Lecture d’été: Ma belle-mère s’appelle Rex [fr]

Pour ces journées caniculaires à ne pas mettre un chat sur le balcon, Sir Quintus vous recommande vivement la lecture de Ma belle-mère s’appelle Rex (aussi: amazon, fnac, page facebook — il est bien sûr dispo en kindle).

Un vétérinaire convaincu que sa belle-mère (un brin problématique, la belle-mère) s’est réincarnée dans le berger allemand que sa femme a adopté pour se remettre du décès de celle-ci. Est-ce qu’il débloque sous le coup du stress, le pauvre véto, ou bien est-ce que l’auteur (véto lui-même) veut véritablement nous embarquer dans une aventure surnaturelle? Vous le saurez en lisant le livre!

C’est une histoire pour les gens qui aiment les animaux, vous l’aurez bien compris, drôle et légère, idéale pour cette période où l’on désire se distraire sans se prendre la tête ou faire un grand huit émotionnel. Une lecture d’été 🙂

Et si les animaux c’était pas votre truc… pensez aux gens de votre entourage!

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Se raconter, laisser une trace: un peu de moi… pour toi [fr]

[en] A lovely book a friend of mine wrote -- a kind of guided biography to pass down to your children and grandchildren. In French and for sale in Switzerland at the moment, but it will shortly reach the rest of the French-speaking world and be translated in English.

Il fallait y penser: un livre pour se raconter, pour laisser une trace à ceux qui nous sont chers une fois que l’on ne sera plus là.

un peu de moi… pour toi 1

C’est Christine Wirz qui y a pensé. Christine est une copine de judo et d’uni. Comme moi, elle a perdu sa mère trop tôt: elle avait 13 ans. L’autre soir, elle m’a dit: “Qu’est-ce que ça aurait été différent pour nous, si on avait eu ça pour nos mamans.” Elle a bien raison. Quand les gens ne sont plus là, il y a tout un tas de choses qu’on ne peut plus leur demander.

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Christine et Alessandra Marchetto ont publié à compte d’auteur, en créant albiziabooks (avec une page Facebook à aimer!). J’aurais fait le même choix. (Le monde est petit: c’est Corinne qui a fait l’intégration de leur site web, dans le plus grand secret.)

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A temps pour Noël, ce très joli livre est disponible dans les librairies romandes (29 CHF). Ne tardez pas toutefois — même si le premier tirage a été important, je ne serais pas étonnée qu’il y ait rupture de stock avant les fêtes.

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Les journaux se meurent — et les livres? [fr]

[en] Found a book by a Swiss publisher I want to buy. No way to order it online. And the publisher's contact e-mail mailbox is... full, and bounces.

Ce matin sur Facebook, je lis ceci (merci Charly):

Les journaux se meurent. Des centaines de journalistes perdent leur emploi. Mais que cache réellement cette situation sans précédent qui n’épargne pas non plus les médias audiovisuels? La crise du modèle basé sur la publicité n’explique pas à elle seule pourquoi certains groupes disparaissent et d’autres émergent jusqu’à étendre leurs tentacules sur l’ensemble d’un pays. En Suisse, les journaux gratuits font la loi et l’emprise de Tamedia ne semble plus connaître de limite après le rachat d’un autre géant, Edipresse. Pour la première fois, un groupe contrôle l’information de Zurich à Genève, sans que l’opinion publique ne bouge le petit doigt. Parallèlement, les médias perdent le goût de l’analyse. Soumis au tout économique, ils glissent hors de la réalité, fabriquant du rêve ou relatant du fait divers anxiogène. Comment en est-on arrivé à une situation qui comporte des dangers pour la démocratie? Deux journalistes d’investigation disposant d’une longue expérience professionnelle, l’un alémanique, l’autre romand, démontent le mécanisme d’un système d’information qui réduit le citoyen à un simple consommateur.

C’est la présentation d’Info popcorn, un livre que je lirais bien. Que j’achèterais bien, en fait. Malheureusement, sur le site de l’éditeur Eclectica, pas de magasin en ligne. Dommage.

Alors je leur écris, il y a une adresse e-mail sous “contact”, pour leur demander où je peux commander le livre. Parce que “disponible en librairies”, c’est gentil, mais je ne suis pas chez moi, là, je suis à l’étranger, et même si j’étais chez moi, je fais venir les livres à moi en 2012, je ne prends pas 1h pour aller voir s’ils sont dispos quelque part en ville.

Message en retour: e-mail pas livré, mailbox pleine.

Gros fail.

Le livre ne va pas mourir, ça j’en suis sûre. Les éditeurs, par contre… ça reste à voir.

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L'intimité au travail (Stefana Broadbent) — à lire absolument [fr]

[en] A great read, if you understand French: "L'intimité au travail" by Stefana Broadbent. If you wan't read her book, at least watch her TED talk.

IMG_1749.jpgJe viens de finir de lire “L’intimité au travail”. Stefana Broadbent fait une lecture fine et pertinente des enjeux liés aux nouvelles technologies à la place de travail, et met le doigt sur ce que je “sens” et tente d’exprimer maladroitement depuis des années. Les problèmes ne sont pas ces technologies en elles-mêmes: elles dérangent (comme le téléphone mobile et facebook à la place de travail) en tant qu’elles rendent visible des transgressions du contrat social à la place de travail, par exemple.

A lire absolument pour tous ceux qui s’intéressent:

  • aux médias sociaux et aux nouvelles technologies à la place de travail
  • à l’intégration des TIC en milieu scolaire (un splendide exemple vers la fin du bouquin)
  • à la question de la frontière entre vie privée et vie professionnelle, et son effilochement
  • à contrer l’argument-massue-bidon de la “perte de productivité” si on donne accès aux médias sociaux dans l’entreprise
  • aux réels facteurs de danger et de risque dans les incidents impliquant l’usage abusif de la technologie
  • à l’évolution de la notion de “travail” et des mesures de contrôle variables en fonction de sa nature
  • je pourrais continuer…

Ce sera en tous cas une lecture chaudement recommandée aux étudiants de la formation de Spécialiste en médias sociaux et communautés en ligne!

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Rebirth of the Book Project [en]

If you were reading my blog or hanging out with me in 2006 and 2007, you may remember that I was planning to write a book around teenagers and the internet. It took me some time to realize this was not a money-earning project, that it would be hard for me to find a publisher, and that earning a living was higher on the priority list than writing a book.

A few weeks/months ago (time is a blur) I was approached by a publishing house who wants to publish a book on the “internet and family” topic. The editors thought of me, not knowing about my existing (dormant) book project. We met last week and though this is still very early stages (nothing signed, etc.) we’re both interested in pursuing.

As we were talking about process and next steps, I raised the issue of licencing. Though they have never published anything under a Creative Commons license, the editor had heard of it and said it was worth opening a discussion on the topic with the publisher. This got me thinking (and talking) about various concerns I have about an author contract:

  • what happens if they publish one run of the book and stop there? can I self-publish it on Lulu or Blurb afterwards, or take it to another publisher?
  • can I blog the work-in-progress as I write?
  • what about making an electronic edition available? (the publishing house only does paper so far)
  • can I publish it under a CC licence?
  • what the heck, how about making it available for free on the web?
  • what happens if somebody approaches me saying they want to translate my book? can they self-publish a translation?

Lots of questions, as you can see, that need to be clarified upfront with the publisher and included in the contract — and here is where I’d like your input. I know that many of you reading this blog have experience with writing, publishers, licenses, and all. What would you recommend doing and not doing? What should I pay attention to?

Having a rather progressive stance on certain IP/copyright issues, it would make sense if the terms of my contract and endeavour in the land of dead trees reflected that to some extent. Of course, I’m aware everything might not be possible, but there seems to be an opening to talk about these things with the publisher, so it would be a pity not to take it. Before that, I need to make my mind up about what I’d want — in an ideal world.

I welcome all feedback!

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Lisez le Cluetrain Manifesto [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

“Lisez le Cluetrain Manifesto!” Voilà mon refrain, que je répète comme un vieux disque rayé depuis des années.

Je l’ai lu tardivement, ce Cluetrain Manifesto, qui a fêté l’an dernier ses dix ans. En 2006 je crois, ou peut-être 2007. Blogueuse de longue date, voyez-vous, je ne pensais pas qu’il m’éclairerait beaucoup. J’avais bien entendu lu les 95 thèses du manifeste qu’on trouve facilement en ligne (elles sont d’ailleurs traduites en français), et… c’était quelque part entre “c’est évident” et “je ne vois pas vraiment l’intérêt”.

Et puis j’ai lu le livre. Quelle révélation! Effectivement, mon expérience en ligne me rendait déjà tout acquise aux thèses que défend le Cluetrain, mais sa lecture m’a donné le vocabulaire qui me manquait pour mettre en mots tout ce que je croyais. A sa lecture, les pressentiments informes ont fait place aux arguments solides. Je pouvais enfin expliquer en quoi internet changeait fondamentalement les règles du jeu, et pourquoi les blogs (et autres outils en ligne “sociaux”) étaient si importants.

Que vous regardiez la culture en ligne comme un objet bizarre, ou qu’au contraire vous soyez tellement immergé dedans que vous peinez à expliquer vos évidences à “ceux du dehors”, je ne peux que vous encourager à prendre la peine de lire le Cluetrain Manifesto. Il peut être lu gratuitement en ligne dans son intégralité, mais personnellement, j’ai un faible pour le format papier quand il s’agit d’écrits de cette longueur. C’est quand même plus agréable de pouvoir se vautrer sur le canapé avec un bouquin que de rester vissé des heures à lire sur son écran. (Enfin, chacun son truc. Je préfère le canapé.)

C’est en anglais, mais lancez-vous quand même. C’est drôle, c’est bien écrit, c’est irrévérencieux, c’est plein d’anectodes. Il y a certes eu une traduction française mais celle-ci est épuisée. (“Liberté pour le net” chez Village Mondial, quelqu’un connaît l’éditeur? Je ne suis pas fan du titre, j’avoue, “Le manifeste des évidences” c’est nettement plus heureux, comme choix.)

Il y a plusieurs années de cela, coincée à une conférence sur les blogs un peu raide, et frustrée de me retrouver dans des conversations stériles avec des dirigeants d’entreprise qui m’expliquaient avoir tout compris aux blogs (“c’est très bien les blogs, il faut juste complètement contrôler ce que les employés écrivent”), un ami et moi plaisantions que nous aurions mieux fait de venir avec une pile d’exemplaires du Cluetrain Manifesto à distribuer, plutôt que de se fatiguer dans des dialogues de sourds.

Aujourd’hui, j’ai mon petit stock au bureau, à donner à amis et clients. Je viens d’en faire l’expérience dans un autre domaine: il y a toujours plus de chances qu’on lise un livre si on l’a déjà entre les mains, plutôt que si on doit aller l’acheter ou le commander.

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Ella Maillart: Ti-puss, ou l'Inde avec ma chatte [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

ella_maillartAujourd’hui, dans le monde de la technologie, c’est la Journée Ada Lovelace: plus d’un millier de blogueurs se sont donné le mot pour publier un article consacré à une femme qu’ils admirent pour ses réussites scientifiques ou technologiques.

Alors, bien sûr, ici on vous parle de voyages, pas de technologie. Mais je vais profiter de l’occasion pour vous parler d’une femme voyageuse que j’admire, et dont la vie me laisse un peu envieuse: Ella Maillart.

Durant une vie qui a vu presque tout le vingtième siècle (1903-1997), Ella Maillart a été sportive de haut niveau (voile, ski, hockey), aventurière et voyageuse, écrivain, journaliste, photographe… La lecture de sa biographie et des ses ouvrages laisse deviner une personnalité farouchement indépendante.

ti-pussMon première et plus mémorable rencontre avec Ella Maillart a été la lecture de son livre Ti-puss, ou l’Inde avec ma chatte. J’ai moi-même habité en Inde durant un an (moins longtemps qu’Ella, clairement!) et je suis rentrée en Suisse avec un chat dans mes bagages. Comme Ella? Je vous laisse lire le livre pour avoir la réponse.

Je crois que l’Inde est un pays dont on a la nostalgie, une fois qu’on y a passé quelque temps. Que ce soit un film ou un livre, il est vite fait d’avoir une grande envie d’y retourner.

Ella Maillart, en plus, vous donne cette envie d’aventure et d’indépendance qu’il manque parfois à des casaniers (eh oui) comme moi pour faire le pas d’acheter un billet d’avion… et de se lancer.

(crédit photo: Wikimedia Commons)

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Chalet, lecture, écriture [fr]

[en] A couple of days at the chalet, reading and writing.

Le chalet en novembre se traduit en volets fermés pour emprisonner la chaleur, en feux de cheminée et tas de feuilles mortes et d’aiguilles de mélèze dans le jardin. Moins d’excursions (il fait froid et gris et la carte “libre accès” n’est plus valable) et plus de lecture — et d’écriture.

J’ai fini “Sepulchre” (Kate Mosse). C’était peut-être l’heure tardive, mais le dernier quart de ce livre m’a fait pleurer toutes les larmes de mon corps. J’ai entamé “Voyage en Acratie” de Bernard Krummenacher, une surprise agréable. Très vite, je me suis laissée prendre par ce récit un peu décalé d’exploration de notre futur.

Hier soir, j’ai également pondu un certain nombre de ces fameuses histoires en cinquante mots. Quelques-unes en français. Je me rends compte en faisant l’exercice que si peindre une situation de départ ou une complication ne me pose que très peu de problème, c’est toujours la fameuse fin qui me résiste. Le dénouement. La destination. Où va l’histoire? Où va la vie? Quel est le but?

Reflet pour moi de ma difficulté à trouver du sens, une finalité, dans le monde autour de moi.

J’y travaille.

Lire le roman de Bernard (que je connais) renforce encore mon envie et ma détermination de moi aussi, un jour, écrire un livre de fiction. Construire une histoire. Habiller des personnages. Inventer des situations. Faire la scénariste, et aussi la peintre.

Alors je continue avec mes histoires de cinquante mots. C’est peu, mais c’est ça le but: l’exercice est court, on peut le répéter à l’envi.

Et bientôt, une kyrielle de fins débarquera dans ma tête. J’en saisirai une et je passerai à l’étape suivante. Plus ambitieuse.

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Recherche de Fonds [fr]

[en] Basically, some version of A Day at the Frankfurter Buchmesse.

Je reviens de Francfort avec les idées un peu plus claires. Même si cette dans l’ensemble peu encourageant, j’ai trouvé à la foire du livre des informations qui me permettent d’avancer. En particulier, une discussion avec le responsable de [l’ASDEL](http://asdel.ch/) et une autre avec [Hunter Lovins](http://en.wikipedia.org/wiki/Hunter_Lovins) et mon ami [Joi Ito](http://joi.ito.com/) m’ont fourni des informations précieuses.

Tout d’abord, j’abandonne mon espoir un peu naïf d’obtenir une avance via un agent ou un éditeur. Le monsieur de l’ASDEL (dont j’ai oublié le nom) m’a fait remarquer qu’il fallait vendre beaucoup d’exemplaires (500 déjà !) pour pouvoir donner ne serait-ce que CHF 1000 à un auteur. De ses mots : « il n’y a aucune raison que les éditeurs entretiennent certains auteurs pour qu’ils puissent écrire… » ou quelque chose comme ça.

Certes. En attendant, je trouve qu’il y a quelque chose de cassé avec ce système. Je ne parviens pas encore tout à fait à mettre mes pensées à ce sujet clairement en mots. Je pense que cela a quelque chose à voir avec le fait que ce n’est pas en se pliant aux impératifs économiques que l’on fait avancer le monde. Enfin si, chercher à être rentable fait bouger les choses, mais je remarquais l’autre jour que les « amateurs » avaient [un avantage](http://steph.tumblr.com/post/15618783) sur les « professionnels » : il peuvent se consacrer à leur passion sans se soucier de sa rentabilité.

Je digresse un peu. Pour en revenir à ma situation, me lancer dans l’écriture d’un livre est quelque chose de stressant. C’est une entreprise difficile, mais dans laquelle je désire me lancer, d’une part parce que je crois vraiment qu’un livre au sujet des adolescents et Internet, à destination des parents et en français, sera utile à de nombreuses personnes (sans avoir pour autant la prétention de m’imaginer que ce sera un best-seller), et d’autre part parce que je m’écrire, et que je suis certaine qu’une fois dedans, je trouverai une certaine satisfaction personnelle à mener à terme un tel projet d’écriture.

Et sans vouloir avoir l’air de me plaindre (parce que c’est bien moi qui l’ai choisi), un statut d’indépendante s’accompagne d’un stress financier certain. Même si j’en aurais objectivement le temps, cela me rend d’autant plus difficile de me libérer l’esprit pour écrire (tâche qui n’est déjà pas simple en soi) alors que je « devrais » être en train de faire 50’000 autres choses pour améliorer ma visibilité professionnelle et attirer des clients (si tant est qu’une chose pareille est possible).

Bref, dans ces circonstances, [très difficile de m’y mettre](http://climbtothestars.org/archives/2007/08/28/retour-au-dragon/). Ne serait-il donc pas « raisonnable », d’un point de vue « société », qu’il existe un moyen pour me permettre de produire cet ouvrage qui — je l’espère — sera une aide précieuse à une génération de parents ? Vous voyez où je veux en venir… Je ne suis pas sûre des ramifications politiques de mes idées… Mais à une certaine époque, il y avait des mécènes ? (Non, je ne suis pas une artiste, je suis au courant…)

Encore une fois brève, parce que je vois que je divague franchement, j’abandonne l’idée d’obtenir une avance de la part d’un éditeur, et (à plus forte raison puisqu’il s’agit d’un projet à visée éducative) je vais simplement chercher un organisme qui consentira à subventionner ce projet. Cela doit bien exister quelque part ?

On m’a suggéré la [Loterie Romande](http://www.entraide.ch/pages/don/index.php?sel=3&place=don&prm_lang=fr), mais d’après ce que je vois, elle ne subventionne que des institutions qui sont là à long terme. Je pense regarder aussi du côté de l’enseignement et de la santé, mais pour le moment, cela reste un peu vague. Ou précisément ? À qui m’adresser ?

Côté publication, par contre, cela paraît relativement simple : le marché est complètement saturé et les éditeurs croulent sous les manuscrits (encore plus en France qu’en Suisse). Faut pas rêver. Heureusement, à l’ère d’Internet, l’auto publication est presque devenue un jeu d’enfant, grâce à [Blur](http://www.blurb.com/) ou [Lulu.com](http://www.lulu.com/fr/), par exemple. Pourquoi aurait-on encore besoin d’un éditeur ?

Le monsieur de l’ASDEL (qui m’a d’ailleurs indiqué trois ou quatre éditeurs romands susceptibles de publier des ouvrages du genre du mien) me répond : « parce que l’éditeur, lui, sait ce qui est bon ». Donc, mise en avant du travail d’édition. Hunter Lovins, quant à elle, me dit qu’à moins de toucher une avance faramineuse, il n’est pas utile de s’encombrer d’un éditeur, et que l’expertise éditoriale que celui-ci peut apporter ne fait que mettre des bâtons dans les roues. D’après elle, le rôle principal de l’éditeur est de négocier avec l’imprimeur et les distributeurs, puis de prendre une généreuse part des bénéfices. En faisant un peu ses devoirs et avec un bon réseau, on peut facilement s’en passer. Son expérience avec les éditeurs est américaine cependant ; peut-on transposer ses conclusions à la Suisse ? Le désavantage, là, clairement, ce qu’il faut avancer l’argent pour l’impression.

Joi, lui, suggère d’auto-publier si je rencontre trop de difficultés à intéresser un éditeur. Une fois que le livre aura commencé à se vendre, et aura attiré un peu d’attention médiatique (online et offline), il devrait être plus facile d’en trouver un. Scénario optimiste je l’admets, mais c’est aussi vers celui-là que je penche. J’ai l’avantage d’avoir déjà un bon réseau, une crédibilité déjà établie dans le domaine, et une certaine maîtrise dans l’art de se rendre visible via Internet.

Dans tous les cas, la question de l’éditeur est moins urgente maintenant, puisque mon premier souci est de m’assurer une certaine tranquillité financière afin d’écrire. Si je décroche un mandat en or « au travail », ou que je gagne Lotto (il faudrait déjà commencer par acheter des billets), cela peut aussi jouer 😉

Très chers lecteurs, je fais donc comme d’habitude appel à votre soutien et à vos sages conseils. À qui m’adresser pour une demande de fonds ? Avez-vous des contacts directs avec des personnes qui pourraient m’aider ? Êtes-vous un riche mécène qui cherchait justement un auteur en devenir à subventionner ?

Il va sans dire que je prépare un dossier en béton qui démontrera que ce livre répond à un vrai besoin et qu’il se vendra extrêmement bien !

*Note: article dicté, et pas vraiment relu, donc pas de craintes si vous voyez des fautes bizarres: c’est la faute au Dragon!*

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A Day at the Frankfurter Buchmesse [en]

[fr] Etat des lieux sur mes recherches de fonds et exploration du monde de l'édition pour mon livre sur les ados et internet. Envies de publier (via internet) des livres avec mes photos, aussi.

A month or two ago, I was chatting about [my book project](/categories/livre/) and [decision to find funding](http://www.viddler.com/about/contact/) to [Joi](http://joi.ito.com/). He suggested that a trip to the [Frankfurt book fair](http://www.book-fair.com/en/portal.php) might be useful.

First on, the Messe is just *huge*. I spent a morning there and just walked, and walked, and walked. Overall, I found my visit rather disappointing, though I did learn some useful things (though they weren’t exactly what I wanted to hear). Here’s the information I gathered, from a visit to the Swiss booth and discussions with a few people.

– I have a list of Swiss (French-speaking) publishers, and a shortlist of 4-5 who could be suitable for my project.
– Publishers, distributors, and bookstores are all part of the same organisation (in CH).
– The market is saturated, publishers are swamped with manuscripts, and it’s even worse in France than Switzerland (so, I should stick with local publishers — the fact I’m already recognised as a local authority also pushes in that direction).
– I can forget about a deal with an advance, so I need to look at other sources to finance the *writing* part (Loterie Romande, educational associations, foundations… I’ll hunt around a bit to compile a list.)
– Swiss publishers don’t like agents, and having one might make it even more difficult for me to find a publisher.
– The publisher deals with the printing guys to get the book published, and deals with the distribution guys to get it distributed. [Hunter](http://en.wikipedia.org/wiki/Hunter_Lovins), a seasoned bookwriter, tells me that unless I’m getting a huge advance, having a publisher is not worth it — I can deal with printers and distributors myself. Will just have to check if this is a viable approach in the Swiss market.
– The publisher is precious for the editing process, because he knows what is good and what is not, the head of this Swiss association tells me. Hunter, on the contrary, tells me this mostly gets in the way. A good editor can be precious but chances are I won’t be getting one.
– If I go the self-publishing way (offline), then I’ll need funding for the printing, which could be a problem.
– One option, which Joi suggests and I’d been getting at, is to start off by online-self-publishing (Lulu, Blurb, or another), and once there is enough buzz, sales, reviews, etc, approaching publishers.
– I really need to work on a proper proposal, and I have a better understanding of what such a proposal needs to look like. I got some advice from talking with a publisher over dinner (thanks again!) and Chris Webb left me a pointer to [his interesting series on book proposals](http://ckwebb.com/tag/book-proposal) in the comments to [my previous post](http://climbtothestars.org/archives/2007/10/09/first-draft-of-book-presentation/). From what I gather, the more there is in the proposal, the better.

So, where do I go from now?

– **Write a proper proposal in French** (as the book will be in French). This obviously needs to be broken down into manageable pieces (GTD-style), and I realise that the big nasty bit for me is the outline. I have tons of ideas of stuff that I want to put in the book, but I’m not sure how to organise it all yet. I’ve been mind-mapping, but it’s a bit overwhelming and messy. So I’ll start by writing all the rest (the easy bits).
– **Write a project funding proposal** which will probably not be as detailed as the one for the publisher.
– Ask around for leads to getting funding, compile a list, send out funding requests with proposal.
– Send the proposal to the 4-5 publishers on the list, once it’s done.

Language? Isn’t it kind of weird I’m speaking about this in English? On the other hand, I don’t want to “cut out” my English network by blogging exclusively in French about this book project.

All this thinking about self-publishing has given me the desire to put together one or more photo books. I’ve barely been printing since I went digital, and it’s nice to have photos in physical form too, as [Moo](http://moo.com)’s success demonstrates. My friend [Andrea Lindenberg](http://www.andrealindenberg.com/) has put together a [collection of her best riding show photographs](http://www.lulu.com/content/1192654) — if you like horses, you should definitely check it out. She’s very talented.

My [Flickr photo collection](http://flickr.com/photos/bunny/sets/) is approaching 10’000 photos. So, again, the inevitable **choice** problem. I’ll certainly make a book of my best Indian photos at some point (most of them aren’t on Flickr but are either slides (first trip), negatives (second trip), or digital-[dumped-in-directories](http://old.climbtothestars.org/dumps/) (third trip). I have a set called [My Favourites](http://flickr.com/photos/bunny/sets/1292259/), but it’s very out-of-date and doesn’t contain any recent photos. I can probably dig out the photos I use for Moo cards or stickers and add them, though.

Any opinions? If you see any photos of mine that you think deserve ending up in the (a) photo book, don’t hesitate to tag them “forthebook”. Thanks!

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