-et-un-peu-de-mécanique. Oh, c’est sûrement pas tout à fait exact. Mais je crois que c’est clair pour n’importe lequel de vous, fidèles lecteurs, que je ne suis pas dans la course à l’actu et que je m’intéresse à l’industrie des médias sociaux uniquement dans la mesure où j’ai besoin d’avoir une vague idée de ce qui se passe pour faire mon job.

A mon sens, les seuls blogueurs intéressants à “cibler” pour une opération RP du genre de celle que mène l’entreprise YZ, ce sont ceux qui s’intéressent à l’actualité des médias sociaux et aux entreprises qui font tourner ceux-ci. Business focus. (Comme je l’ai dit à cette entreprise, je peux penser à plusieurs blogueurs suisses qui auraient été bien plus intéressés que moi par cette rencontre. S’ils avaient été plus clairs…)

Je pense que l’erreur faite, ici, a été de conclure que si quelqu’un s’intéresse aux médias sociaux, il s’intéresse inévitablement à l’industrie et à son actualité (à la ReadWriteWeb et autres TechCrunch).

Je crois qu’il est aussi important de tenir compte de la distinction entre les blogueurs qui sont aussi des professionnels des médias sociaux, et ceux qui ne le sont pas. Et parmi ces premiers, distinguer encore entre ceux qui vivent de l’info écrite sur leur blog (je ne crois pas me tromper en citant Presse-Citron comme exemple) et ceux qui vivent d’autre chose (consulting, services, etc.), comme moi. Etre conscient de cette distinction aidera à ne pas mettre les pieds dans le plat lors de la prise de contact, en prenant bien soin de ne pas faire des propositions au blogueur qui pourraient être ambiguës vu la nature de ses préoccupations et le monde dans lequel il baigne.

Le déroulement de la rencontre

Passé le fait que j’étais mal ciblée, il y a deux-trois choses à dire concernant le déroulement de la rencontre.

  • c’est valable pour n’importe quelle situation, mais prenez un peu le temps de connaître votre interlocuteur avant de tout lui déballer (qui il est, ce qu’il fait, ce qui l’intéresse, ce qu’il écrit) — idéalement en se renseignant aussi avant, mais dans tous les cas en lui faisant un peu la conversation pour démarrer .
  • personne n’aime se prendre un communiqué de presse oral (j’ai utilisé “se prendre” exprès, parce que c’est vraiment l’effet que ça fait). Je sais que suivant sa fonction, on se trouve souvent à devoir parler un peu comme ça, mais surtout avec des blogueurs, ça vaut la peine de prendre garde à être en mode “conversation/dialogue”, à l’écoute de l’autre (ça commence avec le point précédent: savoir à qui on a affaire pour pouvoir discuter), ce qui permet d’adapter ce qu’on dit à ses réactions.
  • si vous vous êtes planté, reconnaissez-le et excusez-vous (ce qu’a fait mon interlocuteur, en l’occurence), et essayez d’éviter de partir sur la défensive; il y a sûrement quelque chose à apprendre pour votre processus, donc à plus forte raison si votre interlocuteur semble vouloir vous aider à identifier le couac, profitez-en! (J’en demande peut-être un peu trop là, mais je trouve qu’une attitude constructive “essayons de comprendre ce qui s’est passé” fait toujours meilleure impression qu’un simple “on a fait une erreur, désolés”.)
  • toujours en cas de plantage, un petit mail d’excuses le lendemain de la part de la personne ayant initié le contact sera peut-être bienvenu (dans le cas présent, j’avoue même me demander si la XY a eu un retour sur la question).

OK, c’était plutôt une liste de “voici comment j’aurais aimé que ça se passe”, je l’admets…

Voilà, je vous ai assez tenu la jambe avec cette histoire.

En résumé

  • Ne lésinez pas sur le travail en amont pour décider à qui vous désirez parler.
  • Ne faites par l’erreur de penser que tout blogueur parlant des médias sociaux n’attend que de pouvoir rencontrer le directeur de votre entreprise.
  • Communiquez clairement l’objectif de la rencontre aux blogueurs que vous contactez, de façon à ce qu’ils ne risquent pas d’y venir avec de fausses attentes (c’est pire que tout!)
  • Conversez! Parlez avec la personne, pas “à“. (C’est une des bases de la culture blogosphérique, donc si vous passez à côté de ça, votre crédibilité en tant qu’interlocuteur va en prendre un grand coup.) Pas de langue de bois, pas de blabla marketing, pas de recrachage de communiqué de presse. Restez en lien avec votre interlocuteur.
  • Si vous vous plantez, adoptez une attitude constructive et excusez-vous amplement. Certains blogueurs sont susceptibles…

Si vous avez d’autres conseils à donner aux entreprises qui cherchent à “dialoguer avec les blogueurs” (ou les traiter sur le même pied que les journalistes), les commentaires sont les vôtres!

Update 14.06.2010: j’ai bien entendu prévenu XY de la publication de cet article. Il a très gentiment répondu à mon mail en s’excusant platement pour l’incompréhension (il avait véritablement en tête une rencontre “pour faire connaissance” quand il m’a contactée) et en me remerciant du feedback contenu dans cet article. (Je soupçonne un couac de communication interne entre XY et son directeur, mais c’est juste une hypothèse.) Bon point, donc. Il est important de le relever.

Bloggy Friday de Lausanne le 6 mars à 20h [fr]

[en] We're having a Bloggy Friday meetup in Lausanne on March 6th. Come and join us!

Chalet septembre 2008 55 Oyez oyez, bonnes gens de la terre numérique! Le Bloggy Friday de mars 2009 est annoncé. Comme son nom ne l’indique pas, nul besoin d’être blogueur pour y participer: il suffit d’avoir un peu d’affinité ou d’intérêt pour les nouveaux médias.

Rendez-vous donc le 6 mars 2009 à 20h au restaurant Chez Rony (Chenau-de-Bourg 17) pour une petite bouffe entre vieux amis et nouveaux arrivés — on se réjouit de faire votre connaissance!

Filez vous inscrire sur Facebook, ou laissez un mot ici dans les commentaires si vous n’êtes pas “Facebook-compatible”.

Le Bloggy Friday est né il y a longtemps (il s’appelait d’ailleurs quelque chose comme “Lemanic Bloggers Night” à la base), quand être blogueur, ce n’était pas banal. On était une poignée en terre romande, on a découvert qu’on n’était pas seuls, on a voulu se rencontrer.

Maintenant que tout le monde et son chien a un blog, dire “je suis blogueur” n’a plus trop de sens. Quoique. Mais je divague: le Bloggy Friday, ce n’est pas limité aux blogs (Twitter, podcasts, Facebook, Flickr, LinkedIn& tout le monde y passe) et c’est surtout l’occasion de rencontrer du monde et de passer un moment sympa!

Bloggy Friday le 5 décembre 08 à 20h [fr]

[en] Next Bloggy Friday in Lausanne: December 5th, 8pm at Chez Rony.

On ne change pas une équipe (ni un concept) qui gagne! (Enfin si, des fois, mais j’avais besoin d’un phrase un peu bateau pour introduire cet article).

Sortez vos agendas, notez: vendredi 5 décembre (dans 2 semaines), on se retrouve Chez Rony (Chenau-de-Bourg 17, Lausanne) à 20h pour un petit souper entre personnes branchées blogs et nouveaux médias. Pas besoin de faire partie d’un club, il suffit de s’inscrire!

On se réjouit déjà de découvrir de nouvelles têtes.

Grasshopper!

Laissez un mot dans les commentaires, ou mieux, annoncez-vous sur Facebook.

N’oubliez pas de rejoindre le groupe Bloggy Friday Lausanne sur Facebook pour ne pas rater la rencontre du mois prochain!

Bloggy Friday 7 novembre 2008 [fr]

[en] The next Bloggy Friday in Lausanne is on November 7th!

Eh oui, on y est déjà!

Venez nous rejoindre le 7 novembre dès 20h pour un Bloggy Friday chaleureux et convivial à Lausanne.

Vous connaissez la routine: blogueurs et autres personnes branchées “nouveaux médias”, dans la région Lausannoise et ailleurs, c’est l’occasion de se retrouver “pour de vrai” et de blablater autour d’un petit repas.

On se retrouve Chez Rony en haut de Chenau-de-Bourg à 20h. C’est ouvert à tous (pas besoin de connaître qui que ce soit pour débarquer!) mais merci de vous inscrire, dans les commentaires de ce billet ou simplement sur Facebook.

Bloggy Friday le 3 octobre 2008 [fr]

[en] Bloggy Fridays are an informal meeting of bloggers and other "online" people initiated in Lausanne. In theory, we meet on the first Friday of each month -- but in practice, you're better off pinging me 10 days before to prompt me to organise it! Next meeting: Friday October 3rd.

Nous avons passé une soirée fort sympathique lors du Bloggy Friday de septembre qui a eu lieu Chez Rony: Virginie, David, Richard, Marco et moi-même, ainsi qu’un invité surprise de dernière minute: Lyonel. Comme vous le voyez, on n’était pas assez pour que les timides puissent se noyer dans la masse et espérer passer inaperçus, mais l’avantage avec les petits groupes c’est qu’on fait vite connaissance de toute le monde 🙂

Oh, plus on est de fous, plus on rit — donc on est contents si on est plus que cinq! — mais au fil des ans, je suis venue à accepter que le Bloggy Friday Lausanne ne sera jamais Paris Carnet.

Day 1, Croix des Chaux - Taveyanne - Villars 071 Si vous avez envie de vous joindre à nous, il suffit de mettre un petit mot dans les commentaires ou de vous inscrire sur Facebook. J’insiste, comme toujours: le Bloggy Friday est ouvert à tous (un vague intérêt pour internet et les nouveaux médias est souhaitable, pas besoin d’être blogueur depuis 8 ans), il n’y a pas besoin de connaître les participants (d’ailleurs ils changent tout le temps) ni de me connaître. L’objectif de telles rencontres c’est justement de faire connaissance de personnes du coin avec des intérêts un peu similaires — qu’on les connaisse déjà en ligne, ou par leur blog, ou pas du tout.

Rendez-vous donc le vendredi 3 octobre 2008 à 20h Chez Rony (c’est très sympa)!

Bloggy Friday vendredi 5 septembre prochain [en]

[fr] Bloggy Friday in Lausanne next Friday, September 5th. Sign up in the comments!

Un petit mot très rapide (car je suis très à la bourre) pour vous confirmer que le Bloggy Friday de septembre aura bien lieu à Lausanne, dès 20h quelque part au centre-ville chez Rony.

Inscrivez-vous dans les commentaires, créez un event Facebook si vous le voulez bien (je pars offline pour le week-end dans une heure, là), faites passer le mot, Tweetez, bref.

On se voit dans une semaine, je me réjouis!

Présents:

C’est sur Facebook, aussi — merci Raph!