Le matériel de ski, c'est important [fr]

[en] I had no idea skiing gear could make such a difference. Between an old pair of skis I was lent and the ones I ended up buying, I went from despair, on the verge of giving up skiing ("I waited too long, I'm too old for this sh*t"), to feeling 19 again, whizzing down the slopes without ever stopping.

…ou comment j’ai dépensé 800CHF pour avoir 20 ans de moins sur les pistes.

Cet hiver, au lieu d’aller en Inde, j’ai décidé de prendre un abonnement de saison et de profiter du chalet pour me remettre au ski. On m’a mise sur les lattes quand j’étais haute comme trois pommes, et jusqu’à mes vingt ans environ c’était ski tout l’hiver, chaque hiver, chaque week-end, toutes les vacances.

Ces presque vingt dernières années, c’est à peine si j’ai mis un jour par an en moyenne les pieds sur les pistes.

Mon projet était de louer du matériel à l’année, vu que je n’avais plus rien. L’amie de mon père m’a prêté son vieux matériel, au hasard (des skis du début du carving), et je me suis dit que j’allais d’abord essayer ça pour voir. Inutile de payer si c’est pas nécessaire!

Première journée: quel enfer. J’avais mal partout. Aux chevilles, aux genoux. Je n’arrivais pas à contrôler mes skis. Ça partait dans tous les sens. Je devais tout le temps faire des pauses, moi qui skiais avant à toute vitesse de l’ouverture à la fermeture des pistes. Déprimant. “Ma vieille, je me suis dit, tu as trop attendu pour reprendre le ski.”

Le lendemain, j’y retourne quand même, avant de déclarer forfait après deux descentes tellement j’avais mal et pas de plaisir. J’étais vraiment dépitée. Je pensais à mon abonnement de saison (c’est pas donné) et je me demandais comment j’allais bien pouvoir l’amortir dans des conditions pareilles.

Après un jour pour me remettre, je décide de mettre en branle le plan “location”. Je prends une paire de skis (+ chaussures) pour la journée, avec l’idée de les garder pour la saison si ça se passe bien.

Quelle révélation! En changeant de skis, j’ai perdu 10 ans! Je peux à nouveau prendre un peu de vitesse, je tourne où et quand je veux, je fais des descentes sans m’arrêter. Je jubile!

De retour au magasin en fin de journée, je déclare haut et fort que je garde ce matériel pour la saison. Mais le gérant du magasin ne l’entend pas de cette oreille. “Vous ne voulez pas plutôt acheter?” Moi: non, budget, machin (j’avais quand même regardé, et j’avais été un peu estomaquée de réaliser qu’une paire de skis neufs ça allait chercher dans les 8-900CHF). Il me propose ceux que j’ai essayés pour 400CHF — et là, il a mon attention. On commence à parler, il me montre ce qu’il a, on parle encore (je n’ai franchement pas la moindre idée comment on peut bien choisir une paire de skis), il m’explique qu’avec un ski plus dur on se fatigue moins à la longue, j’hésite, je réfléchis, on discute encore, et il me dit qu’il a justement une paire de “skis test” pour un des modèles qui me conviendraient bien.

Pas grand chose à perdre, je me dis. Essayons, et je verrai bien si ça vaut la peine.

Le lendemain, sur les pistes, nouvelle révélation! J’ai perdu 10 ans de plus! Je skie comme à l’époque! Je n’en reviens pas. Les skis tiennent bien la vitesse, je peux carver comme je veux (même si j’ai arrêter de skier régulièrement avant l’apparition du carving, j’ai fait beaucoup de snowboard et vite pigé la technique), ils correspondent vraiment bien à mon style de descente.

Il me reste un doute: et si c’était simplement la forme qui revenait? Je reprends les skis de la veille pour une dernière descente: alors qu’ils m’avaient tant plu le jour d’avant, aujourd’hui ils flottaient, partaient dans toutes les directions, et réagissaient comme un plongeoir réglé sur la position la plus molle.

Ma décision est prise: je vais casser la tirelire pour avoir 19 ans de nouveau quand je skie.

Nouveaux skis Salomon 24HRS

Cette aventure a été une grande révélation pour moi: jamais je n’aurais imaginé que le matériel pouvait autant influencer l’expérience du ski. Je suis de ceux qui pensent qu’il est possible de faire de magnifiques photos avec un appareil jetable, et qu’on peut faire de délicieux gâteaux dans un vieux four. Malgré mon job dans la technologie, je ne suis pas une adepte du dernier cri. Je fonctionne à la récup, à l’entrée de gamme, au deuxième main. Certes, je sais que la qualité peut valoir la peine, mais jamais je n’aurais pensé qu’une paire de skis pouvait faire la différence entre être découragée de skier et retrouver mes vingt ans.

Le gérant m’a même raconté qu’il y a des gens qui arrêtent de skier parce qu’ils n’arrivent plus. Ils prennent sur eux, pensent qu’ils sont trop vieux, plus assez en forme — alors que c’est leur matériel qui a dépassé la date limite. Une paire de skis, ça dure 5 ans environ, peut-être un ou deux ans de plus si on achète du bon matériel.

Alors mon conseil: vos skis qui trainent à la cave depuis une décennie, oubliez les (déchetterie!), et louez pour une demi-journée du matériel récent, juste histoire de voir la différence.

A bientôt sur les pistes!

 

C'est le moment de voter! [fr]

[en] Two UDC "initiatives" on the voters' menu: one to remove abortion from basic health insurance, and another one to "stop massive immigration". Vote no to both, of course.

Je suis toujours à la montagne, et j’ai profité d’un petit crochet en plaine hier soir pour ramener mon matériel de vote. Le 9 février approche!

Enveloppe de vote.

Deux initiatives UDC au menu:

Consignes de vote pour scrutin du 9 février 2014.

Les consignes de vote sont assez claires, et l’unanimité des différents partis (non-UDC, s’entend) pourrait nous encourager à céder à la tentation de négliger notre devoir civique. Personnellement, j’avoue que la dernière initiative UDC “contre les familles” (et son succès avant votation) m’a pas mal secouée de ma torpeur.

Comité d'initiative contre le financement de l'avortement par l'assurance maladie de baseSortir l’avortement de l’assurance de base. J’avoue que la page “arguments du comité d’initiative” me donne juste envie de vomir. Je résume les raisons pour lesquelles on va massivement voter contre cette initiative rétrograde:

  • obliger les femmes ayant fait le choix d’une IVG à la payer elles-mêmes ne diminue pas le nombre d’IVG, mais simplement le nombre d’IVG en milieu hospitalier (bref, le retour aux dangereuses méthodes de grand-mère)
  • les grossesses non désirées sont l’affaire des femmes et des hommes (mais oui, faut être deux, vous savez?), donc la solution de “l’assurance privée” pour les femmes désirant être couvertes pour une éventuelle IVG (parce qu’on planifie ça… ouais, d’ici 2-3 ans je me ferais bien avorter), c’est juste… j’ai pas les mots.

On a besoin que l’avortement soit couvert par l’assurance de base pour s’assurer que toute femme qui a besoin d’avoir recours à cette intervention puisse le faire dans de bonnes conditions. On voit bien aux arguments des partisans de l’initiative qu’on est en fait dans une lancée anti-avortement. Si cette initiative passe, soyez assurés qu’il y en aura d’autres derrière. Ne vous laissez pas avoir par son caractère faussement bénin: “on veut ‘juste’ pas que ce soit couvert par l’assurance de base”.

Immigration de masse

Quant à la soi-disant immigration de masse… un petit coup d’oeil aux arguments du comité d’initiative suffit pour voir qu’on fait porter le chapeau aux “étrangers” pour tous les maux: le transports publics bondés, le chômage, les loyers, bref, si le monde va mal, c’est à cause des étrangers. Je ne vous ferai pas l’insulte d’argumenter contre cet étalage de xénophobie primaire. Affaire classée.

Update: et bien sûr il faut voter OUI au FAIF!

Update 2: à lire aussi, l’article de ClaireNon à une initiative rétrograde

Retour au cinéma [fr]

[en] Been going back to the cinema recently.

J’adore le cinéma. Quand j’étais petite, on y allait rarement, mais j’aimais déjà. C’était une occasion spéciale. De l’exceptionnel. Trente ans plus tard, j’ai toujours ce même sentiment magique quand je m’installe dans mon fauteuil pour voir un film. J’ai été beaucoup au cinéma durant mon adolescence, et aussi durant une bonne partie de ma vie d’adulte. C’est une de mes “sorties” préférées.

Depuis un an ou deux (ou est-ce plus?) je peine à trouver le temps (ou m’organiser) pour y aller. J’ai laissé expirer deux cartes Pathé “5 places prix réduit, valable 6 mois” avec encore des places dessus.

Le cinéma, plus j’y vais, plus j’y vais: je vois les lancements, je me dis “oh faut pas que je rate ça”, et la machine et lancée. A l’inverse, quand je n’y vais pas, peu de choses m’y tirent, sauf une vague envie “d’aller au cinéma”. Durant mes périodes sans cinéma, je ne sais même pas ce qui passe.

Récemment, j’ai recommencé à fréquenter les salles obscures. Voici les derniers films que j’ai vus et ce que j’en ai pensé, sachant tout de même que je suis “public facile” 🙂

  • En solitaire: super film de voile et de mer, avec de l’action, du suspense, de l’émotion…
  • The Butler: contente de ne pas l’avoir raté; j’ai entre autre adoré voir ces différents acteurs célèbres incarner une succession de présidents des Etats-Unis; et même si les films sont une piètre source pour apprendre l’Histoire, ça m’a quand même éclairée sur un volet de la culture américaine de ce siècle dont je suis passablement ignorante.
  • Les Grandes Ondes: film suisse et super! Vraiment! Dire que je ne savais même pas ce qu’était la Révolution des Œillets avant de voir ce film… honte à moi.
  • Gravity: comment, vous ne l’avez pas encore vu? J’ai adoré. 3D of course (et du coup j’ai appris que les séances 3D le dimanche matin chez Pathé sont au prix normal…)
  • About Time: très jolie histoire qui m’a fait penser à Love Actually, et pas pour rien (même réalisateur). De ces films qui font aimer la vie et les gens, et pleurer un peu, bien entendu.
  • Prisoners: du thriller assez dur mais bien fichu. Prévoir un verre après.

 

Initiative de l'UDC contre les familles [fr]

[en] Swiss politics. I'm against the UDC so-called "for families" initiative, and you should be too. OMG I can't believe I'm writing a political post.

Sans rentrer dans les détails, j’ai réalisé qu’il n’allait pas de soi pour tout le monde qu’il fallait voter contre la soi-disant “initiative pour les familles” de l’UDC. Alors hop, moi qui me tiens généralement bien à l’écart de tout ce qui sent la politique, je vais sauter les deux pieds dedans.

Un peu de contexte: je ne suis affiliée à aucun parti, vu que ça me fait vite mal à la tête, toute cette politique, mais je suis clairement de sensibilité gauche-verte, avec toutefois quelques idées un peu plus de droite parsemées ici et là, probablement parce que je traine trop dans le milieu du business et de l’entrepreneuriat.

Un peu de contexte concernant l’initiative. C’est une initiative de l’UDC, et les autres partis se sont alliés pour lutter contre. Ça, si on ne partage pas de façon général les vues de l’UDC, ça devrait déjà être un gros drapeau rouge. Certes, l’initiative semble séduisante (qui ne voudrait pas soutenir les familles?), mais n’oublions pas que l’UDC sont les as du marketing politique et de la communication, qu’ils ont de gros moyens et qu’ils sont extrêmement efficaces.

Oui, ce serait super si on pouvait valoriser d’une façon ou d’une autre le travail des parents qui renoncent à travailler (tout ou partiellement) pour s’occuper de leurs enfants. Ou bien le travail des enfants qui ont à charge leurs parents âgés, au détriment de leur carrière. Mais l’initiative de l’UDC ne fait pas ça.

Déconstruisons un peu.

Si je travaille et que je fais garder mon enfant, j’ai des frais de garde, et je peux déduire une partie de ceux-ci lors du calcul de mes impôts. La logique de la chose telle que je la comprends, c’est que ces frais sont en quelque sorte des frais d’acquisition du revenu: pour pouvoir travailler, gagner plus, et donc payer plus d’impôts, je dois dépenser de l’argent. Donc le calcul de l’imposition en tient compte, de la même manière qu’on peut déduire des frais d’entretien d’immeuble si on est proprio. (Vous me corrigez si je dis des bêtises, mais je crois que le parallèle est bon.)

Si je ne travaille pas et que je n’ai pas de frais de garde, je n’ai pas non plus de salaire (le ménage a moins de revenus et je paie moins d’impôts).

N’oublions pas que les revenus modestes paient déjà peu d’impôts. Un ménage qui tourne avec un seul salaire médian, ça lui fera probablement une belle jambe qu’on puisse déduire encore quelque chose.

Ensuite, il y a toute la problématique “féministe”. Là aussi, je reste généralement loin du débat, mais c’est clair pour moi qu’une initiative comme celle-ci favorise un modèle familial où la femme reste à la maison pour s’occuper des enfants. Et ça, c’est inacceptable en 2013. Je ne dis pas que je désapprouve des femmes qui font le choix de s’arrêter de travailler pour s’occuper de leurs enfants. Mais la société devrait faire en sorte que le choix entre carrière et famille soit un vrai choix. Alors qu’on sait que les femmes sont toujours moins payées que les hommes, que dans le monde du business les qualités qu’on apprécie chez les hommes sont perçues comme des tares chez les femmes, inscrire dans la constitution quelque chose qui valorise la femme au foyer au détriment de la femme professionnelle, c’est tellement rétrograde que ça me met en rage.

Je reprends: il n’y a rien de mal à élever ses enfants. Mais il n’y a rien de mal non plus à vouloir une carrière, et ça fait des générations que les femmes se battent pour que nous ayons un vrai choix là-dessus. Ce n’est pas le moment de revenir en arrière.

Ensuite, imaginons que l’initiative passe. Certaines familles (aisées, à deux parents dont un seul travaille) paieront moins d’impôts. Pour le canton de Neuchâtel, par exemple, un trou de 40 à 80 millions. Un trou qu’il faudra bien combler d’une façon ou d’une autre. Plus d’économies (et on sait qu’on économise sur le social et l’éducation), et probablement simplement une réduction des déductions de frais de garde, pour tout le monde. La super initiative pour soutenir les familles aurait donc pour effet de péjorer la situation des familles qui dépendent de structures d’accueil pour pouvoir assurer un revenu suffisant pour le ménage.

Si l’initiative était appelée “pour la suppression des déductions pour frais de garde”, je pense pas qu’elle aurait autant de succès, mais en pratique, c’est à ça qu’elle aboutit: si j’ai des frais pour faire garder mes enfants afin de maintenir mon activité professionnelle, je ne pourrai pas déduire plus que si je n’ai pas de frais. Vous voyez le problème?

Oui, c’est complexe, et compliqué. Je vous ai dit que ça me faisait mal à la tête, la politique. Et c’est là qu’ils sont forts, l’UDC: ils simplifient. Rendent simpliste, même.

L’enjeu de cette initiative, ce n’est pas de soutenir ou non les familles et de valoriser les parents (=les mères) qui font le choix de ne pas travailler.

L’enjeu de cette initiative, c’est:

  • promouvoir un modèle familial où la femme ne travaille pas
  • réduire les déductions pour frais de garde pour les ménages où les deux parents travaillent
  • réduire les déductions pour frais de garde pour les familles monoparentales
  • donner des déductions fiscales à ceux qui ont un revenu confortable, sans améliorer la situation de ceux qui peinent à joindre les deux bouts.

De plus, comme cette initiative parvient à séduire même des personnes habituellement de gauche, j’y vois un véritable risque d’UDCisation de la Suisse (on est déjà bien en chemin). Est-ce la Suisse de l’UDC que vous désirez soutenir? Parce que si cette initiative passe, si vous votez pour alors que vous ne soutenez pas les idées de l’UDC en général, vous êtes en train de faire un pas dans leur direction. Ça, c’est l’argument méta-idéologique.

Mais revenons à l’initiative: prenez le temps de réfléchir aux réelles conséquences et implications de cette initiative dont les avantages sont présentés de façon simpliste par ses partisans. Ne soyez pas dupe. Soutenir les petites gens n’a jamais été dans le programme de l’UDC.

Si on cherche une solution pour soutenir les familles, le RBI (revenu de base inconditionnel) qui se retrouvera prochainement sur nos bulletins de vote est une solution beaucoup plus intéressante — et réaliste, contrairement à ce qu’on pourrait croire de premier abord. Ça sera d’ailleurs le sujet d’un de mes prochains articles.

En attendant, n’oubliez pas de voter. Même moi je vais y penser, pour le coup.

Edit: lisez cet excellent résumé de la situation par Samuel Bendahan.

Cuisine indienne de base [fr]

[en] Getting started with Indian cooking. (Well, my way.)

Je viens de donner à me voisine de dessus tout un stock d’épices indiennes et je lui ai promis de mettre par écrit les explications que je lui ai données. En français, vu que la plupart des recettes indiennes sur ce blog sont en anglais. Profitez!

Ma “base” pour un plat indien est la suivante (on peut varier, bien sûr):

  • dans de l’huile chaude, faire revenir une trentaine de secondes graines de moutarde noire et graines de cumin (une cuillère à café ou une demi de chaque); veiller à ce que l’huile soit bien chaude
  • quand les épices ont fini de craqueler, ajouter des feuilles de curry (6-12, une grosse pincée); attention, ça va péter fort, donc couvrir vite, surtout si elles sont congelées
  • baisser le feu quand le bruit se calme et ajouter oignons hâchés et piment vert (cassé en deux ou hâché suivant ce qu’on veut comme force, ou si on veut pouvoir l’enlever)
  • en option, pâte au gingembre et à l’ail
  • quand les oignons deviennent transparents et ne font plus pleurer, ajouter du turmeric (pas trop! une demi cuillère par exemple) et du sel (une cuillère, au pif)
  • quand les oignons sont cuits (faut rien faire cramer) on peut ajouter soit de la tomate coupée en morceaux (ou boîte) soit du yoghurt pour “rallonger” la base

Après, on peut ajouter d’autres épices, bien sûr, légumes, viande, etc. (Et si ça commence à coller, de l’eau!) La recette du poha commence comme ça, puis on met du sucre, les cacahuètes, le poha.

Avant de servir, ajouter des feuilles de coriandre hachées, et peut-être un peu de jus de citron. Du gingembre cru en julienne ça donne aussi un goût très “asiatique”.

Une recette toute simple qui utilise les nigelles et le turmeric: couper un chou blanc en petit morceaux, et le faire revenir doucement avec ces deux épices et du sel dans du beurre ou de l’huile.

Une autre, pour les pommes de terre: commencer avec les graines de moutarde (1/2), le cumin (1), les feuilles de curry, un piment vert, le turmeric (1/4), puis ajouter les pommes de terre coupées en petits morceaux, le sel (1), et un tout petit peu d’eau (juste pour mouiller le fond). Laisser cuire à couvert et à feu très doux.

Pour le daal, on peut soit commencer avec les épices et rajouter le daal par-dessus, soit cuire le daal d’abord, préparer les épices à côté et les ajouter dedans à la dernière minute (voir la recette de Nisha pour le toor et mung daal). Avec le masoor daal c’est sympa de hacher beaucoup d’oignons et de tomates et de cuire ça avec des nigelles (voir la recette d’Aleika). Ici, une autre variante d’épices pour daal.

J’utilise aussi beaucoup les épices indiennes pour “indianiser” les plats occidentaux.

Avec un peu d’expérience et à force de faire diverses recettes, on développe une sorte de “feeling” pour les épices qui permet d’improviser. Par exemple, ces oeufs brouillés indiens ou bien ces champignons indianisés.

Bon appétit!

USA Border Crossing Horror Stories [en]

[fr] Histoires d'horrreur en entrant aux USA. J'ai de moins en moins envie d'y remettre les pieds, j'avoue.

I’ve been listening to On The Media again, one of my favorite podcasts. You know, each time one of these US border crossing horror stories finds its way to me, what little desire I have to enter the US just melts away a bit more.

Here are a few I came across lately, and an old one that happened to a friend of mine.

Now off to less depressing things for what’s left of my week-end — like eating my delicious plum tart.

20.10.2013 update: adding more below as I stumble on them.

Mon programme de fitness à la maison: Body by You [fr]

[en] Explaining Body by You to the francophones. I had to interrupt my training just after I started (injured elbow at judo) and picked up again a few weeks later. I've now completed my fourth week, and I'm super happy both with my progress in the exercises and the benefits I already feel (after 10 days actually), doing simple things like walking up the stairs, picking stuff up, sitting down, and pulling on ropes on the boat 🙂

Body By YouÇa fait un moment que j’ai promis des explications en français au sujet de Body by You, mon programme de fitness au poids du corps prévu pour être fait à la maison. Seul matos requis: le livre et votre corps. Plus un linge, une porte, une table, un chaise, bref, les accessoires sont là autour de vous, où que vous soyez.

Ce qui me plaît dans cette méthode

  • ce sont des exercices au poids du corps
  • on peut les faire n’importe où
  • un programme d’environ 30 minutes trois fois par semaine
  • les exercices sont complets, c’est-à-dire qu’il font travailler plus que juste les bras, ou juste les jambes
  • c’est un entraînement de force, donc plus de résultats pour moins de temps investi (par rapport à faire des km à vélo par exemple)
  • il y a chaque jour un peu de suspense: vais-je réussir un exercice et passer au suivant dans la série? le programme change à chaque entraînement, quasi
  • après une semaine je voyais déjà des résultats!
  • approche très sensée et raisonnable, proche de ce que j’avais lu sur l’excellent Entrainement-sportif.fr
  • l’entraînement est adapté aux femmes, à la base moins fortes physiquement que les hommes, et qui ne cherchent pas la même chose (prendre de la masse musculaire visible par exemple), mais plutôt: équilibre, tonus, perte de poids, solidification… (les mecs: filez commander You Are Your Own Gym, le livre de base “muscul pour hommes”)

Mes objectifs

  • stabiliser mon poids (je suis un peu à +1kg/an depuis 15 ans, pas un drame mais j’aimerais stopper le mouvement) — pour ça, augmenter mon métabolisme au repos en augmentant ma masse musculaire (sans devenir Rambo hein c’est pas le but)
  • augmenter mon tonus général — la quarantaine approchant (et depuis un moment déjà) j’ai cette conscience que mon corps ne “tient plus ensemble” aussi bien qu’avant. Des petites douleurs ici et là, les escaliers qui deviennent pénibles, se lever de la chaise avec un léger effort… Rien de dramatique, mais. Vaut mieux mettre en route la machine maintenant que dans 20 ans
  • avoir plus de force pour mieux profiter de mes autres activités sportives et de la vie en général: judo, voile, et saison de ski prévue cet hiver
  • éviter les problèmes de dos (jamais rien de grave chez moi mais quelques alertes ennuyeuses)
  • me sentir mieux: l’exercice physique a un effet très bénéfique pour moi, mais avec mon train de vie c’est dur d’aller au judo régulièrement, par exemple, donc avoir une activité physique que je peux faire 52 semaines sur 52, c’est très attractif!

Comment ça marche?

  • il y a cinq familles d’exercices: tractions, flexion des jambes, flexion du tronc, et appuis faciaux perpendiculaires et en ligne
  • chaque famille comporte une vingtaine d’exercices de difficulté croissante
  • une méthode d’évaluation est fournie pour déterminer avec quel exercice de chaque famille commencer
  • Body by Youau début, on commence avec 2 séries de 12 pour chacun des exercices qu’on fait (4 en tout, parce qu’on alterne les deux familles d’appuis); on a 2 ou 3 minutes suivant l’exercice pour effectuer chaque série et se reposer avant la suivante: on met donc un chrono/timer et la durée de l’entrainement est fixe (il y a un petit échauffement à faire avant qui est expliqué dans le livre)
  • chaque fois qu’on arrive à faire un exercice avec le nombre de répétitions prescrites, dans les temps, et avec une forme parfaite, on peut passer à l’exercice suivant pour l’entraînement d’après (il y a des grilles dans le livre pour garder trace de sa progression)
  • une fois qu’on stagne (pour le premier cycle, c’est quand on n’a progressé nulle part pendant trois entrainements de suite) on passe au cycle suivant
  • dans le deuxième cycle, le programme d’entrainement change un peu: une fois par semaine on fait des exercices dynamiques, 10 séries de 3 avec l’exercice “plus facile” que celui qu’on fait actuellement (je n’y suis pas encore)
  • il y a trois cycles en tout, avec des explications claires pour quand passer d’un cycle à l’autre
  • chaque exercice est décrit en détail dans le livre avec photos, et vidéos YouTube pour les principaux (il y a un QR code sur la page qui vous amène à la bonne vidéo). Il y a aussi une application iPhone (+ Android), payante mais très bien parce qu’elle met vidéos et exercices à portée de main

Body by You
Le premier exercice de traction. Notez que la dame ne ressemble pas à Musclor — et oui, c’est la même qui fait les démos pour les exercices horriblement difficiles de fin de série.

Mon expérience

Au bout de trois entraînements j’ai déjà commencé à sentir une différence en montant les escaliers, en me levant de ma chaise, et j’ai vite réalisé que je pliais plus volontiers les jambes pour me baisser (quand on sait qu’on arrive à s’accroupir 12 fois de suite avec 2 secondes de pause en bas avant de remonter, s’accroupir une fois pour ramasser un truc c’est fastoche).

J’aime pouvoir faire ça chez moi sans bouger ni sortir (je crois que j’ai une vie assez mobile comme ça alors si je peux éviter de me trainer au fitness, ce que je déteste, je suis heureuse). Personnellement, même si je suis une grande procrastinatrice devant l’éternel, quand je suis motivée et déterminée j’arrive assez bien à me discipliner.

Quand j’ai démarré le programme je me suis blessée au coude au judo. J’ai dû arrêter les exercices avec bras. Ensuite, je me suis fait mal au genou (rien à voir avec les exercices) et j’ai dû tout interrompre pour me remettre sur pied. Il a fallu recommencer un peu tout à zéro, mais en fait j’étais contente de le faire!

Ces jours, j’ai mal à la main droite (tout mon bras droit merdouille, c’est pas nouveau) et je suis en train de faire des tractions à un bras. En attendant d’aller chez l’ostéo, j’ai rétrogradé aux tractions à deux bras. C’est l’avantage quand on fait son propre programme, on peut ajuster! C’est ça que j’aime avec ce bouquin: il donne les clés pour être son propre entraîneur.

Je trouve super encourageant de voir la progression entre quand on essaie un nouvel exercice pour la première fois et on câle au bout de 7 répétitions, et quand on arrive à faire le tout gracieusement après une semaine ou dix jours. Ça par exemple, j’arrivais juste pas à tenir mes bras là haut au début, et maintenant… j’arrive!

Bon, pas tout à fait aussi parfaitement que dans la vidéo, mais j’arrive 🙂

Les bémols?

  • courbatures 🙂
  • l’entraînement n’est pas “facile”, il faut s’accrocher, mais ça dure pas longtemps!
  • faut se motiver (il y a aussi des trucs par rapport à ça dans le bouquin)
  • c’est pas toujours clair comment gérer les exercices à un membre côté séries et répétitions (mais on s’en sort)
  • la partie “nutrition” que j’ai zappée allègrement (oui, apport calorique égal lipides/protides/sucres; oui, plus de petits repas; oui, oui, mais 6 blancs d’oeufs au petit déj? je comprends la logique mais je suis pas acharnée à ce point. Peut-être que je céderai sur les barres protéinées post-entraînement, mais c’est pas le cas pour l’instant.)
  • c’est pas en français…

Ça fait plusieurs années que je réalise que je prends de l’âge (en partie grâce au judo: ça fait bientôt 20 ans que j’en fais, et si je progresse toujours, je réalise bien sûr que je n’ai plus la même capacité physique qu’avant) et que l’exercice physique, quand j’en fais, m’aide à avoir un corps en meilleur état et à me sentir moins “vieille” (j’ai mis des guillemets hein, je ne me sens pas vraiment vieille, mais on se comprend).

C’est important d’avoir une activité physique, tout le monde le dit, et je crois aussi qu’il faut s’y mettre avant d’en avoir trop besoin, avant que ce ne soit trop dur. Si on ne bouge pas de devant son ordi jusqu’à 36 ans et qu’on réalise un jour qu’il faut commencer à “aller au fitness”, on va la roter. Il faut prendre l’habitude de faire du sport avant d’en avoir vraiment besoin, avant que ce soit difficile (c’est valable pour plein d’autres choses dans la vie, cette proactivité, mais c’est pour un autre post).

Et côté exercice, rappelons-nous: tout est mieux que de ne rien faire.

India, Women, Men [en]

[fr] Quelques réflexions sur l'Inde, les hommes, les femmes. Même si la situation est clairement différente d'ici, il est tout à fait possible de voyager en Inde en tant que femme sans que ce soit l'enfer.

I lived in India for nearly a year, and upon my subsequent visits there have tacked on another 7 months in the country over the last 13 years.

Traveler Candace shares her notes on travelling alone as a woman in India. Her article, a reaction to this very dark picture of Indian men written by an exchange student (do also read the counter-piece), made me want to share my experience as a woman in India too. And also because since the highly publicised 2012 rape in Delhi, people ask me: is it really that bad? what is it really like?

Well, honestly, I haven’t had any particularly bad experiences in India. Sure, people stare more in India. And when it’s men or teenage boys, it can be a bit unsettling. But look around — women and children stare too. We’re staring material. People are often genuinely curious about foreigners. Get over it.

I had one guy I didn’t know e-mail me for a “sex date”. A fellow traveller leaning in a little too close on a bus (I swapped places with my male companion). A furtive breast grope at a crowded new year’s party. A friend of mine had somebody mumble “are you interested in a fuck?” while she was hanging out in front of a shop — she had to make him repeat it three times before she understood, I think the guy was more mortified than she was. In one of the hotels I stayed at, the manager came to chat with me during dinner a little too often for my comfort. But maybe he was just honestly curious (I really don’t know).

Let’s put this in context, though: like most women, I get unwanted attention in the West too. See #shoutingback. So this is not limited to India. Now, true, despite all the kamasutra and tantra idealisations, India is more sexually repressed than Switzerland. And more male-dominated. And it’s big. So yes, there are creepy guys, and there are definitely issues that need to be addressed. And there is risk, too. The Delhi rape didn’t just come out of nowhere. Years ago I read Bitter Chocolate, a book on child sexual abuse in India, which is quite chilling.

All this doesn’t mean that each woman’s trip to India will necessarily turn into a horror story. It’s quite possible to spend time in India without feeling like a sexual object at every turn of street. Being “sensible” is a part of it, just like it is in the West.

I’m careful how I dress, knowing that as a white woman I’m likely to start off with higher “sex capital”, so in doubt I might dress a little more conservatively than my Indian peers. I use the ladies’ compartment in the Delhi metro, the ladies’ side of the bus when there is one, the ladies’ queue — specially if I’m unaccompanied. I don’t feel like I’m driven by fear: one part is “do as Romans do”, and the other is that it just makes things more relaxed and avoids potentially annoying situations.

In her article, Candace points out one piece of “advice” that was given out to students going to India: “don’t smile at people”. I spent most of my time in India glaring at people, to be honest. A few years ago, I realized I spent most of my time in Switzerland glaring at people. I started smiling more to people I didn’t know, and trying to approach strangers in a more friendly mode rather than defensive. It changes things.

Sure, a smile is an invitation to some kind of interaction. If you have huge boundary issues you might prefer to lock yourself up in a scowl to prevent anybody from approaching. Interaction can indeed lead to unwanted attention, but it can also lead to friendly interaction. My life in India was (and is) filled with friendly men, and yes, having friends is something that will increase your safety — and your feeling of safety. For example, I travelled all the way to Chennai in sleeper class with my friend Shinde, something I would not have done on my own.

So, here’s a quick selection of some Indian men I met along the way.

Shinde and his wife Nisha, whom I stay with when I go back to Pune:

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Madhav, who helped me find hotels to stay at when I kicked myself out of my pay-guest place, and remained a close friend for many years:

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Mithun and his family, who helped me out when I arrived in India, hosted me and helped me find a flat so many years ago:

Pune 125 me and Mithun's family

The “Delhi Boys” plus my host Sunesh’s family in Kerala:

Goodbye Family Pics Karivellur 14.jpg

Satisha, one of the helpful staff at Hillview Farms:

People of Hillview Farms 42.jpg

Thanks to Claude for sharing the article that got me started on The Life Nomadic.

Body By You: Starting Today [en]

[fr] Je démarre le programme Body By You, fitness "maison" avec exercices au poids du corps.

Body By YouI started the “Body By You” (Mark Lauren) fitness programme today. I probably would never have bought this book if I had just looked at the cover and “sales” copy surrounding it, but it came recommended by a close friend who actually brought a copy so I could have a look at it.

I started reading and was hooked. This is a very realistic, no-nonsense approach to getting/staying in shape, very close to the stuff I’d read a few years ago on the excellent French site Entrainement-sportif.fr. I’ve always hated the idea of going to the gym. I’ve been doing judo for close to 20 years so I’m reasonably in shape compared to somebody doing “nothing”, but 40 is creeping up on me and I’m definitely not as fit as I was in my twenties (or slim, but that’s another story — they say 1kg per year, don’t they).

What I like about Body By You:

  • no-nonsense, no-bullshit approach
  • bodyweight training you can do anywhere you are
  • full and clear description of exercises, training cycles, schedule (with videos)
  • simple instructions on how to design your personal training schedule (it’s pretty straightforward)
  • 30 minutes 3 times a week!

The basic premise behind Body By You is that the best way to lose “weight” is to increase your metabolism. This means your body burns more calories just to function (better than running for hours or starving yourself with a diet that doesn’t work). The easiest way to do this is to increase your muscle mass. The exercises are designed to do just this, and as they are “global” exercises which use your whole body, they also solidify your core (back problems, anybody?)

The programme contains 125 exercises divided in 5 exercise families: pulling, squatting, perpendicular pushing, in-line pushing, bending. There is a progression in each family from easiest to most difficult. Each day you do one exercise in each family, alternating the upper-body pushing ones. There is an initial assessment to help you determine which exercise to start with, and “upgrade rules” for when to switch to the more difficult exercise.

For example, here’s the one I have trouble with for the “perpendicular pushing” family:

This means I’ll start my programme using the slightly easier “arms shoulder width” version.

I’ll finish the rest of the “evaluation” cycle tomorrow, and start with the programme proper on Monday. My arms hurt already but I’m pretty excited!

10 Years With RSI [en]

[fr] Plus de 10 ans que mes mains ont commencé à faire mal. Bilan: c'est sous contrôle, même s'il y a certaines choses que je ne peux plus faire. J'ai aussi procédé à des aménagements pour certaines activités.

In September 2002 my hands started hurting really badly at the computer. I had to take three breaks while writing this article. I took some time off, and when I got back to work, within half a day, things were back where they were. I panicked for a few days. A lot of my life revolved around computers. How would I finish my studies? I discovered it was possible to use a computer with speech recognition, and that reassured me a bit. I saw the doctor, spent 5 weeks off work and computers (well, at work but not allowed to type, it was dreadful, actually), the neurologist confirmed my nerves were all right, I got Dragon NaturallySpeaking (version 5 at the time) and started speaking to my computer.

Life resumed, at home and work. I practically stopped using my hands with my computer and dictated for pretty much a whole year, including my university dissertation and my last written exam (they stuck me in my teacher’s office for that).

When I left my job at Orange, I got an iBook, which meant I said goodbye to speech recognition. By then the rest had done its job, and I had also made some changes which certainly helped improve things:

  • I got rid of my old clunky keyboard and moved the computer away from the drafty window
  • I got a laptop, actually, which meant I started varying the positions in which I typed
  • I started paying attention to my hands: was I in pain? was I uncomfortable?
  • I used a break timer to force myself to learn to stop and take breaks
  • I learned to say “no” a bit more, and give a higher priority to myself over others (ie, taking care of my hands became top priority, whereas others’ needs used to be what came first)
  • In general, I started listening to myself more: how was I feeling? was I stressed? was I tired? did I want to do what I was doing? etc.
  • I made sure I continued to get (gentle) exercise; I went easy on my hands at judo for a couple of years.

Where am I at now, 10 years later? Well, I still say I have RSI, because it’s just around the corner, but most of the time it doesn’t bother me. It’s “under control”. Many years ago my osteopath actually managed to do something to make my hands hurt less. Something to do with my arteries, it seems. No guarantee it will be the same for everyone with RSI, but it does it for me. So when my hands start feeling painful again, I head off to my osteo. With the years, I’ve learnt to recognize my hands hurting as a warning sign rather than a problem in itself. They don’t normally hurt. If they hurt and I go to my osteo, she’ll usually find a whole bunch of things that are, let’s say, “out of balance”.

Here’s what my life with RSI is, 10 years later:

  • I type on my Macbook in all sorts of non-ergonomic positions: I vary
  • At my desk though, I make sure that I am sitting high enough that my elbow makes a 90°+ angle (for me the most comfortable place to type is on my knees => laptop)
  • I never use a mouse, and know tons of keyboard shortcuts
  • I have Dragon Dictate but don’t use it enough — I haven’t invested the time to be comfortable with it
  • I have discovered speech recognition on my iPhone and use it whenever I can
  • I cannot carry my groceries very far without taking a break, even though I have plenty of upper-body strength (I have a rollie-bag)
  • I avoid repetitive hand movements: chopping lots of hard stuff, screwing with a manual screwdriver, polishing by hand… if I have to I take breaks, but if possible I’ll let somebody else do that kind of job
  • I’m still doing judo, and can fight “normally”, though it hurts “more than it should” when people rip their sleeves out of my hands or when I’ve been strangling somebody really hard 😉
  • If I feel RSI coming back, I run to the osteo
  • In general, I take much better care of myself than I used to, and I am much “softer” on myself (I used to be the “tough it out” type, RSI cured me from that)
  • I cannot write by hand more than a few lines anymore; this is a combination of lack of practice (I always type) and some loss of fine motor control probably due to RSI. If I try to write, I become illegible after a few lines, and it hurts. So I don’t.

Over the years, I have seen so many people develop RSI in some form or other. Don’t overwork yourself. Take care of your hands before they start hurting.

3rd #back2blog challenge
(7/10), with: Brigitte Djajasasmita (@bibiweb), Baudouin Van Humbeeck (@somebaudy), Mlle Cassis (@mlle_cassis), Luca Palli (@lpalli), Yann Kerveno (@justaboutvelo), Annemarie Fuschetto (@libellula_free), Ewan Spence (@ewan), Kantu (@kantutita), Jean-François Genoud (@jfgpro), Michelle Carrupt (@cmic), Sally O’Brien (@swissingaround), Adam Tinworth (@adders), Mathieu Laferrière (@mlaferriere), Graham Holliday (@noodlepie), Denis Dogvopoliy (@dennydov), Christine Cavalier (@purplecar), Emmanuel Clément (@emmanuelc), Xavier Bertschy (@xavier83). Follow #back2blog.