J'ai refusé mon premier interview [fr]

[en] I just refused my first interview. It was on a topic I knew nothing about until the journalist's phone call, roughly twenty minutes before the show (live). It's not that they shouldn't have contacted me, but the fact I knew nothing of the story (leak of music festival programs through blogs) and that it brought along the hairy "blogs vs. journalism" issue (I'm no means a specialist on that question) made me feel really uncomfortable about speaking up as the "bloggy specialist". The journalist understood my concerns, and I'm grateful to her for that. You'll just have to be a bit more patient until the next interview!

Eh oui. Il n’y a pas plus tard que quelques minutes. Produit de toutes mes réflexions, prises de tête et discussions au sujet de mon statut de Madame Blogs ces derniers mois.

On ne pourra cependant pas dire que j’ai refusé net. J’ai hésité. J’ai réfléchi (autant que je pouvais, pendant que je discutais au téléphone avec la journaliste et que je voyais passer les minutes). C’était pour un direct à  la RSR, vers 18h00, sur le sujet des fuites du programme de Paléo (et du Montreux Jazz) via les blogs, ce qui a eu pour conséquence (me dit-on) l’annulation de la conférence de presse qui était prévue pour aujourd’hui. Problématique: blogs et médias traditionnels (terrain ô combien glissant), motivation de ceux qui contribuent à  faire circuler des infos qui sont “sous embargo” pour la presse traditionnelle, à  qui profite le crime…

Ce n’est pas qu’on tenait à  me faire dire des choses avec lesquelles je n’étais pas d’accord. C’était surtout parce que je ne savais rien de l’histoire en question avant que la journaliste ne m’en parle (j’ai téléchargé le programme de Paléo cet après-midi sur leur site comme “tout le monde” avant d’y commander mes billets). Donc, en gros, j’allais m’exprimer en direct sur un sujet dont j’avais entendu parler pour la première fois une vingtaine de minutes auparavant. Pas très confortable pour le moins, et surtout, pas très déontologique de ma part, puisque ma présence dans cette interview sous-entendrait tout de même pour les auditeurs que je savais de quoi il en retournait.

Une autre source de mon malaise est le sentiment qu’on glisse vers une tendance où il suffit de mettre le mot “blog” dans un reportage pour accrocher le lecteur ou l’auditeur. “Le programme de Paléo circule sur les blogs” — ça donne le sentiment que la blogosphère entière se refile le programme, mais qu’en est-il en réalité? De combien de blogs s’agit-il? Je n’en sais rien. Une poignée, plus que probablement. Peut-être plus? De nouveau, je débarque, aucune idée de l’ampleur du phénomène.

Ce ne sont pas les blogs qui sont importants en tant que tel. Avec l’apparition d’internet, les médias traditionnels ont perdu l’exclusivité de la diffusion publique de l’information. Ce qu’ont fait les blogs, c’est (pardonnez-moi, mais j’aime bien cette formule) actualiser la promesse d’internet et rendre effectivement possible au plus grand nombre de s’exprimer sur la toile.

Les blogs sont aussi des machines à  conversation, ils sont un média social, et fonctionnent comme du bouche à  oreille, mais avec le pouvoir de diffusion d’internet. Alors, les programmes de festival qui circulent, ça n’a rien de bien extraordinaire, à  mon humble avis.

Quand vous préparez un festival, il y a des tas de gens “à  l’intérieur” qui connaissent le programme ou une partie de celui-ci. Il y a des fuites. Il y a toujours des fuites. Et maintenant, au lieu de juste parler de ce que l’on sait à  ses voisins, collègues, et amis, on le colle sur son blog. Des inconnus le lisent. L’information se diffuse. Et les pauvres médias traditionnels qui respectaient l’embargo se posent des colles: les blogueurs en parlent, pourquoi pas nous? Mais les blogueurs, eux, se contentent de parler de ce qui les intéresse, avec plus ou moins de sérieux, plus ou moins de compétence, sans se préoccuper de questions d’exclusivité ou d’embargos.

Quant à  la fameuse “opposition” entre blogs et médias traditionnels qui plaît à  certains (on peut mettre en avant le manque de crédibilité des blogs — mais franchement, qui est plus crédible, le patron d’entreprise qui vous parle directement de ses produits, ou bien un resucé de communiqué de presse rédigé par l’agence de communication engagée spécialement pour l’occasion?), je pense qu’il n’y a pas de réponses simples à  apporter. En tous cas moi, je n’en ai pas, et surtout pas hors contexte, en deux minutes de direct, sans préparation. Ce que je sais cependant, c’est que je vois une cohabitation plutôt qu’une opposition. C’est clair que l’évolution d’internet force la presse traditionnelle à  se remettre en question. Mais je ne suis pas une spécialiste de la presse 🙂

Qu’il soit bien clair: je ne jette nullement la pierre à  la RSR pour m’avoir contacté. Si j’avais suivi l’affaire, j’aurais volontiers fait la spécialiste et tenté d’apporter un modeste éclairage à  l’histoire. Mais là , ça me mettait dans une situation vraiment trop inconfortable. La journaliste (avec qui j’ai parlé près d’un quart d’heure au téléphone) a tout à  fait accepté mes réticences et je l’en remercie.

Je crois juste qu’il est grand temps que je commence à  faire attention à  n’intervenir dans les médias traditionnels que lorsque je me sens réellement compétente pour le sujet, et pas juste parce qu’il s’agit de blogs, et qu’en blogs de manière générale, je sais plus ou moins de quoi je parle.

Le reportage peut être écouté ici.

Bloggy Friday: sortez les agendas [fr]

[en] Bloggy Friday in Lausanne: April 7th, Café Romand, 20h00.

Voilà , je pense que vous avez déjà  tous bloqué la soirée du 7 avril dans vos agendas (le premier vendredi de chaque mois, vous vous souvenez?) mais voici un petit rappel si jamais ce n’était pas fait. On se retrouve comme d’hab au Café Romand à  Lausanne, vers 20h00, pour manger un fondue et plus si entente. Inscriptions dans les commentaires pour que je puisse réserver une table de la bonne taille!

Je rappelle que cette rencontre est très “ouverte”, il n’y a pas besoin de faire partie d’un “club” ou quoi que ce soit. Il suffit d’être blogueur et d’habiter pas trop loin (ou bien de ne pas avoir peur des trajets). On m’a dit qu’on risquait d’avoir des invités suisse-allemands ce mois-ci, et peut-être encore un ou deux autres invités surprise.

Project With Technorati API [en]

[fr] J'ai un projet de répertoire de blogs suisses construit sur Technorati. Je cherche un développeur pour la partie PHP/MySQL/TechnoratiAPI et un designer/graphiste pour l'interface web. C'est un projet non lucratif mais qui peut rapporter visibilité et célébrité à  ceux qui y prendront part!

You might have heard that blog.ch is for sale. As we all could suspect, Matt unfortunately and understandably doesn’t have time for SwissBlogs and handed it back to me a few weeks ago.

I have plans for SwissBlogs, which involve a complete make-over and using “what’s out there” as much as possible. I think it’s silly to spend energy re-inventing the wheel. I won’t go into details here, but my idea involves building on all the data already available through Technorati. I mentioned this idea on the bloggerbosse list but got the feeling everybody was just interested in building something from the ground up.

I have the ideas, but not the time (and my limited skills would make the necessary time long) to implement it. I’m looking for a developer who could do the PHP, MySQL and Technorati API stuff, and a designer to take care of the web part. The directory I have in mind would be a public service, and would be strictly non-profit. I want people who are in the directory to not worry about their data being sold or distributed as part of a list for marketing purposes.

If you’re interested in participating, and have time and energy to spend on the project, drop me a line or leave a comment. Credit will be given, of course, which means fame awaits you if everything goes as planned.

Lecteurs de 24 Heures, bienvenue! [fr]

[en] An article about me in the local newspaper.

Portrait de Steph. Un petit mot rapide pour souhaiter la bienvenue aux lecteurs de 24 Heures qui découvriraient aujourd’hui ce site. Laissez un petit mot dans les commentaires!

Il y a pas mal d’écrits techniques qui vous passeront peut-être par-dessus la tête dans mon blog, mais si vous prenez le temps d’explorer un peu vous verrez que je ne me limite pas à  parler des rouages du web. Enfin, j’espère!

Une piste ou deux pour ceux qui se sentiraient appelés à  bloguer:

Je n’ai pas pu trouver de version en ligne de mon portrait — merci de laisser l’adresse en commentaire si vous avez pu mettre la main dessus!

Addendum: pour ceux qui aiment l’histoire, visitez ce petit historique de la blogosphère francophone, des origines jusqu’à  mi-2004. Laurent, ce serait cool de mettre à  jour cet historique, qu’en penses-tu?

Addendum bis: mis la main sur la version en ligne. On se dépêche, ça restera pas en ligne éternellement! (Et non, je n’avais pas vu la photo avant publication…)

Bloggy Friday demain: partants ou pas? [fr]

[en] Yikes! Bloggy Friday tomorrow night. Anybody interested? 20h00 at the Café Romand.

Arghl! On vient de me rappeler péniblement que demain est la date du Bloggy Friday de mars. Ça peut encore se faire! Je suis libre, après mon entraînement de judo, donc vers 20h00 au Café Romand.

Qui serait partant? C’est ouvert à  tous même si on se connaît pas et même si vous êtes jamais venus.

Edit: ah oui, si quelqu’un pouvait venir avec Netizen numéro 2 😉

Je teste les blogs de Romandie.com [fr]

[en] Testing a Swiss blogging platform.

J’ai finalement ouvert un blog chez Romandie.com afin de jouer un peu avec la plate-forme, et de donner du feedback (pour autant qu’il soit entendu!) pour son amélioration. Il y a du bon, voire du très bon, et du moins bon, voire du franchement pas bon.

Vous trouverez mes réflexions, conseils et aventures sur le blog lui-même.

De l'inutilité des blogs [fr]

[en] A local editor/journalist wrote an article in which he basically says blogs are useless noise. My reactions to some of the (IMHO) unfair attacks he makes towards blogs.

Dans son article Bloghorrée saisonnière, Philippe Barraud lance un certain nombre d’attaques à  mon sens injustifiées contre les blogs. Impossible de rester de marbre, je sors mon clavier et réagis. Je n’ai pas la prétention de convaincre M. Barraud de quoi que ce soit, mais le processus produira peut-être un billet intéressant pour mes lecteurs.

Ce n’est en tout cas pas un journal intime, puisque par définition il n’est pas intime, mais mis à  la disposition de la planète entière. Enfin, théoriquement. Pauvre planète, qui devrait subir chaque jour les états d’âme ou les soucis intestinaux de 50 millions de blogueurs!

L’auteur ne fait ici pas bien mieux que la presse romande dont il critique plus haut la lenteur et les grosses ficelles. Si un blog n’est pas intime, c’est uniquement parce qu’il est exposé sur internet? Ça ne pourrait pas être (grands dieux non!) parce que les blogueurs ne parlent justement pas de leurs états d’ame ou soucis intestinaux?

MEL, LLM, Giussani, Scoble, ils nous parlent de leurs troubles digestifs? Raph, Eolas, Marc-O, ou encore Random Acts of Reality, ce n’est rien d’autre que des états d’âme?

Certes, je mentionne ici des blogs “populaires”, avec des lecteurs, et tout. Alors deux choses:

  • il y a des blogs moins lus, moins connus, qui parlent d’autre chose que leur nombril;
  • ce n’est pas parce qu’il sont moins lus qu’ils ont nécessairement moins d’influence: comme le disent Robert Scoble et Shel Israel dans Naked Conversations, si mon blog politique n’a que trois lecteurs, et que ce sont les dirigeants des Etats-Unis, de la Russie, et de la Chine, ai-je vraiment besoin d’autre chose?

On ne va pas le nier, la plus grande partie de la blogosphère francophone, c’est Skyblog. Mais là , on regarde les nombres, pas l’influence. Si j’ai bien compris Philippe Barraud, la blogosphère “personnelle”, celle qui me tient à  coeur parce qu’elle me permet de rester en contact avec mes amis par-delà  les océans, ça ne l’intéresse pas. C’est son droit. On va donc se concentrer sur les blogs “qui comptent”, comme on dit. Ce n’est pas sur Skyblog qu’on va les trouver. Il faut aller explorer le monde, un peu.

La supercherie, c’est qu’on tend à  nous faire croire que tout cela est lu, que chacun peut prendre la parole, que le débat démocratique renaît, […]. D’abord, et c’est un obstacle colossal, personne ne saura que votre blog existe.

Pardon? Ne savez-vous pas que pour peu qu’on utilise une plateforme de blogs pas trop “underground”, chaque billet alerte Technorati de la mise à  jour. Le blog est listé sur leur site, et si on utilise des tags et des catégories, il se retrouve également sur les pages de tags. Les gens peuvent trouver le blog, et Google peut trouver le blog. Après, si il a des choses à  dire qui sont intéressantes pour d’autres personnes (pas forcément le monde entier!) le blogueur va gentiment se faire une place dans la niche où se trouve son public.

Là , franchement, erreur factuelle. Dès sa mise en existence, un blog est publicisé.

Etre lu, ou pas. Voilà  la question. Comme je dis plus haut, ce ne sont pas les nombres qui comptent, c’est qui lit un blog qui est important. Certaines personnes chez Microsoft ne pensent pas que ce que fait Robert Scoble est important pour la boîte, parce qu’il n’a que (!) 20’000 lecteurs quotidiens. Pour un blog, c’est énorme, mais pour une grosse entreprise habituée aux chiffres marketing, c’est un pet de lapin. Robert dit très justement que ces personnes n’ont pas saisi qu’internet est un réseau, et à  quelle vitesse les informations peuvent s’y propager. Même si l’on n’a que cinq lecteurs, on peut théoriquement voir une idée géniale publiée sur son blog faire le tour de la blogosphère en quelques heures. Bien sûr, avec plus de lecteurs, on facilite le phénomène, mais ce n’est pas requis — de loin pas.

Quant à  prendre la parole… Allez réagir à  quelque chose qu’a écrit DSK sur son blog. Vous l’avez, la parole. Il suffit d’avoir quelque chose à  dire.

[…] ce mode de communication s’autodétruit, par son abondance même: qui a donc le temps d’aller explorer des millions de blogs, voire seulement une dizaine par jour?

Ça, c’est un problème général: la surcharge d’information. Solution? Il faut trier. J’y arrive tout de suite.

[…] pour un blog intelligent ou talentueux qui vous apporte quelque chose, il y en a 100’000 d’insignifiants.

Oui, il y a du bruit dans la blogosphère. Mais ce qui est du bruit pour moi n’est pas forcément du bruit pour vous. Des goûts et des couleurs, comme on dit. Allez, on dégaine son aggrégateur RSS/atom et on s’abonne aux blogs qui nous intéressent. Même Commentaires.com, qui n’est pas un blog, attention, surtout pas (puisque les blogs c’est inutile) a son fil RSS. Comment? Vous n’utilisez pas d’aggrégateur? On file direction BlogLines, iFeedYou ou Gregarius.

Ce ne sont pas des blogs précis, mais des thèmes qui vous intéressent? Direction PubSub ou Technorati, on crée un compte, on crée des watchlists auxquelles on s’abonne… Vous voulez la Romandie? Des recettes de cuisine?

Robert Scoble garde ainsi un oeil sur plusieurs centaines de blogs (7-800 aux dernières nouvelles). Est-il besoin de tout lire? Certes non. Mais surveiller une grand nombre de blogs, surtout quand c’est utile pour son métier? Bien sûr que c’est possible.

Ça prend du temps bien sûr. Si l’on pense que c’est du temps perdu, il vaut mieux s’abstenir — car il le sera effectivement.

Ce qui montre que tout travail d’écriture exige une discipline rigoureuse; et qu’à  l’inverse, l’écriture paresseuse du blog ne débouche neuf fois sur dix que sur des textes médiocres, bâclés et non indispensables.

Je sens ici un peu de snobisme d’écrivain. Faut-il être indispensable pour mériter l’honneur d’être rendu accessible au public? J’espère bien que mon blog n’est pas indispensable — mais j’espère aussi que de temps en temps il peut être utile à  quelqu’un.

Ai-je le droit de vivre si je ne suis pas indispensable?

Revue de presse pas si expresse [fr]

[en] Updated my press page. Complaint about the sorry state of some journal online archives and sites. La Liberté seems to get it right, though. All this smattered with early Sunday afternoon ramblings.

Tout d’abord, un grand bonjour aux lectrices et lecteurs de Femina qui passeraient par ici pour la première fois. Je vais être d’une originalité déconcertante en disant que j’espère que mon blog vous plaira. Si le technologie vous rebute et que vous préférez les photos, j’ai aussi un certain nombre d’albums en ligne.

N’hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire bonjour — je vous promets, même si c’est la première fois ça ne fait pas mal.

Passons aux choses plus graves. J’ai mis à jour la page presse du mieux que j’ai pu. Je commence à me retrouver citée dans les journaux sans le savoir. C’est d’ailleurs la deuxième fois que Raph me l’apprend — “(12:39) ah ben c’est ça, la popularité, machin”. Et dans le même ordre d’idées, Stéphane Le Solliec m’informait que mon nom figure dans le dernier Joël de Rosnay… Bref.

Si vous avez lu dans La Liberté que j’ai dit que la Suisse avait un net retard dans l’utilisation des blogs en politique… disons que je n’ai pas été aussi catégorique. J’ai plutôt dit quelque chose comme “euh… oui… ben je disais il y a quelque temps qu’on était un peu à la traîne, mais là il me semble depuis quelques semaines qu’il y a vraiment des choses qui sont en train de démarrer, enfin ça bouge, donc on a un peu de retard, c’est clair, mais il me semble que c’est en train de changer…” Bref, moins catégorique. Et comme j’ai précisé à la journaliste, je ne suis vraiment pas une grande spécialiste du blog politique. Parce que moi et la politique… ça fait plus qu’un.

On notera en passant que sur le site de La Liberté, on peut faire des fouilles assez efficaces dans les archives web (une fois qu’on a trouvé le minuscule lien dans la colonne de gauche). En utilisant la recherche par date, je trouve sans problème toute la liste des articles “Régions” du 17.02.2006, par exemple. En mettant mon nom dans les mots-clés, on trouve deux articles — mais pas celui-ci, bizarrement? Donc, bravo La Liberté, c’est bien mieux que d’autres que nous ne nommerons pas ici!

On notera également en passant (je vois bien que je suis incapable de publier quoi que ce soit “d’express”) que la romandie compte maintenant enfin une star blogueuse: Marie-Thérèse. J’ai voulu ouvrir un blog chez Romandie.com, pour voir, mais alors là … Un gros cactus, allez — vous avez vraiment envie de donner votre adresse postale quand vous ouvrez un blog, vous? Allez plutôt chez WordPress.com. Même si pour le moment c’est en anglais, il y a plein de blogs en français là -bas, c’est joli, il n’y a pas de pub, on vous demande juste une adresse e-mail pour vous inscrire, et c’est une super plate-forme. Laissez l’adresse en commentaire si jamais vous décidez de vous lancer à l’instant, et j’irai jeter un oeil!

Je termine ce billet avec un autre gros cactus, pour Femina. Eh oui. (Rien à voir avec l’article, qui est très gentil et flatteur.) En allant chercher la version en ligne de l’article en question pour ma collection, j’ai vu que le site de Femina avait été refait. Peut-être il y a longtemps, je n’y vais pas souvent. Bon. Alors. D’abord, intro Flash avec son, non. On ne me donne même pas le choix d’y échapper. Et si j’étais en train d’écouter la radio pendant que je surfe, déjà ? Ou ma chanson préférée? Me flanquer du son dans les haut-parleurs de mon iBook sans me demander, c’est vraiment malpoli.

Ensuite, recherche d’articles. D’abord, c’est tout en je-sais-pas-quoi-j’veux-pas-l’savoir, et puis il faut s’inscrire avant de pouvoir voir quoi que ce soit. Au revoir, moi j’essaie même pas. C’est quoi le problème avec un bon vieux répertoire d’archives en HTML (valide, si possible)? Je crois vraiment qu’il faut arrêter d’essayer à tout prix de rendre l’accès à l’information difficile…

Bonne fin de dimanche!

CoComment enfin public [fr]

[en] Now that the cat is out of the hat and that coComments has been scobleized, I have to say I'm really very happy to have been a small part of it by putting Nicolas and Laurent in touch. You're going to love this service! All the French here is the story of coComment in the very early beginning, before the beginning of things...

C’était le 14 septembre dernier. Je recevais un e-mail de la part d’un de mes lecteurs, Nicolas Dengler. Il m’écrivait parce qu’il n’arrivait pas à  accéder à  un article que je liais depuis mon site. En passant, il me faisait part de son désir de me rencontrer pour blablater d’un projet ou deux qu’il mijotait et au sujet desquels il désirait avoir mon avis. A garder confidentiel, bien entendu.

Le samedi suivant, j’arrive avec près d’une demi-heure de retard à  notre rendez-vous au Café Luna (j’étais pas en avance pour commencer, puis j’ai attendu au faux bistrot, puis je n’arrivais pas à  le joindre sur son mobile) et on a bien failli ne pas se reconnaître. Si ma mémoire est bonne, Nicolas était quasi sorti du bistrot quand il est revenu, par acquis de conscience, voir si je n’étais pas celle avec qui il avait rendez-vous. Tout ça pour dire qu’on a passé à  un cheveu de se rater magistralement.

On a bu un thé, on a causé, de tout, de rien, de blogs, et des idées qu’avait Nicolas. Une en particulier me branchait bien: elle avait quelque chose à  voir avec étendre la logique du commentaire (de la conversation autour du contenu d’un site web) à  tout le web — pas seulement les blogs. Ça m’a rappelé une fonctionnalité qu’offrait à  un moment ICQ: on pouvait chatter avec les personnes qui étaient sur la même page web que nous, ou quelque chose comme ça. Bref, ce que me racontait Nicolas paraissait fort intéressant. Nous sommes restés en contact par e-mail (enfin surtout Nicolas, parce que je faisais une vilaine rechute de TMS et je n’étais pas très causante par clavier interposé).

Environ deux semaines plus tard, j’étais à  Genève et j’en profitais pour boire un thé (je suis une buveuse de thé) avec Laurent. On a causé, de tout, de rien, de la vie, de ce qu’il faisait.

Un jour plus tard ou même pas, Nicolas me demande si je ne connaîtrais pas par hasard une boîte fournissant un certain service (un peu à  la Technorati mais plus ciblé) que recherche son employeur, qui est en train de commencer à  s’intéresser aux blogs. Laurent m’avait justement parlé de quelque chose comme ça, je le dis à  Nicolas, ils prennent contact. La suite vous sera mieux racontée par les acteurs principaux, parce qu’à  partir de là , ils se sont mis à  la tâche (on saute quelques épisodes, je vous en fais grâce) pour donner vie à  coComment.

J’ai fait une apparition à  une des premières sessions brainstorming (et honnêtement, je n’ai pas eu l’impression d’être d’une grande utilité!) et ça avait l’air prometteur. J’ai été propulsée bêta-testeuse dès la mise en service de la première version (toute secrète), mais malheureusement tout ça tombait assez mal pour moi et je n’ai pas été super active. Je peux vous assurer que je vais me rattraper!

J’avoue que c’est très excitant pour moi de voir ce qui est en train de se passer maintenant: le projet est à  présent en bêta fermé (donc un nombre limité d’utilisateurs sont en train de le tester), il fonctionne, Robert Scoble en parle sur son blog et supplie Laurent de lui donner un code d’accès, bref, ça va décoller à  fond, j’en suis certaine. Je suis super heureuse pour Nicolas et Laurent (il y a d’autres protagonistes mais je ne les connais pas) que le bébé reçoive un tel accueil. Ravie aussi d’en faire un peu partie, et très excitée de voir ce qui va se passer une fois la phase de test terminée.

Mais bon… C’est quoi, coComment? Jérôme vous explique tout ça très bien.

Précision: quand je dis “public”, c’est dans le sens qu’on peut maintenant en parler. Ce n’est bien entendu pas encore “public” dans le sens qu’il faut un code d’accès pour faire partie des testeurs. (Merci à  Marc-Olivier d’avoir relevé l’ambiguïté.) J’ai quelques invitations si vous vous sentez l’âme d’un bêta-testeur motivé!

Back to Being a Low-Tech Audience [en]

[fr] Dans une conférence où beaucoup de blogueurs sont présents, on a besoin de pauses-blogging 😉 -- et peut-être aussi de présentations qui tiennent bien dans un billet? Suivent quelques suggestions pour les personnes qui font des conférences -- sachant que je ne fais certainement pas tout ce que je dis.

Running a bit late for Emmanuelle‘s talk on anonymity online, I decided to go in without my laptop, which was in the other room. Decision also fueled by my earlier cogitations about my decreasing attention span.

Well, there we are: I was more attentive and took notes on paper.

I was telling Robert that conferences like this lacked blogging breaks. The audience is in the real-time information business if you have lots of bloggers in the room, so if you don’t want them to spend half the talk time uploading photos, chatting, and writing up blog posts. So, how about give us blogging breaks, and plan post-sized talks? Wouldn’t that be neat?

For many people, the most interesting moments of a gathering like this is around and outside the talks. Try to change the balance a bit? I know there are organisational imperatives, but I’m sure a solution could be found.

Other than that, some ideas for speakers (and I’m aware I don’t do what I preach when I’m giving a talk):

  • Give me an outline of the talk, paper would be best (I’ll get lost somewhere else by trying to find it online). If I tune out of your talk for a minute (and I’m bound to) I need a chance to tune back in. An outline will help with that.
  • Be theatrical, keep me listening, or make me participate. Effective use of slides is good, but I don’t know how to do it so I won’t give you any advice on the topic.
  • Don’t talk to fast, particularly when the audio in the venue isn’t too good. Articulate. (Yeah. Sorry.)

Update: I took hand-written notes of Robert’s talk too. Lesson learnt.

My Notes of Robert Scoble's Talk

Now let’s see if you can decypher my handwriting!