Montréal: l'amour passe par l'estomac [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

On dit que l’amour passe par l’estomac, pas vrai? Je viens de découvrir que c’est vrai non seulement pour les gens, mais aussi pour les villes. Montréal m’a bien nourrie, et mes réticences initiales ont fait place à un début d’affection.

Ma première poutine, à la Banquise.

Ce qui se cache là-dessous est tout simple. On aime suite à une expérience partagée agréable. Si possible, plus d’une expérience. De façon plus générale, une relation se construit sur un vécu commun. L’amour ou l’attirance sans vécu commun, c’est un amour-projection, l’amour d’un idéal que l’on projette sur l’autre. Un fantasme qui peut servir de point de départ, mais qui fait ensuite place à quelque chose de plus véritable.

Je me rends compte que pour aimer une ville, j’ai besoin d’avoir une relation avec elle — ce qui n’est pas exactement le cas sitôt descendue de l’avion, ou même après trois jours passés dans un hôtel sans mettre les pieds dehors. Et dans le cas de Montréal, je n’avais pas d’amour-projection pour me tirer en avant, pour m’aider à faire ces premiers pas de vécu commun. Un peu normal donc que ça ne m’enchante guère, de passer une semaine avec elle: je ne l’avais pas encore rencontrée.

Tant bien que mal, ça s’est pourtant fait. Que peut-on vivre avec une ville? Du temps en compagnie d’autrui, des promenades dans ses rues, des spectacles et des visites. Mais à un niveau bien plus basique: une bonne bouffe. Il faut bien se nourrir, n’est-ce pas.

Alors au fil des jours, Montréal m’a nourrie. Et pour me nourrir avec elle (en elle?) j’ai dû traverser ses quartiers, prendre son métro, côtoyer ses habitants. Et de bon repas en bon repas, tout doucement, des sentiments plus doux se sont éveillés en moi. Elle n’est pas si mal, pour finir, cette ville. Elle reste une ville, mais elle est sympa.

Etre le lieu de bonnes expériences gastronomiques, pour quelqu’un comme moi qui vit pour manger, c’est déjà un sacré bon point de départ.

Shit, I'm Reading "Eat, Pray, Love" [en]

[fr] Malgré moult réticenses, en train de lire Eat, Pray, Love d'Elizabeth Gilbert, si ce n'est pour pouvoir critiquer en connaissance de cause. Misère: j'ai bien du plaisir à le lire, ce livre. Elle écrit très bien, pour commencer -- un genre de style que j'adore, et qui me fait penser à celui d'Anne Lamott. Je me reconnais dans certaines de ses facettes. Par contre, j'appréhende l'épisode indien, comme vous pouvez imaginer, et la dimension "quête spirituelle" me fatigue franchement. Encore 248 pages à lire!

I’ve just turned page 100 of Elizabeth Gilbert’s bestseller Eat, Pray, Love, and I’m afraid to say I’m enjoying it.

I’d managed to stay away from it so far. Just like Harry Potter many years ago, the amount of hype surrounding the book put me off. But there was more: I have a big problem (and still do) with the whole “spiritual quest to India” trip. Warning: I haven’t reached the “India” part of Gilbert’s book yet, so I may still end up cringing uncomfortably at that point.

Two things made me cave in and buy the book. The first, which had been nagging at me for a while, is that in order to be properly critical of it when facing the masses of fans, I need to know what I’m talking about, and hence, read it. All to easy to criticize a book you haven’t read. The second reason is that I heard Elizabeth Gilbert in Radiolab’s episode “Help!”. I didn’t know it was her at first, but I thought she had a lovely voice, and I liked what she said. Shit.

So, I bought the book at Heathrow Airport, and started reading it yesterday. One thing is certain: Gilbert writes really well. I love her writing like I love Anne Lamott‘s. She does things with her words that make me envious — she lets them run off and play on wild forest paths as I sometimes try to let mine, but with infinitely more grace.

As for the story, well, the jury is still out. I love life stories. Some aspects of Elizabeth’s story hit very close to home — close enough that I actually started crying a couple of times while I was reading. For me, not for her. I recognize myself in her, just like I imagine many readers do, and I guess that’s part of her success. Eat, Pray, Love is more than just her story — it’s ours, us women in their 30s, not quite where they imagined they’d be in life. (God, I can’t believe I just wrote this.)

In other ways, though, her story is not my cup of tea: I’ll skip lightly over the whole Indian guru thing (another day, maybe, but remember: a degree in Indian religions and culture, and a year in the country, and being pretty much as atheist as can be). And the predictions of the Indonesian medicine-man. And the spiritual journey thing (knowing, though, that I have yet to see where it will lead — I may be pleasantly surprised, who knows). And have we not already read too many stories of women who figure out they maybe do not want the whole “house, husband, kids” thing and struggle with walking away from it all and living “free”? (I’m waiting for the books about the women who want it all but are failing at getting anywhere near it.)

In the details have lain some treasures, though. Elizabeth Gilbert’s comments on the kind of traveller she is resonate with my own self-interrogations on the question these last few days. And her written conversations with God-who-might-be-herself have helped remind me that I need to spend more energy using on myself those qualities that make me a good friend. I think I am a good friend, or at least, I try my best to be. And I try to be the kind of friend I would want to have… I think. No reason I cannot be friends with myself.

And with that, I’m off to read the next 248 pages of Eat, Pray, Love — in hope that I make it through the Indian episode safe and sound.

Questions existentielles de voyageuse à Montréal [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Me voici à Montréal. Troisième jour à l’hôtel, sans mettre les pieds dehors, parce que j’y suis venue pour y donner une conférence à l’occasion d’Intracom, qui se termine aujourd’hui.

J’ai ajouté une semaine de vacances à mon séjour. Quand on traverse l’Atlantique, autant que ça en vaille la peine! Et hier, pourtant, une fois ma conférence donnée, je me suis trouvée un peu démunie face à cette semaine à remplir. Inutile de dire que je n’avais rien planifié avant mon départ! Même pas mon logement, préférant nettement mieux m’incruster (gentiment!) chez l’habitant pour découvrir le pays de l’intérieur (entre le réseau des blogueurs, Twitter, et Couchsurfing, je sais que je cours peu de risques de me retrouver à la rue).

Crédit photo: Wikimedia Commons

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Semaine chargée! [fr]

Quelle semaine!

Le dernier module de la formation SAWI que je co-dirige, pour commencer, de mercredi à samedi. Je suis vraiment très fière de ce que nous avons accompli avec cette formation, des étudiants qui se sont lancés pour faire partie de cette première volée, des First Rezonance organisés, des échos et retours positifs de toutes parts… et je me réjouis de remettre ça l’année prochaine! (Avis aux amateurs…)

Vendredi, je fais une infidélité à la formation SAWI MCMS pour remplir un engagement pris de longue date: deux formations destinées aux enseignants à l’occasion du séminaire de formation continue “Pollens pédagogiques” de l’IFP, à Genève — en anglais et en français dans la même journée!

IntracomSignature2011-AvecDate Dimanche, je m’envole pour Montréal afin de donner une keynote à Intracom, mardi prochain. Je compte en profiter pour assister à la conférence, bien entendu, et passer ensuite une petite semaine à découvrir la ville et la région (c’est la première fois que je vais au Canada, et donc à Montréal!)

Comme je suis super bien organisée, je suis encore à la recherche d’une bonne âme locale pouvant héberger cette suissesse aux cheveux roses du 13 au soir jusqu’au 20. Un grand merci à tous ceux et celles qui m’ont donné pistes et contacts à Montréal, je vais me mettre à les explorer, j’ai juste… pas encore bougé 🙁

Après (on n’est plus dans le contexte de la semaine chargée mais je vous dis quand même), je fait une escale d’une semaine à Londres pour y voir des amis. Et je compte maintenir mon rythme nouvellement retrouvé de blogueuse effrénée: il devrait donc y avoir de la lecture! (En passant: vous avez vu ce que je commence à faire sur le blog de l’eclau? là aussi, du mouvement en perspective.)

Rouverture des bureaux et reprise de la vie “normale” lausannoise: début mai.

Nouvelles musiques: adieu la radio [fr]

[en] Years ago, when I sold my car, the radio stopped being my source for new music. Now it's TV series, Facebook, and Tumblr.

Il y a des années de cela, lorsque j’avais une voiture, je passais chaque jour du temps sur la route à écouter de la musique et… à chanter avec. Des périodes CD (c’était avant l’iPhone!) et des périodes radio. J’aimais la radio qui ne parlait pas, qui passait simplement de la musique.

C’était là que je découvrais de nouveaux artistes. Grâce à la radio que j’achetais des CDs (toujours ou presque dans les bacs à 10-15 balles).

Quand j’ai vendu ma voiture en 2007, j’ai perdu non seulement mon local de chant préféré (heureusement je chante avec Café Café, sinon mes pauvres cordes vocales se ratatineraient) mais aussi ma source de nouvelle musique.

En fait, j’ai aussi perdu mon lieu principal d’écoute de musique. J’aime travailler dans le silence, je n’arrive pas à lire ou écrire en musique. Alors j’écoute de la musique quand je fais le ménage ou quand je retouche des photos mais… c’est vrai que j’aime le silence.

Aujourd’hui, piétonne, j’écoute aussi de la musique en marchant ou dans les transports publics, mais c’est très frustrant pour moi de devoir “la fermer” et de ne pas chanter à plein poumons comme j’en ai envie. (Non, je ne suis pas “celle-là” dans le train qui chante pour tout le wagon avec son casque dans les oreilles…)

En plus, merci iPhone, la musique a maintenant une rude concurrence: les podcasts. Je suis accro à On The Media et à Radiolab, par exemple. (Si vous avez des émissions de qualité comparable à me proposer en français, je suis preneuse, hein.)

La radio a donc complètement disparu de mon radar — si ce n’est sous forme de ces podcasts, ou lorsque j’y passe 😉

Depuis quelques années, donc, j’ai conscience que mon “répertoire” musical stagne. Je n’achète plus de CDs depuis longtemps (un des derniers était Back to Bedlam de James Blunt) et malgré ce que pourraient croire certains, je ne suis pas une grande pirate: trop paresseuse pour télécharger “illégalement”, je me contente d’acheter des morceaux isolés sur iTunes. En passant, j’ai la sensation de payer pour le service plus que pour la musique (vous m’entendez, là-bas?)

Source première de nouvelles musiques? Les séries TV (et films), Grey’s Anatomy en tête. Un petit coup de Shazam pour identifier le morceau qui passe, et hop, j’achète.

Deuxième source? C’est ça qui me fait écrire aujourd’hui: mes fils d’actualité sur Facebook et Tumblr. Mes amis qui partagent vidéos et morceaux qu’ils aiment. Parfois, j’achète.

Exercise: Anything Better Than Nothing [en]

[fr] Côté sport et exercice, n'importe quoi est mieux que rien du tout. Du coup, pour reprendre ma bonne habitude de vélo, je m'y remets avec des tranches de 15 minutes (30 ça me paraît décourageant juste là). Ce n'est pas assez, mais c'est mieux que rien.

In summer 2009 I bought an exercise bike. I have heart valve prolapse (no panic, nothing really alarming, had it all my life) so my endurance is naturally bad, and some irregular judo training is absolutely not enough to compensate for my sedentary lifestyle and increasing age (I’m not 20 anymore and I’m starting to see it).

Cardiologist’s instructions: 20 minutes a day (30 seems better) at 125-135 or so (that’s for me, varies with age). I’ve exercised pretty regularly since then, but I regularly fall off the wagon, sometimes for months on end. Between Bagha’s death and India for example, I hadn’t sat on it much since mid-December before I clambered back on the wagon a few days ago.

Born-Again Flat 03

We all know that getting back on the wagon is always difficult — whatever the wagon. What helped me here? Realising that in the case of exercise, anything is always better than nothing. So instead of trying to do my whole routine immediately (which includes 150 ab crunches of various varieties, stretching, a yoga exercise, “gainage“, and 30 minutes on the bike) I decided to just start with 15 minutes on the bike and 50 abs. In the spirit of what I learned reading 6changes, I’m first getting back into the habit of exercising — nevermind if I’m not really doing as much as I should be doing. That’ll come later.

So, if you’re not exercising and feeling guilty about it, start with something easy. Get into a routine of doing some exercise every day. Whatever you do will be better than nothing.

I think a big mistake people make when they decide that they need to start exercising is that they try to do too much too quickly, hence falling victim to New Year Resolution Syndrome.

You’re going to fall off the wagon. The most important question to answer is: when you do, how will you climb back on? Take it easy.

And remember: just walking ten minutes a day is better than not moving at all — even if in an ideal world you should be doing 30 minutes of exercise a day.

I'm Home [en]

[fr] Je suis rentrée. En Suisse, il fait gris et froid et Bagha est mort. Retour à prendre au jour le jour, en me félicitant d'avoir prévu une reprise en douceur après ce mois de décrochage.

I’m home.

Back in cold grey Switzerland, back to my dead cat and other losses that were put on the back-burner while I was in India.

Sorry for the gloom. There isn’t even snow to make things a little fun and exciting.

To be honest, I don’t feel really home. “Home” has lost a bit of its “homeness” without Bagha.

Part of the love I’ve had for my cozy flat these last ten years was because Bagha was here. Not all of it, but part of it. I used to always look forward to coming home after a trip, because it would mean being back with my cat. I missed him when I was away.

OK, maybe I’m painting the picture a little rosy in hindsight. Maybe I didn’t always look forward to coming home from my travels. But I was always happy to see Bagha again. I always looked forward to that.

Of course, it’ll get better in the coming days. I’ll see my friends again, rediscover the comfort of Swiss life, get working on my projects here (both personal and professional).

And scatter Bagha’s ashes in the garden.

Even now, all is not bad. It’s quiet. I have privacy. There is cheese.

I miss India already, though. You know, Nicole, I think I understand what you meant a couple of months back when you told me that you loved and hated it here, because I think I feel the same about India. I love it there. But some things also drive me nuts and make me thing “OMG I’m so glad it’s different at home”.

I’m going to spend more time in India. Two weeks scheduled in October (Delhi, Hindi tutoring) and most certainly January 2012, like this year. I have plans. Go back to the lovely homestay in Mysore. Visit a village near Pune where a friend has relatives. Go to Goa (yeah, even though it’s your cliché tourist destination). Spend a couple of days in Mumbai with Reality Tours and Travel. Plan a trip to Rajasthan (a lead and contacts showed up a week ago). In Pune, visit Parvati temple, the Aga Khan Palace, and one of the hill forts without giving up halfway there. Take Marathi classes. I could go on.

India is huge, diverse, exciting, chaotic. It’s a mess. The disregard for safety and rules can be maddening, but it’s also a healthy release from our coddled and controlled lifestyle here in the West.

I’m home now. A little anxious about how the next days will go, but I’ve decided to take it day by day. Today: unpack, check the state of my bank account and bills to pay, make a few appointments, go to judo. Tomorrow: go to a few appointments. Wednesday: dive into three days of Lift.

Indian Stretchable Time [en]

[fr] En quelques mots? Pas envie que mes vacances se terminent.

You what what they say about time in India: IST doesn’t stand for Indian Standard Time, but for Indian Stretchable Time. I think it’s pretty obvious to anybody who spends enough time here that the perception of time is very different here than in Europe, for example.

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Holiday-time is also different from work-time. Days stretch ahead when your holiday is long enough. You forget what day of the week it is. You lose track of how long you’ve “been here”. You spend a whole day in Lightroom and fooling about online without worrying about being “productive”. You get up when you get up, don’t worry too much about mealtimes (especially if that is taken care of by your hosts), forget about your upcoming plans and deadlines.

And suddenly you realize there is less than a week left before you’re back in Switzerland, back to work-life, back to processing e-mails, back to a catless flat, back to earning money and paying attention to how much you spend, back to the cold and grey winter, back to everything you left behind.

Let me say it clearly: I don’t want my holiday to end and I don’t want to go back.

Of course, I look forward to seeing my friends again — but I’ll miss the people I love here. And I am very grateful I took example (partially) on danah and decided to send all my holiday e-mail into the black hole — meaning I will be coming back to work without an e-mail backlog to catch up on.

But right now I really don’t want to go back to my life.

We had a really nice time in Bangalore and Mysore. My Bangalore photos are online now, but I haven’t got around to sorting through the Mysore ones yet, or writing all the articles I want to write — as if putting it off was going to extend my holiday. (Articles? Bangalore Walks, Hillview Farms Homestay, Security Theatre in India, some thoughts on Indian culture in the light of independence and colonial legacy, a whole bunch of Indian recipes…)

I’ll go back to reading my book or hanging out on Quora now, while Nisha makes lovely-smelling chapatis next to me and the dogs nap on the cool stone floor.

Choc culturel à Bangalore [fr]

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Après plus ou moins 14 mois en Inde si l’on met mes séjours là-bas bout-à-bout, j’ai vécu la semaine dernière un de mes plus grands chocs culturels indiens: Bangalore.

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Tout en vitres et en hauteur.

Après Pune, Bangalore est immense, moderne, et ressemblerait presque à l’Occident. Grands boulevards (même s’ils sont surchargés de voitures), bus neufs climatisés roulant à toute vitesse (autant que les embouteillages le permettent), tours vitrées chatouillant les nuages, population jeune et habillée à l’occidentale, arbres majestueux, restaurants luxueux et chers, immense chantier du futur métro en plein air au-dessus de l’artère principale de la ville, aéroport à faire pâlir certains d’Europe… Certes, on trouve à Bangalore des coins qui me font penser à Pune. Mais ma petite semaine sur place m’a laissée presque un peu déboussolée.

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Rickshaws rutilants et bien alignés près de Commercial Street.

J’ai commencé à mieux comprendre cette ville lors de mon dernier jour sur place, à l’occasion du Victorian Bangalore Walk auquel nous avons participé (fortement recommandé, je vous en reparlerai). Bangalore, comme les Etats-Unis par ailleurs, est une terre d’immigrés. Au tournant du 19e siècle, les Anglais y installent leur centre militaire (cantonment) pour l’Inde du sud. Forte population Anglo-Indienne, donc, afflux par la suite d’immigrés du reste de l’état du Karnataka, installation précoce de l’électricité (1906), arrivée d’entreprises comme Tata et Texas Instruments, sans compter les prisonniers italiens durant la deuxième guerre mondiale qui ont grandement contribué au développement du football dans cette ville… Quelques éléments d’histoire disparates et un peu en vrac, n’empêche: Bangalore est une ville qui s’est développée à travers ses immigrants — et ça continue aujourd’hui. Moins de 30% de la population de Bangalore parle le kannada, la langue locale.

On comprend donc mieux l’occidentalisation rampante, l’esprit entrepreneurial et le développement fulgurant de Bangalore, centre de gravité technologique attirant entreprises et cerveaux du sous-continent et d’ailleurs.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas: la ville reste indienne, surtout dans ses infrastructures. Coupures d’électricité, maisons construites les unes sur les autres, ascenseurs et connexions internet en panne, vaches déambulant sur des routes souvent en mauvais état, rickshaws et leurs mythiques conducteurs (surtout ici!), offices postaux inintelligibles aux non-initiés, et surtout, mondes parallèles qui se côtoient sans jamais sembler se toucher, ou tout juste du bout des doigts. La nourriture y est excellente, et Bangalore recèle bien entendu des quartiers de petites ruelles (surtout dans la vieille ville) et des marchés détendus où il fait bon se balader, comme le Gandhi Bazaar dans le Basavanagudi.

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Gandhi Bazaar.

Je vous l’avoue, j’ai de la peine à l’aimer, cette ville trop occidentale à mon goût, même si pour beaucoup d’indiens elle représente le futur, le progrès, et la direction que doit prendre leur pays. Mais je ne doute pas qu’il doit faire bon vivre dans cette métropole multiculturelle, pour qui a un revenu lui permettant le train de vie qui s’y étale.

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Panneaux d'affichage.

A visiter? Oui, certainement, surtout si le côté “rustique” de l’Inde vous intimide un peu et que vous désirez conserver quelques repères en matière de confort occidental lors de votre séjour.

Depuis ici:

Comment j'organise mes photos sur mon disque dur [fr]

[en] I organize my photos into yearly and monthly folders. Inside the monthly folders, I create "shoot" folders with a name that'll help me identify what they are about easily. For my trip to India, I've had to add say folders too, as I'm taking many photos nearly every day.

OK, ce n’est pas de la grande science, mais si ça peut être utile à quelqu’un, voici le système que j’utilise depuis de nombreuses années pour ranger mes photos sur mon disque dur. C’est assez simple mais ça marche pour moi.

Bangalore 041 Gandhi Bazaar.jpgJ’ai un dossier “photos” dans lequel je crée un dossier par année (2006, 2007, 2008, etc.). Dans chaque dossier “année” je crée douze dossiers “mois” (01, 02, 03, etc.). Au début, je rangeais simplement toutes les photos d’un mois donné dans le dossier du mois, mais suivant quand, ça fait vite beaucoup de photos.

Donc habituellement, je groupe mes photos par “gros paquets” à l’intérieur d’un mois donné en créant des répertoires comme “Promenade au bord du lac”, “Apéro de l’eclau”, “Sortie bateau”. Ça m’aide à facilement retrouver mes photos.

Je ne suis pas très systématique ni soigneuse dans ma façon de nommer mes photos. A nouveau, je fais des gros paquets, je choisis un nom générique (Bangalore) et je numérote automatiquement (impensable de faire ça à la main). Après, des fois, je rajoute des précisions, soit sur mon ordinateur, soit sur Flickr. Ça dépend de mon humeur!

Maintenant que je commence à utiliser sérieusement Lightroom, je cherche à tâtons comment mieux nommer mes photos. Pour ce voyage en Inde, par exemple, j’ai trop de photos chaque jour pour utiliser mon système de classement habituel, donc j’ai créé encore des répertoires par jour à l’interieur des dossiers “mois” — et je suis en train de nommer mes photos “Ville ### Série de photos” (exemple: Bangalore 041 Gandhi Bazaar). On verra si je continue comme ça!