La détention convenable du chat d'appartement [fr]

Voici un petit feuillet que j’ai trouvé il y a bien longtemps chez mon vétérinaire. Comme ce texte n’est pas en ligne, je le reproduis ici — je pense qu’il donne aux propriétaires de chats d’appartement des conseils précieux pour le bien-être de leur compagnon à moustaches. (Labor Laupeneck, mars 2007 — j’en ai profité pour corriger quelques erreurs de français…)

Quelques conseils

De plus en plus fréquemment, les chats sont détenus exclusivement en appartement. Cette forme de détention n’est toutefois pas si simple et plus nous nous soucions de bien faire, plus cette dernière est exigeante. Quels sont les besoins d’un chat d’appartement? Comment et jusqu’à quel point est-ce que je peux ou je veux combler ces besoins?

Les chats sont des prédateurs très affectueux, éveillés, avides de contact et de jeu.

Dans la nature, ces félins:

  • chassent 6-8 heures par jour
  • tentent des attaques 100-150 fois par jour, dont environ 10% sont couronnées de succès
  • mènent des activités courtes mais intenses.

Nourrir son chat deux fois par jour et nettoyer quotidiennement sa caisse ne satisfait pas les besoins de l’animal. Diversion et jeux interactifs quotidiens sont d’une importances capitale. Si vous êtes trop rarement à la maison, il est préférable d’avoir deux chats plutôt qu’un seul. Seuls, ils ne sont pas assez actifs. Attention: même s’ils sont à plusieurs, ils ont besoin de soins et d’attention!

L’espace offert à l’animal:

Plus ce dernier est petit et monotone, plus nous devons nous soucier d’offrir au chat diversions et activités afin qu’il ne s’ennuie pas. Un petit appartement “en désordre” avec beaucoup d’endroits pour se poser aux rebords de fenêtres et sur les armoires, où la troisième dimension peut être utilisée, est bien plus bénéfique que beaucoup de grandes pièces spacieuses mais dénudées!

Le facteur temporel:

Le chat d’appartement doit bouger! Ils ont besoin d’invitations au jeu et de divertissement. Les propriétaires devraient s’occuper activement de leur chat. Dans le commerce, il existe de multiples jouets. Il est cependant facile de trouver quelque objet avec lequel votre chat peut jouer dans votre foyer. Il suffit qu’il soit petit et qu’il puisse simuler une proie pour le chat: qu’il soit mobile et qu’il fasse du bruit comme, par exemple, un grésillement ou un couinement. Par exemple, les chats adorent jouer avec des boulettes de papier chiffonné. Ces jouets “fabriqués” peuvent être cachés ou lancés.

Type de chat:

Un chat plutôt calme et câlin, qui aime être porté et être longtemps caressé se prête certainement mieux à une détention en appartement qu’un chat peureux, timide, qui réagit très vite avec agression et recul lorsqu’il est confronté à l’homme ou à des situations dont il n’a pas l’habitude. Il est aussi important que le chat ait bien été sociabilisé jusqu’à l’âge de 7 semaines; c’est-à-dire qu’il ait eu des bons contacts avec différentes personnes (hommes, femmes, enfants de différentes classes d’âge), avec d’autres chats et, si possible, avec d’autres espèces d’animaux. Beaucoup de chercheurs comportementaux recommandent aujourd’hui de détenir deux chats du même sexe, car le comportement ludique des chats, surtout jeunes, ne sera pas pareil s’il s’agit de mâles ou de femelles.

Nourriture:

La nourriture naturelle des chats est les souris, oiseaux, lézards, sauterelles, etc. Ceux-ci se sont pas simplement servis sur assiette mais sont le résultat d’une chase effrénée (voir plus haut). Pour nos chats d’intérieur, la nourriture leur est souvent à disposition toute la journée ou alors leur est distribuée sur simple demande. Un exercice physique pour l’acquisition de son repas n’est donc pas nécessaire. La conséquence se traduit bien souvent par une prise de poids. Il est donc conseillé de faire respecter au chat des heures de repas plus ou moins précises. Mais la totalité de la nourriture ne doit pas être donnée à ces heures prévues pour les repas. En effet, une certaine quantité de la ration quotidienne (avant tout avec des croquettes) peut donner au chat la possibilité de simuler une partie de chasse.

Quelques exemples:

La nourriture peut être mise dans une bouteille en PET avec des trous suffisamment grands de sorte que quelques croquettes sortent de ces derniers quand le chat fait rouler la bouteille (note de Steph: équivalent “maison” d’un Pipolino). Les croquettes peuvent être facilement glissées dans n’importe quel trou duquel le chat dénichera sa récompense après quelques efforts. Cacher la nourriture sèche dans des petits sacs en papier. Faire rouler quelques croquettes que le chat devra attraper.

Pas de quémande en dehors des heures de repas! Sinon, le chat apprend qu’il n’a qu’à mendier pour recevoir à manger! L’eau doit toujours être à disposition à plusieurs endroits et dans des récipients de tailles différentes mais suffisamment grands. Il est important que les moustaches du chat ne frottent pas le rebord de la gamelle. Un bol d’eau à côté de la gamelle de nourriture est insuffisant! L’eau doit être fraîche et propre.

Les toilettes du chat:

Les chats dans la nature urinent et vont à selles à des endroits différents. Il est donc important qu’il y ait un nombre suffisant de caisses à disposition. Un chat doit avoir minimum deux caisses.

S’il y a plusieurs chats: nombre de caisses = nombre de chats + 1.

Les caisses doivent être bien placées: pas l’une à côté de l’autre, pas dans un endroit en cul-de-sac, avec un bon champ de vision sur les environs, pas à côté de l’endroit pour la nourriture et du lieu où il dort, pas à côté d’appareils ménagers bruyants. Elles doivent être grandes, stables, non couvertes et nettoyées plusieurs fois par jour. La profondeur de la couche de sable devrait correspondre à la longueur d’un majeur de la main.

Le marquage par phéromones:

Les chats marquent avec des phéromones qui sont lâchées par des glandes situées à la tête, au menton, aux coussinets et à la base de la queue. Le marquage odorant est parfois renforcé optiquement par des traces de griffes. Ces comportements sont très importants pour le bien-être du chat mais peuvent être désagréables pour le propriétaire selon l’endroit où ces marquages ont lieu. Plusieurs emplacements de marquage attractifs et convenables devraient être offerts à l’animal. Cela peut éviter la dégradation du mobilier et de l’appartement. Les surfaces pour se faire les griffes doivent être stables et s’étendre suffisamment haut pour qu’un chat adulte puisse s’y étirer et se cabrer — environ 1-1,4m. Dans les arbres à chats, ces surfaces, entre les différents étages, sont souvent trop petites. Les chats ne marquent pas seulement les objets mais aussi les autres chats, les humains, etc. Pendant qu’ils se frottent à nos jambes, par exemple, ils sécrètent ces phéromones depuis leur menton, joues, flancs, et base de la queue. Cette forme de marquage est faite particulièrement par les chats qui se sentent décontractés.

Le marquage urinaire:

Le marquage par l’urine est totalement normal. Il devient anormal quand votre chat le fait dans votre habitat. Comment prévenir ce comportement désagréable? Choix de l’animal: un chat bien sociabilisé, gentil et sûr de lui montre rarement un tel comportement. Ramenez régulièrement dans votre appartement des choses parfumées telles que branches, bouts de bois, herbes, cailloux, de sorte que le chat s’habitue aux changements et qu’il réagisse moins facilement de manière craintive, par le marquage de l’appartement. Offrez-lui une vie en appartement intéressante et riche en diversions! Au cas où votre chat marquerait encore une fois malgré une prise de précautions, ne point laver l’endroit marqué avec du produit de nettoyage ou désinfectant dégageant une forte odeur; cela stimulerait encore davantage le chat à marquer.

Occupations:

Un chat d’appartement doit avoir une place avec “vue” au bord de la fenêtre ou sur le balcon. Elle est un élément très important dans le rapport avec l’extérieur. Attention: les fenêtres et balcons doivent être sécurisés pour éviter que le chat ne chute! Un tel emplacement avec vue sur les environs lui offre distractions et stimulations qui sont importantes pour la santé de votre animal. Etre assis et observer n’est pas “ne rien faire”! Un chat doit avoir aussi la possibilité de se retirer dans un endroit où il est à l’abri des contacts humains et même félins. Sinon, il risque de vivre un stress permanent, ce qui n’est pas bon pour son bien-être. Rappel: les chats pouvant sortir et se nourrissant seuls s’occupent en chassant jusqu’à 11 heures par jour.

Les chats devraient pouvoir exercer leur instinct de chasseur aussi dans l’appartement. Qu’y a-t-il comme alternative aux souris vivantes et autres petits animaux? Le plus important dans tout jeu de chasse est le mouvement. S’y prêtent bien les petites souris en peluche grise, les balles de ping-pong, les rouleaux de papier, mais aussi le papier de soie, etc. La plupart des chats doivent jouer activement, surtout quand ils sont tout jeunes. C’est la seule manière de leur éviter l’ennui, le surpoids, l’hyperactivité, et l’agressivité. Beaucoup de chats aiment jouer avec le stylo laser. Attention: ne jamais diriger le laser directement vers les yeux ni sur une surface réflechissante. Le stylo laser se prête bien à la phase d’échauffement. Ensuite, l’animal doit avoir la possibilité de faire une véritable partie de chasse avec proie à la clé, qu’il puisse attraper. Même avec les chats, il est possible de jouer à des jeux de cache-cache. Les croquettes y sont particulièrement propices. Il existe une multitude de jeux avec de la nourriture afin d’occuper votre chat.

Dans ce résumé, nous avons seulement relevé les points principaux de la détention convenable du chat d’appartement. Nous aimerions encore répéter que d’avoir un chat à l’intérieur est exigeant et demande beaucoup de temps. Il est clair que nous n’en exigeons pas moins pour la détention d’un chien!

Littérature recommandée: Sabine Schroll, Miez, Miez-na komm! Artgerechte Katzenhaltung in der Wohnung.

Résumé et quelques remarques

Je reprends la main ici pour reprendre ce qui me semble être les points principaux de ce document, et ceux que j’ai trouvé les plus intéressants, ainsi que quelques éléments supplémentaires:

  • besoin de chasse et de jeu: avoir en tête le comportement “naturel” de l’animal aide beaucoup à se faire une idée de ses besoins. J’ai vu (ailleurs, je croyais en fait que c’était dans ce document) qu’il fallait compter minimum 45 minutes par jour de jeu actif pour un chat d’intérieur.
  • faire “chasser” sa nourriture au chat: je trouve cette idée géniale, et si Bagha ne sortait pas, il aurait clairement un Pipolino.
  • deux caisses par chat: je ne savais pas que les chats évitaient d’uriner et d’aller à selles au même endroit. Une amie à moi, dans un ménage à plusieurs chats, a résolu un irritant problème d’urination sur lits et canapés en suivant la règle “nombre de chats + 1 = nombre de caisses”.
  • plusieurs bols d’eau, et si possible ailleurs que là où est la nourriture (depuis, Bagha a arrêté de boire dans les WC). Les remplir à ras bord aide.
  • le chat a tendance à manger en petites portions, m’a expliqué mon vétérinaire (8-10 fois par jour!). Du coup, mieux vaut lui donner à manger en plusieurs petits repas durant la journée, plutôt que deux gros.
  • aménager l’espace de vie pour le rendre “chat-compatible”, ramener des objets de l’extérieur…

A ce propos, je vous conseille l’excellent blog Kits and Mortar de mon amie Suw (en anglais), qui documente son intérêt aussi bien pour ces petits félins que pour l’aménagement d’une maison qui convienne tant aux chats qu’aux humains. On y trouve par exemple un article sur la maison ultime pour ailurophiles, ou un autre sur la possibilité de dresser un chat à l’aide d’un “clicker”.

Cherche blogueurs branchés voyages (pour blog ebookers) [en]

[fr] As the editor of the upcoming ebookers blog in French, I'm looking for a few motivated French-speaking bloggers to write about travel-related topics (paid blogging).

Ceux qui me suivent sur Twitter ont peut-être déjà vu passer un appel ou deux. Voici les détails.

Vous connaissez certainement ebookers, la première agence de voyages en ligne suisse. Ils ont depuis un moment déjà un blog en allemand, et désirent à présent en lancer un en français.

La rédactrice en chef de ce nouveau blog couvrant toutes sortes de sujets touchant au voyage, c’est bibi. Nous publierons une vingtaine de billets par mois. Les auteurs seront rémunérés (quelques dizaines de francs par article; ce ne sont donc pas des sommes folles, mais un contributeur régulier peut espérer faire quelques centaines de francs par mois suivant la quantité de publications) et on commence en janvier. De plus, participer ainsi à un projet de blog collectif permet d’augmenter sa visibilité en tant que blogueur, et d’acquérir une expérience professionnelle originale.

Donc, opération recrutement: je recherche trois-quatre blogueurs motivés et passionnés par les voyages, intéressés à contribuer régulièrement à ce “blog de voyages” (mélange de sujets libres et de sujets “sur commande”). Plusieurs personnes m’ont déjà signifiée leur intérêt. Histoire de formuler tout ça (et aussi parce que tout ce qui est “sous” passera par Blogwerk, l’entreprise qui gère ce projet pour ebookers), j’ai préparé un petit formulaire de candidature que vous trouverez ci-dessous. On vous demande 5 idées d’articles et un exemple d’article. N’hésitez pas à étudier un peu le blog en allemand pour vous faire une idée des sujets possibles (destinations, tuyaux pratiques, voyage en général, actualités, récits de voyage&)

J’attends avec impatience vos candidatures, et je me réjouis du démarrage de ce blog! Si vous avez des questions, les commentaires sont là pour ça.

Huit tuyaux ergonomiques pour le travail à l'ordinateur [fr]

Ceux qui suivent mes écrits depuis les temps préhistoriques (2002 environ) savent qu’il y a un peu plus de six ans, je me suis retrouvée incapable de taper au clavier en l’espace d’environ 2 semaines. Durant une année, j’ai utilisé un logiciel de reconnaissance vocale (Dragon NaturallySpeaking) aussi bien au travail qu’à la maison, pour écrire mon mémoire de Licence et même faire mon dernier examen écrit d’université.

Les douleurs aux mains qui m’ont tant handicapée sont maintenant sous contrôle. Elle n’ont pas complètement disparu, mais je sais maintenant ce que je dois éviter, et comment y remédier lorsqu’elles reviennent (un petit tour chez l’ostéo qui fait des choses à mes “tuyaux” — mes artères — allez savoir& mais ça marche à tous les coups).

De par ma mésaventure, je me suis intéressée de près aux questions ergonomiques touchant à l’utilisation de l’ordinateur. Voici ce que je recommande et pourquoi — prêtez-y une attention particulière si vous souffrez de douleurs dans les épaules, la nuque, les mains&

  1. Clavier bas. Lorsque vous tapez, l’angle d’ouverture de votre coude devrait être minimum 90°, ce qui permet de relâcher les épaules. Je vois souvent des personnes dont le bureau est beaucoup trop haut (ou la chaise beaucoup trop basse). Personnellement, ma position idéale c’est l’ordinateur sur les genoux, donc quand je suis à un bureau je monte la chaise pour avoir les jambes touchant le dessous du bureau. N’hésitez pas à abaisser votre bureau, ou à prévoir un repose-pieds si vos pieds ne touchent plus le sol une fois que la chaise est à la bonne hauteur.
  2. Ecran bas. Prenez un livre ou un magazine et tenez-le devant vous pour lire. Voilà l’angle naturel de lecture. Votre écran ne devrait pas être vertical (ou pire, incliné vers l’avant), mais incliné vers l’arrière. Encore une fois, l’ordinateur portable s’est révélé plus adapté que celui de bureau. Si vous avez un écran de bureau, mettez-le le plus bas possible (j’ai fait la grosse erreur de surélever le mien durant longtemps — aïe la nuque!) et inclinez-le en arrière. Pensez “livre, magazine, journal, lecture” pour positionner votre écran.
  3. Changez de position. “La vie, c’est le mouvement,” me disait une copine physio. Aucune position n’est “bonne” dix heures par jour. Il faut varier. L’ordinateur portable a été pour moi une bénédiction, car il a brisé les chaines qui me retenaient à mon bureau. Travaillez au bureau, par terre, sur le canapé, à genoux sur la table basse& variez souvent. Si vous avez un ordinateur de bureau, trouvez (ou demandez à votre employeur) un bureau à hauteur variable, pour pouvoir alterner les positions debout et assis.
  4. Pauses et stretching. Faites des pauses. Souvent. Encore plus souvent que vous ne le pensez. Par exemple, 2 minutes d’arrêt tous les quart d’heure, ce n’est pas du luxe. Stretching: exercice de la secrétaireUtilisez un logiciel de pause si nécessaire. J’ai utilisé pendant longtemps RSI Guard, qui me forçait par moments à m’arrêter 20 secondes toutes les 3-4 minutes. Dans tous les cas, si vous sentez la tension monter et que vous êtes incomfortable, c’est le moment d’au minimum s’arrêter, se lever, et s’étirer un peu. Si c’est dans la nuque que ça coince, je vous recommande l’exercice de stretching de la secrétaire (cliquez sur la photo pour les instructions).
  5. Raccourcis clavier. Lâchez cette souris! La souris, c’est le Mal. Le trackpad, un poil moins. C’est justement le côté de la souris qui vous fait souffrir? Alors c’est le moment de vous mettre aux raccourcis clavier. Changement d’habitude, certes, mais en fin de compte bien plus efficace, en plus. Ça ne se fait pas tout seul: il faut identifier le raccourci dont on a besoin (tiens, un autre billet en vue?) et ensuite se libérer du “réflexe souris”.
  6. Les mains sur les genoux. Parfois, à l’ordinateur, on n’est pas en train d’utiliser ses mains. On lit, ou bien on réfléchit. On a tendance à lire avec la main sur la souris ou le trackpad, d’ailleurs: pensez à toute la tension statique qu’on se fait subir ainsi au long d’une journée! Donc, quand on ne tape pas, les mains ont une place: sur les genoux (ou bien au-dessus de la tête pour s’étirer).
  7. Fuyez le froid. A l’ordinateur, on se refroidit vite. Taper avec les mains froides, c’est vraiment pas top (plus de micro-dégâts). Durant des années, mon ordinateur était dans un courant d’air — en plus du fait que j’ai facilement les mains froides. Donc, sortez de ce courant d’air, montez le chauffage si nécessaire (ou mettez un pull) et réchauffez-vous les mains. En les frottant l’une à l’autre avant de vous mettre au clavier, ou même en les passant sous l’eau chaude.
  8. Luminosité constante. La luminosité de votre environnement de travail devrait être similaire à celle de votre écran. Donc, le soir, allumez le plafonnier! L’écran qui brille tout seul dans le noir jusqu’à 2h du mat’, c’est pas terrible pour les yeux (et qui dit pas terrible pour les yeux, dit aussi tensions voire douleurs côté tête). Prenez aussi l’habitude de regarder régulièrement au loin.

Bien sûr, au-delà de tous les tuyaux et “trucs” qu’on peut donner, il y a une règle d’or: s’écouter. Si on est incomfortable, qu’on ne respire plus, qu’on ne peut pas “se permettre” de prendre une pause& C’est qu’il faut arrêter.

Les douleurs chroniques, on peut bien vivre avec. Mais on vit encore mieux sans.

From Airport to Airport [en]

[fr] Me voici à nouveau dans un aéroport. Celui de Bruxelles, pour être précise. Je n'avais jamais mis les pieds à Bruxelles. Et là, après une visite éclair de 24 heures à peine, je peux mettre un drapeau dans la carte, mais je ne peux pas dire que j'aie vu grand chose de la ville.

Ainsi va ma vie de voyages, enviable et excitante vue depuis le monde stable du sédentaire, mais qui comporte son lot de frustrations. J'ai dû accepter il y a un peu plus d'une année que mon insistance à rajouter 3-4 jours à chaque voyage pour "visiter" générait une quantité de stress que je n'avais pas à m'imposer.

Oui, diront certains, quel gâchis d'avoir la chance de mettre pied dans toutes ces villes, mais de ne pas même prendre le temps de faire un peu de tourisme!

Le tourisme, ça nous relaxe et nous plaît précisément parce que l'on ne le fait pas tous les jours. Une ville étrangère, c'est exotique quand on en visite une ou deux par an. Quand elles s'empilent les unes sur les autres, eh bien, comme avec tout, la routine s'installe.

Mais si je me lamente un peu, ce n'est pas tant que ma vie me déplaît -- au contraire, je préfère mille fois mieux "trop voyager" que me lever avant 7h chaque matin -- mais plus en réaction à l'incompréhension un peu systématique (mais bien pardonnable) des personnes qui peinent à voir en quoi tous ces voyages peuvent bien être pénibles.

Alors, aéroport, aéroport. Encore une ville où j'ai mis les pieds sans l'avoir vue. Une journée de travail fatiguante mais sympa et efficace, avec un chouette projet. Retour tard à la maison. Je vais tenter de profiter un peu de mon week-end, toutefois!

Airports all look the same. Well, not quite the same, but similar. All the excitement of being in one has long since disappeared. They’ve become tame and familiar, just like the airplanes that buzz in and out of them.

Another plane, another airport, another city. This was my first time in Brussels. barely 24 hours on Belgium soil. I’m starting to get used to this kind of trip. In, business, out. A bit over a year ago, I realized that all this traveling was stressful (though it may sound glamourous to some) and that if I wanted to spare myself a little, I had to stop insisting on tacking along extra days to each travel opportunity to “visit”. So, in, business, out.

This is what my life looks like at times. Oh, don’t get me wrong: I had a very good day (nice people, good business, fun project), the trip was rather painless (plane coming here 30 minutes late, searched at security), and I’m not unhappy or particularly travel-weary. And I know that compared to others, the amount of traveling I do in a year is a week-end trip to the mountains.

I’m just taking a step back and looking at my life. I wonder what my past self of a few years back would say, had I known. I never imagined this for me. This wasn’t part of the plan — but that’s what I have, and to be honest, I’m quite happy with it. I’d rather travel a bit too much than have to get up before 7am every morning. As downsides of the job go, this isn’t too bad.

I think that what frustrates me is that people who don’t travel much for work tend to assume that my traveling is as exciting as their traveling. “Oh, how exciting, you travel all the time and get to visit all these foreign cities!” In truth, as anybody who travels “too much” knows, traveling is exciting precisely because you don’t do it often. Visiting a foreign city is a great adventure when you do it once or twice a year. When it’s your seventh or eighth in a row, you’re sick of visiting and don’t go out to walk around if you don’t feel like it.

So, here is my life of travel (and again, aware that I travel less than many).

Another airport, another city I’ve visited but haven’t seen. A fun but tiring day of work, and a late night home. I’ll try and have a bit of a week-end, though. :-)

Recommandations musicales [fr]

[en] Some local musical recommendations: Mario Pacchioli, Laurent Brunetti and his Christmas tour, "Grain de folie" DVD and our next Café-Café show on January 25th.

Comme je souffre d’insomnie dominicale (la grasse mat’ était prévue au programme, mais voilà, 7h à peine et je suis “wide awake”), voici un petit billet sur “l’actualité musicale de mon petit monde” en attendant que ma tisane de fleurs d’oranger fasse son effet.

Si vous avez l’occasion d’aller écouter l’artiste suisse Mario Pacchioli (accompagné par Astrid Alexandre), ne la ratez pas. J’étais hier soir à son concert à Lutry: j’ai pleuré, j’ai ri, j’ai passé un excellent moment. Mario chante en anglais, français, et romanche (sa langue maternelle). Il est de plus fort sympathique, tout comme Astrid, avec qui j’ai passé un long moment en conversation vers la fin de la soirée.

Côté Suisse Romande, mon ami Laurent Brunetti (dont je vous ai déjà parlé à une ou deux reprises, et qui m’a donné envie de venir au concert de Mario) sera en tournée de Noël pour une série de concerts gratuits dans les temples et églises de la région. Les dates sont sur MySpace.

Cet été, Laurent était le Magicien Soleil dans le spectacle “Grain de folie” (composé par Pierre Huwiler et Bernard Ducarroz) lors de la fête du blé et du pain à Echallens. Je n’ai pas pu participer à ce spectacle ni y assister, la faute à mon agenda, même si bon nombre de mes collègues chanteurs de Café-Café en faisaient partie. Par contre, lors de notre concert à Echallens le week-end dernier, nous avons repris près d’une dizaine de titres de cette oeuvre et invité les solistes de la fête (Laurent Brunetti, Thierry Romanens, Gisèle Favre, Maël Graa et Simon Ruffieux, Bla Bla Bloo ainsi que le choeur d’enfants Pique-Notes).

Bref, ceci pour vous dire que même si j’ai raté le spectacle en tant que tel, j’en ai entendu/vécu/chanté assez d’extraits pour vous recommander chaudement le DVD “Grain de folie”.

Retour à Café-Café. Nous avons pris l’habitude, depuis ce printemps, de faire salle comble et même guichets fermés. C’était le cas bien sûr à Echallens (ou de nombreux choristes de la fête du blé et du pain sont venus nous voir — et aussi chanter avec nous, un public chantant comme on n’en avait jamais vu!) et ce sera le cas très certainement pour notre prochain concert, le 25 janvier à Cossonay. Lors de la répétition de mercredi passé, on nous a en effet annoncé qu’il ne restait déjà plus que 50 places en vente& Si vous pensez venir, réservez vite!

Chalet, lecture, écriture [fr]

[en] A couple of days at the chalet, reading and writing.

Le chalet en novembre se traduit en volets fermés pour emprisonner la chaleur, en feux de cheminée et tas de feuilles mortes et d’aiguilles de mélèze dans le jardin. Moins d’excursions (il fait froid et gris et la carte “libre accès” n’est plus valable) et plus de lecture — et d’écriture.

J’ai fini “Sepulchre” (Kate Mosse). C’était peut-être l’heure tardive, mais le dernier quart de ce livre m’a fait pleurer toutes les larmes de mon corps. J’ai entamé “Voyage en Acratie” de Bernard Krummenacher, une surprise agréable. Très vite, je me suis laissée prendre par ce récit un peu décalé d’exploration de notre futur.

Hier soir, j’ai également pondu un certain nombre de ces fameuses histoires en cinquante mots. Quelques-unes en français. Je me rends compte en faisant l’exercice que si peindre une situation de départ ou une complication ne me pose que très peu de problème, c’est toujours la fameuse fin qui me résiste. Le dénouement. La destination. Où va l’histoire? Où va la vie? Quel est le but?

Reflet pour moi de ma difficulté à trouver du sens, une finalité, dans le monde autour de moi.

J’y travaille.

Lire le roman de Bernard (que je connais) renforce encore mon envie et ma détermination de moi aussi, un jour, écrire un livre de fiction. Construire une histoire. Habiller des personnages. Inventer des situations. Faire la scénariste, et aussi la peintre.

Alors je continue avec mes histoires de cinquante mots. C’est peu, mais c’est ça le but: l’exercice est court, on peut le répéter à l’envi.

Et bientôt, une kyrielle de fins débarquera dans ma tête. J’en saisirai une et je passerai à l’étape suivante. Plus ambitieuse.

Somesso – Julie Meyer: Value Creation through Social Media for Companies [en]

[fr] Mes notes de la conférence de Julie Meyer à Somesso.

Somesso 18

From the Digital Island (that’s what it felt like 10 years ago) to Entrepreneur Country (what it feels like today).

Entrepreneurs are not the problem, it’s more the financing.

Somesso 20

Somesso 21

steph-note: ouch, lots of text on the slides and talking very fast& taking photos again

Somesso 22

Julie used to work for PR, and used to think that the job of PR was to hold up the mirror to the company, and that the company should have no contact whatsoever with the exterior — completely invalid thinking today.

Marketing trumps technology.

Somesso 23

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steph-note: sorry, too many words too fast and too packed on slides, tuned out

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Spinvox: didn’t create the technology, but created the business model (like Skype).

Big problem in the startup sector: founders can’t make it to CEO steph-note: agreed!

Realising what ecosystem you’re in, whether or not it is to disrupt it.

Somesso 34

Thoughts on Conference Endings [en]

[fr] Quelques réflexions sur les fins de conférence (Web 2.0 Expo s'est vraiment fini en queue de poisson, avec démontage avant même la fin des présentations!)

Je pense qu'il a un cercle vicieux en jeu qui fait partir les gens avant la fin car il n'y a plus rien d'intéressant, et puisque les gens partents, les organisateurs ne se "donnent" pas sur la fin.

Je proposerais une dernière session sous forme de keynote "à ne pas rater", suivie d'un apéro qui permettra de finir en douceur.

As I stepped out in the hallway at the end the session discussion on Gender Issues in Web 2.0 Careers that Suw had invited me to participate in, I was quite surprised to find myself amongst booth parts, piles of branding material, and the general noise of things being taken apart.

Gosh, I thought, I hadn’t realised we were the last session!

The thing is& we weren’t.

I tried to get a cup of tea, but that was not possible anymore. Everything was closing down, the sponsors had left, the attendees were scuttling out of the venue like rats off a sinking ship.

After a bit of wandering around, I headed upstairs to the main conference room. A courageous speaker was presenting to a thin crowd amidst the clanging of the workers downstairs.

What a sad ending to what had otherwise been a rather nice conference experience.

I bumped into Jen in a corridor somewhere, and we exchanged a few same-wavelength thoughts on what was going on.

I remember being advised to keep a really good speaker for the last sessions of Going Solo, to discourage attendees from leaving early. It seems to be kind of understood that specially in the case of a multi-day conference, most attendees are going to leave before the end to catch planes and trains to go back to their loved ones (or their pile of work). So speakers don’t want end slots, and conference organisers don’t want to risk putting an important session in the last slot because “everyone” will miss it.

I say it’s a vicious circle, and conference organisers need to have the balls to make things change. Plan drinks after the last session. Make the last session a really good keynote. Announce it in advance. Sell it clearly to attendees when they register to the conference: make it something they will not want to miss. Plan for the keynote to end reasonably early, allow an hour for drinks, networking and saying good-bye, and ensure people can still get an evening flight back to where they came from.

I bet you people will start staying. If you don’t believe in your ending, they certainly won’t.

I think it is important to change this for two main reasons:

  • First, the peak-end phenomenon. We judge an experience by how it was at its best/worst, and how it ended. That’s why firework shows end with a big bang (“bouquet final” in French), speeches end with a smart closing point that sums things up, and the last 5 minutes of a movie can kill it. As conference organisers, we want everybody to go home with the most positive feeling possible about the event. Let’s not act like high-school students who do not know how to end an essay.
  • Second, saying good-bye. I find it incredibly frustrating not to be able to say good-bye to the people I’ve met or connected with during the conference. The absence of real ending makes it near to impossible to do so. Drinks at the conference venue, on the other hand, make it possible: “everyone” will be there, and people will leave little by little, so you actually get a chance to say bye.

Now, I’ve been wondering if there is a cultural streak to the importance of saying good-bye. I know that for me personally, it’s very important. (Maybe a bit too much so, though I’ve loosened up quite a bit over the years.) Are cultures which are a little less formal (I’m thinking of the US in particular) less concerned about saying good-bye?

For fun (mainly), I’ve designed a little poll to try and figure this out. Please take a minute to fill in the form below. Yes, it’s quite binary, isn’t it? If anything interesting comes out of it, I’ll let you know.

Update From Berlin [en]

[fr] Etat des lieux. Beaucoup à faire, beaucoup à bloguer. J'ai besoin de m'organiser.

So, here I am in Berlin, for another 24 hours or so. I’m giving my talk for the <head> Web Conference this evening at 6pm. You can still buy tickets — it’s an online conference, so there is no commuting involved to attend, and it’s going on today evening and tomorrow too.

I have many blog posts to write, and I don’t know what to start with. One about conference endings (I was very disappointed with the way Web 2.0 Expo fizzled out), one about the opening of ECLAU, the Lausanne Coworking Space (November 3rd I get the keys!), one about the blogger outreach programme for Web 2.0 Expo (it was a huge hit), and a bunch of others that I’ve forgotten about, though I remember myself saying out loud “gosh, I have to write a blog post about this” quite a few times during this trip. Oh, here’s one I just remembered: a blog post on selling wine online, for a Lausanne guy I met at a networking event a few weeks back who was telling me blogs have no role to play in business and that you can’t sell wine online. Oh, and how I read blogs. And others.

As you can probably make out, I’ve got lots of “stuff” going on these days. Good stuff, luckily. Stuff including business opportunities. It’s very encouraging to see that since I’ve been a bit more direct about stating that I need work, things have been picking up. My financial situation is still far from sorted out, but it’s now headed in the right direction. I’m still trying to come to terms with the idea that I can be good at my job whilst being crap at managing finances and actually selling my services. This is some of the stuff I’ll be talking about tonight, by the way.

So, beware, braindump. It makes me feel better, and it’s a way of giving news without really going into the details.

  • send out a newsletter: and to say I was afraid of sending them out too often!
  • write the damn blog posts: as I said above…
  • coworking space: get internet, compose “sign-up” form, draft out house rules, set up blog, set up mailing-list, set up wiki, organise furniture arrival, scare up people to help cleaning, supervise knocking down wall, plan walling out conference room, look at finances
  • work for various clients: a couple of wordpress upgrades, back-to-back meetings all week when I get home, get back to silent ones to make things move forward, get back to people who contacted me during my travels, look at calendar and scream silently…
  • LeWeb blogger accreditation: send codes out to about 200 people, set up mailing-list, hash out details, monitor everything, deal with edge cases (there are always edge cases…)
  • Spread The Tech: not yet announced, keep the ball rolling, wiki + basecamp + blog about it, prepare announcement, start organising…
  • personal: review finances, get organised, prepare travel (yes, more travel), continue working on self-promotion, deal with post-conference business cards (not too many this time, thankfully), catch up on Flickr upload + tagging backlog, blog maintenance like upgrade thesis, remove disqus (?)

There! I’m feeling a little lighter now. Sorry if you didn’t follow everything.

Stephanie's October Conference Tour: Web 2.0 Expo Europe [en]

[fr] Après Lisbonne, direction Berlin pour la conférence Web 2.0 Expo, dont j'assure (avec Suw Charman-Anderson et Nicole Simon) la gestion des accréditations blogueurs.


Web 2.0 Expo Europe 2008
After speaking at SHiFT, I will head over to Berlin for the next stop in my October Conference Tour. Second conference:

Web 2.0 Expo Europe, 21-23 October 2008, Berlin

I attended Web 2.0 Expo Europe last year, taking notes (go to the beginning of the month) and giving one of my Babel Fish talks at Web2Open. At the height of my conference burn-out after FoWA, I was pretty cranky and critical of the conference (particularly the infrastructure), and it’s where I decided to start a company to organize my own events.

This year, I’m co-heading the Blogging Web 2.0 Expo Europe programme with Suw and Nicole (French post). I’ll be going to the event to have a chance to meet all the participating bloggers we’ve been working with over the last month (they’re listed in the Web 2.0 Expo blog sidebar) — and Janetti, who initiated this outreach programme.

If you haven’t registered yet, go and visit these blogs — all bloggers have 35% discount codes to distribute, so if you know one of them, ask! Here’s a short video of Suw and I where we tell you why you should come to the conference :-).

Setting up and running this programme has been a fascinating experience, and you can expect some blogging about what we did once the event is over. (Note: I’m doing something similar in spirit, though a little different in form, with blogger accreditations for LeWeb in Paris — we have more than enough French- and English-language bloggers but are still looking for people to cover the conference in other languages.)

While I’m at it, I will be taking part in Suw Charman-Anderson’s discussion about Gender Issues in Web 2.0 Careers as a panelist. Neither of us are fans of “women in technology” discussions, as you can see from the title of the discussion, and I’m really looking forward to see where we’ll take these issues.

As an aside, when I organised Going Solo, I did not put tons of effort into “involving women”, and it turns out over half the speaker roster was female. Does it have anything to do with the fact I’m a woman?

So, see you in Berlin?