Mon programme de fitness à la maison: Body by You [fr]

[en] Explaining Body by You to the francophones. I had to interrupt my training just after I started (injured elbow at judo) and picked up again a few weeks later. I've now completed my fourth week, and I'm super happy both with my progress in the exercises and the benefits I already feel (after 10 days actually), doing simple things like walking up the stairs, picking stuff up, sitting down, and pulling on ropes on the boat 🙂

Body By YouÇa fait un moment que j’ai promis des explications en français au sujet de Body by You, mon programme de fitness au poids du corps prévu pour être fait à la maison. Seul matos requis: le livre et votre corps. Plus un linge, une porte, une table, un chaise, bref, les accessoires sont là autour de vous, où que vous soyez.

Ce qui me plaît dans cette méthode

  • ce sont des exercices au poids du corps
  • on peut les faire n’importe où
  • un programme d’environ 30 minutes trois fois par semaine
  • les exercices sont complets, c’est-à-dire qu’il font travailler plus que juste les bras, ou juste les jambes
  • c’est un entraînement de force, donc plus de résultats pour moins de temps investi (par rapport à faire des km à vélo par exemple)
  • il y a chaque jour un peu de suspense: vais-je réussir un exercice et passer au suivant dans la série? le programme change à chaque entraînement, quasi
  • après une semaine je voyais déjà des résultats!
  • approche très sensée et raisonnable, proche de ce que j’avais lu sur l’excellent Entrainement-sportif.fr
  • l’entraînement est adapté aux femmes, à la base moins fortes physiquement que les hommes, et qui ne cherchent pas la même chose (prendre de la masse musculaire visible par exemple), mais plutôt: équilibre, tonus, perte de poids, solidification… (les mecs: filez commander You Are Your Own Gym, le livre de base “muscul pour hommes”)

Mes objectifs

  • stabiliser mon poids (je suis un peu à +1kg/an depuis 15 ans, pas un drame mais j’aimerais stopper le mouvement) — pour ça, augmenter mon métabolisme au repos en augmentant ma masse musculaire (sans devenir Rambo hein c’est pas le but)
  • augmenter mon tonus général — la quarantaine approchant (et depuis un moment déjà) j’ai cette conscience que mon corps ne “tient plus ensemble” aussi bien qu’avant. Des petites douleurs ici et là, les escaliers qui deviennent pénibles, se lever de la chaise avec un léger effort… Rien de dramatique, mais. Vaut mieux mettre en route la machine maintenant que dans 20 ans
  • avoir plus de force pour mieux profiter de mes autres activités sportives et de la vie en général: judo, voile, et saison de ski prévue cet hiver
  • éviter les problèmes de dos (jamais rien de grave chez moi mais quelques alertes ennuyeuses)
  • me sentir mieux: l’exercice physique a un effet très bénéfique pour moi, mais avec mon train de vie c’est dur d’aller au judo régulièrement, par exemple, donc avoir une activité physique que je peux faire 52 semaines sur 52, c’est très attractif!

Comment ça marche?

  • il y a cinq familles d’exercices: tractions, flexion des jambes, flexion du tronc, et appuis faciaux perpendiculaires et en ligne
  • chaque famille comporte une vingtaine d’exercices de difficulté croissante
  • une méthode d’évaluation est fournie pour déterminer avec quel exercice de chaque famille commencer
  • Body by Youau début, on commence avec 2 séries de 12 pour chacun des exercices qu’on fait (4 en tout, parce qu’on alterne les deux familles d’appuis); on a 2 ou 3 minutes suivant l’exercice pour effectuer chaque série et se reposer avant la suivante: on met donc un chrono/timer et la durée de l’entrainement est fixe (il y a un petit échauffement à faire avant qui est expliqué dans le livre)
  • chaque fois qu’on arrive à faire un exercice avec le nombre de répétitions prescrites, dans les temps, et avec une forme parfaite, on peut passer à l’exercice suivant pour l’entraînement d’après (il y a des grilles dans le livre pour garder trace de sa progression)
  • une fois qu’on stagne (pour le premier cycle, c’est quand on n’a progressé nulle part pendant trois entrainements de suite) on passe au cycle suivant
  • dans le deuxième cycle, le programme d’entrainement change un peu: une fois par semaine on fait des exercices dynamiques, 10 séries de 3 avec l’exercice “plus facile” que celui qu’on fait actuellement (je n’y suis pas encore)
  • il y a trois cycles en tout, avec des explications claires pour quand passer d’un cycle à l’autre
  • chaque exercice est décrit en détail dans le livre avec photos, et vidéos YouTube pour les principaux (il y a un QR code sur la page qui vous amène à la bonne vidéo). Il y a aussi une application iPhone (+ Android), payante mais très bien parce qu’elle met vidéos et exercices à portée de main

Body by You
Le premier exercice de traction. Notez que la dame ne ressemble pas à Musclor — et oui, c’est la même qui fait les démos pour les exercices horriblement difficiles de fin de série.

Mon expérience

Au bout de trois entraînements j’ai déjà commencé à sentir une différence en montant les escaliers, en me levant de ma chaise, et j’ai vite réalisé que je pliais plus volontiers les jambes pour me baisser (quand on sait qu’on arrive à s’accroupir 12 fois de suite avec 2 secondes de pause en bas avant de remonter, s’accroupir une fois pour ramasser un truc c’est fastoche).

J’aime pouvoir faire ça chez moi sans bouger ni sortir (je crois que j’ai une vie assez mobile comme ça alors si je peux éviter de me trainer au fitness, ce que je déteste, je suis heureuse). Personnellement, même si je suis une grande procrastinatrice devant l’éternel, quand je suis motivée et déterminée j’arrive assez bien à me discipliner.

Quand j’ai démarré le programme je me suis blessée au coude au judo. J’ai dû arrêter les exercices avec bras. Ensuite, je me suis fait mal au genou (rien à voir avec les exercices) et j’ai dû tout interrompre pour me remettre sur pied. Il a fallu recommencer un peu tout à zéro, mais en fait j’étais contente de le faire!

Ces jours, j’ai mal à la main droite (tout mon bras droit merdouille, c’est pas nouveau) et je suis en train de faire des tractions à un bras. En attendant d’aller chez l’ostéo, j’ai rétrogradé aux tractions à deux bras. C’est l’avantage quand on fait son propre programme, on peut ajuster! C’est ça que j’aime avec ce bouquin: il donne les clés pour être son propre entraîneur.

Je trouve super encourageant de voir la progression entre quand on essaie un nouvel exercice pour la première fois et on câle au bout de 7 répétitions, et quand on arrive à faire le tout gracieusement après une semaine ou dix jours. Ça par exemple, j’arrivais juste pas à tenir mes bras là haut au début, et maintenant… j’arrive!

Bon, pas tout à fait aussi parfaitement que dans la vidéo, mais j’arrive 🙂

Les bémols?

  • courbatures 🙂
  • l’entraînement n’est pas “facile”, il faut s’accrocher, mais ça dure pas longtemps!
  • faut se motiver (il y a aussi des trucs par rapport à ça dans le bouquin)
  • c’est pas toujours clair comment gérer les exercices à un membre côté séries et répétitions (mais on s’en sort)
  • la partie “nutrition” que j’ai zappée allègrement (oui, apport calorique égal lipides/protides/sucres; oui, plus de petits repas; oui, oui, mais 6 blancs d’oeufs au petit déj? je comprends la logique mais je suis pas acharnée à ce point. Peut-être que je céderai sur les barres protéinées post-entraînement, mais c’est pas le cas pour l’instant.)
  • c’est pas en français…

Ça fait plusieurs années que je réalise que je prends de l’âge (en partie grâce au judo: ça fait bientôt 20 ans que j’en fais, et si je progresse toujours, je réalise bien sûr que je n’ai plus la même capacité physique qu’avant) et que l’exercice physique, quand j’en fais, m’aide à avoir un corps en meilleur état et à me sentir moins “vieille” (j’ai mis des guillemets hein, je ne me sens pas vraiment vieille, mais on se comprend).

C’est important d’avoir une activité physique, tout le monde le dit, et je crois aussi qu’il faut s’y mettre avant d’en avoir trop besoin, avant que ce ne soit trop dur. Si on ne bouge pas de devant son ordi jusqu’à 36 ans et qu’on réalise un jour qu’il faut commencer à “aller au fitness”, on va la roter. Il faut prendre l’habitude de faire du sport avant d’en avoir vraiment besoin, avant que ce soit difficile (c’est valable pour plein d’autres choses dans la vie, cette proactivité, mais c’est pour un autre post).

Et côté exercice, rappelons-nous: tout est mieux que de ne rien faire.

India, Women, Men [en]

[fr] Quelques réflexions sur l'Inde, les hommes, les femmes. Même si la situation est clairement différente d'ici, il est tout à fait possible de voyager en Inde en tant que femme sans que ce soit l'enfer.

I lived in India for nearly a year, and upon my subsequent visits there have tacked on another 7 months in the country over the last 13 years.

Traveler Candace shares her notes on travelling alone as a woman in India. Her article, a reaction to this very dark picture of Indian men written by an exchange student (do also read the counter-piece), made me want to share my experience as a woman in India too. And also because since the highly publicised 2012 rape in Delhi, people ask me: is it really that bad? what is it really like?

Well, honestly, I haven’t had any particularly bad experiences in India. Sure, people stare more in India. And when it’s men or teenage boys, it can be a bit unsettling. But look around — women and children stare too. We’re staring material. People are often genuinely curious about foreigners. Get over it.

I had one guy I didn’t know e-mail me for a “sex date”. A fellow traveller leaning in a little too close on a bus (I swapped places with my male companion). A furtive breast grope at a crowded new year’s party. A friend of mine had somebody mumble “are you interested in a fuck?” while she was hanging out in front of a shop — she had to make him repeat it three times before she understood, I think the guy was more mortified than she was. In one of the hotels I stayed at, the manager came to chat with me during dinner a little too often for my comfort. But maybe he was just honestly curious (I really don’t know).

Let’s put this in context, though: like most women, I get unwanted attention in the West too. See #shoutingback. So this is not limited to India. Now, true, despite all the kamasutra and tantra idealisations, India is more sexually repressed than Switzerland. And more male-dominated. And it’s big. So yes, there are creepy guys, and there are definitely issues that need to be addressed. And there is risk, too. The Delhi rape didn’t just come out of nowhere. Years ago I read Bitter Chocolate, a book on child sexual abuse in India, which is quite chilling.

All this doesn’t mean that each woman’s trip to India will necessarily turn into a horror story. It’s quite possible to spend time in India without feeling like a sexual object at every turn of street. Being “sensible” is a part of it, just like it is in the West.

I’m careful how I dress, knowing that as a white woman I’m likely to start off with higher “sex capital”, so in doubt I might dress a little more conservatively than my Indian peers. I use the ladies’ compartment in the Delhi metro, the ladies’ side of the bus when there is one, the ladies’ queue — specially if I’m unaccompanied. I don’t feel like I’m driven by fear: one part is “do as Romans do”, and the other is that it just makes things more relaxed and avoids potentially annoying situations.

In her article, Candace points out one piece of “advice” that was given out to students going to India: “don’t smile at people”. I spent most of my time in India glaring at people, to be honest. A few years ago, I realized I spent most of my time in Switzerland glaring at people. I started smiling more to people I didn’t know, and trying to approach strangers in a more friendly mode rather than defensive. It changes things.

Sure, a smile is an invitation to some kind of interaction. If you have huge boundary issues you might prefer to lock yourself up in a scowl to prevent anybody from approaching. Interaction can indeed lead to unwanted attention, but it can also lead to friendly interaction. My life in India was (and is) filled with friendly men, and yes, having friends is something that will increase your safety — and your feeling of safety. For example, I travelled all the way to Chennai in sleeper class with my friend Shinde, something I would not have done on my own.

So, here’s a quick selection of some Indian men I met along the way.

Shinde and his wife Nisha, whom I stay with when I go back to Pune:

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Madhav, who helped me find hotels to stay at when I kicked myself out of my pay-guest place, and remained a close friend for many years:

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Mithun and his family, who helped me out when I arrived in India, hosted me and helped me find a flat so many years ago:

Pune 125 me and Mithun's family

The “Delhi Boys” plus my host Sunesh’s family in Kerala:

Goodbye Family Pics Karivellur 14.jpg

Satisha, one of the helpful staff at Hillview Farms:

People of Hillview Farms 42.jpg

Thanks to Claude for sharing the article that got me started on The Life Nomadic.

Body By You: Starting Today [en]

[fr] Je démarre le programme Body By You, fitness "maison" avec exercices au poids du corps.

Body By YouI started the “Body By You” (Mark Lauren) fitness programme today. I probably would never have bought this book if I had just looked at the cover and “sales” copy surrounding it, but it came recommended by a close friend who actually brought a copy so I could have a look at it.

I started reading and was hooked. This is a very realistic, no-nonsense approach to getting/staying in shape, very close to the stuff I’d read a few years ago on the excellent French site Entrainement-sportif.fr. I’ve always hated the idea of going to the gym. I’ve been doing judo for close to 20 years so I’m reasonably in shape compared to somebody doing “nothing”, but 40 is creeping up on me and I’m definitely not as fit as I was in my twenties (or slim, but that’s another story — they say 1kg per year, don’t they).

What I like about Body By You:

  • no-nonsense, no-bullshit approach
  • bodyweight training you can do anywhere you are
  • full and clear description of exercises, training cycles, schedule (with videos)
  • simple instructions on how to design your personal training schedule (it’s pretty straightforward)
  • 30 minutes 3 times a week!

The basic premise behind Body By You is that the best way to lose “weight” is to increase your metabolism. This means your body burns more calories just to function (better than running for hours or starving yourself with a diet that doesn’t work). The easiest way to do this is to increase your muscle mass. The exercises are designed to do just this, and as they are “global” exercises which use your whole body, they also solidify your core (back problems, anybody?)

The programme contains 125 exercises divided in 5 exercise families: pulling, squatting, perpendicular pushing, in-line pushing, bending. There is a progression in each family from easiest to most difficult. Each day you do one exercise in each family, alternating the upper-body pushing ones. There is an initial assessment to help you determine which exercise to start with, and “upgrade rules” for when to switch to the more difficult exercise.

For example, here’s the one I have trouble with for the “perpendicular pushing” family:

This means I’ll start my programme using the slightly easier “arms shoulder width” version.

I’ll finish the rest of the “evaluation” cycle tomorrow, and start with the programme proper on Monday. My arms hurt already but I’m pretty excited!

10 Years With RSI [en]

[fr] Plus de 10 ans que mes mains ont commencé à faire mal. Bilan: c'est sous contrôle, même s'il y a certaines choses que je ne peux plus faire. J'ai aussi procédé à des aménagements pour certaines activités.

In September 2002 my hands started hurting really badly at the computer. I had to take three breaks while writing this article. I took some time off, and when I got back to work, within half a day, things were back where they were. I panicked for a few days. A lot of my life revolved around computers. How would I finish my studies? I discovered it was possible to use a computer with speech recognition, and that reassured me a bit. I saw the doctor, spent 5 weeks off work and computers (well, at work but not allowed to type, it was dreadful, actually), the neurologist confirmed my nerves were all right, I got Dragon NaturallySpeaking (version 5 at the time) and started speaking to my computer.

Life resumed, at home and work. I practically stopped using my hands with my computer and dictated for pretty much a whole year, including my university dissertation and my last written exam (they stuck me in my teacher’s office for that).

When I left my job at Orange, I got an iBook, which meant I said goodbye to speech recognition. By then the rest had done its job, and I had also made some changes which certainly helped improve things:

  • I got rid of my old clunky keyboard and moved the computer away from the drafty window
  • I got a laptop, actually, which meant I started varying the positions in which I typed
  • I started paying attention to my hands: was I in pain? was I uncomfortable?
  • I used a break timer to force myself to learn to stop and take breaks
  • I learned to say “no” a bit more, and give a higher priority to myself over others (ie, taking care of my hands became top priority, whereas others’ needs used to be what came first)
  • In general, I started listening to myself more: how was I feeling? was I stressed? was I tired? did I want to do what I was doing? etc.
  • I made sure I continued to get (gentle) exercise; I went easy on my hands at judo for a couple of years.

Where am I at now, 10 years later? Well, I still say I have RSI, because it’s just around the corner, but most of the time it doesn’t bother me. It’s “under control”. Many years ago my osteopath actually managed to do something to make my hands hurt less. Something to do with my arteries, it seems. No guarantee it will be the same for everyone with RSI, but it does it for me. So when my hands start feeling painful again, I head off to my osteo. With the years, I’ve learnt to recognize my hands hurting as a warning sign rather than a problem in itself. They don’t normally hurt. If they hurt and I go to my osteo, she’ll usually find a whole bunch of things that are, let’s say, “out of balance”.

Here’s what my life with RSI is, 10 years later:

  • I type on my Macbook in all sorts of non-ergonomic positions: I vary
  • At my desk though, I make sure that I am sitting high enough that my elbow makes a 90°+ angle (for me the most comfortable place to type is on my knees => laptop)
  • I never use a mouse, and know tons of keyboard shortcuts
  • I have Dragon Dictate but don’t use it enough — I haven’t invested the time to be comfortable with it
  • I have discovered speech recognition on my iPhone and use it whenever I can
  • I cannot carry my groceries very far without taking a break, even though I have plenty of upper-body strength (I have a rollie-bag)
  • I avoid repetitive hand movements: chopping lots of hard stuff, screwing with a manual screwdriver, polishing by hand… if I have to I take breaks, but if possible I’ll let somebody else do that kind of job
  • I’m still doing judo, and can fight “normally”, though it hurts “more than it should” when people rip their sleeves out of my hands or when I’ve been strangling somebody really hard 😉
  • If I feel RSI coming back, I run to the osteo
  • In general, I take much better care of myself than I used to, and I am much “softer” on myself (I used to be the “tough it out” type, RSI cured me from that)
  • I cannot write by hand more than a few lines anymore; this is a combination of lack of practice (I always type) and some loss of fine motor control probably due to RSI. If I try to write, I become illegible after a few lines, and it hurts. So I don’t.

Over the years, I have seen so many people develop RSI in some form or other. Don’t overwork yourself. Take care of your hands before they start hurting.

3rd #back2blog challenge
(7/10), with: Brigitte Djajasasmita (@bibiweb), Baudouin Van Humbeeck (@somebaudy), Mlle Cassis (@mlle_cassis), Luca Palli (@lpalli), Yann Kerveno (@justaboutvelo), Annemarie Fuschetto (@libellula_free), Ewan Spence (@ewan), Kantu (@kantutita), Jean-François Genoud (@jfgpro), Michelle Carrupt (@cmic), Sally O’Brien (@swissingaround), Adam Tinworth (@adders), Mathieu Laferrière (@mlaferriere), Graham Holliday (@noodlepie), Denis Dogvopoliy (@dennydov), Christine Cavalier (@purplecar), Emmanuel Clément (@emmanuelc), Xavier Bertschy (@xavier83). Follow #back2blog.

Stérilisez, castrez, pucez, et adoptez des chats adultes [fr]

[en] Spay and neuter. Identify your cats. Adopt adults. If you really want kittens, foster.

J’allais vous parler d’autre chose, mais bon, cette photo a surgi dans mon fil d’actualités facebook:

chatons a euthanasier

Ils sont mignons, ces chatons. C’est mignon, les chatons. J’ai fait FA (famille d’accueil) pour 3 chatons orphelins en mai-juin, et je confirme.

La photo ci-dessus circule sur Facebook parce que les chatons ont été amenés dans un cabinet vétérinaire pour être euthanasiés. Je vous rassure tout de suite, l’euthanasie a été refusée et vu le nombre de partages de la photo je ne doute pas qu’on trouvera rapidement pour eux une famille d’accueil.

Update 26.06.2013: 20minutes nous confirme que les chatons sont bel et bien sauvés!

Je ne vous parle pas de ça pour que vous vous scandalisiez sur ce cas particulier. Mais ce genre d’épisode est à mon sens symptomatique: on fait porter sa chatte sans penser aux conséquences à plus long terme. Un peu par égoïsme, parfois.

Il y a plein de chats dans les refuges qui attendent d’être adoptés. Quand j’ai décidé d’adopter des chats l’année dernière, je suis allée à Sainte-Catherine, à la Grangette, et chez SOS-chats, où j’ai finalement trouvé Safran et Tounsi. Tounsi avait passé une année au refuge avant que je l’adopte. Safran plus de six mois.

Les gens veulent des chatons, parce que les chatons sont mignons. Ils sont mignons pendant quelques mois, c’est peut-être pour ça qu’ils sont si prisés. C’est éphémère. Adopter un chat adulte a des avantages, aussi: son caractère est fixé, il est moins destructeur qu’un chaton, et 4-6kg de chat pour les câlins c’est quand même mieux que 1kg.

Mais soit. On a le droit de vouloir un chaton. Et croyez-moi, il y a assez de chatons qui naissent “par accident” sans qu’on aille encore en faire exprès. Rien que chez SOS Chats, depuis début juin: ici, , ici, ici, ici, encore ici, , , et là. Si on ne veut pas des chats en plus, mais juste “la joie” d’avoir des chatons 2-3 mois, si souvent “pour les enfants”, il y a amples opportunités de faire famille d’accueil. On rend service à des chatons déjà existants, et on profite de chatons chez soi.

Faites stériliser vos chattes. A moins que vous ne fassiez de l’élevage (et on peut faire de l’élevage de chats de gouttière, je ne dis pas), ne les laissez pas porter.

Et pucez vos chats. Parce que les chats dans les refuges, ils viennent de quelque part. Et ce ne sont pas tous des chats de maîtres lâches qui les ont abandonnés parce qu’ils partaient en vacances (en tous cas pas trop en Suisse, il me semble). Dans le Courrier des Bêtes de la SPA que je viens de recevoir, il y a des chiffres:

  • on estime à 10% la proportion de chats identifiés en Suisse
  • sur 525 chats trouvés errants et amenés au refuge, seuls 66 ont été réclamés par leur proprio (encore fallait-il l’identifier)

Il y a des histoires de chats pucés qui retrouvent leurs maîtres alors qu’on n’y croyait plus. Luna, récemment chez SOS chats, a été retrouvée à l’aéroport alors qu’elle vivait sur Vaud. Les chats sautent parfois dans des véhicules et se retrouvent loin de chez eux. J’ai vu passer un appel il y a pas longtemps pour une chatte trouvée sur Sion qui était arrivée en camion. Pas de puce. A Le Vaud, ils ont récemment trappé un chat “haret” qui était pucé. Il avait disparu depuis près de deux ans, à des dizaines de kilomètres de là.

Faites pucer vos chats. Faites castrer vos matous et stériliser vos femelles. Ne les faites pas porter. Et pensez à adopter des chats adultes. 

3e #back2blog challenge (2/10), avec: Brigitte Djajasasmita (@bibiweb), Baudouin Van Humbeeck (@somebaudy), Mlle Cassis (@mlle_cassis), Luca Palli (@lpalli), Yann Kerveno (@justaboutvelo), Annemarie Fuschetto (@libellula_free), Ewan Spence (@ewan), Kantu (@kantutita), Jean-François Genoud (@jfgpro), Michelle Carrupt (@cmic), Sally O’Brien (@swissingaround), Adam Tinworth (@adders), Mathieu Laferrière (@mlaferriere), Graham Holliday (@noodlepie), Denis Dogvopoliy (@dennydov), Christine Cavalier (@purplecar), Emmanuel Clément (@emmanuelc), Xavier Bertschy (@xavier83). Follow #back2blog.

Histoires d'oreilles [fr]

[en] Sharing my hearing and hearing aid story -- and opening a francophone facebook group for people who don't hear that well, whether with or without hearing aids.

L’autre soir, comme souvent dans des situations acoustiquement difficiles, je parle de mes oreilles et de mes appareils. En face de moi, le hasard veut qu’il y ait deux personnes à l’ouïe “pas top”. On a donc parlé longtemps, et j’ai raconté toute mon histoire.

J’ai toujours été un peu sourde. C’est familial. Mon frère aussi. Mon père aussi, probablement. Bref, dans la famille on est durs de la feuille.

Première tentative d’appareillage quand j’avais 14 ans. Fin des années huitante, gros appareils “intra” couleur chair qui se voyaient bien, inconfortables, réglage pour mon gain “idéal” très probablement, filles de la classe qui se fichent de moi: j’essaie deux jours puis ils vont finir leur vie dans leur boîte.

Je m’en sors très bien sans. Je sais que j’entends “pas très bien” et je le dis — mais je me rends compte aujourd’hui que je n’avais aucune idée à quel point j’étais sourde. Il a fallu que mon frère fasse le pas d’un appareillage, qu’il me parle un peu du processus et de la différence que ça faisait pour lui, de “bien entendre”, pour que j’y pense à nouveau. Aussi, je commence à me rendre compte dans mes activités professionnelles que mon ouïe m’handicape. Je n’entends souvent pas les questions des étudiants ou du public quand je donne une conférence. Je dois faire répéter. Ça devient un peu lassant.

Il me faudra encore quelques années pour passer à l’action. Je trouve le côté geek des appareils auditifs et accessoires fascinant. Je pose des questions à mon audioprothésiste dont il doit chercher la réponse. Ça lui change du quotidien…

Mes appareils sont roses. Ils sont derrière l’oreille, assez petits pour ne pas être très visibles (enfin quasi invisible sauf quand je relève mes cheveux, ce que je ne fais pas normalement car ils sont courts). Le micro est dans l’oreille, avec un embout “ouvert” plus confortable que le moulage fermé que j’ai quand même testé. Un “compromis”, dit mon audioprothésiste (parce que la qualité audio est censée être meilleure avec le moulage), mais je peux vivre avec ça.

Ils ont deux micros chacun et ils communiquent entre eux. Ça leur permet de savoir d’où vient le son et d’introduire cette variable dans la façon dont ils le traitent, de répercuter dans mes oreilles les décalages qu’on entendrait normalement et qui nous permettent de localiser un son.

J’ai choisi la taille “pas mini-mini” pour avoir un bouton “programme”. J’ai quatre programmes différents: un normal, un pour environnements bruyants, un pour les situations calmes avec légère suramplification, et un “silence” pour quand je suis dans le train avec les gosses qui crient à côté 😉

Il y a des tas de choses à raconter sur mon aventure auditive: comment ça a changé ma vie, comment se passe l’adaptation, comment on minimise toujours l’importance de sa surdité (“j’entends pas bien mais c’est pas si grave, je m’en sors sans appareils”), le look des appareils en 2013 (et leur taille!), les situations “impossibles” comme les restaurants, l’absence de communauté de hackers dans ce domaine (on a besoin de nos appareils, et à 6500 balles la paire on va pas s’amuser à les démonter “pour voir”), les anti-larsens, l’habituation, les acouphènes…

Bref, de quoi écrire une bonne demi-douzaines d’articles de blog, ou d’ouvrir un groupe facebook — ce que j’ai fait.

Pour le moment c’est un groupe secret, mais je pense que ce sera pour finir un groupe fermé: contenu inaccessible aux non-membres, mais listing des membres et descriptif du groupe visibles. Si ça vous intéresse de rejoindre le groupe pour partager vos histoires d’oreilles (avec ou sans appareils) ou écouter celles des autres, faites-moi signe et je vous y invite!

3e #back2blog challenge (1/10), avec: Brigitte Djajasasmita (@bibiweb), Baudouin Van Humbeeck (@somebaudy), Mlle Cassis (@mlle_cassis), Luca Palli (@lpalli), Yann Kerveno (@justaboutvelo), Annemarie Fuschetto (@libellula_free), Ewan Spence (@ewan), Kantu (@kantutita), Jean-François Genoud (@jfgpro), Michelle Carrupt (@cmic), Sally O’Brien (@swissingaround), Adam Tinworth (@adders), Mathieu Laferrière (@mlaferriere), Graham Holliday (@noodlepie), Denis Dogvopoliy (@dennydov), Christine Cavalier (@purplecar), Emmanuel Clément (@emmanuelc), Xavier Bertschy (@xavier83). Follow #back2blog.

J'aime mes paniers de légumes (lejardinpotager.ch) [fr]

[en] I get a veggie basket of local products every week.

Chaque jeudi je reçois un panier de légumes bios de la région. C’est grâce à la coopérative Le Jardin Potager. Je suis fan.

3rd and last basket of veggies for the summer

Tout à démarré en août de l’an dernier. C’est la faute à Pierre Crevoisier, qui demandait si qui que ce soit était intéressé à reprendre les paniers de coopérateurs en vacances. J’ai sauté sur l’occasion et le test était concluant. Ce printemps, je suis devenue coopératrice à mon tour.

Le “petit” panier me coûte 19.80 CHF par semaine. Pas énorme:

  • c’est bio et local (vous avez vu le prix du bio à la Migros?)
  • ça couvre mes besoins de légumes pour la semaine, plus ou moins (parfois j’ai trop et je donne, parfois il me manque ceci ou cela et j’achète)

Il y a des points de distribution un peu partout. Le mien est juste de l’autre côté de la route.

J’aime le fait qu’on ne choisit pas le contenu de son panier. Je passe mon temps à choisir ce que j’achète, comment je le cuisine, ce que je mange — j’aime bien pouvoir déléguer une partie de ces décisions. Le contenu du panier de la semaine suivante est annoncé sur le site. Il y a une liste des légumes avec fiches description et recettes (histoire de savoir quoi faire avec les panais, les radis noirs, les scorsonères, l’aïl d’ours, les orties et autres topinambours). J’ai découvert des tas de nouveaux légumes.

Si vous avez envie de tester, profitez de l’été et des coopérateurs en vacances pour reprendre un, deux, trois ou quatre paniers. J’ai la liste et je vous forwarde l’e-mail sur demande!

La seule chose qui manque? Un groupe facebook, ou au moins une page. Un groupe serait mieux, parce qu’on pourrait y échanger recettes et tuyaux pour les légumes du panier de semaine en semaine. Je connais deux autres coopérateurs, pas tout à fait assez pour démarrer un groupe, mais si on est plus, je lance l’affaire!

20.09.2013: le groupe est lancé!

Vivre avec un chat FIV+ — dédramatisons [fr]

[en] Some notes on living with an FIV+ cat -- it's not the end of the world. An FIV+ kitty has every chance of dying of something else than AIDS, so keep calm and get informed. FIV-healthscience on Yahoo groups is a great ressource.

Mon chat Bagha était FIV+. Il a eu une bonne vie, il sortait, et est mort d’autre chose — une crise cardiaque à 14 ans.

Bagha in mid-play

Un diagnostic FIV+ n’est pas un arrêt de mort — pas plus que ne l’est aujourd’hui un diagnostic HIV+ pour un humain. Homme ou bête, on peut vivre de longues années séropositif et asymptomatique. Quand l’immunité baisse, le danger vient des maladies opportunistes — et ça se gère.

Vu l’espérance de vie d’un chat, celui-ci a toutes les chances de mourir d’autres chose que du SIDA.

Certes, apprendre que son chat est FIV+ est un choc. On manque souvent d’informations. En voici quelques-unes:

  • généralement on diagnostique le “SIDA des chats” suite à une infection opportuniste (dans le cas de Bagha, il a fait une réaction à la toxoplasmose, parasite très répandu dont le chat est porteur sain)
  • il s’agit donc en premier lieu de soigner cette infection, et de faire un bilan de la situation de santé du chat
  • il semblerait qu’il y ait de relativement bons résultats avec les traitements à l’interféron; c’est cher, mais je l’ai fait pour Bagha (mon véto m’a montré comment faire les injections histoire d’économiser sur les frais); j’en ai eu pour moins de 1000 CHF
  • le chat diagnostiqué est probablement FIV+ depuis des années; inutile de changer dramatiquement son train de vie; s’il sort, il y a certainement d’autres chats infectés dans les environs (de façon générale 3-5% de la population féline est atteinte) — inutile de le garder dedans, sauf pour le protéger lui
  • le FIV se transmet par contact sexuel et par morsures profondes (bagarres); on peut donc faire cohabiter chats FIV+ et FIV-, même si certaines personnes préfèrent ne pas le faire
  • vu l’espérance de vie du chat et la lenteur de l’évolution de la maladie, il y a toutes les chances qu’il vive encore bien des années (suivant son âge) et meure d’autre chose; il faut juste surveiller sa santé de près et aller chez le véto plutôt tôt que tard quand quelque chose cloche
  • si votre véto considère qu’un diagnostic FIV+ signifie qu’il faut envisager d’euthanasier le chat, considérez un changement de véto! (mais j’espère qu’en 2013 on n’en trouve plus qui réagissent comme ça…)
  • il y a un vaccin mais il est peu efficace (et un chat vacciné teste positif, après…)
  • on ne fait pas de dépistage systématique parce que dans la grande majorité des cas les chats positifs meurent de tout autre chose bien avant qu’ils deviennent symptomatiques — on dépiste quand on a une raison sérieuse de soupçonner une chute d’immunité.

Par rapport à mon histoire personnelle, voici quelques liens (en anglais):

Dans mon chemin avec Bagha et cette maladie, il y a une mailing-liste qui m’a été d’un grand secours: FIV-healthscience. C’est un groupe sérieux, où l’on demande aux membres de donner des nouvelles sur le suivi médical de leur chat, et dont font partie des personnes qui consacrent leur vie au soin des chats FIV+. S’il y a quelque chose à savoir sur cette maladie, quelqu’un dans le groupe le saura. Si votre chat a été diagnostiqué FIV+ et que vous parlez un peu l’anglais, je vous encourage vivement à rejoindre ce groupe.

Poha Recipe [en]

[fr] Ma recette de poha, que je croyais avoir publiée!

For years, people have been asking me for Nisha’s Poha recipe. Here it is — well, my variation of it, because I seem to do it slightly differently (at least the result tastes different).

Poha

 

  • heat oil in pan or karahi
  • half a teaspoon of black mustard seeds and half a teaspoon of cumin seeds (more if you like more, or are cooking big quantities)
  • when the seeds are popping, add curry leaves (anywhere from a dozen leaves to more if you like more)
  • let them sizzle a little, lower the heat
  • add a chopped onion (red if you have that) and green chilli broken in pieces (one chilli, two, three… depends how hot your chillies are and how hot you like your poha)
  • let the onion soften; wash the poha (don’t let it soak, just rinse and drain) — I use roughly two big handfuls for one big serving
  • add a teaspoon of salt (or less), a teaspoon of sugar, a tip of turmeric (upto half a teaspoon, but don’t overdo it), red peanuts and/or frozen green peas/sweet corn
  • mix it all up and leave on low heat 3-5 minutes (for the peanuts mainly)
  • add poha, mix well, turn heat off
  • add chopped coriander leaves
  • serve and sprinkle with lemon/lime juice

Bon appétit!

OrangeCinema de retour à Genève [fr]

[en] OrangeCinema in Geneva! We have passes for bloggers.

Vous saviez qu’OrangeCinema revenait à Genève? Moi, à la page comme je le suis ces temps, j’aurais sans doute raté l’info sans mon boulot avec Orange. J’avoue que j’adorais aller à l’Open Air (comme c’est étiqueté dans ma tête) et que j’ai été très triste quand ça s’est arrêté à Lausanne.

OrangeCinema.

Vais-je mettre les pieds à Genève pour l’occasion? Qui sait!

Bon, donc, OrangeCinema et Orange, ça veut dire qu’on a des passes pour blogueurs (enfin un système d’invitations +1 dont on peut vous faire bénéficier). Si vous lisez ce blog, vous avez déjà vu passer les fameux formulaires d’inscription. Je ne vais pas vous décevoir, le voici:

Loading…

Plutôt du côté de Berne, Zurich, Bâle? Formulaire auf Deutsch 🙂

Et si votre truc c’est pas trop le cinéma, mais plus les médias sociaux, n’oubliez pas notre “Expert Interview” social media le 13 mars (tout bientôt, dans deux semaines).