En direct des studios de Couleur3 [fr]

[en] Recording of the radio show (in French of course). Photos and URLs of people present.

Demain, sur Couleur3: Société Anonyme sur les blogs [fr]

I’ll be on the radio again Tuesday night from 8-10pm. You can listen to me online if you like. A recording of the show will be available once we’re done. Of course, it’s all in French!

[en] I'll be on the radio again Tuesday night from 8-10pm. You can listen to me online if you like. A recording of the show will be available once we're done. Of course, it's all in French!

Demain mardi, entre 20h00 et 22h00, branchez-vous sur Couleur3 si vous voulez entendre parler de blogs, dans un ‘Société Anonyme’ consacré au sujet.

Sam et moi-même serons quelque part au bout du micro en compagnie d’une jolie brochette d’autres personnes dont j’ignore pour l’heure l’identité.

Si vous ne captez pas Couleur3, vous pouvez écouter en direct sur le net. Si vous ratez l’émission, vous pouvez l’écouter en différé (lien suivra). Comme toujours, vous pouvez chercher la bonne fréquence pour votre coin de la Romandie (ou d’ailleurs, on sait jamais).

Samuel en action

Photos en direct de l’émission sur Flickr. (Ou bien ici si jamais cela pose problème.)

Shitleys [en]

When Skyrock decide to launch an instant messenger to keep our skyblogging teenagers even more hooked, they add animated emoticons to it. Neat, huh?

Now, I ask you, what on earth had they smoked when they decided to name them shitleys?

(And it isn’t just bad in English, “shit” is a slang word for “weed” in French.)

This is what our country’s youth will soon be chatting with. I don’t think I’m going to be out of work anytime soon.

Journée médiatique [fr]

[en] Radio interview about blogs. Click on the loudspeaker and move the cursor to 1:35 minutes. Enjoy!

C’est la journée… si vous voyez ce billet à  temps, branchez-vous sur Couleur3 (passage prévu vers 17h30-18h00, je ne suis plus sûre)…

Si jamais, pour la radio “classique”: recherche de fréquences.

Interview Couleur3

L’émission est en ligne. Cliquez sur le haut-parleur, puis avancez le curseur jusqu’à  1:35…

Mise à  jour 19.12.05: Je l’ai pris en photo parce qu’il me menaçait avec son téléphone mobile “Oui, il y a une photo de moi, aussi!”.

Article dans Le Matin d'aujourd'hui [fr]

[en] My first big hairy troll, following an article in Le Matin. Enjoy it if you understand French, but please refrain from feeding it.

The gist of the article is that, probably due to the excessive media attention teen blogs are getting around here, businesses, celebrities, and other politicians (as well as normal people) have trouble viewing blogs as a medium for communication and collaboration. They are stuck in the "personal journal" vision of blogging, which is IMHO a little limited.

On l’attendait pour vendredi, puis samedi, et c’est aujourd’hui qu’il sort: Blogs: les Romands largués! (on admire les nuances habituelles de la vitamine Orange dans le titrage — à  leur décharge, la première page dit “à  la traîne”, ce qui est à  mon avis bien mieux).

Je remercierais d’abord mes lecteurs (qui, je l’espère, me connaissent un peu) de ne pas nourrir le gros troll poilu qui est allé s’installer dans les commentaires de la page presse de ce site. (On peut ne pas être d’accord avec ce que je dis, mais ce serait la moindre des choses d’argumenter un tantinet, merci beaucoup.)

Bien sûr, c’est Le Matin, ça peut manquer un peu de nuances. Comme toujours, on parle 30-45 minutes avec un journaliste (fort sympathique) et nos paroles se trouvent résumées en quelques citations retravaillées. Il faut connaître les limites inhérentes au média en question, et les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes.

En gros, mon point de vue est le suivant: à  force que la presse nous rabâche les oreilles avec les blogs d’ados, la Romandie ne voit le blog que comme un journal personnel sans application “sérieuse”. Je pense que la place grandissante des blogs (dans le monde Anglo-Saxon, en France…) prouve amplement que c’est une vision étriquée du blog, et que celui-ci a un rôle à  jouer dans notre monde. (Je vous épargne l’argumentaire par paresse, si cela s’avère nécessaire, je m’y collerai peut-être une fois.)

Disclaimer (comme on dit):

  1. Je sais que j’ai une petite tendance à  penser que “le blog va sauver le monde” — donc, je suis un brin idéaliste.
  2. Je ne suis pas (de loin pas) une spécialiste du “blog-dans-le-business”.
  3. Comme ceux qui étaient à  la table ronde de la SISR ont pu le voir, ma tête passe encore les portes (si vous ne savez pas de quoi je parle, ne vous inquiétez pas).

Complément d’information (11:20)

Si l’article peut en effet donner cette impression, je ne pense nullement qu’il n’existe pas (assez) de blogs “adultes” en Suisse Romande. Je sais qu’il y a des tas de personnes qui font des choses intéressantes, parfois dans leur coin, parfois en petits groupes. Je connais plusieurs personnes qui font “bouger” les blogs par ici, ce n’est pas parce que la presse s’adresse souvent à  moi (pour une question de dynamique “cercle vicieux” ou “cercle vertueux”, selon le point de vue) que je suis la seule personne à  avoir quelque chose à  dire sur les blogs ou que je me prends pour “la référence” en la matière en Romandie.

Ce que je pense, par contre, c’est que ces blogs “sérieux” manquent de visibilité, et par conséquent, je crois que le public en général a une méconnaissance de ce que peuvent apporter les blogs sur un plan autre que celui du “personnel-relationnel” du “blog privé”.

Pour remettre l’article en contexte, la demande initiale du journaliste Jean-François Krähenbühl concernait les blogs de célébrités romandes. J’ai été bien empruntée, comme l’a très justement deviné Jérôme, et la conversation a dévié sur diverses choses, entre autres mon hypothèse pour l’absence de “blogs de stars” dans notre région — hypothèse que vous retrouvez dans l’article.

Blogs Can Hurt Reputations [en]

[fr] Mena Trott parle d'une situation ou une accusation erronnée contre une entreprise demeure néanmoins numéro deux dans les résultats Google pour le nom de ladite entreprise.

While the reason why Zawodny received the mail and everything else was more or less amicably sorted out, the original post is now the number 2 result in Google for “Krause Taylor.” And throughout a number of weblogs, the post was linked to by its original title “Krause Taylor spams weblogs.”

A firm like KTA, which has been around for years, can luckily rely on its positive reputation to lessen the blow of an inflammatory weblog post. But regardless of the circumstances or reality of the situation, they still have to deal with this post being a part of the permanent Google record.

Mena Trott

As I say in French in my previous post about Google and the use of full names in blogs, we bloggers have power, and with that power comes responsability. Are we really prepared for it?

Google et les noms [fr]

Citer le nom de quelqu’un sur un blog n’est pas un acte anodin. Sommes-nous préparés à  la responsabilité qui va avec le pouvoir de la parole publique? Quelques exemples de situations… embarrassantes.

[en] Mentioning the name of somebody in one's blog can have embarrassing consequences. People with less web presence than the blogger might find their official site behind a blog post that mentions them in passing when they google their name. How do you know if people will be happy to get your google juice or not? Bloggers are always happy with google juice... but what about the non-blogging crowd?

As people with the power to express themselves in public, bloggers have responsabilities they might not be well-prepared for. Here are a few embarrassing experiences I made: for exemple, unintentionally google-bombing people I had no hard feelings against, or not giving google juice when it would have been appreciated.

Tagging adds to the difficulty for the blogger, as tags are often chosen for private reasons, but as they are links that are indexed, they have an impact on the online presence of other people when they are of the firstname+name form.

Depuis quelque temps, je médite sur la responsabilité du blogueur qui nomme dans son blog d’autres personnes que lui, particulièrement si celui-ci a passablement de “google juice”, comme on dit en anglais. En effet, si je nomme une personne dans mon blog, il y a de fortes chances que mon article se retrouve en position assez proéminente lorsque l’on recherche le nom de cette personne.

Si vous cherchez mon nom dans Google, la grande majorité des liens sur les deux ou trois premières pages m’appartiennent — je suis responsable de la présence de mon nom dans ces pages. C’est le cas, bien entendu, parce que je suis quelqu’un qui a une très forte présence en ligne et une vie sociale “internautique” importante. (Je rassure les lecteurs qui ne me connaîtraient pas assez… ma vie sociale “non-internautique” se porte également très bien!)

Ce “pouvoir” que me donne mon blog peut être utile lorsque quelqu’un désire obtenir plus de visibilité sur le net (hop! un petit lien, ça donne un coup de pouce au référencement d’un site qui se lance, par exemple), mais c’est surtout une petite bombe qui peut se déclencher de façon involontaire si je ne fais pas particulièrement attention. Par exemple, je suis allée mercredi à  un concert que j’ai apprécié. J’évite de mettre le nom de l’artiste dans le titre de mon billet, de peur qu’il n’arrive ce qui arrive à  l’école d’arts martiaux dans laquelle je m’entraîne: en cherchant le nom de l’école dans Google, mon article est placé avant le site officiel de l’école. C’est un peu embarrassant!

Il y a encore bien pire: reprenons le cas de l’artiste de mercredi, dont j’écoute les chansons régulièrement depuis quelque temps. J’ai un compte LastFM, qui établit des statistiques sur les morceaux que j’écoute avec iTunes. Je publie sur la première page de Climb to the Stars la liste des derniers morceaux écoutés; cette liste renvoie aux pages consacrées aux morceaux en question sur LastFM (par exemple: We Will Rock You (Queen). On peut y lire combien de personnes ont écouté le morceau, et encore bien d’autres choses fort sympathiques. Si on cherche le nom de l’artiste (LB) dans Google, on voit que la page LastFM qui lui est consacrée (et qui existe par ma faute, si on veut) sort droit derrière son site officiel. Limite embarrassant, également!

Donc, je ne mets pas son nom complet dans ce billet. Premièrement, cet article ne lui est pas consacré en tant qu’artiste, ce qui m’embarrasserait triplement s’il finissait bien placé dans Google pour une recherche sur son nom. Deuxièmement, mon Cheese Sandwich Blog est bien plus récent que Climb to the Stars, moins bien référencé, et avec un peu de chance il le restera, puisqu’il est consacré à  mon petit quotidien plutôt qu’à  des questions d’importance nationale comme celle que vous êtes en train de lire maintenant. Une mention “en passant” du nom de LB dans le corps d’un article ne porte pas à  conséquence sur mon “petit blog”, mais qu’en serait-il dans celui-ci? Je ne veux pas prendre le risque.

L’expérience me rend prudente. Il y a quelques mois, on m’a demandé de retirer un nom de mon blog. La personne en question avait fait des photos de moi pour l’article dans Migros Magazine, et m’avait gentiment autorisé à  les mettre en ligne sur Flickr. Comme je considère qu’il faut citer ses sources et l’annoncer lorsqu’on utilise le travail de quelqu’un d’autres, j’avais consciencieusement mis son nom dans mon article et également dans les tags des photos en question. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que ces photos, qui ne sont pas forcément représentatives de son travail, et qu’elle m’a laissé à  bien plaire mettre dans mon album photos en ligne, se retrouveraient en première position lorsque l’on cherchait son nom dans Google. Ma présence en ligne étant plus forte que la sienne, j’ai littéralement fait mainmise sur son nom sans m’en rendre compte. Bien entendu, j’ai immédiatement fait de mon mieux pour réparer les choses quand elle me l’a demandé (à  juste titre!), et si j’en crois ce que je vois dans Google, les choses sont maintenant rentrées dans l’ordre. Néanmoins, expérience embarrassante (j’ai déjà  utilisé ce mot aujourd’hui?)

La généralisation des folksnomies pour catégoriser et classer l’information, à  l’aide de “tags” ou “étiquettes”, ajoute encore des occasions de commettre des impairs malgré soi. Sur Flickr, par exemple, il est souvent d’usage d’accoler un tag nom+prénom lorsqu’une photo représente quelqu’un. Mais lorsque je mets en ligne une série de photos passablement floues prises après le concert dont j’ai parlé, est-ce que je vais mettre le nom et le prénom de chaque personne sur chacune des photos? Du coup, j’ai commencé à  être un peu plus parcimonieuse dans ma distribution de tags: nom+prénom pour un petit nombre de photos, et un prénom ou un diminutif pour les autres. Le problème avec les tags, c’est que je les utilise surtout pour pouvoir m’y retrouver dans les 4000+ photos que j’ai mises en ligne. Mais en même temps, les tags sont également des liens, et sont également indexés par Google. Ma façon d’organiser mes photos va avoir un impact sur la présence en ligne d’autres personnes. Potentiellement embarrassant quand il s’agit de noms de personnes!

Comment peut-on deviner si une personne donnée préfère que son nom soit mis en avant sur le web, ou pas? Dans le doute, mieux vaut s’abstenir — c’est le message que je tente de faire passer aux ados lors de mes conférences. Ces conférences, en passant, c’est très bien pour moi: à  force de répéter les choses aux gens, je suis forcée d’y réfléchir, et des fois je me rends compte que ma position à  certains sujets est en mouvement…

Cependant… s’abstenir n’est pas une solution sans risques. Plus récemment, alors que je préparais un site dans lequel on parlait du parcours de quelques personnes, j’ai justement évité de mettre en ligne des pages vides (ou presque) ayant pour titre le nom de quelqu’un lorsque je n’avais rien de précis à  y mettre. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que l’absence de page signifiait également l’absence du nom dans ce qui ressemble à  la “table des matières” du site et créait un déséquilibre dans la présence en ligne des différents acteurs — ce qui m’a été reproché (à  juste titre également).

A moins que la personne nommée ne soit un blogueur, je dirais que mettre un nom dans un billet est une chose délicate. Plus ou moins délicate, selon que le nom est dans le corps du billet, sur du texte lié, dans le titre du billet, ou pire, dans le titre de la page. Plus ou moins délicat également selon la visibilité du blog dans lequel c’est fait.

Les gens vont-ils nous en vouloir d’avoir cité leur nom? Vont-ils nous en vouloir de ne pas l’avoir fait, ou pas assez? Il n’est pas toujours possible de vérifier auparavant avec la personne en question. De plus, même si on vérifie, la personne est-elle pleinement des conséquences de l’une ou l’autre route? Une vérification sérieuse ne pourra manquer de s’accompagner d’une explication du fonctionnement du référencement, ce qui risque de crisper certains… à  tort.

Voici à  mon sens démontrée une nouvelle fois l’utilité d’une forte présence en ligne. Vous pouvez mettre mon nom où vous voulez, ça ne me dérange pas, car je sais que sur Google, c’est moi qui possède mon nom.

Ce que démontre également ce genre de situation, c’est la responsabilité qui va avec ce que j’appelle la “parole publique”. La parole publique est un pouvoir, et avant internet, ce pouvoir était en principe limité aux personnes dont c’était le métier (journalistes, politiciens, écrivains). Avec internet, ce pouvoir se démocratise, et c’est une bonne chose. Mais nous sommes peu préparés à  la responsabilité qui va avec. Avec la façon dont fonctionnent les moteurs de recherche comme Google, on ne peut plus écrire sans avoir présent à  l’esprit les conséquences que cela pourrait avoir pour le référencement d’autres sites.