“Une femme sans enfant” [en]

Aujourd’hui je me sens triste, triste et vidée.

La cérémonie hier était belle, c’était intense, fort de liens et de larmes, de rencontres du coeur, de mots et de bras qui soutiennent dans la peine.

Mais le rouleau compresseur émotionnel et physique de la semaine écoulée me laisse épuisée malgré les neuf heures de sommeil de la nuit, et en ce dimanche calme et sans urgences à accomplir, je me sens triste, triste, et triste encore.

Triste d’avoir perdu mon amie, triste de sa souffrance et de celle de ses proches, mais triste aussi de ce monde qui met un pareil poids sur les femmes concernant la maternité.

Bien sûr que quand quelqu’un quitte cette vie ainsi de son propre chef, on reste avec un grand “pourquoi?” dont la totalité nous échappera toujours. Mais on va construire du sens, tant bien que mal, parce que c’est humain d’avoir besoin de sens, et parce que la mort déjà ça nous bouleverse, mais si en plus il n’y a pas de sens, c’est encore moins supportable. On met ensemble des morceaux, des pièces du puzzle, sachant bien que ce n’est pas une cause unique qui mène à cet instant singulier, mais un faisceau d’éléments intérieurs et extérieurs, essentiels et contingents, personnels et collectifs, existentiels et triviaux, anciens et récents, dont la conjonction résulte en un tout – la mort – qui est irréductible à la somme de ses parties.

Et donc aujourd’hui je suis triste de ce poids que portent toujours les femmes, qu’elles soient mères ou non. Triste parce qu’il était lourd pour mon amie, et qu’elle n’était pas seule. Triste parce que le deuil de maternité reste tabou, parce que la société ne nous offre toujours pas un mode d’emploi de la vie ou une identité qui n’inclut pas d’avoir des enfants, triste parce qu’une fois mère il faut lutter pour ne pas être réduite à ça, et que si on ne l’est pas on est au mieux ignorée ou objet de pitié, au pire jugée ou méprisée.

Voici des choses que j’ai écrites au fil des années, et qui résonnent à nouveau fortement pour moi ces jours:

C’est assez parlant que je n’ai pas écrit plus sur le sujet, compte tenu de combien le deuil de maternité a été une période charnière (longue, difficile, mais charnière) dans ma vie. J’ai un milliard de choses à dire sur le sujet, mais j’en ai dites très peu. Durant cette période, près d’un an, je n’ai en fait presque rien écrit ici, alors que ça fait 25 ans jour pour jour que ce blog existe.

Parce que le deuil de maternité, il n’a pas “d’existence” dans notre société. Il n’y a pas de rituel, pas de reconnaissance, pas de copines qui passent avec un tup’ ou de connaissances qui présentent des condoléances. Non, le deuil de maternité, c’est avant tout un “échec” pour celle qui le vit, parce que oui quoi, “quand on veut on peut”, et avec tous les progrès de la médecine moderne, n’est-ce pas, avoir un enfant, c’est “si je veux, quand je veux”! Il n’y a pas de place là-dedans pour tous les scénarios vécus réels et douloureux qui contredisent ces refrains usés, la myriade de façons différentes dont on peut se retrouver à dépasser sa date limite de procréation, parfois sans même s’en rendre compte. Le deuil de maternité, c’est un deuil qui se traverse le plus souvent sans soutien, dans la honte, la culpabilité, et la perte de repères quant au sens de la vie et à son identité de femme.

Les femmes sans enfant les plus visibles sont celles qui le sont par choix. Pour elles, la honte, l’échec et la culpabilité sont moins un enjeu. (Je dis “moins”.) Ne pas vouloir d’enfant est un combat, quelque chose qu’on revendique, qu’on va assumer peut-être même avec colère face à un monde qui nous dit qu’on devrait “vouloir autrement”, que tant qu’on n’a pas eu d’enfants on ne sait pas quel est le véritable amour, que si on n’en veut pas c’est qu’on est un peu cassée dedans et qu’on devrait d’abord panser nos blessures profondes pour accéder enfin à la lumière du désir de maternité.

Mais les femmes sans enfant “par choix” sont en fait une minorité. Pour la majorité des femmes qui n’ont pas d’enfant, ce n’était pas un choix, une décision claire. Parfois, c’est une ambivalence qu’on va transformer rétroactivement en choix inconscient parce que oui, c’est moins lourd d’assumer d’être rebelle, de ne pas vouloir entrer dans les cases toutes faites de la société, que d’avouer qu’on aurait voulu, au fond, mais que pour mille raisons, ça ne s’est pas fait. Mais souvent, on voulait on voulait, et les circonstances ne se sont pas alignées pour, une rupture au mauvais moment, un décès, un déménagement, ou simplement “pas de bol” dans la vie amoureuse (un autre article…)

Si les mères souffrent que leur identité soit réduite à leur maternité, les non-mères sont regardées avec suspicion. Et si elles ne sont pas en couple, d’autant plus! Une femme sans enfant et sans partenaire, elle doit pas être tout à fait “normale”. Pourquoi personne n’a voulu d’elle? (Remarquez que ce sera rarement “pourquoi n’y avait-elle personne digne d’elle…?) Elle doit avoir peur d’aimer. Elle a probablement un glaçon à la place du coeur. Si elle ose évoquer qu’elle aurait voulu que les choses soient autrement, on lui dira d’abord “mais pourquoi tu as pas adopté, du coup?” ou bien “mais bon y’a pas besoin d’homme de nous jours pour avoir un enfant” ou encore “c’est pas trop tard, regarde, Hilary Swank vient d’avoir un enfant à 48 ans, tu as encore le temps, ne baisse pas les bras!” et évidemment “probablement qu’au fond de toi tu ne voulais pas vraiment…”

Promettez-moi svp qu’avant de réagir à ce que je raconte ici vous allez lire les articles que j’ai écrits sur le sujet il y a bientôt dix ans et dont j’ai mis les liens plus haut… merci.

Dans ces circonstances, on apprend vite à souffrir toute seule. Et le “business” de la PMA n’aide pas forcément, car il vient au final alimenter deux discours avec lesquels il faudrait peut-être prendre un peu de distance: “quand tu veux tu peux” et “être mère c’est le truc le plus important que puisse faire une femme de sa vie”.

Nous avons un besoin urgent de “modes d’emploi” sociaux pour comment se comporter vis-à-vis des femmes par rapport à leur maternité (exit les questions brise-glace genre “et alors, tu as des enfants?” pour commencer), le deuil de maternité (quoi dire? quoi ne pas dire? comment offrir du soutien?) et aussi pour redéfinir à quoi ressemble une “bonne vie”, une “vie réussie” d’une façon qui n’inclut pas systématiquement la maternité comme passage entendu et évident, comme point central de la vie d’une femme.

Les hommes peuvent évidemment morfler face à un deuil de paternité. Mais (pardon messieurs si vous me lisez et que vous êtes concerné, il ne s’agit pas de nier votre douleur) ils ne subissent pas le même poids à ce sujet que les femmes. Un homme sans enfant est bien plus acceptable qu’une femme sans enfant. Lisez simplement les biographies des gens, vous savez, les conférenciers, les auteurs, les petites présentations des nouveaux collègues. Et notez quelle place est faite à la progéniture de la personne concernée dans le texte, chez les hommes, chez les femmes. Vous verrez.

Alors, comment on fait ces modes d’emploi? Je ne sais pas, honnêtement. Mais je sais qu’on peut déjà commencer en ouvrant notre gueule, en n’acceptant pas le tabou, le silence et la honte, la culpabilité face à un état de fait qui n’est pas de notre faute, en osant mettre l’inconfort sur la personne qui nous dit “et alors, tu voulais pas d’enfants?” plutôt que de le prendre sur nous (“si, je voulais mais j’ai pas pu”), en racontant nos histoires, en donnant à nos “soeurs” plus jeunes des modèles de vies belles et épanouies hors de la maternité, en ne partant pas du principe que toutes les petites filles voudront être maman, en sensibilisant garçons et filles aux enjeux temporels liés à la fertilité féminine et en adaptant les modèles de parcours de vie en conséquence (tu fais tes études, tu fais ton post-doc, tu trouves un job stable, tu te cases après un ou deux ratages, tu profites un peu de la vie de couple quand même, et ensuite tu fondes ta petite famille… non mais sérieux?), en évitant de glorifier la maternité, et en continuant la lutte contre les valeurs patriarcales qui imprègnent encore implicitement notre société. Les femmes en paient le prix fort, mais les hommes n’en sortent pas indemnes non plus: c’est perdant-perdant.

Pour traverser un deuil, la souffrance doit être entendue. A 51 ans, c’est largement derrière moi, parce que j’ai trouvé à l’époque un espace où j’étais soutenue et entendue. Mais je vais continuer à ouvrir ma gueule parce que je me rends compte que même mes amies (vous êtes plusieurs) ploient sous la honte et la culpabilité de leur non-maternité, et je veux croire qu’ensemble on est plus fortes, qu’ensemble on peut faire bouger les choses, qu’en faisant assez de bruit assez longtemps notre société nous fera une vraie place, et pas juste une place en note de bas de page parce qu’il faut bien nous mettre quelque part.

Raising Boys [en]

Cindy Gallop (you should follow her on Facebook) shares a piece about the Weinstein scandal and excerpts this:

Begin young: Jaclyn Friedman said culture must adopt a new definition of what it means to be a man: “We have to start raising boys to think girls are cool. … If we raised boys to assume that girls are fully three dimensional and human and interesting, then they will be more horrified when people don’t act the same way,” she said.

USA TODAY

Indeed. From reading « Bitter Chocolate » way back when (on child sexual abuse in India), it’s been clear to me that the way out of this is largely in the way we raise our boys. Starting from when they are very little.

Mothers, fathers: this is on you.

Over the last year, I’ve become increasingly sensitive to two things that we do with kids that now feels very wrong:

  • forcing physical contact upon toddlers and small kids when they don’t want it (how do you then explain to them that it’s wrong to do it to others once they are teenagers or grown men?)
  • « romanticising » childhood friendships by making fun of (even in a nice day) « girlfriends » or « boyfriends » when our kids are three, four, five… Why does every interaction between the sexes have to be seen through that lens? And after that, we complain that our kids are « sexually precocious »…

Seriously, just like you’d educate a cat or a puppy: don’t, when they’re small, encourage behavior you don’t want to see when they’re big. 300 grammes of kitten climbing up your jeans is cute. 5kg of adult cat is not. Then don’t let the kitten do it. 4-year-old running after a little girl to kiss her: will that be cute when he’s 40? Don’t let him.

Living on a Boat [en]

[fr] Ce matin, j'ai passé une heure et demie à lire les aventures de Capucine et Tara Tari.

I’m writing this (“yesterday’s”) post late, because I unexpectedly ended up joining a party of one of my clients’ — I sailed past it as I was bringing the boat back into the marina, saw the big banner with their name on it, texted my contact, and he promptly invited me to join them.

On Wednesday nights during the “good” season I usually go sailing. We have training races. Tonight I was at the till, and we did good, better than I expected. That means there were more than one or two boats behind us when we crossed the finish line.

I might have mentioned it: sometimes I dream of living on a boat. I’ll probably never do it, but I like dreaming of it. This morning Corinne sent me a link to Where is Tara Tari? — the blog of Capucine and Tara Tari, her boat. She crossed the Atlantic with it. Corinne told me it made her think of a cross between she and I: a nomad on a boat.

I spent an hour and a half reading through the blog, and reading articles about Capucine and Tara Tari. Check out the blog. The boat is beautiful. It’s a 9m boat built in Bangladesh on the model of traditional fishing boats, using a jute composite. The guy who built it sailed it to France, and Capucine took over from there.

The Mollymawks also get me dreaming. I have spent hours reading their blog and books. Unlike Capucine who is at sea alone with her boat, the Mollymawks are a whole family with three children born at sea — now grown and growing up.

Funny how some dreams or obsessions we have seem destined to remain just that. And I say this without bitterness. I’m not sure I would like living on a boat “permanently”. But I like dreaming about it.

3rd #back2blog challenge (3/10), with: Brigitte Djajasasmita (@bibiweb), Baudouin Van Humbeeck (@somebaudy), Mlle Cassis (@mlle_cassis), Luca Palli (@lpalli), Yann Kerveno (@justaboutvelo), Annemarie Fuschetto (@libellula_free), Ewan Spence (@ewan), Kantu (@kantutita), Jean-François Genoud (@jfgpro), Michelle Carrupt (@cmic), Sally O’Brien (@swissingaround), Adam Tinworth (@adders), Mathieu Laferrière (@mlaferriere), Graham Holliday (@noodlepie), Denis Dogvopoliy (@dennydov), Christine Cavalier (@purplecar), Emmanuel Clément (@emmanuelc), Xavier Bertschy (@xavier83). Follow #back2blog.

Bol d'Or Mirabaud 2013 avec le Farrniente [fr]

[en] YouTube video and Storify of my three days sailing on the lake with the Farrniente for the Bol d'Or.

C’était mon troisième Bol d’Or, le week-end dernier. Genève-Bouveret-Genève à la voile. Ça va pas forcément vite (29h de course pour le Farrniente) mais ça donne un peu le même sentiment de satisfaction qu’une longue randonnée en montagne: tout ce chemin parcouru sans source d’énergie extérieure!

J’ai posté quelques photos et séquences vidéo en cours de route, jusqu’à ce que mon iPhone rende l’âme (malgré le chargeur de secours que j’ai vidé aussi). Grâce à Storify, voici donc le Bol d’Or 2013 du Farrniente presque comme si vous y étiez. J’ai pris pas mal de photos que je dois encore trier (avec celles des éditions 2009 et 2012!) et en attendant de faire mieux, j’ai collé bout à bout les séquences vidéo pour en faire le film d’une quinzaine de minutes que vous pouvez voir ici:

Moins pénible peut-être que la vidéo, le Storify mentionné plus haut (et il paraît que les liens vers les vidéos dans Facebook marchent quand même, même si on n’a pas de compte Facebook!):

[View the story “Bol d’Or Mirabaud 2013 sur le Farrniente” on Storify]

J’ai profité de l’engouement provoqué par la possibilité de suivre le Farrniente live durant la course pour créer une page Facebook pour le bateau. Click click!

Downtown Project Las Vegas [en]

[fr] Quelques infos sur Downtown Project Las Vegas, un projet très inspirant.

Yesterday, before diving back into #joiito, I was rummaging around a little to see what Zappos and Tony Hsieh had been upto since the Amazon acquisition, where Tony’s book Delivering Happiness ends.

A bit of googling later, I understand that Tony is in fact the driving force behind the Downtown Project in Las Vegas. I first head of Downtown Project through Cathy Brooks, who was moving from San Francisco to Las Vegas to start Downtown Dog House. I was happy for her (as I pretty much always am when I see friends embark on big life changes) but also curious as to what was bringing her to move. The answer was the Downtown Project. I visited the website a bit then, got the gist of it, but only truly got what it was about when I understood that this is the continuation of Tony’s community and values-based vision.

I invite you to check out these links for more info:

I personally find all this inspiring, and next time I go to the US (no trip planned at this stage) it definitely makes me want to visit.

Serendipitiously, one of the first people I ended up chatting with last night on #joiito, Thomas Knoll, is also involved in Downtown Project. I took that as a sign that #joiito has to live on.

My Interest in Organisations and how Social Media Fits in [en]

[fr] Ce qui m'intéresse dans ces histoires d'organisations, et le lien avec les médias sociaux (du coup, aussi des infos sur mon intérêt pour ceux-ci).

I found these thoughts about organisations at the beginning of Here Comes Everybody fascinating: organisations and how they disfunction are a long-standing interest of mine, dating back to when I was a student with a part-time job at Orange. My initial interest was of course function rather than dysfunction. How does one make things happen in an organisation? What are the processes? Who knows what? It was the organisation as system that I found interesting.

Quickly, though, I bumped my head against things like processes that nobody knew of and nobody was following. Or processes that were so cumbersome that people took shortcuts. Already at the time, it seems I displayed a “user-oriented” streak, because my first impulse was to try to figure out what was so broken about those processes that people found it more costly to follow them than come up with workarounds. Or try to understand how we could tweak the processes so that they were usable. In reaction to which one manager answered “no, people must follow the processes”. I didn’t know it then, but I guess that was when I took my first step towards the door that would lead me out of the corporate world.

More recently, and I think I haven’t yet got around to blogging this, I have remembered that my initial very “cluetrainy” interest for the internet and blogging and social media really has to do with improving how people can relate to each other, access information, and communicate. The revelation I had at Lift’06 (yes, the very first Lift conference!) while listening to Robert Scoble and Hugh McLeod about how this blogging thing I loved so much was relevant to business was that it pushed business to change and humanised it. Blogging and corpepeak don’t mix well, blogging is about putting people in contact, and about listening to what is being said to you. As the Cluetrain Manifesto can be summarised: it’s about how the internet changes the way organisations interact with people, both outside and inside the organisation.

That is what rocks my boat. Not marketing on Facebook or earning revenue from your blog.

Again and again, when I talk to clients who are trying to understand what social media does and how to introduce it in their organisation, we realise that social media is the little piece of string you start pulling which unravels everything, from corporate culture to sometimes even the business model of the organisation. You cannot show the human faces of a company that treats its employees like robots. You cannot be “authentic” if you’re out there to screw people. You cannot say you’re listening if you’re not willing to actually listen.

Of course, there is the question of scale. I’ll get back to that. Personal doesn’t scale. Radical transparency or authenticity doesn’t scale. But your average organisation is so far off in the other direction…

I’ve realised that my interest lies more with organisations and forms of collaboration and group effort than with social media per se, which I see first and foremost as a tool, a means to an end, something which has changed our culture and society. I find ROWE and Agile super interesting and want to learn more about them. I have a long-standing interest in freelancing and people who “do things differently”. I’m interested in understanding how we can work and be happy, both. I’m also realising that I have more community management skills than I take credit for.

In the pile of books I brought up with me to the chalet, next to “Organisations Don’t Tweet, People Do” by my friend Euan Semple and books around freelancing there is “Delivering Happiness“, the story of Zappos, and “One From Many“, the story of VISA, the “chaordic organisation” — and “Rework” (37signals) has now joined the ranks of the “have read” books in my bookshelves.

A Bunch of Links [en]

[fr] Pelote de liens.

Linkball time.

Now that you’re nice and depressed, let Kim Wilde lift your spirits with an impromptu performance on the train home the other night.

Plant News [en]

[fr] Mes plantes vont bien!

The plant-life in my appartment is doing pretty well, so I thought I’d give you some news. Happy news, to make up for the poor yucca, who is, it’s decided, going to be chopped up. If you have an idea for a big shade-loving plant to replace it, let me know.

Happy Monstera

My Monstera is happy. I think it likes the fertilizer. The stump of the stalk I cut off has sprouted two new leaves. I suspect it is relying on the aerial roots more than the flimsy stalk for those, but we’ll worry about that when I repot it (probably next year, I’m not sure how wise it is repot a fresh spurt of leaf-creation).

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As for the stalk I didn’t touch this time, it has produced the most beautiful leaf ever in all my years of Monstera-keeping. See all the holes? I’m also going to wait a bit before chopping this one up. I actually managed to pull it into a less invading position now that the other stalk is gone.

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The Monstera in the kitchen is happy too, and has produced a giant leaf. This one is a chopped-off top of the main plant, from a year or two back (I’ve lost track).

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Multiplying Spider Plant

The tiny spider plant I bought is thriving. Did you know that here we call them “plante vaudoise”, because the colours of the leaves are the same as the Vaud flag? Anyway, the stolon it produced is now carrying flowers and plantlets, which I find very pretty. I’m looking forward to having many more of these!

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Flowering Begonia

The Begonia Maculata in my bedroom has been in bloom non-stop.

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The cutting on the kitchen shelf is also flowering. How did I manage so long with fertilizing my plants? It’s obvious they like it.

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By the way, I have two Begonia Maculata plants: one with 10-cm leaves, and the other with 15 to 20-cm leaves. Aside from the size of the leaves, they are identical: white-spotted leaves and pink flowers. If anybody has information on how to call these two siblings, I’m interested. The leaf size is not just a question of plant age or location or pot size; it’s really two different variations on the same plant theme. Like an M-sized Begonia Maculata and and L-sized one.

The Unhappy Yucca [en]

[fr] Le yucca de l'eclau n'est pas heureux.

There is a very unhappy Yucca at eclau. Here he is:

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As you can see, his lower leaves are drying out in huge quantities. By the time I remembered to take a photo, I had already cleared about half out:

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You can see which way they’re drying out, and the speckles on the dry leaves:

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Even the new leaves are not happy:

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It might be overwatering (I’ve hung a “don’t water” sign on him now) but I suspect something more problematic like lack of light. It doesn’t get any direct sunshine where it is, and eclau sometimes stays closed (blinds down) all week-end. Not great for a yucca.

I don’t see a solution to this because this guy is huge. There is nowhere else he will fit. The yucca was brought to eclau ages ago by one of the coworkers and was left there when he departed. I’ve always had a bit of trouble fitting him somewhere, not to mention that he first came with hordes of little black “rot flies” (dunno how to call them in English).

So, I suspect it’ll come down to this:

  • make sure it’s not an illness (anybody?)
  • chop chop chop him down, cut the arms off
  • repot the stump and put it somewhere happier
  • repot the tops (I’ve read you just stick them in soil and they’ll root) for three smaller yuccas which can go live in happier places

Ideas and advice welcome, specially if you know what’s going on here.

Formateurs: et vos supports de cours? [fr]

[en] Trainers: do you make your course material freely available, or do you guard it safely for only those who followed your teaching?

Au début de la formation MCMS/MSCL, nous avons décidé de rendre publics les supports de cours des intervenants.

Cela me paraissait la chose logique et naturelle: mettre à disposition une partie de son savoir, et aussi, à mon sens la valeur qu’apporte un formateur dépasse largement son support de cours. Sinon, passons-nous du formateur, et vendons le support de cours.

Pour moi, un formateur dont l’atout principal est son support de cours se trouve coincé dans un modèle “économique” archaïque, comme l’industrie de la musique qui tente de remettre des goulots d’étranglement artificiels à la distribution pour sauvegarder son business.

Un support de cours est un support. Il enrichit le cours, offre un ancrage, sert peut-être d’aide-mémoire une fois le cours passé. Vous l’aurez deviné sans grande peine, je ne suis pas une grande amoureuse des supports de cours, et clairement, ce n’est pas ce que je fais de mieux dans mon enseignement. Mais j’admets volontiers que les supports de cours sont utiles, importants, et que c’est quelque chose dont je veux développer la qualité en ce qui concerne les formations que je donne.

Par contre, il ne faut pas tomber dans le travers opposé de tout miser sur le support de cours. Tout comme, lorsqu’on donne une conférence ou une présentation, on évite comme la peste de faire un Powerpoint contenant chaque mot que l’on prononcera.

Assez théorisé. Au cours de l’année, j’ai pu me rendre compte que ce qui allait de soi pour moi (partager ses supports de cours) n’allait pas forcément de soi pour tout le monde.

Chers formateurs qui me lisez, je serais très curieuse d’entendre comment vous considérez vos supports de cours: sont-ils la colonne vertébrale de votre enseignement? un supplément? une béquille? un soutien? les mettez-vous à disposition? les gardez-vous jalousement?

Comment fonctionnez-vous?