Given the official appeal process for the suspension of my account did not provide me with the opportunity to argue my case, I am doing it here.
I believe that my account, like others, has been wrongfully suspended in the context of the “Facebook ban wave” that has been going on these last weeks and months. I would like my appeal to be reviewed by a human being.
An authentic personal Facebook account
My account has been active since early 2007 and has been used to post authentic content and share photos, links and insights with my large network.
Over the years, I have also created and managed various support communities using Facebook groups (most notably and recently, for diabetic cats) as well as pages – for my cats, or my business and projects when I was self-employed. I actually helped many small or medium businesses here in Switzerland get set foot on facebook back in the early days and have been a strong advocate for what the platform has to offer both people and organisations.
I have done my best to use the platform to connect with people, add value around me, share personal content or high-quality information, promote respectful discussion – in a nutshell, use Facebook for what I understand it was designed for. I am also known as a blogger, since the year 2000, and I bring the spirit of collaboration, “not-for-profitness” and openness of the early social web to everything I do.
With this suspension, not only have I lost access to a large part of my network and reach, but I have lost irreplaceable memories of beloved people and pets, nearly two decades of my past, and a trove of information on a wide variety of subjects that I regularly referred to, using Facebook to “bookmark” ressources and interesting ideas. My network and communities on the platform have also been impacted by the disappearance of my content.
Details of the suspension
On Friday August 22nd, early afternoon, I made a comment in a 7000-member Facebook group I have be administering for over 7 years. The comment contained a link to a Discourse test site I was trying out. I immediately received notification that my account was suspended for 180 days for infringing community standards regarding cybersecurity. I appealed, confirming my phone number and providing a video selfie in the process. I have not heard anything back from facebook despite the appeal instructions indicating that appeals are reviewed in a bit over a day. I am confident that my account has not been hacked or otherwise compromised.
Earlier in the month, I got a warning concerning the removal of about 10 of my previous posts for various community standards infringements (mostly “spam”, without possibility of appeal. Here are some examples of removed posts:
This removals were accompanied by a warning that further infringements might put my account at risk, but I had no way of indicating that these were most certainly false positives, or of knowing which of my many posts or comments in the future might be similarly flagged.
Background and impact
Over the years, I have been faced with an increasing number of these kinds of post or comment removals which clearly seem to be in error. Sometimes an appeal is possible, sometimes not. Removals are regularly reversed. As the admin of a large and active support group, we are regularly faced with “waves” of posts misidentified as spam, moderators being blocked from mentioning members in the group, or messages being removed from community discussion channels while we try to help our members.
I assumed, knowing my use of Facebook is in line with community standards, that the post removals of early August would be reversed. I understand that algorithmic adjustments can have unforeseen consequences and that some hiccups can be expected.
As the administrator of a large and very active support group, and as a “hyperactive link-sharer”, I also understand that some of my behaviours on the platform could conceivably trigger red flags. For example, as a group administrator of a very active and engaged support group, I have often been in the situation of contacting people “I do not know” (group members) by Messenger. I also post messages that have similar content and mention groups of members, because we work very hard on keeping our members engaged and active – something that is appreciated and appropriate in the context of our group.
I sincerely hope that this appeal may reach somebody in a position to give my account a fair evaluation regarding my respect of community standards. Also, given the many people around the world who find themselves in situations similar to mine, I hope that Meta, as a company, will commit to improving the way content and accounts are flagged, and to providing an efficient path to appeal for those of us who find ourselves unjustly removed from the platform.
Je me souviens très bien d’avoir eu conscience, quand Twitter et Facebook ont commencé à prendre de plus en plus de place dans la vie en ligne des gens et dans la mienne, de l’impact que ça a eu sur les blogs, et surtout les commentaires. Notre énergie rédactionnelle et interactionnelle s’est trouvée happée par les plateformes, et nos blogs en ont fait les frais.
Laissant de côté la traumatisme de la suspension de mon compte facebook et de la perte probable de près de deux décennies de données, c’est clair que cette semaine sans facebook (on y est là, à l’heure près!) a donné un grand coup d’accélérateur à un mouvement intérieur qui prenait de l’ampleur: tenter de revenir au web ouvert et indépendant, humain et authentique, qui m’est cher depuis plus de 25 ans. Donc j’écris sur mon blog, parce qu’au moins ici je suis chez moi et c’est moi qui ai les clés et le titre de propriété, je réapparais sur d’autres plates-formes, je réfléchis à l’avenir de ma présence en ligne.
Toutes ces dernières années, je suis toujours surprise quand j’écris ici que je réalise qu’il y a des gens qui me lisent encore. Merci d’être là. Et des fois, il y a des gens qui commentent. Comme Olivier. Olivier qui a un blog, et qui comme tant d’entre nous, se dit “j’aimerais y écrire plus“. Du coup, je suis allée y faire un tour. J’ai lu quelques articles, et répondu. Laissé un commentaire. Vous savez qu’au début, il n’y avait pas de commentaires sur les blogs? Ni sur celui-ci. C’est dur à croire parce que ça fait tellement partie de notre “définition” du blog, les commentaires – mais en fait, au début, il n’y en avait pas. Quand on avait quelque chose à répondre, on faisait un lien vers le billet original, et on écrivait ce qu’on avait à dire sur notre blog. L’interaction était moins immédiate, moins publique. Mais ce qu’on écrivait restait chez nous.
La première étape, ça a été les fils de commentaires sous les articles de blog. Avec un effet collatéral: le blogueur qui vire sa publi et tous les commentaires avec. Plus ou moins de grogne. Il y a du des outils comme coComment et Disqus (qui est toujours en place, sur Blogger par exemple). Mais surtout, il y a eu la deuxième étape, les réseaux – Twitter, Facebook, mais il y en a d’autres qui ont déjà passé de vie à trépas – qui ont vu une accélération de l’interaction et des échanges, toujours plus sur la place publique, toujours plus éloignés du contenu dont on parle, et toujours moins entre nos mains. Les milliers d’échanges que j’ai eus sur Facebook au sujet de tel ou tel article, telle ou telle publication, qu’elle soit quelque part sur le web ou postée directement sur la plateforme, maintenant expédiés vers le néant par les robots en charge de la plateforme, en témoignent.
En mémoire du “bon vieux temps” du début des blogs, je vais reproduire ci-dessous ce que j’ai écrit dans les commentaires d’Olivier, avec lien vers ses articles originaux. Peut-être que ça vous donnera envie d’arrêter de scroller quelques secondes (c’est pas un jugement, je sais combien c’est conçu pour qu’on le fasse “malgré nous”) pour les lire.
Bon, j’arrive tard à la fête, mais j’y suis! Ça fait longtemps que je ne regarde presque plus de films, après m’être fait un orgie Marvel à un moment ces dernières années. Pas parce que je n’ai pas envie, mais parce que je croule sous la pile énorme des choses à faire et des envies à poursuivre, et bloquer du temps pour me poser devant un film (même une série!) est compliqué pour moi. Pas par manque de volonté, mais disons par excès d’hyperactivité. Même depuis mon accident, alors que justement je devrais passer un peu plus de temps à glandouiller (c’est pas bien de passer la journée entière sur Netflix, mais s’envoyer un film ou une série de temps en temps, vu où j’en suis, ce serait pas mal).
Souvent, quand je me dis, ok je regarde un film, je ne sais pas lequel regarder. Parce que comme avec le reste, il y a un tel backlog de choses à voir que ça me paralyse. Je sais que j’ai raté tellement de bon films ces 15 dernières années. Comme avec la lecture, d’ailleurs, ma tendance naturelle c’est d’aller vers des genres “faciles et entertaining” pour moi: SF pour la lecture, Marvel et SF pour les films. Mais chaque fois que je lis ou regarde autre chose, ça me fait monstre plaisir. Le fameux décalage entre ce qu’on pense nous plaira, et ce qui nous plaira. Donc j’aime bien cette idée, prendre les top x et commencer par là. Je note 🙂
Team vaccin ici aussi, depuis 2009 et la “Grippe A”! Je ne crois pas avoir eu la grippe adulte, par contre je suis une abonnée aux infections respiratoires. L’hiver 2023-2024 j’en ai enchaîné six entre début novembre et l’Ascension. J’ai quand même fini en consultation d’immunologie, rien de grave, suspicion de petite immunodéficience et terrain allergique (ça semble aller beaucoup mieux depuis que je suis sous anthistaminiques en continu, je n’ai d’ailleurs plus le nez qui coule en permanence, c’est magique!)
Ce fameux hiver, j’ai un syndrome post-viral après une des infections (qui n’était probablement pas le covid, le covid j’ai eu après, mais c’était peut-être aussi la première infection de novembre; bref). En effet, près de 3 semaines à me trainer. Je suis suffisamment souvent malade pour savoir comment ça va, chez moi, quels symptômes quel jour, comment ça évolue, combien de jours de travail je rate (car c’est systématique… tu me colles 37.1 de température je suis inutile). En gros, ça me bouffe une semaine, dix jours, puis je vais de nouveau bien, avec une toux qui traine encore et encore.
Mais pas là. Là, au bout de dix jours, non seulement je toussais toujours, mais j’étais totalement à plat. Je me souviens être sortie me balader une vingtaine de minute dans le quartier, au pas de l’oie (instruction du médecin, faut mettre le nez dehors quand même un peu). Et je suis rentrée, je me suis posée sur le canapé, et j’ai dormi une heure. Jamais ça ne m’était arrivé, ce genre de chose.
En bonne geek j’avais déjà quelques infos car j’avais suivi ce qu’on savait du covid long (j’y ai échappé jusqu’ici, mais c’était et ça reste ma hantise), et j’ai fouiné encore un peu, et eu confirmation: il ne faut pas se pousser, en cas de fatigue post-virale. Il faut respecter la fatigue et se donner du repos. Quand on se pousse, ça prend plus long, et c’est là que ça courte aussi un risque de se chroniciser.
Ça va à contre-sens de mon fonctionnement, ça, de s’écouter et ne pas se pousser. Mais j’ai fait. (Et depuis mon accident j’ai encore pu bien mettre en pratique, et je continue – heureusement que j’ai eu l’entrainement de l’hiver d’avant pour apprendre les bases.)
Et ce que j’ai trouvé incroyable, c’est que la “sortie” de cet état s’est faite extrêmement rapidement. Qu’on s’entende, l’état a duré, mais un jour, alors que je me trainouillais toujours de la même manière, j’étais en train de remonter les escaliers entre l’espace coworking et chez moi quand j’ai réalisé… que j’étais en train de retrouver ma vitesse habituelle. Et en l’espace de quelques heures, j’exagère pas, j’ai quasi retrouvé mon état normal. Ça m’a vraiment fait le même effet que lorsqu’en vélo électrique je suis par erreur en mode assistance “sport” (plus bas que d’habitude) et que je passe en “turbo” (le mode avec max d’assistance, habituel).
Depuis, j’ai pu constater que dès que j’avais un peu de fièvre, je le sentais en fait très bien. Si monter les escaliers est un effort physique qui me coûte, c’est signe de quelque chose. Parce qu’en temps normal je monte ces escaliers rapidement, deux à deux souvent, comme une petite gazelle (même si je ne ressemble plus à une gazelle depuis longtemps).
Vous avez toujours votre blog? Manifestez-vous dans les commentaires – ou dans un billet!
Au-delà de mon petit drame personnel, je pense qu’il est important de comprendre les mécanismes sous-jacents qui décident de nos vies et “morts” numériques. (Parce que quand 18 ans de publications disparaissent en un instant, c’est un peu ça quand même.) On investit du temps et de l’énergie dans une présence en ligne, sur une plateforme qu’on ne contrôle pas. On le sait tous: si on paie pas, on est le produit. Mais le discours de la plateforme sera toujours “jouez le jeu, soyez authentiques, nous on s’occupe des mauvais acteurs, merci d’ailleurs de les signaler”. A partir d’une certaine échelle, automatisation et déshumanisation transforment l’espace communautaire en gouvernement totalitaire.
J’explique dans cette vidéo un peu longuette (la concision n’est toujours pas mon fort) “pourquoi” ou “comment ça se fait” que mon compte facebook ait été suspendu-supprimé. Parce qu’on me demande toujours ça, depuis une semaine: “mais pourquoi?!?”
Donc, explications en vidéo, pas juste pour satisfaire la curiosité des gens qui me connaissent et qui se demandent quel crime numérique j’ai bien pu commettre, mais aussi parce que c’est important de comprendre dans les grandes lignes comment ça marche derrière, et comment ça nous rend tous vulnérables, et que si votre présence en ligne et le contenu que vous partagez sur les plateformes comme facebook ou autres n’est pas quelque chose dont la perte vous laisserait de marbre, il vaut la peine de sortir de sa torpeur bordée de déni et faire une sauvegarde de votre contenu.
Demain, c’est vous qui pourriez vous retrouver devant un panneau “entrée interdite, et en plus on a balancé toutes vos affaires”. Vous n’êtes pas plus innocents que moi.
Si j’ai le courage, je complèterai cet article avec une synthèse écrite de ce que je raconte (merci TurboScribe et ChatGPT qui vont me mâcher le travail).
Edit 15:45 – les fameux points clés. Extraits par mes assistants algorithmiques, fignolés par moi.
Avec l’e-mail, on a des filtres à spam automatisés qui nous protègent du contenu indésirable. Sur les réseaux sociaux, il y a également une “course aux armements” automatisée entre les mauvais acteurs (arnaqueurs, etc) et les plates-formes.
Ces filtres sont imparfaits, et “attrapent” parfois à tort des contenus légitimes. On a tous vécu “l’e-mail qui arrive dans le spam”. Sur Facebook, des contenus inoffensifs sont parfois supprimés à tort. C’est ce qui est arrivé il y a un mois ou deux à une dizaine de mes publications, remontant jusqu’en 2016.
Il y a peu ou pas de possibilité de faire corriger ces erreurs ou de faire recours, et quand recours il y a, c’est également traité de façon automatisée. Les processus sont aussi “cassés” (on annonce une réponse en 24 heures, une semaine plus tard, toujours rien). Dans mon cas, je n’ai pas pu faire recours pour indiquer les erreurs de traitement lors de la suppression de ces publications. Par contre j’ai fait recours concernant la suspension du compte.
Mon compte était déjà “orange” faute à ces faux positifs, et un commentaire posté dans un de mes groupes avec un lien externe l’a fait basculer en “rouge”, entrainant sa suspension immédiate pour 180 jours, puis suppression si j’omets de contester la décision ou si mon appel n’aboutit pas.
Je publie beaucoup, et beaucoup de liens, donc statistiquement, probable qu’il y ait de temps en temps une publication qui déclenche l’alarme à tort; d’administre également des groupes assez grands et actifs, dans le cadre desquels j’envoie régulièrement des messages privés à des personnes qui ne sont pas dans mes contacts et qui ne me répondent pas. Ceci pourrait également avoir généré des “points négatifs” pour mon compte.
Le recours quant à la suspension est une procédure automatisée très basique qui ne permet pas d’argumenter ou de donner des explications. Il s’agit juste en gros de cliquer sur un bouton, et il y a très peu de chances qu’un humain évalue le cas.
Plus rien de ce que j’ai publié en 18 ans sur Facebook n’est visible, sauf ce qui est dans des groupes, visible seulement par les modérateurs. Les pages que je gérais ont disparu, sauf celles où j’avais mis quelqu’un d’autre comme co-admin.
Facebook veut être un acteur majeur de la société, mais peut suspendre ou supprimer des comptes de façon brutale et sans explication. Il n’y a pas de service client ou de moyen de contacter un être humain en cas de problème. Cette logique s’inscrit dans un fonctionnement de plus en plus déshumanisé de nos administrations et institutions, où les utilisateurs sont traités par des processus souvent défectueux et qui ne tiennent pas compte des situations réelles.
Ce qui m’est arrivé peut arriver à n’importe qui, vu qu’il s’agit d’erreurs de traitement. Si la disparition de votre contenu sur la plateforme a des conséquences pour vous, pensez à régulièrement demander un export de vos données (long et ennuyeux à faire, mais…). Si vous gérez des groupes ou des pages, assurez-vous toujours qu’il y ait au moins un autre administrateur en plus de vous.
Je me demande si j’ai déjà utilisé ce titre. Peut-être que non. Je ne sais pas par quel bout commencer, j’ai un backlog d’au moins une demi-douzaine d’articles de blog qui font le cha-cha-cha dans ma RAM. Entre autres choses, Facebook me permettait de faire un peu de place là-dedans en déversant vite et facilement (et aussi relativement utilement) ce qui menaçait de faire déborder la marmite.
C’est marrant parce qu’au début, le blog c’était ça. Il n’y a qu’à aller voir ce que je postais en juillet 2000: ça ressemble un peu à des publis facebook, non? Avec Twitter et surtout Facebook, les “réseaux sociaux” tels qu’on les connaît aujourd’hui, le billet de blog est devenu un article, le blog est devenu un média, une publication qui pouvait faire de la concurrence aux journaux, la police des titres est devenue de plus en plus grande, les écrits de plus en plus longs, afin que l’humble blog ne soit définitivement plus pris pour un journal intime en ligne, mais bien la presse de demain.
Et après, on arrêté d’écrire sur nos blogs et on a été avalés par Twitter, Facebook, LinkedIn et consorts, parce que pondre un article entier à chaque fois que quelque chose nous traverse la tête, c’est quand même nettement plus de boulot que de cracher trois lignes et demie avec une photo ou cliquer sur “repost”. Et bon, aussi – et ce n’est pas un détail: un blog c’est public, très public.
Donc, dans ce vrac. Depuis juin, il y a une vague de suppression de groupes facebook et de profils instagram et facebook. Et visiblement, beaucoup de cas comme le mien. De vraies personnes qui n’ont rien fait de bien grave et qui se retrouve un dégât collatéral de la guerre numérique entre les plateformes et les mauvais acteurs. Quelques articles:
…
Ah, ben non, parce que vous voyez, au moment où j’utilise mon raccourci clavier habituel ⌘K pour insérer un lien, je me retrouve avec ceci à la place:
(Et sérieux, tout fout le camp, le bouton qui me permet de rogner l’image… ne me laisse pas rogner l’image. Est-ce qu’il y a un filtre “cassé” entre moi et le monde, ou c’est le monde qui commence à être tout cassé?)
Je vais finir par revenir à l’éditeur HTML du bon vieux temps.
Bon, donc les fameux liens concernant la vague de suppressions:
…
Non mais c’est pas possible, ça doit être un truc mal réglé de mon côté. Je clique sur le picto du lien comme une bonne élève qui utilise sa souris ou son touchpad (on est en 2025 quand même, les souris c’est fini, dieu merci), et voici:
C’est con hein, j’avais prévu de parler de tas de trucs: l’arbre de 180 ans qui s’est déraciné sous la pluie, la deuxième nuits d’émeutes qui m’a tiré les larmes (pas difficile ces temps) car où va le monde, des astuces et réflexions concernant ma “disparution” de Facebook.
Justement, y’a une vague d’innocents comme moi qui se font disparaître. Ça pourrait vous arriver aussi. Faites un export de vos données, c’est possible, même si c’est chiant. Moi j’avais lancé ça en mai, mais abandonné parce que j’avais 52 fichiers de 2Gb à télécharger les uns après les autres, ça plantait, ça faisait sauter ma connection internet, et maintenant je regrette. Si la perspective de vous faire disparaître de facebook est pas quelque chose qui vous laissera de marbre, faites. De préférence avec un ordi connecté par câble à votre routeur…
Les vidéos Live, que facebook a décidé au cours de la dernière année de ne plus stocker pour l’éternité, j’avais trouvé comment les sauver: ouvrir la publi avec la vidéo Live. Y ajouter la même vidéo, préalablement téléchargée sur son ordi. Retirer la première vidéo vraiment live. Sauvegarder. Dans les groupes en tous cas, ça semblait avoir marché. Mais deux jours plus tard, tout ce que j’ai publié depuis février 2017 a été invisibilisé, donc pas 100% sûre que ça avait vraiment marché.
Vous savez, hein, que vos Google Docs et Google Sheets, les vrais, ceux en “format Google”, quand vous synchronisez Google Drive sur votre ordi, ils ne sont pas vraiment sur votre ordi, même si vous les voyez?
(Au moins le glisser-déplacer d’images pour les ajouter dans l’article, ça marche… à défaut de vous servir des liens je vous montrerai des images, aujourd’hui!)
Vous voyez la liste, là, sur mon ordi. Ce ne sont pas des fichiers. Ce ne sont que des raccourcis. Sauvegarder ça (car vous avez tous un système de sauvegarde en route, n’est-ce pas, Time Machin sur Mac, ou autre chose sur Windows, que sais-je) ça ne sauvegarde rien. Les PDF ce sont de vrais fichiers sur votre ordi, oui. Mais pas les Google Docs, Google Sheets, et consorts. Pour vraiment sauvegarder vos documents Google, il faut faire un takeout, et là on vous donne du Word, du Excel, du PDF, du RTF ou du CSV.
J’ai beaucoup de trucs liés à mon compte Google. J’ai encore moins peur de perdre accès à mon compte Google que je n’avais peur de perdre mon compte Facebook, mais ça peut arriver. J’ai entendu des histoires d’horreur de gens qui se connectent un matin et plus rien, plus de mails, plus de calendrier, plus de documents. Ça me fait froid dans le dos.
Je suis allé regarder du côté d’Infomaniak (sorry pour les liens ce coup-ci, j’ai pas le courage de les faire à la main juste là, il vous faudra googler), qui est mon hébergeur, pour voir ce qu’ils offrent. Pour l’e-mail, pour les backups distants, etc. Je n’en suis pas à vouloir retirer toutes mes billes de partout juste là, mais je veux être prête. Histoire que le jour où d’un coup, je ne peux plus me connecter à mon compte Google ou autre, ce ne soit pas aussi moche que ce que je traverse actuellement avec Facebook.
Samedi, avec le compte d’un proche et sur son ordi, je me suis connectée aux groupes que j’administre (administrais). Parce qu’en fait, si tout ce que j’ai fait sur Facebook pendant près de deux décennies à disparu, il y a une exception: les modérateurs et administrateurs des groupes dont je faisais partie peuvent encore voir mes publications. Jusqu’à quand? Bref, je me suis connectée, et grâce à une extension Chrome qui s’appelle SingleFile, j’ai fait des sauvegardes HTML des publis et fils de commentaires qui comptaient pour moi. Bien entendu faut dérouler tous les fils de commentaires à la main pour qu’ils soient visibles avant de sauvegarder, sinon c’est pas drôle. Donc quoi, quatre ou cinq heures sur un ordi pas très rapide, à regarder essentiellement des publications concernant mes chats morts, 170 publis sauvées, et tellement d’autres qui ne le seront pas…
Il n’y a pas que mes publications. Il y a mes commentaires sur les publications des autres, aussi. Loin.
Bref, démoralisant de chez démoralisant.
Et donc pour revenir à Google Drive: c’est cool la synchronisation sur ordi. On a nos fichiers sur l’ordi, c’est synchronisé avec dans les nuages de Google, on y a accès partout, c’est génial. Mais attention: si vous vous dites, comme moi, “hmmm là y a genre 30Gb de trucs dans Google Drive, et surtout sur le disque dur de mon ordi, qui pourraient vivre sur un disque dur externe, mais bien sûr je garde la synchronisation avec Google Drive” et que d’un doigt agile vous déplacez rapidos le dossier en question de l’ordi au disque dur externe… Oups!
Parce qu’en fait, là, vous avez “sorti” le dossier de Google Drive. Le résultat de ça, c’est que tous les fichiers de ce dossier qui ne sont pas en même temps dans un autre dossier Google Drive quelque part (vous me suivez?) et dont vous êtes propriétaire, eh bien ils partent à la poubelle. Yes, la poubelle. Pas grave si c’est des PDF et des documents Word ou des images dont une réelle copie physique existe dans ce dossier que vous avez déplacé avec votre doigt agile. Bien plus embêtant quand dans le tas il y avait des Google Docs, Sheets, Forms et autres. Bye-bye!
Donc, ce qu’il faut faire (enfin, ce que j’ai fait ensuite, après avoir sorti de la poubelle Google Drive mon dossier géant, une fois m’étant rendu compte de ma méprise) c’est d’abord créer un dossier vide sur le disque dur externe, qu’on pourrait appeler – soyons fous – “Synchro avec GDrive”. Puis on va dans les réglages Google Drive sur notre ordi et on dit “allez, stp, synchronise ce dossier-là”. Il acquiesce. Et ensuite, seulement ensuite, et franchement, je fais ça depuis l’interface web de Google Drive plutôt que mon ordi, déplacer le gros dossier qu’on veut virer du disque dur de son ordi vers ce joli dossier synchronisé sur notre disque dur externe. Et maintenant, alors que j’écris ça, je suis prise d’un doute énorme: pas certaine que les GDocs (on va les appeler comme ça, c’est plus court) suivent!
Allez, je sais que vous suivez tout ça en direct, comme c’est palpitant. Je suis vite allée vérifier et… yes, ça marche! La preuve:
(Oui c’est un vrai “Google Sheet”. J’ai vérifié. Par contre… en regardant dans mon Finder, les fichiers du fameux dossier ne semble pas avoir fait la synchro sur le disque dur externe, ce qui était toute l’idée de l’opération. Affaire à suivre, mais je vous fais grâce de la suite pour le moment.)
Je voulais vous parler aussi de Discourse (hmm, dimanche j’ai écrit un article ou deux et je suis sûre que j’arrivais à faire des liens), un outil open-source qui fait un peu penser à WordPress dans sa structure: on peut l’héberger gratuitement sur son propre serveur, ou payer pour un hébergement plus ou moins pro par leurs services. Pas bon marché, je précise toute de suite, je vais faire de l’hébergement maison comme je le fais pour mon blog.
Discourse, c’est le forum de 2025, c’est le groupe facebook sans facebook et sans toutes les limitations qui font s’arracher les cheveux aux gestionnaires de communautés qui tentent tant bien que mal de faire leur job en espérant ne pas se réveiller un matin et découvrir que facebook a fait disparaître leur “bébé”. C’est joli, y’a une app smartphone, on peut faire des forums et des sous-forums, on peut faire des groupes d’utilisateurs et leur donner des droits différents, on peut configurer l’affichage, on peut chatter comme sur Messenger, en privé ou en groupe, on peut automatiser des choses (par exemple, envoyer un message aux gens après 2-3 mois ou après 10 jours, “comment ça se passe?”) Ces dernières années, on a passé notre temps (avec l’équipe de modération de la communauté) à se dire “est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de faire xyz?” – sur facebook non, la réponse était toujours non, on peut pas faire ci, pas faire ça. Sur Discourse, tout ces trucs auxquels on a pensé pour nous simplifier la vie et pour améliorer la qualité de la communauté, on peut. Bref, le rêve absolu pour quelqu’un qui veut une véritable communauté en ligne.
Vous êtes encore là? C’est bien, parce que c’est pas fini.
Y’a des choses à dire concernant mes aventures avec ChatGPT, comment j’ai mis en place avec son aide un petit script sur mon ordi qui me permet d’utiliser les notes vocales de mon téléphone pour déverser (nous y sommes, toujours, j’ai clairement un grand besoin de déversement) ce qui me passe par la tête. Oh, il faut que je paie la facture x. Ah oui, et que je range le coin en chenit, là. Et que je rempote mon basilic, qui se morfond dans son godet d’origine depuis un mois, chaque jour plus souffrant. Que je rajoute du produit pour les vitres à ma liste de courses. Et puis, aussi, vu qu’on y est: “Entrée de journal, j’ai changé le stylo d’insuline d’Oscar aujourd’hui. Je me suis fait suspendre mon compte facebook, j’ai mangé avec une amie, ah oui, un truc que je pourrais faire à l’occasion c’est zyx.” Bienvenue au pays de l’hyperactivité mentale, aggravée depuis mon accident malgré les médicaments.
Donc au fil de ma journée, je fais des mini notes vocales. C’est joli les notes vocales, mais soyons honnêtes, souvent les trucs qu’on met dans nos notes vocales on ne les réécoute pas. Moi pas, en tous cas. Mais maintenant, y’a un truc top qui s’appelle TurboScribe. Transcription de contenu audio (ou vidéo) par IA. J’ai testé il y a des mois et pris sans hésiter un abonnement annuel illimité. Parce que je sais que je vais l’utiliser pour transcrire toutes mes vidéos pour Diabète Félin. Et là, donc, toutes mes notes au fil des heures de mes jours, je peux les mettre dans TurboScribe et avoir le contenu par écrit. Sauf que, est-ce qu’on veut vraiment balancer 30 notes vocales de 15 à 45 secondes là-dedans? C’est là qu’intervient le script. J’ai un raccourci vers le dossier sur mon Mac où les notes vocales sont automatiquement téléchargées (vive iCloud). Je les glisse dans un dossier de travail, je double-clique le joli petit script (merci ChatGPT) et il en ressort un fichier audio par jour, compilé. Je mets ça dans TurboScribe, il transcrit, et côté ChatGPT (il y a un GPT Turboscribe qui a accès à mes transcriptions) je demande d’extraire de la transcription brute la liste de tâches qui fait des castagnettes dans ma tête à longueur de journée, les entrées de journal, les idées. Après, à moi de traiter tout ça comme je le veux, mais j’ai enfin un système “sans friction” pour capturer tous ces trucs. Et depuis que je le fais, clairement, ma charge mentale et mon stress ont diminué.
Un autre truc? Les “alarmes” lumineuses. J’ai du mal avec le rythme des mes journées. Ça a toujours été un challenge, donc c’est quelque chose avec lequel je galère post-accident, et depuis le décès de Delphine c’est complètement parti en cacahuète. Les alarmes sur le téléphone (“c’est l’heure de manger”) c’est bien joli, mais ça sonne, on éteint. Et on continue ce qu’on faisait parce qu’on va pas lâcher à la seconde le chat, la conversation, l’éponge ou la tâche administrative parce que c’est l’heure de manger. Ou de se coucher.
Une lumière qui change de couleur, par contre, c’est bien: ça reste là. C’est visible, ça modifie l’environnement, mais c’est pas aussi “intrusif”. Même si on a besoin de “encore 10 minutes” pour finir notre truc, la lumière reste là, un rappel de la prochaine mission. Une lampe qui vire au vert ou au rouge, c’est pas quelque chose qui nécessite d’être éteint tout de suite. Un téléphone qui fait bziit bziit bziit, par contre, ou même lalalaaa… lalala.. lalalalalaaa… si. Donc lumière verte, c’est le moment de me bouger pour me faire à manger. Lumière rouge, me coucher. Concrètement? Des ampoules de couleur IKEA et un hub DIRIGERA. On peut programmer ça simplement sur le téléphone. Oui, je veux faire un article juste sur ça, mais on fait ce qu’on peut, et juste là ce que je peux c’est déverser ici.
Ah oui, faire en sorte que toutes les ampoules jaunissent et faiblissent progressivement le soir, c’est bien aussi.
J’ai des tas de choses à dire concernant mes séances d’entrainement cognitif, aussi. Est-ce que le temps de latence avant réaction, lorsqu’on est sur une attention de base “large”, c’est un truc lié au TDAH? discussion à avoir, fouilles à effectuer dans la littérature.
Globalement je progresse, ça c’est bien. Je suis toujours en arrêt, ça devient long. J’ai d’ailleurs dicté tout un article à ce sujet l’autre jour pendant ma balade en forêt, retranscrit et commencé à le mettre au net pour le publier, mais il est en plan. Probablement que ce dont je parle dedans ne sera plus actuel au moment où je publierai… ma foi c’est comme ça.
Aujourd’hui, j’avais un projet bien net: faire un article, ici, bien factuel, sur ma suspension facebook. Le dossier, en gros, le recours. Parce qu’en matière de voies de recours, Facebook n’offre pas grand chose (cliquer sur un bouton, confirmer son numéro de téléphone, faire un selfie vidéo, et hop, les robots s’occuperont de votre cas). Donc, le projet, c’est de mettre ça au propre, pour pouvoir faire circuler, et qui sait, peut-être ça tombera sous les yeux de quelqu’un qui pourra aider d’un façon ou d’une autre.
J’ai des tas de réflexions philosophiques là-autour, aussi, sur notre existence numérique, et ce que signifie le fait que celle-ci soit à la merci de processus automatisés extrêmement imparfaits. Ça rejoint ce que je constate depuis quelques années concernant nos administrations et nos infrastructures. A force de vouloir ôter tous le gras, de devenir toujours plus efficaces, d’économiser, de faire plus avec moins de gens, à tous les niveaux, toujours plus vite aussi, on se retrouve avec un squelette qui tient encore tout juste ensemble grâce à quelques tendons friables. C’est progressif, donc on ne se rend pas compte de la tombe qu’on creuse, mais aujourd’hui, ce que je constate, c’est qu’à chaque fois que j’ai affaire à une administration (je parle de notre belle Suisse, que j’ai cru longtemps épargnée par ce fléau), je dois rappeler, rappeler, récrire, insister encore, assurer le suivi. Sinon, je ne suis pas remboursée, on ne statue pas sur mon cas, on me facture des choses qui sont fausses, on ne répare pas ce qui doit être réparé. C’est grave, ce qui se passe. Au final, quand il ne reste plus que des robots, qu’ils soient assis dans une chaise à suivre un script plein d’erreurs pondu par un autre robot, ou qu’ils tournent sur un GPU quelque part dans un nuage de serveurs, ce sont les humains qui sont maltraités et la cohésion de notre société qui en pâtit.
J’ai aussi un article à écrire concernant ce qui est arrivé au compte facebook de mon amie décédée – en particulier, comment facebook gère cette question de nos biens numériques après notre mort. Là aussi, il y a à dire.
Honnêtement, si vous avez lu jusqu’ici, chapeau et merci d’avoir écouté mon déversement du jour. Ça m’a fait du bien d’écrire. Je vais prendre un moment pour voir si je peux régler cette très énervante histoire de raccourci clavier pour insérer des liens dans WordPress (car difficile de faire des articles un tant soit peu correct sans). Et on verra, après, s’il me reste du jus pour écrire quelque chose d’un peu plus construit, ou si j’essaie d’avancer un peu dans le rangement (des coins de chenit qui attendent depuis des semaines, le ligne propre qui se morfond dans son panier au lieu de se détendre dans l’armoire), le rempotage de plantes, ou si j’arrive à ralentir assez ma tête (en remplissant mon app de notes vocales) pour faire un puzzle, bouquiner, ou qui sait, faire une sieste.
I’m a facebook criminal Eighteen years building bridges Sharing insights life knowledge trivia Connecting to people and connecting people Building communities Building trust Thinking out loud and crying in words Loving, debating, rarely hating Being human, first and foremost Being me
I’m a facebook criminal Not like the scammers and spammers Promoters of fake news Shills and conspiracy theorists No, not like them, upstanding netizens Not like the shady marketers The pyramid-scheme coaches The sad trolls and the desperate incels
I’m a facebook criminal Trying to do good in the digital world Raising awareness Saving sick cats Giving reach to your cry for help Finding a home for your houseplant Sharing photos of a hike Offering a place to crash
I’m a facebook criminal The worst kind Authentic Posting every day Sharing links to the world wide web Nourishing the network Pointing out bad actors Too many cat photos I’m sure But didn’t you know The internet is made of cats – Maybe not facebook
Eighteen years of posts and comments Down the drain All they carried too Your comments your photos your thoughts Conversations amputated Disappeared They were yours too, you know They were ours Communities like Swiss cheese now Emptiness where once the backbone was Conversations with dead friends Like on Ed Sheeran’s old phone Gone, maybe for good, like them
I’m a facebook criminal Convicted by a jury of bots No humans for me, how ironic For being too human The machine will judge and sentence me A digital death of sorts Make way for the sycophants The brands with deep pockets Those waging the cyberwar As long as it pays
All your good deeds are just fleeting electrons But the red marks are hard-coded Even if we were wrong The Cluetrain is long gone Somewhere in the scrap heap The Gods of the Algorithm Blinded by power Will hear no prayers.
Il y a deux ans jour pour jour que Monique est décédée. Elle me manque. Ce-dessous, les notes sur lesquelles je me suis basée pour dire quelques mots lors de sa cérémonie d’adieux. Je voulais les partager plus tôt – mais c’était trop dur, puis trop tard, puis pas le bon moment. Les voici donc enfin.
“Je m’imagine que l’après est dans nos cœurs, notre mémoire, nos souvenirs et dans ce qui a été échangé, transmis et ce que nous avons gardé émotionnellement…”
– Monique, le 12 août 2023
Nous y sommes, dans cet après, où Monique est dans nos coeurs, notre mémoire, etc…
Et je sais que pour chacun d’entre nous, il y a eu au fil des années de quoi remplir nos coeurs et faire des souvenirs.
J’aurais voulu pouvoir composer un beau poème pour Monique, à la hauteur de combien elle était une belle personne. A défaut de ça, j’aimerais lui offrir – et vous offrir – ce qu’il y a aujourd’hui dans mon coeur et mes souvenirs grâce à elle.
Les premières fois, il y a plus d’une vingtaine d’années: une gentille personne qui commentait sur mon blog, avant que je sache qui elle était – mon instant de surprise quand j’ai compris que Monique qui commentait sur mon blog n’était pas là par hasard.
Un amour partagé des chats (elle avait un faible pour les chats noirs), des animaux en général, des plantes et de la nature, de l’humain et de son fonctionnement.
Grâce à Monique j’ai chez moi un élevage d’orchidées assez conséquent.
Le temps passé à regarder l’aquarium et parler de ses poissons, les visites du jardin.
Fripouille en pension chez moi et toutes nos discussions de chats, les miens et les siens quand elle en avait encore.
Des après-midis à faire du foie gras maison ou du chutney aux coings.
Son esprit positif, enthousiaste, optimiste, souriant, généreux et bienveillant. Sa si grande capacité à s’émerveiller.
Des heures de discussions autour de la table ou sur la terrasse à Le Vaud, au téléphone, ou ailleurs.
Monique était sage, à l’écoute, en lien.
Généreuse – elle pensait aux autres, sans toutefois s’oublier elle-même, j’admirais beaucoup ça chez elle, sa capacité à dire autant oui que non.
Je repartais d’ailleurs rarement les mains vides de chez elle et mon père.
Sa générosité pour l’association de mon amie Céline, qu’elle a soutenue, à qui elle a rendu visite, et avec qui elle s’est liée.
Sa générosité aussi à prendre les gens comme ils étaient.
Son amour des jolies choses, des myriades d’objets chacun soigneusement choisi, chéri et placé quelque part dans la maison.
Nos vacances en Inde et en Espagne.
Les beaux tissus, indiens entre autres, les habits donnés, dont certains sont encore dans mon armoire et portés. Parmi les jeans préférés que j’ai eus, de toute ma vie, il y en avait qu’elle m’avait donnés.
Des plantes pour mon balcon.
Les sorties en bateau.
Les bons conseils/tuyaux: habits chez Marks & Spencer en Angleterre.
Les bijoux, d’Inde ou d’ailleurs.
Les expéditions et les trésors de la déchetterie, dont de nombreux puzzles.
Sa façon très délicate, jusque dans notre dernière discussion, d’amener une question ou un sujet un peu personnel – jamais intrusive.
Je sais qu’il y a encore d’autres choses cachées dans mon coeur, qui feront surface dans les jours, semaines, mois et années à venir. Et dans les vôtres aussi.
Mais avant tout, ce que je garde de plus précieux, c’est la chance que j’ai eue d’avoir dans ma vie, grâce à mon père, une magnifique personne comme Monique, sage, généreuse, chaleureuse et optimiste – facile à aimer et si difficile à perdre.
Merci Monique.
Un oiseau se pose sur une branche Un chat passe dans le jardin Tu souris de Svalbard jusqu’au Kerala
It’s been less than 24 hours since Facebook suspended my account. I don’t know if I’ll get it back, honestly. Maybe this evening it’ll be back online and this day will seem like a bad dream – like the 60 minutes a few weeks back when I thought that I had made a mistake that had killed my cat (he’s fine, he doesn’t know anything about it, it was in my head; another blog post). But maybe it’s gone forever.
I want to capture what I’m feeling, because it’s very strange. I’ve been on Facebook since late 2006 or early 2007, shortly after joining Twitter, if my memory serves me right. Ah, memory. That is my biggest feeling of loss right now. Nearly 20 years of personal documented history that have been disappeared. It feels like having sudden amnesia. Of course, there are also people and connexions. The people I’m in touch with now, I’m pretty confident that we’ll find each other somewhere else. But what saddens me the most is the people of the past, encountered at various moments of my life, loose ties that the common platform keeps just under the surface, a click away if needed. Gone.
I poured a lot into Facebook. Thank goodness it’s not critical to my professional activity right now. Thank goodness I still have my blog. Thank goodness I’m already present on other platforms, even if they’ve been largely in the background of my online presence until now. It really feels like a betrayal.
I’ll share screenshots of some of the posts Facebook took down these last months, posts from years ago, with innocent content, but labeled as spam, no avenue to appeal. And the post that trigged my removal, clearly, the link that freaked out the algobots, was in a closed online community I run, a comment telling people that we’re exploring another tool for the future of the community, here is the link. No, I don’t believe in anthropomorphising the machine to the extent of saying “oh, they didn’t like that you were pointing to the competition”.
As ChatGPT told me, it’s a structural issue. I’m the admin of a large, active, engaged group (and other groups too). I share a lot of links. Posts in the group I manage are flagged multiple times a week as spam because people are talking about giving insulin to their sick cats, or donating partly used syringe boxes because their cat no longer needs them – the happy story is when they’re in remission, the sad one is when they’re dead. We don’t remove inactive users, we encourage people to stick around. So the group is big, but maybe engagement is sliding down, even though the community is active and vibrant. There are 50 to 60 support posts a day in it.
It feels like a betrayal because I have done nothing if not “be social”. I have connected with my pears, I have shared knowledge, troubles and wisdom, exciting food and grief. I have connected people, brought them together, built online communities that are healthy, where people are nice to each other, free from spam and sales pitches. I have given more than I have taken. I have trusted that if you are an authentic human being, if you’re not trying to manipulate others or act only in your self-interest, if you are truly there to be “social”, then things will work out for you. The trust you have built with others will protect you.
You’ll recognise this thinking – it’s what I’ve called, in my mind, the “Cluetrain belief”. There are probably better labels, but that’s my personal mental one. It’s a vision of the online world where capitalism doesn’t win, where humans are at the centre, where truth rises to the top. It carried me through over a decade as an online consultant. Until it started seriously crumbling down a decade ago.
So I’m not naive: I’ve known for years I could wake up one morning and find that Facebook had arbitrarily taken down my group or my account. I’ve known for years that these platforms do not care about people anymore, but about money and influence. I’ve known for years that my behaviour as a real human being online regularly raises red flags. Nevertheless, I persisted. I shared links. I shared thoughts. I shared photos and videos of the shows I went to. I shared poetry. I responded, discussed, exchanged. I connected.
It feels like a betrayal, even though I knew it could come. I do guess I didn’t believe it would be so brutal. Two months ago my account had a spotless record. Then suddenly, Facebook told me it had removed 9 posts of mine, going back to 2016, because spam, because reasons, because I’m not adhering to “community standards”. Nine posts out of thousands, tens of thousands probably. No way to appeal. I was going to do a separate post for this, but let me show you some. You can judge for yourself.
I’m so glad I still have my blog. So glad I took care of keeping it up and running even when I didn’t write much, even when I couldn’t really bring myself to write here anymore.
So, have a look at my facebook crimes.
I’m not even going to comment, honestly. It’s just ridiculous.
Thankfully my communities are safe, even though mangled by the disappearance of all my content. I was cautious to make sure I was never the only admin of a group. I lost my Pages though, and that hurts a bit. When it became possible, I should have created separate accounts for them, to decouple them from my profile. I guess I thought the chances of something happening to my profile were really low – even though I knew it could happen.
So, 20 hours cut out of facebook, how do I feel? It feels like yet another blow in a string of losses. Over the last two years, I’ve lost too many loved ones. Five months ago I had a ski accident that resulted in “mild” cognitive issues that have been keeping me off work and out of a “normal” life. (Quotes, right.) About a month back I asked for the Facebook account of a recently deceased friend to be memorialised, and that resulted in its immediate and complete deletion (another blog post, was waiting to have the courage to write about it). It was extremely brutal. Just like this suspension is brutal.
Leaving Facebook on one’s own terms is one thing. Being kicked out feels a bit like being fired from the job you’ve held for twenty years and sent out without even being allowed to collect your stuff or say bye to your colleagues. Sure, there are other platforms. Sure, it’s a time-suck. Of course there will be “blessings”, we can always look for them, and often find them (not always). But let’s deal with the loss of connections, the betrayal, the erasure of history and lived time, the negation of hours and hours of work, of care and engagement. Let’s deal with that before we try and “look at the bright side of things”.
My main feeling right now is one of disconnection and loss of community. I feel like I’ve been digitally deported (yeah, sorry for the metaphors, I know losing one’s job or being deported is way worse than what I’m going through). My online life has been a large part of my life, and losing a big chunk of that in such circumstances is not trivial.
This also makes me sad about the way in which the world is changing. For the hopes and ideals I had as a younger adult, and how disillusioned I’m growing as the years go by, as the internet I loved and lived in breaks down, as our institutions crumble and money and fascism take over. Yes there are also very good things in today’s world. I’m not going to go all “good ol’ times” on you. But there are ugly things, and we can regret that they are so present.
If I do get my account back, the first thing I’ll do is ask for a complete export of my content. I did it when Facebook announced they would stop keeping Live videos online indefinitely, but gave up when I realised I had to download 50+ 2Gb archive files that made my connection drop again and again. Yeah, that many archive files – that’s how much content I poured into that platform.
I’ll continue preparing to migrate my support community off of facebook in the months or the year to come – I don’t want to rush things if we can get away with it.
And whether I get my account back or not, the way forward is going to be heading back to the times before Big Platforms, when we owned our content and our connections.
If you miss me, or just want to keep me somewhere in your digital rolodex for old times sake, here is where I am now: Bluesky, Mastodon, Threads (but holding back somewhat there), Instagram (same, Meta-land, right?), LinkedIn, Tumblr, Flickr (maybe need to resuscitate my presence there?), Youtube (videos will be going there, need to check out Peertube too), and Discord as stephtara. WhatsApp is best for casual day-to-day chatting, instead of Messenger (my number isn’t hard to ding.) I’m dormant on the bird site.
Lately, I got about 8-9 posts removed from Facebook because “spam” or something. Posts going back nearly 10 years, for some. Wonderful. Got warned “be a good girl or your account could be suspended”. No avenues to appeal.
And a few minutes ago, just as I posted a comment in one of my support groups with a link to the Discourse test site we’re trying out, the hammer falls. Must have been the last straw for a ticklish algorithm.
Messenger is blocked too. I have no way to reach out inside of Facebook, so if you’re amongst my contacts, thanks for spreading the word. And of course if you have any kind of access inside of Facebook to reverse this f***-up, it would be most welcome.
Now I’m sweating thinking of all the places I’ve used Facebook to “log in” — how is that going to work with a suspended account?
I’ve been on the path to moving away from Big Platform for a while (accelerating these last couple of weeks), and this is probably going to increase acceleration even more. I’m not going to continue investing time and energy into something that can be taken away from me so arbitrarily.
You can subscribe to my blog and get my posts by e-mail if you wish (if it’s broken let me know).
Life is short It’s always scared me Ugly crying they call it Like being sick in India Just let go Your body knows
You never know What hits the pain button A mountain hut In an old photograph We never went We’ll never go
You leave not just absence But also “why?” Why, oh why? It’s hard not to be angry Weren’t we enough? Weren’t we all worth it?
I know, I know But just for a minute Let’s pretend I don’t This isn’t fair It hurts too much Feels like a betrayal
So I’ll shed more tears On your breakup with life I’ll mourn your lost years Our friendship cut short Your plans and your dreams The love you gave and we gave you
I’ll look to the stars They say you are there I see only fire And darkness between I list my regrets Search vainly for sleep
Life is too short Why didn’t I call For one extra memory Words that might have soothed Though I may not have known Did you know back then?
Did you say your goodbyes Without us noticing Or did you leave in a hurry Ghost the party Because it couldn’t wait anymore You just had to escape
I’m sorry I missed it We all are, if only you knew We couldn’t have fixed it I know, I know But it still leaves me baffled You had no other way
So I’ll go through my short life Urgency renewed Our clocks are all ticking Hands drained of power I’ll cry in the mountains And wish you were there.