Solar Impulse décolle… et le programme blogueurs aussi! [fr]

[en] Solar impulse is taking off tomorrow for Brussels, yay! The blogger programme is taking shape too, so if you're a blogger or a podcaster check out what we have in store (you can come for take-off or landing, as well as four different events during the week the plane will be in Brussels).

On est bientôt au bout du suspense de la semaine écoulée! Solar Impulse a feu vert pour décoller demain matin (8h!!) à destination de Bruxelles. Moment historique!

Solar Impulse 27

Vous pourrez suivre le tout en direct depuis le site ou votre smartphone.

Et en plus de ça, notre programme spécial pour blogueurs et podcasteurs prend forme, avec des invitations pour le décollage et l’atterrissage, ainsi qu’à quatre événements durant la semaine à Bruxelles (deux sont exclusivement réservés aux blogueurs/podcasteurs, dont une table ronde de discussion avec p’tit déj sous les ailes de l’avion, en compagnie de Bertrand et André).

Si vous voulez y prendre part, jetez-vous sur le formulaire d’inscription, le temps court et les places sont limitées!

Solar Impulse Has a New Blog! [en]

[fr] Solar Impulse a un nouveau blog, turbinant fièrement sous WordPress!

Great news! You’ve heard I’m working with Solar Impulse these days — one of the first results of our work together is a shiny new blog running on WordPress. We’ve imported all the articles from the existing home-made blogging platform, and installed WPML to make it all multilingual, as their articles are translated into French, English and German.

The whole thing went pretty smoothly thanks to all the people involved!

Solar Impulse: voir voler l'avion [fr]

[en] Photos, videos and comments of my first day working with Solar Impulse -- I got to see the last test flight in Payerne before they fly the solar airplane to Brussels Airport for Green Week.

Warning: long article, mais c’est aussi parce qu’il y a plein de photos, et plein de choses à raconter!

Vous commencez à être au courant, mais si jamais (scoop!), voici pourquoi vous m’avez entendu parler de Solar Impulse plus que d’habitude durant la dernière semaine: je travaille à soutenir l’équipe communication dans leur utilisation des médias sociaux, y compris la mise sur pied d’un programme de “relations blogueurs” en bonne et dûe forme. Jusqu’à fin juin en tous cas, me voilà donc plongée dans l’univers de l’avion solaire. J’adore!

Solar Impulse 16

Ma première journée avec l’équipe Solar Impulse a eu lieu lundi à Payerne, où j’ai pu assister en direct au dernier vol test du prototype avant le grand saut en-dehors de nos frontières. On est à un moment charnière de l’histoire du projet, vu que l’avion va prochainement effectuer son premier vol international pour se rendre à Bruxelles (nous y serons à l’occasion de Green Week) et Paris (pour le Salon du Bourget).

Je vous en dirai plus sur ces deux “events” et le vol prévu dans un autre billet, mais sachez déjà que c’est à ces occasions-là que nous aurons des choses intéressantes à proposer aux blogueurs (du coin ou d’ailleurs, s’ils désirent se déplacer!) Pour être sûr de ne pas rater l’annonce et les offres pour blogueurs, inscrivez-vous à la petite liste-annonce que j’ai ouverte sur Google Groups. (Pas très élégant mais facile, et ça vous assure d’être au courant dès que je peux vous dire quoi que ce soit.)

Bref, lundi, j’ai vu voler l’avion. Wow!

En fait, même si ça faisait longtemps que je connaissais le projet (j’ai entendu Bertrand Piccard le présenter lors du Forum des 100 en 2006), je me suis rendu compte lors de cette première semaine qu’il y avait des tas de choses que je ne savais pas!

Premièrement, on me l’avait dit, mais je n’avais pas enregistré, ou réalisé: il est grand, l’avion solaire. Vraiment grand (63m40 d’envergure!). J’en ai pris la mesure une fois qu’il avait été sorti du hangar et que j’ai voulu le photographier dans son intégralité. J’ai eu beau reculer, il ne rentrait toujours pas dans le cadre, regardez:

Solar Impulse 21

Alors OK ;-), j’ai changé d’objectif et le bel avion solaire a accepté de rentrer dans le fameux cadre de la photo, mais quand même. J’ai été surprise, là. (Notez en passant comme c’est joli, la campagne payernoise et les champs de colza. Il y avait aussi les grillons qui chantaient et le soleil qui grillait, mais ça c’est difficile à partager par internet.)

Solar Impulse 23

Deuxièmement, on me l’avait dit aussi, mais je n’avais pas non plus enregistré (ou réalisé): l’avion vole lentement, comme un grand oiseau planeur majestueux. En fait, le HB-SIA (c’est le p’tit nom du prototype) est une sorte d’immense planeur, très très grand, et très très très léger. Avec des hélices propulsées par des moteurs électriques (la puissance d’un scooter) alimentés par l’énergie solaire, qui peut aussi être stockée (pour voler de nuit). 1600kg, c’est pas grand chose!

Solar Impulse 22

L’article dans Gizmag offre une analogie très parlante (je ne sais pas si elle est d’eux, mais c’est là que je l’ai vue): c’est un peu comme si vous preniez votre voiture familiale et que vous l’étiriez pour lui donner la taille d’un Airbus A340. Voyez comme c’est léger? Moi, ça me fait proprement tourner la tête.

Donc, vous avez déjà vu voler des planeurs… ça plane. Et Solar Impulse aussi. C’est très agréable pour prendre des photos.

Solar Impulse 53

Troisièmement, et corollaire de la remarque précédente (là c’est mon cerveau qui a pas fait les connexions): il décolle très vite! Je vous explique: pas vite comme les F/A-18 (on a subi leurs décollages juste à côté à la fin de notre pause de midi), mais vite comme… oh, il est déjà en l’air!

J’étais postée dehors, pas tout à fait à côté de la piste, mais bien placée pour voir décoller l’avion, après avoir assisté à la sortie du hangar que je vais vous raconter tout soudain. Je m’installe, appareil de photo en main et prête à filmer le décollage. J’attends, je vois deux-trois tests d’hélices, et là, je réalise (pardonnez la lenteur de mon cerveau encore un peu endormi) que l’avion va faire tourner ses hélices avant de se mettre à bouger. Chouette, je serai ainsi avertie et pourrai commencer à filmer! Il suffit de garder un oeil sur les hélices.

Solar Impulse 31

Ah, voilà, c’est le moment! Les hélices tournent! Je pointe mon appareil de photo en direction de l’avion! (C’est beaucoup de points d’exclamation pour bien vous montrer l’excitation du moment.) Je me mets à filmer mais… tonnerre, il est déjà en l’air! Moi qui m’imaginais (de nouveau, échec cérébral, j’avoue) que l’avion allait prendre toute la longueur de la piste pour décoller, comme un avion de ligne… Eh bien, j’ai raté le décollage proprement dit. Prise de vitesse. Moins de 100m et hop, il vole. J’ai quand même une vidéo à vous montrer, hein.

(Mon appareil fait des caprices de mise au point, sorry… faut que je relise le manuel pour régler ça!)

Vous entendez le doux ronron du moteur électrique? Pas mal, hein.

Et le voilà dans les airs!

Solar Impulse 35

Quatrièmement (mais pas dans l’ordre chronologique), je n’avais pas du tout pensé au fait que sortir l’avion de son hangar est déjà toute une aventure. Il sort au pas, avec plein de monde autour pour veiller sur lui. Il est quasi millimetré pour tenir tout juste dans le hangar, il faut donc faire bien attention!

Le voici dans son hangar:

Solar Impulse 3

Solar Impulse 6

(Notez les vélos électriques à gauche, je vous raconte après.)

Solar Impulse 9

Sortie, on surveille la queue (je sais qu’il y a un nom technique pour cette partie de l’avion, mais je ne suis pas encore au point, donnez-moi encore quelques semaines pour m’imprégner du vocabulaire aéronautique):

Solar Impulse 8

Solar Impulse 11

Solar Impulse 12

Solar Impulse 13

Vous voyez, c’est déjà toute une histoire!

Petit détail sympa en passant, le genre de truc que les journaux vous raconteront jamais. Les nettoyeuses de piste!

Solar Impulse 18

Pour stabiliser l’avion pendant qu’on le déplace, on le soutient à la main, comme on voit bien sur cette photo:

Solar Impulse 20

(Vous verrez aussi ça à la fin de la vidéo de l’atterrissage, si vous avez la patience de regarder jusqu’au bout…)

Le cockpit, de près (notez qu’il n’y a pas de vitre — enfin pour le moment, elle est ajoutée après, si j’en crois ce que je vois sur mes vidéos plus bas):

Solar Impulse 27

Une hélice:

Solar Impulse 28

Et voilà, il suffit maintenant de l’amener en bout de piste pour le décollage!

Solar Impulse 25

Solar Impulse 26

Solar Impulse 30

La butte sur la gauche, elle est prévue pour les spotters. Elle est accessible au public, et on y a une bonne vue de la piste!

J’ai fait bien sûr toute une série de photos de l’avion en vol. En voici quelques-unes que j’aime bien:

Solar Impulse 43

Solar Impulse 57

Solar Impulse 59

Solar Impulse 60

Solar Impulse 36

Solar Impulse 68

Solar Impulse 64

Solar Impulse 67

Bref, c’est joli. Vous pouvez voir les autres dans mon set Flickr Solar Impulse.

Et en passant, toutes mes photos sont sous licence Creative Commons “paternité, non-commercial, partage à l’identique” (by-nc-sa): ça veut dire que vous pouvez les réutiliser (et même les modifier) tant que (1) ce n’est pas pour un but commercial (genre vous les vendez pas sans mon autorisation, sinon bobo!) (2) si vous les modifiez, vous les partagez avec la même licence (en gros, vous n’avez pas le droit de faire un machin “tous droits réservés” à partir de mes photos). En bref et pas compliqué: si vous avez un blog ou un site et que vous voulez utiliser mes photos dessus, pas de souci tant que vous spécifiez que ce sont mes photos! (Les médias, par contre, vous êtes “commerciaux” :-))

Retour à l’avion, donc. J’ai deux vidéos à partager avec vous, encore: celle de “l’approche” (en gros, l’avion fait comme s’il allait atterrir, mais il n’atterrit pas) et celle de l’atterrissage proprement dit:

Notez les cyclistes qui rejoignent l’avion sur la piste. Regardez jusqu’au bout la vidéo suivante (celle de l’atterrissage) pour voir ce qu’ils font…

L’avion immobilisé après l’atterrissage:

Solar Impulse 69

Solar Impulse 71

Solar Impulse 73

Ce que j’ai appris aussi (c’est le cinquième truc) c’est que les vols ne sont pas planifiés super à l’avance! A ce stade du projet, l’avion dépend beaucoup des conditions météo. Tout se décide 24h à l’avance… Je n’en avais aucune idée!

Voilà, je vous laisse ici pour aujourd’hui. Et dès que je peux, des nouvelles du vol pour Bruxelles et du programme blogueurs.

Montréal: restaurants que j'ai testés pour vous [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

L’amour pour une ville passe par l’estomac — c’est du moins l’expérience que j’ai faite avec Montréal. Du coup, je me permets de partager avec vous les lieux de mes repas durant les quelques jours montréalais.

Tout d’abord, première expédition hors de mon hôtel (buffet de petit-déjeûner oubliable, j’avoue, mais sympathiques petits plats au bar): le Sukiyaki du Complexe Desjardins. C’est du fast-food asiatique, on ne se relèvera pas la nuit, mais ça passe bien, une bonne soupe pleine de nouilles et de machins épicés.

Ensuite, La Banquise, célèbre pour ses poutines de toutes formes et couleurs (enfin presque). Poutine avec steak hâché et oignons rôtis, miam miam!

Je devais dîner au restaurant L’Arrivage avec un ami, mais c’était malheureusement plein. Il paraît qu’il y a une vue magnifique sur la rivière. Du coup, on s’est réfugiés au restaurant Chez L’Epicier (attention, site en Flash énervant) — cuisine absolument délicieuse.

Les blogueurs montréalais sont accueillants: j’ai été gratifiée d’une “Yulbouffe” au restaurant Big in Japan: un peu fast-food, mais tout à fait comestible, convivial, et plein de wifi gratuit.

Lunch mémorable chez Magnan — mon hôtesse locale m’assure que tout y est délicieux et que c’est un endroit à ne pas rater. Entrecôtes et ambiance plutôt “brasserie” que “raffiné”, c’est effectivement plutôt pas mal, pour dire le moins. J’y mange des crevettes à la cajun (c’est le festival des crevettes) et je me régale.

Je prends mes quartiers au Café Souvenir, à deux pas de là où je loge. Miam! Ambiance sympa, c’est tout petit, la serveuse est souriante et patiente avec mon manque de maîtrise de l’accent et du vocabulaire québécois, le brunch est divin, le hamburger aussi, et c’est un endroit qui sent les vacances pour moi.

Pour acheter et faire chez soi, direction le marché Atwater (je vous fais grâce de la prononciation en parler local). Produits excellents (et prix en conséquence), mais ça vaut une visite rien que pour voir et… saliver.

Bon, voilà, ça vous fera quelques points de départ si comme moi, vous vous retrouvez un jour à Montréal en vous demandant par où vous pouvez bien commencer pour vos aventures gastronomiques!

Lausanne: s'y retrouver avec les transports publics [fr]

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Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Comme je suis une fervente utilisatrice de transports publics, je me retrouve à chaque voyage à devoir me familiariser avec les particularités locales de ce mode de transport. Mes étonnements et incompréhensions mettent en relief mes attentes, nées de la “normalité” des transports publics lausannois (TL) — mon cadre de référence.

Lausanne tourisme 2

Alors pour toi, visiteur de passage à Lausanne, voici en quelques mots ce qu’il te faut savoir des transports publics lausannois.

Billets

  • Lausanne et sa région fonctionnent avec des zones de transport (communauté tarifaire Mobilis): le mode de transport (bus, métro, train) importe peu — c’est la zone à l’intérieur de laquelle on se déplace qui compte
  • pour Lausanne-ville, il suffit d’avoir un billet zone 11 (éventuellement 11 et 12 si on sort un peu à l’extérieur) — chaque automate comporte un plan des zones qui permet de vérifier son parcours (le billet est valide une heure, mais si on prend plus de zones ça peut monter à 2 ou 3h)
  • les billets s’achètent dans tous les cas aux automates qui sont aux arrêts ou gares, avant de monter dans le train/bus/métro
  • avoir du cash pour acheter les tickets
  • le “1/2” est un tarif spécial (moitié prix) pour les détenteurs d’un abonnement “demi-tarif”
  • plus de trois courses en bus prévues dans la journée? prendre un billet journalier
  • il y a un abonnement Mobilis d’une semaine (30.-, intéressant si vous prévoyez plus d’une douzaine de courses dans la semaine) et mensuel (66.-, intéressant si vous prévoyez 28 courses dans le mois)
  • pas besoin de montrer ou de composter son billet avant d’entrer dans le train ou le bus: le contrôleur passe (normalement) vérifier les billets à un moment où un autre du voyage

Bus

  • on ne monte normalement pas dans le bus par la porte à côté du conducteur, réservée aux personnes âgées ou handicapées — prendre la porte du milieu ou arrière
  • le conducteur peut nous renseigner en cas de besoin ou de problème, mais il n’est normalement pas permis de lui parler, en tous cas quand le bus roule (il risque donc de grogner un peu)
  • on laisse sortir les gens avant de rentrer (donc attendre à côté de la porte et non devant)
  • les vélos sont autorisés dans le bus s’il y a assez de place (en dehors des heures de pointe) et les chiens voyagent avec un billet demi-tarif
  • un bus “fréquent” passe toutes les 5-7 minutes aux heures de pointe (moins fréquent: toutes les 10, 15 ou 20 minutes) — les horaires sont affichés aux arrêts et généralement fiables

S’y retrouver avec les arrêts de bus

  • les arrêts sont annoncés oralement et indiqués sur un écran défilant à l’intérieur du bus
  • appuyer sur un des boutons rouges avant son arrêt pour demander l’arrêt (certains sont facultatifs, le bus ne s’arrête donc pas automatiquement partout)
  • le bouton jaune “poussette” indique au conducteur qu’on veut faire rentrer ou sortir une poussette, et demande donc une ouverture des portes plus longue
  • le numéro du bus et sa direction sont indiqués devant, derrière, et parfois sur le côté, sur des écrans lumineux
  • les heures de passage du bus à l’arrêt sont indiquées précisément sur ou à côté de l’automate à billets; les bus sont généralement à l’heure
  • le nom de l’arrêt est écrit en général en assez gros sur l’abribus ou le panneau marquant l’arrêt

Train

  • les trains sont fréquents sur les axes populaires et circulent à l’heure
  • on achète un billet pour un parcours donné (ou des zones) et on peut prendre n’importe quel train pour ce parcours (les billets ne sont pas attachés à un horaire spécifique)
  • l’horaire et l’achat de billets en ligne marchent très bien pour le train (il y a même une application iPhone)
  • ne vous attendez pas à trouver du wifi gratuit dans le train — par contre, les nouveaux trains des grandes lignes offrent des prises un peu partout dans le wagon 🙂
  • l’abonnement demi-tarif vaut 165.-, donc suivant combien de temps vous restez et combien vous comptez utiliser le train, ça peut valoir la peine de l’acheter
  • si vous restez moins d’un mois, une alternative intéressante est le Swiss Transfer Ticket, qui comprend le transit de l’aéroport vers votre destination et retour via les grandes lignes de train, et sert d’abonnement demi-tarif entre-deux (130.- en 2e classe)
  • le billet journalier coûte 68.- (1.- de moins que le parcours Lausanne-Zurich) — il est donc souvent avantageux si vous allez loin

2 Minutes Late!

Divers

  • tout s’arrête aux alentours de minuit (les trains un peu plus tard que les bus, quand même, il y en a quelques-uns après minuit, mais ils sont souvent un peu glauques et lents)
  • le M2 démarre fort, il faut bien se tenir!
  • le site web des TL est assez primitif: horaires par ligne à télécharger en PDF, par exemple
  • il y a un utilitaire de parcours (horaire) sur le site des CFF qui marche très bien pour les trains, mais moins bien pour les bus (et c’est celui qu’utilise le site des TL)
  • en été, n’oubliez pas de profiter des services de la CGN pour faire un tour sur le lac ou un saut en France voisine!

CGN 2

Lausannois de souche, en visite ou d’adoption… que voyez-vous d’autre d’utile/pratique à rajouter concernant les transports publics dans notre jolie ville?

Montréal: l'amour passe par l'estomac [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

On dit que l’amour passe par l’estomac, pas vrai? Je viens de découvrir que c’est vrai non seulement pour les gens, mais aussi pour les villes. Montréal m’a bien nourrie, et mes réticences initiales ont fait place à un début d’affection.

Ma première poutine, à la Banquise.

Ce qui se cache là-dessous est tout simple. On aime suite à une expérience partagée agréable. Si possible, plus d’une expérience. De façon plus générale, une relation se construit sur un vécu commun. L’amour ou l’attirance sans vécu commun, c’est un amour-projection, l’amour d’un idéal que l’on projette sur l’autre. Un fantasme qui peut servir de point de départ, mais qui fait ensuite place à quelque chose de plus véritable.

Je me rends compte que pour aimer une ville, j’ai besoin d’avoir une relation avec elle — ce qui n’est pas exactement le cas sitôt descendue de l’avion, ou même après trois jours passés dans un hôtel sans mettre les pieds dehors. Et dans le cas de Montréal, je n’avais pas d’amour-projection pour me tirer en avant, pour m’aider à faire ces premiers pas de vécu commun. Un peu normal donc que ça ne m’enchante guère, de passer une semaine avec elle: je ne l’avais pas encore rencontrée.

Tant bien que mal, ça s’est pourtant fait. Que peut-on vivre avec une ville? Du temps en compagnie d’autrui, des promenades dans ses rues, des spectacles et des visites. Mais à un niveau bien plus basique: une bonne bouffe. Il faut bien se nourrir, n’est-ce pas.

Alors au fil des jours, Montréal m’a nourrie. Et pour me nourrir avec elle (en elle?) j’ai dû traverser ses quartiers, prendre son métro, côtoyer ses habitants. Et de bon repas en bon repas, tout doucement, des sentiments plus doux se sont éveillés en moi. Elle n’est pas si mal, pour finir, cette ville. Elle reste une ville, mais elle est sympa.

Etre le lieu de bonnes expériences gastronomiques, pour quelqu’un comme moi qui vit pour manger, c’est déjà un sacré bon point de départ.

Intracom: comment intégrer les médias sociaux à sa stratégie? [fr]

[en] Prezi and rough notes of the keynote I gave this morning at Intracom, Montréal, on how to integrate social media to your strategy.

J’étais invitée aujourd’hui à donner une keynote à l’occasion d’Intracomm 2011 à Montréal, et c’est avec grand plaisir que je suis venue faire profiter le public québécois de mon accent vaudois. Je vous remercie d’ailleurs tous pour vos retours élogieux sur ma prestation!

L’outil que j’utilise pour mes présentations, vous avez été nombreux à me le demander, c’est Prezi. Un outil en ligne (“in the cloud”) et gratuit. Mais pourquoi diable les gens utilisent-ils encore Powerpoint? Il y a plus d’un an, je prédisais la mort du monstre, mais il n’a encore pas dit son dernier mot, visiblement.

Voici donc mon prezi, suivi de quelques notes de présentation un peu en vrac mais légèrement retravaillées pour être blog-publiables.

 

Le tout a été capturé en vidéo par Christian Aubry (qui s’est vaillamment mis à Prezi pour l’occasion) et ne tardera pas à être mis en ligne (je l’ajouterai à cet article).

Mes notes, donc, un peu brutes.

Idée-force: les médias sociaux sont un outil qui s’intègre à tous les niveaux de sa stratégie
Public: cadres d’entreprises/organisations moyennes à grandes

Je voudrais partager avec vous ce que j’ai appris durant ces cinq dernières années à conseiller entreprises et organisations sur l’adoption des médias sociaux.

Deux grandes tendances se dessinent quand on parle d’adoption des médias sociaux:

– d’un côté les experts (dont je fais partie) vous diront à quel point il est important, capital, indispensable d’avoir une stratégie
– de l’autre côté, bien des exemples donnés en modèle vous diront qu’ils n’avaient pas de stratégie, il savaient pas ce qu’ils faisaient — mais que c’est capital d’en avoir une.

Je suis donc un peu partagée: j’avoue que je crois à l’approche “se lancer” et c’est la plupart du temps celle que je pratique. Néanmoins, je suis consciente qu’elle n’est pas applicable à tous les contextes, et qu’elle repose plus sur la personnalité des intervenants dans l’histoire que sur une méthode au sujet de laquelle il serait possible de dire quelque chose d’un tant soit peu intéressant — ce qui est par contre le cas pour la stratégie.

C’est pour ça qu’aujourd’hui je vais tenter de vous donner quelques éléments pour intégrer intelligemment les médias sociaux à votre stratégie — de toute façon, je ne crois pas que j’arriverais à vous tenir en haleine durant 45 minutes en vous disant “il faut juste vous lancer” 😉

1/ Aujourd’hui, en 2011, clair que:

Les médias sociaux sont là “to stay”, il faut faire avec, ce n’est pas une mode qui va s’en aller — pas plus qu’internet n’était une mode qui s’en est allée

2/ Les organisations sont en train d’avancer dans l’adoption des médias sociaux.

Modèle de maturité de l’utilisation des médias sociaux en entreprise d’Alban Martin (source)

  1. canal “remontant” non pris en compte
  2. médias sociaux écoutés et inclus dans la veille
  3. l’entreprise réagit à certains messages clés
  4. attitude proactive d’encouragement à la discussion
  5. intégration des médias sociaux dans les processus d’innovation et le service client

où sont vos partenaires? où sont vos concurrents? où en êtes-vous?

=> On n’en est plus à “faut-il?” (absolument) ou “pourquoi?” (ce sont les outils de communication de notre temps, et si vous êtes dans les médias, votre core business va être touché) mais à “comment?”

C’est à cette question que j’aimerais tenter de répondre aujourd’hui.

Voici ce qui rend ce “comment” compliqué:

– caractéristiques des médias sociaux qui tirent dans l’autre sens que la communication traditionnelle => rupture de paradigme, clash culturel
“on veut contrôler ce qui est dit de nous sur facebook”

– considérer que les médias sociaux sont un monde séparé (instance de “internet comme lieu d’altérité”)
“on va engager un community manager pour mettre à jour notre page facebook et Twitter”
(le placer dans l’organigramme)

– manque d’expertise en matière de médias sociaux chez les décideurs
(soit expertise de l’organisation, soit médias sociaux, mais il faut une rencontre des deux pour faire de la stratégie)

– vulnérabilité au hype et aux marchands de vent (ça va résoudre tous nos problèmes)
“on va faire une campagne virale dont tout le monde va parler”

– inadéquation entre solutions “social media” proposées et les problèmes qu’elles sont censées résoudre (fausses solutions à des problèmes mal identifiés)
“on va écrire un blog pour vendre plus de savons”

– histoires de succès qui semblent déconnectées de la réalité dans laquelle on se trouve
(décourageant, les font sembler irréalistes)

=> échecs et déception que l’on rejette sur l’outil (les médias sociaux) plutôt que sur le véritable problème

Donc, compte tenu de tout ça, comment s’y prendre?

La solution est assez simple:

– les médias sociaux sont un outil, comme le téléphone ou l’informatique
– cet outil s’intègre à tous les niveaux, comme on rajoute du chocolat dans un cake (photo gâteau au choc)
– pour introduire un nouvel outil, il faut que ce soit en réponse à un problème ou un besoin réels et concrets

En pratique?

– d’abord, il faut avoir un bagage en médias sociaux: l’essentiel en quelques minutes
– ensuite, il faut comprendre le contexte (l’entreprise) et identifier la problématique: la démarche sceptique
– puis, il faut mettre ensemble tout ça: voir comment d’autres l’ont fait

1/ que sont vraiment les médias sociaux? que font-ils? quelle forme ont-ils aujourd’hui?

outils qui connectent les gens
permettent de publier/diffuser du contenu

=> espace d’échange, de conversation et de réseau

Pour comprendre les médias sociaux et leur culture, ça aide de comprendre le réseautage: pour prendre ça le fait pas — réseauter, c’est mettre les autres en relation, leur apporter quelque chose

social media: pervasive, just like the phone is now pervasive — it is a communication channel

Ce sont des outils qu’il faut pratiquer.

2/ démarche sceptique: le plus simple mais le plus dur à expliquer

– revenir à la base: identifier les vrais problèmes, et voir si les médias sociaux peuvent faire partie de la solution
– ne pas faire des médias sociaux “pour les médias sociaux”

poser les questions qui font mal, creuser, démarche intellectuelle qui exige l’explication (e.g. “comment est-ce qu’écrire un blog va nous faire vendre plus de savons?”)

3/ exemples d’intégration médias sociaux

métiers émergents qui nous disent aussi comment les médias sociaux commencent à prendre place dans la hierarchie organisationnelle, et nous donnent des pistes sur des cas de figure type:

social media marketing
social media manager
social media strategist
community manager
blogger relations
social media optimisation

– comprendre certains fondamentaux de la gestion du changement
– ouvrir des portes, petit à petit
– communication interne et externe

exemple: Lego (communauté)

point de départ: oh mon dieu ils parlent de nous!
rejoindre la communauté humblement
mettre en place canal remontant, encourager ce qui se fait, jusqu’à en tenir compte dans le développement produit

exemple: Leclerc (crise)

un blog comme canal de communication direct
jouer le jeu de la transparence
gestion de crise en supprimant les intermédiaires (sur le blog comme ici, ou plus récemment en vidéo)

exemple: Old Spice (marketing)

campagne marketing en ligne
vidéo YouTube
réactions sur Twitter etc.
dialogue

exemple: Swiss Vibes (campagne)

objectif: faire connaître la musique suisse à l’étranger (France surtout)
compilation
en plus de la compilation, on fait un blog avec des coups de projecteurs sur les artistes présentés, et une page facebook, et on encourage tout ce monde à se connecter en ligne
petite campagne de pub pour “lancer” la page
présence sur MySpace et MX3 (plateforme locale) pour se rendre présent/visible où sont les gens

Pour terminer, j’aimerais revenir sur le message fondamental que je veux vous communiquer ce matin:

– les médias sociaux sont aujourd’hui un ingrédient de toute stratégie
– pour intégrer les médias sociaux à sa stratégie, on a besoin d’amener dans la même réflexion une expertise en médias sociaux et en stratégie de l’entreprise (un ou plusieurs cerveaux)
– chercher un problème réel et concret (qui peut être aussi petit ou grand que l’on veut) où les médias sociaux apportent une véritable solution

Merci!

Pollens Pédagogiques 2011 [fr]

[en] As promised, here are the presentations I gave at Collège du Léman last Friday (Pollens Pédagogiques). Enjoy the reading as you follow the links!

A l’occasion de la journée Pollens Pédagogiques de l’IFP, j’ai donné un atelier sur les applications pédagiques des médias sociaux — en français et en anglais. Comme promis, les présentations (truffées de liens pour explorer plus loin!) sont en ligne.

En français:

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In English:

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Bonne lecture, et feedback bienvenu, particulièrement si vous avez assisté à l’une ou l’autre des présentations!

Semaine chargée! [fr]

Quelle semaine!

Le dernier module de la formation SAWI que je co-dirige, pour commencer, de mercredi à samedi. Je suis vraiment très fière de ce que nous avons accompli avec cette formation, des étudiants qui se sont lancés pour faire partie de cette première volée, des First Rezonance organisés, des échos et retours positifs de toutes parts… et je me réjouis de remettre ça l’année prochaine! (Avis aux amateurs…)

Vendredi, je fais une infidélité à la formation SAWI MCMS pour remplir un engagement pris de longue date: deux formations destinées aux enseignants à l’occasion du séminaire de formation continue “Pollens pédagogiques” de l’IFP, à Genève — en anglais et en français dans la même journée!

IntracomSignature2011-AvecDate Dimanche, je m’envole pour Montréal afin de donner une keynote à Intracom, mardi prochain. Je compte en profiter pour assister à la conférence, bien entendu, et passer ensuite une petite semaine à découvrir la ville et la région (c’est la première fois que je vais au Canada, et donc à Montréal!)

Comme je suis super bien organisée, je suis encore à la recherche d’une bonne âme locale pouvant héberger cette suissesse aux cheveux roses du 13 au soir jusqu’au 20. Un grand merci à tous ceux et celles qui m’ont donné pistes et contacts à Montréal, je vais me mettre à les explorer, j’ai juste… pas encore bougé 🙁

Après (on n’est plus dans le contexte de la semaine chargée mais je vous dis quand même), je fait une escale d’une semaine à Londres pour y voir des amis. Et je compte maintenir mon rythme nouvellement retrouvé de blogueuse effrénée: il devrait donc y avoir de la lecture! (En passant: vous avez vu ce que je commence à faire sur le blog de l’eclau? là aussi, du mouvement en perspective.)

Rouverture des bureaux et reprise de la vie “normale” lausannoise: début mai.

Rebirth of the Book Project [en]

If you were reading my blog or hanging out with me in 2006 and 2007, you may remember that I was planning to write a book around teenagers and the internet. It took me some time to realize this was not a money-earning project, that it would be hard for me to find a publisher, and that earning a living was higher on the priority list than writing a book.

A few weeks/months ago (time is a blur) I was approached by a publishing house who wants to publish a book on the “internet and family” topic. The editors thought of me, not knowing about my existing (dormant) book project. We met last week and though this is still very early stages (nothing signed, etc.) we’re both interested in pursuing.

As we were talking about process and next steps, I raised the issue of licencing. Though they have never published anything under a Creative Commons license, the editor had heard of it and said it was worth opening a discussion on the topic with the publisher. This got me thinking (and talking) about various concerns I have about an author contract:

  • what happens if they publish one run of the book and stop there? can I self-publish it on Lulu or Blurb afterwards, or take it to another publisher?
  • can I blog the work-in-progress as I write?
  • what about making an electronic edition available? (the publishing house only does paper so far)
  • can I publish it under a CC licence?
  • what the heck, how about making it available for free on the web?
  • what happens if somebody approaches me saying they want to translate my book? can they self-publish a translation?

Lots of questions, as you can see, that need to be clarified upfront with the publisher and included in the contract — and here is where I’d like your input. I know that many of you reading this blog have experience with writing, publishers, licenses, and all. What would you recommend doing and not doing? What should I pay attention to?

Having a rather progressive stance on certain IP/copyright issues, it would make sense if the terms of my contract and endeavour in the land of dead trees reflected that to some extent. Of course, I’m aware everything might not be possible, but there seems to be an opening to talk about these things with the publisher, so it would be a pity not to take it. Before that, I need to make my mind up about what I’d want — in an ideal world.

I welcome all feedback!