Internet: 3 règles d'or [fr]

[en] The talk I gave yesterday to students of ECCG Monthey.

Très rapidement, et sans grand commentaire (je dois faire mes valises pour le Bourget!), la présentation que j’ai donnée hier matin aux étudiants de l’ECCG Monthey (Ecole de Commerce et de Culture Générale de Monthey).

Il s’agissait d’insister sur trois principes importants pour approcher internet de façon intelligente et mature:

  1. faire preuve d’esprit critique face aux informations que l’on trouve (en passant, ce n’est pas valable que sur internet!)
  2. partager avec discernement
  3. verrouiller ses mots de passe…

Un grand merci à l’ECCG de m’avoir invitée à nouveau cette année, et aux étudiants pour leur attention à mes propos!

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Non, ce n'est pas un podcast, ça [fr]

A l’occasion de mon workshop dans le cadre de Pollens Pédagogiques, j’ai réalisé qu’il n’était pas inutile de rappeler ce qu’est et n’est pas un podcast.

En effet, dans le “langage courant”, on entend beaucoup le mot “podcast” utilisé pour faire référence “du contenu audio ou vidéo qu’on peut télécharger”.

Un podcast, ce n’est pas ça. Ce n’est pas juste “une vidéo en ligne”.

Un podcast, c’est l’équivalent audio ou vidéo du blog. (Avec le programme blogueurs de Solar Impulse, en passant, j’ai aussi réalisé à quel point il n’est absolument pas clair pour la majorité du public ce qu’est… un blog.)

Alors un blog, c’est… une succession d’articles organisés anti-chronologiquement.

Un blog est généralement disponible en HTML (ce que vous lisez peut-être en ce moment) et en RSS, format de publication que vous ne remarquez pas sauf si vous utilisez un lecteur de news, et qui vous permet de vous abonner au blog.

Un podcast, à la base, c’est un fil (flux) RSS dont le contenu n’est pas du texte, mais de l’audio ou de la vidéo. C’est une évolution de ce qu’on appelait à l’époque “l’audioblogging”. Ce qu’ajoutait le podcast, c’était l’inclusion dans le fil RSS du contenu “riche” (audio/vidéo) et l’automatisation (initialement à l’aide de scripts, puis via iTunes) qui permettait aux épisodes du podcast de se retrouver directement sur l’iPod de l’auditeur (d’où le nom podcasting).

J’ai en passant suivi l’histoire de la naissance du podcasting d’assez près à l’époque: fin 2003, mon ami Kevin Marks étant justement la personne à avoir fait la démonstration d’un script qui copiait automatiquement le contenu audio lié à un fil RSS vers iTunes, et donc vers un iPod. (J’adore quand le web nous permet de revivre l’histoire en direct, pas vous? Voici un extrait vidéo de la démo de Kevin.)

Donc, un podcast, c’est un blog dont le contenu n’est pas des articles composés de texte et de photos, mais d’épisodes audio ou vidéo.

Je me demande, en écrivant ça, si l’abus de langage qui nomme une “vidéo sur internet” un podcast n’est pas simplement le même que celui (bien trop répandu) qui nomme malencontreusement “blog” une publication isolée sur un blog, au lieu de “article” ou “post” ou “billet”. Ça ne viendrait à l’esprit de personne d’appeler “magazine” un article de magazine (on réserve ce nom pour l’ensemble des articles) ou “livre” une page dans un livre, pourtant.

Donc:

  • un livre est composé de pages
  • un magazine est composé d’articles
  • un podcast est composé d’épisodes (de podcast)
  • un blog est composé de billets, d’articles (de blog), de posts

Happy blogging and podcasting!

La subtilité du placement du @reply dans Twitter [fr]

[en] Remember that when you start your tweet by somebody's Twitter name, those of your followers who do not follow that person will not see the tweet. In some cases, you might want to reshuffle your sentence to make sure the Twitter name is not at the beginning of the tweet.

Allez, un petit article techno-pinailleur comme on les aime.

En 2009, Twitter décide que vous n’avez pas à voir dans votre flux de tweets les messages publics adressés (via @reply) aux gens que vous ne suivez pas.

Traduction: si j’adresse un message comme celui ci-dessous à @andreborschberg, et que vous ne le suivez pas, vous ne verrez pas mon message dans votre flux de tweets.

[blackbirdpie url=”http://twitter.com/stephtara/status/75144715531595776″]

Cela signifie que vous ne voyez pas tous les tweets des gens que vous suivez. Ce n’est qu’en vous rendant sur leur page utilisateur (voici la mienne) que vous pourrez voir l’intégralité de leur activité sur Twitter.

Twitter défend enttre autres ce choix en prétendant que les gens ne désirent pas voir des “conversations partielles”. D’autres, comme moi, aimaient justement beaucoup ces conversations partielles. Mais bref, c’est comme ça, il faut le savoir.

Quelles sont les conséquences?

Si vous êtes en train de vous adresser à une personne, pas trop de souci. Mettez son nom d’utilisateur (“@” inclus) en tête de tweet, et vos followers mutuels le verront. Tant pis pour les autres, c’est ainsi que Twitter veut que soient les choses.

Attention, par contre, si vous n’êtes pas en train d’adresser le tweet à quelqu’un, mais simplement en train d’y mentionner son nom, comme sujet d’une phrase, par exemple.

Si je tweete “@andreborschberg vient d’envoyer son premier tweet” c’est un peu dommage — car je suis en train d’essayer d’annoncer la chose aux gens qui me suivent et qui ne suivent pas encore André. Twitter interprète mon message comme étant adressé à ce dernier.

Comment faire, donc? Je vois deux solutions:

  • peu élégante: mettre un point avant le @ (vous avez sûrement déjà vu ça), ce qui donne “.@andreborschberg vient d’envoyer son premier tweet”
  • élégante: tourner sa phrase autrement, par exemple “vous avez vu, @andreborschberg vient d’envoyer son premier tweet!”

Pensez-y la prochaine fois que vous commencez un tweet par “@…” — désirez-vous cacher ce tweet aux personnes qui ne suivent pas la personne au début de votre message, ou non?

Blogger Relations: What is it About? [en]

[fr] Les relations blogueurs: qu'est-ce que c'est, et en quoi est-ce différent des relations presse/publiques? (Je pense qu'il va falloir faire un article là-dessus en français à l'occasion.)

I thought I’d write a post to quickly explain what I view as a particular field in social media: blogger relations. I prefer to view blogger relations as a speciality of community management rather than a speciality in PR, because it has much more to do with human relationships and communities (sometimes very small) than with managing a public image.

Blogger relations is what I call the work I’ve been doing for Web 2.0 Expo Europe, Le Web in Paris, and now Solar Impulse.

Companies and organizations are starting (well, they have been “starting” for the last five years, so some of you might get the feeling this start is dragging along) to realize that there is a population out there in social media that produces content, is very connected, and sometimes pretty influential. I single out bloggers and podcasters because despite all the excitement around Twitter and Facebook, publications in those mediums are too transient. Three weeks later, the tweets and status updates are long gone (Storify might yet change that, so I’ll be keeping a close eye on that service).

Though some online publications are very close in organisation and tone to traditional media, most bloggers and podcasters out there are better not treated as “press”. And they have value to bring that justifies treating them slightly differently from the general public.

Bloggers and podcasters are similar to press in the sense that they produce content. But they are also similar to the general public in the sense that they show interest for something by passion and often in their free time, and not based on the agenda of their employer.

As I see it, blogger relations imply a more “balanced” and “open” relationship between the parties, where it’s possible to lay things clearly on the table. Offer and demand are in my opinion more present in defining the power balance than when dealing with the press. Are bloggers desperate to attend your event or follow your project? You can be selective, and put conditions. Are bloggers and podcasters not yet aware of what you’re doing? You might want to bring slightly more to the table to make it worth the investment for them.

All this, of course, requires one to know what is and is not acceptable in the blogger world. Ask for a blog post, or to display a badge on one’s blog? Should be pretty much OK. Try to exercise editorial control? Not so good.

Maybe some of the above is valid with the press, too. But again, I’d like to stress a big difference between bloggers/podcasters and press: in general, the blogger or podcaster will be coming to you on his free time and of his own accord, whether the journalist will often be sent by his employer or client, on his work time. This changes things.

I like to define two types of situations in blogger relations: floodgates and outreach. The strategy for both of these is quite different: in one case you need to filter through a large number of incoming requests. In the other, you need to reach out to those you want to interest.

I’m planning to blog more on this topic (I’ve wanted to for a long time), but for now I just wanted to lay down some general thoughts.

Do Not Use Your Brand Name to Sign Comments [en]

Never use your brand name to sign comments. You are a person, not a brand.

How do you want to be perceived?

As a person?

Or as “advertising-disguised-as-conversation”?

There’s nothing wrong with representing a brand. You can even sign “Judy Smith (MyGreatBrand)” if it’s important to you — but be aware that it will make you sound like a commentor-for-hire or a “community manager” (note the quotes and the lowercase, not to be confused with the Community Manager, reserved for people who “get it” and usually occupy a senior position).

Signing with your brand name is also the surest way of being identified as spam — whether you really are spam or not.

You don’t want to make things difficult for the blogger who is deciding whether to approve or trash your comment: identify yourself clearly as a human being. Whether you use a name or a stable, recognizable nickname is not a big issue (at least for me). But using your brand as your nickname is so… cheesy.

And also impolite. You know who I am. Your comment is an open door to a conversation. Why would I not be allowed to know who you are? Even the robots who answer the phone in the worst of customer service call centres tell you their name.

Don’t be a ghost, hiding under the big white sheet of your brand.

Please do not sign comments with your brand name. Be a human being. Give me a name.

I’m toying the idea of replacing brand names with something witty (“Insert Brand Name Here”, or preferably something better I’ll think of under the shower tomorrow morning) and making them link to this article when people try signing comments with them. What do you think?

Intracom: comment intégrer les médias sociaux à sa stratégie? [fr]

[en] Prezi and rough notes of the keynote I gave this morning at Intracom, Montréal, on how to integrate social media to your strategy.

J’étais invitée aujourd’hui à donner une keynote à l’occasion d’Intracomm 2011 à Montréal, et c’est avec grand plaisir que je suis venue faire profiter le public québécois de mon accent vaudois. Je vous remercie d’ailleurs tous pour vos retours élogieux sur ma prestation!

L’outil que j’utilise pour mes présentations, vous avez été nombreux à me le demander, c’est Prezi. Un outil en ligne (“in the cloud”) et gratuit. Mais pourquoi diable les gens utilisent-ils encore Powerpoint? Il y a plus d’un an, je prédisais la mort du monstre, mais il n’a encore pas dit son dernier mot, visiblement.

Voici donc mon prezi, suivi de quelques notes de présentation un peu en vrac mais légèrement retravaillées pour être blog-publiables.

 

Le tout a été capturé en vidéo par Christian Aubry (qui s’est vaillamment mis à Prezi pour l’occasion) et ne tardera pas à être mis en ligne (je l’ajouterai à cet article).

Mes notes, donc, un peu brutes.

Idée-force: les médias sociaux sont un outil qui s’intègre à tous les niveaux de sa stratégie
Public: cadres d’entreprises/organisations moyennes à grandes

Je voudrais partager avec vous ce que j’ai appris durant ces cinq dernières années à conseiller entreprises et organisations sur l’adoption des médias sociaux.

Deux grandes tendances se dessinent quand on parle d’adoption des médias sociaux:

– d’un côté les experts (dont je fais partie) vous diront à quel point il est important, capital, indispensable d’avoir une stratégie
– de l’autre côté, bien des exemples donnés en modèle vous diront qu’ils n’avaient pas de stratégie, il savaient pas ce qu’ils faisaient — mais que c’est capital d’en avoir une.

Je suis donc un peu partagée: j’avoue que je crois à l’approche “se lancer” et c’est la plupart du temps celle que je pratique. Néanmoins, je suis consciente qu’elle n’est pas applicable à tous les contextes, et qu’elle repose plus sur la personnalité des intervenants dans l’histoire que sur une méthode au sujet de laquelle il serait possible de dire quelque chose d’un tant soit peu intéressant — ce qui est par contre le cas pour la stratégie.

C’est pour ça qu’aujourd’hui je vais tenter de vous donner quelques éléments pour intégrer intelligemment les médias sociaux à votre stratégie — de toute façon, je ne crois pas que j’arriverais à vous tenir en haleine durant 45 minutes en vous disant “il faut juste vous lancer” 😉

1/ Aujourd’hui, en 2011, clair que:

Les médias sociaux sont là “to stay”, il faut faire avec, ce n’est pas une mode qui va s’en aller — pas plus qu’internet n’était une mode qui s’en est allée

2/ Les organisations sont en train d’avancer dans l’adoption des médias sociaux.

Modèle de maturité de l’utilisation des médias sociaux en entreprise d’Alban Martin (source)

  1. canal “remontant” non pris en compte
  2. médias sociaux écoutés et inclus dans la veille
  3. l’entreprise réagit à certains messages clés
  4. attitude proactive d’encouragement à la discussion
  5. intégration des médias sociaux dans les processus d’innovation et le service client

où sont vos partenaires? où sont vos concurrents? où en êtes-vous?

=> On n’en est plus à “faut-il?” (absolument) ou “pourquoi?” (ce sont les outils de communication de notre temps, et si vous êtes dans les médias, votre core business va être touché) mais à “comment?”

C’est à cette question que j’aimerais tenter de répondre aujourd’hui.

Voici ce qui rend ce “comment” compliqué:

– caractéristiques des médias sociaux qui tirent dans l’autre sens que la communication traditionnelle => rupture de paradigme, clash culturel
“on veut contrôler ce qui est dit de nous sur facebook”

– considérer que les médias sociaux sont un monde séparé (instance de “internet comme lieu d’altérité”)
“on va engager un community manager pour mettre à jour notre page facebook et Twitter”
(le placer dans l’organigramme)

– manque d’expertise en matière de médias sociaux chez les décideurs
(soit expertise de l’organisation, soit médias sociaux, mais il faut une rencontre des deux pour faire de la stratégie)

– vulnérabilité au hype et aux marchands de vent (ça va résoudre tous nos problèmes)
“on va faire une campagne virale dont tout le monde va parler”

– inadéquation entre solutions “social media” proposées et les problèmes qu’elles sont censées résoudre (fausses solutions à des problèmes mal identifiés)
“on va écrire un blog pour vendre plus de savons”

– histoires de succès qui semblent déconnectées de la réalité dans laquelle on se trouve
(décourageant, les font sembler irréalistes)

=> échecs et déception que l’on rejette sur l’outil (les médias sociaux) plutôt que sur le véritable problème

Donc, compte tenu de tout ça, comment s’y prendre?

La solution est assez simple:

– les médias sociaux sont un outil, comme le téléphone ou l’informatique
– cet outil s’intègre à tous les niveaux, comme on rajoute du chocolat dans un cake (photo gâteau au choc)
– pour introduire un nouvel outil, il faut que ce soit en réponse à un problème ou un besoin réels et concrets

En pratique?

– d’abord, il faut avoir un bagage en médias sociaux: l’essentiel en quelques minutes
– ensuite, il faut comprendre le contexte (l’entreprise) et identifier la problématique: la démarche sceptique
– puis, il faut mettre ensemble tout ça: voir comment d’autres l’ont fait

1/ que sont vraiment les médias sociaux? que font-ils? quelle forme ont-ils aujourd’hui?

outils qui connectent les gens
permettent de publier/diffuser du contenu

=> espace d’échange, de conversation et de réseau

Pour comprendre les médias sociaux et leur culture, ça aide de comprendre le réseautage: pour prendre ça le fait pas — réseauter, c’est mettre les autres en relation, leur apporter quelque chose

social media: pervasive, just like the phone is now pervasive — it is a communication channel

Ce sont des outils qu’il faut pratiquer.

2/ démarche sceptique: le plus simple mais le plus dur à expliquer

– revenir à la base: identifier les vrais problèmes, et voir si les médias sociaux peuvent faire partie de la solution
– ne pas faire des médias sociaux “pour les médias sociaux”

poser les questions qui font mal, creuser, démarche intellectuelle qui exige l’explication (e.g. “comment est-ce qu’écrire un blog va nous faire vendre plus de savons?”)

3/ exemples d’intégration médias sociaux

métiers émergents qui nous disent aussi comment les médias sociaux commencent à prendre place dans la hierarchie organisationnelle, et nous donnent des pistes sur des cas de figure type:

social media marketing
social media manager
social media strategist
community manager
blogger relations
social media optimisation

– comprendre certains fondamentaux de la gestion du changement
– ouvrir des portes, petit à petit
– communication interne et externe

exemple: Lego (communauté)

point de départ: oh mon dieu ils parlent de nous!
rejoindre la communauté humblement
mettre en place canal remontant, encourager ce qui se fait, jusqu’à en tenir compte dans le développement produit

exemple: Leclerc (crise)

un blog comme canal de communication direct
jouer le jeu de la transparence
gestion de crise en supprimant les intermédiaires (sur le blog comme ici, ou plus récemment en vidéo)

exemple: Old Spice (marketing)

campagne marketing en ligne
vidéo YouTube
réactions sur Twitter etc.
dialogue

exemple: Swiss Vibes (campagne)

objectif: faire connaître la musique suisse à l’étranger (France surtout)
compilation
en plus de la compilation, on fait un blog avec des coups de projecteurs sur les artistes présentés, et une page facebook, et on encourage tout ce monde à se connecter en ligne
petite campagne de pub pour “lancer” la page
présence sur MySpace et MX3 (plateforme locale) pour se rendre présent/visible où sont les gens

Pour terminer, j’aimerais revenir sur le message fondamental que je veux vous communiquer ce matin:

– les médias sociaux sont aujourd’hui un ingrédient de toute stratégie
– pour intégrer les médias sociaux à sa stratégie, on a besoin d’amener dans la même réflexion une expertise en médias sociaux et en stratégie de l’entreprise (un ou plusieurs cerveaux)
– chercher un problème réel et concret (qui peut être aussi petit ou grand que l’on veut) où les médias sociaux apportent une véritable solution

Merci!

A Few Tools I Like [en]

[fr] Petite collection d'applications et de services qui valent la peine d'être explorés et utilisés, selon moi.

Quickly, before collapsing in a little sleepy heap, some tools I want to write about here, but am not writing about because I want to do it properly and that takes time, and I never get around to doing it.

So, maybe I’ll talk about them more in detail later on (some of them I already have talked about), but just in case, here are tools or apps I like and would encourage you to look at these days:

That’s it chickens… I might add a few if I’ve forgotten, my bed is calling!

Deb Roy: The Birth of a Word [en]

[fr] Une vidéo fascinante sur l'apprentissage du langage -- et aussi sur le traitement et la visualisation de quantités étourdissantes de données linguistiques. A regarder.

Ah yes, another video. You see, some evenings, instead of sitting in front of the TV (not my usual evening occupation, by the way), I sit in front of my computer and watch videos I’ve queued up on Boxee — or hunted down for the occasion. No surprise, TED Talks are a favourite hang-out of mine.

Here’s one titled The Birth of a Word: researcher Deb Roy recorded the whole three first years of his son’s life to gather data which, once analyzed, would bring insight on how we learn language.

It’s fascinating. Fascinating for the language geek in me, and also fascinating from a data visualisation and analysis point of view. In the second part of his talk, Deb moves on to analysis of publicly available commentary (online) matched to TV shows they’re about. The visualisation is stunning (he’s showing us real data) and the implications left me feeling giddy.

Your turn.

Hat tip: thanks to Loïc for pointing out this video on Facebook.