De l’intention à l’action: mode d’emploi [fr]

[en] For people with executive dysfunction (ADHD for example) or when faced with particularly challenging tasks, it can really help to use some tools: make lists, decompose tasks in concrete actions, plan precisely when one is going to do a task and for how long.

Vous arrive-t-il d’avoir l’intention de faire quelque chose, sans réussir à passer à l’action de réellement « faire » ? C’est un problème courant pour les personnes qui ont une dysfonction exécutive (TDAH par exemple), mais cela peut aussi arriver à tout le monde, en cas de fatigue importante, surcharge mentale, de tâches particulièrement rebutantes au rébarbatives, de burn-out…

J’ai réalisé récemment en discutant autour de moi qu’il y a certains principes de base pour faciliter ce processus de passage de l’intention à l’action que beaucoup de personnes ne connaissent pas ou n’a appliquent pas, soit qu’elles n’en ont jamais eu besoin, ou qu’elles n’ont simplement jamais eu l’occasion de les apprendre.

Pour moi, voici les trois étapes de base:

  • Faire une liste des tâches à faire (il y en a généralement plus qu’une)
  • Décomposer la ou les tâches choisies en actions comportementales
  • Planifier quand et pendant combien de temps on va avancer sur une tâche.

Important: il faut mettre tout ça par écrit.

Voyons pour chacune de ces étapes pourquoi elles sont importantes, à quoi elles servent et comment s’y prendre.

1. Faire une liste

Cela peut sembler basique et inutile. Beaucoup de gens me disent “la liste elle est dans ma tête”. On ne s’en rend pas compte, mais le fait d’avoir cette liste qui se balade dans notre tête “prend de la place”, et peut aussi venir nous perturber au moment de nous mettre à l’action.

Le moyen le plus simple de faire une liste est de prendre un papier (ou une nouvelle note sur son téléphone ou votre ordi si vous préférez) et de simplement écrire, les unes sous les autres, les choses qu’on sait qu’on doit faire prochainement. Les petites, les grandes, peu importe l’ordre.

Ainsi, notre cerveau n’a plus besoin de “se souvenir” de tout ça (même si on a l’impression, à tort, que cela ne nous demande pas d’effort).

2. Décomposer la tâche en actions comportementales

Cette étape peut sembler peu naturelle voire superflue. Il y a en effet beaucoup de tâches au quotidien que l’on décompose en actions sans nous en rendre compte. Et pour beaucoup de personnes, cette étape est automatique. Mais si notre fonction exécutive est en vacances ou traine la patte (ou au lit avec une crève!), ça peut souvent bloquer à ce niveau sans qu’on s’en rende compte.

Donc, on choisit sur notre liste la tâche qu’on veut faire. (S’il y en a plusieurs, on fait ça pour une à la fois.) On se pose la question: “quelle est la première action que je dois faire pour accomplir cette tâche?” Voici quelques exemples:

  • changer les pneus de la voiture => appeler le garage pour prendre rendez-vous
  • faire mes impôts => chercher dans ma pile de papiers tous ceux dont j’ai besoin pour les impôts (ou peut-être: faire une liste des différents documents dont j’ai besoin pour les impôts)
  • ranger le salon => ramasser les différents objets qui trainent par terre
  • faire la vaisselle => me lever du canapé et aller à la cuisine

Il ne faut pas hésiter à définir un très petit “premier pas” pour sa tâche. Parfois, ça peut sembler ridicule: “m’asseoir à mon bureau”. En fonction de la tâche (et des gens), il est nécessaire de faire des premiers pas plus ou moins petits.

Ce premier pas doit être très concret. Par exemple, ci-dessus, on a “appeler le garage pour prendre rendez-vous” et pas juste “prendre rendez-vous”. Suivant la situation, peut-être que le premier pas est même “chercher le numéro de téléphone du garage”.

Cette décomposition diminue le travail mental nécessaire pour “comment” faire une tâche et nous laisse donc avec plus d’énergie pour “faire”: il n’y a qu’à commencer avec le premier pas. On va donc mettre par écrit ce premier pas pour la tâche que l’on souhaite faire.

3. Planifier quand et combien de temps

Parfois les gens font assez bien les deux première étapes et brûlent cette troisième: j’ai ma liste, j’ai bien mis mes tâches sous forme d’actions, mais je n’ai quand même pas fait ce que je voulais faire aujourd’hui!

Faire une tâche, cela consiste à commencer à un certain moment, s’y atteler pendant un certain temps, puis arrêter (soit qu’elle est finie, soit qu’on passe à autre chose). Il est donc utile de planifier quand dans le déroulement de notre journée on va faire telle ou telle chose. Sinon, cela veut dire qu’on compte sur notre présence d’esprit, alors qu’on est pris dans l’instant présent de notre journée, pour nous dire “hah! maintenant est le bon moment pour appeler le garage!” – et réalistement, pour une tâche que l’on peine à accomplir, il y a peu de chances que ça se produise.

Une fois la tâche choisie et décomposée, on va donc décider quand on va la faire, ou du moins quand on va faire le premier pas. On va aussi prévoir une certaine quantité de temps pour ça (prévoir large! ce n’est pas grave s’il y a trop de temps, mais plus embêtant s’il n’y en a pas assez). Par exemple:

  • appeler le garage pour prendre rendez-vous pour les pneus: demain à 10h30, je prévois 20 minutes (ces petits appels c’est toujours plus chronophages que ce qu’on croit)
  • ranger le salon: samedi à 9h30, je commence par ramasser tout ce qui traine au sol, et je continue pendant 1h

On va noter ces plages consacrées à des tâches dans notre calendrier comme s’il s’agissait d’un rendez-vous. Cela aide à rendre visible le fait que durant ce temps, on n’est pas disponible pour autre chose.

Si vous n’utilisez (encore) pas de calendrier, vous pouvez simplement mettre par écrit le plan de votre journée sur une feuille:

  • 9h réveil, douche, petit-déjeuner => 10h
  • 10h30 appeler garage => 10h50
  • 11h30 préparer à manger => 12h00
  • etc

Le fait de préparer le déroulement de sa journée la veille augmente les chances qu’on réussisse à s’y tenir.

FAQ et objections

Je complèterai cette section en fonction des retours et commentaires.

Faire une liste augmente mon stress

Si on fonctionne un peu en mode “tête dans le sable”, le fait de mettre les choses par écrit peut effectivement faire monter le stress dans un premier temps, parce que la liste nous oblige à nous confronter à ce qu’on évite généralement de regarder.

Mais une fois les choses par écrit, on va se rendre compte que ça libère de la place dans notre tête – et de l’énergie (garder la tête dans le sable prend de l’énergie). Et identifier ce qu’on a à faire est une première étape requise pour avoir une chance de le faire avant d’avoir le couteau sous la gorge.

Je fais des listes mais ensuite je ne les regarde plus

Travailler avec une liste, comme toute stratégie de compensation, est une habitude à prendre. Si vous avez tendance à faire des listes qui ensuite disparaissent dans un trou noir, il vaut la peine de vous arrêter quelques instants pour réfléchir à comment vous allez intégrer la cette liste dans votre quotidien, et aussi sur quel support vous allez avoir moins de chances de la perdre ou de l’oublier.

Par exemple, un cahier est plus difficile à égarer qu’un post-it. Donc peut-être que pour certaines personnes, avoir un joli “cahier de tâches” ou “cahier de planification” est une solution. D’autres personnes préfèrent le numérique: peut-être qu’une note dans le téléphone sera plus appropriée (attention au piège de la recherche du “parfait outil” numérique, qui peut devenir simplement un autre moyen de procrastiner; si vous êtes là-dedans, retour au papier pour un temps).

Au début, cela peut être utile de prévoir un petit moment chaque jour pour regarder sa liste et préparer sa journée du lendemain (15 minutes). Comme pour les autres tâches, c’est quelque chose à noter dans son planning. Réfléchissez à votre routine de fin de journée pour voir où vous pourriez insérer cette nouvelle activité.

Je veux garder mes jours libres et ne pas tout planifier!

Attention! il ne s’agit pas de remplir le calendrier du matin au soir avec des choses à faire, mais de rendre visible quand vous allez faire une tâche spécifique. Il peut y en avoir plusieurs dans la journée, et avec l’entrainement on peut en arriver à planifier un déroulement complet de journée, avec les pauses et les moments “ouverts”, mais si vous commencez tout juste avec ce genre de chose, ne blindez pas votre journée.

Il faut toutefois garder en tête que quand on a du mal à passer à l’action, planifier peut être le prix à payer pour pouvoir surmonter ça. Cela ne signifie pas qu’il faut le faire du matin au soir et tous les jours. Mais si on insiste à refuser de planifier, le prix qu’on paie est peut-être qu’on… ne fait pas grand-chose de ce qu’on souhaite – ou doit – faire.

Je n’ai pas besoin de faire tout ça, quand il y a un truc à faire je le fais, point

Quelle chance! Les cerveaux fonctionnement différemment, et tout le monde n’a pas la même facilité pour “faire”. Cette facilité (ou difficulté) peut aussi évoluer au cours de la vie, et en fonction des périodes. Donc si vous n’avez pas besoin de faire de listes, de décomposer des tâches ou de planifier pour faire ce que vous voulez faire, tant mieux. Ces stratégies s’adressent aux personnes pour qui ça ne se fait pas “automatiquement”.

Je décompose mes tâches mais j’ai toujours l’impression d’être face à une montagne

Il est possible que vous ne fassiez pas des “pas” assez petits. Si la résistance est grande pour une tâche donnée, ou si on décompose mais que ça ne “marche” toujours pas, cela vaut la peine de voir s’il y a une plus petite “première action”. Cela peut être aussi bête que: m’asseoir à mon bureau.

Si le problème est qu’après la première action, on coince, alors cela peut aider de préparer les quelques actions suivantes, assez pour réussir à être “dedans” (souvent, une fois qu’on a réussi à commencer, c’est beaucoup plus facile de continuer). Donc on pourrait avoir: m’assoir à mon bureau => allumer l’ordinateur => ouvrir Word => mettre la date, l’adresse => écrire une première phrase.

Aussi, si votre tâche est quelque chose qui va vous prendre des heures et des heures, il peut être utile de la “saucissonner” en plusieurs sous-tâches. Par exemple: ranger le salon = ramasser les objets qui trainent par terre + ranger le coin à sacs + ranger ce qui est sur la table + arroser les plantes et ôter les feuilles mortes + faire la poussière de la bibliothèque + passer l’aspirateur.

Est-ce qu’il faut décomposer toutes les étapes nécessaires pour faire la tâche?

Il n’est pas forcément nécessaire d’aller au-delà du “premier pas”, mais ça peut aider de mettre aussi par écrit les quelques actions qui suivront la première (cf. exemple ci-dessus). Par contre, essayer de décrire en détail toutes les actions nécessaires jusqu’à la fin de la tâche est probablement un très bon moyen de se noyer. Généralement, une fois qu’on est dans l’action, il devient plus facile de “voir” ce qu’on doit faire.

Si on a beaucoup de soucis de distraction, alors c’est un problème un peu différent que simplement avoir du mal à initier une tâche (ce dont il est question ici), et dans ce cas peut-être qu’avoir une feuille de route plus détaillée pour l’accomplissement de la tâche est utile.

Stratégie médias sociaux: à distance ou en dialogue? [fr]

[en] I'm always astonished when I hear about people developing social media strategies for a client "on their own". For me, the strategy emerges from the discussion between two parties, each bringing their expertise to the table: social media, and the company/context the strategy is for. I sell a process rather than strategies.

Je me souviens de la première fois qu’on m’a explicitement demandé de “pondre” une stratégie médias sociaux. Pas avec ces mots, bien sûr. On m’a demandé, après un entretien d’embauche, de “juste” mettre par écrit une stratégie pour l’organisation en question.

J’étais à la fois estomaquée et confuse: premièrement, je ne m’attendais pas à ce qu’on me donne une “mission” (et j’ignorais totalement que ce genre de chose se pratiquait, m’étant présentée à un seul véritable entretien d’embauche dans ma vie), et deuxièmement, produire de mon côté, en toute autonomie, une “stratégie médias sociaux” me paraissait d’un non-sens sans nom.

Au fil des années, j’ai rencontré à plusieurs reprises cette idée de production de stratégie médias sociaux “à distance” de l’organisation qu’elle concerne. Comme exercice pour des étudiants, comme demande de la part de clients potentiels, ou encore de la part d’agences.

Et je ne comprends toujours pas.

Pour moi, une stratégie est le résultat d’une rencontre: moi, qui amène à la table mon expertise en médias sociaux, et le client, qui amène à la table son expertise sur son organisation et les contraintes et moyens qui fournissent le cadre dans lequel on travaille. La stratégie émerge de la discussion. Pas de mon cerveau, ex nihilo, après avoir absorbé quelques généralités concernant mon client.

Du coup, ça m’a aidé à être plus claire avec mes clients — qu’ils soient le “client final” ou non. Je ne vends pas des stratégies, mais un processus d’accompagnement pour développer ensemble la stratégie. Economie d’énergie, économie d’argent, économie de temps. Une approche née du monde numérique, dans lequel il coûte peu de tester une idée directement, de planifier en cours de route, plutôt que de prendre des lustres “hors terrain” pour tenter de deviner ce qui prendra.

Certes, la planification a sa place. Mais des fois, il vaut mieux faire, et voir.

(Scoop: je suis restée indépendante.)

You Never Know [en]

[fr] On ne sait jamais d'où (et par qui) viendront les opportunités qui nous permettront d'avancer dans notre vie professionnelle. C'est la raison pour laquelle je préconise de "ratisser large" quand il s'agit de réseautage. Cibler, c'est se limiter. C'est fermer la porte aux surprises que peuvent nous apporter nos "liens faibles". Le monde en ligne est le paradis des liens faibles. Mais pour en profiter, il faut y être en tant que personne, car c'est entre les personnes humaines (et authentiques) que se tissent les relations.

One of the points I strived to drive home during my talk on the professional importance of a personal online presence is that you never know where opportunities might come from.

I do not believe in a guiding hand or external mystical forces which direct our lives. I believe there is no inherent meaning in the world other than the meaning we humans inject into it. This means that I accept that luck and circumstance can play big roles in our lives. Meeting the love of my life “by chance” does not mean that the universe conspired in bringing us together at one incredible moment in time. It just means that it happened, and something huge grew out of it, but it could just have well not have happened.

Left or right

Back to opportunities. Think of the jobs you got, the gigs that came your way. The important people and moments in your life and how they came to be. With hindsight, we deliver sense in everything. But let that go for a minute. Could you have planned for it? Could you have made it happen?

Granted, we sometimes make things happen. Of course. But more often than not, we don’t. We’re happy to overestimate how much control we have on our lives. It’s less scary.

People who have “made it” will come and tell you how they did it. Again, hindsight.

I had a really eye-opening moment about that myself just three years ago, when I was asked to come and give a workshop on how to build a successful online presence for oneself.

I’d already noticed that when it came to social media strategy, most people telling us about their success story would come up with something along the lines of “we had no idea what we were doing, we were lucky, but here is how we should have done it and how you should do it”.

Halfway through my workshop, I realised that I was doing some variation of that: I was giving the participants an exercise to try and put them on the track I had followed — but actually, there was no exercise I could give them, because I had arrived where I was precisely because I wasn’t trying to get there. I had just followed my interests (chatting, people, more chatting, writing stuff, reading stuff, people, chatting) and opportunities had sprung out of that. Then, I had made something of those opportunities. But I had no intentional hand in creating them. It was a very humbling moment.

I think it took the last three years for this realisation to fully mature into one of the cornerstones of the slightly revamped way I present what I do for a living.

Back to my talk. Once you understand that you are not fully in control or in charge of making opportunities happen, you can try to examine what circumstances are favorable to them. And I would answer: “a diversity of circumstances”.

You know how diverse teams are more creative? I think there is something very similar at play when it comes to networking.

A diverse network — diverse in terms of the people it contains, the reasons that connect them, the strength of those relationships — will generate opportunities you could not have seen coming.

So when it comes to building a business, or finding a job, or clients, or partners, or ideas, it pays to have “a good network”. By “good”, I mean “diverse”. Cast the net wide. You never know who amongst the people you know is likely to lead you to the next big step in your career, or your next client, or the breakthrough which will see you out of the problem you’ve been stuck in forever. You never know.

Autour du chalet, colliers de perles

Weak ties are those who open the most doors. These are the people you may not know that well, or be somewhat out of touch with. These are the people you have met in a context that seems completely irrelevant to the work you are doing. They are the people who connect you to networks beyond your own, to schools of thought your network is unfamiliar with. Weak ties make for better introductions, because the stakes are lower: our acquaintances put us in touch with others more easily than our close friends and family, who know our faults too intimately, and may fear the fallback of a failed connection.

For this reason, I see no sense in being overly focused on one’s “personal brand”, or having an overly intentional online presence. Your network is made of relationships, and relationships are had between human beings. In networking, there is more being than doing. Caring gets you further than needing.

Go where there are people. Be open. Be generous. Be curious. See others, so that they may see you. Be helpful. Ask what you can do for them, rather than what they can do for you. Find the balance of depth and breadth that suits you: too much depth leaves no space for others, too much breadth will see you forgotten like a business card in a pile of papers.

Don’t sell. Make friends. It doesn’t matter what brings you together, as long as you connect. You never know what it is that you do or say that might attract people to you. So be you. Better to be loved or hated for what you are, than for a mask that you’re wearing.

You never know who will come around to be your most precious business (or life!) contact until that day in the future arrives.

The kind of communication between people fostered by social media is perfectly suited to weak ties. It’s not very intrusive. We can stay connected with far more people than we could ever in the physical world, scrolling through our timelines or newsfeeds. Ambient intimacy creates rapport in sometimes surprising and unexpected ways. Distance and time do not get in the way anymore.

But to take advantage of that, for your online presence to play a role in nurturing your network, you need to be a person.

How I “Get” People to Talk to me so I Can Understand Them [en]

As the founding editor of Phonak’s community blog “Open Ears” (now part of “Hearing Like Me“) I contributed a series of articles on hearing loss between 2014 and 2015. Here they are.

A complaint I’ve heard a few times lately in the hearing loss support groups I hang out in is that “full-hearing” people resist making the effort to talk to us in such a way that we can understand them. Or they do sometimes, but then forget. I feel a lot of frustration around this for some people, sometimes translated into judgements about the other “not caring” or “not paying attention” or “being offended”.

Misunderstanding

This reminds me a little, in a “through the looking-glass” way, of how we “less-hearing” people are sometimes accused of “not paying attention”, “not making an effort”, or “being distracted”.

I try to always look at situations like this from the various points of view of the players involved. My work with people and technology, as well as teaching, have led me to adopt a kind of “user-experience-centric” attitude. Now, UX is definitely not my primary field of expertise (so forgive me in advance if it’s yours), but one thing I do quite consistently is try and put myself in other people’s shoes and see the logic in their way of thinking or doing things.

How does this apply here? What does it look like for people with full hearing who are trying to communicate with me?

People have communication habits. Volume of speech, but also, they know from experience when they can be heard or not, at what distance conversation becomes impossible. Most people being “well-hearing” (I kind of like that expression), their communication habits are adapted to people without hearing loss. Years ago, a friend of mine commented (when I said that I didn’t seem to have too much trouble understanding people) that everyone around me made efforts when speaking with me, but that I didn’t see it. They subconsciously spoke louder, learned to get my attention before saying something, etc. It was a bit of a shock for me. But it made sense. (This was before I got fitted.)

So, basically, when we have hearing loss, we’re requiring of people around us that they communicate differently with us, and break their deeply ingrained habits of speech for us. They need to learn and remember that they need to speak to us from distance x < “standard intelligible conversation distance”, for example. Or they need to remember not to speak to us when we’re not looking. Or when we’re in another room. Or too softly. All these things that “work” with almost everyone they know do not work as well with us. They’re used to talking to other neighbours from their balcony or across the street, but that’s too far for us.

I try to keep this in mind. I approach it like training. It’s my responsibility to teach them what works and doesn’t work with me, communication-wise. And sometimes spelling things out is really useful.

I usually take a moment at some point to tell “new people” that I don’t hear well, and that even with my hearing aids I might ask them to repeat stuff if they are looking away from me or in another room. If I’m without my hearing aids, I tell people.

I know they are going to forget even if they don’t intend to, and it’s never pleasant to be reminded that you forgot to do something that is necessary for somebody else. So even though it’s not my fault I have hearing loss and I don’t have to apologise for it, it’s not their fault either and I am asking them to do something out-of-their-ordinary to accommodate my particular circumstances. That’s why I often apologise when I ask people to repeat things (not systematically, but at least a few times in the beginning). I’ve never seen anybody be offended that I’m asking them to repeat. I’ve seen confusion when they repeat and I still can’t hear, irritation maybe at being asked again and again to repeat, or at failing to communicate.

When that happens, I try to give people clearer instructions: for example, I say “for me to understand you easily, get my attention first so that I can look at you” or “if you’re this far from me I probably won’t understand” or “if you’re in another room I probably won’t either”. Or “I’m sorry, even with my hearing aids in my hearing isn’t as good as yours, you need to speak louder for me to be able to understand you.”

I need them to do things differently for me, but if I don’t tell them clearly what it is they need to do, and if I don’t patiently give them feedback, they can’t guess.

How do you deal with this? I think strategies are going to vary a lot depending on the degree of hearing loss we have.

Measuring a Blog's Success: Visitors and Comments Don't Cut It [en]

[fr] Un blog, c'est un investissement à long terme. Six mois, un an au moins sans se poser de questions, avant d'essayer de voir si "ça marche" ou pas. Et ne mesurez pas son succès aux visiteurs et aux commentaires. Plutôt, trouvez un moyen plus qualitatif de mesurer les bénéfices que vous en retirez, en vous basant sur la raison pour laquelle vous tenez ce blog.

Interestingly, a large part of my work right now seems to revolved around blogging. I’m happy about that. I’ve been blogging for over 10 years now, and went I became self-employed mid-2006 the first “title” I used was “blogging consultant”. Because back then, it was about blogs (and maybe wikis, and maybe social software, but not “social media”).

Anyway, I digress.

What I want to point out is that if you start a blog, or your company starts a blog, it’s important to have realistic expectations about the kind of benefits you’ll reap, and when, and how to measure them.

Even in 2011, too many people imagine that if you’re doing a good job with your blog, it will translate into thousands of visits per day and dozens of comments within a few weeks.

No way.

Those blogs with thousands of visits per day and dozens of comments are edge-cases, and have probably been at it for longer than you have.

Blogs and comments are actually not a good way of measuring the success of a blog. Honestly, if your blog has a few hundred readers a day and you get a comment now and again, you’re doing fine.

To measure the success of your blog, you need to think back to the reason you’re doing it. What do you want to get out of it? Chances are that “having as many people as possible visit it” is not the reason you’re doing it.

Maybe you want to change the perception people have of you. Maybe you want to showcase certain things you’re doing. Maybe you want to attract a certain type of person — reader, writer, or contributor. Maybe it’s the “marketing budget” for your business. Maybe you want to share a passion. Maybe you want an outlet to express yourself.

There are many reasons to want a blog. And most of them are perfectly valid (one that’s not, most of the time: make money with it).

But don’t go around measuring readers and comments to judge your success just because they’re convenient numbers.

Maybe what you need to do is create a scrapbook of all the things people spontaneously say about your blog, online or off. Maybe you need to make a list of events or situations where your blog was an ice-breaker or opened doors for you.

That seems to make way more sense than counting visits and comments. I mean, if those are so important to make somebody happy, they can be gamed.

Blogging takes time. It takes time because it takes time to think, write, link, tag, categorize, illustrate, title, proof, and publish. It takes time to be creative, and if your ambition for your blog is to be more than a collection of breaking news, hot topics and catchy headlines, blogging is a creative job.

But blogging also takes time because it’s a long-term strategy. When blogging started being hot, there were these numbers flying around, telling us that the average blog on the web was 3 months old and had 3 articles (or something like that). People started blogging, and abandoned their blogs very quickly.

When starting a blog, I wouldn’t worry about if it’s working or not before at least six months or a year. People are in such a hurry nowadays. All this hype about real-time, the internet being a place of unprecedented speed, the acceleration of innovation, not to say the “overnight successes” we keep hearing about but which languished in obscurity for ages before coming to the light. And even if there are real “overnight sensations”, they are, as I said above, edge cases.

And your blog will not be an edge case.

Your blog can work fine and do its job, but it will not be an edge case.

Unless your blog is your product — and in this case you’re clearly in the media business, and not using your blog as a communication tool — it is not to be looked at as a service or product people are going to use everyday and flock to. Instead, it’s a collection of valuable, long-lasting, well-indexed information. It’s the expression of something. It colours who you are.

And that takes time — not just the time of labour, but the days and months flying by in the calendar, so that value can accumulate, and become valuable.

Let me sum up this long rambling post in a few points:

  • blogging is a long-term strategy: it will take many months or even years for you to see what benefits it’s actually bringing you
  • don’t obsess on visitors and comments; instead, focus on what is said about your blog, and the opportunities it brings, in terms of contacts, open doors, favorable dispositions (qualitative measurement rather than quantitative)

Intracom: comment intégrer les médias sociaux à sa stratégie? [fr]

[en] Prezi and rough notes of the keynote I gave this morning at Intracom, Montréal, on how to integrate social media to your strategy.

J’étais invitée aujourd’hui à donner une keynote à l’occasion d’Intracomm 2011 à Montréal, et c’est avec grand plaisir que je suis venue faire profiter le public québécois de mon accent vaudois. Je vous remercie d’ailleurs tous pour vos retours élogieux sur ma prestation!

L’outil que j’utilise pour mes présentations, vous avez été nombreux à me le demander, c’est Prezi. Un outil en ligne (“in the cloud”) et gratuit. Mais pourquoi diable les gens utilisent-ils encore Powerpoint? Il y a plus d’un an, je prédisais la mort du monstre, mais il n’a encore pas dit son dernier mot, visiblement.

Voici donc mon prezi, suivi de quelques notes de présentation un peu en vrac mais légèrement retravaillées pour être blog-publiables.

 

Le tout a été capturé en vidéo par Christian Aubry (qui s’est vaillamment mis à Prezi pour l’occasion) et ne tardera pas à être mis en ligne (je l’ajouterai à cet article).

Mes notes, donc, un peu brutes.

Idée-force: les médias sociaux sont un outil qui s’intègre à tous les niveaux de sa stratégie
Public: cadres d’entreprises/organisations moyennes à grandes

Je voudrais partager avec vous ce que j’ai appris durant ces cinq dernières années à conseiller entreprises et organisations sur l’adoption des médias sociaux.

Deux grandes tendances se dessinent quand on parle d’adoption des médias sociaux:

– d’un côté les experts (dont je fais partie) vous diront à quel point il est important, capital, indispensable d’avoir une stratégie
– de l’autre côté, bien des exemples donnés en modèle vous diront qu’ils n’avaient pas de stratégie, il savaient pas ce qu’ils faisaient — mais que c’est capital d’en avoir une.

Je suis donc un peu partagée: j’avoue que je crois à l’approche “se lancer” et c’est la plupart du temps celle que je pratique. Néanmoins, je suis consciente qu’elle n’est pas applicable à tous les contextes, et qu’elle repose plus sur la personnalité des intervenants dans l’histoire que sur une méthode au sujet de laquelle il serait possible de dire quelque chose d’un tant soit peu intéressant — ce qui est par contre le cas pour la stratégie.

C’est pour ça qu’aujourd’hui je vais tenter de vous donner quelques éléments pour intégrer intelligemment les médias sociaux à votre stratégie — de toute façon, je ne crois pas que j’arriverais à vous tenir en haleine durant 45 minutes en vous disant “il faut juste vous lancer” 😉

1/ Aujourd’hui, en 2011, clair que:

Les médias sociaux sont là “to stay”, il faut faire avec, ce n’est pas une mode qui va s’en aller — pas plus qu’internet n’était une mode qui s’en est allée

2/ Les organisations sont en train d’avancer dans l’adoption des médias sociaux.

Modèle de maturité de l’utilisation des médias sociaux en entreprise d’Alban Martin (source)

  1. canal “remontant” non pris en compte
  2. médias sociaux écoutés et inclus dans la veille
  3. l’entreprise réagit à certains messages clés
  4. attitude proactive d’encouragement à la discussion
  5. intégration des médias sociaux dans les processus d’innovation et le service client

où sont vos partenaires? où sont vos concurrents? où en êtes-vous?

=> On n’en est plus à “faut-il?” (absolument) ou “pourquoi?” (ce sont les outils de communication de notre temps, et si vous êtes dans les médias, votre core business va être touché) mais à “comment?”

C’est à cette question que j’aimerais tenter de répondre aujourd’hui.

Voici ce qui rend ce “comment” compliqué:

– caractéristiques des médias sociaux qui tirent dans l’autre sens que la communication traditionnelle => rupture de paradigme, clash culturel
“on veut contrôler ce qui est dit de nous sur facebook”

– considérer que les médias sociaux sont un monde séparé (instance de “internet comme lieu d’altérité”)
“on va engager un community manager pour mettre à jour notre page facebook et Twitter”
(le placer dans l’organigramme)

– manque d’expertise en matière de médias sociaux chez les décideurs
(soit expertise de l’organisation, soit médias sociaux, mais il faut une rencontre des deux pour faire de la stratégie)

– vulnérabilité au hype et aux marchands de vent (ça va résoudre tous nos problèmes)
“on va faire une campagne virale dont tout le monde va parler”

– inadéquation entre solutions “social media” proposées et les problèmes qu’elles sont censées résoudre (fausses solutions à des problèmes mal identifiés)
“on va écrire un blog pour vendre plus de savons”

– histoires de succès qui semblent déconnectées de la réalité dans laquelle on se trouve
(décourageant, les font sembler irréalistes)

=> échecs et déception que l’on rejette sur l’outil (les médias sociaux) plutôt que sur le véritable problème

Donc, compte tenu de tout ça, comment s’y prendre?

La solution est assez simple:

– les médias sociaux sont un outil, comme le téléphone ou l’informatique
– cet outil s’intègre à tous les niveaux, comme on rajoute du chocolat dans un cake (photo gâteau au choc)
– pour introduire un nouvel outil, il faut que ce soit en réponse à un problème ou un besoin réels et concrets

En pratique?

– d’abord, il faut avoir un bagage en médias sociaux: l’essentiel en quelques minutes
– ensuite, il faut comprendre le contexte (l’entreprise) et identifier la problématique: la démarche sceptique
– puis, il faut mettre ensemble tout ça: voir comment d’autres l’ont fait

1/ que sont vraiment les médias sociaux? que font-ils? quelle forme ont-ils aujourd’hui?

outils qui connectent les gens
permettent de publier/diffuser du contenu

=> espace d’échange, de conversation et de réseau

Pour comprendre les médias sociaux et leur culture, ça aide de comprendre le réseautage: pour prendre ça le fait pas — réseauter, c’est mettre les autres en relation, leur apporter quelque chose

social media: pervasive, just like the phone is now pervasive — it is a communication channel

Ce sont des outils qu’il faut pratiquer.

2/ démarche sceptique: le plus simple mais le plus dur à expliquer

– revenir à la base: identifier les vrais problèmes, et voir si les médias sociaux peuvent faire partie de la solution
– ne pas faire des médias sociaux “pour les médias sociaux”

poser les questions qui font mal, creuser, démarche intellectuelle qui exige l’explication (e.g. “comment est-ce qu’écrire un blog va nous faire vendre plus de savons?”)

3/ exemples d’intégration médias sociaux

métiers émergents qui nous disent aussi comment les médias sociaux commencent à prendre place dans la hierarchie organisationnelle, et nous donnent des pistes sur des cas de figure type:

social media marketing
social media manager
social media strategist
community manager
blogger relations
social media optimisation

– comprendre certains fondamentaux de la gestion du changement
– ouvrir des portes, petit à petit
– communication interne et externe

exemple: Lego (communauté)

point de départ: oh mon dieu ils parlent de nous!
rejoindre la communauté humblement
mettre en place canal remontant, encourager ce qui se fait, jusqu’à en tenir compte dans le développement produit

exemple: Leclerc (crise)

un blog comme canal de communication direct
jouer le jeu de la transparence
gestion de crise en supprimant les intermédiaires (sur le blog comme ici, ou plus récemment en vidéo)

exemple: Old Spice (marketing)

campagne marketing en ligne
vidéo YouTube
réactions sur Twitter etc.
dialogue

exemple: Swiss Vibes (campagne)

objectif: faire connaître la musique suisse à l’étranger (France surtout)
compilation
en plus de la compilation, on fait un blog avec des coups de projecteurs sur les artistes présentés, et une page facebook, et on encourage tout ce monde à se connecter en ligne
petite campagne de pub pour “lancer” la page
présence sur MySpace et MX3 (plateforme locale) pour se rendre présent/visible où sont les gens

Pour terminer, j’aimerais revenir sur le message fondamental que je veux vous communiquer ce matin:

– les médias sociaux sont aujourd’hui un ingrédient de toute stratégie
– pour intégrer les médias sociaux à sa stratégie, on a besoin d’amener dans la même réflexion une expertise en médias sociaux et en stratégie de l’entreprise (un ou plusieurs cerveaux)
– chercher un problème réel et concret (qui peut être aussi petit ou grand que l’on veut) où les médias sociaux apportent une véritable solution

Merci!

Thoughts on Dystopian Tech Future Vision [en]

These last weeks I’ve been catching up with On The Media (partly thanks to being back in the saddle), and earlier this evening I was listening to the February 18 piece on “Our Future With Technology”.

I had a few thoughts as I was listening that I’d like to share with you.

First of all, I quite strongly believe in the position defended by Brooke at some point which says that technology mainly allows us to become more of what we are. This is along the line of what I try to explain about “dangers” of the internet regarding teenagers: most of the trouble they face online is the same kind of trouble they face offline. Yes, sometimes with a twist, and other consequences. But in a very general way, the internet is not a completely alien place — as our local online world sociologist Olivier Glassey said a few months back during a talk I attended, we need to stop thinking of the “online” as a “separate space” (the expression he used is “le lieu de l’altérité”).

A bit later in the show, they are talking about augmented reality: what will it be like when we can wear glasses or contact lenses which, along with facial recognition software, will allow us to identify the people we come upon in the streets? OMG-there-will-be-no-privacy-anymore the-end-of-the-world-as-we-know-it <insert more dystopian panic here>.

I’m always surprised that this kind of thought experiment never includes things like “well, some people might end up covering their faces” or “we’ll start wearing masks” or “there will be a way to opt out of being ‘facially recognized'” or… whatever coping mechanism one can imagine. Because as technology advances and disrupts the way we are used to living, we also evolve coping or evading mechanisms to resist change. Why does run-of-the-mill dystopian thinking always depict us as passive victims of the unstoppable advance of technology?

We’re not passive. We usually actively resist change. For example, we now carry on our phones everywhere we go, but we choose to mute them or screen our calls — something that was pretty unthinkable 30 years ago when all we knew was landlines.

With the dystopian glasses on (the show was constructed as an attempted dialogue between utopian and dystopian visions of our tech future) the idea was brought up that augmented reality might at some point allow us to ignore or obliterate what we disagree with — extreme example: not seeing people with radically opposed views to ours. Bob concluded “people obliterate people”, which in my sense is right: we are already obliterating what we don’t want to see. Technology might allow us to do it better (“becoming more of what we are”) but sticking to what is familiar and ignoring the rest is fundamentally human. If I wasn’t so tired right now I’d fish out this article I read (no memory where) which shows how we very selectively remember what already fits in our worldview and obliterate the rest.

I see the “people obliterating people” thing at play in India. In the same spaces (I’m talking of streets or neighbourhoods here), you have completely parallel and distinct societies that live on with very little knowledge or understanding of each other. Literally invisible to each other.

A Mess of Facebook Pages, Groups, and Profiles (Part 1) [en]

[fr] 1er épisode de ma tentative de mettre un peu d'ordre dans mes Pages Facebook.

Facebook “Like” buttons are starting to spread and I think I’m going to add them around here. So, I’m wondering which “Facebook Like” WordPress plugin I should install, and also, trying to sort out the mess between my various pages, groups, and profile on Facebook.

I recently started importing Digital Crumble into my Facebook profile, a move I’m pretty happy about because it seems to be making my online wanderings more readily available to a bunch of personal friends of mine who interact with me online mainly via Facebook, Twitter and IM. But on the other hand, I wonder: am I drowning my Facebook presence in too much Digital Crumble?

I’m now wondering what feeds to import where on Facebook.

I’ve always been wary of sending my Twitter firehose into Facebook: not the same audience, and too much Twitter at times, to be honest.

Let’s start with what’s easy: Bagha. He’s got a Facebook page and a Twitter account (@bagha) which he doesn’t use much, and in his case I have no problem linking them. I’ve installed the Twitter Facebook app to do that. I tried to use MyFlickr to import Flickr photos of him, but it was such a pain in the neck (can’t figure out exactly how to use it, + timeouts) I gave up and am looking for another solution to import Bagha’s Flickr photos into his page. I’ve also imported CTTS posts mentioning Bagha (feed) into his articles (hmmm, maybe I should resurrect his Catster diary…).

Have to say, though, that Facebook is a pain in the neck: getting it to accept a feed takes multiple tries, and connecting apps like Twitter or MyFlickr to their respective external services is no walk in the park either. Be persistent!

Invest in Social Media Training [en]

For all of you in companies around the world who are wondering what place to give social media — you’ve heard about it, you know there’s quite a bit of hype, but that you should be “doing it” — here’s a piece of free advice: invest in training your staff and providing them with the “social media” skillset.

The trend I see these days is companies and organizations hiring social media consultants, strategists, and community managers. They want somebody to “do their social media stuff”, and often this person is external to the company.

Take a few steps back and think about computing. Nobody today would even dream of hiring somebody into the company to deal with the “computer stuff”. Instead, employees simply know how to do things on a computer. Some more than others, I’ll grant you that, but “working on the computer” is usually so much part of the job description for any office position that it’s not even specified in the job description anymore.

A few years from now, it’ll be the same thing with social media. Knowledge workers will know how to write a blog post (or even open a blog and manage it to some extent), use a wiki, create an event on Facebook and use their network to promote it, set up a Twitter account and put a video on YouTube — just as your average knowledge worker today knows how to create a Word document, send an e-mail, search for something on the web.

You can wait until people naturally learn how to do these things, or the younger, more social-media-literate generation invades the workplace — but you can also speed things up by actively providing your employees with opportunities to acquire these skills.

And yes, shameless plug: if you’re looking for somebody to train your staff, this is clearly something I do (I’m working on preparing proper marketing material for my services these days, so in a few weeks I’ll hopefully have shiny handouts/PDFs describing all the things I do).

Office vs. Errand Days [en]

[fr] Ma solution pour rester un peu en contrôle de mon agenda: bloquer des journées entières de travail au bureau sans rendez-vous, et concentrer tout ce qui implique sorties, courses, cours, meetings, rencontres sur d'autres journées. Etre ferme, avec soi-même tout d'abord.

These last weeks have been pretty hectic. Large amounts of stress (work and personal), slipping deadlines, contemplation of possible big changes ahead… I had the feeling that I was spending each of my days running around and not having the time to do any of all the hyper-urgent things I needed to deal with.

Now things are much calmer. I caught up with my deadlines (boy, were they running away fast!) and am much more relaxed. So, of course, it’s easy to figure out solutions that make things better and talk about them when things are better but… who knows, maybe these solutions did actually help me 😉

Actually, “this solution”: concentrate meetings and errands on given days. Book whole days in the office. Be firm with yourself. I actually put huge “booked!” meetings in my calendar. And I don’t make exceptions. Because when you start making exceptions, even with very good reasons, it’s the beginning of the end — and before long your whole week is just riddled with appointments and meetings, like a piece of old Emmental cheese.