Faire les choses qu’on veut faire [en]

Avec un TDAH, ça revient toujours à ça: on veut faire quelque chose, quelque chose qu’on a envie de faire, pour de vrai, mais on ne le fait pas. C’est la fameuse difficulté d’initiation de tâche. Quand il s’agit de faire le ménage, les impôts ou la vaisselle, tout le monde comprend bien qu’on peine à s’y mettre. Mais quand il s’agit de faire des choses qu’on désire véritablement et qu’on aime, on se sent vite très seul face à ça (et que démarre l’auto-gaslighting: si j’arrive pas à m’y mettre, peut-être que j’ai pas si envie que ça, et autres conneries du genre).

Donc, comment faire? D’abord, ça va de soi mais en fait pas forcément, vérifier que le problème est vraiment une histoire d’initiation de tâche, et qu’il n’y a pas des enjeux affectifs, logistiques, ou autre à détricoter avant. Ensuite, c’est clair que “ce qui marche” va dépendre de la personne (les personnes avec un TDAH ne sont pas des clones), et ce qui marche pour moi ne marche peut-être pas pour vous, et vice-versa.

Pour ma part, “mettre des objectifs” (dans le sens de “buts”) ça n’aide pas, même au contraire. Ça me décourage, ça me paralyse, bref, ça ne marche pas. La récompense sous forme de “carotte” non plus (à ne pas confondre avec la récompense-renforçateur), parce que bon, le truc sympa que je m’offre à la fin, je peux me l’offrir que je le fasse ou pas. Une deadline artificielle, ça ne marche pas non plus, parce que mon cerveau sait très bien que c’est “pour de faux”, donc ça ne reproduit pas la pression de l’urgence qui rend le TDAH super productif quand il a le couteau sous la gorge.

Allez, voilà ce qui ne marche pas.

Ce qui marche?

Programmer: cela signifie planifier suffisamment soigneusement le déroulement de la journée, réserver du temps pour la chose en question (“de telle heure à telle heure”), m’assurer que je vais avoir ce qu’il faut à disposition pour le faire.

Créer des habitudes: chez moi, quand l’habitude est en place, ça marche assez bien. Tout le souci est de construire l’habitude. Ce n’est pas trivial de construire une habitude, et ça demande du temps et de la méthode. En particulier, il faut réfléchir à où on peut “accrocher” notre habitude dans nos activités déjà existantes. Par exemple, je veux prendre le pli de travailler mes chants chaque semaine. Est-ce qu’il y a quelque chose que je fais déjà chaque semaine, et auquel je pourrai “joindre” cette activité que je veux mettre en place?

Body-doubling, ou faire avec quelqu’un: une méthode vraiment très puissante, qui peut prendre diverses formes, depuis “on se donner rendez-vous une fois par semaine avec une copine pour manger ensemble et répéter nos chants” à “j’ai quelqu’un sur Messenger avec qui je fais des plages de rangement ou d’administratif en synchro” en passant par “un pote vient me tenir compagnie pendant que je range”.

Décomposer: parfois, l’initiation de tâche coince parce que les étapes de pour commencer la tâche ne sont pas claires. Décomposer, bien plus en détail que ce qu’on pense (il faut penser “petites actions comportementales”, si vous faites de l’éducation canine ou féline vous voyez ce que je veux dire), et noter la séquence sur un papier, ça permet de ne pas avoir à garder dans sa mémoire de travail l’enchainement.

Ça parait tellement con qu’on ne le fait pas, je sais. Un exemple pourrait être, pour écrire: ouvrir le document xyz; écrire une phrase; écrire une deuxième phrase. Ou pour les impôts: descendre au bureau; sortir la fourre avec mes papiers d’impôts; ouvrir l’ordinateur; ouvrir VaudTax; créer le fichier pour cette année. Il ne faut pas avoir peur d’aller ridiculement dans le détail.

Dix minutes d’effort: quand vraiment tout est en place et qu’on est devant la tâche et qu’on bloque (écrire typiquement, faire les impôts, bosser), mettre un timer pour 10 minutes et faire un véritable effort, honnête et concentrer, pour avancer 10 minutes sur la tâche. Au bout des dix minutes, soit on est lancé et on peut décider de continuer, soit, si on n’arrive vraiment pas, on peut décider de lâcher l’affaire et de reprendre une autre fois, ou d’une autre façon.

Penser à l’environnement: notre environnement (au sens large) joue un bien plus grand rôle que ce qu’on croit dans notre capacité à faire telle ou telle chose. Vous connaissez tous le phénomène des vacances ou du voyage: on vit mieux, on prend une habitude (genre se détendre, lire) et on se jure qu’on continuera une fois de retour à la maison. Mais non, une fois de retour dans notre environnement habituel, ça ne tient pas. C’est pas un manque de volonté, c’est un angle mort.

Donc, prenons la tâche ou l’activité qu’on veut faire ou mettre en place: comment peut-on configurer notre environnement pour favoriser l’initiation et l’accomplissement de la tâche? La partie planning d’agenda plus haut prend soin de l’aspect temps, mais quid de l’aspect espace?

Un exemple chez moi est celui des alarmes lumineuses (oui, un article à écrire juste là-dessus, ça viendra) qui me “rappellent” que c’est l’heure du repas ou du coucher. Un autre exemple, si je veux partir en randonnée le matin, c’est de sortir et préparer mon sac et mes affaires, et les mettre quelque part de visible quand je me lève.

Ou bien, je veux passer moins de temps sur Facebook, j’ôte l’application de mes favoris sur l’écran principal de façon à ce que je doive la chercher et qu’elle ne me tombe pas sous les yeux. Je dois penser à faire quelque chose demain matin, je mets un post-it sur l’armoire au-dessus de l’évier, que je verrai en préparant mon petit-déjeuner.

Ou encore: j’ai un tracker pour certaines choses que j’essaie de mettre en place ou sur lesquelles je veux me focaliser, il est imprimé et sur la table de la cuisine là où je ne peux pas le rater, et pas dans mon téléphone sous forme numérique (là où je vais me trouver embarquée à passer une heure sur facebook alors que je voulais remplir mon tracker). Et puis: je travaille au bureau et pas dans mon salon.

Il ne faut pas oublier la question de la motivation: c’est lié à ce que j’ai dit au début de cet article, vérifier que le problème est vraiment juste un problème d’initiation de tâche, mais ça ne s’arrête pas là. Se reconnecter à pourquoi on a envie de faire quelque chose, ça peut faciliter l’initiation. Et on peut utiliser l’environnement pour ça, suivant quand.

Premier exemple, qui n’est pas vraiment une tâche que j’ai “très envie” de faire: je veux ranger mon linge propre. Mais pourquoi je veux ça, en fait? Parce que j’ai envie de vivre dans un environnement qui me fasse du bien, déjà, et l’absence de rappels visuels de “choses à faire” (le panier rempli de linge) ça aide à aller dans ce sens. C’est un peu une motivation par la négative, mais ça m’est utile de me souvenir que c’est pas parce que “bah ouais le linge faut le ranger”, mais en fait que je vais en tirer un bénéfice et que je serai contente quand ce sera fait. Aussi, j’aime pouvoir m’habiller en trouvant mes habits à la place dans l’armoire plutôt que devoir fouiller dans un tas de linge toujours plus en bordel.

Deuxième exemple: demain j’ai envie de faire une balade en forêt. Parce que j’aime être dans la forêt – je peux visualiser et “sentir” ce que ça va me faire d’être là; parce que ça fait du bien à mon cerveau et je veux favoriser ma récupération; parce que ça fait du bien à mon corps de faire de l’exercice physique et que je sais que je me sentirai mieux après.

Avec un TDAH, le drame c’est qu’on a justement beau être “connecté à sa motivation”, on n’en arrive pas forcément pour autant à initier la tâche. (“Tu veux mais tu peux pas.”) Mais j’insiste sur la question de la motivation car c’est un prérequis. L’histoire de mes alarmes lumineuses pour manger à des heures décentes et me coucher avant 3h du matin, ça ne marche pas magiquement tout seul. Ça marche parce que je suis vraiment motivée à reprendre la main sur le rythme de mes journées, je veux vraiment me coucher plus tôt et manger à des heures un peu raisonnables, et j’ai déjà essayé de corriger ça juste par la force de ma volonté, sans succès. L’alarme lumineuse, elle vient donc vraiment comme une aide, un soutien, une béquille sur laquelle je peux m’appuyer pour faire ce que je veux. On n’est pas du tout dans une logique de “lumière qui me dit ce que je dois faire alors que je veux pas”.

C’est marrant d’ailleurs, parce que quand je parle de stratégies de compensation, c’est souvent ça la réaction des gens: “ah non mais moi je veux pas avoir un horaire rigide, ah non mais moi je veux pas faire quelque chose juste parce qu’il y a une alarme, ah non mais moi je déteste avoir une liste qui me dit quoi faire”. Non mais bon, si tu veux pas faire, fais pas, et mets pas en place des stratégies pour tenter de te faire faire ce que tu ne veux pas faire. C’est pas là pour ça. C’est là pour ce que tu veux faire. Que tu veuilles le faire parce que tu aimes, que tu veuilles le faire pour t’éviter des ennuis, que tu veuilles le faire parce que c’est la chose juste ou importante à faire, que tu veuilles le faire parce que c’est important pour quelqu’un que tu aimes… La stratégie de compensation, elle est au service de ce “je veux”. Pas autre chose.

Si vous avez d’autres stratégies ou astuces pour surmonter des difficultés d’initiation de tâche, ou si vous avec une tâche ultra-résistante pour laquelle vous aimeriez bien trouver une stratégie, hop hop on met ça dans les commentaires! Je me réjouis de vous lire (ou pas, si vous n’écrivez pas) et sur ce, je m’en vais initier ma préparation de repas 🫣!

Pas Superwoman! [fr]

[en] I'm postponing the blogging seminar (similar to the surprisingly successful one I gave at LIFT08) I was planning to do at the end of this month. I can't both promote Going Solo and this seminar correctly at the same time -- there aren't enough hours in the day and I'm not Superwoman. If you're interested in such a seminar, get in touch -- and when I have enough interested people I'll set a date. In English or French!

Contrairement à l’image que certains me renvoient, je ne suis pas Superwoman. Et souvent, j’ai les yeux plus gros que le ventre.

Tout comme j’ai mis le projet “livre” un peu sur la touche pour me consacrer à des activités plus directement lucratives (vous savez que ce n’est que l’appât du gain qui me motive), je me rends compte que je n’arrive pas à faire la promotion de Going Solo (les inscriptions sont ouvertes, profitez du tarif spécial de cette semaine de lancement) et faire également la promotion du cours d’initiation aux blogs que je comptais organiser le 26 de ce mois.

Vous noterez donc l’usage subtil de l’imparfait dans la phrase précédente, qui vous indique que je reporte ce cours. Comme je l’ai déjà écrit ou du moins dit, les personnes qui vont s’intéresser à ce cours ne sont probablement pas des lecteurs de ce blog. Cela demande donc que je fasse de la pub plus “active” que ce dont j’ai l’habitude — et en ce moment, j’avoue que promouvoir Going Solo me prend toute mon énergie (je passe les négociations avec les partenaires, un nouvel afflux de demandes de conférences, voyages prévus et conférences à l’étranger, sans compter que je n’ai encore quasi rien blogué au sujet de Going Solo en français, bref).

Donc, plutôt que de faire les choses mal, que de persévérer à vouloir maintenir une date parce que je l’ai fixée, je préfère carrément la faire sauter (parce que, regardons les choses en face, avec le peu de pub que je vais pouvoir faire, le cours ne sera pas assez plein, et je vais devoir faire sauter de toute façon).

Sur le concept, par contre, je persiste et signe. Mon workshop à LIFT (exactement la même chose, mais en anglais) a suscité un nombre tout à fait satisfaisant d’inscriptions et de participants (pas forcément les mêmes) — d’autant plus pour une conférence branchée “technologie” comme LIFT — et la formule a parfaitement fonctionné. Retours très positifs de la part des participants (même ceux qui n’avaient pas amené leur ordinateur, un comble!) et une invitation à donner ce genre de séminaire à la Réunion (j’y réfléchis sérieusement, ça peut être sympa d’allier le profitable à l’agréable).

Voici comment on va procéder (j’ai mis à jour la page des séminaires pour refléter ça): les personnes intéressées me le font savoir. Je garde une liste de ces personnes. Quand il y en a assez pour organiser un cours (disons, 6), j’organise. Et pour ceux qui auraient des besoins urgents de cours de blog, on peut toujours s’arranger.

Sur ce, la Pas-Superwoman va aller s’occuper de sa pile d’e-mails, et se nourrir. A plus, et n’oubliez pas de promouvoir Going Solo autour de vous. Si, si — ça me rend grandement service!

Quelques pages en français [fr]

[en] I've added some French content to stephanie-booth.com. One page describing my standardized offer for blogging in business (of course, other packs can be negotiated -- this is mainly to help my clients get started). Another detailing private classes I offer individuals (not my main business, but I like doing it and I'm regularly asked to). A description of the "Get Started with Blogging" seminar -- I'm doing it as a workshop at LIFT, but I also plan to organize these regularly here in Lausanne (or elsewhere if there is enough interest).

I'd like to announce a first blogging seminar end of February -- but I'm a bit concerned about how I'll get the word out about it. You see, I'm pretty good at communicating stuff using new media, but I do sometimes feel a bit at loss with more traditional ways of promoting events or business initiatives. Any advice or assistance in that department would be greatly appreciated.

Chers lecteurs francophones (si vous êtes encore par là!), j’aurais besoin de vous. Dans le cadre de l’opération “mettre vaguement à jour stephanie-booth.com“, j’ai ajouté un peu de contenu au site francophone. Alors bon, comme d’habitude, c’est un peu brouillon (mais j’ai quand même réfléchi un peu à ce que j’écrivais) et c’est déjà en ligne. Mais votre avis sur ce que j’ai écrit m’intéresse. Bien? Pas bien? Détails à corriger? Problèmes de fond? Mauvaise stratégie? Parfait-y’a-rien-à-retoucher?

Vous voyez l’idée.

Les pages en question sont les suivantes:

  • Blogs et entreprises — j’essaie de “standardiser” un peu mon offre pour que les clients puissent s’y retrouver. Il y en a pour tous les budgets, et bien sûr, on peut toujours discuter de formules particulières. Mais il me semble qu’offrir 2-3 “packs” est une bonne chose.
  • Cours pour particuliers — ce n’est pas mon business principal, mais il faut bien que je me rende à l’évidence, on me demande pour ça. J’essaie d’expliquer dans quel contexte je fournis ce genre de service.
  • Cours d’initiation aux blogs pour particuliers — il s’agit de la fameuse idée de cours, que je propose dans deux semaines sous forme de workshop à LIFT (si vous allez à LIFT, profitez-en).

Concernant cette dernière offre, j’aimerais fixer une date pour un premier cours à Lausanne toute fin février, mais j’avoue que ce qui me fait un peu souci, c’est comment communiquer là autour. Voyez-vous, je suis une spécialiste de la communication nouveaux médias, et les personnes à qui s’adresse ce cours ne s’alimentent probablement pas quotidiennement sur les blogs.

Il faudrait recourir à des moyens de promotion plus “traditionnels” que je maîtrise mal: annonces, affichettes, mailing-listes un peu “pushy” (oh horreur!), alerter mes contacts journalistes, mon entourage offline, faire passer des infos dans écoles ou entreprises… Tout conseil ou coup de main dans ce domaine serait bienvenu. Merci d’avance.

LIFT'08 Workshop: Get Started With Blogging [en]

[fr] J'ai déjà parlé ici de mon projet de cours d'initiation aux blogs. J'aurai (si les participants sont assez intéressés!) l'occasion de donner ce cours sous forme de workshop à l'occasion de la conférence LIFT à Genève, le 6 février prochain.

Le workshop est gratuit, mais il faut être un participant à la conférence (je vous invite vivement à vous y inscrire si ce n'était pas encore prévu -- c'est un des meilleurs événements du genre en Europe).

This is something I’ve wanted to do for some time now, and I’m happy to kick it off at LIFT: provide a crash-course in blogging for non-bloggers.

I know many people attending LIFT are already seasoned bloggers like myself. Many of you (my readers) probably are. I wanted to offer something to those who are not so immersed in the web as us.

So, basically, this is a three-hour workshop to open a blog (from scratch, I plan to use WordPress.com), twiddle the basic settings, learn how to publish, and talk about blogging. I’m always amazed that though the media now sing “blog, blog, blog” in every publication, many people haven’t really had a chance to get near one and see how technically easy publication is.

So, if you know anybody who is going to LIFT and isn’t (yet) a blogger… send them to my workshop 😉

Quoting from the workshop description, here’s the stuff it’ll cover:

First, on the “blogging technique” side:

  • opening your blog
  • discovering the various options and settings offered by the blogging tool
  • how to publish a post or a page
  • linking to blog posts or websites
  • organizing one’s content with tags and categories
  • managing comments
  • choosing a design for your blog and managing sidebar content

Second, on the “blogging culture” side, we might talk about:

  • blogs vs. “normal websites”
  • different uses of blogs (personal, corporate…)
  • dealing with openness and conversation in a public space (negative comments…)
  • blogging etiquette and ethics
  • reading other people and how to promote one’s blog
  • other “Web 2.0” tools to use in relation with your blog

Second Life: c'est quoi? [fr]

[en] A brief explanation of what Second Life is. It's a graphical world you access to by signing up on the website and downloading a programme to your computer. In that world, you are represented by an "avatar" (you can see mine from the back at the bottom of the picture, in the middle).

You can interact with other people there by chatting, and you can also interact with objects in the world, or even create things. Everything you see in the photograph was created by people like me (only they have a bit more experience, obviously!)

There is money in Second Life you can use to buy and sell things. If you make things people want, like clothes, you can actually make money inside Second Life and convert it into real (First Life) currency. Second Life is free to use, though you'll need a paying account if you want to do fancy things like own land.

The difference between Second Life and online multiplayer games is that there is no goal or meaning to it other than what we put into it. You can go into Second Life because you like chatting in a graphical environment, or because you enjoy being a digital hairdresser/stylist/architect/whatever. You can organise conferences or even musical events. Basically, anything is possible.

03.12.2006: Lecteurs du Matin Dimanche, par ici!

Second Life est un monde virtuel. On y accède en ouvrant un compte (comme pour la plupart des services en ligne) et en installant un programme sur son ordinateur. Un monde virtuel, ça peut ressembler à ça:

Very confusing

Là, vous me voyez en bas au milieu de l’image, de dos. Il y a deux ou trois autres personnages dans l’image, et au fond, une série de magasins. On est représenté dans le monde virtuel par son avatar — un personnage du monde virtuel que l’on peut contrôler et façonner à sa guise.

A l’intérieur de Second Life, on peut se déplacer, chatter avec les gens que l’on rencontre, agir sur les objets du monde que l’on rencontre, et même fabriquer toutes sortes de choses. Tout ce que vous voyez dans la photo du haut a été construit par les “résidents” de Second Life (des gens comme moi, mais qui maîtrisent un peu mieux). Quand on se déplace, le champ visuel (la “caméra”) se déplace aussi automatiquement.

Si on veut, Second Life est comme un grand chatroom, mais avec un environnement graphique. Du coup, on ne va pas se contenter d’intéragir avec les personnes présentes, mais aussi avec le monde lui-même.

L’interface graphique fait penser aux jeux de rôle en réseau multi-utilisateurs comme World of Warcraft. La grande différence entre un tel jeu et Second Life est que dans Second Life, il n’y a pas de “but du jeu”: comme dans la vie réelle (First Life), c’est nous qui produisons les buts et le sens.

Second Life est gratuit. Si on veut posséder du terrain, par contre, il faut un compte payant. A l’intérieur de Second Life, il y a de l’argent. On en reçoit un peu au départ, et on peut l’utiliser pour acheter des choses. Comme dans Second Life n’importe qui peut créer des objets, on peut aussi s’improviser artisan ou artiste digital et vendre ses productions à d’autres. On peut même y gagner sa vie — en fait, toute une économie parallèle est en marche dans ce monde, et comme il y a un taux de change entre la monnaie “virtuelle” de Second Life et de vrais dollars, elle peut avoir une incidence sur la nôtre.