Snapchat pour les nuls: l’essentiel pour démarrer [fr]

[en] An introduction to snapchat. Understanding chats and stories.

Snapchat est sur mon radar depuis un moment, mais je vous avoue que je ne captais vraiment pas — ressentant probablement ce que beaucoup de mes clients ressentent face à Twitter! 😉

Steph Snapcode

Le week-end dernier, j’ai eu un déclic, comme on dit, et je crois que j’ai enfin assez pigé pour vous expliquer l’intérêt de la chose. Je suis assez fan!

En très résumé:

  • c’est une application smartphone, point barre
  • ça permet de communiquer individuellement, ou de publier sur l’équivalent d’un “mur” pour tous ceux qui nous suivent (ou un sous-groupe)
  • ça mélange au même endroit texte, photo, vidéo — c’est principalement visuel
  • il y a tout un côté ludique avec des “masques” qu’on peut appliquer sur son visage, en photo ou en vidéo (je ne m’en lasse pas)
  • il n’y a pas d’archives, tout disparaît
  • l’interface n’est pas hyper intuitive…

Si vous ne l’avez pas encore fait, téléchargez snapchat sur votre mobile et créez un compte. Ça se fait directement dans l’application. Snapchat vous proposera spontanément d’ajouter les personnes parmi vos contacts qui ont déjà un compte: faites votre choix!

Regardons un peu plus en détail comment ça marche, histoire de ne pas se perdre.

La base

Quand on ouvre Snapchat, ça ressemble à ça:

Ouverture de SnapchatJ’ai deviné juste, hein? On fait bien cette tête, parce qu’on a une caméra pointée sur nous et on ne sait pas ce qui va se passer.

Avant de jouer avec la caméra (ça vient tout de suite), orientons-nous. En balayant un doigt sur l’écran, on trouve:

  • en haut, notre profil
  • à droite, les “stories” (l’équivalent du “mur” facebook)
  • à gauche, nos contacts pour la messagerie.

On peut aussi arriver sur ces écrans en touchant les icônes correspondantes, en haut au milieu, et en bas sur les côtés. Le petit “1” à droite est une notification m’indiquant qu’une nouvelle “story” (histoire) m’attend.

La caméra

Toucher le bouton prend une photo, appuyer longuement filme en vidéo, pour un temps limité. Jusque-là, rien de sorcier.

Grille de mesureAvant de prendre une photo ou une vidéo, on peut aussi appuyer “longuement” sur son visage. Un petit grillage comme celui-ci le recouvre afin de le mesurer pour l’utilisation des masques.

Vous voyez ensuite apparaître à gauche toute une ribambelle de masques. Ceux-ci changent régulièrement, on dirait. Si vous avez aimé les filtres déformants de Photo Booth dans le temps, vous allez adorer Snapchat! Amusez-vous un peu, puis filmez/photographiez-vous avec le masque que vous voulez.

Nice Tongue Smile Rainbow Feline 30s

Bref 🙂

Une fois la photo prise, de nouvelles possibilités s’ouvrent à vous, via une rangée de boutons en haut et en bas de l’écran.

Mona StephEn haut:

  • la croix, pour mettre à la poubelle votre oeuvre et revenir en arrière
  • les stickers, pour ajouter autant d’emojis que vous voulez; vous pouvez les déplacer avec un doigt, les agrandir (tirer avec deux doigts) et même les faire tourner
  • le texte, pour ajouter un commentaire; on peut aussi le déplacer avec le doigt, et changer la police en touchant à nouveau le bouton texte
  • le crayon, pour gribouiller à la main sur l’image.

En bas:

  • le minuteur, qui règle combien de secondes s’affichera la photo (ça deviendra plus clair quand j’expliquerai comment on construit son histoire)
  • la flèche vers le bas pour sauvegarder votre oeuvre sur votre téléphone
  • le cadre avec le “+” pour ajouter directement la photo à votre story
  • la flèche vers la droite qui vous permet de partager votre photo avec certains destinataires précis.

En balayant à droite et à gauche, vous avez aussi des filtres ou l’affichage d’informations comme le lieu, l’heure, la vitesse…

Essayez!

J'ai mis le paquet

Les stories (histoires)

Ça, c’est là où j’ai coincé pendant un moment. Mais une fois qu’on a compris la logique c’est assez simple. “My Story”, c’est une pile de photos de de vidéos, qu’on voit à la suite. Une montage qui se fait automatiquement: chaque fois qu’on ajoute quelque chose à “My Story”, ça vient se mettre en fin de vidéo.

Snapchat StoriesEt si on regarde une story, ce qu’on voit c’est une suite de moments peut-être un peu hétéroclites, mais dans l’ordre chronologique. C’est sur ça que j’ai bloqué au début: je pensais qu’il fallait expressément faire son propre montage, et je ne trouvais pas comment. Eh bien non, ça se fait tout seul!

Seules les dernières 24 heures d’une story donnée sont visibles. Ce qui est plus ancien est perdu à jamais!

Les stories qu’on n’a pas encore vues en entier se trouvent sous “Recent Updates”. S’il y en a plusieurs, Snapchat va nous les montrer à la suite quand on lance la première. Si on veut aller voir la story entière de quelqu’un en particulier, on va dans “All Stories”. Pour accélérer le défilement, il suffit de toucher l’écran et on passe au plan suivant.

Profil SnapchatOn peut sauvegarder sa propre story, sous forme d’une vidéo unique, mais pas celles des autres.

Donc, pour faire sa story, on enregistre une photo ou une vidéo, et on la rajoute sur la pile. On peut choisir dans les paramètres (écran de profil, en haut quand vous êtes sur la caméra d’accueil de l’app, roue dentée à droite) si notre story n’est visible qu’aux personnes que l’on suite (nos “amis”), à tout le monde, ou bien à un groupe restreint de personnes.

La messagerie (le chat)

Dans la messagerie (à gauche de l’écran principal, glisser encore vers la gauche sur le nom d’un contact pour ouvrir l’écran de conversation) on retrouve “l’appareil photo” décrit ci-dessus. Il est aussi possible de:

  • partager des photos depuis la pellicule de son téléphone
  • lancer une conversation vidéo ou audio, et basculer sans interruption de l’une à l’autre
  • écrire du texte 🙂
  • partager des stickers divers et variés
  • envoyer une courte séquence vidéo en appuyant longuement sur le bouton “appel vidéo” (attention ça part tout seul, une fois lancé rien ne l’arrête, faites vos expériences avec quelqu’un de confiance ;-))

Ce qui est intéressant:

  • dès que vous quittez la fenêtre de conversation, tous les messages disparaissent (bonjour la perte de contexte si on laisse des messages hors-ligne, pensez-y)
  • les captures d’écran sont possibles mais visibles, l’autre est donc informé
  • on peut vraiment mélanger texte, images, vidéo dans une même conversation
  • en appuyant longuement sur un élément de la conversation, on peut le sauvegarder (il ne disparaîtra donc pas à fermeture de la conversation)

Snap Chat 1 Snap Chat 2

Le snapcode

Pour suivre quelqu’un dans snapchat, il faut soit son nom d’utilisateur, soit son numéro de téléphone, soit son adresse e-mail soit… son snapcode.

Le snapcode c’est un peu comme un QR code spécial-snapchat. C’est le carré jaune avec les petits points et le fantôme au milieu. Si vous vous demandiez, comme moi, pourquoi certaines personnes utilisent ça comme photo de profil facebook, voilà pourquoi.

Il suffit de pointer l’appareil photo snapchat sur le snapcode, et d’appuyer (longuement) sur l’écran. Essayez avec le mien dans cet article!

La confidentialité

Une des raisons pour lesquelles on a (en tous cas au début) beaucoup parlé de snapchat, c’est parce qu’il n’y a pas d’archives. C’est l’application qui “ne laisse pas de traces”.

Alors, s’il est vrai qu’il n’y a effectivement pas d’archives, il ne faut pas non plus se lâcher complètement. Il y a toujours moyen d’enregistrer ce qui passe sur un écran, de faire des saisies d’écran, etc.

Attention quand même!

En conclusion

Je n’ai pas été exhaustive (je n’ai pas parlé de Discover, j’ai perso pas croché, en tous cas pour le moment) et je suis en train de faire mes premiers pas sur snapchat, mais j’espère que ce petit tour d’horizon vous donnera l’envie et le courage de vous lancer.

Je trouve très très sympa pour communiquer “au quotidien” avec les gens que je connais (c’est fait pour ça). C’est vraiment pratique de pouvoir balancer un morceau de vidéo quand on discute, plutôt que d’être coincé dans le texte.

J’aime beaucoup les masques, vraiment, et le fait qu’ils changent me donne vraiment envie de garder un oeil dessus afin de ne pas en rater des sympas (c’est le but, je pense).

Les stories ont vraiment été une découverte pour moi, car je suis quelqu’un qui communique en premier lieu par écrit. Avoir un outil qui m’oblige à le faire en vidéos et en images, ça ouvre des horizons que je me réjouis d’explorer (un peu le sentiment que j’avais eu avec Periscope, que je n’ai pas réutilisé depuis l’Inde, tiens… peut-être parce que ça bugait un peu trop à mon goût, et que le workflow pour récupérer les vidéos était laborieux).

S’il y a des coins encore brumeux n’hésitez pas à poser des questions en commentaire ou… à me trouver sur snapchat, si on se connaît!

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Where Does Tumblr Fit in? [en]

[fr] Tumblr est un outil génial pour rassembler et republier les choses sympa que l'on trouve en ligne, agrémenté d'un réseau social à la Twitter (non-réciproque) qui nous permet de suivre sans difficultés les publications des personnes qui nous intéressent.

Last night on the way home, I was telling a friend about Tumblr. I have a blog there, Digital Crumble, and really really like using it. Many of my friends do not use Tumblr, and I realize that some explaining is not useless.

Tumblr is great as a scrapbook (scrapblog!) of content seen online. Not to say it can’t be used for original content, but that’s not where it shines (in my opinion) and I personally hardly ever put original content in Digital Crumble.

For me, Tumblr is somewhere between Twitter, Buzz, and WordPress.

One reason many people do not get Tumblr is that until you get an account, you do not know about the dashboard. The dashboard is the Tumblr equivalent to the Twitter stream. It is a neverending page of posts by people you have chosen to follow. That’s the big difference between Tumblr as a blogging tool and WordPress: Tumblr is really built around the following/being followed dynamic of Twitter and Buzz.

Here are two zoomed-out shots of parts of my dashboard page so you can see what it looks like:

Tumblr Dashboard Tumblr Dashboard

Two things make Tumblr great for collecting non-original content:

  • the “reblog” button on each post in the dashboard
  • the bookmarklet.

If you’re familiar with Twitter, the “reblog” button is like Twitter’s “retweet” button (but the Tumblr reblog button was there way before Twitter’s retweet one). See something you like in your dashboard? You can “like” it, of course, but in a click of the mouse you can reblog it, publishing it to your tumblelog and pushing it along to your followers. A lot of the content in Tumblr is visual (photographs, design, videos…) — which is pretty cool.

When you stumble upon something interesting online, you can hit the Tumblr bookmarklet, and a pop-up window allowing you to instantly publish what you’ve found to your tumblelog appears. Tumblr makes a guess as to the nature of the content, too: video, link, quote, photo. Hit publish, and get on with your browsing. Tumblr takes care of the rest — including a link to the original source.

Share on Tumblr

A lot of the things I post to Digital Crumble come from the people I’m following on Tumblr. Aside from that, I also reblog a lot of quotes from things I read online. If I’m reading something interesting, I have just to highlight the paragraph I want to save/quote, hit the bookmarklet, hit publish, and it’s on Digital Crumble. Let’s say it’s the web 2.0 equivalent of when I was a student and painstakingly copied out quotes and paragraphs from books I was reading into a small notebook. 😉 (Here’s an example of a recent quote I captured like that.)

What makes this all the more precious is that you can afterwards easily search through your Tumblr Dashboard or your own postings to bring up snippets you’ve saved. When I’m doing online research for a blog post or article, I’ll stick all the interesting snippets in Tumblr, which means I then have them handy (with link to the source!) when I’m writing up.

Finally, what I like about Tumblr is the playfulness of the community. It’s fun. It doesn’t feel too serious, or like the geek/intelligentsia quarters. I think that for non-bloggers who do spend time online reading and browsing without feeling the urge to crank out pages and pages of original writing, it’s a great publication platform to start with.

Give it a try, and let me know how it goes!

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LIFT'08 Workshop: Get Started With Blogging [en]

[fr] J'ai déjà parlé ici de mon projet de cours d'initiation aux blogs. J'aurai (si les participants sont assez intéressés!) l'occasion de donner ce cours sous forme de workshop à l'occasion de la conférence LIFT à Genève, le 6 février prochain.

Le workshop est gratuit, mais il faut être un participant à la conférence (je vous invite vivement à vous y inscrire si ce n'était pas encore prévu -- c'est un des meilleurs événements du genre en Europe).

This is something I’ve wanted to do [for some time now](http://climbtothestars.org/archives/2007/12/17/trois-heures-pour-se-mettre-a-bloguer/), and I’m happy to kick it off at [LIFT](http://liftconference.com): provide [a crash-course in blogging for non-bloggers](http://www.liftconference.com/get-started-blogging).

I know many people attending LIFT are already seasoned bloggers like myself. Many of you (my readers) probably are. I wanted to offer something to those who are not so *immersed* in the web as us.

So, basically, this is a three-hour workshop to open a blog (from scratch, I plan to use WordPress.com), twiddle the basic settings, learn how to publish, and talk about blogging. I’m always amazed that though the media now sing “blog, blog, blog” in every publication, many people haven’t really had a chance to get near one and see how technically easy publication is.

So, if you know anybody who is going to LIFT and isn’t (yet) a blogger… send them to my workshop 😉

Quoting from the [workshop description](http://www.liftconference.com/get-started-blogging), here’s the stuff it’ll cover:

> First, on the “blogging technique” side:

> – opening your blog
– discovering the various options and settings offered by the blogging tool
– how to publish a post or a page
– linking to blog posts or websites
– organizing one’s content with tags and categories
– managing comments
– choosing a design for your blog and managing sidebar content

> Second, on the “blogging culture” side, we might talk about:

> – blogs vs. “normal websites”
– different uses of blogs (personal, corporate…)
– dealing with openness and conversation in a public space (negative comments…)
– blogging etiquette and ethics
– reading other people and how to promote one’s blog
– other “Web 2.0” tools to use in relation with your blog

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Comment j'en suis arrivée à m'intéresser aux blogs d'adolescents [fr]

[en] The story of how I took an interest in teenage blogging, and from there, teenagers and the internet. It involves a difficult first year of teaching and a naked bottom on one of my students' skyblogs.

*// Entrée en matière possible pour mon [livre](http://climbtothestars.org/categories/livre), dans le genre “premier jet écrit dans le train”. Commentaires et suggestions bienvenus, comme toujours.*

Au début des années 2000, je me souviens qu’on plaisantait entre blogueurs en se rappelant que d’après les quelques enquêtes disponibles sur le sujet, le “blogueur type” était une lycéenne québécoise de 15 ans. On était un peu consternés par la quantité d’adolescents blogueurs et la futilité (voire la bêtise) de leurs publications en ligne. “Complètement inintéressant, le blog est bien plus qu’un journal d’adolescente!” On continuait à bloguer dans notre coin, et les ados dans le leur.

*// Voir si j’arrive à trouver des références à ça.*

J’étais loin d’imaginer que cinq ans plus tard, les blogs d’adolescents m’auraient amené à changer de métier et à écrire un livre. Ce livre, vous l’avez entre les mains.

La genèse de mon intérêt pour la vie adolescente sur internet mérite d’être racontée. Elle permet de situer ma perspective. Mais, plus important, elle et illustre assez bien un des “problèmes” auxquels on peut se heurter si on fait l’économie de comprendre comment les adolescents vivent leurs activités sur internet.

Il y a quelques années de cela, j’ai quitté mon poste de chef de projet dans une grande entreprise suisse pour me tourner vers l’enseignement. Forte de mes respectables années d’expérience personnelle de la vie sur internet, je me suis lancée dans un projet de rédaction de blogs avec mes élèves.

Ce fut un désastre. Si j’étais bien une blogueuse adulte expérimentée, je me suis bien vite rendue compte que les “blogs” que je leur proposais avaient bien peu à voir avec ce dont ils avaient l’habitude dans leurs tribulations sur internet. Certains d’entre eux avaient des skyblogs (des blogs pour adolescents et jeunes, hébergés par le groupe Skyrock).

Munie de l’adresse d’un de ces skyblogs, j’ai commencé mes explorations du monde en ligne de mes élèves. Peut-être qu’en me familiarisant avec ce qu’ils faisaient déjà sur internet, je réussirais à mieux les comprendre, et trouverais ainsi des clés pour remettre sur pied un projet qui battait sérieusement de l’aile. Chaque skyblog arborait fièrement une liste de liens vers ceux des amis (“hors ligne” aussi bien que “en ligne”). Il suffisait de cliquer un peu pour faire le tour.

Sur ces skyblogs, comme je m’y attendais, rien de bien fascinant à mes yeux: beaucoup de photos (de soi-même, des copains et copines, du chien, du vélomoteur), du texte à l’orthographe approximative, voire carrément “SMS”, des appels aux commentaires (“lâchez vos coms!”) et, justement, des commentaires (souvent assez vides de contenu, mais qui jouaient clairement un rôle côté dynamique sociale).

Soudain, catastrophe: je me retrouve face à une paire de fesses, sur le skyblog d’un de mes élèves. Et pas juste des fesses d’affiche publicitaire pour sous-vêtements, non, les fesses d’un de ses camarades de classe, qui les expose visiblement tout à fait volontairement à la caméra.

Que faire? Intervenir, ou non? Ils ont beau être mes élèves, alimenter leurs skyblogs fait partie de leurs activités privées (par opposition à “scolaires”) et je suis tombée sur cette image un peu par hasard (ce n’est pas comme si un élève m’avait donné directement l’adresse pour que j’aille la regarder).

En même temps, puis-je ne pas réagir? Si cette photo était découverte plus tard et qu’elle soulevait un scandale, et qu’on apprenait que j’étais au courant mais que je n’avais rien dit… Je me doute bien qu’il y a derrière cette photo un peu de provocation et pas mal d’inconscience, plus que de malice.

*// Retrouver les dates d’expulsion des lycéens français — est-ce avant ou après ça?*

Jeune enseignante inexpérimentée, je me tourne vers mes supérieurs pour conseil. On discute un peu. On ne va pas en faire un fromage, mais on va demander au propriétaire du skyblog de retirer cette photo inconvenante — ce que je fais. Il accepte sans discuter, un peu surpris peut-être.

*// “Pour conseil” c’est français, ou c’est un anglicisme?*

*// Un autre élément qui est rentré en ligne de compte est que les photos avaient été prises (visiblement) dans les vestiaires de l’école. Pas certain que ce ne soit pas durant des activités extra-scolaires, cependant. Est-ce un détail utile?*

Une semaine plus tard, la photo est toujours en place. Je suis un peu étonnée, et je réitère ma demande auprès de l’élève blogueur. “Oui, mais Jean, il est d’accord que je laisse cette photo sur mon blog, ça le dérange pas, hein.” J’explique que là n’est pas la question, que c’est une demande qui émane de la direction, et que d’accord ou pas, “ça se fait pas” pour les élèves de notre établissement d’exposer leurs fesses au public sur internet.

*// J’ai l’impression que je traîne un peu en longueur, là. On s’ennuie? Les détails sont-ils utiles? Faut-il raccourcir?*

Le lendemain matin, je me retrouve littéralement avec une révolte sur les bras:

– “Pourquoi vous avez demandé à Jules de retirer la photo de son skyblog?”
– “Ça vous regarde pas! L’école n’a pas à s’en mêler!”
– “Vous aviez pas le droit d’en parler au directeur, c’est sa vie privée!”
– “Et qu’est-ce que vous faisiez sur son skyblog, d’abord?”
– “C’est son blog, il peut faire ce qu’il veut dessus! Et la liberté d’expression?”

Je suis sidérée par la violence des réactions. Certes, ma relation avec ces élèves n’est pas exactement idéale (c’est le moins qu’on puisse dire), mais là, ils sont complètement à côté de la plaque. Si l’élève en question avait affiché la photo de ses fesses dans le centre commercial du village, auraient-ils réagi aussi fortement si l’école (représentée par moi-même, en l’occurrence) avait demandé leur retrait?

*// Comment on dit “challenging” en français? (Pour décrire les élèves sans utiliser l’affreux “difficile”.)*

*// Le temps de narration change durant ce récit, vérifier si c’est “utile” ou si c’est “une erreur”.

Visiblement, ils considéraient ce qu’ils publiaient sur internet comme étant “privé” et semblaient ne pas avoir réellement pris conscience du caractère public de leurs skyblogs, ou du droit de quiconque d’y accéder et d’y réagir. Et pourtant, j’avais passé plusieurs heures avec ces mêmes élèves à préparer une charte pour la publication de leurs weblogs scolaires. Nous avions abordé ces points. Ils “savaient” qu’internet était un lieu public et que tout n’y était pas permis. Qu’est-ce qui s’était donc passé?

Cet incident particulier s’est terminé par une intervention énergique du directeur qui a remis quelques points sur quelques “i”. Restaient cependant deux problèmes de taille, que cette histoire avait rendus apparents:

– l’école a-t-elle un “devoir d’ingérence” lors d’événements impliquant les élèves mais sortant de son cadre strict — et si oui, où s’arrête-t-il?
– que pouvons-nous faire pour aider nos enfants et adolescents à devenir des “citoyens d’internet” informés et responsables?

La première question est du ressort des autorités scolaires, directions, enseignants — et je ne prétends pas apporter grand chose à ce débat ici.

La deuxième question, par contre, est l’objet de cet ouvrage.

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Second Life: c'est quoi? [fr]

[en] A brief explanation of what Second Life is. It's a graphical world you access to by signing up on the website and downloading a programme to your computer. In that world, you are represented by an "avatar" (you can see mine from the back at the bottom of the picture, in the middle).

You can interact with other people there by chatting, and you can also interact with objects in the world, or even create things. Everything you see in the photograph was created by people like me (only they have a bit more experience, obviously!)

There is money in Second Life you can use to buy and sell things. If you make things people want, like clothes, you can actually make money inside Second Life and convert it into real (First Life) currency. Second Life is free to use, though you'll need a paying account if you want to do fancy things like own land.

The difference between Second Life and online multiplayer games is that there is no goal or meaning to it other than what we put into it. You can go into Second Life because you like chatting in a graphical environment, or because you enjoy being a digital hairdresser/stylist/architect/whatever. You can organise conferences or even musical events. Basically, anything is possible.

03.12.2006: Lecteurs du Matin Dimanche, par ici!

[Second Life](http://secondlife.com) est un monde virtuel. On y accède en ouvrant un compte (comme pour la plupart des services en ligne) et en installant un programme sur son ordinateur. Un monde virtuel, ça peut ressembler à ça:

Very confusing

Là, vous me voyez en bas au milieu de l’image, de dos. Il y a deux ou trois autres personnages dans l’image, et au fond, une série de magasins. On est représenté dans le monde virtuel par son *avatar* — un personnage du monde virtuel que l’on peut contrôler et [façonner à sa guise](http://flickr.com/photos/cosmickitty/54030613/ “Photo. Certains avatars sont très élaborés.”).

A l’intérieur de Second Life, on peut se déplacer, chatter avec les gens que l’on rencontre, agir sur les objets du monde que l’on rencontre, et même fabriquer toutes sortes de choses. Tout ce que vous voyez dans la photo du haut a été construit par les “résidents” de Second Life (des gens comme moi, mais qui maîtrisent un peu mieux). Quand on se déplace, le champ visuel (la “caméra”) se déplace aussi automatiquement.

Si on veut, Second Life est comme un grand chatroom, mais avec un environnement graphique. Du coup, on ne va pas se contenter d’intéragir avec les personnes présentes, mais aussi avec le monde lui-même.

L’interface graphique fait penser aux jeux de rôle en réseau multi-utilisateurs comme [World of Warcraft](http://fr.wikipedia.org/wiki/World_of_Warcraft). La grande différence entre un tel jeu et Second Life est que dans Second Life, il n’y a pas de “but du jeu”: comme dans la vie réelle (First Life), c’est nous qui produisons les buts et le sens.

Second Life est gratuit. Si on veut posséder du terrain, par contre, il faut un compte payant. A l’intérieur de Second Life, il y a de l’argent. On en reçoit un peu au départ, et on peut l’utiliser pour acheter des choses. Comme dans Second Life n’importe qui peut créer des objets, on peut aussi s’improviser artisan ou artiste digital et vendre ses productions à d’autres. On peut même [y gagner sa vie](http://www.businessweek.com/magazine/content/06_18/b3982001.htm) — en fait, toute une économie parallèle est en marche dans ce monde, et comme il y a un taux de change entre la monnaie “virtuelle” de Second Life et de vrais dollars, elle peut avoir une incidence sur la nôtre.

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Bloguer avec WordPress, c'est facile! [fr]

[en] A few screenshots to demonstrate how technically easy it is to write a blog post with WordPress.

Bon, au risque [de me répéter](http://climbtothestars.org/categories/comment-bloguer/ “Je me répète pas vraiment, mais c’est le message sous-jacent.”), bloguer n’est pas techniquement difficile. Si vous savez envoyer un e-mail, vous avez les compétences techniques pour écrire dans un blog. Comme les images sont plus parlantes que de grosses tartines comme j’ai l’habitude d’en pondre, voici j’espère de quoi vous convaincre, en images. J’affectionne particulièrement la plateforme [WordPress](http://wordpress.org), qui se décline en plusieurs parfums selon votre humeur, vos compétences, et vos besoins.

– [WordPress tout court, en anglais, à installer sur votre serveur](http://wordpress.org/)
– [WordPress en français à installer sur votre serveur](http://xavier.borderie.net/wp-fr/ “Avec instructions et tout.”)
– [WordPress multi-utilisateurs](http://mu.wordpress.org/ “Règles avancées.”)
– [WordPress.com](http://wordpress.com/): c’est hébergé, donc rien à installer, c’est gratuit, c’est facile, mais c’est encore en anglais. Notez que ça n’a pas retenu [Anne Do](http://annedominique.wordpress.com), [Cath](http://cath.wordpress.com), [Isa](http://isablog.wordpress.com), le [CRAB](http://crablog.wordpress.com), [l’Abrincate](https://bboeton.wordpress.com/), [Marla](http://chroniques.wordpress.com/), [le Climenole](http://climenole.wordpress.com/), [Chroniques Martiennes](http://chroniquesmartiennes.wordpress.com/), [Ecosphère](http://ecosphere.wordpress.com/), [Fautes de française](http://fautesdefrancais.wordpress.com/) et la [quantité d’autres blogueurs francophones](http://www.google.com/search?as_q=%C3%A0&lr=lang_fr&as_sitesearch=wordpress.com “Quelques pistes, merci Google.”) qui utilisent cette plate-forme.

Donc, fini le blabla. Une fois votre blog “installé” (facile avec [WP.com](http://wordpress.com “Allez! On s’inscrit!”), un peu plus complexe pour les autres solutions), vous cliquez sur le lien “connexion” qui se trouve sur celui-ci et vous verrez l’écran suivant, où vous vous identifiez grâce à votre nom d’utilisateur et votre mot de passe (qui vous auront été fournis lors de la mise en place du blog):

wp-login-fr-rempli

Une fois qu’on a cliqué sur “connexion”, WordPress sait qui on est — comme lorsque l’on rentre dans son compte e-mail. On a donc accès à la partie cachée du blog (derrière la scène, les coulisses), accessible depuis n’importe où pour autant qu’on ait une connexion internet et qu’on se souvienne de son mot de passe. Comme l’e-mail, en fait.

Une fois la connexion faite, on clique sur l’onglet “Ecrire” pour pouvoir écrire un billet.

wp-post-fr-rempli

En cliquant sur la photo, vous en voyez une version plus grande, avec des commentaires (il faut passer la souris sur la grande photo pour les voir). En gros, ça ressemble beaucoup à un formulaire de rédaction d’e-mail, non? La seule grosse différence c’est que le bouton à activer s’appelle “Publier” et non pas “Envoyer”. Allez, on écrit une bafouille et on publie.

Mince! et si on a oublié de mettre quelque chose dans le billet qu’on vient de publier? Si on a laissé passer une faute d’orthographe? Pas de panique. On clique sur “Gérer”, ce qui nous donne accès à la liste des derniers articles publiés.

wp-gerer-blog-fr

Il suffit de cliquer sur “Modifier” et on retrouve l’écran d’édition affiché plus haut. C’est le même pour faire un nouveau billet ou pour modifier un billet existant, sauf que dans ce deuxième cas, le formulaire sera pré-rempli avec le contenu du billet.

Voilà l’essentiel à maîtriser pour pouvoir alimenter un blog. Pas sorcier, non? Donc, si vos craintes concernant les possibles difficultés techniques se sont envolées, faites un rapide détour par [Blog pour les nuls](http://climbtothestars.org/archives/2006/02/25/blog-pour-les-nuls/), lancez-vous, et donnez-moi votre adresse pour que je puisse aller jeter un oeil!

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