Le temps a de nouveau filé [fr]

[en] Some musings in French. Chalet, sick cats, writing in French vs in English, the US elections, where I'm at, and a silly video in English you can watch.

Pas de nouvel article depuis deux semaines, malgré mes bonnes intentions. Alors je m’y colle, sans avoir de projet spécifique, parce que pour écrire, il faut écrire. Et je m’y colle en français, parce qu’il me semble que j’écris surtout en anglais. Et parce que je me rends compte que je me censure bien plus en français.

Grand Muveran

Mes articles les plus personnels, je les écris en anglais. Je parle bien plus volontiers de mes douleurs et de mes difficultés dans cette langue. Mais pourquoi?

D’une part, mon “public perçu” est différent en français ou en anglais. La plupart de mes clients sont francophones. Même s’ils comprennent bien l’anglais, notre relation de travail est en français. Les médias qui à une certaine époque me sollicitaient régulièrement sont francophones, aussi. En français, je me sens Romande, je me sens plus surveillée, voire jugée, qu’en anglais. Je  me préoccupe plus de ce qu’on peut bien penser de moi en français qu’en anglais.

Il y a peut-être une dimension culturelle sous tout ça. Le français, pour moi, c’est la Suisse Romande, avec tout ce que ça charrie de “balaie devant ta porte”, “occupe-toi de tes oignons”, “ça ne regarde personne”. Se mettre en avant c’est mal. Parler de soi c’est mal. Il faut rester professionnel. Qu’est-ce qu’on a le culte, ici, à mon grand désespoir, du mur entre le “personnel” et le “professionnel”!

Et voyez ce que racontent ces mots: “personnel”, ça vient de personne. Au travail, on n’est pas “personnel”. On est “professionnel”. Un rôle, pas un individu. J’ai réalisé il y a quelque temps que ce mot, que j’utilise pas mal professionnellement, est certainement source de plein de malentendus. Parce que quand je dis, par exemple, “présence en ligne personnelle“, je pense avant tout à l’aspect humain, “de la personne”, avant la question de savoir si le contenu que l’on partage touche à la sphère privée ou à la sphère professionnelle. Et là aussi, un autre mot qui nous embrouille: “privé”, ça peut être par opposition à “professionnel”, mais aussi à “public. Les connotations changent.

Bref, je n’aime pas trop montrer mes failles en français. Peut-être parce que c’est ma langue principale de travail, peut-être parce que c’est la langue du lieu où je vis, peut-être parce que moi-francophone a des peurs que moi-anglophone n’a pas. On sait que langue et culture sont liées; ce qu’on sait parfois moins, c’est que langue et personnalité le sont également: grand nombre de bilingues sont aussi biculturels. C’est peut-être mon cas.

Chalet dans les arbres

Alors, qu’est-ce que je vous raconte, dans cet article que j’écris pour écrire?

Je reviens d’une courte semaine au chalet. Le programme, c’était quelques jours de congé (parce que je cours, cours), peut-être ski au glacier, un peu de bûcheronnage dans le jardin, et puis bosser, et bloguer — avancer dans tout cet empilement d’idées qui se pressent dans ma tête sans atteindre mon clavier.

Eh bien non. Foehn, donc pas de téléphérique (et franchement même pas envie de sortir du chalet avec les branches qui tombent des arbres et les tuiles qui s’envolent).

Mais surtout, urgences vétérinaires, avec Tounsi qui a fait une étrange crise dans la nuit de samedi à dimanche, vomissement, grands mouvements quasi spasmodiques des pattes arrières, sur fond d’autres histoires de pattes. Soucis neurologiques? Intoxication à la couenne de fromage à raclette? Adieu sommeil du week-end, et trois vétos en trois jours (y compris le Tierspital à Berne) pour tenter de tirer cette affaire au clair. Tounsi semble à présent remis, mais que d’inquiétude: il ne mangeait pas, ne buvait pas, ne bougeait pas. Dans le doute, on a arrêté ses calmants quelques jours, et repris aujourd’hui. Bref, je le surveille de près, pas idéal pour se concentrer sur autre chose. (Et il y a encore la cécité de Quintus, qui semble brusquement s’aggraver certains jours sans que je comprenne pourquoi; aujourd’hui son “bon” oeil le dérange, il se gratte, il ne voit rien, il se cogne, s’encouble — aussi parce qu’il n’est pas très stable sur ses pattes arthritiques. J’ai peur qu’il perde le peu de vision qui lui reste. Je le vois vieillir et je me demande comment je saurai que sa qualité de vie s’est trop détériorée pour que ça vaille la peine de continuer.)

Tounsi convalescent

Dans un autre registre, les élections américaines m’ont pas mal secouées. Pas américaine, comme vous le savez, mais j’espérais vraiment la victoire de Hillary Clinton. Et j’y croyais. Depuis, j’ai l’impression de regarder un accident de train au ralenti. Je m’inquiète pour les USA et mes amis qui y vivent, mais aussi pour les répercussions que cette présidence risque d’avoir sur le reste du monde, et aussi pour ce que ça dit de notre tissu social, parce qu’il ne faudrait pas penser que ce sont ces tarés d’américains et que nous, dans notre petite Suisse bien rangée, on n’est pas aussi en plein là-dedans.

Et puis il y a moi. Je m’inquiète un peu pour moi, aussi. Parce que même si j’ai maintenant le sentiment d’avoir retrouvé ma direction professionnelle, même si les affaires reprennent, ce n’est pas “assez”. J’ai des projets, j’ai des pistes, mais j’ai des freins, aussi. Voilà que débarque le censeur, parce que c’est pas bien de montrer ses doutes. A plus forte raison si on est une femme, à qui l’on ne pardonnera aucune de ses fautes, comme le veut la règle.

C’est aussi pour moi une des grandes tristesses de cette élection américaine: voir, de façon tellement flagrante, les poids et mesures différents qu’on applique aux hommes et aux femmes, et voir aussi à quel point tant de monde y est aveugle. Même quand on leur met le nez dessus. Tous les arguments qui contiennent “c’est pas du sexisme”, “c’est pas parce que c’est une femme”, “je fais pas de différence”, “c’est une femme qui le dit alors ça peut pas être misogyne”.

Oh, on a fait du chemin. On a des égalités inscrites dans la loi. Mais culturellement, bon dieu… on est encore loin du compte. Racisme, idem.

Allez, pour finir sur une note un peu plus amusante, après m’être remise de ma stupefaction après le visionnement d’une vidéo de youtubeuse star sur le thème du vidage de sac, j’en ai rapidement fait un petit Facebook Live à ma sauce. J’ai bien ri en le faisant, et j’ai encore plus ri en le regardant. C’est en anglais.

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Ateliers pour musiciens: quelques vidéos (séance d’info et interview) [fr]

[en] Virginie very kindly filmed the info session of our workshops for musicians, and interviewed Elisabeth and I on the project. Here are the first excerpts for your (francophone) enjoyment.

Mardi, ce sera la coup d’envoi pour les ateliers de développement de carrière qu’on organise avec Elisabeth. Mini-bilan préalable: les ateliers sont super bien reçus, ils se remplissent (c’est la dernière seconde pour saisir une des quelques places restantes pour le premier atelier, si jamais), la préparation se passe bien, on commence à réfléchir à la suite, bref, on est contentes.

La séance d’info a été l’occasion d’un chouette premier contact avec les participants et d’autres personnes intéressées. Mention spéciale à Virginie qui a très aimablement accepté de filmer la séance d’info, et qui a même fait une petite interview d’Elisabeth et moi. Les premières séquences sont en ligne sur son blog. Du côté des publications autour de cet atelier, Michelle écrit un article où elle montre clairement à quel point la visibilité/disponibilité en ligne d’un artiste est cruciale: ça fera la différence entre assister ou non à un concert.

J’ai aussi découvert avec intérêt le blog Créatif Productif de Renaud Delay et Yvan Richardet, deux compères musiciens férus d’organisation et de productivité, et qui abordent ces thématiques au fil de leurs articles — à l’attention d’autres artistes. C’est très bien et je trouve que ça vient joliment complémentariser (“compléter” ça le faisait pas, là, sorry) les sujets plus “stratégie business et communication” que recouvrent nos ateliers.

Je vous laisse donc consulter les quatre vidéos déjà à disposition. En premier, l’introduction aux ateliers et la présentation de la première séance (“Les mythes du music business”), celle de mardi (aussi sur Facebook):

Ensuite, sans grande surprise, les ateliers 2 et 3 (“Les nouvelles pistes” et “Clarifier son objectif de carrière”):

Puis les ateliers 4 et 5:

Dans cet extrait de l’interview qu’on a donné à Virginie la semaine après la séance d’info, on raconte la genèse du projet et on rentre un peu plus dans les détails du concept de ces ateliers (vidéo sur Facebook):

Finalement, on s’essaye un peu à la concision, avec plus ou moins de bonheur, du moins pour l’une d’entre vous (je vous laisse deviner mais je crois qu’il n’y aura pas de grande surprise, vous connaissez ma tendance à m’étendre!)

Vous pouvez aussi trouver cette dernière vidéo sur Facebook (c’est plus commode pour partager à l’intérieur de Facebook).

Pour le moment, on n’a pas de site dédié pour ces ateliers, donc le meilleur endroit pour rester en contact et nous suivre c’est la page Facebook des ateliers qu’on a mise en place il y a peu.

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Musiciens romands: 5 ateliers de développement de carrière en 2016 [fr]

[en] A 5-evening series of career development workshops specially designed for local musicians with my friend Elisabeth Stoudmann.

Quelles clés pour continuer à faire de la musique avec plaisir et en vivre autant que possible?

Cet automne, on vous propose d’apprendre à tirer profit de la transformation de l’industrie musicale cette dernière décennie.

mains cadrées

Je commence par le plus important:

Ce printemps me reprend l’envie d’organiser des workshops. Je sais qu’Elisabeth est parfois sollicitée par les artistes qu’elle côtoie dans le cadre de son travail, et je me dis qu’il y aurait peut-être là l’opportunité de faire quelque chose ensemble.

Quelques discussions plus tard, c’est en route: nous organisons 5 ateliers en soirée pour les musiciens de notre région. En alliant nos domaines d’expertise respectifs, on met sur pied un programme de développement de carrière sur deux axes qui se rejoignent magnifiquement:

  • les spécificités du “business musical” romand en 2016
  • le rôle que les outils numériques jouent dans la “nouvelle manière” de mener une carrière musicale.

Au risque d’aller à contre-courant de ce qu’on devrait faire avec une formation sur ce thème, on veut rester résolument terre-à-terre et réalistes par rapport aux perspectives de vivre de sa musique dans nos contrées. On ne fera pas miroiter les promesses du succès interplanétaire. On s’intéressera plutôt à comment monter quelque chose de solide, même si c’est moins glamour, en s’appuyant sur la force des relations qui nous entourent, la distribution amplifiée que permet le numérique, et les nouvelles opportunités de monétisation.

Je sens que je m’envole dans des propos un peu stratosphériques, alors revenons sur terre sans attendre avec le programme de ces cinq soirées. C’est bien sûr idéal de suivre les 5, mais c’est aussi possible de se servir à la carte.

04.10: les mythes du music business

L’ancien modèle du music business perdure mais d’autres approches sont possibles, prenant souvent appui sur des outils numériques. Grâce à ce premier atelier, vous saurez à quoi vous en tenir.

Est-ce qu’un agent m’est utile? Dois-je faire une newsletter? Et les subventions? Comment est-ce que je me présente en ligne?

18.10: les nouvelles pistes

Gagner sa vie en vendant des CDs, c’est révolu. Si l’on n’est pas une superstar, comment vivre de sa musique? On parlera crowdfunding, médiation musicale, home concerts… Malgré la “crise” de la profession musicale, il y a des tas d’opportunités excitantes à développer.

01.11: clarifier son objectif de carrière

Parmi les diverses possibilités de concilier création artistique et nécessité de gagner sa vie, il faut faire des choix. Il existe des méthodes très concrètes pour clarifier ses objectifs et les atteindre. Notre intervenant Jean-Christophe Aubry, coach en performance, vous guidera pour apprendre ces techniques et les appliquer à votre carrière.

15.11: comment se rendre visible en ligne (I)

Une présence en ligne peut se gérer de façon naturelle et devenir un prolongement de la salle de concert, un espace où être en lien avec son public. Apprenez comment fonctionnent les relations et communautés en ligne, et comment vous pouvez utiliser ces outils pour que votre musique touche plus de monde.

29.11: comment se rendre visible en ligne (II)

Concrètement, je fais quoi? Cette session permettra de mettre en pratique les principes abordés dans l’atelier précédent. Il vous donnera du temps pour travailler sur votre clavier, avec notre soutien: évaluer la pertinence de l’utilisation de telle ou telle plate-forme dans votre situation, ouvrir des comptes, obtenir un retour sur votre présence existante… et poser toutes les questions que vous voulez!

On a aussi fait un magnifique flyer que vous pouvez télécharger, envoyer à vos amis, ou admirer ci-dessous en modèle réduit:

flyer musiciens_p1
flyer musiciens_p2

Vous avez des questions, vous êtes pas sûrs si c’est pour vous ou pas, ou vous voulez simplement un contact avant de vous inscrire? N’hésitez pas à nous envoyer un message ou un mail (ou même nous lancer un coup de fil!), soit à Elisabeth, soit à moi.

On se voit le 13 septembre à la Datcha?

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Des entreprises qui utilisent bien les médias sociaux [fr]

[en] A round-up of some companies which use social media well. Follow the links... (Most of them are in English.)

La semaine dernière, à la conférence 200 Ideas (super, faut que je vous en parle, pas là, allez voir le site, il y a toutes les vidéos et les slides), je rencontre Christian, qui me pose une question très pertinente.

On est en mode “réseautage”, couleur “faut vraiment que je bosse sur mon pitch et je vais t’en faire la démo”.

Alors il me fait: “Médias sociaux. Hmm. Alors qui sont les entreprises qui utilisent bien les médias sociaux?” (je cite de mémoire).

Et moi: “.” (Comme dans les BDs Achille Talon.)

Suivi de “Euh… ouais, je devrais être capable de répondre à cette question, hein?”

Lui: “Oui…”

Bref. Je lui ai promis un e-mail, et en faisant un peu de recherche pour l’e-mail en question, je me suis dit que ça pouvait faire un billet de blog. Que voici.

Déjà, en préambule, disons que “bien utiliser les médias sociaux”, c’est vaste. On peut utiliser les médias sociaux pour beaucoup de choses (qui ont tendance à se mélanger, mais séparons quand même):

  • marketing
  • service client
  • communication
  • comm interne
  • PR
  • gestion de crise
  • veille stratégique

Tout ceci n’est pas forcément visible. Comment savoir si une boîte utilise super bien les médias sociaux pour leur communication interne? Ou ce qu’ils font côté veille? Et la stratégie? Je veux dire, comment réfléchissent-ils à ce qu’ils font? Dur de savoir tout ça sans accès insider.

Après, il y a les outils. Une boîte peut être géniale sur Twitter et catastrophique sur son blog. Ou bien utiliser Vine super bien mais pas Facebook.

Sans plus attendre, quelques exemples d’entreprises qui utilisent bien les médias sociaux. C’est pas exhaustif, c’est un peu en vrac, c’est même pas forcément les meilleurs (qui suis-je pour juger?), mais c’est un début. De quoi vous inspirer en tous cas! Suivez les liens…

Whole Foods

Le magasin bio américain (aussi surnommé par certains “Whole Paycheck”, parce que oui, c’est plus cher), se débrouille plutôt pas mal en matière de médias sociaux. Vous pouvez lire un case study sur slideshare, une interview avec leur “Interactive Art Director”, une petite analyse de leur utilisation de quelques gros réseaux, ou encore une brève présentation de leur utilisation de Twitter (où on parle aussi de Best Buy et Southwest). Ils ont un blog, “Whole Story”, bien sûr.

Best Buy

Champions du service client sur les médias sociaux.

Southwest

La compagnie d’aviation a un blog exemplaire, Nuts About Southwest. Voici un article sur 5 leçons marketing à tirer de leur présence médias sociaux.

CGN

Plus près de nous et à une autre échelle, j’aime bien ce que fait la CGN sur Facebook.

Blogs

Côté blogs, eh bien, il y a à lire! Quelques articles-listes pour démarrer:

Le blog d’entreprise (ou en entreprise) est loin d’être mort! Plongez dans ces listes, vous en ressortirez certainement quelque chose.

Old Spice

Leur campagne-réponses sur YouTube était mythique. Voici un case-study parmi des centaines d’autres.

La fête sur Twitter

Quand on est confortable avec l’outil et sa culture, ça peut donner ce genre de délire. Ça commence avec Tesco Mobile, ça continue avec Yorkshire Tea, et ça finit par inclure des dizaines d’autres marques.

Vine

Vous connaissez Vine? Oui, ça s’utilise en marketing.

Et encore?

Dans mes explorations, je tombe sur un article présentant 5 bons exemples d’utilisation de médias sociaux dans le “retail”. Google est notre amis à tous…

A part ça, il faut bien sûr mentionner Zappos et QoQa. Et LEGO! Il y a certainement d’autres boîtes incontournables qui font du bon boulot sur les médias sociaux… à vous de les présenter dans les commentaires!

 

 

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Delivering Happiness: A Book to Read on Running a Happy Profitable Business [en]

I have just finished reading “Delivering Happiness” by Tony Hsieh. It’s a much “lighter” read than “Here Comes Everybody”, though the lessons it delivers are just as profound. Whereas Clay Shirky’s book has points to make, supported by stories, Tony Hsieh’s is the story of Zappos and his own, making points along the way.

When I was working at Orange during the end of my studies, I used to say that if I ever ran a business, it would be unsustainable because my first priority would be to make it a good workplace, which cared about its employees. Zappos seems to have achieved that, and at the same time managed to be sustainable and profitable. It’s not a “despite that”, either. It’s pretty clear that what has allowed Zappos to survive and be profitable is it’s concern about treating people well — both outside its walls and in.

I see echoes of my quest over the last years in Tony’s interest in happiness. What makes us happy? How can we organise our lives and businesses to have more of that?

My distaste for much of the corporate world has all to do with the fact it values profit over people. The story of Zappos shows us it doesn’t have to be this way. It is possible to create a workplace where there is a higher purpose than profit, where profit is a means to preserving the culture and “tribe” of the company.

Reading “Delivering Happiness” has moved me a step further towards understanding the importance of brands. For me, the word “brand has a distasteful ring to it, because I guess it’s so often associated with a certain type of marketing and hollow messages. Seeing brand as the external flip side of company culture actually makes perfect sense, and might help me develop some of my thinking about my own brand (I know I have one), the eclau brand, the Going Solo brand, etc. A brand doesn’t have to be artificial.

If you’re interested in an inspiring story of building a business based on trust, values, personality, growth, happiness, purpose, transparency, and authenticity, read this book. You won’t regret those few hours of your life. And buy an extra copy to leave lying around at work.

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BlogTalk 2010: Call for Papers, For You Too! [en]

[fr] Il est encore temps d'envoyer des propositions pour la conférence BlogTalk. Ne ratez pas cette occasion si vous travaillez dans le domaine des médias sociaux ou applications sociales, que vous soyez académique dans le monde des affaires.

Like last year, I’m on the programme committee for BlogTalk, the international conference on social software. BlogTalk was the first ever conference I went to, way back in 2004, in Vienna. It’s interesting in that it tries to bridge the academic and business worlds, with speakers and attendees from both sides.

We’re currently looking for people to submit papers on topics related to social software and social media. The submission date has been extended to 21 June 2010. You can submit the paper through the BlogTalk 2010 EasyChair site. More details are available on the BlogTalk 2010 Call for Papers page. There is also the later date of 7 July for those who want to submit demonstration or poster proposals.

If you are doing any work in the field of social media/social software and would like a chance to talk about it to a smart and diverse audience, I really encourage you to submit a proposal.

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Du "droit" de gagner sa vie [fr]

Je fais court, promis. Je voulais parler de ça dans mon précédent billet sur la gratuité (ou la non-gratuité) du contenu, et j’ai oublié.

Un présupposé que me gonfle, mais alors vraiment, c’est cette idée selon laquelle le fait d’être un créatif et d’avoir un tant soit peu de talent nous donne le droit inaliénable de gagner notre vie avec. “Droit” non pas dans le sens que c’est permis, mais ça que nous est dû.

Je sais chanter, je chante bien, j’ai un peu de succès — le fait de pouvoir gagner ma vie avec mon art me serait dû.

J’écris, j’ai même écrit des romans, et bien je devrais pouvoir gagner ma vie avec — ça m’est dû.

Vous voyez l’idée?

Poussons plus loin.

Je sais créer des espaces coworking, alors je devrais pouvoir gagner ma vie avec.

J’ai une idée pour une nouvelle application et je peux la réaliser, je devrais pouvoir gagner ma vie avec.

Pas la même chose, hein?

Comment se fait-il que lorsqu’une entreprise commerciale échoue à générer assez d’argent pour faire vivre celui ou celle qui l’a lancée, on trouve que ça fait partie des risques de l’entreprenariat (“les finances étaient mal gérées” — “l’idée était bonne mais ils étaient à côté de la plaque sur le marketing” etc.) alors que quand c’est un artiste ou un créatif qui échoue à vivre de son art, on tire à gros boulets rouges sur le système ou les pirates?

Eh bien désolée. Bienvenue dans la réalité, mesdames et messieurs les créatifs (dont je fais partie). Ce n’est pas parce qu’on a un talent qu’on pourra nécessairement en vivre. Ceux qui y parviennent sont l’exception, et l’ont toujours été.

Jamais je ne refuserai à qui que ce soit le droit de tenter de gagner sa vie avec son art. Mais je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir des garanties que ça marchera.

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Stuck Reorganizing my Professional Web Presence [en]

[fr] Où Stephanie se prend la tête avec le contenu de son site professionnel et se demande comment elle va bien pouvoir faire.

I’m itching to try WPML and clean up stephanie-booth.com, my professional site. It’s a mess. Worse than that, it’s an out-of-date mess.

Each time I start thinking about how to reorganize it, my head starts hurting. What belongs here on CTTS, and what belongs there? How do I present what I do to potential clients, when I’m not even sure what to call myself? I do I deal with the fact that I’m talking to very different clients (schools, individuals, freelancers, small and bigger businesses, conference organizers…)?

How do I keep it simple when I do so many things?

Should I change radically and do SB.com blog-like? In that case, does it make sense to keep it separate from CTTS?

Here is a feeble attempt to try and think this headache out loud. Help is very very welcome, as long as it’s not along the lines of “stop doing so many things and pick one”.

So, first there is the “about me” stuff. Bios, CVs, about stuff. Here’s what I have:

A contact page (this is not too much of a headache):

Stuff I’ve done:

Stuff I do: the big headache. Maybe I should use three entry points:

  • delivery mode (training, speaking, consulting, doing)
  • theme (teenagers and social media, social media as communication and marketing, improving one’s online presence, blogging, events, freelancing, coworking)
  • audience (individuals, businesses, schools, non-profits, freelancers, events)

I’m not sure how useful this is… Also, my francophone audience and my anglophone audience have different interests, so my content does not overlap perfectly in both languages (not a problem, but it probably means I have to think the FR and EN sites separately).

There is also content on SB.com which I think does not belong there. It’s more CTTS-like, and might have been good at the time, but it’s a bit dated. I might retro-publish it in the blog so it doesn’t just disappear. And there is content on CTTS which is a little “business-oriented”

Right, so, how can I make sense of all this? Although with most of my clients I feel like a site architecture and content wizard, I’m aware that I’m really not that good at it (particularly with my own content, unsurprisingly).

So, help welcome. Thanks in advance.

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Lift09: Turning Lake Leman into Silicon Valley? [en]

I participated in a Birds of a Feather session earlier, titled How can we make Lac Léman into an entrepreneurial hub? — I found it a little frustrating to start with, but it ended up really lively and interesting.

One issue that I’d like to insist upon is the cultural component of the problem. It’s easy to dismiss it as irrelevant, but I think it’s a mistake, because culture is the constraint within which we work. I’d like to share a few thoughts on the cultural differences between the US and Switzerland. I’m not a sociologist, so maybe they’re a bit naive, but I think they make sense and we should pay attention to them.

Not to say that all is impossible “because of culture”, but I do believe that there are cultural reasons this area is not “another Silicon Valley”. I don’t mean that it cannot become a good place for entrepreneurs. I hope it can, but if it can, it will be in a rather different way than the US, and taking into account the cultural differences between the two areas.

Let’s look at the heritage of Switzerland and the US.

Switzerland is over 900 years old as a nation, and the people living in these areas have been occupying them for a looong time. (There’s immigration, of course, proof typing these letters, but our culture has not been shaped by it in the distant past.) We are stable here. We don’t move. We are the decendants of farmers and mercenaries, and people who decided to “go alone” (Schwytz, Uri, Unterwald in 1291) besides the big political powers of the time. Face it, we’re a bit better than our neighbours and we don’t really need anybody.

The USA, on the other hand, is a young nation, founded by adventurers or pilgrims who set off to cross the bloody Atlantic to settle on a new continent peopled by savages (that’s how they must have seen things at the time). Many would die. It was risky. It was the land for innovators, for those who were not afraid of new things, who would try to do things differently. Dream a dream and make it come true.

These are (part of) our cultural backgrounds. Now, you can go against the grain, there are exceptions, but to some extent, we are prisoners of our culture, or at least, we must work within it.

I think that this historical and cultural heritage can help explain why the US is often branded as “entrepreneur-friendly” (what is new is better, and innovators and risk-takers are the kings) whereas in Switzerland, we are seen as more risk-averse. As we say in French, we tend to want to chop off the heads that stand out from the crowd. Don’t draw attention to yourself. I think the Swiss are less naturally inclined towards self-promotion, for example.

Now, these are cultural trends. An atmosphere. It doesn’t mean you won’t find risk-averse Americans, or extraordinary Swiss entrepreneurs. But I think these cultural traits end up being reflected in our institutions.

For example, during the session, Lucie mentioned how many administrative hurdles an entrepreneur needed to go through here to even get *close* to receiving money.

Another thing that came up which rings very true to me is that in Switzerland, we are really very comfortable. And as employees, particularly. Things like a mere two-week notice (what seems current in the US) would be unthinkable here (you get a month when you start, and it goes up to two and even three months after a few years of employment for the same company). We have incredibly good unemployment benefits (over a year at 80% of your last salary).

Now, I would not dare suggest we give up the security we have here in Switzerland. No way! But we have to take this into account when analysing the situation. If we want to improve things for entrepreneurs here, we need to identify the problem and offer solutions to it. And those solutions need to take into account things that we cannot change, like cultural settings.

So, what can we do?

It was pointed out during the session that there are lots of local initiatives to encourage entrepreneurs, but they tend to be stuck in silos. An index of all the “happenings” here would be a good start. It was also suggested to bring Venture to Suisse Romande on the years it’s not happening in Suisse Allemande.

Discussion participants wrote ideas down on a big sheet of paper at the end of the session, and Vittorio said he’s make something available from the discussion page on the Lift conference website. Keep an eye on there. Things are going to happen.

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Business Thoughts [en]

[fr] Je suis en train de me rendre compte de la valeur qu'il y a à investir dans ce que l'on fait et qui fonctionne déjà. Sans vouloir tirer des boulets rouges sur l'innovation (je serais mal placée), payer le loyer est important, et lorsque l'on lit les histoires de ceux à qui les risques ont souri, ne perdons pas de vue qu'on entend rarement parler des perdants.

I think a bunch of things I’ve been reading and thinking about over the last months are starting to come to something.

For example, one thing I’m realising is that it’s easier to pursue and grow existing business than do new things from scratch. I mean this in two ways:

  • existing customers
  • “stuff you do” that actually brings in money

If I look at the past two years, there are a handful of things that have consistently helped pay the rent. If I look back, I’ve spent a lot of energy over the past year trying to do “stuff I wanted to do” — experiential marketing, for example. Of course, it’s easy to say now with hindsight that I might have been better off concentrating on what had worked, but if experiential marketing had been a huge hit that had made me rich, well, it wouldn’t have been a mistake right now.

(I’m reading Fooled by Randomness these days, can you tell?)

Of course, taking risks and innovating is a chance to break through. I’m not saying one should always stick to what one knows. But remember we see the winners, not the losers.

But paying the rent is important.

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