Lecteurs de 24 Heures, bienvenue! [fr]

[en] An article about me in the local newspaper.

Portrait de Steph. Un petit mot rapide pour souhaiter la bienvenue aux lecteurs de 24 Heures qui découvriraient aujourd’hui ce site. Laissez un petit mot dans les commentaires!

Il y a pas mal d’écrits techniques qui vous passeront peut-être par-dessus la tête dans mon blog, mais si vous prenez le temps d’explorer un peu vous verrez que je ne me limite pas à  parler des rouages du web. Enfin, j’espère!

Une piste ou deux pour ceux qui se sentiraient appelés à  bloguer:

Je n’ai pas pu trouver de version en ligne de mon portrait — merci de laisser l’adresse en commentaire si vous avez pu mettre la main dessus!

Addendum: pour ceux qui aiment l’histoire, visitez ce petit historique de la blogosphère francophone, des origines jusqu’à  mi-2004. Laurent, ce serait cool de mettre à  jour cet historique, qu’en penses-tu?

Addendum bis: mis la main sur la version en ligne. On se dépêche, ça restera pas en ligne éternellement! (Et non, je n’avais pas vu la photo avant publication…)

Trackbacks: une erreur courante [en]

Lorsque l’on fait un lien vers un billet dans du texte, il ne faut pas utiliser l’adresse de trackback pour cela. On utilise le permalien — l’adresse permanente du billet sur le web.

L’adresse de trackback (sous WordPress, cette adresse ressemble à  mondomaine.com/2006/01/27/mon-billet/trackback) doit être entrée dans le champ “Trackbacks” du formulaire de rédaction du billet.

Attention!

D’un point de vue technique, ce n’est pas la même chose. Le permalien est une adresse web que l’on visite avec son navigateur, et l’adresse trackback est une adresse de “ping”, à  laquelle notre outil de blogging va envoyer une petite notification.

Je teste les blogs de Romandie.com [fr]

[en] Testing a Swiss blogging platform.

J’ai finalement ouvert un blog chez Romandie.com afin de jouer un peu avec la plate-forme, et de donner du feedback (pour autant qu’il soit entendu!) pour son amélioration. Il y a du bon, voire du très bon, et du moins bon, voire du franchement pas bon.

Vous trouverez mes réflexions, conseils et aventures sur le blog lui-même.

De l'inutilité des blogs [fr]

[en] A local editor/journalist wrote an article in which he basically says blogs are useless noise. My reactions to some of the (IMHO) unfair attacks he makes towards blogs.

Dans son article Bloghorrée saisonnière, Philippe Barraud lance un certain nombre d’attaques à  mon sens injustifiées contre les blogs. Impossible de rester de marbre, je sors mon clavier et réagis. Je n’ai pas la prétention de convaincre M. Barraud de quoi que ce soit, mais le processus produira peut-être un billet intéressant pour mes lecteurs.

Ce n’est en tout cas pas un journal intime, puisque par définition il n’est pas intime, mais mis à  la disposition de la planète entière. Enfin, théoriquement. Pauvre planète, qui devrait subir chaque jour les états d’âme ou les soucis intestinaux de 50 millions de blogueurs!

L’auteur ne fait ici pas bien mieux que la presse romande dont il critique plus haut la lenteur et les grosses ficelles. Si un blog n’est pas intime, c’est uniquement parce qu’il est exposé sur internet? Ça ne pourrait pas être (grands dieux non!) parce que les blogueurs ne parlent justement pas de leurs états d’ame ou soucis intestinaux?

MEL, LLM, Giussani, Scoble, ils nous parlent de leurs troubles digestifs? Raph, Eolas, Marc-O, ou encore Random Acts of Reality, ce n’est rien d’autre que des états d’âme?

Certes, je mentionne ici des blogs “populaires”, avec des lecteurs, et tout. Alors deux choses:

  • il y a des blogs moins lus, moins connus, qui parlent d’autre chose que leur nombril;
  • ce n’est pas parce qu’il sont moins lus qu’ils ont nécessairement moins d’influence: comme le disent Robert Scoble et Shel Israel dans Naked Conversations, si mon blog politique n’a que trois lecteurs, et que ce sont les dirigeants des Etats-Unis, de la Russie, et de la Chine, ai-je vraiment besoin d’autre chose?

On ne va pas le nier, la plus grande partie de la blogosphère francophone, c’est Skyblog. Mais là , on regarde les nombres, pas l’influence. Si j’ai bien compris Philippe Barraud, la blogosphère “personnelle”, celle qui me tient à  coeur parce qu’elle me permet de rester en contact avec mes amis par-delà  les océans, ça ne l’intéresse pas. C’est son droit. On va donc se concentrer sur les blogs “qui comptent”, comme on dit. Ce n’est pas sur Skyblog qu’on va les trouver. Il faut aller explorer le monde, un peu.

La supercherie, c’est qu’on tend à  nous faire croire que tout cela est lu, que chacun peut prendre la parole, que le débat démocratique renaît, […]. D’abord, et c’est un obstacle colossal, personne ne saura que votre blog existe.

Pardon? Ne savez-vous pas que pour peu qu’on utilise une plateforme de blogs pas trop “underground”, chaque billet alerte Technorati de la mise à  jour. Le blog est listé sur leur site, et si on utilise des tags et des catégories, il se retrouve également sur les pages de tags. Les gens peuvent trouver le blog, et Google peut trouver le blog. Après, si il a des choses à  dire qui sont intéressantes pour d’autres personnes (pas forcément le monde entier!) le blogueur va gentiment se faire une place dans la niche où se trouve son public.

Là , franchement, erreur factuelle. Dès sa mise en existence, un blog est publicisé.

Etre lu, ou pas. Voilà  la question. Comme je dis plus haut, ce ne sont pas les nombres qui comptent, c’est qui lit un blog qui est important. Certaines personnes chez Microsoft ne pensent pas que ce que fait Robert Scoble est important pour la boîte, parce qu’il n’a que (!) 20’000 lecteurs quotidiens. Pour un blog, c’est énorme, mais pour une grosse entreprise habituée aux chiffres marketing, c’est un pet de lapin. Robert dit très justement que ces personnes n’ont pas saisi qu’internet est un réseau, et à  quelle vitesse les informations peuvent s’y propager. Même si l’on n’a que cinq lecteurs, on peut théoriquement voir une idée géniale publiée sur son blog faire le tour de la blogosphère en quelques heures. Bien sûr, avec plus de lecteurs, on facilite le phénomène, mais ce n’est pas requis — de loin pas.

Quant à  prendre la parole… Allez réagir à  quelque chose qu’a écrit DSK sur son blog. Vous l’avez, la parole. Il suffit d’avoir quelque chose à  dire.

[…] ce mode de communication s’autodétruit, par son abondance même: qui a donc le temps d’aller explorer des millions de blogs, voire seulement une dizaine par jour?

Ça, c’est un problème général: la surcharge d’information. Solution? Il faut trier. J’y arrive tout de suite.

[…] pour un blog intelligent ou talentueux qui vous apporte quelque chose, il y en a 100’000 d’insignifiants.

Oui, il y a du bruit dans la blogosphère. Mais ce qui est du bruit pour moi n’est pas forcément du bruit pour vous. Des goûts et des couleurs, comme on dit. Allez, on dégaine son aggrégateur RSS/atom et on s’abonne aux blogs qui nous intéressent. Même Commentaires.com, qui n’est pas un blog, attention, surtout pas (puisque les blogs c’est inutile) a son fil RSS. Comment? Vous n’utilisez pas d’aggrégateur? On file direction BlogLines, iFeedYou ou Gregarius.

Ce ne sont pas des blogs précis, mais des thèmes qui vous intéressent? Direction PubSub ou Technorati, on crée un compte, on crée des watchlists auxquelles on s’abonne… Vous voulez la Romandie? Des recettes de cuisine?

Robert Scoble garde ainsi un oeil sur plusieurs centaines de blogs (7-800 aux dernières nouvelles). Est-il besoin de tout lire? Certes non. Mais surveiller une grand nombre de blogs, surtout quand c’est utile pour son métier? Bien sûr que c’est possible.

Ça prend du temps bien sûr. Si l’on pense que c’est du temps perdu, il vaut mieux s’abstenir — car il le sera effectivement.

Ce qui montre que tout travail d’écriture exige une discipline rigoureuse; et qu’à  l’inverse, l’écriture paresseuse du blog ne débouche neuf fois sur dix que sur des textes médiocres, bâclés et non indispensables.

Je sens ici un peu de snobisme d’écrivain. Faut-il être indispensable pour mériter l’honneur d’être rendu accessible au public? J’espère bien que mon blog n’est pas indispensable — mais j’espère aussi que de temps en temps il peut être utile à  quelqu’un.

Ai-je le droit de vivre si je ne suis pas indispensable?

Blog pour les nuls [en]

Un dénommé Petzi, lecteur de ce blog, a laissé ici un commentaire me demandant quelques conseils pour blogueur débutant. Je tente de répondre à sa demande ici. (Soit dit en passant, merci à mes lecteurs d’éviter à l’avenir squatter les commentaires de n’importe quelle page pour des communications générales — à la différence de Robert Scoble, je reçois une quantité tout à fait gérable d’e-mail, même si je tarde parfois un peu à y répondre…)

Tout d’abord, Petzi me demande si j’ai un livre à recommander. Personnellement, je n’ai pas lu beaucoup de livres sur les blogs, mais ce que j’ai lu de Blog Story était tout à fait bien. C’est une bonne intro générale au “phénomène blogs”. Mais ce n’est pas exactement un livre de recettes.

Quel que soit le blog que l’on désire faire, je crois que mes conseils principaux vont se résumer à ceux-ci:

  • parlez de quelque chose qui vous passionne
  • si vous êtes dans les domaines politiques ou professionnels, évitez la langue de bois, la poudre aux yeux, le language marketing — bref, parlez comme un être humain et non pas comme une agence de comm’
  • encouragez la discussion: lisez d’autres blogs, commentez, réagissez, interpellez vos lecteurs

Ensuite, un peu d’étiquette:

  • soyez respectueux des autres blogueurs, que ce soit dans leurs écrits sur leurs blogs ou dans vos commentaires
  • ne “cassez” pas la conversation en effaçant commentaires ou billets auxquels d’autres auraient pu réagir (trolls exceptés)
  • évitez trop d’auto-promotion directe

Quelques infos techniques:

Et un mot de prudence:

  • n’oubliez pas que tout le monde peut techniquement lire votre blog (sauf si vous lui mettez un mot de passe!) — n’y écrivez donc rien qui vous mettrait dans l’embarras si vos parents, amis, voisins ou employeurs tombaient un jour dessus!

Voilà , Petzi — j’espère avoir un peu répondu à ta question. Quant à te donner un exemple de blog suisse comme modèle… je suis un peu empruntée, parce que je ne comprends pas assez clairement ce que tu désires faire comme blog. Mais tu peux toujours aller fouiller sur SwissBlogs ou blog.ch.

Happy blogging!

Mise à jour: Il y a de longues années, j’avais écrit Conseils Premier Blog sur SpiroLattic. C’est un peu basique, mais c’est encore actuel…

Intégrer coComment sur votre blog [en]

Vous savez probablement que je ne jure que par coComment, dans la genèse duquel j’ai eu la chance de jouer un petit rôle.

Ça sert à quoi?

Ça sert principalement à choses pour l’instant:

  1. collectionner ses commentaires faits sur différents blogs en un seul endroit, comme on peut le faire en les bookmarquant avec del.icio.us, mais de façon bien plus pratique;

  2. voir facilement si quelqu’un d’autre a répondu à un de nos commentaires — mais attention, ceci ne marche pas très bien pour l’instant, car coComment est seulement capable de suivre les commentaires de gens ayant un compte coComment.

S’inscrire

Ouvrir un compte, c’est super facile, il suffit de donner nom et e-mail et de choisir un nom d’utilisateur et un mot de passe.

On notera qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un blog pour trouver une utilité à coComment. Il y a des personnes qui participent activement à la blogosphère à travers leurs commentaires, sans pour autant être blogueurs. CoComment est pour vous!

Rendre coComment plus pratique

Une fois le compte ouvert, coComment vous fournit un bookmarklet, une sorte de lien “favori” que vous pouvez faire glisser dans la barre d’outils de votre navigateur ou dans vos favoris. Ensuite, quand vous laissez un commentaire chez quelqu’un, vous cliquez sur le bookmarklet dans votre navigateur avant de publier le commentaire.

Ça, ça devient très vite barbant. On oublie de cliquer sur le bookmarklet. Du coup, notre commentaire n’apparaît pas sur notre page de conversations coComment. Il paraît qu’on peut maintenant cliquer sur le bookmarklet après avoir envoyé le formulaire, mais personnellement je n’ai pas testé.

Les commentateurs peuvent faire quelque chose pour se simplifier la vie. Les auteurs de blogs peuvent faire quelque chose pour simplifier la vie de leurs commentateurs.

Plus pratique pour moi qui laisse des commentaires

Pour ça, il faut utiliser Firefox. Deux solutions s’offrent à vous.

  1. Le script GreaseMonkey. Ce script vous évite de devoir cliquer sur le bookmarklet à chaque fois. Vous pouvez donc oublier coComment quand vous laissez vos commentaires, c’est tout automatisé. Sympa, non?

    Script, GreaseMonkey, chinois? Pas peur, instructions pour les nuls. D’abord, installer l’extension GreaseMonkey (non, ça fait pas mal). Pour ça, on commence par s’assurer que l’on a Firefox 1.5 (voir lien ci-dessus), puis on va sur le site de l’extension GreaseMonkey. Une fois là -bas, on cliquera sur le lien qui s’appelle “Install GreaseMonkey” dans la deuxième moitié de la page. On dit oui à tout ce que nous demande Firefox (oui on veut installer l’extension, oui, oui, OK on ferme le navigateur et on le rouvre…)

    Ensuite, on clique sur ce lien-ci qui va installer le script et on dit également oui à tout.

    Voilà ! C’est fait 🙂

  2. L’extension Firefox pour coComment. Même chose que plus haut, on clique sur le lien, on clique ensuite sur “Download coComment! for Firefox”, et on dit oui, amen à tout ce que nous demande notre navigateur chéri. L’extension me paraît moins utile que le script GreaseMonkey, car elle ne fait qu’ajouter le bookmarklet coComment au menu contextuel qui apparaît lors d’un clic droit (ou long clic pour les personnes qui ont un Mac). Mais il paraît que c’est utile parfois lorsque les commentaires sont dans une fenêtre pop-up. Personnellement, j’ai vu que ça ne marchait pas tout le temps, mais j’essaie quand même.

    Note: j’ai désactivé l’extension Firefox vu que je ne l’utilise pas. A vous de voir si elle vous sert.

Plus pratique pour moi qui ai un blog

Si vous avez un blog, vous pouvez faire en sorte que vos commentateurs, s’ils ont un compte coComment, n’aient pas besoin de cliquer sur le bookmarklet, même s’ils n’ont pas installé l’extension GreaseMonkey décrite ci-dessus. Cool, non? Pour cela, il faut rajouter du code javascript pas trop loin du formulaire de commentaires.

Le code est fourni à la fin de ce billet par Merlin. Comme j’utilise une version assez standard de WordPress, je n’ai eu personnellement qu’à copier-coller ce qui était donné dans le billet. Bon, faut encore voir si ça fonctionne 😉 Attention, donc, si vous avez un autre outil de blog, il faut peut-être adapter le code. Cet autre billet explique plus précisément quel rôle joue chaque ligne et vous aidera certainement à modifier le code si nécessaire.

Attention! Pour le moment, j’arrive pas à faire marcher ça. Plus de nouvelles dès que c’est réglé. Ça marche maintenant, mais il faut faire attention aux guillemets malins pas si malins quand ils sont dans du code

Oui mais… DotClear, autres plateformes de blog, etc…?

Pas de panique. Premièrement, il faut savoir que les gars de coComment bossent d’arrache-pied pour augmenter le nombre de plate-formes avec lesquelles ils sont compatibles. Si votre blog n’est pas compatible avec coComment, mais que vous pouvez modifier votre formulaire de commentaires, tout n’est pas perdu.

Le dernier billet que j’ai mentionné explique comment faire. Il faut donc rajouter un certain nombre de lignes javascript dans le formulaire, et voilà ! Je suis certaine que DotClear fournit toutes les informations nécessaires mais avec d’autres noms que ceux auxquels s’attend coComment. Il suffirait donc qu’un(e) DotClearien(ne) prenne le taureau par les cornes et adapte le javascript aux variables de DotClear (la version publiée utilise les variables WordPress). Si vous faites ce travail, rendez-le public sur votre blog, et je lancerai un lien dans se direction! Qui s’y colle?

Mise à jour: Nicolas propose en commentaire le code à intégrer à DotClear. Quelqu’un peut confirmer que ça marche?

DailyMotion Problems Solved: View Robert's Video Now [en]

[fr] La vidéo de Robert Scoble que j'ai faite à LIFT'06 est maintenant réparée et visible dans le billet initial.

Finally! With help from Olivier of DailyMotion, I’ve solved the DailyMotion problems which prevented the wild videocast of Robert Scoble from playing correctly in the post I’d written.

I had copied the code from another video I’d embedded in a post on my Cheese Sandwich Blog, and changed the video ID. The only problem is that DailyMotion code includes a key which is blog-specific, so people were getting an error message when they tried to play the video on the blog. I tried republishing the video here using their “blog this” feature, but that didn’t embed it properly. Finally, Olivier pointed me to the “manual” option — which I hadn’t seen, although it was what I was looking for! — which simply spits out code for you to copy-paste into your blog.

So, if you gave up earlier, or didn’t have a chance to see it, go and watch Robert being podcasted by two swiss guys at LIFT’06.

Anonymat et blog intime [fr]

[en] My reaction to a new French-speaking blogger who desires to remain anonymous because he will be dealing with private stuff on his blog.

I consider that it is not possible to blog anonymously in the long run. As you create relationships with readers, temptation to let out your real name to some of them will be great, and at some point somebody may let your name slip. Or if that doesn't happen, somebody who knows you might come upon your blog by chance and recognize you through the contents of your writing.

Writing with a pseudonym to keep oneself from unknown stalkers is fine. But when the pseudonym is there to keep people who know you from recognizing you, the consequences to face when it does happen may be very uncomfortable

Saturnin says his "blogging rule" is to not write anything he wouldn't be willing to stand up for if he was discovered. I ask him, then, what his anonymity adds to his blogging enterprise, apart from the fact he won't be easily googled for. If being anonymous helps him write more freely then if he was signing with, say, his first name, then maybe being anonymous is a trick he's playing on himself, and he might be brought to regretting it someday.

Saturnin entre en blogosphère il y a dix jours, avec un billet dont le contenu m’interpelle. Il nous annonce un blog intime, anonyme, et il nous en donne les raisons:

La condition : l’anonymat, quoi qu’on en pense. Impossible en effet de m’attacher à exprimer mes pensées et mes sentiments les plus secrets, impossible de livrer ma vie intérieure profonde sous mon vrai nom. Je suis enseignant. J’ai des élèves et des étudiants, que je vois chaque jour. Imagine, mon lecteur, que mes étudiants lisent mon blogue quotidiennement et sachent, avant même que j’entre en classe, dans quel état j’erre. Impossible.

Saturnin fait référence dans son billet à ma théorie des deux anonymats, et je sens justement dans son dernier billet, intitulé le droit à l’anonymat, un mélange un peu flou entre les deux.

Là où je rejoins entièrement Saturnin, c’est sur le fait que l’anonymat n’est pas mauvais en soi. Edicter une règle du style “Tu ne blogueras point anonymement” est inévitablement réducteur et ne tiens pas comptes des motivations du blogueur qui cherche à protéger son identité. Dans le passage reproduit ci-dessus, Saturnin nous dit clairement pourquoi la solution de l’anonymat s’est imposée à lui. Il désire parler de choses privées, intimes même, et ne désire pas être reconnu par un partie de son entourage (ses élèves en particulier — comme je le comprends).

Ma mise en garde contre l’anonymat qui cherche à préserver une intimité, c’est-à -dire à cacher ses écrits de personnes que l’on connaît, provient du fait que celui-ci peut s’écrouler. Sur le web, deux phénomènes peuvent précipiter cet écroulement (ou cet éclatement, suivant comment les choses se vivent).

  1. Le blog crée des conversations (comme celle-ci!) puis des liens entre le blogueur et ses lecteurs. Ces liens peuvent être forts, surtout dans le cas d’écrits intimes qui risquent de toucher profondément les lecteurs. Des correspondances par e-mail sont à prévoir. A un moment donné, le blogueur va peut-être donner sa véritable identité à quelqu’un dont il se sent proche. Des fuites sont alors possibles.

    J’ai vécu cela lorsque j’ai commencé à chatter en 1998. Mon identité véritable était un secret d’état. Assez rapidement cependant, je me suis fait des amis proches via le chat. On a échangé des mails. Vient un moment où l’on désire dire qui l’on est et ne plus se cacher derrière un pseudonyme. On résiste beaucoup la première fois, moins les suivantes. Un jour, par pure maladresse et sans aucune mauvaise intention, sans réaliser que c’était un problème pour moi, une fille avec qui je correspondais lâche mon nom complet en public, dans le chat. Bingo.

  2. Lorsque l’on écrit sur le web, les écrits ont tendance à s’accumuler. Il peut arriver, un jour, par hasard (et cela arrive!) que quelqu’un de notre entourage tombe sur nos écrits. Là , c’est le contenu de nos écrits qui nous trahit. Un billet ne trahira personne. Dix-huit mois de récit de vie, de cogitations, et d’états d’âme, oui.

Conclusion: l’anonymat sur le web n’est pas une chose sur laquelle on peut véritablement compter à long terme. Se pose alors la question de ce qui arriverait (les conséquences) s’il devenait connu publiquement que nos écrits précédemment anonymes nous appartiennent.

Quand je m’adresse à un public d’adolescents, clairement, il s’agit de prévenir des délits punissables par la loi ou des indiscrétions graves qui pourraient leur faire du tort. Beaucoup d’adolescents se sentent véritablement protégés par leur “anonymat” sur le web, qui est au fond très fragile.

Saturnin n’est plus un adolescent, par contre 😉 et ne va donc pas se croire “tout permis” parce qu’il ne signe pas de son nom. Même caché, il veut écrire de façon responsable:

Ma règle, c’est de fausser les noms et de ne rien publier que je ne pourrais assumer si j’étais découvert.

C’est fort bien. Assumer n’a ici pas une consonnance juridique, mais personnelle. Si Saturnin parle de sa vie sentimentale sur son blog, et que par un concours de circonstances encore inconnu, son nom devient public, alors il devra assumer face à son entourage ce dont il a parlé. Entourage qui inclut ses élèves.

Ma question à Saturnin: si ton anonymat “responsable et lucide”, comme j’ai envie de l’appeler, te fait choisir de n’écrire que des choses que tu es prêt à assumer face au monde, connu et inconnu, ton anonymat t’apporte-t-il réellement autre chose que la certitude qu’on n’aterrira pas sur ton blog lorsque l’on jette ton nom en pâture à Google? S’il te permet de te livrer plus qu’un simple “anonymat-discrétion” ou qu’une signature de ton simple prénom, n’est-il pas en train de te jouer un tour?

Tags and Categories are not the Same! [en]

[fr] Les tags et les catégories, ce n'est pas la même chose. En bref, les catégories forment une structure hiérarchique, prédéfinie, qui régit l'architecture de notre contenu et aide autrui à s'y retrouver. Les tags sont spontanés, ad hoc, de granularité variable, tournés vers le partage et la recherche d'information.

Update, Sept. 2007: when I saw Matt in San Francisco this winter, he told me he had finally “seen the light” (his words!) about tags and categories. Six months later, it’s a reality for WordPress users. Thanks for listening.

I got a bit heated up last night between Matt’s comment that tags and categories function the same and a discussion I was having with Kevin on IM at the same time, about the fact that Technorati parses categories as tags.

I went back to read two of my old posts: Technorati Tagified and Plugin Idea: Weighted Tags by Category which I wrote about a year ago. In both, it’s very clear that as a user, I don’t percieve tags to be the same thing as categories. Tags were something like “public keywords”. Is anybody here going to say that keywords and categories are the same thing? (There is a difference between keywords and tags, but this isn’t the topic here; keywords and tags are IMHO much closer in nature than tags and categories).

Here are, in my opinion, the main differences between tags and categories, from the “tagger” point of view.

  • categories exist before the item I’m categorizing, whereas tags are created in reaction to the item, often in an ad hoc manner: I need to fit the item in a category, but I adapt tags to the item;
  • categories should be few, tags many;
  • categories are expected to have a pretty constant granularity, whereas tags can be very general like “switzerland” or very particular like “bloggyfriday“;
  • categories are planned, tags are spontanous, they have a brainstorm-like nature, as Kevin explains very well: You look at the picture and type in the few words it makes you think of, move on to the next, and you’re done.
  • relations between categories are tree-like, but those between tags are network-like;
  • categories are something you choose, tags are generally something you gush out;
  • categories help me classify what I’m talking about, and tags help me share or spread it;

There’s nothing wrong with Technorati treating categories as tags. I’d say categories are a kind of tag. They are special tags you plan in advance to delimit zones of content, and that you display them on your blog to help your readers find their way through what you say or separate areas of interest (ie, my Grandma will be interested by my Life and Ramblings category and subscribe to that if she has an RSS reader, but she knows she doesn’t care about anything in the Geek category. (By the way, CTTS is not a good example of this, the categories are a real mess.)

So, let’s say categories are tags. I can agree with that. But tags are not categories! Tags help people going through a “search” process. Click on a tag to see related posts/photos. See things outside the world of this particular weblog which have the same label attached. Provide a handy label to collect writings, photos, and stuff from a wide variety of people without requiring them to change the architecture of their blog content (their categories). If you want to, yeah, you can drop categories and use only tags. It works on http://del.icio.us/. But have you noticed how most Flickr users have http://flickr.com/photos/bunny/sets/ in addition to tagging their photos? Sets aren’t categories, but they can be close. They are a way of presenting and organizing things for human beings rather than machines, search engines, database queries.

To get back to my complaint that WordPress.com does not provide real tags, it’s mainly a question of user interface. I don’t care if from a software point of view, tags and categories are the same thing for WordPress. As a user, I need a field in which I can let my fingers gush out keyword-tags once I’ve finished writing my post. I also need someplace to define and structure category-tags. I need to be able to define how to display these two kids of tags (if you want to call them both that) on my blog, because they are ways of classifying or labeling information which I live very differently.

Am I a tag weirdo? Do you also perceive a difference between tags and categories? How would you express or define it? If categories and tags are the same, the new WP2.0 interface for categories should make the Bunny Tags Plugin obsolete — does it?

DailyMotion Problems [en]

[fr] Un problème avec DailyMotion, heureusement réglé. Si vous n'avez pas pu voir la vidéo où je fais la bobette derrière Robert Scoble, c'est le moment d'y aller!

You probably know I like DailyMotion. I posted some feedback about DailyMotion yesterday, and bumped into some naughty problems today.

The problem with DailyMotion is that it doesn’t have a nice forum or a real devblog like coComment where we can leave feedback. So I’m posting it to my blog and tagging it in hope it will be found. By the way, I’ve been wondering what the best place is for this kind of feedback: here or on the Cheese Sandwich Blog? What’s your take?

After LIFT’06, I put this video of Robert being interviewed online and wrote a post about it here. Unfortunately, it seems at least one of my readers is not able to view it . (I guess there are at least 20 of you out there who just didn’t tell me about it.) The message says something about a key not being valid for this blog.

DailyMotion allows you to blog your videos directly from the site. That’s neat, but as I’m a control freak, I like dealing with the code myself. Back in November I had posted a video to my other blog, so I grabbed the code from over there, adapted it (video id), and it seemed to work. Actually, that was because I was still logged in to my DailyMotion account.

I first tried adding CTTS to my DailyMotion account, as a second blog. That failed (error message, just doesn’t work). As I was writing this post, I tried logging out of DailyMotion, and actually saw the message all my poor readers have been seeing these last days! In a click of my trackpad I was able to fix everything.

So, if you haven’t seen me goofing off behind Robert Scoble as David and Marc-O try to podcast him (red wine and Apple hardware involved), now’s the time to do it! Sorry for the buggy post, and thanks a lot to Raphael for pointing out the problem to me.