Mon chat a disparu, je fais quoi? Conseils [fr]

Que faire quand on a perdu son chat? Mes conseils: affiches, râtisser les alentours, parler aux voisins, contacter vétos/associations.

En très résumé

  • mettre des affiches + annonces en ligne
  • râtisser systématiquement les environs avec une lampe de poche, de proche à loin, en étoile – votre chat ne viendra pas à vous, il est caché et partez du principe qu’il ne va pas se manifester (évitez de l’appeler depuis plein d’endroits différents quand vous râtissez)
  • appeler les vétérinaires, associations, refuges des environs (et la voirie même si on aime pas y penser) – d’autant plus si votre chat n’est pas identifié
  • aller sonner chez tous les voisins et contrôler personnellement caves, garages etc.
  • faites la “méthode des appels“, surtout si c’est un chat d’intérieur qui a fui ou un chat d’extérieur qui a fui hors de son périmètre habituel ou s’est perdu dans un environnement non familier
  • ne perdez pas votre temps avec la “communication animale” ou les “mauvais bons conseils” comme de mettre la litière dehors

Les priorités seront différentes selon qu’il s’agit d’un chat d’extérieur qui n’est pas rentré, un chat d’intérieur qui s’est échappé ou s’il est tombé d’une fenêtre ou d’un balcon et est probablement/possiblement blessé. Le tempérament du chat entre aussi en ligne de compte (craintif ou non).

Si vous lisez l’anglais (ou l’espagnol), je vous recommande de télécharger le “lost cat kit” de Kim, qui est une “détective à chats” professionnelle = son job est de trouver des chats perdus, depuis plus de 10 ans.

Sinon, voici plus d’explications point par point, pas forcément dans l’ordre. J’ai ajouté en fin d’article une section dédiée à la prévention.

Chercher un chat manquant c’est beaucoup de boulot à faire alors qu’on est probablement mort d’angoisse. Faites-vous aider si vous pouvez.

N’attendez pas avant d’agir. Les premières 24h sont cruciales.

Mettez des affiches

Faites des affiches couleur avec une bonne photo où votre chat est bien reconnaissable, qui met en avant ce qui le rend identifiable (tête + corps). Ecrivez le texte en gros pour qu’il se voie de loin. Mettez peu de texte, juste les mots-clés les plus importants. Chat perdu. Nom du chat, signes distinctifs, 2-3 mots sur les circonstances de la disparition (présumé blessé?), s’il faut essayer de l’approcher ou simplement vous appeler. Précisez s’il est identifié. Exemples: Luna, Tounsi.

Pensez que les gens vont peut-être photographier l’affiche. Mettez votre numéro de téléphone en gros.

Demandez de l’aide pour coller les affiches, si vous pouvez. Même, déléguez. Prendre du scotch et des fourres plastique. Mettez l’affiche dans la fourre plastique à l’envers, avec un morceau de scotch pour que la feuille ne tombe pas (protège contre la pluie). Collez sur les portes, aux arrêts de bus, sur les poteaux, etc, en commençant par votre immeuble maison, puis en cercles concentriques.

Lorsque vous aurez retrouvé votre chat (ou, même si on ne le souhaite pas, abandonné les recherches), pensez à aller ôter les affiches!

Mettez des annonces en ligne

Il y a normalement des pages facebook dédiées aux chats perdus par région. Envoyez un MP à la page concernée. En Suisse: Chats perdus/trouvés Suisse romande; réseau Pet Alert: Vaud, Valais, Fribourg, Neuchâtel, Jura, Genève; STMZ. Regardez aussi si la SPA de votre région a des formulaires d’annonce en ligne, comme la SVPA par exemple. Pensez aussi à regarder si votre chat n’est pas annoncé comme trouvé sur un de ces canaux.

Râtissez les alentours

Cette action est souvent négligée ou mal faite, surtout pour les chats d’intérieur. Les maîtres pensent parfois que leur chat les reconnaîtra et viendra vers eux, mais ce n’est pas le cas. Il faut donc chercher le chat comme on chercherait un objet inerte: systématiquement, mètre carré par mètre carré, avec une lampe de poche pour bien voir sous les buissons.

S’il s’agit d’un chat d’intérieur

Il n’est probablement pas loin du tout. Dans un environnement nouveau et probablement terrifiant (si c’est un chat qui n’a jamais connu que l’intérieur) il va se planquer et bouger le moins possible. Il va falloir des jours pour qu’il ait assez faim ou soif pour être motivé à bouger.

Commencez la recherche à l’endroit de fuite ou de chute. Essayez de “penser chat”: un chat n’aime pas les espaces ouverts et va essayer de rester caché.

Evitez absolument de faire tout le tour du quartier en appelant votre chat. S’il répond à votre voix, vous risquez en fait de l’éloigner de là où il est. Si vous pensez que cela vaut la peine de l’appeler, appliquez la méthode des appels.

S’il s’agit d’un chat d’extérieur

S’il n’est pas rentré alors qu’il rentre normalement, il est soit enfermé, soit blessé, soit quelque chose lui a fait peur et il est parti loin et ne “retrouve” pas le chemin (peu probable s’il connaît bien les lieux, mais peut arriver s’il sort depuis peu par exemple).

Il faut donc:

  • râtisser prioritairement afin de le trouver s’il a été blessé, même genre de méthode que pour un chat d’intérieur (partir du principe qu’il ne va pas forcément se montrer), sauf qu’il n’y a probablement pas un “point de chute” clair duquel partir
  • faire le tour du voisinage pour contrôler garages et caves (préciser sur les affiches)
  • regarder s’il y a des travaux dans les environs (extérieurs ou intérieurs: bruit et aussi portes ouvertes inhabituelles => enfermement)

S’il est dans un environnement pas familier la méthode des appels peut être intéressante, surtout s’il a l’habitude de venir sur appel à la maison.

N’oubliez pas l’intérieur!

Râtissez également à l’intérieur si vous n’avez pas vu filer ou tomber le chat. Ouvrez toutes les armoires, etc. et contrôlez-les. On ne compte pas le nombre de fois où on s’est retrouvé à chercher un chat dehors alors qu’il était enfermé quelque part dans l’appartement. Il ne va pas forcément miauler.

Contacter vétérinaires, associations, refuges (et voirie)

A plus forte raison si votre chat n’est pas pucé, il faut prendre les devants pour retrouver sa trace s’il a été blessé et pris en charge ou simplement récupéré par une âme charitable. Même si votre chat est pucé, attention: la puce est un moyen d’identification assez sûr mais pas infaillible, donc ne “comptez” pas dessus les yeux fermés.

Appelez donc les vétérinaires les plus proches, les refuges, et les associations qui font du sauvetage dans votre région. Si vous savez que votre chat est probablement blessé, essayez de trouver les coordonnées du cabinet vétérinaire qui était de garde à ce moment-là (en demandant aux cabinets que vous appelez).

Pour trouver les cabinets vétérinaires, utilisez Google + le nom de votre localité, et cherchez avec Google Maps. Idem pour la SPA/les refuges. En demandant sur Facebook vous trouverez certainement relativement facilement quelques noms d’associations actives dans votre région. N’oubliez pas la voirie, même si on n’aime pas y penser, même si votre chat est pucé: malheureusement, les chats ramassés ne sont pas toujours scannés.

Faites le tour des voisins

Sonnez aux portes et parlez aux gens. Ayez avec vous des photos de votre chat avec vos coordonnées que vous pouvez laisser (ou des copies d’affiches). Demandez s’il y a des gens en vacances (apparts/garages fermés) et si vous pouvez vérifier cave/garage avec eux – ou au minimum qu’ils le fassent, en leur expliquant bien que le chat va se cacher et pas annoncer sa présence (surtout si c’est un chat d’intérieur ou timide.) Si vous arrivez à recruter des enfants du quartier pour la recherche, ça peut être utile aussi.

Comme pour les affiches, partez de votre logement et faites ça en cercles concentriques. N’allez pas trop loin dans un premier temps, la première “couche” d’immeubles autour du vôtre c’est déjà bien. Rappelez-vous: votre chat est probablement moins loin que ce que vous croyez.

Conseils spécifiques selon les cas de figure

Chat probablement blessé ou malade/vieux

Il ne faut pas attendre, et faire des fouilles actives tout de suite. Le trouver tôt plutôt que tard peut être une question de survie. Surtout s’il n’est pas pucé, appeler immédiatement les vétos/associations/refuges, car si son état est grave, il est bien possible qu’il ait été pris en charge. Comme toujours: chercher plutôt près que loin.

Chat très timide (intérieur) qui a fui

Il est certainement planqué et pas en danger immédiat, même s’il est certainement très stressé. Il va falloir plusieurs jours pour que la faim/soif le motive à bouger, s’il a trouvé une planque. S’il a filé par une porte ou fenêtre ouverte, c’est utile de laisser celle-ci ouverte la nuit pour lui donner une chance de rentrer par lui-même quand tout sera calme. Fouiller de jour, faire la méthode des appels le soir.

Chat pucé

Vérifier que la puce est bien enregistrée dans la base de données (ANIS) avec vos coordonnées à jour. Demandez à votre vétérinaire de contrôler pour vous.

Chat pas pucé

Votre chat peut avoir été recueilli, qu’il soit blessé ou non, sans que personne ne sache à qui il est. Il faut donc redoubler d’efforts de communication, tant en ligne, qu’auprès des refuges et associations, que dans le quartier avec des affiches (ce ne serait pas la première fois que quelqu’un de bien-pensant “adopte” un chat qui semble “perdu” alors qu’il habite simplement le quartier, ou s’est échappé de son intérieur habituel).

Chat d’extérieur perdu ailleurs que chez lui

Il va probablement commencer à chercher ses repères mais ne saura pas où aller. La méthode des appels est utile, et bien râtisser large avec les affiches. Dans ce cas de figure, pas dit qu’il se planque, et possible qu’il se déplace (soit chassé par des chats du coin, ou alors pour tenter de rentrer – ça arrive régulièrement, ce genre de chose).

Les “fausses bonnes idées”

On entend souvent dire qu’il faut mettre la litière du chat ou de la nourriture dehors. Ce n’est pas une bonne idée! A plus forte raison si votre chat n’est pas habituellement dehors là, les odeurs peuvent attirer/intriguer des chats du quartier qui ne seront pas forcément sympas avec l’intrus et pourraient même le chasser.

Faire tout le tour du quartier en appelant n’est souvent pas une bonne idée. Si le chat est craintif/planqué et qu’il essaie de vous suivre, et que vous vous déplacez, vous risquez de l’éloigner encore. Exception: chat d’extérieur potentiellement enfermé qui serait susceptible de miauler pour signaler sa présence.

Un mot sur la “communication animale”, qui s’apparente en somme à de la voyance. Ce n’est pas une pratique fiable! Pour toutes les histoires miraculeuses qui circulent il y en a tout autant où il s’est avéré que ce qui avait été “vu” n’avait rien à voir avec la réalité… Mais ça ce ne sont pas des histoires qui vont circuler, c’est normal. Vraiment, il ne faut pas baser sa stratégie de recherche là-dessus, au risque de faire complètement fausse route et de se laisser distraire d’actions réellement efficaces. Difficile pourtant de faire abstraction des “informations” supposées – il vaut donc mieux éviter de perdre son temps avec ça et consacrer son énergie aux méthodes qui marchent: affiches, râtissage, démarchage, appels de nuit selon la méthode des appels.

Autres pistes

Si vous avez l’occasion de faire appel à un chien pisteur, c’est une solution intéressante, mais ce n’est pas simple à trouver (en tous cas en Suisse). Il faut le point de fuite et l’odeur du chat (son dodo dans un sac plastic neutre.) Attention que le chien soit parfaitement éduqué afin qu’il ne risque pas de faire fuir le chat. Un “chien de rouge” (dressé pour retrouver le gibier blessé) peut être une alternative pour trouver un chat blessé (ou pire).

Dans certains cas/environnements un drone avec caméra thermique peut être à envisager.

En prévention

Si vous avez un chat, vous pouvez vous attendre à ce qu’il se “perde” un jour ou l’autre. Peut-être quelques heures seulement, mais probablement plus. Voici ce que vous pouvez faire pour minimiser le risque que ça arrive.

Pucez votre chat, même (surtout!) s’il ne sort pas! Un chat qui ne sort pas, s’il s’échappe par mégarde, se retrouve dans un environnement étranger pour lequel il est très peu préparé. Les accidents arrivent aussi aux chats d’intérieur! Quant aux chats d’extérieur, même s’ils s’éloignent peu, un incident peut arriver: une personne bien-pensante qui le ramasse, une camionnette qui passe par là et dans laquelle le curieux a sauté… La puce peut éviter à votre chat de finir en refuge (et peut-être même d’y finir sa vie). Pensez-y. Veillez à bien enregistrer et maintenir à jour vos coordonnées, si vous changez de numéro ou déménagez. Vous pouvez aussi vérifier au cours d’une consultation de contrôle que la puce est toujours bien lisible.

Stérilisez et castrez! Non seulement vous faites votre part pour lutter contre la multiplication des chats (oui c’est un problème, si vous ne me croyez pas, discutez avec les refuges et associations qui croulent chaque année sous les chatons, la plupart des miséreux nés dehors et dont la petite vie de souffrance s’achève souvent bien trop tôt) mais vous diminuez les risques que votre chatte ou votre chat aille “vagabonder” à se perdre ou cherche à s’échapper, poussé par ses hormones. Chaque année les associations recueillent des chats “errants” non castrés ou stérilisés mais qui clairement sont familiers et sociables. Ils étaient à quelqu’un, ces chats! Perdus, mais jamais retrouvés, car pas pucés, pas castrés/stérilisés.

Protégez vos fenêtres et vos balcons, surtout avec des chats d’intérieur pour qui ces fenêtres et balcons sont probablement les lieux les plus excitants de leur vie. Les chats tombent des fenêtres et balcons, et pas qu’un peu. Et ils se blessent souvent, malgré ce qu’on raconte. Discutez là aussi avec les refuges, associations, et vétérinaires qui pourront vous parler de la fréquence avec laquelle ils se retrouvent à prendre en charge des “chats-parachutes”, qui ne s’en sortent pas toujours.

Sécurisez vos cages de transport. Ne faites pas de concessions avec ça. Pourtant, des chats qui s’échappent de leur cage en route ou en revenant de chez le véto, on en voit régulièrement! Ayez une cage de bonne qualité, solide, et utilisez-la. Oui le chat dans les bras c’est cool, mais c’est moins cool s’il prend peur, vous lacère les bras et s’enfuit. Idem en voiture: que se passe-t-il en cas d’accident? La cage est-elle assez solide?

Pensez au tracker (e.g. Invoxia, Tabcat, Weenect…) pour les chats qui sortent, en particulier dans les situations suivantes: début de sortie (après une adoption ou un déménagement), sortie dans un lieu pas familier (vacances, résidence secondaire), chat malade ou vieux, qui a besoin d’un traitement ou est peut-être diminué. Utiliser un tracker sur un chat un peu vagabond (ou simplement qui sort normalement) peut aussi vous aider à vous familiariser avec ses habitudes et coins préférez.

Pour les chats d’extérieur, prenez le temps de vous balader avec lui pour connaître ses habitudes et faire connaissance avec les humains qu’il croise. C’est toujours bien que les gens sachent le nom du chat qu’ils voient passer, et qui en est le maître! Vous pouvez en profiter pour leur rappeler de ne pas nourrir les chats des autres… ;-). On peut aussi mettre au chat un collier avec le nom du chat et nos coordonnées pour quelque temps – cela donne aux gens qu’il croise l’information que le chat est à quelqu’un, même si après il ne porte plus systématiquement son collier! Vous pouvez aussi mettre une affiche dans l’entrée de votre immeuble pour que vos voisins sachent que votre chat habite là. Ça peut même être une bonne idée pour un chat d’intérieur: “si vous me trouvez dans les couloirs, je ne devrais pas y être, j’habite au 3e et je ne sors pas!”

Note concernant la photo d’illustration: Oscar n’est pas perdu. Par contre, il est très probable qu’il l’ait été. Il a été recueilli par une association après des années d’errance, blessé et pas castré. Et clairement, c’est un chat sociable qui avait vécu chez des humains au début de sa vie.

Alimentation de nos chats (et chiens): à quel saint se vouer? [fr]

[en] Some general information on the petfood industry and its marketing excesses, who would have us believe that grain-free or natural is better, that kibble is bad, etc. Summary? Kibble is fine, wet food is fine, home-made is fine but a lot of work and most recipes are not well-balanced, so get your recipe checked by a veterinary nutritionist. Forget about grain-free (actually worse than with grain), "natural" is just a bias (nature doesn't want your cat to live long, it just wants it to live long enough to reproduce), and you're better off sticking to the big veterinary petfood brands who have their own nutritionists on staff, plants, and quality-control, than smaller brands who actually sell white label products with a lot of fancy marketing on top. Oh, and cats don't need variety if their diet is good quality and balanced, they are grazers and eat throughout the day, and there is no "meat" in petfood, despite the pictures on the packaging.

Lien perçu entre alimentation et santé

Je croise régulièrement parmi mes connaissances des personnes qui se posent des questions sur la “meilleure” alimentation à donner à leur animal de compagnie. En effet, il y a cette idée ambiante que l’alimentation c’est crucial. Avec la “bonne” alimentation on pourrait prévenir des maladies et même en guérir, et la “mauvaise” aurait des conséquences désastreuses sur la santé. Pour nous humains aussi, d’ailleurs, ces idées ont la vie dure. On est entourés d’injonctions “mange comme ci, pas comme ça, évite ça, essaie ci tu verras” qui nous mènent à penser qu’il y a une bonne façon de faire. Et quand on a des soucis de santé, très souvent on entendra des conseils touchant à notre régime.

Pourquoi cette obsession sur l’alimentaire, une sorte “d’orthorexie” collective, à la limite? Je pense, perso, que c’est parce que l’alimentation est quelque chose de visible, concret, et sur lequel on a du contrôle. Face à un problème, notre cerveau biaise dans la direction de réponses simples (simplistes) et tangibles. Le sentiment d’avoir du contrôle est la première chose qu’on recherche pour soulager notre anxiété. Nos animaux domestiques font partie de notre famille, on les aime, on ne veut pas les perdre (alors même qu’on sait bien que vraisemblablement, on les verra mourir avant nous) et donc on veut “tout faire” pour les préserver. L’idée qu’on puisse “donner la bonne nourriture” pour éviter les maladies et garantir la bonne santé est donc extrêmement séduisante.

Un “bon” aliment?

Et loin de moi l’idée de dire que l’alimentation ne joue aucun rôle sur la santé. Clairement pas. Que ce soit pour l’humain ou l’animal, il y a évidemment un lien entre santé et régime. Mais ce n’est pas un lien “magique”, genre “tu manges comme ci il va t’arriver ça” ou “tu fais juste tu seras jamais malade”. On sait qu’un régime qui répond aux besoins nutritionnels va avoir un impact positif, et un régime déséquilibré peut mener à des carences ou des maladies. Mais ce n’est toujours qu’une question de probabilités. Il y a beaucoup de variation individuelle. Il y a des exceptions. On connaît tous quelqu’un qui mange “n’importe quoi” et reste en bonne santé, ou des gens qui “font tout juste” mais sont quand même malades.

On ne peut pas déduire, des conclusions concernant le lien entre alimentation, santé, et maladie qu’on tire à l’échelle collective, une sorte de causalité simple et directe applicable telle quelle à l’individu. Ce n’est pas parce que statistiquement, manger suffisamment de fruits et légumes a un effet bénéfique sur la santé que si je le fais je peux m’assurer de ne pas avoir la maladie xyz. Notre cerveau n’aime pas les probabilités… il préfère bien mieux ce qu’on appelle les “anecdotes”, des histoires individuelles qu’on peut raconter et dont on croit pouvoir tirer une conclusion. Ça nous rend très vulnérables aux “témoignages”: “moi je donne telle alimentation à mon chien et il est en super forme, ça marche du tonnerre”!

“Naturel”, c’est vraiment mieux?

En parallèle (ou conjointement) à cette vague idéologique qui nous fait surestimer le lien de causalité (qu’on perçoit donc comme immédiat) entre alimentation et santé/maladie, il y a celle qui voudrait nous faire croire que “la nature sait le mieux”, que “ce qui est naturel est meilleur”, etc. Je ne vais pas m’étendre dessus (c’est un sophisme bien connu et documenté, “l’appel à la nature“, on trouve facilement des articles et des vidéos explicatives sur le sujet) mais il faut garder en tête que cette idée est très présente dans notre évaluation de ce qu’est la “bonne” nourriture: “naturelle”, “bio” (encore tout un chapitre), proche de comment l’animal se nourrirait “dans la nature (allô le BARF et autres régimes crus) – en oubliant que la nature ne cherche pas à faire vivre l’animal longtemps et en bonne santé, mais juste assez longtemps pour qu’il puisse se reproduire.

Besoins nutritionnels

En fait, la “bonne” alimentation est celle qui répond aux besoins nutritionnels de l’organisme: l’organisme, il digère la nourriture pour en extraire des composants qu’il va utiliser pour fonctionner et s’entretenir. Des protéines (décomposés en acides aminés), des acides gras, des vitamines et minéraux, du glucose pour produire de l’énergie dans les cellules. Je simplifie mais c’est ça l’idée.

La cellule s’en fiche si la molécule de glucose qu’elle utilise pour produire de l’énergie provient d’un kiwi ou d’une barre de chocolat. C’est du glucose. Si l’organisme a besoin de thiamine (un acide aminé) car il n’arrive pas à le synthétiser, peu importe si cet acide aminé provient d’une souris attrapée dans un champ ou d’une croquette.

Tout l’art du régime équilibré, c’est donc qu’il doit contenir ce dont a besoin l’organisme et pas trop de choses dont il n’a pas besoin. Je raconte ça de façon simpliste, parce qu’il y a aussi le microbiote dans cette histoire (son étude est un champ de recherche en plein développement), et que je parle ici de “besoins nutritionnels” comme si c’était quelque chose de complètement élucidé, alors que (même si ça l’est en grande partie) c’est extrêmement complexe, et qu’il peut y avoir une marge de manoeuvre plus ou moins grande pour certains nutriments et pas pour d’autres.

Et la variété?

Pour en revenir à nos chats et nos chiens, le bon aliment doit donc tout d’abord être équilibré et complet, c’est-à-dire qu’il doit couvrir les besoins nutritionnels propres à l’espèce. Ça, ce sont des choses qui se calculent et se mesurent, et qui vont bien au-delà d’analyses un peu simplistes comme le taux de protéines ou de glucides.

L’équilibre de l’aliment que mange l’animal est d’autant plus important que celui-ci a généralement un monorégime. Ce n’est pas une mauvaise chose! Croire qu’un chat ou un chien a “besoin” de variété, c’est projeter sur un animal des aspirations ou des fonctionnements humains: l’anthropomorphisme. Un animal mange pour manger. Oui, il a du plaisir à manger. Mais cela ne lui pose normalement aucun problème de manger tout le temps la même chose.

Et si vous vous sentez résister à cette idée, posez-vous honnêtement la question: est-ce l’animal qui a ce besoin, ou vous qui l’avez pour lui? Si on a un bon régime bien équilibré, tout ce qu’on ajoute ou change à ce régime va risquer de le déséquilibrer. On a la chance, aujourd’hui, d’avoir quand même un inventaire assez clair (et vérifié sur de nombreuses vies d’animal) des besoins nutritionnels de nos animaux de compagnie.

En fait, varier le régime (surtout pour un chat) va plutôt avoir tendance à mener à des troubles du comportement alimentaire: le chat devient “difficile”, se “lasse” d’un aliment au bout d’un moment, mange trop ou pas assez, etc. Ça, c’est aussi tout un chapitre.

D’où ça sort, tout ça?

Après cette longue intro pour vous rendre attentifs au contexte “idéologique” dans lequel on navigue, venons-en au vif du sujet. Comment nourrir notre chat ou notre chien?

Pour vous aider à situer un peu les recommandations que je fais ici, quelques précisions préliminaires. D’abord, je ne suis pas nutritionniste, ni véto ni humaine. J’ai une petite culture générale scientifique de base (quelques années d’études scientifiques quand même) et un grand intérêt général pour tout ce qui touche au médical: on peut dire que j’ai tendance à absorber ce type d’infos comme une éponge.

Depuis cinq ans et demie je gère un gros (et très sérieux) groupe de soutien sur le diabète félin. Dans ce cadre, je me suis penchée un peu plus sur la question de l’alimentation (voici notre fichier sur la nourriture), et j’ai aussi suivi il y a quelques années une journée de cours “pour grand public” sur l’alimentation du chat (y compris rations ménagères) avec un vétérinaire spécialisé.

Et si vous me connaissez, vous savez que j’essaie de faire les choses bien et que j’ai une exigence de rigueur scientifique que je tâche d’appliquer aux sujets que j’aborde.

Croquettes, pâtée, ration ménagère?

Vous l’aurez compris, ce qui est important c’est que les besoins nutritionnels de l’animal soient couverts, au mieux. La “forme” n’a pas un grand impact. Il est possible d’avoir un régime équilibré sous forme de croquettes, de pâtée, ou de ration ménagère.

Les croquettes sont régulièrement diabolisées mais ça ne repose pas sur du scientifique, on est limite dans du “nutri-complotisme”. Au contraire, les croquettes sont un mode de distribution particulièrement intéressant pour les chats, car elles permettent une alimentation à volonté et en libre-service qui correspond le mieux aux besoins de l’espèce en matière d’accès à la nourriture.

Le chat est un “grignoteur”, il va manger plutôt 10-15 fois dans la journée, en petites portions, contrairement au chien qui va faire moins de repas mais plus gros.

L’explication repose sur le mode de chasse des deux espèces et qui imprègne encore leurs besoins. Le chat chasse des petites proies, et va donc manger une sauterelle par-ci, une souris par-là, un lézard ici, une autre souris… au cours de sa journée de chasse. Avec les croquettes, on peut donc fournir au chat une alimentation “indépendante de l’humain” (où l’humain ne joue pas pour le chat le rôle de “distributeur de nourriture”, ce qui peut mener à des problèmes de comportement liées à l’alimentation) et à laquelle il peut avoir accès quand il en a besoin.

On veut aussi un aliment qui soit suffisamment bon pour que le chat le mange, mais pas tellement bon qu’il va aller le manger “parce que c’est bon”. On peut avoir ce souci avec certaines pâtées trop appétantes, ce qui mène à ces situations où le chat devient franc fou et se goinfre dès qu’il est servi (sans compter l’histoire du chat dans les pattes qui miaule pour que le “distributeur de pâtée ambulant” serve le repas).

La méchante croquette

Face à cette “diabolisation” de la croquette, alors qu’en fait il s’agit d’un mode de distribution bien adapté tant aux besoins de l’animal qu’à nos modes de vie, et qui permet tout à fait un régime équilibré, ça peut être utile d’en savoir un peu plus sur “l’industrie” du petfood.

Mais d’abord: pourquoi cette “diabolisation”? On pourrait certainement écrire une thèse sur le sujet, mais disons déjà que quand quelque chose ne va pas, on aime trouver un coupable (eh bien oui, quelqu’un doit être “responsable”, non? encore tout un chapitre…) – et que si l’on est dans un paradigme qui surévalue l’importance de l’alimentation sur la santé et la maladie, qu’on sait que l’écrasante majorité des animaux domestiques mangent des croquettes, qui plus est des grands groupes (Royal Canin, Hill’s, Purina Pro Plan etc.) dont on va trouver les gammes “pro” en cabinet véto, eh bien si on a le réflexe (simpliste je le répète) de se dire “mon animal est malade, ça doit être la nourriture” on va regarder le nom sur le paquet et dire “la marque xyz a rendu mon animal malade”.

Ces grandes marques qu’on aime détester

Pour s’y retrouver dans l’industrie du petfood, ça aide un peu de savoir comment ça fonctionne. Oui, parce qu’il y a un autre biais dans notre histoire: on aime détester les gros industriels et aimer les petites marques perçues comme artisanales ou familiales.

Mais faire du petfood, ce n’est pas simple, vous imaginez bien. L’avantage qu’ont les “grosses marques” sur les plus petites c’est qu’elles ont leurs propres usines, leurs propres vétérinaires nutritionnistes pour élaborer et améliorer les recettes, qu’elles ont aussi suffisamment de masse de production et de moyens pour faire un véritable contrôle qualité des produits qu’elles mettent sur le marché, mettre sur pied des études pour valider l’action d’aliments à visée thérapeutique qu’elles conçoivent (insuffisance rénale ou obésité par exemple), etc.

Les plus petites marques, surtout celles qui vous mettent un joli filet de poulet sur l’emballage (ne rêvez pas) n’ont pas ces moyens. Elles achètent le plus souvent des aliments “sur catalogue” (marques blanches) auprès d’usines “petfood” ou alors commandent un aliment en fonction d’une recette qu’ils auront achetée ou fait développer par un prestataire externe.

Leur coeur de métier n’est pas l’alimentation de nos animaux, mais le marketing – parce que oui, c’est un marché juteux, surtout si on surfe sur la méfiance envers les gros acteurs établis, la recherche de “naturel” (ou “sans céréales” – encore toute une histoire), l’envie de traiter notre animal comme un membre de la famille et donc de le nourrir avec quelque chose qu’on pourrait imaginer manger nous-mêmes. Ces marques ne font généralement pas de contrôle qualité sur le produit final et n’ont donc que la parole de l’usine le produisant que ce qui a été livré correspond bien à ce qui a été commandé.

Sous couvert de nous offrir quelque chose de plus “sain/naturel/bio” pour notre animal, on se retrouve au final avec un aliment moins stable et moins bien contrôlé, et pour lequel on a parfois payé le budget marketing de la marque bien plus que le budget recherche et développement, ou production.

Cela ne signifie pas qu’il ne peut pas y avoir de bons produits parmi ces petites marques, mais juste qu’on ne peut pas le savoir, et on ne peut pas garantir que ça le reste.

Les marques (dispo en Suisse) qui font des aliments “qualité véto” (c’est donc de ces gammes qu’on parle, pas des produits de la même marque mais qu’on trouve en supermarché, attention) et également des aliments “thérapeutiques” sont au nombre de cinq: Royal Canin, Hill’s, Purina Pro Plan, Specific et Virbac. Tous ces aliments ne sont pas parfaits (l’aliment parfait n’existe pas) mais ils sont développés par des professionnels travaillant pour ces marques, produits dans leurs usines qu’ils contrôlent, analysées régulièrement. Ce ne sont pas des aliments achetés sur catalogue à une entreprise tierce.

Marketing quand tu nous tiens

En tant que maître d’animal, on veut le meilleur pour celui-ci, et vu la complexité du domaine de la nutrition animale, la quantité de désinformation et nos connaissances souvent… approximatives sur la question, on est très vulnérable au marketing. Celui-ci va jouer sur les biais et tendance idéologiques que j’ai décrites en première partie de cet article. On va nous vanter du naturel, on va nous montrer des aliments appétants pour nous sur l’emballage (alors qu’ils ne correspondent pas à la réalité de ce qui est dedans), on va surfer sur la vague des “préoccupations” du jour: on veut du cru, on veut pas de céréales – mais le petits pois ça va, donc?, on veut du sans gluten, du sans additifs, du surprotéiné, du “sans glucides” – ça n’existe pas, donc, du végane, on veut de la “viande”

Parlant de viande, savez-vous que ce terme est réservé à l’alimentation humaine? Quelque chose d’autre qu’on aime diaboliser: les fameux “sous-produits animaux”. Mais savez-vous de quoi il s’agit? En fait, une fois que les morceaux destinés à la consommation humaine ont été retirés de la carcasse, il reste toute une partie de l’animal que l’humain ne consomme pas: les restes de viande sur la carcasse, des abats, les os évidemment, etc.

Pour des questions sanitaires, et pour éviter que des morceaux sortis de la filière de consommation humaine y reviennent, ce qui reste de la carcasse à ce stade est dorénavant catégorisé “sous-produit animal” et réservé à la filière du petfood. C’est une dénomination quasi administrative.

Il ne faut pas rêver, on ne met pas de steak ou de filet de poulet dans l’alimentation pour animaux (imaginez simplement le prix, déjà). Donc en fait, les “sous-produits animaux”, c’est rien d’autre que ce qui reste sur la carcasse après qu’on se soit servi, et donc la source “normale” de protéines animales dans un aliment pour animaux. On peut ensuite y mettre plus ou moins de carcasse, plus ou moins d’abats, et ce genre de chose peut se “détecter” avec certains calculs sur les composant analytiques des aliments.

Et la ration ménagère?

On peut faire une ration ménagère équilibrée, pour autant qu’on y ajoute un complément minéralo-vitaminé, c’est possible. Mais attention, pas n’importe comment!

Une large majorité des recettes que l’on trouve sur internet ou dans des livres ne sont pas équilibrées. Il est donc impératif, si vous souhaitez nourrir votre animal avec une ration ménagère, de faire établir ou au moins vérifier votre recette par un vétérinaire nutritionniste. Tous les vétérinaires ne sont pas nutritionnistes, loin de là – tout comme tous les médecins généralistes ne sont pas spécialisés en nutrition et diététique.

Cru, ça pose vraiment des problèmes sanitaires (et non, congeler ne vous débarrasse pas des bactéries, c’est même comme ça qu’on les préserve) donc il faut au minimum faire du mi-cuit.

Perso, pour m’être amusée lors d’une formation à essayer d’équilibrer une ration, j’ai pu voir que c’est vraiment pas simple (les maths ne me font pas peur, je précise). Ensuite, il y a toute l’organisation et le travail de préparation, sans parler du coût. Tout ça, sachant que la ration ménagère n’apporte pas de bénéfices nutritionnels en tant que tel, c’est pas “meilleur” en soi que de la pâtée ou des croquettes.

Je ne vois pas l’intérêt, sauf en cas de situations particulières comme des intolérances alimentaires ou des besoins très spécifiques dûs à des maladies, mais aujourd’hui le rayon des aliments thérapeutique est vraiment bien fourni.

Que fait Steph?

Chez moi, c’est croquettes gamme véto, en libre-service et à volonté (silos à croquettes, mais suivant les chats boules à croquettes et plateaux d’activité). Je n’ai pas de religion particulière entre les “5 grandes marques”, ce qui m’importe c’est que le chat aime assez l’aliment et le tolère bien.

Ces dernières années j’ai plutôt eu de vieux chats malades, donc aliments thérapeutiques (diabète, insuffisance rénale, arthrose). Il y a eu une période où j’ai dû donner à un de mes chats de la nourriture humide (inflammation de la bouche), et là je suis partie sur un Sheba, dont l’analyse était pas trop moche (j’ai sollicité mes copines du groupe Diabète Félin qui aiment faire ce genre de calculs), pas trop riche en glucides car il s’agissait d’un chat diabétique (un autre sujet…). Pas mon premier choix d’aliment mais vu le contexte c’était le meilleur, pendant quelques mois, avant de pouvoir reprendre l’alimentation habituelle.

Je veux en savoir plus!

Dans ce que je vous ai raconté ici il y a des approximations, peut-être des choses pas 100% précisément exactes. Ce que j’essaie surtout de faire c’est de vous donner un tableau d’ensemble du contexte dans lequel se posent ces questions alimentaires, et quelques infos sur l’industrie pour ne pas trop se laisser avoir par les marketeux. Si vraiment le sujet de l’alimentation vous intéresse, voici quelques-unes de mes sources préférées sur le sujet:

RIP Erica [fr]

Ça peut finir comme ça
Une vie de chat
Au Tierspital
Le jardin a fait place
A une cage à oxygène
La liberté
Aux machines
Tu n’es déjà plus là
Même si ton coeur bat
Tu as fait de ton mieux
Et nous aussi
Mais ça n’a pas suffi

Entre mes larmes
Un festival de “j’aurais pu”
Le doute toujours
Inévitable
On aurait bien pu faire autrement
Mais au final

Tu n’as pas juste fait mieux que rien
Me dit-elle sagement avec amour
Tu as été splendide
Tu as donné tout ce que tu pouvais
Quand il en avait besoin
Sans pour autant te griller complètement
Au point de ne plus pouvoir être là pour toi
Ou pour d’autres qui ont et auront besoin
De ce que tu pourras leur donner
Ce que tu fais est suffisant
Et parfait
Parce que tu l’as fait
Les hypothétiques et les regrets
Feront toujours pâle figure
Face au vrai
Face au réel
Face au fait

Ça peut finir comme ça
Une vie de chat
Pas comme on voudrait
Jamais vraiment comme il faudrait
Avec des regrets et des doutes
Des larmes plein le coeur
Et des nuits sans sommeil.

17.02.2023
Erica nous a quittés au petit matin, malgré l’excellente prise en charge dont il a bénéficié nuit et jour toute cette semaine au Tierspital de Berne pour un abcès au foie.

Feline Diabetes: My Advice for Diabetic Cats [en]

After 2.5 years of dealing daily with feline diabetes (and over two years of managing a French support group), I thought I’d put together an English version of what my best advice for diabetic cat owners is so far, as most of what I’ve written on the subject is in French.

Things to know

I’m starting with this as a sort of FAQ/TL;DR:

  • upto 84% of remissions within six months of diagnosis using Lantus/Levemir and home monitoring (injections do not have to be for life)
  • Lantus/Levemir are far superior to Caninsulin/Prozinc
  • home monitoring makes a huge difference in quality of regulation and reduction of risks, as well as chances of remission
  • a diabetic cat can be well-regulated and lead a normal life
  • FreeStyle Libre continuous glucose monitors can be used successfully on cats
  • a normal human glucose meter can be used for monitoring, pet meters to not add significant value to the monitoring
  • diabetic ketoacidosis kills more cats than hypoglycemia – at a bare minimum have urine dipsticks to monitor ketones in urine
  • inject twice a day at regular times, and prefer syringes over pens (you can draw insulin from the pen with the syringe)
  • inject a constant dose of insulin (no fiddling with the dose at each injection), and adjust the dose progressively according to the lowest glucose value reached with the previous dose
  • a decently regulated diabetic cat can miss a dose of insulin now and again if necessary
  • a diabetic cat can be fed wet, dry, raw, whatever you want; less carbs and more protein is good, therapeutic “vet” diets are fine; free-feeding dry therapeutic food has huge advantages with Lantus/Levemir
  • never change a cat’s diet without close monitoring if it is under insulin

Getting started

If your cat has just been diagnosed, you’re probably in shock and afraid to lose him or her. The first thing I’d like to tell you is that feline diabetes is a very manageable disease, and that there is no reason for a well-managed diabetic cat to die from diabetes.

The second is that the treatment for diabetes is insulin injections (no way around that), and you will get over your fear of doing them if that is an issue for you. And it does not have to be “for life”. A 2009 study has shown that with the right treatment protocol (Lantus/Levemir insulin and serious home monitoring), upto 84% of newly diagnosed cats (less than six months since diagnosis) could achieve remission. Remission means the diabetic cat doesn’t need insulin injections anymore.

I have seen cats in critical condition upon diagnosis, skin on bones or diabetic ketoacidosis (more on that later), with other illnesses, go on to not only survive but thrive and reach remission. It’s work, of course, but it’s worth it. I have seen owners who were panicked by needles and blood go on to not only give insulin injections without a second thought, but also monitor blood glucose at home multiple times a day, with a little blood prick on the edge of the ear (the cat usually minds way less than the human doing it!)

A well-managed diabetic cat can have normal quality of life and live out the rest of his cat years with no major consequences.

Insulin

Insulin is a hormone secreted by the pancreas. Its job in the body is to make glucose from the bloodstream enter the cells (glucose is fuel/energy for the cells). Diabetes is due to an issue either in insulin production (poor pancreas is sick or damaged and can’t do its job correctly), or what is called “insulin resistance”, meaning that something in the body prevents the insulin from doing its job correctly. The insulin is there but it can’t get the glucose into the cells. This insulin resistance then exhausts the pancreas as it tries to keep up, in vain. Common causes of insulin resistance are obesity, illnesses like acromegaly, or (note the vicious circle) high blood glucose.

To manage diabetes, we are going to give the body extra insulin to help it along and help feed the cells. Insulin is a fragile molecule, and it doesn’t survive going through the stomach, so it has to be injected. The needles used to inject insulin just under the skin are tiny, and cats barely feel the injection once you get the hang of it.

There are four different insulins that are commonly prescribed for cats: Levemir, Lantus, Prozinc and Caninsulin (called Vetsulin in the US). Levemir and Lantus give by far much better results than Prozinc or Caninsulin. With them, cats are easier to regulate, get a better quality regulation, and a higher chance of remission. Remission and correct regulation are possible with Prozinc and Caninsulin, but less likely and more tricky. On the French group, we often help owners discuss switching insulins (French document) with their vet.

If you can get Levemir or Lantus, go for it. Prozinc is better than Caninsulin, but Lantus and Levemir are in a whole other category. If you have a human insulin like NPH or Insulatard, it’s going to behave similarly to Caninsulin. Tresiba (a new, long-lasting human insulin) seems to behave like Lantus and Levemir.

Whatever insulin you are using, you want to inject twice a day, 12 hours apart. With Lantus or Levemir, it’s really 12 hours – give or take 15 minutes. With Caninsulin and Prozinc there is more flexibility (even a couple of hours), but you’ll get better results with regular injection times.

You also want to inject the same dose of insulin continuously. Varying doses or skipping injections regularly make regulation difficult. The best dosing methods involve injecting the same dose of insulin for some time, then evaluating how that dose is performing through blood glucose measurements, and then adjusting the dose by a small increment, and reevaluating again, and so on.

Using syringes rather than pens allows for more precise dosing and also makes the injection itself faster for the cat.

Home monitoring

Home monitoring is the key to managing diabetes well. It’s even more important than the choice of insulin. With a glucose meter, you can easily check your cat’s blood glucose. Regular measurements will help keep your cat safe (both from hypoglycemia and from the consequences of bad regulation) and give you precious information to adjust the insulin dose (with instructions from your vet or by following a time-tested dosing protocol). This will give your cat the maximum chance of remission and, even if you don’t reach remission, the best regulation possible, and therefore the best quality of life and health.

If you can, I highly recommend using a FreeStyle Libre continuous glucose monitor for your cat. The monitor is attached to the cat’s skin with a sticker. It lasts upto 14 days and each time you scan it (with your cellphone or a dedicated reader) you get the last 8 hours of readings (4 readings per hour). This means you never miss any information on how the blood glucose is evolving, and you can relax about when to check it. It’s also a great solution if you’re away from home a lot, need to board your cat or have somebody looking after him or her that cannot do “ear prick” tests, or if your cat is hard to test (I’ve had one, I know some cats can be impossible). Here is a video demonstrating how to apply the FreeStyle Libre sensor, and providing some explanations. (See on Facebook.) Many owners apply the sensor themselves at home.

One thing you should absolutely be monitoring, whether you monitor glucose or not, is ketones. An unregulated diabetic cat can develop ketones (if his cells are starving so much that he starts metabolising fats to get energy). Ketones accumulate in the blood and the cat ends up developing diabetic ketoacidosis, a deadly complication. Cats with DKA (diabetic ketoacidosis) can be treated and saved, but in my experience many vets are not equipped to manage it, as it requires 24/7 intensive care for a number of days. I have seen way more cats die from ketones and DKA than from hypoglycemia.

Keeping an eye open for early traces of ketones is therefore absolutely necessary, both for your cat’s life and your bank account. It can be done in two ways: either with a glucose meter which also measures ketones, or with urine dipsticks (photo below). If you’re not monitoring blood glucose, get the urine sticks. They have colour codes which will also tell you how much glucose is in the urine, a precious indication if you’re not monitoring blood glucose. If you are monitoring blood glucose, then a meter is a better choice, because it is more precise, and you do not need to wait for the cat to pee. If your cat has already had ketones or DKA, she or he has a one in three chance of developing ketones again. In that case too, you really should have a meter. (Note that the FreeStyle Libre reader also doubles as a glucose and ketone meter.)

So, if you’re not monitoring blood glucose, the absolute minimum you should be doing is monitoring glucose and ketones in urine, if not daily, at least a few times a week.

If for some reason you cannot monitor blood glucose or install a FreeStyle Libre, you can monitor water intake, weight (weekly), amount of food eaten (if free-feeding), and general clinical signs like play, purring, grooming, habits, etc.

You will want some kind of notebook or spreadsheet to track your monitoring, whatever form it takes. A shared online spreadsheet using Google Sheets is a great solution (see below).

Support

Don’t do this alone. Managing feline diabetes is a marathon, and can feel overwhelming at first. Your vet cannot give you the day-to-day support you will get from an online support group, where you will benefit from the experience of those who have gone through what you are going through now, and (often) 24/7 support, either for technical questions or simply to cheer you up or hold your hand.

If you speak French, join the group I manage on Facebook, Diabète félin: apprendre à gérer son chat diabétique (groupe de soutien). If you speak German, join the Diabetes-Katzen Forum (where the tight regulation protocol published by Roomp and Rand in 2009 was developed). If you are an English-speaker, join the FDMB (Feline Diabetes Message Board).

Of course there are both cultural and “technical” differences between these support communities, in addition to language. So the advice you will get will not be exactly the same. Here are a few key points on where the views you will find in the French community (therefore mine) differ from those you will find on the FDMB (as this is an English article):

  • In the French group we do not insist on feeding a wet food diet even if tight glycemic control is desired, our experience being that it is perfectly possible on dry food, and we have a good opinion of therapeutic (ie, “diabetic/veterinary”) diets over commercial ones.
  • We recommend starting insulin first, and worrying about diet later, rather than postponing the start of insulin therapy to put in place a diet change.
  • When glucose values are high we increase insulin at an accelerated rate, depending on how much monitoring the caregiver can provide (in line with discussions I have had on the German forum).
  • We encourage the use of FreeStyle Libre continuous glucose monitors whenever possible, as they offer less stressful monitoring for owners. The continuous monitoring allows for more assertive dosing decisions as there is no uncertainty regarding past glucose values.
  • Our management of low glycemic values (50 mg/dl and below on a human meter) is slightly more relaxed than on the FDMB, more in line with the German site. Same for dose reductions, as long as there is sufficient monitoring and owner experience.
  • We don’t give a lot of importance to removing food 2 hours prior to pre-shot glucose tests, and are OK with free feeding.

Food

Food is one arm of diabetes treatment. Feeding a cat a diet with less carbs is going to help bring blood glucose numbers down. But beware: less carbs is not the only thing that counts. The overall quality of protein in the food is important, and some therapeutic diets are formulated to help keep the blood glucose stable (the whole question of which carbs).

This is where my advice strays from the lot of what you will find online. On the French group we have very good experiences with dry diabetes-formulated therapeutic food, in particular Hill’s m/d. The huge advantage of dry food is that you can free-feed the cat (use a food silo – the cat should never see the bottom of the bowl, and shouldn’t know the human is the food distributor). Of course, if you have a cat who likes wet food, that is fine too. Do what works best for your cat and you.

If for some reason or another you need to give your cat another diet (food intolerances or other illness that requires a special diet), it is still possible to get its diabetes regulated. It will just probably require more insulin. Remember that the goal is not to give as little insulin as possible: it is to keep the blood glucose low and stable.

If you are giving Caninsulin or Prozinc, you’ll want to make sure your cat eats a reasonably good meal just before or around injection time, and has the same amount and kind of food over each 12-hour period following an insulin injection.

If on Levemir or Lantus, nibbling throughout the day works fine (total free-feeding). We have seen cats that were very bouncy and hard to regulate on very low-carb wet food become much easier to regulate (with more insulin, but who cares?) and less bouncy on a free-fed dry therapeutic diet.

For some cats, of course, reducing carbs to the max will allow them to be diet-regulated and go off insulin. But pay very close attention to the quality of the food in question – quality is not just about carbs, ingredients (or lack of certain ingredients), or form (wet/dry/raw). It is about nutriments.

I don’t recommend changing the diet before starting insulin. A diet change can bring along a host of problems and with a diabetic cat, you want to start insulin as soon as possible and get clinical improvement quickly. If and when you change food:

  1. do it progressively, over a week
  2. monitor blood glucose levels closely, as they might drop and you might have to reduce the insulin dose

Never change the diet of a cat that is on insulin without close monitoring. It can go into hypoglycemia and die.

Constraints

Having a diabetic cat comes with a certain number of constraints, the most obvious of which is being there twice a day 12 hours apart for insulin injections, every day.

However:

  • Prozinc and Caninsulin allow flexibility in injection times, up to a few hours, as long as blood glucose is high enough at injection time
  • A well-regulated cat can skip and injection now and then
  • With Lantus or Levemir, if you can’t inject at the normal time, injecting approximately 6 hours after what would have been injection time (give or take a few hours) and skipping the next injection mitigates the “damage” due to the skipped injection
  • It is possible to find (or train) pet-sitters to give injections
  • Some diabetic cat owners take their cat with them on holiday
  • Some places will board diabetic cats
  • If you are not there to monitor blood glucose (the person replacing you will do injections but not monitor glucose) consider putting a FreeStyle Libre continuous blood glucose monitor on your cat.

Many cats reach remission, which means an end to injections. Some cats are so well-regulated that although they don’t reach remission, they can move down to one injection a day (Lantus/Levemir) and skip injections regularly.

Financially: to make a budget, do not look at sticker prices, but calculate how much insulin, food, strips etc. will cost for a month. Dry food is cheaper than wet food, for equal quality. Not all insulin is the same price. Regarding test strips, in Canada the One Drop unlimited subscription is really the cheapest option. In France, we calculated that the One Drop is cheaper if you’re using 5 strips a day or more on average. Do the math for your country! In France, it costs less than 100€/month to give your diabetic cat 5-star treatment. Generally, home monitoring costs less than doing curves at the vet, and decreases the chances you will need to spend a lot of money on an emergency.

Risks and caution

Most people are afraid of hypoglycemia. It is indeed a risk that comes with insulin therapy, but if you are home monitoring, increasing the insulin dose gradually, following safety guidelines and avoiding brutal diet changes, the risk is very small. Having access to food further decreases this risk.

Most serious hypoglycemic episodes I have witnessed or heard of occur after a diet change with no monitoring, large dose increases with insufficient data to justify them, or long periods of injecting the same dose with no monitoring.

What people are unfortunately not afraid of enough is diabetic ketoacidosis, probably because it is a complicated word and “ketones” (despite the popularity of “keto” diets) are not part of our everyday vocabulary or life experience.

I have seen more cats than I can remember die from diabetic ketoacidosis. This is in particular a danger for newly diagnosed cats or badly regulated cats. The absolute first thing one needs to be doing with a diabetic cat is checking urine for traces of ketones.

It is often recommended to skip the insulin dose if the cat is not eating. This advice can be dangerous, as one of the first visible symptoms of ketones will be loss of appetite. Skipping insulin for a cat with ketones will make the situation worse and things have a high chance of spiralling out of control. This is why at the bare minimum glucose and ketone urine checks should be made. On the other hand, injecting a full dose of insulin on a fasting cat who is normally well-regulated can be disastrous too (hypoglycemia).

High doses of insulin are not dangerous as of themselves, and some cats need them. The only risk of “too much insulin” is hypoglycemia, so if you are monitoring to stay safe on that side, there is no reason to be worried about the number of units you are injecting – considered you reached that number progressively and with adequate monitoring.

If you are injecting Lantus or Levemir, injection time is very important (give or take 15 minutes). Injecting less than 12h after the previous injection can lead to hypoglycemia.

What if I don’t treat my cat’s diabetes ?

Not treating a diabetic cat shouldn’t be an option. If it is lucky, the cat will waste away to be just skin and bones, starving and drinking like a fish the whole time. It is not comfortable. If it is not lucky it will start producing ketones and die of diabetic ketoacidosis.

If your cat is diabetic, it needs insulin. What I describe in this article is my “best advice”, but if the alternative is no treatment, then anything is better than nothing – even one injection a day with scarce monitoring.

Many people don’t believe they will be capable of caring for a diabetic cat, be it for needles, constraints, or finances. But trust me, solutions are found, and many people caring very well for their diabetic cat today didn’t think they would be capable of doing it when they got the diagnosis.

Diabetes can really be very well managed, so it’s absolutely worth giving your diabetic cat a chance at life.

My vet doesn’t agree

The advantage of online support groups is that we have the luxury of paying attention to just one illness, whereas a vet has to know everything on everything – and for more than one species. Feline diabetes is a very niche condition, and vets are generally not very familiar with it, and dread it – cat owner reactions tend to range from panic, despair, to asking for euthanasia.

So, vets are generalists, but people in feline diabetes support groups have probably read more on feline diabetes and followed more diabetic cats than most vets, though of course their knowledge on anything outside that field is certainly going to be lacking.

Vets tend to have an approach to treating feline diabetes that makes it as easy as possible on the owner: no home monitoring, just injections, drop the cat off every now and again to check blood glucose (a curve, or in some cases, a single spot test). The consequence is that they aim for an improvement of clinical signs: the cat stops losing weight, stops eating as if it were starving and drinking like a fish, doesn’t go into DKA or hypoglycemia. With home monitoring, however, we can do much better, and aim for remission or great blood glucose regulation, rather than just a stabilisation of clinical signs.

Also, vets, like other medical professionals, are often faced with people who have “found information online”. 99% of the time, the information in question is crap. So, don’t assume your vet is going to take seriously your “online research” on feline diabetes, even if you can see that it is solid.

Links and conclusion

I’ll probably add to this article as I remember things I have forgotten to include. I hope you found some useful information here! To finish, here are links to some recent publications on feline diabetes if you want to read more.

Photo: Quintus and Oscar, my two diabetic boys (one in remission, the other with a FreeStyle Libre)

Des cours sur les chats et leur comportement [fr]

[en] An inventory of the (now numerous) courses I have followed on feline behavior. The next one is on ageing cats, in two weeks.

Note: ne ratez pas le cours le chat âgé, le 12 juillet 19-22h à Semsales, près de Châtel-St-Denis! 60.- le cours; je fais le trajet en voiture depuis Lausanne et peux prendre du monde.

Si vous aimez les chats, si cet animal vous intéresse, que vous désirez mieux comprendre votre félin, améliorer votre relation avec lui, voire résoudre des problèmes de comportement: je ne peux que vous encourager à vous intéresser à une série de cours que j’ai suivis avec grand intérêt.

Bien sûr, j’avais l’intention de faire ici des comptes-rendus à mesure, mais vous savez comme c’est. Alors je vais vous faire un petit inventaire synthétique et aussi vous signaler le prochain cours, sur le chat âgé, qui a lieu le 12 juillet 2018. Il reste encore de la place. Les cours sont donnés par le vétérinaire comportementaliste que j’avais consulté à l’époque pour les problèmes de marquage de Tounsi.

Mon amie Claire, une blogueuse bien plus rigoureuse que moi, a écrit toute une série d’articles suite à ces cours que nous avons suivis ensemble. Je vais donc sans autre forme de procès vous aiguiller sur ses articles.

  1. Le premier cours qu’on avait suivi, Entre chat et moi, était le seul donné par une autre comportementaliste. J’avais trouvé extrêmement intéressant. D’où vient le chat, côté évolution? Comment vit-il? Comment fonctionne-t-il? En gros, qu’est-ce qu’un chat? (les notes de Claire). [note: j’ai commencé à mettre ici certains des points qui m’avaient frappé, mais ce sera pour un article séparé…]
  2. Le deuxième cours portait sur les jeux, activités, et occupations du chat. C’est suite à ce cours que j’avais écrit Le chat, animal si pratique, mais qui s’ennuie “à dormir” dans nos maisons, et fait une longue vidéo live sur Facebook. Comment occuper son chat, conçu pour passer une dizaine d’heures par jour à chasser, et enfermé la plupart du temps dans une cage dorée où la nourriture est servie sur gamelle? J’en étais ressortie avec plein d’idées pratiques pour améliorer le quotidien des mes chats, même s’ils sortaient déjà, ce qui enrichit déjà largement leur environnement. Lire les comptes-rendus de Claire: partie 1 (nourriture), partie 2 (jeux et activités), partie 3 (espace).
  3. Nous avons ensuite fait un petit détour par la nutrition (générale et thérapeutique). C’était fascinant aussi! La nourriture est vite un sujet de débat “religieux” parmi les propriétaires de chats, donc c’était bien d’avoir quelques notions de base, des outils, et un peu de science à laquelle se raccrocher pour garder son esprit critique. Ce que j’ai apprécié particulièrement lors de ce cours est qu’il n’avait pas pour but de débattre si cru, croquettes, humides, ou rations maison étaient “le mieux”, mais de clarifier quels sont les besoins nutritionnels du chat et nous aider à déterminer si tel ou tel régime est équilibré. La preuve, tant Claire que moi avons trouvé ce cours intéressant: elle donne de la nourriture crue à ses chats et moi des croquettes! Voici d’ailleurs deux articles qu’elle a écrits suite à ce cours: l’alimentation du chat, introduction et les conséquences d’un déséquilibre alimentaire.
  4. Le cours sur le développement du comportement du chat, même s’il se focalise pas mal sur le chaton, était aussi utile pour comprendre comment un chat devient un chat, et ainsi mieux rentrer dans sa “logique de chat”. Comme tout le monde, j’adore les chatons, mais je fais aussi campagne pour que les gens adoptent les adultes qui se morfondent dans les refuges plutôt que de simplement craquer pour un “chaton cromignon”, et donc je n’ai pas de grande expérience (ou intérêt) côté reproduction, mise à part m’être occupée de trois orphelins il y a déjà pas mal d’années de ça. Ce cours a abordé en particulier les questions d’inné et d’acquis, le mode d’apprentissage du chat, sa socialisation (à l’espèce féline et aux autres espèces). Claire a écrit Comment se développe le comportement du chat et Le développement du chaton, partie 1 et partie 2.
  5. Nombre de problèmes comportementaux sont dûs au stress et à l’anxiété, donc c’était utile de suivre un cours sur le sujet. Comme les humains ne sont pas stressés par les mêmes choses que les chats ou les chiens, on évalue souvent mal ce qui est source de stress pour notre animal. Avoir les clés, c’est précieux. D’une part pour que notre animal se sente bien, d’autre part pour réduire certains comportements non-désirés qui sont dûs à des stress évitables.
  6. Septième cours suivi (!): la communication féline. Un inventaire très utile des différents signaux émis par le chat (sonores, visuels, olfactifs, posturaux, etc) et leur interprétation. C’est plutôt complexe, mais vraiment intéressant. Depuis, je vois les soucis que la cécité de Quintus pose dans ses (rares) interactions avec Erica, quand ils se croisent dehors. J’ai aussi découvert les différentes fractions de phéromones, l’importance d’observer des choses comme la position des oreilles ou le diamètre des pupilles vu que les odeurs et les phéromones ne nous sont pas accessibles, et on a aussi parlé de l’impact de la “socialisation forcée” chez les chats obligés à cohabiter. Claire a écrit La communication féline pour débutants suite à ce cours.
  7. Dernier cours en date, la douleur chez le chat et le chien. Là aussi, sujet hyper important vu que le chat masque sa douleur et ne s’en plaint pas, et donc que celle-ci va se manifester à travers son comportement, qu’il s’agira d’interpréter correctement. Vous imaginez que c’est un sujet qui me tenait particulièrement à coeur, avec Quintus et toute son arthrose. Mieux comprendre les éléments physiologiques de la douleur m’a permis de comprendre un peu mieux comment agissent les différents médicaments qu’on a pour agir dessus. Comme toujours, Claire a été bien plus organisée que moi et elle a publié Qu’est-ce que la douleur chez le chat? Comment la repérer? Comment la soulager?

Dans deux semaines, je me réjouis vraiment d’aller suivre le cours sur le chat âgé. Quintus a 17 ans, âgé depuis un moment, et il présente plein de problématiques de vieux chats: douleur et maladie, handicap (cécité et difficultés de mobilité), activité réduite, un peu de désorientation… Je suis déjà relativement bien équipée pour m’occuper de lui, mais je me réjouis de compléter les lacunes dans mon “éducation féline”! Cet automne, j’ai prévu de suivre le cours sur l’intelligence des chats, chiens, et autres animaux. Et je me tâte même pour aller faire un petit tour chez le chien, animal que je connais moins bien que le chat mais qu’il m’intéresse aussi de comprendre.

Faites-moi signe si vous vous inscrivez au cours du 12 juillet!

The Speed of Time [en]

[fr] Réflexion sur le temps au travail et le temps à la maison, les chats malades et l'hiver.

Routine is settling in. As I have mentioned, my time seems to be shrinking. Or speeding up. It’s a good sign when time flies by, but it scares me. I look at my colleagues, some of whom have been in the same position, doing pretty much the same job, for decades — and try to imagine waking up ten years from now, getting up at the same time in the morning, going to the same place, doing the same thing with the same people. This is the life of many, but there’s something scary about it for me.

A year has passed since Tounsi started being ill. It was early November. He had his MRI early December. He died January 1st. It still feels very recent. His ashes are still in a little box in my bookcase — I haven’t felt ready to spread them in the garden yet. I think I should just do it.

Quintus hasn’t been well lately. I took him for a checkup before starting my new job. He has pancreatitis, and developed diabetes as a result. He’s on insulin now (it’s been 10 days) and we are hoping to get the pancreatits under control. He’s been improving, slowly, with a bit of back and forth. But I have to face things: he’s an old cat, going on 17, and we’re lucky he’s still around. I treasure every extra week I get with him, and hope it will be months. But there are no certainties.

And so I face another winter with the prospect of possibly losing a cat. Bagha died just before Christmas, too. I don’t believe in magic, so I’m not scared winter is “more dangerous” for my cats than any other time of the year. But it does mean that I have had some difficult winters — including the one following my mother’s death when I was a child.

My preoccupation with Quintus makes me feel my hours away from home with a particular awareness. My days at work don’t feel long, but my time at home feels short. A week is a handful of waking hours. I’ve become somebody who doesn’t want to spend any more time away from home than absolutely necessary.

My professional ambition right now is a job that allows me to come back home for lunch. That would be just wonderful.

 

Routine and Freedom [en]

[fr] La liberté, et la routine. Trop de liberté ne rend pas forcément plus heureux. Et si la liberté c'était de pouvoir choisir ses contraintes? Retour sur mon histoire avec la liberté et les habitudes.

Kites @ KepongPhoto credit: Phalinn Ooi

I think about routine a lot. I spent a lot of time when I was at university trying to be free. I was quite free, actually. Habits and routine are something we can get stuck in and that might shield us from seeing things we need to see — but I naturally gravitate to the other end of the spectrum, the introspective one, the one who thinks too much, wonders too much, asks herself too many questions. It was clear to me, already back then, that routine/habits had their use: they allowed us to lighten the load of thinking and deciding when it comes to our lives.

I spent ten years at university. Ten. Being a student. Three years studying chemistry (and finally failing), and seven years in what we call “Lettres”, studying History of Religions, Philosophy, and French. One of those years was spent in India. I then spent a lot of time not writing my dissertation. All in all, I spent many years with very long holidays and a very do-it-yourself schedule. It was a good time of my life. It was difficult to see it end.

Is freedom so important to me because of this slice of life, or did I hang out in that context so long because of how important it is to me?

Over the years, I’ve realised that “too much freedom” in the way I live my days does not make me happy. By that I mean complete lack of routine. Was it the first or second summer I was living alone in my first flat? A friend had used the kite metaphor: when you’re free, you let the string out and the kite can fly far, far up high. And I had let my kites go out a bit too far. University resumed, I drew my kites in.

In 2009, it felt like I had got my shit together. My life felt “under control”, in a good way. I wasn’t scrambling after things. If I remember correctly I was even doing my accounting regularly (that’s saying something). And I remember that during that year, I had a pretty solid morning routine. I actually would set my alarm clock. I would wake up at 7:30, and at 9:00 I would be at eclau to work, having pedalled on my stationary bicycle for a good half-hour.

Then 2010 happened. During my catless year, in 2011, I travelled way too much. I made up for all the previous years of no holidays. 2012 was chaotic. All that to say I never got back to where I was in 2009. Briefly, yes. But not consistently. And I know very well how important it is for me to have routines and good habits, so it’s something that’s often top of my mind. But I find myself coming short.

Things might be changing right now. This morning I wrote my first Morning Pages. (Loïc’s fault for mentioning them.) Last week, I got confirmation that Quintus is pretty much completely blind, and so I’ve been actively thinking about how to stabilise his environment — space and time. Quintus is a very routine-oriented cat. All cats are, to some degree, of course.

Blind Quintus Taking a Stroll

So between Morning Pages, cat-related routine, no money to travel (keeps me at home!) and wanting to get back on track when it comes to physical exercise (judo injury in March and slightly expanding waistline that doesn’t fit into favorite winter trousers anymore), the time seems ripe.

I’ve also been wondering recently if I’m not sleeping too much. One of my precious freedoms is not setting an alarm clock in the morning: I sleep as much as I want/need. But I still feel tired. So I think I’ll go with the 7:30 alarm for a bit and see if it changes anything. I’ll report back.

On another note, I sometimes feel like I spent a huge amount of my time in the kitchen dealing with food. I like cooking, and I like eating. But maybe I should limit the number of times I actually cook during the day. I eat a “normal meal” at breakfast, so I sometimes end up cooking three proper meals a day. I should probably reheat or throw something quickly together for morning and lunch, and just cook in the evening.

The biggest freedom might be the freedom to determine your own constraints.

Facebook: Sharing or Showing Off? [en]

[fr] Une prise de conscience d'une part de l'effet négatif que peuvent avoir sur moi les publications positives de mes amis sur Facebook (je suis contente pour eux, mais en comparaison, suivant mon humeur, ça peut faire ressortir à mes yeux mon inadéquation), et d'autre part du fait que je contribue peut-être à cet effet chez les autres avec mes partages (de tout mon temps passé au chalet dans un cadre magnifique, mes voyages, la voile...).

A few months ago, I realised that certain posts that showed up in my timeline on Facebook didn’t make me feel very good.

  • another of my friends was writing a book
  • somebody else was hanging out with exciting “famous” people
  • yet another was pregnant
  • somebody had a new exciting professional gig

I felt happy for all these people, of course. Amongst my peers, I’ve been reasonably conservative about connecting with people on Facebook, and bar a few exceptions (that’s life), I’ve only friended people I like. So, when people I like are happy, or have a new exciting job, or are about to be parents, or lead exciting lives, I’m happy for them.

Neige et chalet 129 2015-01-18 17h45

But during times when I’m not feeling too good about myself or my situation, or going through a tough spot, or suffering a bout of self-doubt, learning about these good things in my friends’ lives actually brings me down.

The explanation is quite simple: social comparison. We tend to do that. Some more than others. We compare ourselves to others. It’s a background process, really, and I personally have a lot of trouble turning it off or at least down.

I’m somebody who is on the whole positive/optimistic about the internet, the digital world, social media. I think it is overall a good thing. For us as a society, and for us as people. So I’ve always looked at articles like this one with a bit of skepticism.

What I see described in some of these “facebook envy articles” doesn’t really fit with what I observe on Facebook. They sometimes paint a picture where people are actively putting their best foot forward and showing off the highlights of their lives, and others spend their time actively stalking their friends lives, seething with envy. I’m exaggerating a bit, but you get the idea.

Kolkata Streets 2015 38

When I noticed that learning good news about my friends’ lives was bringing me down, it took me a while to realise I was experiencing some form of Facebook envy — because the mechanisms I could see didn’t fit with what I had been (half-heartedly) reading about.

I didn’t see my friends as bragging. They were just sharing stuff about their lives. And of course, people are more likely to share “Yay got the book deal!” than “ate a cheese sandwich for lunch”. Or maybe they also share the cheese sandwich, but more people are going to like the book deal and comment on it. And so Facebook’s algorithm is going to push it to the top and make it appear in my newsfeed, rather than the cheese sandwich.

I also didn’t see myself as actively trying to compare myself with others. This was just part of the “keeping passively in touch” role that Facebook plays for me. Catching up asynchronously, and probably also asymmetrically. But behind the scenes, social comparison was working overtime.

Sailing in Spain

I learned to take time out. Leave Facebook for a while and go do something else. It didn’t spiral out of control. Yay me.

As I was becoming aware of what my friends’ posts was sometimes doing to me, I started having second thoughts about some of the things I was posting. You see, I have a chalet in the mountains, in a really picturesque area in the Alps. I go there quite often during winter, as I take a season ski pass. And I share photos.

What’s going on in my mind is not really “see how lucky I am”, but more “I’m aware how lucky I am and I want you to get to experience some of this too”. My intention is generous. It is to share so that others can benefit too.

But I’ve realised lately that this may not be the impact my posts have on others. My sometimes seemingly endless chalet and mountain photos might be for others what book deals and professional success in my newsfeed are to me.

Chalet

People with families, or two weeks of holiday per year, or who live in parts of the world that make travel more difficult or simply don’t have the means to move from where they are might feel (rightly) envious of some aspects of my life. I travel quite a bit. Aside from the chalet, I have a boat on the lake, go to India regularly. My freelance life has drawbacks, but one of the advantages is have is that I have quite a bit of freedom with my time and where I am, as some parts of my work are location-independant. And I live in Switzerland, for heaven’s sake.

Of course, I try to share the good things about my life, because I’m aware I’m privileged, and I don’t want to spend my time whining or complaining. I do complain, but about the small things, usually. Like people saying “blog” to mean “blog post”. The big things that bring me down are also much more difficult to talk about, and so I don’t often mention them. But I’m generally happy with my life and that is what I try to express.

Home

I don’t experience what I do on Facebook as “self-promotion”. Every now and again I “do self-promotion”. I write a post that really has to do with my professional area of expertise, or I share information about something I’m working on. But that’s far from the majority of my postings. Most of the time, it’s really just “oh, look at this, I want you to enjoy it too!”

Now, however, I’m more and more aware of the part I may be playing in fuelling other people’s social comparison blues. Am I going to post yet another photo of how beautiful the mountains are from the chalet balcony? Or showing that I’m sailing on the lake? Or that I’m hanging out with the cats again?

Furry Boys

I don’t know if I’m going through a realisation that will change what I post about or not. But it’s definitely changing how I think and feel, to some extent.

What about you? Do you get “bad feelings” seeing what your friends are upto? And do you think about what “bad feelings” you may unwittingly be eliciting amongst your friends through your postings?

And what is the solution to this?

Bad Cat Photos (And Links. Non-Cat Links.) [en]

[fr] Des liens. Surtout.

I still haven’t found the magic solution to grab interesting links on-the-fly and collect them for a future blog post. I easily share to facebook, G+ and Twitter from any device. Anything shared on Twitter ends up in delicious, and so does everything shared to facebook (albeit privately). I stuff things in Pocket when I don’t have time to read them and the tabs start piling up. I’ve started sticking things in Pocket that I have read but want to blog about. It’s going to be messy.

The Basket is a Little Tight

I hardly got through the first item in my notes with my last post. So, sorry for the somewhat stream-of-consciousness blogging. Welcome inside my head.

A facebook friend of mine asked us what we thought about couples who have shared email or facebook accounts. The reactions were mostly swift and strong: eeeeeeew! Mine was too.

Online, your account is your identity. Are you “one” with your significant other? Joint accounts, for me, point to symbiotic relationships, which I really don’t consider healthy. Are you nothing without your SO? Do you have no individuality or identity aside from “spouse of”?

This reminds me of how in certain communities the “second” of a couple (ie, not the primary member of the community) sometimes feels a bit like a satellite-person, using the “primary” as a proxy for interacting with the rest of the community. This bothers me.

It bothers me all the more that the “second” is (oh surprise) generally the woman of the couple. It’s a man’s world, isn’t it, and women just tag along. Enough said. A bit of reading. Not necessarily related. And in no particular order.

In “offline” news, I’ve been redoing some of the furniture in my living-room. (“Cheese sandwich”, here we come.) One part of trying to solve Tounsi’s indoor spraying problem is getting rid of the furniture he irremediably soiled, and that was the opportunity for some changes.

New Furniture

The picture is bad, but you see the idea. Huge cat tree on one side, and “cat ladder” created out of two LACK bookshelves from IKEA (don’t put all the shelves in). More for Tounsi than for Quintus, clearly, who is more comfy in the ground-level basket I brought back with him from England three years ago. His elbows aren’t what they used to be, so jumping down from anywhere is a bit of a pain.

Basket for Quintus

Yes, today comes with a lot of bad cat photos. Sorry.

Anyway, I had to remove all my books from my bookcase to move it over one metre, which gave me the opportunity to start sorting, now that I’ve gone all digital with my kindle. I’m finding it very liberating. All those kilogrammes of books I’ve been carrying with me for 20 years! I can now feel free to let go of all but the most meaningful or precious. My Calibre library only takes up space on my hard drive — and hardly any.

(The WordPress editor is doing horrible things to the formatting in this post. My apologies.)

A Post About Many Things [en]

[fr] Des choses en vrac!

It happened again. As time goes by and things to say pile up, the pile weighs heavy on my fingers and blog posts don’t get written. Been there, done that, will happen again.

First, a heartfelt thanks to all the people who reacted to my post about being single and childless, here and on facebook. Rest assured that I actually rather like the life I have — it’s full of good things. But it’s very different from the one I imagined. I will write more on this, but exactly when and what I am not sure yet. Also, one can grieve not being a mother but not want to adopt or be a single parent. There is a whole spectrum of “child desire”, and it’s not at all as clear-cut as “no way” and “I’ll do anything”. Check out “50 Ways to Not Be a Mother“.

Most of my working hours are devoted to running Open Ears and a series of digital literacy workshops at Sonova. I’m still way behind on my accounting.

Tounsi (and his pal Quintus) went to see an animal behaviour specialist, because I was starting to get really fed up cleaning after Tounsi’s almost daily spraying in the flat (thankfully his pee doesn’t smell too strongly and I’m good at spotting and cleaning). I plan to write a detailed article on the experience in French, but it was fascinating and I regret not going earlier. As of now, spraying is pretty much under control, and I’m in the process of finally chucking and replacing two pieces of furniture which are soiled beyond salvation.

What I learned:

  • outdoor cats can also need stimulation (play, hunting…)
  • even a 20-second “play session” where the cat lifts his head to watch a paper ball but doesn’t chase it can make a difference, if this kind of thing is repeated throughout the day.
  • making cats “work” for their food can be taken much further than feeding balls or mazes: change where the food is all the time (I wouldn’t have dared do that, didn’t know if it was a good idea or not, but it is); hide kibble under upturned yoghurt cups; throw pieces of kibble one by one for the cat to run after (another thing to do “all the time”); use an empty egg-box to make kibble harder to get to; etc. etc.
  • clicker training for things like touching a reluctant cat: my baby steps were way too big and my sessions way too long
  • Feliway spray is way more efficient than the diffusor (at least to stop spraying)
  • cleaning with water (or water and neutral soap) is really not enough, there are products to spray on soiled areas which break down urine molecules (even if you can’t smell anything, the cat can)
  • spraying can simply be a “vicious circle” — it seems to be the case with Tounsi: he sprays in the flat because it’s a habit, and because there are “marking sign-posts” (ie, smell) everywhere

While we’re on the topic of cats, I’m playing cat-rescuer and looking for homes for Capsule and Mystik (together, used to living indoors but that could change) and Erika (has been living outdoors for 5 years but super friendly).

I don’t think I mentioned StartUp podcast or Gimlet Media here yet. Anyway: want great podcasts? Listen to Startup, Reply All, and Mystery Show. And in addition to Invisibilia and those I mention in that article, grab Planet Money (I swear, they make it interesting even for me!), Snap Judgement (great storytelling), and This American Life.

Reading? Spin, Axis, and Vortex, by Robert Charles Wilson.

Something I need to remember to tell people about blogging: write down stuff that’s in your head. It works way better than doing research to write on something you think might be interesting for people.

Procrastinating and generally disorganised, as I am? Two recent articles by James Clear that I like: one on “temptation bundling” to help yourself do stuff while keeping in mind future rewards (delayed gratification, anybody?) and the other on a super simple productivity “method”. I read about it this morning and am going to try it.

Related, but not by Clear: How to Get Yourself to Do Things. Read it, but here’s the takeaway: when you procrastinate, the guilt builds up and you feel worse and worse. But as soon as you start doing it gets better. And so the worst you’ll ever feel about not doing something is just before you start. Understanding this is helping me loads.

Enough for today. More soon, or less soon.

Thanks to Marie-Aude who gave me a nudge to get back to this blog. I’d been in the “omg should write an article” state for weeks, and her little contribution the other day certainly played a role in me putting “write CTTS article” in my list of 6 things for the day. Merci 🙂