Non, ce n'est pas un podcast, ça [fr]

A l’occasion de mon workshop dans le cadre de Pollens Pédagogiques, j’ai réalisé qu’il n’était pas inutile de rappeler ce qu’est et n’est pas un podcast.

En effet, dans le “langage courant”, on entend beaucoup le mot “podcast” utilisé pour faire référence “du contenu audio ou vidéo qu’on peut télécharger”.

Un podcast, ce n’est pas ça. Ce n’est pas juste “une vidéo en ligne”.

Un podcast, c’est l’équivalent audio ou vidéo du blog. (Avec le programme blogueurs de Solar Impulse, en passant, j’ai aussi réalisé à quel point il n’est absolument pas clair pour la majorité du public ce qu’est… un blog.)

Alors un blog, c’est… une succession d’articles organisés anti-chronologiquement.

Un blog est généralement disponible en HTML (ce que vous lisez peut-être en ce moment) et en RSS, format de publication que vous ne remarquez pas sauf si vous utilisez un lecteur de news, et qui vous permet de vous abonner au blog.

Un podcast, à la base, c’est un fil (flux) RSS dont le contenu n’est pas du texte, mais de l’audio ou de la vidéo. C’est une évolution de ce qu’on appelait à l’époque “l’audioblogging”. Ce qu’ajoutait le podcast, c’était l’inclusion dans le fil RSS du contenu “riche” (audio/vidéo) et l’automatisation (initialement à l’aide de scripts, puis via iTunes) qui permettait aux épisodes du podcast de se retrouver directement sur l’iPod de l’auditeur (d’où le nom podcasting).

J’ai en passant suivi l’histoire de la naissance du podcasting d’assez près à l’époque: fin 2003, mon ami Kevin Marks étant justement la personne à avoir fait la démonstration d’un script qui copiait automatiquement le contenu audio lié à un fil RSS vers iTunes, et donc vers un iPod. (J’adore quand le web nous permet de revivre l’histoire en direct, pas vous? Voici un extrait vidéo de la démo de Kevin.)

Donc, un podcast, c’est un blog dont le contenu n’est pas des articles composés de texte et de photos, mais d’épisodes audio ou vidéo.

Je me demande, en écrivant ça, si l’abus de langage qui nomme une “vidéo sur internet” un podcast n’est pas simplement le même que celui (bien trop répandu) qui nomme malencontreusement “blog” une publication isolée sur un blog, au lieu de “article” ou “post” ou “billet”. Ça ne viendrait à l’esprit de personne d’appeler “magazine” un article de magazine (on réserve ce nom pour l’ensemble des articles) ou “livre” une page dans un livre, pourtant.

Donc:

  • un livre est composé de pages
  • un magazine est composé d’articles
  • un podcast est composé d’épisodes (de podcast)
  • un blog est composé de billets, d’articles (de blog), de posts

Happy blogging and podcasting!

Quelques balises HTML pour blogueurs [fr]

[en] A few HTML tags for bloggers. Don't use the visual editor is my recommendation. It sometimes creates hairy problems.

Je recommande en général de ne pas utiliser “l’éditeur visuel” lorsqu’on écrit des billets dans WordPress. L’éditeur visuel vous montre directement, dans le texte que vous écrivez, le gras en gras, les listes sous forme de liste avec des petits points devant, les liens en bleu souligné, etc. Malheureusement les éditeurs visuels sont imparfaits et génèrent souvent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.

Pour désactiver l’éditeur visuel, allez sous “Users/Utilisateurs” et puis sous “Your Profile/Votre Profil”. Tout en bas de cette page, il y a une case à cocher. Vérifiez qu’elle soit décochée, et mettez à jour les réglages.

Votre éditeur de billets est maintenant décoré d’une rangée de boutons un peu différente d’avant: sélectionnez du texte, cliquez sur le bouton approprié, et des caractères étranges apparaîtront de part et d’autre du texte que vous aviez sélectionné. C’est du HTML. HTML?! Pas de panique, c’est pas si compliqué. Voici ce que vous avez besoin de savoir:

  • le HTML, c’est en fait des petits “codes secrets” qui disent au navigateur de formatter d’une façon particulière le texte qu’ils entourent (par exemple: mettre en gras, faire une liste, faire un paragraphe, faire un lien).
  • ces codes secrets se nomment “balises”. Les balises vont toujours par deux: une qui ouvre, une qui ferme.

Exemple:

<em>du texte mis en italiques (emphasis)</em>

Ce qui est entre parenthèses angulaires < et > ne va pas s’afficher dans votre texte. Ce sont juste des indications que va interpréter le navigateur web. En l’occurence, il mettra le texte ci-dessus en italiques.

Voici quelques balises que vous rencontrerez en utilisant les boutons de WordPress:

  • <em> ... </em> met le texte qu’elles délimitent en italiques
  • <strong> ... </strong> en gras
  • <a href="http://quelquechose.com"> ... </a> crée un lien qui nous enverra sur http://quelquechose.com si on clique dessus
  • <ul> ... </ul>, <ol> ... </ol> et <li> ... </li> sont utilisés pour faire des listes (explications ultérieures).

Bloguer avec WordPress, c'est facile! [fr]

[en] A few screenshots to demonstrate how technically easy it is to write a blog post with WordPress.

Bon, au risque de me répéter, bloguer n’est pas techniquement difficile. Si vous savez envoyer un e-mail, vous avez les compétences techniques pour écrire dans un blog. Comme les images sont plus parlantes que de grosses tartines comme j’ai l’habitude d’en pondre, voici j’espère de quoi vous convaincre, en images. J’affectionne particulièrement la plateforme WordPress, qui se décline en plusieurs parfums selon votre humeur, vos compétences, et vos besoins.

Donc, fini le blabla. Une fois votre blog “installé” (facile avec WP.com, un peu plus complexe pour les autres solutions), vous cliquez sur le lien “connexion” qui se trouve sur celui-ci et vous verrez l’écran suivant, où vous vous identifiez grâce à votre nom d’utilisateur et votre mot de passe (qui vous auront été fournis lors de la mise en place du blog):

wp-login-fr-rempli

Une fois qu’on a cliqué sur “connexion”, WordPress sait qui on est — comme lorsque l’on rentre dans son compte e-mail. On a donc accès à la partie cachée du blog (derrière la scène, les coulisses), accessible depuis n’importe où pour autant qu’on ait une connexion internet et qu’on se souvienne de son mot de passe. Comme l’e-mail, en fait.

Une fois la connexion faite, on clique sur l’onglet “Ecrire” pour pouvoir écrire un billet.

wp-post-fr-rempli

En cliquant sur la photo, vous en voyez une version plus grande, avec des commentaires (il faut passer la souris sur la grande photo pour les voir). En gros, ça ressemble beaucoup à un formulaire de rédaction d’e-mail, non? La seule grosse différence c’est que le bouton à activer s’appelle “Publier” et non pas “Envoyer”. Allez, on écrit une bafouille et on publie.

Mince! et si on a oublié de mettre quelque chose dans le billet qu’on vient de publier? Si on a laissé passer une faute d’orthographe? Pas de panique. On clique sur “Gérer”, ce qui nous donne accès à la liste des derniers articles publiés.

wp-gerer-blog-fr

Il suffit de cliquer sur “Modifier” et on retrouve l’écran d’édition affiché plus haut. C’est le même pour faire un nouveau billet ou pour modifier un billet existant, sauf que dans ce deuxième cas, le formulaire sera pré-rempli avec le contenu du billet.

Voilà l’essentiel à maîtriser pour pouvoir alimenter un blog. Pas sorcier, non? Donc, si vos craintes concernant les possibles difficultés techniques se sont envolées, faites un rapide détour par Blog pour les nuls, lancez-vous, et donnez-moi votre adresse pour que je puisse aller jeter un oeil!

Comment faire des tags? [fr]

[en] An explanation on how to tag, manually, using my plugin, or by using a blog editor like Ecto.

Virginie me demande en passant dans un e-mail comment faire des tags. Elle a suivi mes bons conseils comme une grande et a maintenant un profile Technorati, et elle aimerait tirer le meilleur parti de ce moteur de recherche spécialisé dans les blogs.

Je me rends compte, du coup, que même si je parle beaucoup des tags, c’est souvent en anglais.

C’est quoi, un tag?

Un tag, c’est comme une étiquette ou un mot-clé que l’on collerait sur un billet ou un blog. Cela nous aide à  nous y retrouver, et ça permet à  d’autres de trouver nos billets. Technorati est très utile pour cela. Ce n’est pas la même chose que les catégories, qui devraient rester plutôt génériques (les miennes ne sont pas un exemple à  suivre, allez donc voir plus loin). Pour les choisir, facile: on pense à  ce qu’on a écrit et on laisse venir l’inspiration.

Comment je fais?

Trois solutions. A la main, avec mon plugin WordPress, ou bien en utilisant un programme qui comprend les tags, comme ecto, pour publier ses billets.

Je développe.

A la main

Technorati va se promener sur les blogs à  la recherche de tags. Un tag, pour technorati, c’est un lien comprenant l’attribut rel="tag". Le dernier morceau de l’URL du lien est considéré comme le “tag” lui-même, le mot qu’il va indexer. Les liens en question peuvent se trouver n’importe où dans le billet. L’usage veut qu’on les collectionne en fin de billet, mais ce n’est pas nécessaire.

Quelques exemples:

<a href="http://technorati.com/tag/romandie" rel="tag">Romandie</a>
<a href="http://technorati.com/tag/romandie" rel="tag">la Suisse Romande</a>
<a href="http://monsite.com/romandie" rel="tag">Romandie</a>

Ces trois liens seront tous interprétés par Technorati comme le tag Romandie et le billet les contenant apparaîtra sur cette page. Vous noterez que le lien n’a pas besoin de pointer vers Technorati (mais le dernier morceau de l’URL doit être le nom du tag) et que le texte lié est libre.

Donc, si on veut, on peut parsemer son texte de liens-tags. Mais c’est fastidieux.

Bunny’s Technorati Tags

J’ai écrit un plugin WordPress pour pouvoir taguer facilement nos billets. Pour cela, passez d’abord à  la dernière version de WordPress.

Ensuite, copiez dans le répertoire “plugins” de votre site le fichier contenant le plugin. Activez-le dans l’espace d’administration de WordPress. Vous verrez ensuite dans votre formulaire d’écriture de billet un champ supplémentaire intitulé “tags”. Quand vous écrivez un billet, jetez-y quelques mots, et ils seront automatiquement convertis en tags pour Technorati.

Magique!

Ecto

On n’est pas obligé de passer par l’interface d’administration de son blog pour publier des billets. On peut aussi installer sur son ordinateur un programme qui permet de faire tout ça “à  distance”. Ecto en est un, très bon, qui permet d’ajouter des tags à  nos billets. Il est en anglais et n’est pas gratuit même si on peut le tester durant quelques semaines gratuitement. A essayer!

Pas clair?

Il vous faut plus de précisions? Demandez!

Trackback? Qu’est-ce que c’est? [en]

Une petite explication du trackback pour les néophytes. Un trackback, c’est un moyen automatique de mettre un commentaire sur le billet de quelqu’un d’autre, pour dire qu’on a écrit un billet qui en parle. Facile!

Bon, alors, ces fichus trackbacks qu’on voit partout et dont tout le monde parle et qu’on a toujours pas compris, c’est quoi à  la fin? A la demande générale (les lémaniques concernés se reconnaîtront), une petite explication bien basique comme je les aime.

Imaginez que j’écris un billet qui vous inspire réflexion, au point que vous fassiez un billet en rapport sur votre propre weblog, au lieu de bêtement laisser chez moi un commentaire que vos lecteurs à  vous risquent bien de ne jamais voir. Vous faites un lien vers mon billet pour donner le contexte. Mais depuis chez moi, aucun moyen de savoir que vous avez écrit une réaction très pertinente à  ce que j’avais pondu!

La méthode classique, c’est de laisser quand même un commentaire chez moi, disant “hé, j’ai écrit un truc à  propos de ce que tu racontes ici, voilà  le lien”, et hop, le tour est joué. Seulement, à  la longue, ça devient un peu lassant de faire ça, et on voudrait bien un machin automatique qui le fasse à  notre place: le trackback.

Vous l’aurez donc à  présent compris, le trackback, c’est un bidule qui vous permet de mettre automatiquement (sans vous lever de votre bureau) un commentaire chez moi qui dit “hé, j’ai écrit un truc en rapport, venez voir!”

OK, bon, mais comment ça marche? Ce qu’il faut savoir d’abord, c’est qu’en principe, c’est votre “machine à  trackback” qui va parler avec ma “machine à  trackback”, et ils vont régler tout ça entre eux. La “machine à  trackback”, elle est en général intégrée à  l’outil de blogging qu’on utilise: Movable Type bien sûr, ou bien encore DotClear et WordPress, sans oublier les solutions “hébergées” TypePad et U-blog. Depuis peu, le système de commentaires HaloScan inclut également les trackbacks. Et depuis belle lurette, Primitive, tout en français, vous permet d’ajouter des trackbacks n’importe où.

Votre “machine à  trackback” va envoyer un message à  la mienne (un “ping”) en indiquant le nom de votre weblog et son adresse, le permalien de votre billet, et un extrait de ce que vous avez écrit. Il envoie ce message à  une certaine adresse (le fameux “TrackBack URL for this entry” que vous avez surement déjà  croisé dans la blogosphère), qui est en fait celle de ma “machine à  trackback”, agrémenté du numéro de mon billet. Mais tout ça, vous n’avez pas besoin de le savoir ni de le comprendre, vu que nos “machines à  trackback” s’en occupent très bien toutes seules.

Bon alors, comment on fait, concrètement? On admettra que vous avez déjà  une “machine à  trackback” installée. (Si vous voulez en installer une, ça c’est les règles avancées, et ce n’est malheureusement pas couvert par ce petit billet.)

La première chose à  faire, donc, c’est de cliquer sur le lien “commentaires” de mon billet pour dénicher l’adresse de trackback à  utiliser. (Pour ce billet, c’est http://, vous l’avez trouvée?)

Ensuite, il faut dire à  votre “machine à  trackback” d’envoyer le ping à  la mienne. Avec Movable Type, par exemple, cela signifie simplement que lorsque vous publiez votre billet, vous devez coller mon adresse de trackback dans le champ “URLs to Ping”. C’est tout. Le trackback apparaîtra comme un commentaire associé à  ce billet, avec un lien vers votre propre billet. Essayez!

Une chose intéressante est que les parties “envoyer” et “recevoir” de la “machine à  trackback” sont indépendantes. On peut tout à  fait envoyer des trackbacks sur d’autres sites sans pour autant les avoir activés sur le sien. Les sites utilisant Primitive, par exemple, fournissent un formulaire permettant d’envoyer un trackback. Ce formulaire peut en fait être utilisé pour envoyer des trackbacks, même si vous ne possédez pas votre propre “machine à  trackbacks”.

En guise de conclusion, un sujet de réflexion: quand envoyer un trackback? Uniquement lorsque j’ai fait un billet qui lie un autre billet, ou bien déjà  quand j’en fais un qui a un lien avec d’autres billets? Par exemple, j’ai écrit un petit compte-rendu de la troisième LBN, comme l’ont fait d’autres, mais je n’ai pas mentionné les adresses de leurs comptes-rendus dans mon billet (certains n’étaient pas écrits).

To trackback or not to trackback? That is the question.