Problèmes d'internet, problèmes d'humains [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Les médias se plaisent à nous rappeler régulièrement qu’internet est un espace dangereux. Passons pour cette fois, si vous le voulez bien, sur les exagérations et les dangers particuliers (je le fais déjà assez ailleurs) pour nous pencher sur un principe de base.

Internet est peuplé d’humains. Les problèmes que l’on y rencontre sont donc avant tout des problèmes d’humains. Et dans les médias sociaux en particulier, les principales difficultés sont de l’ordre du relationnel.

Les personnes peu familières avec internet semblent tout d’un coup perdre toutes leurs compétences interpersonnelles dès que l’échange a lieu par écrans interposés. Un commentaire désagréable en réponse à un article? Il suffit souvent de se demander comment l’on réagirait en face-à-face. Certes, cela demande parfois un peu de maturité — mais il est très rare que l’on se retrouve compètement démuni face à quelqu’un dans la plupart des situations de la vie courante.

Même les problèmes plus “sérieux” comme le harcèlement en ligne, les contacts sexuels entre adultes et mineurs, les communautés “malsaines” (pro-ana, racisme…) sont à la base des problèmes de personnes. Ce sont des problèmes qui existent en-dehors d’internet, qui se manifestent là où il y a des gens — y compris sur internet.

On comprendra donc qu’y remédier passera donc par se concentrer sur la dimension humaine du problème, et non sur celle, accessoire, de sa présence sur internet.

Je simplifie, bien sûr, et il y a des exceptions. Tout ce qui a trait au droit d’auteur, par exemple, est inextricablement lié aux caractéristiques techniques d’internet. La permanence des objets numériques, également, change le paysage de nos relations les uns aux autres, et à l’information.

N’oublions donc pas, dans notre exploration du monde connecté, que les principales difficultés que nous y rencontrerons seront humaines. Et que les humains, c’est du terrain connu.

Je tweete, tu tweetes… merci de laisser les twits au vestiaire [fr]

[en] About the correct way to say "to tweet" and "a tweet" in French. No twits, please. Or even twitts. It just sounds plain stupid.

J’ai beau être une horrible bilingue qui parsème allègrement mon français d’anglicismes et mon anglais de gallicismes, et mes deux langues de néologismes et de stephanismes, il y a un certain nombre d’abus linguistiques qui me hérissent sérieusement le poil.

Une des derniers en date? L’utilisation par les francophones de “twit” ou “twitt” pour faire référence à un message envoyé sur Twitter. (C’est quoi, Twitter?)

Je m’explique — parce que ce qui me tient à coeur, c’est qu’on reste un peu linguistiquement cohérents.

En anglais, “to twitter” (le verbe, donc), signifie “gazouiller” (on va pas pinailler sur le sens). Le nom qui correspond à ce verbe, et qui fait donc référence à une “instance” de cette activité (dans le contexte de Twitter, donc, à un message envoyé), c’est “a tweet“. Notons, pour ceux qui s’intéressent à la prononciation, que le verbe contient un “i” court (le phonème qui n’existe pas en français — on sait ça parce que le “i” est suivi de deux “t”) mais que le nom, lui, se dit avec un long “i” (comme le “i” français).

Prenons un parallèle bien connu: “to blog” et “a blog”. Voilà, très bien.

En français, on importe directement le nom, sans autre forme de procès. Un blog. Un tweet.

Et puis on forme un verbe à partir de ce nom: bloguer, tweeter.

Mais il y a plus grave, en fait. Parce que “twit“, voyez-vous, qui se prononce avec un “i” court (même si on l’écrit “twitt”), c’est un mot qui existe déjà dans la langue anglaise.

“A twit”, c’est un imbécile. Ouille.

Quitte à importer des mots d’une langue à l’autre (ce qui ne me pose aucun problème), essayons d’importer les bons, voulez-vous?

Je récapitule.

Quand j’utilise Twitter, je tweete. J’envoie des tweets à droite et à gauche. Parfois je reçois un tweet privé, mais la plupart sont publics et je n’arrive pas à suivre. Et j’évite de passer pour un twit en appelant ces messages des twitts ou mon activité twitter (ce qui, en passant, prête à confusion avec le nom du service… et donne des noeuds à la langue, prise dans le doute prononciatif!)

A lire: recherche académique sur les risques courus par les adolescents sur internet [fr]

Un des avantages déjà perceptibles de mes efforts pour passer de “penser mes journées” à “penser mes semaines” est que je recommence à donner un peu plus de priorité à mes travaux d’écriture et de recherche. Je suis ainsi en train de gentiment avancer dans la lecture de l’annexe C du rapport Enhancing Child Safety and Online Technologies, paru il y a déjà un an (!) et co-dirigé par mon amie danah boyd.

Toute personne qui prétend parler des risques que courent les enfants et adolescents sur internet devrait lire ce rapport. L’annexe C, par laquelle je commence mon exploration, est une méta-étude qui tente de rassembler toutes les recherches académiques publiés au sujet des adolescents et internet.

La lecture du livre Bad Science il y a quelques mois m’avait déjà sensibilisée à l’importance de ce genre de démarche, mais plutôt dans le domaine médical: plutôt que de se baser sur une seule étude, on fait le point sur toutes les études cliniques qui ont été faites pour tester un médicament (par exemple), les examinant pour des problèmes méthodologiques et compilant/comparant leurs résultats lorsque c’est pertinent. C’est comme ça qu’on survit aux études “contradictoires” (l’une montre que oui, l’autre montre que non — on les confronte).

On est donc ici bien loin des titres racoleurs d’articles dont le contenu sent bon la soupe de restes (on prend les mêmes et on recommence: “ne mettez pas en ligne ce que vous n’êtes pas prêt à assumer davant tout le monde, futur patron y compris, et Facebook n’est pas une exception”). Se plonger dans la littérature académique est d’autant plus important que la question de la sécurité en ligne de la jeune génération souffre douloureusement de la prépondérance des anecdotes sur les statistiques dans la construction de notre compréhension du monde. Dans l’édito du numéro 45 d’Allez Savoir!, le rédacteur en chef Jocelyn Rochat entre ainsi en matière:

C’est dur à accepter pour un intellectuel, pour un homme du chiffre et de l’écrit, mais c’est une réalité. Il est quasi impossible de trouver des mots ou des statistiques qui soient capables d’effacer une photo choc. Surtout quand l’image est géniale, et qu’elle pèse de tout son poids dans l’imaginaire collectif.

Jocelyn Rochat parle de deux sujets abordés dans le magazine: les Gaulois, que l’on croit connaître via Astérix (bien moins historiquement correct qu’on voudrait le croire), et le grand requin blanc, proclamé tueur d’hommes assoiffé de sang par le film Les dents de la mer. Réalise-t-il que nous sommes dans exactement la même situation avec le thème des “pièges d’internet” pour les jeunes, sujet d’un article en page 44 du même numéro. Là aussi, d’ailleurs, Allez Savoir! fait un assez bon travail de remise à l’heure des pendules, même si l’on pourrait à mon avis encore appuyer un peu plus fort.

Tout ça pour vous dire que maintenant, fin 2009, contrairement à il y a quelques années quand j’ai commencé à donner des conférences sur le sujet dans les écoles de Vaud et d’ailleurs, il commence à y avoir un sacré paquet de recherche académique sur le sujet. Grâce à internet, elle est à porté de souris et d’écran — il suffit de s’y plonger. Si l’on veut prendre des décisions fondées et faire de la prévention efficace, il est indispensable de comprendre correctement comment les jeunes utilisent internet et quels sont les risques réels qu’ils courent (pas juste ceux de nos fantasmes, colportés par les médias grand public à coups d’anecdotes frappantes mais… anecdotiques).

Quelques points de départ, donc (et oui, désolée, faut se taper l’anglais, pour la recherche académique — et la plupart des liens vont télécharger des PDF):

Quant à moi, je vais me remettre à ma lecture!

Chroniques du monde connecté pour Les Quotidiennes [fr]

[en] I'm now writing a column for Les Quotidiennes, a local online publication. The first one is up: E-mail, quand tu nous tiens.

Ça y est! Ma première chronique pour Les Quotidiennes, intitulée “E-mail, quand tu nous tiens“, est en ligne. J’y écrirai désormais chaque semaine les “Chroniques du monde connecté“, un coup d’œil humaniste dans l’univers technophile des gens ultra-connectés (nous!!)

E-mail, quand tu nous tiens | Les Quotidiennes C’est un peu plus “grand public” que ce blog — et j’avoue que j’ai quand même pas mal réfléchi au sens que ça pouvait avoir d’écrire ailleurs qu’ici: eh bien, simplement, toucher un autre public, dans un autre contexte. On verra ce que ça va donner, en tous cas j’ai plein d’idées pour les semaines à venir et je me réjouis beaucoup!

Et une fois que vous avez fini de lire mon article, filez vous délecter de ceux de mes co-chroniqueurs!

E-mail, quand tu nous tiens [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

L’e-mail, c’est proprement merveilleux, sauf quand on est noyé dedans. Pourtant, il existe un certain nombre de choses assez simples que l’on peut faire pour sortir la tête de l’eau. Beaucoup sont ceux qui en connaissent au moins certaines, bien moins nombreux ceux qui les appliquent: désactiver les notifications automatiques d’arrivée d’e-mail, utiliser des filtres, mettre des répondeurs automatiques, encourager ses interlocuteurs à employer d’autres moyens de communication, par exemple.

Le cauchemar de l’e-mail est à deux dimensions:

  1. la consultation compulsive
  2. la masse d’informations à traiter.

Eviter la noyade est rendu d’autant plus difficile que beaucoup d’institutions (et les individus qui les peuplent) souffrent d’une compréhension très naïve de certains mécanismes liés à l’utilisation de l’e-mail.

Saviez-vous par exemple:

  • qu’en cédant à la tyrannie de la réponse immédiate, on encourage ses correspondants à compter dessus?
  • qu’à chaque interruption, il faut une bonne minute pour reprendre le train de ses pensées, et bien plus pour se replonger dans ce que l’on faisait?
  • que tout programme e-mail est muni d’un moteur de recherche dont l’utilisation rend inutile une grande partie du temps consacré à trier ou archiver ses messages?
  • que la compulsion à vérifier sans cesse son e-mail est motivée par un système (implicite) de récompenses aléatoires — méthode que l’on utilise dans le dressage des animaux?
  • que dans de nombreuses situations, l’e-mail peut (et devrait!) être avantageusement remplacé par d’autres technologies privilégiant les échanges dans des espaces partagés, plutôt que privés comme la boîte e-mail: forums, messagerie instantanée, blogs, wikis…?

J’avoue être sans cesse ébahie qu’à l’heure où l’e-mail joue un rôle aussi central dans nos vies professionnelles, on attend de tout un chacun qu’il ait la science infuse et sache se débrouiller pour être efficace avec cet outil pourtant complexe et délicat à manier. Je ne parle bien entendu pas ici de technologie, mais de culture. Comme avec presque tout ce qui touche de près ou de loin à internet, c’est en effet là que ça coince.

Si vous ne deviez faire qu’une seule chose? Si votre ordinateur vous alerte (son, message) de l’arrivée de chaque nouvel e-mail… désactivez cette notification!

Vous lisez l’anglais et désirez approfondir le sujet?

Social Media Survival Kit [en]

[fr] Deux règles très simples pour survivre à l'ère des médias sociaux.

  1. You do not have to read everything.
  2. If you feel bad about missing stuff, apply rule one. This goes for e-mails, too.

Basic Bilingual 0.4 [en]

[fr] Mon plugin bilingue vient enfin d'être mis à jour: version 0.4 à disposition, par les bons soins de Luca!

Another long-overdue update of my Basic Bilingual plugin (which, as you can see by following the link, now has its own page here, in addition to the page in the WordPress plugin repository).

Luca Palli e-mailed me a few months ago saying he had upgraded the admin code to make it compatible with WordPress 2.8. I’m happy to let you know that you can now drag the language and other excerpt fields to more convenient places in your post and page editing screens.

Basic Bilingual with new editing screen, thanks Luca!

Luca also added an options screen, and I have hope that I (or somebody) will at some point manage to write the code to set the languages through the options screen rather than by editing the plugin, as we have to do now (it’s pretty simple editing, though).

So, thanks a lot, Luca.

Thanks too to the “how to use Subversion” page on the WordPress extend site, as it saved my life once again. I update my plugins so infrequently that I completely forget how to use svn in between.

As always, back up your data regularly, and if you bump into any problems, let me know. If you want to contribute code, as you can see, you’re more than welcome!

"Have-to" Posts and "Want-to" Posts [en]

[fr] Quand je blogue, il y a les articles que je "dois" écrire, souvent de nature informative: annoncer des événements, par exemple. Il y a également les articles que je "veux" écrire, où je partage des réflexions, des idées, ou des choses sympas.

I was about to blog about something else when I realised one thing that is bothering me about this whole “blogging more” theme that I’ve been talking (and thinking) about a lot over the last year (or is it years, actually?)

Blogging, for me, is divided into “have-to” posts which I write to inform my readers of something, and “want-to” posts which I write because I’m thinking about something or what to share something cool I’ve done or seen.

Informative blog posts are the part of blogging which really feels like work. For example, telling you that eclau is one year old, that you can listen to me on the radio (again!), that the blogger accreditation form is open (it’s closed now, sorry) — and also most of the stuff I publish on the Bloggy Friday blog, the eclau blog, the Coworking Léman blog, and used to write on the Going Solo blog.

It’s like creating facebook events and groups, sending messages to mailing-lists, promoting happenings and projects, my stuff or other people’s stuff, left, right, and centre.

It’s work. Nice work, but clearly, work. And most of the time, it’s time-sensitive, so at one point it gets this “have to do it now” or “oops I’ll be in trouble if I don’t do it” flavour (which is probably what makes it feel like work). These are the “have-to” posts.

Given what my job is, the other kind of blogging I do (the “thinking” posts, or the “sharing” ones) is of course also part of my work. But it feels more optional. There are no real time constraints. It doesn’t feel like work. This is the kind of blogging that (I think) I became known for, and that I prefer. These are the posts that I want to write more of. Like musings on the evolution of the web social sphere, a 50-word story titled “Love”, giving 80% for free as a marketing model, or talking about new toys I’m discovering like a bunch of Twitter tools, Fluid and Prism, or Google Wave. These are the “want-to” posts.

Confusing the two, or not making the distinction, has led me to be frustrated with my blogging at times: if what I feel I want to do more of is “want-to” posts, and I spend half a day writing “have-to” posts, then of course I won’t really feel like I’ve been “blogging more”. My “have-to” posts also tend to get in the way of my “want-to” posts, because if I keep a list of things I want (need?) to blog about (in my head or elsewhere) I have not, until now, separated the two types of posts.

So from now on, “have-to” posts will go on my next-actions-todo list, and “want-to” posts will go on my “things I want to write about” list. We’ll see if understanding this changes anything.

My Web World Has Grown [en]

The day before yesterday, a tweet of mine prompted me to get into blog gear again (honestly, why do I need other people? seems I have enough inner dialog going on).

The idea, as expressed in my tweet, was half-baked. I was actually thinking back to when I started blogging, or even when I became a freelance “something-or-other” 2.0 consultant. There are more people around today. The pond is bigger. This is a normal phenomenon when it comes to adoption: if you’re an early adopter, a cutting-edger, well, sooner or later those technologies or subcultures which were the turf of a happy few you were part of become more and more mainstream.

I’m seeing that. It’s been going on for some time. There are people all over doing tons of interesting stuff and I can’t keep up with them (I don’t even try). And here, I’m not even talking about all the wannabe social media experts.

So yes, the pond has turned into a lake, and I find myself a smaller fish than I used to be. Though I sometimes look back with a bit of nostalgia upon the “golden days” of blogging or Twitter, it suits me quite well. I actually never tried to be a big fish: one day, I suddenly realised that it was how people saw me. So I went with it, quite happily I have to say.

But it’s nice to slow down. I’ve never really been in the “breaking news” business, and have no desire to. I feel I’ve retreated somewhat from the over-competitive fringe of my web world, and my life is better as a result. Business too, if I look at my calendar for the upcoming months.

There are times when I regret that my “poly-expert” profile does not allow me to stay as up-to-date with everything as I’d sometimes want to. I haven’t given a talk in a school in nearly a year, and I miss it. I’ve played with Google Wave, but haven’t taken three days to dive into it completely as I would have done five years ago. (One of the reasons, here, is that I simply can’t afford to spend three days diving into something, like I could when I was an employee. The irony is not lost on me.)

All in all, there are more people now in my web world, and in the web world in general. It’s a good thing for the world. It has changed my place somewhat, but overall I’m pretty happy with it.

I don’t feel I’ve shrunk to tadpole status yet, though! 😉

I Need to Blog! [en]

[fr] Ma vie a pris une jolie forme cette année. Par contre, j'ai un peu négligé mon blog ces derniers temps (je ne dis pas ça par culpabilité, mais parce qu'un sentiment de "j'ai besoin de bloguer!" vient de me prendre aux tripes).

Here we are again. Another long break on CTTS (unplanned, as always) and another “OMG I need to blog more!” post.

But this isn’t a “I feel guilty, my poor readers, I’ve abandoned you” one. I don’t do those, you should know by now.

No, it’s a cri du coeur: I just sent this tweet a few minutes ago, and immediately after was overcome by an urge to blog — 140 characters just didn’t cut it.

I’ve been working too much these last weeks — enjoying life, too, though. I honestly have a very good (happy) “work-life” balance (yeah, I know the expression is loaded, bear with me). But I miss writing here, and I’ve only just realized to what extent.

Once before — OK, maybe more than once — I took the decision to start my work day by writing a blog post. I did it for some time (my excuses, I can’t dig it out of my archives, see the sad mess my blog still is). But then stress shows up again, and emergencies, and… I stop.

I think that the problem with writing a blog post to start off the day is that it can be pretty quick (this one is only taking maximum 15 minutes or so of my time) but it can also take half a day. So, maybe I need to do it this way:

I will start my workday by writing a blog post, but if after an hour of blogging I have not hit “Publish” I will save my post and continue it on the next day.

Another thing I’ve been thinking about is that I need to build in time for research and fooling around online into my weeks. At this stage, I’ve successfully managed to:

  • have a morning and evening routine and regular sleeping hours
  • exercise 30 minutes on my bike every day (give or take one a week, roughly)
  • take lunch breaks
  • have an end to my business day
  • separate maker days and manager days
  • plan regular mini-vacations (a few days at the chalet)
  • have a social life (yes!)
  • have “downtime” for myself at home
  • unclutter the worst parts of my flat in 15-minute increments
  • clean the flat roughly once a week
  • keep my inbox regularly empty, or at least under one screenful
  • set up a “next action” list system, which, whilst not kosher GTD, works pretty well for me
  • keep my accounting up-to-date and my finances in order.

Two years ago, none of this was working. I’m pretty proud of how far I’ve come! So, next missions: blogging and research.