Réaménagement d’appartement [fr]

Cela fait longtemps que je suis insatisfaite de l’état de mon appartement. Des années. Là, j’ai pris deux semaines de vacances pour m’en occuper. C’était vraiment génial de pouvoir faire ça et je suis hyper contente du résultat.

Tu as fait quoi?!

Oui cher lecteur, tu as bien lu, j’ai pris deux semaines de vacances pour m’occuper de mon espace de vie. J’aurais même pu en aligner une troisième. J’ai réalisé que ma motivation pour m’y mettre augmentait, mais que je n’avais “pas le temps” – et je me suis souvenue que ma regrettée belle-mère Monique m’avait dit qu’à une époque, elle prenait une semaine de congé chaque année pour faire les nettoyages de printemps. Je n’avais pas de projet solide pour mes vacances d’automne, et je me suis dit, oh, des vacances à la maison ce serait pas mal en fait, et je vais en profiter pour faire les nettoyages d’automne.

C’était quoi le problème?

Je dirais qu’il y avait trois thèmes:

  • des nettoyages “à fond” qui n’avaient pas été faits depuis longtemps
  • du chenit à ranger, soit ancien dans des boîtes, soit plus récent en couches sédimentaires sur diverses surfaces
  • la déco qui n’a jamais été vraiment faite/pensée

En toile de fond, je vis dans le même appart depuis plus de 20 ans. Evidemment, il y a eu des réaménagements partiels successifs, mais toujours à tendance un peu organique: “oh, un nouveau meuble, je peux le mettre où?”, ou bien revoir l’aménagement d’une pièce, etc. Et le dernier date d’il y a bien longtemps.

De façon générale, mon appartement était aménagé de façon “organique” et pas forcément bien pensée pour “me servir“, que ce soit sur le plan logistique ou atmosphérique.

Tu avais prévu quoi, du coup?

Consciente que je commençais à accumuler une très longue liste mentale de tout ce que j’allais pouvoir faire durant ces deux semaines (de quoi m’occuper pendant 2 mois au moins), j’ai fait un planning pour éviter de me perdre complètement.

En tenant compte de quelques autres obligations durant cette période, et en prévoyant un peu de marge (repos le week-end, jour tampon), j’en suis arrivée à me dire que j’avais à peu près une journée par pièce: chambre, salon, cuisine, couloir, salle de bains, balcon, cave, et les 110m2 d’espace coworking deux étages plus bas (qui font aussi largement partie de mon espace de vie vu que j’y ai mon bureau, un espace de rangement, un coin pour recevoir, etc.). Et pour lancer tout ça, une journée déchetterie et courses.

Le fait de voir que j’avais une journée par pièce m’a aidée à ramener un peu mes rêves à la réalité. J’ai ensuite pris un moment pour brainstormer et mettre par écrit ce que je voulais faire dans chaque pièce. Ça m’a permis de voir que pour certaines pièces il y avait beaucoup trop pour une journée et que j’allais devoir prioriser.

Ensuite, pour ce qui était d’améliorer l’organisation de mon espace de vie, et en particulier, de ce que je range où, j’ai aussi pris un moment pour faire un inventaire, pour chaque pièce, de mes activités dans cette pièce et des espaces de stockage à disposition. Pour certaines j’ai aussi listé quelles étaient les choses “régulièrement utiles” rangées dans cette pièce, et aussi les choses moins utiles qui pourraient peut-être vivre ailleurs. Je ne suis pas allée tout à fait au bout de cette démarche mais le fait de l’avoir fait dans l’ensemble a mis en route des réflexions en tâche de fond dans ma tête, durant le mois avant le grand réaménagement.

Du coup, tu as suivi ton planning?

Surprise: non! On connaît la chanson: un planning est fait pour être modifié. Mais mine de rien, le fait d’en avoir fait un à la base m’a vraiment aidée à reprioriser et faire des choix au fur et à mesure, laisser des choses de côté, etc.

En fait, l’arrivée des nouveaux tatamis reçus pour fêter mon demi-siècle (pour remplacer certains anciens bien trop usés qui approchaient du quart de siècle ou l’avaient dépassé) a servi de catalyseur pour revoir en profondeur l’aménagement de mon salon. D’un coup, j’ai commencé à avoir envie de plus d’espace (mon espace de vie est passablement encombré à la base), et de mettre mieux en valeur mes nouveaux tatamis. Ça m’a aussi donné envie de sortir de ma chambre à coucher des meubles dont je n’accède jamais au contenu.

Le nouveau plan d’aménagement a rapidement commencé à prendre forme après une nuit où j’ai fini par aller faire des mesures à 1h30 du matin pour voir si les idées qui tournicotaient dans ma tête et m’empêchaient de dormir fonctionnaient. C’était donc assez clair que j’allais probablement passer plus d’une journée sur le salon et la chambre – d’autant plus que je me suis dit que si je déplaçais tous les meubles du salon j’allais en profiter pour tout vider, trier, et réorganiser. De même pour la chambre.

J’ai pu m’organiser pour avoir de l’aide le lundi pour déplacer les meubles et amener certaines grosses choses à la déchetterie, donc ça a donné un bon coup d’envoi à tout ça.

J’ai aussi la chance d’avoir beaucoup d’espace en bas à l’eclau, ce qui m’a permis de sortir de l’appartement et de centraliser des dizaines de cartons d’affaires qui se trouvaient au salon et dans la chambre (en gros: tout sauf les habits du dressing).

Le deuxième ou le troisième jour c’était très clair que j’allais complètement lâcher le planning. Mais de savoir que mon plan de départ était “une pièce par jour” m’a servi: j’ai par exemple assez vite décidé que je ne toucherais pas la salle de bains ou la cuisine. Ce sont des pièces “très utilisées” et donc qui sont fonctionnelles et que je réaménage périodiquement, qui étaient moins en souffrance organisationnelle. L’eclau aussi resterait sur la touche. Mes priorités étaient vraiment les affaires du salon, de la chambre, et du couloir.

Au final, j’ai navigué un peu à vue (le fait d’avoir beaucoup de temps et pas juste un week-end permet ça), et fini par vider complètement la cave (quelque chose que je n’avais pas prévu), et réorganiser complètement la “salle de stockage” à l’eclau. J’ai par contre moins fait de nettoyage que ce que je pensais initialement (chambre, salon et couloir à fond tout de même).

Ce n’était pas décourageant?

En fait, non! C’était extrêmement libérateur de savoir que j’avais deux semaines entières devant moi où je n’avais rien d’autre à faire (quelques rendez-vous mis à part) que m’occuper de mon appart. Et donc que ce n’était pas grave d’être “en chantier”, que je pouvais prendre le temps de tout sortir et mettre en tas, de chercher de l’inspiration dans les magasins, etc.

Je me suis aussi organisée pour avoir un peu de soutien moral (soit sur place, soit via un petit groupe WhatsApp) de copines, aussi pour avoir un oeil extérieur quand j’en avais besoin. Merci à elles!

Comment as-tu trié?

La première chose que j’ai faite, c’est tout rassembler mes affaires en bas dans un même espace. J’ai ensuite organisé les choses par catégories – en particulier la déco, qui dort dans des boîtes depuis longtemps ou alors était disposée un peu au hasard ici et là: toutes les bougies ensemble, les livres, les photophores, les miroirs, les tissus, etc. Ça m’a permis d’avoir une bonne vue d’ensemble de ce que j’ai, pour mieux évaluer où ranger ceci ou cela.

Le tri n’est pas terminé! Mais j’ai fait beaucoup de pré-tri. Par exemple, les livres, j’ai identifié ceux qui allaient retourner dans la bibliothèque du salon, ceux que j’allais donner (et là j’ai déjà regroupé dans des sacs par thèmes, si vous voulez de la SF anglophone il suffit de vous annoncer à la réception), ce que je devais vraiment trier, etc. J’ai regroupé et commencé à classer tous les câbles, rallonges, multi-prises qui étaient stockés à au moins 3 ou 4 endroits différents. Idem pour les outils. Les tissus indiens, j’ai bien pris le temps de voir ce que je pouvais en faire, si ça faisait sens de garder, etc.

J’ai aussi fait des achats un peu compulsifs de caisses transparentes en plastique (il y avait des actions chez Jumbo) et sollicité des sacs Migros dans mon entourage afin de ne pas manquer de récipients pour trier et ranger.

Où as-tu rangé les choses?

D’avoir fait mon inventaire “qu’est-ce que je fais où dans mon appart, qu’est-ce que j’utilise où” m’a beaucoup aidée. De voir aussi quelle quantité de telle ou telle catégorie d’objets j’avais aussi. Et de pouvoir commencer avec des espaces de stockage vides au salon était extrêmement précieux.

J’ai bien compris, ces dernières années, que si je ne vois pas les choses j’oublie qu’elles existent. Donc si quelque chose est dans un tiroir ou une armoire, il faut que ce soit une catégorie claire et simple d’objets. Si c’est trop compliqué, les choses finissent par trainer sur les surfaces (j’ai d’ailleurs, à ce propos, diminué le nombre de surfaces à disposition pour attirer du chenit dans mon espace de vie).

Un exemple: j’ai un meuble plein de tiroirs (16, pour être précise). Jusqu’ici, j’y avais mis un peu pêle-mêle bougies, bougeoirs et encens. Honnêtement, si j’ai sorti quelque chose d’un tiroir de ce meuble trois fois au cours de la dernière année, c’est énorme. Une très mauvaise utilisation d’un meuble au salon! Les tiroirs servent maintenant pour des collections de petits objets courants: lunettes et étuis à lunettes, paquets de mouchoirs entamés, stylos et post-its, ampoules, etc. Il va sans dire que je vais me préparer une jolie petite carte plastifiée qui indique où va où, une fois que l’organisation sera finalisée.

Je ne brûle quasi pas de bougies, sauf parfois sur le balcon. Elles peuvent donc, pour le moment en tous cas, aller dans une boîte en plastique hors de l’appartement. L’encens, j’aime bien en brûler sur le balcon. J’ai décidé d’en mettre une sélection dans un tiroir pas loin du balcon, et au final, j’arrive à tout mettre là. Donc là, on a une catégorie claire et simple: l’encens, c’est dans ces deux tiroirs. J’ai aussi un tiroir pour mon appareil photo, le trépied, la pochette de transports, etc.

Sous le lit, au lieu d’avoir des cartons de choses à tirer ou qui devraient aller à la cave, j’ai maintenant mis mes tissus indiens qui me serviront à changer l’habillage du salon ou la déco, pour ceux qui vont au mur.

Et la déco?

La déco, ça a été ma hantise pendant à peu près toute ma vie. Peur de faire faux, de faire des fautes de goût, de faire moche, d’être jugée, etc. Et aussi, le sujet de la déco rentrait dans mon gros angle mort de “l’expérience sensorielle du monde”, qui s’est éclairé il y a un peu plus d’un an lorsque j’ai fait ma formation d’hypnose (je dois toujours faire un article à ce sujet). La déco, ça aide à créer une atmosphère.

A travers d’autres discussions récentes (merci Téa et Sylvie), j’ai aussi compris que ce qui comptait, c’était si moi ça me plaisait. Est-ce que j’aime quand c’est comme ça, ou pas? Et que, au fond, la déco c’est aussi s’entourer des choses qu’on aime. Donc si moi j’aime un truc, eh bien que je le mette quelque part où je vais pouvoir le voir!

Mon espace de vie, il est pour moi en premier lieu.

Il paraît que tu as découvert les lumières connectées…

Ça, c’était une des révélations de ce grand réaménagement! Je savais bien entendu qu’on pouvait avoir des lumières connectées et plein d’autres choses dans le registre “maison connectée”, mais ça m’avait toujours donné l’impression d’être bien compliqué. En fait, pas du tout! Et même pas si cher que ça! Après qu’on m’en ait vanté les mérites (merci Téa!), j’ai découvert qu’IKEA avait tout une gamme “Smart Home“, et j’ai profité de me faire expliquer les choses un peu correctement par un vendeur sur place.

Pour moins de 30.-, j’ai maintenant un interrupteur à l’entrée de mon salon qui allume d’un coup toutes mes petites lampes d’ambiance. Mon rêve depuis longtemps… Pour démarrer, j’ai simplement pris trois prises connectées. En fait, avec l’interrupteur, c’est un peu comme si on avait le bouton rouge du multiprises sur chaque prise, avec un contrôle central à distance.

Etape suivante: me procurer le hub qui donne accès à l’application sur le téléphone, acheter des ampoules (qui permettent aussi de régler l’intensité ou même la couleur à distance, pas juste allumer et éteindre), et installer tout ça ailleurs dans l’appart et à l’eclau! N’hésitez pas à me demander conseil, je suis maintenant relativement au point.

Es-tu satisfaite?

Même plus que ça, je suis ravie. Ça m’a fait un bien fou de reprendre le contrôle de mon espace de vie. J’ai maintenant envie de me tenir dans mon salon! Il ne me stresse plus, car il n’est plus rempli de rappels visuels de tout ce que je devrais faire un jour si j’ai le temps (ranger, trier…).

Je suis aussi hyper contente d’avoir vidé ma cave (j’y ai remis des choses mais elle a encore de la place), tout mis mes affaires “de réserve” dans des boîtes (avec des étiquettes même si elles sont transparentes) et rangé ça correctement dans ma pièce de stockage, trié et pré-trié des choses qui en avaient besoin depuis longtemps, préparé les choses à donner, etc.

Il y a aussi des effets secondaires imprévus. Par exemple, j’ai beaucoup de thé, depuis longtemps, mais j’en bois peu. Dans mon réaménagement, j’ai fini par mettre le thé dans les étagères du couloir (aussi comme déco car il y a plein de jolies boîtes et de jolies tasses), et c’est par conséquent bien plus simple de me faire une tasse de thé que quand il était dans une armoire au fond du salon ou entassé dans l’armoire au-dessus de l’évier. J’ai donc recommencé à me faire un thé de temps en temps.

Pendant ces deux semaines, j’ai aussi sorti toute ma collection de CDs de la cave et numérisé tous ceux qui en avaient encore besoin. J’ai fait ça en tâche de fond, chaque fois que je passais devant le bureau où était l’ordi je mettais en route un nouveau CD.

J’ai mis mes albums photos au salon (au lieu de tout en haut du placard du couloir), et par la même occasion découvert que j’avais acheté à une époque toute une série de cadres pour mettre des tirages (je vais donc en faire quelque chose) et qu’il me reste deux boîtes contenant pas mal de tirages que je n’ai pas encore mis dans des albums. Une occupation sympa pour un week-end pluvieux!

J’ai aussi décidé de me faire des scrapbooks – dans mes boîtes de choses à trier, il y a aussi plein de souvenirs ou autres petites choses que je n’ai pas trop envie de jeter, et qui seraient mieux dans un scrapbook que dans un carton à la cave. Oui, il va falloir pas mal de jours de pluie. Dans la même veine, j’ai décidé de faire de la jolie étagère qui est maintenant dans ma chambre mon “étagère du coeur”, une sorte d’autel où je peux mettre des objets qui ont une signification particulière pour moi, des photos, des cartes reçues, etc.

Au chapitre des choses que j’avais oublié que j’avais: un nettoyeur de vitres Karcher. J’ai profité pour essayer de l’utiliser, histoire de savoir si je le garde ou le donne. C’est génial! Avec ce truc, ça prend littéralement une ou deux minutes pour faire une vitre. Je prête et je fais des démos, si jamais!

Qu’est-ce qui reste à faire?

Plein de choses! Déjà, toutes les choses qui étaient sur ma wishlist mais que j’ai dépriorisées: mettre du joli PVC au sol dans la cuisine et la salle de bains, recouvrir les armoires de la cuisine de papier autocollant plus joli que le formica brun des années 60, trier/ranger les armoires et étagères de la cuisine et de la salle de bains, m’occuper du balcon (pas touché), de mon coin bureau et de l’eclau, réorganiser le dressing…

Mais dans l’immédiat, il reste des choses “en plan” (sous contrôle toutefois) que je n’ai pas pu boucler durant ces deux semaines: 4 ou 5 boîtes de chenit à trier, outils et choses électriques à trier et ranger, donner les choses à donner (il va y avoir une série de publis facebook “qui veut ce truc?”), livres et CDs à débarrasser pour certains et finir de trier pour d’autres, compléter la déco dans l’appartement (mais maintenant l’idée ne me paralyse plus), rempoter certaines plantes pour qu’elles puissent trouver leur place définitive…

J’ai aussi prévu de faire un inventaire de ce qui est où (pas détaillé mais “les affaires de via ferrata sont rangées ici”).

C’est marrant, maintenant que j’ai eu ces deux semaines pour me lancer, je suis impatiente d’avoir à nouveau un moment pour continuer à avancer dans mon rangement!

Que faut-il retenir? Qu’y a-t-il d’autre à ajouter?

  • avoir du temps devant soi à consacrer entièrement à son espace de vie, c’est libérateur
  • tout vider et catégoriser ses affaires aide beaucoup (tout le monde n’a pas le luxe d’avoir autant d’espace que moi pour ça, mais ça vaut la peine de prévoir un espace dédié)
  • boîtes transparentes et étiquettes! (marqueur sur scotch de carrossier c’est déjà bien)
  • utiliser un vieil iPad comme photoframe (merci Karin!)
  • les ampoules déco de Girard Sudron
  • pour le rangement: combien j’en ai, à quelle fréquence j’utilise, où est-ce que je l’utilise?
  • faire un planning c’est toujours utile, ça sert de point de repère même si on finit par faire autrement
  • mon thé dans le couloir
  • les meubles à petit tiroirs pour ranger les petites choses plus ou moins utiles à avoir sous la main
  • la déco, c’est faire un truc qu’on aime
  • si on a plein de petits objets qu’on aime et qu’on veut pas jeter, c’est OK d’en faire de la déco!
  • ne pas oublier de faire des photos “avant”

Photos avant/après

(j’ai dû fouiller dans les archives pour certaines, et les photos sont pas top comme si on avait fait exprès! vous pouvez cliquer dessus pour les voir en plus grand)

Chat qui marque: Tounsi et le comportementaliste [fr]

[en] My cat Tounsi has been spraying (marking his territory with urine) since I first got him. About a year ago I finally took the plunge and went to see a behaviour specialist vet. It was a great idea. Spraying is now under control, even though we're not down to zero. But I'm not cleaning every day, I was able to change my pee-imbibed bookcases, and my flat never smells of cat pee. I should have done that years ago!

Lasse de faire la chasse au marquage urinaire dans mon appartement, j’ai fini l’an dernier par consulter un vétérinaire comportementaliste, suite à la suggestion d’une assistante vétérinaire dans mon cabinet habituel. Grand bien m’en a pris, et je regrette de ne pas y avoir été trois ans plus tôt. Je vous raconte.

Tounsi

Le comportementaliste, c’est un peu le psy pour chats, sauf que bien sûr, comme il s’agit d’un chat, c’est le maître qui doit faire tout le travail. La couleur était annoncée d’entrée, et je n’en attendais pas moins.

J’ai donc fait 25 minutes de voiture avec mes deux chats (eh oui, le contexte c’est important!) pour une première séance de plus de deux heures. Le vétérinaire a observé les chats, bien entendu, mais m’a aussi posé trois tonnes de questions. Je lui ai tout raconté, plan de l’appartement qu’il m’avait demandé et photos à l’appui: le caractère des chats, à quoi ressemble notre quotidien, leur relation et son évolution, ce que j’ai essayé, comment je réagis, plus une myriade d’autres choses que je n’aurai pas forcément pensées significatives (c’est pour ça que c’est lui le comportementaliste et pas moi).

Tounsi in basket

Le marquage, c’est complexe. Difficile de mettre le doigt sur “une cause”. Dans le cas de Tounsi, je suis repartie avec les éléments suivants:

  • Tounsi est un chat anxieux. Je m’en doutais (j’avais remarqué qu’il sursautait facilement), mais je n’arrivais pas à en faire sens compte tenu de sa témérité (y’a pas d’autre mot) face au monde. C’est le chat qui entend la tondeuse à gazon et court à travers le jardin pour voir ce que c’est. L’explication, c’est que Tounsi veut tout contrôler, maîtriser, surveiller. S’il se passe quelque chose il doit aller voir, être au courant. Ça colle avec sa tendance à ne dormir toujours qu’à moitié, et ses oreilles sans cesse en mouvement. Tout ça, c’est stressant — ou signe de stress. Certainement une histoire de tempérament…
  • Dans le marquage, il y a un élément important d’habitude. Compte tenu du fait que Tounsi ne marque pas au chalet ni à l’eclau (une ou deux exceptions cependant), ça laisse penser qu’il marque parce qu’il a l’habitude de marquer. Il est possible que quelque chose ait déclenché l’affaire, mais s’il ne marque pas deux étages plus bas dans le même immeuble, on peut penser que ce déclencheur n’est plus là.
  • Un autre élément c’est “l’appel” de marquages précédents. Ça fait des poteaux “zone de marquage”, même si nous ne sentons plus rien. Le nettoyage à l’eau et/ou au savon neutre ne suffit pas, il faut utiliser un produit qui décompose les molécules d’urine, et dresser un poteau “zone de détente” avec du Feliway en spray (phéromones faciales).
  • Tenter de donner à Quintus une autre nourriture, que Tounsi préfère, et qu’il arrive parfois à voler en étant assez aux aguets, ça augmente son stress.
  • Gronder le chat qui marque aussi: mieux vaut l’ignorer que faire monter la tension.
  • Je n’avais pas réalisé que c’était aussi important de jouer avec des chats qui sortent. Lancer de croquettes, cacher la nourriture sous des pots de yoghurt pour l’obliger à “chasser”, jouer avec une ficelle. Même si le chat ne semble pas joueur, s’il dresse les oreilles et regarde le jouet, c’est déjà un début. Persévérer, et faire des petites séances très courtes mais nombreuses! Essayer d’intégrer ça à ses propres activités au maximum, c’est plus facile de tenir sur la durée.
  • Sprayer religieusement de Feliway les nouveaux objets et meubles dans l’appartement. Idem pour les endroits où le chat a marqué récemment. Après, on peut relâcher l’effort. Ça peut aussi valoir la peine, dans un premier temps, de couvrir certaines surfaces de papier d’alu (il semble qu’ils aiment pas trop pisser contre) et de mettre en hauteur livres et autres objets difficiles à nettoyer.
  • Comme pour les humains, des fois un accompagnement médicamenteux peut s’avérer utile: Tounsi est donc reparti avec une demi-dose de Clomicalm, qu’on a doublée par la suite, et à laquelle on a récemment ajouté le Zylkène.

Résultat: du beau progrès. J’ai pu changer mes meubles imbibés de pipi, Tounsi est toujours un chat en alerte mais il est moins stressé. Il reste quelques minis épisodes marquage mais mon comportementaliste ambitieux pense qu’on peut encore faire du progrès!

Tounsi in cave

Note: j’ai commencé à rédiger cet article il y a un an… je crois. J’avais sûrement d’autres choses à dire qui se sont perdues en route! Posez vos questions, j’aurai sûrement des détails à rajouter dans les commentaires.

Deux premières [fr]

[en] Took the boat out with no engine (just sails and a paddle). Kept my nephew for the first time!

Aujourd’hui, deux premières:

  • j’ai sorti le Farrniente sans moteur (pagaie et voile)
  • j’ai gardé mon neveu pour la première fois

Une de mes amies était en visite pour la journée après le Bloggy Friday (qui comptait des fribourgeois, genevois et même bernois!). On avait parlé de sortir le bateau, mais malheureusement, après la dernière régate, on a eu des problèmes de moteur. Je lui avait donc dit que c’était compromis. Devant sa déception, toutefois, je lui ai dit qu’on avait quand même l’option “pagaie + voiles”. Elle a relevé le défi, nous sommes sorties de la place et du port comme des pros, et rentrées non moins admirablement. Il y avait des petits airs, on a pu faire un bon nombre de bords, parler de rêves de vie (ou au moins de vacances) sur l’eau, et croiser La Vaudoise (tiens, je deviendrais bien une femme Pirate, moi).

La Vaudoise

Ensuite, autre défi d’un tout autre ordre: garder mon neveu de bientôt cinq mois pour la première fois, histoire de donner à mon frère et ma belle-soeur un peu de temps “baby-free”. Eh bien oui, les tatas c’est là pour ça aussi. Après une première vingtaine de minutes à me demander ce que j’allais bien pouvoir faire de ce bébé hurlant (rien de ce que j’essayais ne marchait), un heureux concours de circonstances l’a calmé complètement. J’ai pu faire mon ménage (en petites tranches bien sûr) et finir d’aménager mon nouveau (et amélioré) “coin canapé”.

New sofa corner

Bien sûr, deux heures c’est long, j’ai donc passé par le biberon, les chansons, les cent pas dans l’appart, les escaliers, les escaliers encore, et pour finir le jardin parce que c’est plus sympa que les escaliers, au bout d’un moment. Mais il a bien dormi!

La détention convenable du chat d'appartement [fr]

Voici un petit feuillet que j’ai trouvé il y a bien longtemps chez mon vétérinaire. Comme ce texte n’est pas en ligne, je le reproduis ici — je pense qu’il donne aux propriétaires de chats d’appartement des conseils précieux pour le bien-être de leur compagnon à moustaches. (Labor Laupeneck, mars 2007 — j’en ai profité pour corriger quelques erreurs de français…)

Quelques conseils

De plus en plus fréquemment, les chats sont détenus exclusivement en appartement. Cette forme de détention n’est toutefois pas si simple et plus nous nous soucions de bien faire, plus cette dernière est exigeante. Quels sont les besoins d’un chat d’appartement? Comment et jusqu’à quel point est-ce que je peux ou je veux combler ces besoins?

Les chats sont des prédateurs très affectueux, éveillés, avides de contact et de jeu.

Dans la nature, ces félins:

  • chassent 6-8 heures par jour
  • tentent des attaques 100-150 fois par jour, dont environ 10% sont couronnées de succès
  • mènent des activités courtes mais intenses.

Nourrir son chat deux fois par jour et nettoyer quotidiennement sa caisse ne satisfait pas les besoins de l’animal. Diversion et jeux interactifs quotidiens sont d’une importances capitale. Si vous êtes trop rarement à la maison, il est préférable d’avoir deux chats plutôt qu’un seul. Seuls, ils ne sont pas assez actifs. Attention: même s’ils sont à plusieurs, ils ont besoin de soins et d’attention!

L’espace offert à l’animal:

Plus ce dernier est petit et monotone, plus nous devons nous soucier d’offrir au chat diversions et activités afin qu’il ne s’ennuie pas. Un petit appartement “en désordre” avec beaucoup d’endroits pour se poser aux rebords de fenêtres et sur les armoires, où la troisième dimension peut être utilisée, est bien plus bénéfique que beaucoup de grandes pièces spacieuses mais dénudées!

Le facteur temporel:

Le chat d’appartement doit bouger! Ils ont besoin d’invitations au jeu et de divertissement. Les propriétaires devraient s’occuper activement de leur chat. Dans le commerce, il existe de multiples jouets. Il est cependant facile de trouver quelque objet avec lequel votre chat peut jouer dans votre foyer. Il suffit qu’il soit petit et qu’il puisse simuler une proie pour le chat: qu’il soit mobile et qu’il fasse du bruit comme, par exemple, un grésillement ou un couinement. Par exemple, les chats adorent jouer avec des boulettes de papier chiffonné. Ces jouets “fabriqués” peuvent être cachés ou lancés.

Type de chat:

Un chat plutôt calme et câlin, qui aime être porté et être longtemps caressé se prête certainement mieux à une détention en appartement qu’un chat peureux, timide, qui réagit très vite avec agression et recul lorsqu’il est confronté à l’homme ou à des situations dont il n’a pas l’habitude. Il est aussi important que le chat ait bien été sociabilisé jusqu’à l’âge de 7 semaines; c’est-à-dire qu’il ait eu des bons contacts avec différentes personnes (hommes, femmes, enfants de différentes classes d’âge), avec d’autres chats et, si possible, avec d’autres espèces d’animaux. Beaucoup de chercheurs comportementaux recommandent aujourd’hui de détenir deux chats du même sexe, car le comportement ludique des chats, surtout jeunes, ne sera pas pareil s’il s’agit de mâles ou de femelles.

Nourriture:

La nourriture naturelle des chats est les souris, oiseaux, lézards, sauterelles, etc. Ceux-ci se sont pas simplement servis sur assiette mais sont le résultat d’une chase effrénée (voir plus haut). Pour nos chats d’intérieur, la nourriture leur est souvent à disposition toute la journée ou alors leur est distribuée sur simple demande. Un exercice physique pour l’acquisition de son repas n’est donc pas nécessaire. La conséquence se traduit bien souvent par une prise de poids. Il est donc conseillé de faire respecter au chat des heures de repas plus ou moins précises. Mais la totalité de la nourriture ne doit pas être donnée à ces heures prévues pour les repas. En effet, une certaine quantité de la ration quotidienne (avant tout avec des croquettes) peut donner au chat la possibilité de simuler une partie de chasse.

Quelques exemples:

La nourriture peut être mise dans une bouteille en PET avec des trous suffisamment grands de sorte que quelques croquettes sortent de ces derniers quand le chat fait rouler la bouteille (note de Steph: équivalent “maison” d’un Pipolino). Les croquettes peuvent être facilement glissées dans n’importe quel trou duquel le chat dénichera sa récompense après quelques efforts. Cacher la nourriture sèche dans des petits sacs en papier. Faire rouler quelques croquettes que le chat devra attraper.

Pas de quémande en dehors des heures de repas! Sinon, le chat apprend qu’il n’a qu’à mendier pour recevoir à manger! L’eau doit toujours être à disposition à plusieurs endroits et dans des récipients de tailles différentes mais suffisamment grands. Il est important que les moustaches du chat ne frottent pas le rebord de la gamelle. Un bol d’eau à côté de la gamelle de nourriture est insuffisant! L’eau doit être fraîche et propre.

Les toilettes du chat:

Les chats dans la nature urinent et vont à selles à des endroits différents. Il est donc important qu’il y ait un nombre suffisant de caisses à disposition. Un chat doit avoir minimum deux caisses.

S’il y a plusieurs chats: nombre de caisses = nombre de chats + 1.

Les caisses doivent être bien placées: pas l’une à côté de l’autre, pas dans un endroit en cul-de-sac, avec un bon champ de vision sur les environs, pas à côté de l’endroit pour la nourriture et du lieu où il dort, pas à côté d’appareils ménagers bruyants. Elles doivent être grandes, stables, non couvertes et nettoyées plusieurs fois par jour. La profondeur de la couche de sable devrait correspondre à la longueur d’un majeur de la main.

Le marquage par phéromones:

Les chats marquent avec des phéromones qui sont lâchées par des glandes situées à la tête, au menton, aux coussinets et à la base de la queue. Le marquage odorant est parfois renforcé optiquement par des traces de griffes. Ces comportements sont très importants pour le bien-être du chat mais peuvent être désagréables pour le propriétaire selon l’endroit où ces marquages ont lieu. Plusieurs emplacements de marquage attractifs et convenables devraient être offerts à l’animal. Cela peut éviter la dégradation du mobilier et de l’appartement. Les surfaces pour se faire les griffes doivent être stables et s’étendre suffisamment haut pour qu’un chat adulte puisse s’y étirer et se cabrer — environ 1-1,4m. Dans les arbres à chats, ces surfaces, entre les différents étages, sont souvent trop petites. Les chats ne marquent pas seulement les objets mais aussi les autres chats, les humains, etc. Pendant qu’ils se frottent à nos jambes, par exemple, ils sécrètent ces phéromones depuis leur menton, joues, flancs, et base de la queue. Cette forme de marquage est faite particulièrement par les chats qui se sentent décontractés.

Le marquage urinaire:

Le marquage par l’urine est totalement normal. Il devient anormal quand votre chat le fait dans votre habitat. Comment prévenir ce comportement désagréable? Choix de l’animal: un chat bien sociabilisé, gentil et sûr de lui montre rarement un tel comportement. Ramenez régulièrement dans votre appartement des choses parfumées telles que branches, bouts de bois, herbes, cailloux, de sorte que le chat s’habitue aux changements et qu’il réagisse moins facilement de manière craintive, par le marquage de l’appartement. Offrez-lui une vie en appartement intéressante et riche en diversions! Au cas où votre chat marquerait encore une fois malgré une prise de précautions, ne point laver l’endroit marqué avec du produit de nettoyage ou désinfectant dégageant une forte odeur; cela stimulerait encore davantage le chat à marquer.

Occupations:

Un chat d’appartement doit avoir une place avec “vue” au bord de la fenêtre ou sur le balcon. Elle est un élément très important dans le rapport avec l’extérieur. Attention: les fenêtres et balcons doivent être sécurisés pour éviter que le chat ne chute! Un tel emplacement avec vue sur les environs lui offre distractions et stimulations qui sont importantes pour la santé de votre animal. Etre assis et observer n’est pas “ne rien faire”! Un chat doit avoir aussi la possibilité de se retirer dans un endroit où il est à l’abri des contacts humains et même félins. Sinon, il risque de vivre un stress permanent, ce qui n’est pas bon pour son bien-être. Rappel: les chats pouvant sortir et se nourrissant seuls s’occupent en chassant jusqu’à 11 heures par jour.

Les chats devraient pouvoir exercer leur instinct de chasseur aussi dans l’appartement. Qu’y a-t-il comme alternative aux souris vivantes et autres petits animaux? Le plus important dans tout jeu de chasse est le mouvement. S’y prêtent bien les petites souris en peluche grise, les balles de ping-pong, les rouleaux de papier, mais aussi le papier de soie, etc. La plupart des chats doivent jouer activement, surtout quand ils sont tout jeunes. C’est la seule manière de leur éviter l’ennui, le surpoids, l’hyperactivité, et l’agressivité. Beaucoup de chats aiment jouer avec le stylo laser. Attention: ne jamais diriger le laser directement vers les yeux ni sur une surface réflechissante. Le stylo laser se prête bien à la phase d’échauffement. Ensuite, l’animal doit avoir la possibilité de faire une véritable partie de chasse avec proie à la clé, qu’il puisse attraper. Même avec les chats, il est possible de jouer à des jeux de cache-cache. Les croquettes y sont particulièrement propices. Il existe une multitude de jeux avec de la nourriture afin d’occuper votre chat.

Dans ce résumé, nous avons seulement relevé les points principaux de la détention convenable du chat d’appartement. Nous aimerions encore répéter que d’avoir un chat à l’intérieur est exigeant et demande beaucoup de temps. Il est clair que nous n’en exigeons pas moins pour la détention d’un chien!

Littérature recommandée: Sabine Schroll, Miez, Miez-na komm! Artgerechte Katzenhaltung in der Wohnung.

Résumé et quelques remarques

Je reprends la main ici pour reprendre ce qui me semble être les points principaux de ce document, et ceux que j’ai trouvé les plus intéressants, ainsi que quelques éléments supplémentaires:

  • besoin de chasse et de jeu: avoir en tête le comportement “naturel” de l’animal aide beaucoup à se faire une idée de ses besoins. J’ai vu (ailleurs, je croyais en fait que c’était dans ce document) qu’il fallait compter minimum 45 minutes par jour de jeu actif pour un chat d’intérieur.
  • faire “chasser” sa nourriture au chat: je trouve cette idée géniale, et si Bagha ne sortait pas, il aurait clairement un Pipolino.
  • deux caisses par chat: je ne savais pas que les chats évitaient d’uriner et d’aller à selles au même endroit. Une amie à moi, dans un ménage à plusieurs chats, a résolu un irritant problème d’urination sur lits et canapés en suivant la règle “nombre de chats + 1 = nombre de caisses”.
  • plusieurs bols d’eau, et si possible ailleurs que là où est la nourriture (depuis, Bagha a arrêté de boire dans les WC). Les remplir à ras bord aide.
  • le chat a tendance à manger en petites portions, m’a expliqué mon vétérinaire (8-10 fois par jour!). Du coup, mieux vaut lui donner à manger en plusieurs petits repas durant la journée, plutôt que deux gros.
  • aménager l’espace de vie pour le rendre “chat-compatible”, ramener des objets de l’extérieur…

A ce propos, je vous conseille l’excellent blog Kits and Mortar de mon amie Suw (en anglais), qui documente son intérêt aussi bien pour ces petits félins que pour l’aménagement d’une maison qui convienne tant aux chats qu’aux humains. On y trouve par exemple un article sur la maison ultime pour ailurophiles, ou un autre sur la possibilité de dresser un chat à l’aide d’un “clicker”.

Three-Bedroom Flat to Sublet (Lausanne) [en]

[fr] Un ami cherche à sous-louer son appartement meublé à Lausanne, dès mars 2007, jusqu'à une année (flexible). C'est un trois-pièces avec vue, à environ 10 minutes du centre en bus.

Si vous voulez des informations supplémentaires, contactez-moi et je vous donnerai les détails.

Update: flat has found a taker, not available anymore.

A friend of mine is looking for somebody to sublet his furnished flat to, starting March 2007, for upto a year (some flexibility there). It’s a very nice three-bedroom flat with a view, about 10 minutes by bus to the centre of Lausanne.

If you’d like any extra info, get in touch with me (e-mail, phone, twitter, IM… you choose) and I’ll give you the details.

Constat d'ordre [fr]

[en] The weak link in the "keep kitchen clean" workflow is the bin. A full bin means I have to take it out to the container. That tends to not happen, and therefore various types of clutter tend to accumulate.

Le goulot d’étranglement dans le workflow qui maintient la cuisine propre, c’est la poubelle. Une poubelle pleine génère presque immanquablement une accumulation de “choses en attente” (soyons pudiques) sur les surfaces disponibles.

C’est une étape demandant un effort important, changer cette poubelle pleine: il faut la monter en haut du chemin pour la mettre au container.

Lamentable. M’en vais la sortir illico.

C'est les vacances… [fr]

C’est les vacances. Quelques mots sur les semaines écoulées, depuis la rentrée scolaire.

[en] Holiday time. A few words on how the beginning of school went. Not easy, tiring, but overall, I like the job.

Pour la première fois depuis avant la rentrée scolaire, je suis en mesure de déclarer officiellement que mon appartement n’est plus “zone sinistrée”. J’ai passé l’aspirateur, fait la vaisselle, rangé, entassé, remis le matelas-canapé à  sa place (je vais pouvoir utiliser ma télé à  nouveau!) et même arrosé les plantes.

Je suis restée au lit ce matin, tâchant sans trop de succès de me débarrasser du sentiment lancinant que j’avais des corrections à  faire et des cours à  préparer. Pas aujourd’hui! Ca peut attendre, j’ai deux semaines sur lesquelles étaler mon travail. Demain, par contre, déclaration d’impôts. Ca va faire mal, mais c’est nécessaire. (Oui, oui, celle qu’il fallait rendre en mars. Sans commentaire.)

Je sens que ça va être dur de déconnecter, de ne pas penser (dans le sens “souci”) à  mes élèves, d’oublier l’école pendant quelque temps. Difficile de penser à  autre chose quand on n’a presque fait que ça durant sept semaines. Hier, je suis allée au cinéma pour la première fois depuis la rentrée — moi qui y allais en général au moins une fois par semaine!

Le rythme “debout 5h30, dodo 21h00” ce n’est pas terrible pour soigner sa vie sociale. Surtout quand entre 16h00 et 21h00 il faut (1) décompresser de la journée, (2) manger, (3) faire des corrections, (4) préparer des cours. Si j’avais eu des doutes, c’est maintenant très clair pour moi pourquoi dans l’enseignement, nous avons autant de vacances. C’est un métier exigeant et fatiguant, dans lequel on donne beaucoup de soi-même émotionnellement. C’est quelque chose qui me plaît, mais il faut faire une pause de temps en temps.

Je suis un peu fâchée (et attristée) quand j’entends les réactions “bateau” concernant le fait que nous nous sommes mis en grève ces dernières semaines: “ils trouvent qu’ils sont pas assez payés, avec toutes les vacances qu’ils ont!” Surtout quand ça vient des élèves. C’est normal et prévisible, mais ça me déçoit quand même que les gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et pensent que l’on ne descend dans la rue que pour des histoires de salaire.

Ces dernières semaines n’ont pas été faciles. Classes difficiles, beaucoup de travail, de stress, et peu de temps pour moi (je me répète?) Une bonne surprise en ce début d’année, ça a été les collègues. Je ne me suis jamais sentie seule pour faire face aux situations difficiles auxquelles j’ai été confrontée, et j’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes collègues et du doyen. J’aime beaucoup l’ambiance de la salle des maîtres et l’atmosphère qui règne dans le collège en général. Quant à  mes élèves, même si l’atmosphère en classe est souvent bruyante et tendue, je les trouve plutôt sympathiques et attachants que franchement déplaisants.

Sur ce, après avoir nettoyé l’appartement, je vais m’occuper de ma petite personne en me plongeant dans un bon bain chaud, agrémenté d’une ou deux petites choses de chez Lush!

Appartement à  louer (Eclépens, 2.5p) [fr]

Ma soeur déménage et cherche à  remettre son appartement. Eclépens (20 min. de Lausanne), 2.5 pièces, joli, 860.- place de parc comprise.

[en] My sister is moving out of her flat. Location: Eclépens, not far from Lausanne. 2.5 rooms, kitchen, bathtub, balcony, calm and light, parking space. 860.- all included.

Ma soeur déménage et cherche à  remettre son appartement (d’après ce que j’ai compris, au plus vite, puisqu’elle peut emménager dans le nouvel appartement dès le 15 septembre).

2.5 pièces (deux grandes chambres, un coin salle à  manger spacieux avec fenêtre, hall d’entrée, cuisine, salle de bains avec baignoire), balcon, 68 mètres carrés, calme, lumineux, beaucoup de fenêtres.

Immeuble situé à  Eclépens (15-20 minutes de Lausanne par l’autoroute, sortie La Sarraz), avec place de parc devant l’immeuble.

Loyer actuel: 860.- par mois, charges et place de parc comprises (780 sans la place de parc).

Laissez-moi un commentaire ou bien envoyez-moi un e-mail (avec “appartement Eclépens” dans le sujet pour que je ne le rate pas), et je vous mets en contact.

Coup de barre [en]

Fini mon livre. Bruits de chiens.

J’ai fini l’unique livre que j’avais emporté avec moi. Dans la pièce d’à côté, un chiot jappe plaintivement. Il s’est probablement trainé hors du tas que composent ses frères et soeurs de porté. Le sol dallé est froid.

Les deux labradors vont et viennent dans l’appartement. Les seuls autres occupants humains du logis dorment.