Marketing expérientiel vs. publireportage [fr]

[en] A post by a French blogger made me realise the fundamental difference between being "paid to blog" (à la PayPerPost, to take the worst cases) and experiential marketing. In EM, publication of the post is a means, not an end. It is a "small" part of the mandate. The mandate itself is using the service/product and giving account of the experience in a transparent way.

A side-effect of this is that I'm actually doing work for the client in an EM campaign. If I'm just paid to blog about a topic n times a month, I'm not doing any work for them. Chances are, too, that I'm not really adding much value for my readers (witness to that the endless justifications some "paid" bloggers seem to feel the need to get into, and the tendancy to "bury" sponsored posts under "real" ones).

Chez Mercenaire, le blog d’un consultant web freelance que je viens de découvrir (via Ollie, qui nous envoie y lire quelques bons conseils pour freelancers), je trouve un article sur les articles de blog payés — publireportages qui m’interpelle.

Vous connaissez le refrain: un commentaire qui prend trop d’importance et qui finit par émigrer ici sous forme d’un billet de plein droit.

Ce billet m’a donc fait prendre conscience de quelque chose d’important. Commençons ici:

Si un éditeur de Blog veut faire du publi reportage, ce n’est pas pour le bien de sa ligne éditorial ou de son audience mais pour gagner de l’argent avec ce contenu et monétiser son audience.

Thierry Bézier, C’est super d’être honnête avec son audience… alors pourquoi ne pas l’être avec son sponsor ?

Il y a quelque temps, j’ai essayé de mettre en avant mes services de marketing expérientiel, non sans une petite crise de conscience. Je me disais: mais où est la ligne avec le “publireportage” ou le “paid to post”, que je ne franchirai pas? J’ai toujours été assez férocement contre ce genre de pratique (Pay per post, en particulier, me hérisse le poil), et maintenant je comprends pourquoi, et en quoi ce que je fais s’en différencie.

Dans le marketing expérientiel, je rends compte d’une expérience utilisateur qui a une valeur en tant que telle, que ce soit pour le client ou pour mes lecteurs. La visibilité est un effet de bord — recherché bien entendu — mais le contenu n’est pas un simple prétexte pour celle-ci, comme dans le cas du “publireportage”. (Notons, dans un souci d’équité, qu’il y a sans doute publireportage et publireportage: de la pub de bas étage à peine déguisée à l’article qui apporte vraiment une information utile en soi.)

Ce qui m’a amenée au marketing expérientiel il y a un mois environ, c’est le fait que j’étais en discussion avec plusieurs clients potentiels qui voulaient tous que je “blogue pour eux”. J’avais d’ailleurs fait ma petite enquête pour tenter de déterminer combien étaient payés ceux qui “bloguent pour de l’argent”, et grosso modo, ça variait de $5 à plus de $500 par article. Voici un billet intéressant sur le sujet, et un autre concernant les tarifs, en passant. Mais dans l’ensemble, les sommes qu’on se proposait de me payer étaient vraiment très basses, compte tenu du temps à investir, de la prise de risque pour ma réputation, et… mes compétences (quand même!)

Donc, je n’aimais pas l’idée “d’écrire sur commande” (je ne suis pas copywriter), mais je sentais qu’il y avait tout de même quelque chose de valable à proposer à ces clients qui s’adressaient à moi pour que je leur fasse un peu profiter de ma visibilité.

Je gardais toujours à l’esprit le genre d’opération-test menée (gratuitement à l’époque) pour les blogs de Romandie.com (on m’avait d’ailleurs dit que j’aurais dû me faire payer pour ça), mes tests de plate-forme de blogs hébergées en 2004, et quantité d’autres billets écrits sur Dopplr, vPod.tv, coComment bien sûr, et hier, Kayak (il y en a d’autres, mais voilà ceux qui me viennent à l’esprit). En même temps, je parlais avec mon ami Stowe Boyd (qui a recyclé/inventé le terme “experiential marketing” dans notre contexte) qui me disait “tu devrais leur proposer une campagne de marketing expérientiel”.

Eh bien oui. Il s’agirait simplement de formaliser (et de me faire payer pour!) ce que je fais naturellement, spontanément, sur un coup de tête.

The basic idea is the following: a typical “customer” uses a service or product and chronicles their experience in public.

Focus > Experiential Marketing

En clair, le client paie [le blogueur] pour qu’il utilise son service/produit et rende compte régulièrement de l’expérience sur son blog durant une période donnée, en toute transparence. Ce qu’il y a d’artificiel dans cette démarche, c’est qu’on paie une personne pour consacrer une partie de son temps et de son énergie à l’utilisation d’un produit ou d’un service, partant du principe qu’il ne le ferait pas forcément autrement. On détermine également la fréquence à laquelle cette personne rendra compte de son expérience (positive ou négative!) avec le produit/service en question.

Prenons un exemple (tout à fait fictif, car je n’ai jamais eu de conversation à ce sujet avec eux): je n’utilise pas netvibes, même si je connais le service, lui préférant Google Reader comme lecteur RSS. Dans le cadre d’une campagne de marketing expérientiel, mon mandat serait d’utiliser netvibes et d’écrire, par exemple, un article par semaine sur mon blog pour en parler. On se rend tout de suite compte de l’investissement en temps (et aussi, en changement d’habitudes!) que cela requiert.

Le client y gagne du feedback utilisateur détaillé, un point de vue professionel externe sur son produit qu’on peut assimiler à du consulting (parce que j’ai aussi une casquette d’experte des outils du web, sociaux ou autres), de la visibilité (d’où “marketing”, une première fois) via les articles sur mon blog, et du “capital social” (très important, ça, et deuxième pour le “marketing”) pour avoir accepté de laisser le contrôle éditorial entre mes mains et de discuter ouvertement forces et faiblesses. (Il va sans dire qu’on va pas être extrémiste, si je découvre un gros problème de sécurité ou autre, je les avertis directement, comme je le ferais dans n’importe quelle autre circonstance.)

C’est donc bien une opération qui dépasse le simple “bloguer pour le client” et qui lui apporte véritablement quelque chose. Le contenu des articles que j’écris dans le cadre d’une campagne de marketing expérientiel a de la valeur pour le client et pour les lecteurs, qui ont l’occasion de découvrir un service/produit via une expérience authentique — sans la couche de fond de teint et le maquillage habituel de beaucoup d’opérations marketing traditionnelles.

Pour boucler la boucle: on ne peut pas vraiment dire que “être payé pour bloguer” soit populaire dans la blogosphère — voir cet article chez Embruns par exemple. Pour le blogueur qui envisage d’une façon ou d’une autre de tirer un profit financier de son lectorat, il est primordial de garder à l’esprit que ce ne peut être la seule composante dans le contrat avec son “sponsor/client”, sous peine que son lectorat se sente (à juste titre) utilisé.

C’est le problème que j’ai avec les opérations de publireportage: il n’y a pas tellement de valeur là-dedans pour le lecteur. Le fait que le billet pour lequel le blogueur a été payé offre du “contenu de valeur” au lecteur est à mon avis une faible tentative de justification. Thierry relève d’ailleurs deux attitudes de blogueurs qui le confirment à mes yeux (même si ce n’est probablement pas deans ce sens-là qu’il les partage avec ses lecteurs: les justifications à n’en plus finir, et la tendance à enterrer les billets sponsorisés au plus vite.

[…] En tant que communicant je dois dire que je suis contre ses pratiques de “déversement de justifications” qui vont tuer le publi reportage…

[…]

Ce qui est nuisible, c’est cette justification permanente

ce qui est borderline : la justification

Peu importe si c’est la version techcrunch, presse citron ou autre… tout ce que je lis concerne le saint lecteur, “je garderais mon intégrité” “je ne changerais pas mon ton” “j’en ferais pas beaucoup” “je ne te trahirais pas lecteur”….

Thierry Bézier, C’est super d’être honnête avec son audience… alors pourquoi ne pas l’être avec son sponsor ?

Je suis consciente que je sors un petit peu cette citation de son contexte. Thierry a raison d’être contre les justifications, mais peut-être pas pour les raisons qu’il donne. Il a raison d’être contre, parce qu’en général (au risque de faire de la psycho à deux balles) quand on ressent le besoin de se justifier encore et encore, c’est qu’on n’est pas tout à fait tranquille avec ce que l’on est en train de faire.

(On pourrait d’ailleurs retourner cette réflexion contre moi, et suggérer que cet article témoigne de mon malaise face au marketing expérientiel — c’est vrai, je ne suis pas 100% à l’aise avec l’idée. Reste ensuite à voir si c’est un souci légitime ou si c’est le fruit de mes angoisses personnelles internes et de mes sentiments de culpabilité souvent mal placés. Je penche pour la seconde. Du coup, le lecteur peut être assuré que je mets tout en oeuvre pour être certaine de ne pas “l’exploiter”, ça c’est sûr.)

Je l’ais vu avec Monabanq par exemple, qui n’est pas un mauvais produit, avec des retours positifs d’expériences, qui a laissé une grande liberté d’expression… beaucoup de ces publis ont été publiés hier dans la soirée 18h-21h et même plus tard…. et le lendemain à midi?

ben les billets ne sont pas en haut de page! très souvent ils ne le sont jamais et arrivent direct à la 2e ou 3e place et en fin de journée on ne les remarque plus, deux jours plus tard ils sont plus en home…

Thierry Bézier, C’est super d’être honnête avec son audience… alors pourquoi ne pas l’être avec son sponsor ?

A mon avis, si les blogueurs qui se font payer pour écrire des articles ressentent le besoin de se justifier à outrance, et ne sont pas à l’aise de laisser en haut de page ou bien en évidence ces “articles sponsorisés”, il y a un problème fondamental avec le modèle que l’on essaie d’appliquer.

Ce problème fondamental, pour être claire, c’est que le blogueur “vend” au client son lectorat, sans vraiment donner quoi que ce soit de valeur à celui-ci en échange. On a donc une situation où l’une des parties (au moins!) est “lésée” — je dis “au moins” parce que je pense qu’en fin de compte, le client l’est aussi. Le malaise dans la relation entre le blogueur et ses lecteurs va rejaillir (négativement) sur le client.

Le contrat est focalisé sur la publication et le lectorat. Le blogueur essaie de faire de l’argent “avec” le blog, au lieu de “parce qu’il a” un blog, ne tenant aucun compte du fameux “Because Effect”.

Ce genre de pratique est vouée à l’échec, à long terme, car il est une simple tentative de transposer dans le monde des blogs, avec un faible déguisement pour tenter de faire passer la pilule, la fameuse “pub”. Je ne dis pas que personne ne peut se faire d’argent comme ça (ce n’est clairement pas vrai, et ça va continuer encore) — mais j’affirme par contre que ce n’est pas un modèle économique qui tiendra. Quand on parle de la façon dont les blogs bouleversent la communication (et donc le marketing et la pub), des social media (en anglais), il ne s’agit pas de payer des blogueurs pour écrire ses pubs à sa place et les servir à leurs lecteurs.

On se déplace par contre vers des modèles de collaboration entre vendeurs, blogueurs, et lecteurs qui sont beaucoup plus complexes, car ils prennent en compte une plus grande part de la richesse des relations humaines et des interactions sociales. Le marketing expérientiel en est un exemple — il y a d’autres formules à créer. Elles auront en commun deux des leçons fondamentales du Cluetrain Manifesto (au risque de me répéter, à lire absolument si ça n’est pas déjà fait, oui, même si “vous connaissez”):

  • il n’y a pas de marché pour les “messages” (“pas de marché” dans le sens où personne n’a activement envie de les écouter; et hop, ça règle le sort d’une bonne partie de la pub)
  • nos décisions (d’achat, en particulier) se basent sur nos conversations humaines plus que sur n’importe quelle opération publicitaire ou marketing.

J’en ai écrit bien plus que j’en avais l’intention. Je pourrais continuer encore, certainement, mais je crois que l’essentiel est dit. Si vous avez des questions sur ce que j’essaie d’expliquer ici, ou si vous n’êtes pas d’accord, les commentaires sont à vous!

Feeling Like a Born-Again Blogger [en]

[fr] Depuis quelques jours, je blogue à donf, comme on dit -- et j'ai l'impression de redécouvrir ce média. Oui, ça marche vraiment de mettre par écrit ses idées, ses doutes, ses problèmes stratégiques ou organisationnels. La communauté est une précieuse alliée. Continuez à laisser vos commentaires, je les apprécie beaucoup!

I feel like a born-again blogger.

Over the last days, I’ve been blogging like a madwoman about Going Solo (and other things), and I feel like I’m rediscovering blogging. All this stuff that I tell my clients about, I’m in it now:

  • blog about the process, the ideas — you’ll get great feedback
  • blog about your doubts or problems — your readers are smarter than you are
  • blog about stuff you want to get out there — once it’s online, it’s ready to spread.

Funnily, I find myself faced with the same kind of doubts that my clients often express (though, I’m happy to say, they’re fading fast):

  • can I really blog about this when it hasn’t been set in stone yet?
  • what if people steal my ideas?
  • should I mention this or that, or is it best kept under wraps for the moment?
  • how much should I tell people?
  • do I make a separate blog for my event/company, or keep it all on mine?
  • how do I get my partners to blog?

So far, the responses I’ve got to my blogging and talking about my project (online, offline, in public, or in private) have been overwhelmingly supportive, positive, and constructive. It’s very encouraging. Keep it coming. Reaching out to the community really does work — I knew it, but now I’m experimenting it again.

Thanks to everybody.

Blogs en entreprise, un peu en vrac [fr]

[en] A brief overview of important points to consider/keep in mind when thinking about blogs in a corporate setting. The two posts with my conference notes, How Blogging Brings Dialogue to Corporate Communications and Blogging in Internal Communications, roughly cover this.

Quel est l’essentiel à savoir lorsque l’on commence à s’intéresser aux blogs?

D’abord, que le blog est trois choses:

  • un outil (technologique) permettant de publier très facilement du contenu
  • une culture avec des usages, une histoire, une éthique
  • une stratégie de communication misant sur le dialogue, l’authenticité et la transparence

L’outil lui-même est relativement simple à mettre en place et est gratuit ou presque.

Apprendre à utiliser le blog pour publier des textes est aisé. C’est très similaire (côté processus et interface) à publier un e-mail. C’est entre autres pour cela que le blog est un outil aussi populaire et que “n’importe qui peut en avoir un”.

Pour une entreprise, il vaut la peine d’avoir une personne à l’interne qui soit capable de gérer le blog côté serveur: mises à jour, installation de plugins, adaptation du thème (gabarit) à la ligne graphique désirée, résolution de bugs dus à des changements de version (PHP, base de données) sur le serveur — ça peut arriver.

Maîtriser les fonctions plus complexes de l’outil de blog peut prendre plus de temps: catégories, tags, gestion des commentaires, insertion d’images ou de vidéo, mise en forme, liens, contenu annexe. La plupart des blogueurs devront avoir une partie au moins de ces compétences afin d’être réellement autonomes.

Utiliser un blog comme outil de communication n’est pas une chose naturelle dans le milieu des affaires. Le style d’écriture est différent de ce dont on a l’habitude (assez proche de l’e-mail) et revêt une grande importance. Etre exposé à la critique et aux questions difficiles est quelque chose dont nous protège de façon générale la communication unilatérale. Renoncer à la langue de bois ouvre parfois la porte à des situations difficiles à gérer.

Etre un bon blogueur requiert en fait des compétences relationnelles et humaines assez génériques et qui font souvent partie de la “personnalité” — ou du moins, qui ne sont pas enseignées de façon formelle. Le coaching sur la durée est le meilleur moyen d’apprendre à gérer ces situations dues à la nature conversationnelle du blog.

Installer l’outil et apprendre à l’utiliser, d’un point de vue technique, ce n’est donc que la pointe de l’iceberg. L’investissement financier est minime pour l’outil lui-même, mais il vaut la peine de mettre le paquet pour accompagner le/les blogueurs dans leur apprentissage de la culture propre à ce nouveau média, et de soutenir l’entreprise dans ses difficultés (inévitables) avec une stratégie de communication qui ne correspond probablement pas à ce qu’elle faisait jusque-là.

En cas de réticences budgétaire face au prix d’une accompagnement de qualité sur, disons, une durée de six mois — il est bon de (se) rappeler qu’on investit souvent sans sourciller des dizaines de milliers dans des solutions techniques ou du matériel. Pour un blog, point de cela: l’argent ainsi économisé doit absolument être consacré à la formation et au conseil stratégique par un spécialiste du média.

Le plus possible, on cherchera à faire bloguer des personnes provenant de l’entreprise elle-même. L’efficacité du blog consiste à mettre en relation de vraies personnes: les blogueurs, et les lecteurs, qui peuvent laisser des commentaires, ou vont peut-être publier des réactions sur leur propre blog. Les blogueurs deviennent vite la “vitrine” ou la “face humaine” de l’entreprise. Il est à mon avis très dommage de confier ce rôle à des personnes externes uniquement — il y a là une incompatibilité entre le rôle du blog, qui est de rapprocher, et le fait de confier ce travail à des externes, qui montre qu’on ne veut pas “se mouiller”.

Le blog lui-même, a priori, ne va pas rapporter d’argent. On fait de l’argent “à cause” du blog, non pas “avec”. Le blog apporte visibilité et crédibilité, d’une façon difficile à imiter avec une campagne de publicité ou de marketing “classique”, car elle est basée sur le dialogue et la relation. C’est en discutant avec les gens de notre entourage que nous changeons d’avis, et prenons des décisions. Internet, via les blogs, permet de démultiplier l’effet bouche-à-oreille de la conversation personnelle.

Ces thèses sont développées de façon plus générique dans l’ouvrage The Cluetrain Manifesto (à lire absolument): nos décisions d’achat sont basées sur les expériences de nos amis; personne n’aime qu’on lui “parle contre”, ce que fait habituellement la publicité; nous ne sommes plus dupes, nous savons que la publicité est mensongère. Sur internet, avec les blogs, les forums, les wikis, les réseaux sociaux, ces conversations qui existaient déjà bien avant l’ère d’internet acquièrent un pouvoir supplémentaire en étant sur la place publique numérique.

La communication ne peut pas être contrôlée. Les blogs permettent aujourd’hui à n’importe qui de se faire entendre, si ce qu’il raconte est jugé assez important par ses pairs. On ne peut pas “taire” les gens à coups de communication bien léchée. La langue de bois est montrée du doigt dans les commentaires et les forums de discussion. Internet nous force à renoncer au contrôle absolu de son image et à se jeter à l’eau, à participer aux conversations qui ont déjà lieu à notre sujet, ou à les encourager à venir se passer chez nous.

Pour bloguer il faut être passionné, et c’est quelque chose qu’on ne peut pas “truquer”. Si le coeur n’y est pas, les centaines de personnes du public vont finir par le sentir, un jour ou l’autre — et les gens n’aiment pas la facticité. Le choix des bonnes personnes pour bloguer est donc crucial. Ce n’est pas un travail pour n’importe qui.

Ecrire dans le blog, ce n’est que la moitié du travail. Il faut garder un oeil sur les commentaires, y répondre, modérer parfois. Il faut surtout lire — d’autres blogs sur des sujets apparentés, ce que le public dit au sujet de son entreprise, de ses produits, ou du contenu du blog. Tout cela prend du temps. Cela ne se fait pas en 3 minutes entre deux meetings. Aimer ce dont on parle et être passionné, ça aide.

Idéalement, je l’ai dit, on choisira ses blogueurs parmi ses employés. Il faut tenir compte dans leur emploi du temps qu’il vont passer un certain nombre d’heures par semaine à bloguer, lire des blogs, échanger e-mails et commentaires là autour. S’ils n’arrivent pas à faire leur travail, éviter la solution facile de mettre la faute sur le blog. Chercher la vraie cause, et y remédier.

Voilà… voyez, c’est un sujet sur lequel on peut vite s’étendre. J’en resterai là pour aujourd’hui, non sans vous donner quelques pistes pour explorer plus loin (pas impossible que j’en rajoute après la publication de cet article).

Livres à lire, en anglais:

  • The Cluetrain Manifesto, incontournable et en plus, disponible gratuitement en ligne
  • Naked Conversations, panorama de plus d’une centaines d’utilisations des blogs dans le monde des affaires, de la politique, ou des médias

Livres en français:

  • Blog Story, pour une introduction générale au phénomène et à son histoire
  • Blogueur d’entreprise, que j’ai reçu mais pas encore lu (pour cause de pile de livres) mais qui est tout à fait recommandable, j’en suis certaine

En anglais:

En français:

N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez quelque chose à ajouter, ou une remarque, ou même une question.

BlogTalk 2008 Proposal — Being Multilingual: Blogging in More Than One Language [en]

Here’s the proposal I just sent for BlogTalk 2008 (Cork, Ireland, March 3-4):

The strongest borders online are linguistic. In that respect, people who are comfortable in two languages have a key “bridge” role to play. Blogging is one of the mediums through which this can be done.

Most attempts at bilingual (or multilingual) blogging fall in three patterns:

  • separate and independent blogs, one per language
  • one blog with proper translation of all content, post by post
  • one blog with posts sometimes in one language, sometimes in another

These different strategies and other attempts (like community-driven translation) to use blogging as a means to bridge language barriers are worth examining in closer detail.

Considering that most people do have knowledge (at least passive, even if incomplete) of more than one language, multilingual blogging could be much more common than it is now. The tools we use, however, assume that blogs and web pages are in a single language. Many plugins, however, offer solutions to adapt existing tools like WordPress to the needs of multilingual bloggers. Could we go even further in building tools which encourage multilingualism rather than hindering it?


Extra material:

I’ve gathered pointers to previous talks and writings on the topic here: https://climbtothestars.org/focus/multilingual — most of them are about multilingualism on the internet in general, but this proposal is for a talk much more focused on blogging. Here is a video of the first talk I gave in this series (by far not the best, I’m afraid!) http://video.google.com/videoplay?docid=2096847420084039011 and which was about multilingual blogging — it can give you an idea of what this talk could look like, though I’ve refined my thinking since then and have now fallen in the grips of presentation slides. I also intend to base my talk on real-world examples of what bloggers are doing in the field.

Please don’t hesitate to get in touch if you would like more details for evaluating this proposal.

We had a long discussion on IRC about the fact that the submission process required a 2-page paper for a talk (in all honesty, for me, almost the same amount of sweat and tears as preparing the talk itself — I’ll let you figure that one out yourself). BlogTalk is a conference which aims to bridge the space between academics and practitioners, and a 2-page paper, I understood, was actually a kind of compromise compared to the usual 10-15 page papers academics send in when they want to speak at conferences.

The form was changed, following this discussion, to make the inclusion of the paper optional. Of course, this might reflect badly on proposals like mine or Stowe’s which do not include a paper. We’ll see!

I’ll also be speaking on structured portable social networks during the workshop on social network portability, the day before the conference.

Du lavage de linge sale en ligne [fr]

[en] Nearly two years ago, I did a piece for a paper magazine on blogging, Netizen. I still haven't been paid, and I'm not the only one to have this kind of complaint towards the company Pointblog's CEO, Christophe Ginisty. I think that there are circumstances, when you're wronged, where it's legitimate to use blogging to expose what has happened -- against popular ethics which discourage you from washing your dirty linen in public.

“L’affaire” Ginisty-Pointblog, dont j’ai l’honneur d’être une des victimes, refait surface avec la fermeture de Pointblog. J’attendais que Chryde nous raconte sa version des faits, après les quelques mots de Gilles Klein à l’adresse précédente, la “défense parfaite” de Ginisty, le lavage de linge sale de Cyril Fiévet il y a déjà longtemps de cela, pour faire un petit dossier récapitulatif sur ce qui a été dit.

Mais je les entends déjà, les bien-pensants: “laver son linge sale en public, c’est pas beau!” “citer des extraits de conversation privée, ça se fait pas!” “arrêtez d’étaler cette vilaine histoire sur vos blogs!”

Oui… oui. Oui mais. Quand il y a un conflit, et que la discussion n’est pas possible avec l’une des parties concernées… qu’est-ce qu’on fait? Eh bien, quand il s’agit d’argent, par exemple, on fait des procès. C’est public, les procès. Salement public.

En ce qui me concerne, on ne me doit “que” 1050€. Je suis une petite joueuse à côté d’autres lésés, j’en ai bien conscience. 1050€, c’est quand même une somme, pour moi. Cela représente près de la moitié de mon budget mensuel. Bah, j’ai appris à vivre sans, depuis le temps (bientôt deux ans!) que j’attends cet argent, envers et contre tout. Mais je peux vous dire qu’en temps de vaches maigres (comme ces jours) j’y repense, j’y repense.

1050€, il n’y a pas de quoi aller s’amuser à faire des frais d’avocats pour ça. Surtout si on habite en Suisse, et que le débiteur est en France, lui. Ah, s’il était en Suisse! Un petit commandement à payer, et voilà, le tour est joué. Mais en France, c’est pas si simple, à ce qu’il paraît.

Donc, nous y arrivons, au linge sale sur les blogs. Parce qu’un blog, comme je le dis souvent, ça peut être utilisé pour trois fonctions principales: partager, informer, dénoncer. Oui, dénoncer.

Alors non, en effet, ce n’est pas très beau de laver son linge sale en public. Mais c’est pas très beau non plus de mener les gens en bateau, de faire des promesses qu’on ne tient pas, de les laisser dans le noir, avec (probablement) l’espoir qu’ils se lassent. Au risque de passer pour hargneuse (je veux bien assumer), je ne vais pas me la coincer.

Mais il y a des circonstances, où, merde, on a bien le droit d’utiliser son blog pour parler de nos mésaventures et montrer du doigt ceux qui nous font des sales coups. Il faut assumer les conséquences, ensuite, bien entendu. Comme dans “la vraie vie” (que je déteste ce genre de distinction), quand on dénonce, on court le risque de s’en prendre plein la figure. Eh bien soit. Christophe Ginisty ne va certainement pas apprécier que je le montre du doigt, ou que je rapporte des choses qu’il m’a dites (il m’a quand même fait l’honneur de 2-3 conversations par chat, figurez-vous!). Peut-être m’écrira-t-il (enfin! depuis le temps que j’attends un signe de sa part!) comme à Chryde, pour me menacer ou m’expliquer encore à quel point il est la victime dans cette histoire.

Peu importe. J’en ai ma claque. Pour le billet plus long, mesuré, avec citations et tout le toutim, il faudra repasser dans quelques jours/temps. Ou pas — on sait jamais, avec ces satanés blogs, si et quand on écrira ce qu’on a l’intention d’écrire. Donc au cas où (et si vous voulez prendre de l’avance et vous faire votre propre opinion), voici ma petite collection de liens sur cette triste histoire.

Basic Bilingual 0.3 for Multilingual Blogging [en]

[fr] Une mise à jour de mon plugin "Basic Bilingual" qui permet de rendre WordPress bilingue. Modification majeure: il n'y a plus besoin de bidouiller son template pour faire apparaître l'extrait du billet dans "l'autre langue". Par contre, c'est toujours nécessaire pour rajouter les attributs lang.

Long overdue, an upgrade of my plugin Basic Bilingual. Grab the tgz archive or check out the code.

Some explanations. First, you all know of my long-standing interest in all things multilingual and in multilingual blogging in particular.

Years ago, I switched to Movable Type and then to WordPress because I was blogging in two languages. Movable Type allowed me to assign more than one category to each post — so I used two huge categories, fr and en, to indicate what language I was blogging in. This soon made the rebuilds a real pain in the neck, and WordPress allowed me first of all to happily hack it into being multilingual, and then actually write a plugin to do it in a cleaner way. The plugin hasn’t changed much since, and this upgrade isn’t a major one, but it’s a step in the right direction.

Ideally, I’d like people to be able to use the plugin without having to modify their templates at all. I’d also like the plugin to allow filtering out one language if that is what the reader desires. I still hope that WordPress will one day “see the light” and let us define language at post-level (Matt saw the light for tagging ;-), so I do have hope). By the way, I stumbled upon this Ajax Language Switcher for Basic Bilingual earlier today, and it will probably greatly interest those courageous ones of you who tend to have translations of each post or page.

Back to the plugin. It installs normally (unzip everything in the /plugins directory). If you’re using other languages than French and English, you’ll have to manually change the language codes in the plugin file (not very difficult, you don’t have to know PHP to do it; just look for “en” and “fr” and put the language codes for your languages instead).

I’ve fixed an annoying problem with slashes that popped up at some point (somebody else gave me the fix, but I can’t remember who — let me know!).

But most of all, I’ve made the “other language excerpt” appear automatically in the post content. Yes, you hear me: no need to add <php bb_the_other_excerpt(); ?> in your templates anymore. Yay! Added bonus: it will show up in the feeds, too — for that reason, I’ve added a text separator between the excerpt and the post so that there is a separation between the languages.

Basic Bilingual in Google Reader

Obviously, you’ll want to hide these separators and style your posts a little. Here is roughly what I’m using right now:

.other-excerpt {
font-style: italic;
background: #fff;
padding-left: 1em;
padding-right: 1em;
border: 1px solid #ccc;
}

.other-excerpt:lang(fr) p.oe-first-child:before {
content: "[fr] ";
font-weight: bold;
}

.other-excerpt:lang(en) p.oe-first-child:before {
content: "[en] ";
font-weight: bold;
}

.bb-post-separator {
display: none;
}

div.hentry:lang(fr) .entry-title:after {
    content: " [fr] ";
    vertical-align: middle;
    font-size: 80%;
    color: #bbb;
}

div.hentry:lang(en) .entry-title:after {
    content: " [en] ";
    vertical-align: middle;
    font-size: 80%;
    color: #bbb;
}

Now, notice there is fancy stuff in there which relies on the lang attribute. If you’re mixing languages on a page, you should use the lang attribute to indicate which language is where. This means (unfortunately, until I become buddies with PHP’s ob_start() function) that you need to touch your template. It’s not that hard, though.

Find the outermost <div> for each post in the template (it should have the CSS class hentry, by now). Add this inside the tag: lang="<?php bb_the_language(); ?>". Do so on every theme template which produces posts. With the Sandbox theme, it would look like this:

&lt;div id=&quot;post-" class="" lang=""&gt;

That’s it!

If you’re using this plugin, please leave a link to your blog. I’m also always interested in hearing of other examples of multilingual blogging or multilingualism online.

Tags and Categories, Oh My! [en]

[fr] Il est temps de faire de l'ordre dans les catégories de CTTS. Je veux en garder 20-30. Vos suggestions sont les bienvenues.

The time has come. WordPress now has native tagging. I’ve imported my old tags and my even older keywords (yeah, even though tags and keywords are slightly different… what the hell). I’ve created an index page for my tags and an index page for my categories. Go and look, then come back.

So, what do you think?

I think the “tags” page looks pretty good (just needs a little CSS fixing so that the huge tags don’t prevent you from clicking on the smaller ones they hide). I mean, it’s a sprawling mess, but that’s what a tag collection should look like. Later, I can add fancy stuff like related tag clouds in the sidebar, or something like that.

But my, look at that listing of categories. It’s a huge sprawling mess, and it shouldn’t be. It should be a concise listing of rather widely defined areas I write in. Not easy. So, dear readers, I’m going to ask for your help.

See, I’ve installed this neat plugin, Tag Managing Thing, which does a lot of what I was dreaming up for a possible future version of Batch Categories. Well, one thing Tag Managing Thing doesn’t do which Batch Categories did, was to assign posts to categories and remove them. Tag Managing Thing only deals in organising tags and categories — including converting one into the other. Update: Rob Miller has a Batch Categories plugin which should do the trick. I can’t remember if he used any of my work or started from scratch, but in any case, it looks very much like what I had dreamed up for it 😉 [/update]

So, here we go. I want to keep — oh, let’s be reasonable — maximum 20-30 categories. (I’ll convert the rest to tags.) Some of the new or obvious ones will remain: Events, Youth, Social Software (maybe Social Tools?), Languages… Here’s what we’ll do. I’m going to write a list of categories at the bottom of this post, and I’ll keep modifying it until it looks reasonably good. I’ll be (heavily) relying upon your input for this. Thanks in advance. I really don’t think I can do this alone.

New categories for CTTS:

  • Events
  • Languages
  • Youth
  • Blogging
  • Technology
  • Social Tools
  • Travels
  • Livre (the book)

Please leave your ideas in the comments! The category index handily gives a post count for each category or subcategory.

Blogging in Internal Communications [en]

[fr] Notes de la conférence que j'ai donnée aujourd'hui à Zürich sur les blogs dans la communication interne.

First of all, let me thank all present for their participation, and Nils (Enzaim Communications) in particular for making this happen. I also appreciated having Stefan Bucher amongst the audience — it’s particularly nice when fellow bloggers show up, share their experience, and to top it all tell me my talk was interesting to them, too. Thanks!

Two months ago I gave a talk titled “How Blogging Brings Dialogue to Corporate Communications”. This one is quite similar, but focused on internal communications.

As I explained, the dynamics involved are very similar. It’s about having conversations, whether it’s behind the firewall or outside on the big bad internet — about engaging with people (employees, customers, colleagues) rather than talking at them.

Although the talk I prepared was very similar (with some added stuff specific to internal communications), it did of course turn out rather different. Different people, different questions. I like it (particularly with small audiences) when instead of giving a lecture-like talk, there are lots of questions and I am derailed from what I had planned.

That’s a bit what blogging is about, isn’t it? Having a dialogue. So, when the setting permits it, I try to do the same thing with my talks. My impression is that people get more out of them that way. (Do feel free to correct me if you think I’m mistaken.)

You should probably go and have a look at the notes from my previous talk, as I’m not going to rewrite everything here. I’ll just concentrate on what seems to me was the important additional stuff we talked about. If you were there and want to add things to what I’m writing here, please feel free to leave a comment. I’d be very happy if you did.

If you look at the slides, they’re very similar in the beginning, aside from slides 9-10-11 in which I try to clarify the difference between blog and wiki, as I was told confusion was common.

Blogs

Content on blogs is organised based on the time they were written. From an editorial point of view, blogs also put the author(s) forward. He has a very different status from the commentators, who are guests on his blog.

Wikis

Wikis, on the other hand, are organised solely through the links created between the various pages. The focus is on the documentation produced rather than on who produced it. The various author voices tend to merge into a uniform community voice.

Both blogs and wikis are part of the larger class of tools one can name “social media”. These are the online tools which help us publish information in a way that connects us to other people, and encourages us to engage in conversations and relationships with them. You’ll also come upon the expression “social software” used with roughly the same meaning (though the emphasis is in this way more on the technology than on its usage). “Social tools” can be considered a wider category including all technology that explicitly connects its users to one another. (I have to say, though, that many people — I included — will sometimes use these terms interchangeably.)

Short version: it’s “social media” that is important in this discussion, more than “just blogging”. I’m talking of “blogging” inasmuch as it is a popular incarnation of social media.

We spent quite some time commenting the blog examples I showed. These are of course examples of blogging externally, because unfortunately, it’s kind of hard to find examples of internal blogging on the internet ;-).

There are a lot of “damage control” or “crisis” examples, because blogging is a good tool to use in this kind of situation where real communication is required.

Here are a few quotes I read out. First, the beginning of the open letter to Palm on Engadget:

Dear Palm,

Man, what a crazy year, right? We know things haven’t really been going your way lately, but we want you to know that we haven’t given up on you, even though it might seem like the only smartphone anyone wants to talk about these days is the iPhone. It can be hard to remember right now, but you used to be a company we looked to for innovation. You guys got handhelds right when everyone else, including Apple, was struggling to figure it out. And it was the little things that made those early Palm Pilots great — you could tell that someone had gone to a lot of trouble to think about what made for a great mobile experience, like how many (or rather, few) steps it took to perform common tasks.

The problem is that lately we haven’t seen anything too impressive out of you guys. Sure, over the past few years the Treo has emerged as a cornerstone of the smartphone market, but you’ve let the platform stagnate while nearly everyone (especially Microsoft and HTC, Symbian and Nokia, RIM, and Apple) has steadily improved their offerings. So we’ve thrown together a few ideas for how Palm can get back in the game and (hopefully) come out with a phone that people can care about. (And we’re not talking about the Centro / Gandolf.) Read on.

Dear Palm: It’s time for an intervention

And two days later, the response of the Palm CEO, Ed Colligan

Dear Peter, Ryan and Joshua:

Thank you for the very thoughtful post about Palm. I really appreciate the fact that you guys and others care enough to take the time to write such a comprehensive list of actions. I forwarded it to our entire executive staff and many others at Palm have read it. Although I can’t say I agree with every point, many are right on. We are attacking almost every challenge you noted, so stay tuned. Let’s remember that it is very early in the evolution of the smartphone and there is enormous opportunity for us to innovate. We have only just begun to fight!

Thank you for taking the time to write. I really do take your comments to heart and I know the team at Palm is totally committed to delivering the best mobile computing solutions in the world.

Ed Colligan

Not bad, huh? This is the kind of openness people want to see more of.

Corporate types will always be concerned about negative comments, which is a valid concern; however, if you’ve got a product or service that’s worth blogging about, your fans should be coming out to support you — which they have, in Yahoo!’s case. Also, by allowing full comments, and better yet, responding to some of them, you gain a valuable sense of integrity and, as loathe as I am to type these words, “street cred” — that you just can’t buy.

Negative comments are the price you’ve got to pay for having a Real Blog, and companies that have them deserve to be recognized. It shows that they believe in their own business, and they respect their customers enough to allow them to have a public opinion on their business.

Yahoo’s Blog Takes Its Blogging Lumps, Like a Real Blog Should

We talked a lot about negative comments and what to do about them (they can actually turn out to be a good thing if you respond to them openly and honestly). We also talked about ghost-writing (don’t!) and human relationships in general. Things that are true for offline relationships, I find, are also true for online ones you can establish through blogging: if somebody is willing to recognise they made a mistake, for example, or acknowledge that you are upset about something, it goes a long way. Same is true on blogs.

Here’s a link to the corporate blogging 101 I mentioned in passing and I said I would point you to.

I also skipped a bit quickly through the Do/Don’t lists, so here they are again:

DO:

  • eat your own dog-food
  • trust your bloggers
  • read other blogs
  • be part of the community
  • use a feed-reader
  • link! even to competition, negative stuff
  • be human
  • learn the culture
  • use an existing blogging tool
  • discuss problems
  • define what is really confidential
  • give existing in-house bloggers a role (evangelists! learn from them!)
  • tag, ping, use the “kit” and other social tools

DON’T:

  • try to control
  • use a ghost-writer or outsource blogging
  • “roll your own” tool
  • ignore established blogging conventions, they’re there for a reason
  • copy-paste print material in posts
  • use corpspeak
  • force people to blog
  • write happy-clappy stuff
  • write blog posts or comments as if they were e-mails (starting with Hi… and ending with a signature)
  • be faceless (signing with the name of the company instead of the person)

Employees know (and so do internal communications people) that the best sources of information are usually one’s direct boss and… the cafeteria. If you think about it, your boss is probably one of the main people you actually have real conversations with. You don’t often have a real conversation with the CEO — but you probably have regular briefings with your boss. Hopefully, you have something resembling a human relationship with her/him.

The cafeteria or the corridors are the informal networking spaces of company life. And often, these informal relationships can actually be more useful to your work than the hierarchy. “Networks subvert hierarchies”, says the Cluetrain.

Well, in a company in which employees can blog, subscribe to their feeds and leave comments on each other’s blogs, the online space can become a kind of “virtual cafeteria” — only in the public eye. This might sound scary to some. But you’re not preventing people from having conversations in the cafeteria, are you? By having these conversations online, in a “public” space (which may still be behind the firewall), you can help them be more efficient if they’re positive, and debunk them more easily if they’re rumors.

RSS is an important technology to be aware of. It’s the one that allows people to subscribe to blogs, comments, or other sources of news. In a company where employees can have their own blogs, they’ll need to learn to use an aggregator, which will enable them to create their own news channel. One can expect an employee to know best exactly what sources of information to follow or people to stay in touch with to get her work done.

People who work remotely, who are on different sites, different silos, or who simply have different working hours can all benefit from the online cafeteria.

A few key checkpoints, if you’re thinking of introducing blogs in your company (“are we ready?” style). 5 prerequisites:

  • the management/CEO/company needs to care about their employees. Blogging won’t work well in an “abusive” relationship.
  • be willing to engage in real, honest dialogue, also about problematic issues (difficult, but often the most rewarding, as with normal human relationships)
  • blogging takes time, so it should be counted in as part of people’s workload/job
  • accept and understand that communication cannot be controlled
  • understand that blogging is not just a technology/tool, that it is mainly a culture/strategy

5 ingredients to “make it work”:

  • training. Don’t assume blogging comes naturally to people. We “natural bloggers” are the exception, not the rule. The technology is cheap — put money in the training, so people have a chance to really “get” the culture.
  • eat your own dog food. If you want to get people in your company blogging, do it yourself, too.
  • blogging is a grassroots phenomenon (bottom-up), so enable it (top-down), knowing you can’t “make” people blog. Create a blog-friendly environment.
  • read blogs and comments. This can easily be 50% of the workload involved in “blogging”
  • speak like a human being.

There… that’s about it. Did we talk about anything else important that I missed?

Focus Page on Experiential Marketing [en]

[fr] Une page sur le marketing expérientiel, en anglais seulement j'en ai peur. Feedback bienvenu.

There, here we go. I’ve written up a page on Experiential Marketing for my new Focus section. Feedback, ideas, reactions, etc… all welcome here in the comments.

And please, don’t hesitate to be critical if you think it’s required. Just stay constructive — thanks.

Stowe Boyd on Experiential Marketing [en]

[fr] Quelques citations (audio et texte) de Stowe Boyd sur ce qu'il appelle "experiential marketing" (marketing expérientiel en français). J'ai eu quelques discussions récentes avec des clients pour des mandats de cette nature, et je prépare une page d'explications à ce sujet pour ma section Focus (pas encore en français, désolée). Si vous êtes curieux, manifestez-vous dans les commentaires, ça me donnera probablement l'occasion de parler de tout ça en français!

I’m preparing a page on experiential marketing for my Focus series, as I’ve been in discussion about this kind of work with a couple of clients lately. It’s a term/concept coined by Stowe Boyd (not to be confused with the related but different independently named experiential marketing you can read about on wikipedia), so I dug around in his archives to see if he had blogged anything significant about it.

I found a few quotes in blog posts, but most interesting was this audio interview he gave Daniela Hinrichs in April 2006. Start listening just before the middle of the interview (the first half is about other stuff). Oh, and keep on listening after they’re done on the topic of experiential marketing — Stowe tells the story of why he wears a cap. 😉

It’s interesting to see how the idea evolved from the moment of this interview, just after he came up with the idea, and subsequent incarnations which he blogged about between then and now. Here are a few quotes I picked up:

Experiential marketing — as an increasing social consciousness pervades the online marketing world, advertisers will realize that ads are becoming less effective, even when streaming and animated. One answer is what I am calling experiential marketing: individuals or groups will be solicited and directly compensated to try out products and blog or otherwise chronicle their use. With highly trusted advocates acting on behalf of the community these campaigns will become a mainstay of product marketing 2.0.

Stowe Boyd, 15.06.2006

So, I will be posting on this “experiential marketing” project over the next few months, as I attempt to follow the advice of OpenBC’s staff and most knowledgeable users about how to achieve these aims, and I will examine everything involved: from the creation of a detailed profile, to developing a personal network, and the ins and outs of trying to use the system to accomplish real business goals. Because my goal is to spend more time in Europe, I am calling this the “More Europe” project.

As I said, I will be candid and critical. If I think some aspect of OpenBC’s user experience is dumb, I will say so. If I start drowning in social spam, I will write about it. If I get no traction on my plan, I will chronicle that.

Stowe Boyd, 20.07.2006

As I announced a few weeks ago, I am doing a new experiential marketing program for the folks at Blogtalkradio.com, one that entails me running a talk radio show. The first show was Thursday, and I had a great time interviewing Ted Rheingold of Dogster about Online Community (see /Talkshow Tomorrow: Ted Rheingold of Dogster on Online Community).

I started using the term experiential marketing a few years ago, in a project I was doing for GoToPC, and then again last year in the “More Europe” project for OpenBC (now Xing). The premise is that true understanding of a product or service can’t be gained from a half-hour demo: it requires hours, and perhaps weeks of use.

In this project I will be running a web-based talk show relying on the Blogtalkradio.com technology platform. Along with doing the show, I will be writing up my experiences with the software, recommendations for its improvement, and guidance for others trying the software.

Stowe Boyd, 14.04.2007

More details on all this when I put the Focus page online!