Raide journée! [fr]

[en] A day where I ended up walking 6.5 hours by mistake (initial plan: 4-5) -- most of it steep uphill or steep downhill. Glad to be back at the chalet.

Raide, c’est le thème de cette journée. Raide, comme la montée sur Bovonne depuis Les Pars. Raide également, la descente sur Les Plans-sur-Bex. Raides, mes jambes à l’arrivée, après passé six heures et demie de marche. Raide enfin, la batterie de mon téléphone mobile, qui m’indique d’abord qu’elle est vide, avant de se la jouer “quasi pleine” une heure ou deux plus tard lorsque je rallume le téléphone que j’avais soigneusement éteint.

J’ai fini mon livre. J’ai fini mon livre dans le jardin, au soleil, un verre de jus d’orange à la main et les Dents du Midi en face. Ça, c’est du week-end.

Pour en revenir à ma longue promenade — excursion qui achève, plutôt — je suis partie assez oisivement aux alentours de 13h30. Eh oui, j’avais envie de passer la matinée tranquille (et de finir mon bouquin). Mon dépliant de promenades et excursions dans la région indiquait bien que la montée direction Bovonne était raide, et j’aurais dû les prendre un peu plus au sérieux. Raide, dans un petit chemin de forêt. Heureusement, on rejoint la route (venant de Solalex?) après environ une heure de grimpée.

C’est joli, Bovonne. J’avais oublié à quel point. Tout d’un coup, on débouche de la forêt sur cette immense étendue verte, coiffée du massif de l’Argentine, au milieu de laquelle se trouvent quelques petits chalets, tous munis de leurs panneaux solaires.

Je décide de redescendre via Les Plans. Ça m’évite en revenant sur mes pas de prendre la descente casse-gueule dans la forêt (du moins, c’est ce que j’imagine), et mon prospectus me dit que depuis Gryon, “Bovonne – Les Plans – Gryon”, c’est 4h15. Je viens de me taper les 2h30 de montée, ça laisse 1h45 pour la descente, ça me convient bien.

J’ai bien dû me rendre à l’évidence: il doit y avoir une erreur sur le plan. C’est plutôt 4h15 depuis Bovonne, oui. D’abord, la descente sur Les Plans n’a rien d’une promenade — bonjour les sentiers casse-gueule en forêt, du genre de celui que je voulais éviter. Depuis Les Plans jusqu’à Gryon, j’ai compté une bonne heure et demie, en marchant au pas de charge (autant que je pouvais avec les km que mes jambes avaient déjà avalées).

Résulat: retour à Gryon à 20h, dans la nuit (pas encore noire), totalement raide.

Excellente excursion pour qui veut se pousser, mais oserais-je recommander plutôt un départ vers 9h du mat’, plutôt qu’une heure de l’après-midi? A bon entendeur…

A noter tout de même, mis à part le plaisir de me retrouver à Bovonne, la quantité incroyable de champignons le long du chemin. J’ai bien dû en croiser dix sortes différentes (dont une magnifique amanite tue-mouches), et j’ai bien regretté de ne pas mieux m’y connaître en champignons. S’ils avaient tous été comestibles, j’en aurais ramené de qui me faire une bonne petite fricassée de champignons ce soir!

Au détour d’un sentier durant la descente sur Les Plans, je suis tombée sur ce qui semblait être une petite plantation de cannabis. Je ne suis pas une grande spécialiste, mais ces plantes ressemblaient furieusement à du chanvre. Il y avait aussi sur le banc une collection de mousses et de lichens, vraisemblablement mis là à sécher… Hmm, un début d’histoire à inventer, peut-être?

J’ai croisé peu d’êtres humains aujourd’hui. J’ai vu beaucoup de chalets. Quelques vaches, quelques chèvres, un rapace, et des chats en rentrant (c’était l’heure des chats, visiblement, entre Les Plans et Gryon).

Demain, p’tit déj au soleil si le temps le permet, encourager le chat à faire un tour de jardin (il est méconnaissable, ici, il rechigne à sortir), puis plier bagages, ranger le chalet, et redescendre en plaine. L’esprit reposé, prête à affronter ma semaine et son lot de crises. Mais sereinement.

Lecture au soleil à 2000 mètres [fr]

[en] A first day of walking, climbing above 2000 metres to escape the clouds. With success.

Il est neuf heures du soir mais c’est comme s’il était déjà tard. J’aime la façon dont je deviens fatiguée, ici. Est-ce la marche? l’altitude? l’absence de télé et d’internet?

Pour être honnête, j’appréhendais un tout petit peu de monter toute seule au chalet. Quand j’y réfléchis, je ne suis pas bien sûre pourquoi — une vague impression de journées glauques et solitaires enfermée ici, mais que je n’arrive pas à placer précisément dans mes souvenirs. Le mot-clé est peut-être enfermé: les deux fois où je me rappelle être montée ici toute seule, c’était pour m’enfermer afin d’accomplir quelque chose (étudier, surtout), et non pas me détendre, me retrouver, faire des kilomètres de marche.

Bref, tout ça pour dire que j’ai passé une excellente journée. Au réveil, un gros nuage s’était assis sur Gryon, à tel point que je ne voyais pas beaucoup plus loin que le bout du jardin. La purée de pois s’est dissipée un instant, assez pour que je prenne espoir qu’il y ait du beau plus haut. Le train pour Bretaye étant fermé, j’ai pris la télécabine du Roc d’Orsay pour essayer de sortir des nuages. En haut, misère! Toujours la peuf.

J’ai néanmoins commencé à grimper vers le Grand Chamossaire (30 minutes, qu’ils disent, hah!) et bien m’en a pris, parce que primo, le sommet était en-dehors des nuages et deuxio, ces mêmes nuages ont décidé de gentiment commencer à se retirer.

Au sommet, j’ai pique-niqué, pris des photos, et lu un chapitre de mon livre. Je suis en train de lire The End of Mr. Y, que j’ai acheté à Leeds sur les conseils de Vince, qui était en train de le lire. Ça devient fascinant, je suis très contente de l’avoir acheté.

Se poser à 2200 mètres d’alitude pour bouquiner au soleil… Il y a pire, pour débuter un samedi après-midi!

Je suis ensuite partie pour le Petit Chamossaire, pendant que j’y étais, par la crête. Premier constat: c’est sur la crête, et parfois bien raide. Deuxième constant: mes genoux sont vraiment merdiques, et je me demande si je ne devrais pas me mettre aux bâtons de marche. La montée, le plat, et la descente douce, ça va, mais dès que c’est de la descente un peu raide… ouh là là. A méditer.

Petit Chamossaire, encore une séance de lecture, puis descente sur ce que j’ai compris être un ancien tracé de téléski (“c’est quoi, ce gros bloc de béton au milieu du pâturage?”), Lac de Bretaye dont les abords marécageux m’ont fait regretter de ne pas avoir des chaussures imperméables, mais dont les vols d’hirondelles m’ont ravie et donné l’occasion d’user un peu de pellicule numérique, puis un renard au soleil (photographié et filmé lui aussi) et une montée bien raide pour reprendre la télécabine.

Ce que j’aime ici, c’est que je prends le temps. De me lever, de déjeuner, de marcher, de cuisiner, de lire, d’écrire, de faire un feu de cheminée… Alors qu’en plaine j’ai tendance à être tout le temps dans l’urgence. Tant à faire! Ici, le nombre de choses que je peux faire est limitée. Donc c’est moins la course.

Pendant que j’étais à Villars, j’en ai profité pour prendre des photos des commerces du coin. Depuis que j’ai décidé de promouvoir activement mes talents de fabricante de sites web basiques, je suis aux aguets pour des clients potentiels. Je passe un magasin, je prends une photo. Une voiture de boîte “publicitaire”, idem. Ensuite, j’irai regarder si ces petites entreprises sont facilement trouvables sur internet, si elles ont leur propre site ou non, et en cas d’existence de site, si ce que je leur propose sera mieux.

Chalet, chat sous duvet [fr]

[en] A few words about being at the chalet alone with Bagha. I'm happy there is no internet connection there.

Me voici seule au chalet. Enfin, seule avec mon fidèle et ronronnant compagnon à quatre pattes. J’ai choisi d’écourter mon séjour, ayant deux (peut-être même trois) crises à gérer ces jours, mais j’ai refusé d’y renoncer. Un long week-end pour reprendre de l’air, du vendredi au lundi, je crois ne pas exagérer en disant que j’en ai bien besoin.

Cela fait longtemps que je ne suis pas montée ici seule. Je pourrais vérifier dans le carnet de bord du chalet, sorte de livre d’or où les visiteurs chroniquent les jours passés ici. C’était mon initiative, ce livre de bord: un “blog collaboratif hors-ligne” — et à ma surprise, tout le monde s’y est mis.

Je me souviens de deux séjours solitaires. Le premier, c’était dans une autre vie. Avant l’Inde, avant le blog, avant Bagha. J’avais découvert internet depuis quelques mois, je chattais à n’en plus dormir la nuit, j’avais peur d’être “accro”, et je suis montée quelques jours durant les (à l’époque) longues vacances universitaires de février pour faire le point. A défaut de cahier pour le chalet, c’est à cette occasion que j’ai acheté mon premier “cahier de route” (j’en suis au treize ou quatorzième) servant à la fois de journal, bloc-notes, liste de commissions.

Le deuxième, justement, c’est “celui du carnet de bord”. C’était en 2002, je préparais ma licence de philo, et j’avais besoin d’un changement d’air. Je me souviens que je lisais Paul Ricoeur devant un feu de cheminée, le chat sur les genoux, et à un moment donné, j’ai réalisé que je comprenais ce que je lisais. Vraiment. C’était une expérience de “flow” intellectuel assez intense. Peut-être que je devrais ressayer de lire Ricoeur — j’ai des tas de livres à lui dans ma bibliothèque.

Me voici donc seule au chalet, pour quelques jours de répit dans la tourmente. J’ai éteint mon téléphone, je sais à peine quelle heure il est, et demain matin je me lèverai quand je me lèverai, déjeunerai, prendrai ma douche, puis m’inquiéterai à ce moment-là de savoir ce que je fais de ma journée. Marche s’il fait beau. S’il pleut, lecture, écriture, ou piscine à Villars (puisque mon passe “indigène” m’y donne droit).

Avec les autres copropriétaires, on a évoqué la possibilité d’amener une connexion internet au chalet. J’espère que ça ne se fera pas. Je crains de ne pas réussir à me tenir à une décision qui ne serait pas soutenue par une contrainte technique: bien sûr que je pourrai continuer à monter au chalet “sans internet” — mais dans l’état actuel des choses, la décision est prise pour moi, et cela rend les choses plus simple.

Plutôt qu’une question de dépendance à internet, je pense qu’il s’agit ici plutôt d’une surcharge de décisions à prendre. J’ai déjà mentionné le livre The Paradox of Choice, qui m’a fait prendre conscience à quel point nous devons prendre un nombre toujours croissant de décisions (micro et macro) dans nos vies, à plus forte raison lorsque l’on est indépendants. N’avoir pas à décider de ne pas travailler quand je monte ici, c’est déjà des vacances. Vous voyez ce que je veux dire?

"Je fais des sites internet" [fr]

[en] I've decided to start targeting small local businesses (shops, the plumber, etc.) who do not have a web presence, and offer them a cheap-clean-simple solution to have one.

Je traverse au vert, en sortant de la Migros. Une voiture dont le conducteur a regardé un peu paresseusement les feux (il y a un machin orange clignotant, là, pour indiquer que les piétons ont aussi le vert) manque me renverser. Enfin, j’exagère un tantinet: il s’arrête un peu brusquement et me regarde comme si je n’avais rien à faire là. Je le regarde en retour, de mon regard-qui-arrête-les-autos.

Un monsieur d’un certain âge m’interpelle, et nous faisons causette sympathique en continuant notre chemin. Non, je n’étais pas au Comptoir Suisse (ou le Foutoir Suisse, comme on dit par ici — référence aux perturbations de la circulation qu’il occasionne dans le quartier). Je lui raconte d’où je viens, je lâche que je suis indépendante.

– Ah… Et vous faites quoi?

– Je fais des sites internet.

– C’est encore à la mode ces trucs-là?

(Oui, je sais, c’est site web, mais faut s’adapter au vocabulaire courant, même s’il est un peu douteux. Cf. web-deux-(point-)zéro.)

C’est la première fois de ma vie que je me décris comme ça. Il y a une année ou deux, quand le téléphone sonnait et qu’on me disait “il paraît que vous faites des sites?” je répondais, gentiment mais fermement, que je ne “faisais” pas des sites, mais que je pouvais les aider à faire le leur. Ou leur montrer comment on fait.

Entre-deux, l’épuisement du réseau direct que traversent pas mal d’indépendants à un moment donné, et crise financière accompagnée d’une bonne dose de pragmatisme: si les gens veulent un site-vitrine, cela ne sert pas à grand-chose de s’échiner à leur vendre l’idée que c’est dépassé, et qu’il leur faut un site-conversations. Même s’ils trouvent que c’est une bonne idée, hein. Mais ils n’en ressentent pas vraiment le besoin, et en plus, ça fait plus cher.

Donc, voilà, pourquoi pas. Si les gens veulent des sites pour avoir une “présence sur internet”, un site un peu “brochure sur écran”, c’est un début. Il faut bien commencer quelque part. Et ça, je peux le faire. Du coup, j’ai rapidement mis en ligne deux sites de démonstration, votrecommerce.ch et votrecabinet.ch (vous voyez quelle clientèle je compte approcher pour commencer), et pondu un petit PDF pas-beau-mais-c’est-un-début. On parle ici du degré zéro du site internet. Quelques pages, adresse, une photo ou deux, heures d’ouverture, bref descriptif. Mais c’est déjà sous WordPress, et le jour où le client voudra aller plus loin (blog, ou 50 pages supplémentaires) tout est en place.

Que je rassure mes fidèles lecteurs: je suis toujours une de ces “spécialistes-généralistes” d’internet, qui peut faire tout un tas de choses, et continue à faire tout ce qu’elle faisait. Mais des fois, pour que ça tourne, il faut un fond de commerce.

Demain, je vais toquer aux portes dans le quartier.

Après-demain, je prépare un prospectus à envoyer aux écoles de la région.

A fanatic group calling themselves the Fashion Police [en]

A fanatic group calling themselves the Fashion Police are killing young men in baggy pants: Juliet has her first serial killer to track down. The long investigation finally reveals that these murders are a cover-up orchestrated by the CIA to hide a series of gruesome and worrying executions.

The right half of her head is dyed [en]

The right half of her head is dyed blonde. She stands out. Deep inside, she’s not so confident. Soon, she’ll learn what it is to really stand out, when her parents are arrested for killing old ladies. Her life will fall apart, but she’ll sew it back together in time.

Bloggy Friday le 3 octobre 2008 [fr]

[en] Bloggy Fridays are an informal meeting of bloggers and other "online" people initiated in Lausanne. In theory, we meet on the first Friday of each month -- but in practice, you're better off pinging me 10 days before to prompt me to organise it! Next meeting: Friday October 3rd.

Nous avons passé une soirée fort sympathique lors du Bloggy Friday de septembre qui a eu lieu Chez Rony: Virginie, David, Richard, Marco et moi-même, ainsi qu’un invité surprise de dernière minute: Lyonel. Comme vous le voyez, on n’était pas assez pour que les timides puissent se noyer dans la masse et espérer passer inaperçus, mais l’avantage avec les petits groupes c’est qu’on fait vite connaissance de toute le monde 🙂

Oh, plus on est de fous, plus on rit — donc on est contents si on est plus que cinq! — mais au fil des ans, je suis venue à accepter que le Bloggy Friday Lausanne ne sera jamais Paris Carnet.

Day 1, Croix des Chaux - Taveyanne - Villars 071 Si vous avez envie de vous joindre à nous, il suffit de mettre un petit mot dans les commentaires ou de vous inscrire sur Facebook. J’insiste, comme toujours: le Bloggy Friday est ouvert à tous (un vague intérêt pour internet et les nouveaux médias est souhaitable, pas besoin d’être blogueur depuis 8 ans), il n’y a pas besoin de connaître les participants (d’ailleurs ils changent tout le temps) ni de me connaître. L’objectif de telles rencontres c’est justement de faire connaissance de personnes du coin avec des intérêts un peu similaires — qu’on les connaisse déjà en ligne, ou par leur blog, ou pas du tout.

Rendez-vous donc le vendredi 3 octobre 2008 à 20h Chez Rony (c’est très sympa)!

Isa and Sam's Birthday Salad [en]

[fr] Salade mêlée faite pour les anniversaires d'Isa et Sam. Tomates, oignon doux, poivron vert, piment vert, maïs, pousses de soja, feta, feuilles de coriandre, et une sauce à base d'huile d'olive et de vinaigre balsamique.

Here we go, another quick and dirty salad recipe:

  • 5 San Marzano tomatoes
  • one large sweet onion
  • one green bell pepper
  • one green chilli pepper (chopped fine!)
  • one box of fresh mung sprouts (blanched)
  • 2 tins of corn
  • 200g of feta cheese
  • a lot of chopped coriander
  • mixed seeds (pumpkin, sunflower, poppy, flax, sesame, buckwheat — Coop sells the mix)
  • dressing: lots of olive oil and balsamic vinegar, some normal vinegar, some lime juice, mustard, tomato concentrate, pepper, salt (enough salt can make the difference between a tasty salad and an unexciting one)

Enjoy!

Reclaiming 43 Folders [en]

[fr] De plus en plus de blogs semblent prendre la route du "multi-auteurs, revenu pub" -- et j'en suis attristée. Merlin Mann, auteur du célèbre 43 Folders, fait machine arrière, et reprend possession de son blog. Ça me fait chaud au coeur.

I was very happy to read this post by Merlin Mann titled Time, Attention, and Creative Work. Here’s an excerpt:

5. This is my site. There are many like it, but this one is mine
43 Folders is now, once again, about what I have to say about things, and I want that to be the sole reason that the idea of a visit here either attracts or repels you.

Yes, there will still be occasional guest posts, open threads, and of course, I’ll be linking to and quoting widely from the work of others. But I’m taking a cue from John, Andy, Jason, and anybody else who wants to own every pixel of their site. I’m buying back my own stock, even if it incurs a short-term writedown.

Over the last year, I’ve been increasingly saddened that a number of personal blogs I love (not least /Message, by my dear friend Stowe Boyd), have morphed into multi-author “media outlets” complete with ad revenue. And I’m glad to see 43 Folders coming back from that.

I discovered 43 Folders roughly two years ago when it was still Merlin’s site, and it was my starting-point for understanding what this GTD thing was many people were talking about. I visited regularly (by my standards — I’m a lousy blog reader) but at some point, 43 Folders changed.

Instead of dropping in at “my pal Merlin’s” to see what he had to say today, it felt like dropping into a noisy bar. And I’m a person who prefers a quiet heart-to-heart conversation around a cup of tea to an evening hanging out at the bar.

So, welcome back, Merlin. It’s nice to see you again.

The man seems pleasant, until I notice [en]

The man seems pleasant, until I notice the earwax. I follow him off the train and clean his ear with my knife before I cut his throat. I can’t stand earwax. I go home and change; I’m late for work. Bob tells me off again. Pity his ears are clean.