BarCamp Lausanne: Marketing, communication etc. (Sandrine Szabo) [fr]

[en] Live notes of a talk on marketing at BarCamp Lausanne.

*mes notes, avec toutes les imperfections d’usage.*

[Sandrine](http://blog.profession-web.ch/) se retrouve souvent à l’interface entre le monde de la technologie et celui du marketing et la communication.

BarCamp Lausanne 17

“Le marketing, c’est comme la soupe: on aime pas forcément toujours, mais faut en manger quand même.”

Le marketing c’est indispensable, et comme la communication, on le fait déjà naturellement, sans s’en rendre compte. Une question de vocabulaire.

Situation type: “j’ai fait un super truc, mais je sais pas pourquoi, ça prend pas” — en général, symptôme d’un manque côté marketing/communication.

Soucis courants quand on lance un projet:

BarCamp Lausanne 18

3 aspects principaux d’un projet:

– savoir-faire (technique, management)
– faire savoir (se mettre en valeur, expliquer, faire qu’on en parle — communication, quoi)
– ressources (finances)

Ce qui fera la différence (pour le deuxième point):

– **branding:** être concis dans l’explication du but du projet. Les gens ont une mémoire de poisson rouge, et pour qu’ils retiennent les choses, il faut les percuter, en s’adressant à leurs émotions. Donc, y accrocher des valeurs. Choisir un nom court, facile, et transportable pour qu’il soit viral. *steph-note: à mon avis, avant de s’intéresser au nom, il faut avoir quelque chose derrière — c’est beaucoup plus important que le nom ou le branding.*
– **l’usage, pas le technique:** c’est pas les fonctionnalités qui importent, c’est ce que les gens vont en faire.
– **mettre en avant ce qui vous rend spécial:** qu’est-ce qui vous différencie des autres? Y rendre les gens attentifs. *steph-note: marketing 101.*
– **créer un comité de soutien:** les outils pour faire ça aujourd’hui sont colossaux. Créer une communauté. Il faut chercher à la créer, l’entretenir, s’assurer qu’elle a son comptant d’informations (?). Tenir les autres au courant de ce qu’on fait. Y’a jamais d’overdose de communication, on ne communique jamais trop. *steph-note: pas d’accord.* Il n’y a que de la mauvaise communication.
– **rendre ce qui est complexe, simple:** ce qu’on fait doit améliorer les choses; rendre la technique élégante. Simplifier au niveau de la communication.
– **parler 1 fois, écouter 2:** dans la communication, l’élément le plus important c’est l’interactivité. Règles en communication: être pertinent, constant, progressif. Les gens se sentent très peu écoutés de nos jours. Etre à l’écoute, nous permet de récolter des argument très utiles pour la suite.
– **impliquer les autres:** à tous les stades du projet, demander toujours l’avis des gens. Plus les gens participent, plus ils seront confortés dans l’idée que ce qu’on fait est une bonne chose.
– **être transparent:** faire ce qu’on dit, dire ce qu’on fait. C’est pas toujours facile. Ex: Sandrine sur son blog, s’est retrouvée parfois à pas savoir comment dire une information.
– **soigner ses supporters:** très important. Il faut les bichonner sans arrêt (pas les soudoyer ou les corrompre, quand même). Si on réussit ce qu’on fait, c’est par eux que va passer la communication virale. Si ce qu’on fait est suffisamment mémorable et réussi, c’est eux qui en parleront aux autres. C’est pour ça que les messages *courts* sont importants. Ça rend plus facile pour les supporters de les transporter.
– **faites ce que vous savez faire de mieux:** ceci est très important, mais c’est un des dix points! Les points d’avant mettent ceci en valeur. En être convaincu soi-même. On sait ce qu’on sait faire, et ce qu’on ne sait pas faire. Faire que les gens soient conscients.

**Discussion:** Sandrine et moi sommes en désaccord avec l’importance du concept de “message”. Pour moi, les stratégies développées plus haut restent dans la même conception fatiguée de “marketing comme message”. Personne n’a envie d’écouter un “message”. Les relations priment sur le message. Oui, bien sûr, par mes actes, je communique des choses (“on ne peut pas ne pas communiquer”). Mais je crois personellement que pour “changer la façon dont nos projets sont perçus”, il faut dépasser cette notion de “message”. Quand je raconte ce que je fais dans mon projet sur mon blog, je ne suis pas en train de fabriquer un “message” (même inconsciemment), je suis en train de raconter une histoire. De parler en tant qu’être humain. Et ça c’est mille fois plus important que tout ce qu’on peut dire autour de “rendre un message viral”. cf. [les notes de ma conférence sur les blogs en entreprise](http://climbtothestars.org/archives/2007/09/24/how-blogging-brings-dialogue-to-corporate-communications/), où j’explique l’importance des constats du [Cluetrain Manifesto](http://www.cluetrain.com/). **Pour moi, on est resté coincés (dans cette présentation) dans une conception “pré-Cluetrain” du marketing et de la communication.** Il faut abandonner ce concept de “message” plutôt qu’essayer de le sauver à tout prix et de l’intégrer dans quelque chose où il n’a pas de place. On s’en portera bien mieux. *Et en plus j’ai faim.*

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Comment se faire connaître comme indépendant [fr]

[en] I'm often asked how I made myself known as a freelancer. I was lucky enough to have quite a bit of coverage, but when you look closely, the way I got people to find me was through my blog.

Start blogging about your passion and demonstrate your expertise on your blog. The rest will follow.

Histoire de combattre [la paralysie du blogueur](http://climbtothestars.org/archives/2007/09/08/la-paralysie-du-blogueur/) voici un petit billet « sur le vif ». Il est fréquent qu’on me demande comment j’ai fait pour [me mettre à mon compte et devenir indépendante](http://stephanie-booth.com/). (Mon site professionnel, vers lequel je viens de faire un lien, a grand besoin d’être remis à jour, mais allez quand même jeter un coup d’oeil.)

Il y a près de dix-huit mois, j’ai [raconté un peu mes débuts](http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=1001&sid=6561399&cKey=1142842064000&bcItemName=declics&broadcastId=407128&broadcastItemId=6481009&programId=108616&rubricId=6500) dans l’émission « Déclics » de la Radio Suisse Romande. Vous pouvez probablement encore écouter ce que j’ai dit à l’époque.

En fait, c’est assez simple. En l’an 2000, j’ai un peu par hasard ouvert un blog, dans lequel je parlais de tout ce qui me chantait. Je pense que si on relit maintenant ces sept années d’écriture, on doit pouvoir voir comment mes intérêts ont évolué. Une des choses — parmi d’autres — qui m’intéressait, c’était l’intersection de la technologie d’Internet et des relations humaines. Les blogs tombent en plein là-dedans.

Petit à petit, alors que j’étais plutôt récalcitrante au départ, j’ai commencé à faire ce que l’on appelait du « metablogging » : je bloguais à propos du « phénomène blog ». Par ailleurs, mon blog gagnait gentiment en popularité. J’ai aussi créé le premier annuaire de blogs suisses.

Lorsque les premiers journalistes romands ont commencé à s’intéresser aux blogs, il n’ont pas tardé à s’adresser à moi (vu ma présence en ligne assez étendue, je n’étais pas très difficile à trouver) — d’une part en tant que blogueuse, mais d’autre part et assez rapidement en tant que personne qui y connaissait quelque chose aux blogs. J’ai eu droit à un véritable cercle vertueux en ce qui concerne [ma présence dans la presse](/about/presse/). Je suis tout à fait consciente qu’il y a là-dedans une bonne part de « au bon endroit au bon moment », et que les médias ont beaucoup aidé à me faire connaître du public.

Peu après, on m’a contacté pour me demander de faire une première conférence. J’ai rapidement mis en ligne [un site Internet professionnel](http://stephanie-booth.com) dans lequel j’annonçais quel genre de services j’étais en mesure de fournir. Entre le bouche à oreille, la presse, et surtout mon blog, la quantité de mandats a doucement augmenté durant la première année, jusqu’à ce qu’elle devienne suffisante pour que j’envisage de mettre entièrement à mon compte et de quitter complètement l’enseignement.

Comme je dis souvent, tout cela s’est fait « presque malgré moi ».

Si on me demande conseil, j’en ai un : bloguer, bloguer, bloguer.

Je sais que mon cas est un peu particulier : une partie de ce que je mets à disposition de mes clients, c’est mon expertise sur les blogs. Et j’utilise mon blog pour la démontrer.

Même si votre domaine d’expertise n’est pas les blogs, vous pouvez utiliser votre blog pour mettre en avant cette expertise. C’est l’outil idéal pour cela : relativement simple à utiliser, et qui permet une documentation au jour le jour de vos expériences, découvertes, réflexions et recherches dans le domaine qui vous passionne au point que vous avez décidé d’en faire votre métier.

Peu de gens aujourd’hui soutiendront qu’on peut se passer d’avoir un site Web si l’on se lance comme indépendant. Et en général, on désire que ce site Web [soit bien référencé](http://climbtothestars.org/archives/2007/08/14/le-placement-dans-les-moteurs-de-recherche/). Les blogs sont extrêmement bien référencés dans les moteurs de recherche : la page d’accueil est mise à jour à chaque fois que vous publiez un nouvel article, chaque article a sa page propre, vous encouragez autrui à faire des liens vers votre contenu, et l’outil que vous utilisez [a été conçu pour faciliter le travail des moteurs de recherche](http://climbtothestars.org/archives/2007/07/22/wordcamp-2007-matt-cutts-whitehat-seo-tips-for-bloggers/).

En bloguant, vous augmentez de façon importante votre visibilité sur Internet, et mettez sur pied du même coup une documentation fantastique de votre domaine d’expertise et de vos compétences. Pas mal, côté marketing, non ? Et le blog étant un extraordinaire outil de réseautage en ligne, il vous aidera également à rentrer en contact avec les personnes qui ont des intérêts similaires aux vôtres : des « collègues », des partenaires, des passionnés, et bien entendu… Des futurs clients.

En pratique ? Vous [créez un un blog chez WordPress.com](http://fr.wordpress.com/signup/) ([c’est tout simple à utiliser](http://climbtothestars.org/archives/2006/07/20/bloguer-avec-wordpress-cest-facile/)), [ouvrez un compte chez Flickr](http://flickr.com/signup) ([attention à la prononciation](http://climbtothestars.org/archives/2006/09/10/flickr-ca-se-prononce-comment/)) pour héberger vos images ou photos (peu importe le domaine dans lequel vous vous lancez, il y aura des illustrations d’une façon ou d’une autre). Le compte illimité chez Flickr coûte $ 25, utiliser son propre [nom de domaine](http://gandi.net/) pour son blog $ 10, et avoir un look personnalisé pour son blog (autre que la cinquantaine de mises en page disponibles gratuitement) $ 15, mais tout cela est optionnel.

Donc, pour pas un sou, vous pouvez avoir entre les mains un outil de communication marketing très puissant. Il « suffit » de l’alimenter !

*Petite page de pub — et très franchement, je n’ai pas commencé à écrire cet article avec l’idée de finir comme ça, du tout. L’utilisation de base du blog, d’un point de vue technique, et simple. C’est une chose qui fait sa force. Les difficultés qui peuvent se présenter sont d’ordre rédactionnelles et culturelles. Il est possible et réaliste pour quelqu’un qui se met à son compte d’apprendre tout ça sur le tas. Si votre temps est compté, par contre, ou si vous désirez vous donner les moyens de tirer le maximum de profit du média conversationnel qu’est le blog, cela vous tout à fait la peine d’investir une partie de notre budget marketing dans [une formation à cet outil](http://climbtothestars.org/archives/2006/11/26/video-necessite-dune-formation-blogs/). Dans ce cas, bien sûr, vous savez [à qui vous adresser](http://stephanie-booth.com/contact/) : c’est tout à fait le genre de chose que je fais. Fin de la page de pub !*

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Corporate Blogging Talk Draft [en]

[fr] Je donne une conférence dans un peu plus d'un mois à des responsables de communication d'entreprises suisses. On m'a demandé de fournir une présentation de mon intervention, qui figurera sur l'invitation. Voici la version resultant de deux jours en sueur (oui je sais, c'est pas très impressionnant!) -- j'apprécierais votre feedback en la matière si vous lisez l'anglais.

A little over a month from now, I’ll be giving a talk on corporate blogging to leading communications executives of Swiss companies. I’ve been asked to provide an introduction to my talk, which will be included alongside some biographical information in the invitation to the event. Here’s my draft, based on examples of previous invitations I was given:

> Blogs are way more than teenage diaries, and it is now common knowledge that they can be a precious tool in corporate environments. Many companies today are interested in embracing social media, and some take the plunge — unfortunately, not always with the desired results.

> Blogging is not a magical solution. Though it requires little technical skill to exertblog (akin to sending an e-mail), it comes bundled with the culture of openness and real human dialogue described at the beginning of the decade in The Cluetrain Manifesto, which can be at odds with existing corporate communication practice.

> When a corporation starts blogging, whether behind the firewall or on the internet, it changes. Not all corporations are ready for that. Not all corporations can accommodate those sometimes unpredictable changes.

> Though one could just start blogging blindly, it is wiser in a corporate setting to identify some particular needs or problems which can be addressed with social media. Though social media is by nature error-tolerant, it would be a mistake to underestimate the importance of learning the “blogging culture”, or the time required to keep a blog alive.

> Stephanie Booth will share her insights on how blogs can find a place inside corporate culture, and how to go around introducing them in such a setting. The focus will be on blogging culture and practices, illustrated by real-world examples taken directly from the blogosphere.

I’ve been struggling with it for the last two days, and I’d appreciate your feedback in the comments (both on the language and the content).

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The Aggregator Lag [en]

[fr] A cause de Google Reader qui m'a servie une version "non rectifiée" de ce billet de danah, j'ai failli contribuer à propager des informations fausses, et ça m'énerve. Ça m'énerve surtout quand (en l'occurence) la technologie vient nous mettre des bâtons dans les roues.

This bugs me. It bugs me because it’s a situation where the technology which is normally supposed to assist us in communicating actually gets in the way of good communication. It’s even worse, actually: here, a technological issue could invite us to spread false information.

(Of course, there is a human issue behind this, but it’s not what I want to address here. Humans can make mistakes, and as long as they are honestly made, I think we should just accept that they happen.)

I just read danah’s last post in Google Reader and headed to [the Facebook group](http://berkeley.facebook.com/group.php?gid=2373716526) she was pointing to so I could get a little more information on the current situation.

Post in Google Reader

There, I found a message which indicated that [FaceBook had never sent the ArabLGTB group](http://www.facebook.com/topic.php?uid=2373716526&topic=2614) the message they had received. It was, in fact, a fake.

"We have been fooled"

Well, I thought I’d better [comment about that on danah’s post](http://www.zephoria.org/thoughts/archives/2007/04/30/globalization_o.html), so I headed over to her blog. There, to my surprise (happy surprise), I saw she had already updated her post.

Post on apophonia

The update just hadn’t made it to Google Reader.

So of course, there is nothing extraordinary going on here. This story is just another case of misinformation spread by good intentions (and I’m thinking mainly about all the people who blogged about this on their LiveJournals and will never know it was not true — or bother finding out). But I’m annoyed that I almost got caught in it too, and that I always forget that we can’t trust aggregators to serve us the latest version of a post.

Check, check, check. When in doubt, don’t blog. (That’s for me.)

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Twitter, c'est quoi? Explications… [fr]

Cet après-midi, je ramasse 20minutes dans le bus, et je vois qu'[on y parle de Twitter](http://www.20min.ch/ro/multimedia/stories/story/10730138). Bon sang, il est grand temps que j’écrive le fichu billet en français que je mijote depuis des semaines au sujet de ce service [que j’adore](http://twitter.com/stephtara “Ma page Twitter.”) (après l’avoir [mentionné en anglais](http://climbtothestars.org/archives/2006/12/12/you-should-twitter/) il y a plusieurs mois). Allons-y, donc: une explication de [Twitter](http://twitter.com), pour vous qui n’avez pas la moindre idée de ce que c’est — et à quoi ça sert.

“Twitter” signifie “gazouillis” en anglais. Ce nom reflète bien le contenu relativement anodin qu’il se propose de véhiculer: **des réponses à la question “que faites-vous?”**.

Ça n’a pas l’air fascinant, a première vue, un service dont l’objet est d’étaler sur internet les réponses somme toute souvent très banales à cette question. “Est-ce que ça intéresse le monde entier, le fait que je sois [confortablement installée dans mon canapé](http://twitter.com/stephtara/statuses/8276161)?” Certes non. Par contre, **cela intéresse peut-être mes amis**.

Oh, très clairement pas dans le sens “tiens, je me demandais justement ce que Stephanie était en train de faire maintenant, ça tombe à pic!” Mais plutôt **dans un état d’esprit “radar”**: avoir une vague idée du genre de journée que mène son entourage. En fait, ce mode “radar” est tellement omniprésent dans nos vies qu’on ne le remarque même plus, et qu’on n’a pas conscience de son importance.

Pensez aux gens que vous fréquentez régulièrement, ou à vos proches. Une partie de vos intéractions consiste en échanges de cet ordre: “je t’appelle après la danse”, “je dois rentrer, là, parce qu’on a des invités”, “je suis crevé, j’ai mal dormi” ou encore “tu vas regarder le match, ce soir?”

Sans y faire vraiment attention, on se retrouve ainsi au courant de **certaines “petites choses” de la vie de l’autre** — et cela vient nourrir la relation. Plus on est proche, en général, plus on est en contact avec le quotidien de l’autre. Et corrolairement, **être en contact avec le quotidien d’autrui nous en rapproche**. (Vivre ensemble, que cela soit pour quelques jours ou à long terme, ce n’est pour cette raison pas anodin.)

On a tous fait l’expérience qu’il est plus difficile de garder vivante une relation lorque nos occupations respectives ne nous amènent pas à nous fréquenter régulièrement. Combien d’ex-collègues dont on était finalement devenus assez proches, mais que l’on a pas revus depuis qu’on a changé de travail? Combien de cousins, de neveux ou même de parents et d’enfants qu’on adore mais qu’on ne voit qu’une fois par an aux réunions familiales? Combien d’amis perdus de vue suite à un déménagement, ou simplement parce qu’il a fallu annuler la dernière rencontre et que personne n’a rappelé l’autre? Et à l’heure d’internet et des vols low-cost, combien de ces rencontres fortes mais qui se dissipent dès que la distance y remet ses pieds?

C’est ici qu’intervient Twitter.

**Twitter me permet de diffuser auprès de mon entourage ces petites parcelles de vie si anodines mais au final si importantes pour les liens que l’on crée** — et de recevoir de la part des gens qui comptent pour moi les mêmes petites bribes de quotidien. Cela permet de rester en contact, et même de renforcer des liens.

Ceux d’entre vous qui chattez le savez: échanger quelques banalités de temps en temps, ça garde la relation en vie, et on a ainsi plus de chances de prévoir de s’appeler ou de se voir que si on avait zéro contact. Les chatteurs savent aussi que les fameux “statuts” (“parti manger”, “disponible”, “ne pas déranger”) jouent un rôle non négligeable dans la communication avec autrui. C’est d’ailleurs en partie inspiré par ces statuts que [Jack](http://twitter.com/jack) a eu l’idée [qui est un jour devenue Twitter](http://evhead.com/2006/07/twttr-is-alive.asp). (Un autre ingrédient important était la page des “amis” sur [Livejournal](http://livejournal.com).)

Une des qualités majeures de Twitter et que **ce service n’est pas limité à internet**. En fait, à la base, il est prévu pour fonctionner par SMS. On peut donc envoyer (et recevoir!) les messages via le web, via un service de messagerie instantanée ([Google Talk](http://www.google.com/talk/)), ou par SMS — selon ses préférences du moment.

Concrètement, cela se passe ainsi: on [s’inscrit](http://twitter.com/account/create) et on donne à Twitter son [numéro de portable et/ou son identifiant GTalk](http://twitter.com/devices), ce qui nous permet déjà d’envoyer des messages. Ensuite, on [invite](http://twitter.com/invitations/invite) ses amis (ou bien on les ajoute depuis leur page s’ils sont déjà sur Twitter — voici [la mienne](http://twitter.com/stephtara)) afin de se construire un petit réseau social de personne que l’on “suivra”. Tous les messages de ces contacts sont rassemblés sur une page web (voici [la mienne](http://twitter.com/stephtara/with_friends)), et on peut choisir de les recevoir en plus par SMS ou par chat.

On peut envoyer des messages privés, bien entendu, et il y a toute une série de commandes qui permettent facilement d’ajouter ou d’enlever des contacts et de contrôler les alertes que l’on reçois — même si on est loin de son ordinateur. Un billet consacré à ces considérations plus techniques suivra.

Il faut aussi préciser que **recevoir les SMS de Twitter ne coûte rien** (enfin cela dépend de l’opérateur, mais en Suisse c’est gratuit), et qu’envoyer un message par SMS coûte simplement le prix d’un SMS envoyé à l’étranger (à ma connaissance, de nouveau, en Suisse cela revient au même prix qu’un SMS envoyé à un numéro suisse).

A venir, donc, un billet avec des informations techniques et pratiques sur l’utilisation de Twitter, et un autre qui poussera plus loin la réflexion sur le rôle d’un tel service, la façon dont les gens l’utilisent actuellement, et certaines critiques qui lui sont faites.

**Mise à jour 09.2007:** une [explication audio](http://capsule.rsr.ch/site/?p=345) avec la complicité de M. Pain.

**Mise à jour 03.2010:** depuis mi-2008, nous ne recevons plus de SMS Twitter en Europe. C’est nettement moins important aujourd’hui qu’à l’époque, vu l’explosion des iPhones et autres téléphones similaires.

**Mise à jour 04.2010:** à lire aussi, Comment démarrer avec Twitter, moins technique et plus stratégique.

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"Learning Blogs": GWNG Meeting Presentation [en]

[fr] Présentation donnée vendredi passé au GWNG à UNAIDS.

Here are the slides I used as a backbone to my presentation of blogs as educational tools during the Global Net Manager Networking Group last Friday at UNAIDS. You can download them in three formats. As specified on the presentation, they are licensed [CC by-nc-nd](http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/).

– [20061215-gwng-learning-blogs.odp](/files/20061215-gwng-learning-blogs.odp) (OpenOffice Impress)
– [20061215-gwng-learning-blogs.pdf](/files/20061215-gwng-learning-blogs.pdf) (PDF)
– [20061215-gwng-learning-blogs.ppt](/files/20061215-gwng-learning-blogs.ppt) (Microsoft Powerpoint)

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Pourquoi faire simple… [fr]

[en] Just an administrative letter which takes a way too convoluted route to explain something which is actually pretty simple. I suppose they needed to make the letter long enough for it to be worth using a whole sheet of paper.

…quand on peut faire compliqué.

Tout d’abord, tentez de comprendre l’explication donnée dans la lettre ci-dessous (oui je sais, ça date un peu):

Lettre M-CUMULUS

*Cliquez dessus si vous voulez la voir en plus grand.*

Maintenant, voici la traduction, en une phrase: “Vous n’accumulez des points CUMULUS que sur les montants que vous avez *vraiment* payés.” Bon, j’en rajoute une deuxième: “Vous n’accumulez pas de points CUMULUS sur les achats que vous avez payés avec des points CUMULUS.”

Bon, je m’la coince. Bonne nuit!

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Comment faire connaître un cours sur les blogs en Suisse Romande? [en]

Voilà une question qui nous taraude depuis quelque temps, [Anne Dominique Mayor](http://annedominique.wordpress.com) et moi-même, ainsi que le responsable de [Romandie Formation](http://www.romandieformation.ch/index.lasso?ID=1).

Nous avons un joli [cours sur les blogs](http://www.romandieformation.ch/index.lasso?ID=14&Course=2318), destiné aux patrons (ou responsables communication) de PME, qui aura lieu dès septembre (le 6 et le 13, pour être précise). Mais comment le remplir? Comment le faire connaître? Nous avons organisé [une séance d’information en juin](http://mjjones.net/mjj_blog/index.php/site/les_blogs_effet_de_mode_ou_revolution/), mais même là, difficile de remplir la salle.

Pour le moment, quand on dit “blog” aux gens, leur réaction est souvent de l’ordre “beurk, non, j’ai pas besoin d’un journal intime en ligne, ça va pas la tête!” Quand on a une chance d’expliquer, là, tout d’un coup, ils sont beaucoup plus intéressés.

Laissez-moi le répéter encore haut et fort: le blog est une technologie, une (des!) culture(s), une machine à ouvrir le dialogue. Ce n’est pas un journal intime. Il *peut* être utilisé pour faire un journal intime en ligne, mais ce n’est qu’une des nombreuses utilisations possibles de cet outil.

Il peut être utilisé pour faire une “page de news” dopée afin de faire passer des infos aux clients. Il peut être utilisé à l’interne, pour mieux communiquer, collaborer, et stocker l’information utile pour l’équipe. Il peut être utilisé “dans l’autre sens”, c’est-à-dire qu’on peut écouter ce qui est dit de notre produit ou service, [comme Robert encourage Nestlé à le faire](http://scobleizer.wordpress.com/2006/07/10/the-next-web-is-the-human-web/), et comme [je le fais](http://climbtothestars.org/archives/2006/04/13/im-working-for-cocomment/) pour le service [coComment](http://cocomment.com).

Le blog est peu cher, prend certes du temps, mais nous offre une prise directe sur ce que l’on montre sur la toile, et un vrai canal de communication avec “l’extérieur”. Les personnes que j’assiste dans la mise en place de leur blog sont en général bluffées par la simplicité de la publication. C’est *vraiment* facile, pas juste “facile-pour-informaticiens”. On veut changer une virgule, rajouter une phrase? Pas de problème. Inutile de déranger le webmaster pour cela.

Je sais qu’un tel cours (et d’autres, on est déjà en train de comploter) a sa place, mais je me demande si on n’est pas un peu tôt… Et vous, qu’en pensez-vous? Un cours comme celui-ci vous paraît-il adapté? Et éternelle question, comment aider ceux qu’il pourrait intéresser à nous trouver?

Je suis bien consciente que ce billet (que j’ai envie d’écrire depuis plusieurs semaines), publié alors que [24heures parle de blogs et de “yours truly”](http://www.24heures.ch/vqhome/edition/ls/blogs_200706.html), et que [les employeurs de la Petite Anglaise viennent de se ridiculiser en la virant à cause de son blog… bien inoffensif](http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/07/18/404-petite-anglaise-viree-pour-son-blog “Maître Eolas est en pétard.”), c’est déjà un premier bout de réponse à la deuxième question…

PS: si jamais, messieurs-dames journalistes et autres, c’est Stephanie sans accent. J’ai des origines britanniques et comme c’est à peu près le seul endroit où ça se voit, j’y tiens 😉

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I'm Working for coComment [en]

A couple of months back, I told you the story about [my early involvement](http://climbtothestars.org/archives/2006/02/04/cocomment-enfin-public/) in the birth of [coComment](http://cocomment.com/). A few weeks, ago, Nicolas asked me if I would like to be part of the team, and [I happily accepted](http://www.cocomment.com/teamblog/?p=60).

My role, broadly, falls in the category of evangelism and communication (external and internal), and it’s in part what I was doing after the launch, before school and [computer](http://climbtothestars.org/archives/2006/03/18/peu-de-connection-internet-ces-prochains-jours/) [problems](http://steph.wordpress.com/2006/04/09/broken-ibook/) took over: read [what is said about coComment in the blogosphere](http://technorati.com/search/cocomment), comment and react when it’s needed or helpful, be active in the [forums](http://cocomment.com/forum/), bring back to the team feedback and ideas (found out there or somewhere deep in my mind) — in short, be a fussy but enthusiastic and vocal user.

Being part of the team now, I’ll be posting in the [coComment Team Blog](http://cocomment.com/teamblog/), which I have to say really needs to be more active. I will also be facilitating internal communication between the various team members.

My hope in taking up this job is to help make coComment into a tool which addresses users’ needs. I think it’s a great tool, and has a lot of potential. As I tell my clients, blogging and being an active player in the blogosphere takes up time. The dev team can’t spend all their time developing stuff *and* do the communication as well. That’s where I come in.

Working for coComment has a feel of adventure for me. First of all, I’m actually going to be paid to do what I like doing (be a pain in the neck and throw ideas all over the place). Second, this is the first time for me that work and blogosphere collide. My previous jobs have had nothing to do with the blogosphere, and I’ve never blogged much about my work.

I’m going to experience what it is to be caught between the desire to be transparent, and the fact that in business you cannot always say everything. I’ll probably have more to say about this in the coming weeks!

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Si j'étais blogueuse à  plein temps… [fr]

[en] As I'm only a part-time blogger, I won't talk to you about an interesting article on the impact digital communication can have on kids and teenagers' ability to truly communicate inside a relationship. I won't talk either about the bird flu scare we have around here and the role the media played in frightening people instead of informing. And I'll leave my Swiss blog platform tests to the side while I go and mark some tests and prepare classes.

Si j’étais blogueuse à  plein temps, je vous parlerais aujourd’hui de l’interview de Jacques Salomé paru aujourd’hui dans [Lausanne-Cités](http://www.lausannecites.ch/). L’article soulève des points intéressants concernant le statut de la communication “digitale” par rapport à  la communication “en chair et en os”, et surtout des dégâts que l’abus de cette première peut entraîner chez les enfants et les adolescents.

Je vous raconterais également que ma concierge vient de me faire part de son souci pour mon chat: “Et s’il mangeait un oiseau malade?” et je m’étendrais un peu sur la psychose de la grippe aviaire et du rôle peu glorieux de la presse dans l’histoire (les ruptures de stock de clochettes pour chat, ça vous dit quelque chose?)

Je continuerais [mon test des blogs de Romandie.com](http://stephanie.romandie.com) et j’attaquerais [celui de BleuBlog/Kaywa](http://stephanie.bleublog.ch).

Mais comme je ne suis blogueuse qu’à  mi-temps, je vais aller faire mes paiements, facturer un client ou deux, corriger des tests d’anglais et préparer cours et tests pour les jours à  venir.

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