Rando: Gsteig – Lac de Sanetsch [fr]

  • 03.11.2024 (été indien, clairement!
  • 12.8 km
  • 935 D+/-
  • 4h55 durée théorique
  • Départ 9h45, retour 16h15 (6h30): environ 6h de marche
    juste des petites pauses sauf 30 min à midi
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Pour aujourd’hui, j’étais tiraillée entre faire Solalex-Derborence et retour (ça me démange) ou aller en Valais me mettre des mélèzes plein les yeux. J’ai donc été jusqu’à Gsteig pour monter voir le Lac du Sanetsch, qui me fait envie depuis un moment. Pattern, anyone?

Dès l’instant où j’ai quitté la route du Pillon, j’ai réalisé que je n’avais pas été aussi maligne que l’autre fois: clairement, toute la montée allait être à l’ombre. Bien à l’ombre. Heureusement j’avais pris ma petite laine et que le givre présent sur le bitume menant au parking de la télécabine a assez vite disparu.

La montée, honnêtement, est assez peu intéressante. Ça monte. D’abord dans les sapins, puis quand il n’y a plus de sapins, dans la caillasse. Plus ou moins le long de la Sarine, qui s’appelle ici Saane car on est dans le Canton de Berne, et qui est vraiment toute mimi comparée à l’imposant cours d’eau avec lequel je suis plus familière. Il faut dire qu’elle a encore un sacré chemin à faire avant d’arriver en ville de Fribourg.

La montée est aussi peu intéressante dans le sens où elle est constante et sans difficulté majeure. Un ou deux endroits un peu plus raides où on pourrait glisser (sur quelques pas), mais voilà. C’est bon pour l’effort physique, et ça, j’en étais contente. Il faut arriver presque en haut pour se trouver au soleil, du moins à cette époque de l’année. Un bon plan à garder pour la canicule? Lors de la descente, le chemin était toujours (de nouveau?) à l’ombre.

En haut, c’est vraiment joli. Je suis toute dépaysée, je ne reconnais pas de montagnes! Je suis aussi dépaysée (désorientée, plutôt) de voir que la route qui arrive jusqu’au barrage n’est pas une petite route de montagne brinqueballante, mais une jolie route qui à mes yeux de randonneuse avec trois heures de montée dans les pattes, semble n’avoir rien à envier à celle du Pillon. J’avais vaguement en tête qu’on pouvait monter en voiture, mais je ne m’attendais pas à ça.

Après un petit pique-nique avec vue sur le lac et ses rochers flottants (j’adore les lacs), j’en ai fait le tour, histoire de passer un peu de temps en haut et d’admirer le paysage. Je l’ai fait dans le sens anti-horaire. Au bout du lac, là où il faut traverser la rivière qui l’alimente, surprise: le pont semble en travaux et est impraticable. Qu’à cela ne tienne, on traverse direct la rivière. Un peu sportif mais j’ai réussi à ne pas me mouiller les pieds.

Mis à part autour du lac, j’ai croisé un seul être humain durant cette randonnée, peu après le départ (il descendait). Vu quelques mésanges, deux ou trois champignons, quelques fleurs qui semblent s’être trompées de saison, et quand même des mélèzes. Ouf!

Je suis franchement ravie de ma forme physique, et frustrée de ne pas pouvoir faire plus de randonnées ces temps (il faut bien travailler, et j’ai d’autres occupations/obligations). Le corps tient! Sérieusement, merci le traitement hormonal de substitution. Je vais faire un article dédié, mais autorisez-moi déjà cette petite parenthèse sur le sujet. Chez moi, en plus des autres bénéfices, l’effet sur mes articulations et ma condition physique semble vraiment clair. Evidemment, il y a un cercle vertueux: plus on est en forme, et plus on fait d’activité physique, plus on est en forme. Mais il y a un avant/après clair pour moi: que ce soit au judo ou en rando, mon corps “tient mieux ensemble”, je n’ai plus cette crainte “physique” de me faire mal “pour rien”, je n’ai plus “mal partout”, mes genoux ne m’embêtent quasi plus alors qu’ils étaient carrément handicapants ces dernières années (aujourd’hui, par exemple, je n’ai utilisé mes bâtons que pour des questions de sécurisation dans certains passages à la descente, et pas du tout à la montée – pas pour la douleur), ma hanche gauche a arrêté de m’envoyer des messages constants concernant son triste moral, et je sens vraiment ma force qui revient. Fin de la parenthèse hormonale.

Côté timing, trois petites heures pour la montée, pauses comprises. Je suis arrivée en vue du lac après 2h45 (petites pauses comprises) et j’ai traînouillé en prenant des photos avant de me poser pour mon pique-nique. 1h10 pour faire le tour du lac, et, surprise, moins d’1h30 pour la descente. Le chemin et mes genoux se sont mis d’accord pour m’offrir un tracé qui me permettait vraiment d’avancer vite, quasi sans bâtons. Epatant!

Vu la saison, j’avais pris mon “grand” sac à dos et assez de couches de rechange. Et j’ai été très très contente de pouvoir complètement changer mon haut durant la montée. J’étais trempe et ça me refroidissait. Idem une fois arrivée au lac, j’ai pu remettre mon premier haut qui avait séché sur mon sac durant la fin de la montée. Et rebelotte avant de prendre la voiture pour rentrer, histoire de ne pas passer 1h30 dans les bouchons dans des habits mouillés. Pour le départ, j’étais contente d’avoir une laine polaire avec des manches, un bonnet et mes gants, parce qu’il faisait frisquet. J’ai gardé les gants quasi toute la montée. J’ai aussi fait bon usage de ma powerbank pour recharger mon téléphone en cours de route (faire la paparazzi a un prix).

A retenir:

  • rando à tenter pendant la canicule pour profiter de l’ombre
  • avoir un haut de rechange (et l’utiliser) c’est vraiment top
  • la plaine plate-plate-plate devant Gsteig bei Gstaad
  • merci Oestrogel, je continue “jamais sans mes bâtons” mais clairement j’en ai moins besoin!
  • profiter de la télécabine quand elle tourne, ou du bus, pour randonner en partant du lac
  • gants, bonnet, laine polaire, rechange, assez à boire et manger: c’est bien d’avoir un grand sac
  • 2 litres de boisson: eh bien c’était juste, j’ai acheté à boire à la Coop des Diablerets sur le retour, j’avais fini mon stock avant la fin de la descente
  • la jolie chapelle
  • les rochers qui flottent et les gens qui pêchent
  • l’automne c’est vraiment une super saison pour faire de la randonnée, quand il fait beau
  • le zoom optique du téléphone mobile faut vraiment éviter
  • 1h30 de trajet en voiture (porte à portière fermée) jusqu’au parking de la télécabine à Innergsteig
  • les bouchons du dimanche soir pour rentrer
  • penser à vérifier l’heure de l’appareil photo avant de partir pour ne pas avoir à corriger les heures des photos par la suite
  • le car postal qui passe deux fois par jour
  • le pont pour amateurs de parkour
  • la bébé-Sarine
  • Lac du Sanetsch? Lac de Sanetsch? Lac de Sénin.
  • je suis quand même allée en Valais!

Allez, quelques photos, mais j’ai vraiment pas fait de tri:

Rando: Lac de Salanfe [en]

  • 26.10.2024
  • 13.7 km
  • 690 D+/-
  • 4h30 durée théorique
  • Départ 11h50, retour 17h05 (5h15): environ 4h45 de marche
    juste des petites pauses sauf 30 min à midi
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Du moment que je descendais à Bex chercher ma binôme de randonnée, autant partir sur l’autre côté de la Vallée du Rhône. D’autant plus qu’autour du chalet, les projets qui me font de l’oeil ces temps sont plutôt longs ou exigeants, pas très compatibles avec un démarrage tardif dans la journée.

Le Lac de Salanfe me fait rêver depuis longtemps, après avoir (comme toujours) vu des photos sur Facebook. On est parties depuis le parking du Van-d’en-Haut, se laissant l’option de continuer jusqu’au Col du Jorat (bouquetins peut-être) une fois arrivées au lac, ou de faire le tour de celui-ci, suivant l’envie et l’état.

Randonnée sans difficulté si ce n’est les escaliers et échelles un peu raides (on a pris ce chemin pour la montée, et la route – avec risque de chute de pierres – pour la descente). Pas loin après le parking, il y a un très très joli coin pique-nique avec des tables (à noter si on part de plus bas, et plus tôt dans la journée).

Tour du lac dans le sens anti-horaire, premier côté bien plat, deuxième qui grimpe un peu. Les couleurs d’automne étaient absolument magnifiques, le bleu-turquoise du lac aussi. C’est étrange de voir les Dents du Midi depuis derrière, on n’a pas l’habitude! Arrivées au lac, on avait assez envie de monter au col, mais le timing était un peu serré (train à prendre) donc on a préféré le tour du lac – même durée théorique à un quart d’heure près, mais plus plat, donc moins de pauses.

Très clairement, c’est une région que je vais m’évertuer à explorer l’année prochaine.

Je note:

  • l’automne c’est une super saison de randonnée quand il fait doux
  • j’avais pris ma powerbank – pas eu besoin mais contente d’y avoir pensé! par contre j’avais oublié le gants, je les aurais mis au début
  • parking confortable, route étroite pour y arriver
  • 35 minutes de route depuis la gare de Bex
  • je n’ai pas eu besoin de mes bâtons!
  • j’avais quand même bien mal aux pieds à la fin
  • j’étais contente d’avoir pris plusieurs couches avec moi pour la pause de midi (jaquette fine à longues manches, polaire sans manches, coupe-vent) et j’ai quand même eu limite froid car j’étais trempe – j’ai hésité à changer mon haut pour la pause (j’avais de quoi), pas fait, mais j’aurais probablement dû
  • croisé un seul petit paquet de champignons!
  • la plaine de l’autre côté du lac ressemble à un paysage presque extraterrestre
  • le refuge est une vraiment grosse bâtisse
  • plein plein plein de mélèzes
  • trois hésitations de chemin: une dans la montée des escaliers (chemin en partie caché par un gros tronc de mélèze et la visière de la casquette), une au bout du lac (il y a des piquets qui traversent la plaine, c’est bon une fois qu’on les voit), et une fois vers la fin de la descente, il y a un deuxième parking un peu plus haut, et comme on était montées par un autre chemin, on n’était pas très sûres par où aller (réponse: rester sur la route va très bien)
  • pas de réseau en haut
  • revenir en partant plus tôt pour aller au Col du Jorat!

Quelques photos:

Rando: Les Plans-sur-Bex – Col des Pauvres (via Pont de Nant, Euzanne) [fr]

Screenshot
  • 29.09.2024
  • 18.6km
  • 1180 D+/-
  • 6h30 durée théorique
  • Départ 9h15, arrivée 17h45 (8h30): environ 7h00 de marche sans les grosses pauses
    45 minutes pour manger au Col des Pauvres, 30 min de pauses-repas supplémentaires en deux fois, et 15 min Pont de Nant… plus les habituelles lenteurs, en particulier en montée!
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Le projet initial pour le week-end, c’était de faire (enfin!) le Col des Chamois. Projet annulé pour cause de cabane pleine (Plan Névé), donc le plan B était d’aller faire l’arête qui passe par la Pointe des Perris Blancs. Vu la météo, on avait des doutes, qui ont été très clairement confirmés à la vue de notre arrête entièrement enneigée depuis l’autoroute à l’approche de Bex.

Donc, départ des Plans-sur-Bex, direction Pont-de-Nant par les échelles (je n’y étais pas passée depuis des années), et départ pour le Col des Pauvres. Eh bien mes amis, il y avait de la neige! Et ça grimpe! J’ai un peu tiré la langue dans la montée. Et j’étais très contente d’avoir mes bâtons (politique “jamais sans mes bâtons”) et d’avoir un sandwich de plus dans mon sac, et assez à boire. Et mes gants.

J’ai changé de chaussures et eu nettement moins mal aux pieds. Mon genou s’est bien comporté. Il y avait des champignons, mais pas de quoi faire un festival. Une fois au Col des Pauvres, on a trouvé un petit coin herbeux et sec pour pique-niquer, et on a pris le parti de redescendre sur Euzanne (pas une décision très difficile) et de profiter de la route pour une fin de parcours tranquille jusqu’aux Plans.

Je note:

  • les gants c’est bien quand il fait frisquet
  • la neige ça glisse, ça fait des gouilles et ça mouille les pieds mais ça rend les paysages vraiment féeriques
  • le Vallon de Nant c’est vraiment un coin magnifique et sauvage
  • à faire: l’arête entre le Col des Pauvres et le Col des Perris Blancs; l’itinéraire blanc-bleu qui monte le long du Grand Muveran depuis Pont-de-Nant (et pourquoi pas pousser jusqu’à la Cabane Rambert); le Col des Martinets depuis le Vallon de Nant (ou vice-versa)…
  • j’ai la forme! (merci les oestrogènes, très certainement)
  • je ne suis pas certaine d’être vraiment passée par la pointe proprement dite lors de ma rando de l’an dernier par la Pointe des Savoleyres
  • les petites feuilles givrées
  • le bonheur du premier rayon de soleil
  • le chemin perdu après Nant, qui nous a valu un petit bond (prudent) pour traverser le torrent
  • les vaches aux oreilles poilues
  • la fin de la montée vers le Col des Pauvres… j’ai un peu morflé quand même
  • lendemain courbaturée mais c’est tout, et ça ne m’a pas empêchée de faire un bon entraînement de judo

Quelques photos

Rando: Col de la Croix – Champ de Culan (via Les Mazots, La Laya, Orgevaux) [en]

  • 21.09.2024
  • 12km
  • 940 D+/-
  • 4h45 durée théorique
  • Départ 9h50, arrivée 17h10 (7h20): environ 5h30 de marche sans les grosses pauses
    45 minutes de pause-repas en deux fois, et perdu une bonne heure à admirer les champignons dans la forêt… plus les habituelles lenteurs-paparazzi
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Commencer par la descente, pourquoi pas? Mes genoux ont assez apprécié, en tous cas pour le premier bout. (La deuxième descente vers la fin du parcours, c’était une autre histoire.) J’ai aussi choisi le sens pour profiter du soleil. La montée très raide dans la forêt jusqu’à La Laya, j’étais contente de la faire à la montée et pas à la descente.

Là, grosse surprise de la journée, après les colchiques dans les prés: un festival de champignons comme je n’en ai jamais vu. Je suis restée bouche ouverte et j’ai perdu beaucoup de temps à explorer à droite et à gauche et à faire des photos. Enfin, c’était pas du temps perdu, mais ça ne m’a pas fait beaucoup avancer.

Entre le Chalet Vieux et Orgevaux, autre surprise: un long passage avec des chaînes. Pas un souci, mais j’étais contente de n’avoir pas convaincu qui que ce soit de m’accompagner qui n’aurait peut-être pas été très à l’aise avec tout ce vide. Mais c’était magnifique! Orgevaux et le Creux de Culan après ma petite escapade l’année dernière au Plan de Châtillon depuis la Pointe d’Arpille. Je n’ai pas été déçue.

J’ai survécu aux presque mille mètres de dénivelé, mais j’ai eu bien mal dans la descente depuis Orgevaux (orteils de droite qui s’entassaient dans la chaussure, genou de gauche – le bon! – qui a décidé de faire des siennes). Et j’ai bien trainé la patte dans la dernière montée, pour arriver au parking du Col de la Croix à vitesse de limace. Mais bon, vu comment a débuté ma saison de randonnée, je ne me plains pas.

Ce que je retiens:

  • la course d’école de Ferraris aux Mazots
  • les colchiques
  • la descente en premier, c’est pas mal!
  • plus de champignons en une heure que durant toute ma vie
  • lors d’une boucle, bien choisir le sens pour profiter (ou pas) du soleil
  • la montée vers La Laya est raide-raide-raide
  • la descente depuis Orgevaux est aussi raide-raide et pas très sympa
  • long passage avec les chaînes pour traverser la zone du Torrent de Culan, bien gazeux qu’on dirait en via ferrata (bref: potentiellement vertigineux)
  • les deux messieurs qui faisaient de l’entretien de chemins
  • quasi vu aucun être humain, surtout après avoir entamé la montée (clairement plus de colchiques et de champignons)
  • 1l à boire ce n’est pas assez
  • à inclure dans le pack de base randonnée: powerbank et câble (les champignons ont failli avoir raison de ma batterie de téléphone)
  • “jamais sans mes bâtons” est une excellente politique (même sans mauvais genoux, c’est pas un parcours que je recommanderais sans)
  • voir lorsque je refais mes formes orthopédiques s’il y a quelque chose à faire pour empêcher mon pied droit de glisser dans la chaussure et de détruire mes pauvres orteils

Quelques photos (je complèterai plus tard)

Heatwave [en]

It’s 9am, Sunday morning. I’m back in my flat to check the temperature. It’s creeping up already. I close everything up and shed a tear.

I got the temperature under 27°C this morning. Downstairs, in the coworking space I’m lucky to be able to hang out in, it’s nearly 1°C cooler, but also rising. At 8:30, it was already too hot to have breakfast on my balcony, like I usually do.

Lausanne is hardly the worst-hit place. I guess the lake helps a bit. Other parts of the country are suffering way worse. France, Spain… India of course.

I’ve dealt with worse heat than now when I was in India, of course. But buildings here aren’t designed for heat. My flat covers the south side of the building. Even at night when the temperature goes down (not that far down) the walls are still packed with heat they ate up during the day. The bathroom downstairs is close to 30°, though it’s on the inside of the building, because it shares a wall with the heating room.

The heating room is an oven. Now I understand (maybe) why in India we just heat the water we need when we need it, instead of having permanent hot water running around in the taps. But that’s not all of it: a few days ago I realised the radiators weren’t cold. I’d turned of the central thermostat, but clearly, the central heating was still keeping them warm. I turned them all off manually, of course, but WTF. Shouldn’t central heating be turned off in June when we already had troublesome heat in May? SMH.

I remember my first real heatwave here, back in 2003. I was writing (dictating) my dissertation. I was living and sleeping on my balcony. It was exciting.

For a few years now, we’ve had these “exceptional heatwaves” every summer. They are not exciting at all now. It’s clear they are not going away. I bought a portable A/C two years ago. I have a bunch of fans. I’m seriously thinking about putting up a ceiling fan in my bedroom. I’m wondering if heat will drive me up in the mountains ten, fifteen years from now. The fact that this will not get better is sinking in.

Until recently, I’d managed to not feel too panicky about climate change. Not that I was in denial that it was happening, but rather that I had other stuff to get worked up about. I know that solutions to a global problem like this are not individual but collective, and there are people fighting the fight. But it’s not working. I read an opinion piece the other day that actually helped me understand Extinction Rebellion – particularly the “unauthorised demonstration” part that I previously looked upon rather disapprovingly. Governments and institutions need public pressure to prioritise climate change. It’s sad, but that’s how it is. Those whose interests do not go in the direction of protecting the environment have their own ways of putting pressure on governments, and they are not shy of using them.

So today, as I closed the windows in my flat to keep the heat out, some of the hope I used to have rolled down my cheeks.

Au temps du coronavirus [fr]

[en] The last three weeks in Vaud, coronavirus-style.

J’ai beaucoup de mal à penser à autre chose qu’à la crise actuelle. Normal, j’imagine. Comme tout le monde je suppose, je suis un peu sous le choc, quand même. On est mardi matin, 17 mars. Hier, fermeture de tous les commerces “non vitaux”, état de nécessité prononcé pour le canton. Vendredi, fermeture des stations de ski, des écoles, restrictions de distance dans les restaurants. Lundi passé seulement (il y a une éternité), l’Etat exhorte les personnes à risque de s’isoler au max. De mon côté, je vais chez le psy, à la physio, chez le véto, et j’ai une séance de comité pour Elles Entr’Aide. A ce moment-là, c’est clair, on ne se fait plus la bise, on ne se serre plus la main. Alors qu’une semaine avant, quand le Conseil Fédéral rajoute dans les mesures de protection de la population d’éviter les poignées de main, l’ambiance générale était à trouver tout ça excessif et je me demandais comment faire pour ne pas serrer la main aux gens.

C’était il y a deux semaines!

Alors effectivement, à ce moment-là, la situation locale ne paraissait pas dramatique. Le premier cas avait été détecté dans le canton le jeudi d’avant (le 27), le lendemain on apprenait l’annulation de toutes les manifestations de plus de 1000 personnes. Personnellement, c’est ça qui m’a fait l’effet d’un électrochoc, et qui m’a fait passer de “euh mais bon c’est un peu comme une grippe en plus grave” à “branle-bas de combat”. Et l’annonce “pas de poignées de main” le 3 (un gros truc quand même ici, culturellement) a fini de me faire prendre conscience qu’on n’allait pas y échapper. Y échapper? A tout ce qu’on a vu jusqu’à présent, et aux mesures encore plus sévères qui nous attendent dans les jours et semaines qui viennent.

Entre lundi et mardi (le 2 et le 3) les annulations ont commencé à pleuvoir: les cours de judo, décision difficile prise en urgence pour le lundi soir, chapeau à mon prof, sa femme, et l’équipe “de crise” qui a eu le courage d’agir rapidement alors que le public n’était pas forcément sur cette longueur d’onde; les répétitions de chant pour le concert prévu en 2021 en l’honneur de mon ancien chef de choeur décédé, qui devaient commencer mercredi; une réunion “conférence-réseautage” prévue jeudi soir. Samedi, une copine est venue chez moi; dimanche, je suis allée au hammam avec une autre.

Le 28, j’avais déjà acheté quelques boîtes de conserve supplémentaires. Je fonctionne “aux stocks” en temps normal, donc mes armoires et mon congel sont plus ou moins toujours pleins, ce qui fait que je n’ai eu qu’à compléter un peu. Mardi 3 j’ai rajouté une couche et acheté du savon liquide pour les mains (il n’en restait plus des masses en rayon). Samedi 7 j’ai fait des commandes de réserve pour les chats, vérifié que j’avais de l’avance dans mes médicaments et les leurs. Comme ça je serais tranquille.

Le premier décès dans le canton c’était le jeudi 5, une semaine tout juste après l’annonce du premier cas. Donc après-demain, cela fera trois semaines depuis le premier cas et 2 semaines depuis le premier décès.

Je sais, je n’arrête pas de calculer les jours et les semaines, parce que le temps a pris une tout autre texture que d’habitude et je m’y perds.

Hier à midi je suis allée faire des courses pour un proche et sa famille. Les rayons à Denner et à la Migros étaient encore bien vides. Certes pas par manque de vivres, mais parce que tout remettre dans les rayons, ça nécessite des bras et ça prend du temps. Tout ça en effectif réduit vu que les personnes à risques doivent rester chez elles. Le rayon des légumes était bien fourni, par contre, je pense que c’est celui qu’ils ont restocké en priorité.

Si on fait une commande sur Le Shop, elle n’arrivera pas avant le 1er avril (hier c’était le 31 mars, dimanche soir le 27). Les gens ont peur, c’est normal, mais de grâce, ne cédez pas à la panique. Si vous avez de quoi tenir 2 semaines, vous êtes OK. Si vous êtes “à risque” (plus de 65 ans ou maladie chronique”, de grâce, faites-vous livrer ou demandez à vos proches ou voisins de faire vos courses. Il y a sur Facebook des groupes d’entraide qui voient le jour, et j’y vois plein de personnes proposer leur aide pour ce genre de chose. (Lausanne, Morges, Riviera, Yverdon… cherchez “entraide” et le nom de votre ville/région sur Facebook.)

Je ne suis pas trop inquiète pour moi. Je suis non seulement hors du temps mais hors du monde, en arrêt de travail encore, alors qu’avant mon opération j’étais déjà en recherche d’emploi. Proprement dans les limbes, mais ça rend le confinement facile. Alors bon, je tournicote un peu, cherchant comment je peux être utile autrement qu’en ne sortant pas (déjà utile), en “faisant campagne” autour de moi pour que les gens prennent les mesures au sérieux et se protègent (beaucoup sur Facebook), en me demandant où mes compétences en transformation numérique pourraient servir, parce que faut se le dire, cette crise va donner un gros coup d’accélérateur à la numérisation. (Si vous avez besoin d’aide pour vous mettre à Skype ou aux achats en ligne, faites-moi signe.)

Je suis un peu inquiète pour mes proches à risque, mais ils semblent être sages. Bien plus inquiète pour nous en tant que collectivité, pour les professionnels de la santé et tout ceux qui voient leurs conditions de travail chamboulées, mes anciens collègues indépendants qui voient venir la grande galère financière (j’espère vraiment que l’Etat va mettre en place quelque chose pour eux). Inquiète aussi pour les personnes déjà isolées et qui en souffrent, qui vont se voir encore plus isolées avec le confinement actuel. Je me demande à quoi ressemblera notre monde post-crise, avec le coût économique et humain que nous allons payer, la récession inévitable, mais peut-être aussi des transformations positives.

Il y a bien des années, alors que je m’étais retrouvée en consultation aux urgences psychiatriques, on m’avait dit “alors vous êtes en crise, mais la crise c’est une chance, car c’est l’opportunité de réel changement”. Je crois que c’est également vrai à l’échelle de la société.

Prenez soin de vous et de vos proches. Soyez sages. Et pour les “colibris” parmi vous, ici on est réellement dans une situation où “chacun doit faire sa part”. C’est le moment de mettre en pratique.

Des cours sur les chats et leur comportement [fr]

[en] An inventory of the (now numerous) courses I have followed on feline behavior. The next one is on ageing cats, in two weeks.

Note: ne ratez pas le cours le chat âgé, le 12 juillet 19-22h à Semsales, près de Châtel-St-Denis! 60.- le cours; je fais le trajet en voiture depuis Lausanne et peux prendre du monde.

Si vous aimez les chats, si cet animal vous intéresse, que vous désirez mieux comprendre votre félin, améliorer votre relation avec lui, voire résoudre des problèmes de comportement: je ne peux que vous encourager à vous intéresser à une série de cours que j’ai suivis avec grand intérêt.

Bien sûr, j’avais l’intention de faire ici des comptes-rendus à mesure, mais vous savez comme c’est. Alors je vais vous faire un petit inventaire synthétique et aussi vous signaler le prochain cours, sur le chat âgé, qui a lieu le 12 juillet 2018. Il reste encore de la place. Les cours sont donnés par le vétérinaire comportementaliste que j’avais consulté à l’époque pour les problèmes de marquage de Tounsi.

Mon amie Claire, une blogueuse bien plus rigoureuse que moi, a écrit toute une série d’articles suite à ces cours que nous avons suivis ensemble. Je vais donc sans autre forme de procès vous aiguiller sur ses articles.

  1. Le premier cours qu’on avait suivi, Entre chat et moi, était le seul donné par une autre comportementaliste. J’avais trouvé extrêmement intéressant. D’où vient le chat, côté évolution? Comment vit-il? Comment fonctionne-t-il? En gros, qu’est-ce qu’un chat? (les notes de Claire). [note: j’ai commencé à mettre ici certains des points qui m’avaient frappé, mais ce sera pour un article séparé…]
  2. Le deuxième cours portait sur les jeux, activités, et occupations du chat. C’est suite à ce cours que j’avais écrit Le chat, animal si pratique, mais qui s’ennuie “à dormir” dans nos maisons, et fait une longue vidéo live sur Facebook. Comment occuper son chat, conçu pour passer une dizaine d’heures par jour à chasser, et enfermé la plupart du temps dans une cage dorée où la nourriture est servie sur gamelle? J’en étais ressortie avec plein d’idées pratiques pour améliorer le quotidien des mes chats, même s’ils sortaient déjà, ce qui enrichit déjà largement leur environnement. Lire les comptes-rendus de Claire: partie 1 (nourriture), partie 2 (jeux et activités), partie 3 (espace).
  3. Nous avons ensuite fait un petit détour par la nutrition (générale et thérapeutique). C’était fascinant aussi! La nourriture est vite un sujet de débat “religieux” parmi les propriétaires de chats, donc c’était bien d’avoir quelques notions de base, des outils, et un peu de science à laquelle se raccrocher pour garder son esprit critique. Ce que j’ai apprécié particulièrement lors de ce cours est qu’il n’avait pas pour but de débattre si cru, croquettes, humides, ou rations maison étaient “le mieux”, mais de clarifier quels sont les besoins nutritionnels du chat et nous aider à déterminer si tel ou tel régime est équilibré. La preuve, tant Claire que moi avons trouvé ce cours intéressant: elle donne de la nourriture crue à ses chats et moi des croquettes! Voici d’ailleurs deux articles qu’elle a écrits suite à ce cours: l’alimentation du chat, introduction et les conséquences d’un déséquilibre alimentaire.
  4. Le cours sur le développement du comportement du chat, même s’il se focalise pas mal sur le chaton, était aussi utile pour comprendre comment un chat devient un chat, et ainsi mieux rentrer dans sa “logique de chat”. Comme tout le monde, j’adore les chatons, mais je fais aussi campagne pour que les gens adoptent les adultes qui se morfondent dans les refuges plutôt que de simplement craquer pour un “chaton cromignon”, et donc je n’ai pas de grande expérience (ou intérêt) côté reproduction, mise à part m’être occupée de trois orphelins il y a déjà pas mal d’années de ça. Ce cours a abordé en particulier les questions d’inné et d’acquis, le mode d’apprentissage du chat, sa socialisation (à l’espèce féline et aux autres espèces). Claire a écrit Comment se développe le comportement du chat et Le développement du chaton, partie 1 et partie 2.
  5. Nombre de problèmes comportementaux sont dûs au stress et à l’anxiété, donc c’était utile de suivre un cours sur le sujet. Comme les humains ne sont pas stressés par les mêmes choses que les chats ou les chiens, on évalue souvent mal ce qui est source de stress pour notre animal. Avoir les clés, c’est précieux. D’une part pour que notre animal se sente bien, d’autre part pour réduire certains comportements non-désirés qui sont dûs à des stress évitables.
  6. Septième cours suivi (!): la communication féline. Un inventaire très utile des différents signaux émis par le chat (sonores, visuels, olfactifs, posturaux, etc) et leur interprétation. C’est plutôt complexe, mais vraiment intéressant. Depuis, je vois les soucis que la cécité de Quintus pose dans ses (rares) interactions avec Erica, quand ils se croisent dehors. J’ai aussi découvert les différentes fractions de phéromones, l’importance d’observer des choses comme la position des oreilles ou le diamètre des pupilles vu que les odeurs et les phéromones ne nous sont pas accessibles, et on a aussi parlé de l’impact de la “socialisation forcée” chez les chats obligés à cohabiter. Claire a écrit La communication féline pour débutants suite à ce cours.
  7. Dernier cours en date, la douleur chez le chat et le chien. Là aussi, sujet hyper important vu que le chat masque sa douleur et ne s’en plaint pas, et donc que celle-ci va se manifester à travers son comportement, qu’il s’agira d’interpréter correctement. Vous imaginez que c’est un sujet qui me tenait particulièrement à coeur, avec Quintus et toute son arthrose. Mieux comprendre les éléments physiologiques de la douleur m’a permis de comprendre un peu mieux comment agissent les différents médicaments qu’on a pour agir dessus. Comme toujours, Claire a été bien plus organisée que moi et elle a publié Qu’est-ce que la douleur chez le chat? Comment la repérer? Comment la soulager?

Dans deux semaines, je me réjouis vraiment d’aller suivre le cours sur le chat âgé. Quintus a 17 ans, âgé depuis un moment, et il présente plein de problématiques de vieux chats: douleur et maladie, handicap (cécité et difficultés de mobilité), activité réduite, un peu de désorientation… Je suis déjà relativement bien équipée pour m’occuper de lui, mais je me réjouis de compléter les lacunes dans mon “éducation féline”! Cet automne, j’ai prévu de suivre le cours sur l’intelligence des chats, chiens, et autres animaux. Et je me tâte même pour aller faire un petit tour chez le chien, animal que je connais moins bien que le chat mais qu’il m’intéresse aussi de comprendre.

Faites-moi signe si vous vous inscrivez au cours du 12 juillet!

Is This Why I Stall? [en]

[fr] Peut-être j'ai besoin d'un dé pour être plus active quand j'ai trop de choix.

I am not very good at prioritising. Well, not always good at it. If there is an emergency, if we’re under pressure, if hard decisions need to be made, I can be decent to good at it, depending on the circumstances.

Ciel

I am not good at prioritising my wants and desires, actually. Here is the second edge to my sword of freedom. What do I want to do today? What should I start with? Nobody is tapping their foot waiting for something from me (except my accountant, that is), nobody is forcing me to do anything, I can choose.

And I want to do many things. Too many. It’s already noon, but here is what I’d like to do with my Sunday:

  • go for a walk
  • write blog posts
  • continue sorting/tidying clothes so I can get rid of my chest of drawers and move my third cupboard to its new place
  • cook so I have food ready for the week
  • do some accounting (!)
  • go to the cinema

I can’t do all that. And choosing one means I don’t get to do the others. Cake, having it, eating it. It sounds silly, but it’s an emotionally difficult place for me. So I put off the decision by flipping through Facebook, for example.

And if I’m not careful, it will soon be too late to do any of these things I wanted.

Feuilles 3

So today I did things differently. I figured I probably had time for two of these things. So I numbered them. And I rolled a die. Twice.

I went for a walk by the lake. I took photos there. The weather was splendid, windy and sunny and changing. I didn’t have time for accounting, but I wrote this blog post and roughly sorted my photos (FB) instead.

Octobre 2016 au bord du lac

I’ll do the accounting tomorrow.

Musiciens romands: 5 ateliers de développement de carrière en 2016 [fr]

[en] A 5-evening series of career development workshops specially designed for local musicians with my friend Elisabeth Stoudmann.

Quelles clés pour continuer à faire de la musique avec plaisir et en vivre autant que possible?

Cet automne, on vous propose d’apprendre à tirer profit de la transformation de l’industrie musicale cette dernière décennie.

mains cadrées

Je commence par le plus important:

Ce printemps me reprend l’envie d’organiser des workshops. Je sais qu’Elisabeth est parfois sollicitée par les artistes qu’elle côtoie dans le cadre de son travail, et je me dis qu’il y aurait peut-être là l’opportunité de faire quelque chose ensemble.

Quelques discussions plus tard, c’est en route: nous organisons 5 ateliers en soirée pour les musiciens de notre région. En alliant nos domaines d’expertise respectifs, on met sur pied un programme de développement de carrière sur deux axes qui se rejoignent magnifiquement:

  • les spécificités du “business musical” romand en 2016
  • le rôle que les outils numériques jouent dans la “nouvelle manière” de mener une carrière musicale.

Au risque d’aller à contre-courant de ce qu’on devrait faire avec une formation sur ce thème, on veut rester résolument terre-à-terre et réalistes par rapport aux perspectives de vivre de sa musique dans nos contrées. On ne fera pas miroiter les promesses du succès interplanétaire. On s’intéressera plutôt à comment monter quelque chose de solide, même si c’est moins glamour, en s’appuyant sur la force des relations qui nous entourent, la distribution amplifiée que permet le numérique, et les nouvelles opportunités de monétisation.

Je sens que je m’envole dans des propos un peu stratosphériques, alors revenons sur terre sans attendre avec le programme de ces cinq soirées. C’est bien sûr idéal de suivre les 5, mais c’est aussi possible de se servir à la carte.

04.10: les mythes du music business

L’ancien modèle du music business perdure mais d’autres approches sont possibles, prenant souvent appui sur des outils numériques. Grâce à ce premier atelier, vous saurez à quoi vous en tenir.

Est-ce qu’un agent m’est utile? Dois-je faire une newsletter? Et les subventions? Comment est-ce que je me présente en ligne?

18.10: les nouvelles pistes

Gagner sa vie en vendant des CDs, c’est révolu. Si l’on n’est pas une superstar, comment vivre de sa musique? On parlera crowdfunding, médiation musicale, home concerts… Malgré la “crise” de la profession musicale, il y a des tas d’opportunités excitantes à développer.

01.11: clarifier son objectif de carrière

Parmi les diverses possibilités de concilier création artistique et nécessité de gagner sa vie, il faut faire des choix. Il existe des méthodes très concrètes pour clarifier ses objectifs et les atteindre. Notre intervenant Jean-Christophe Aubry, coach en performance, vous guidera pour apprendre ces techniques et les appliquer à votre carrière.

15.11: comment se rendre visible en ligne (I)

Une présence en ligne peut se gérer de façon naturelle et devenir un prolongement de la salle de concert, un espace où être en lien avec son public. Apprenez comment fonctionnent les relations et communautés en ligne, et comment vous pouvez utiliser ces outils pour que votre musique touche plus de monde.

29.11: comment se rendre visible en ligne (II)

Concrètement, je fais quoi? Cette session permettra de mettre en pratique les principes abordés dans l’atelier précédent. Il vous donnera du temps pour travailler sur votre clavier, avec notre soutien: évaluer la pertinence de l’utilisation de telle ou telle plate-forme dans votre situation, ouvrir des comptes, obtenir un retour sur votre présence existante… et poser toutes les questions que vous voulez!

On a aussi fait un magnifique flyer que vous pouvez télécharger, envoyer à vos amis, ou admirer ci-dessous en modèle réduit:

flyer musiciens_p1
flyer musiciens_p2

Vous avez des questions, vous êtes pas sûrs si c’est pour vous ou pas, ou vous voulez simplement un contact avant de vous inscrire? N’hésitez pas à nous envoyer un message ou un mail (ou même nous lancer un coup de fil!), soit à Elisabeth, soit à moi.

On se voit le 13 septembre à la Datcha?

Swiss Monsoon: Ashley Madison Leaks, Minimum Wage, And Healthcare [en]

[fr] Les fuites de comptes Ashley Madison et pourquoi je ne participe pas aux réjouissances concernant la mise à nu des infidèles. Mes petites théories perso sur le salaire minimum (fausse bonne idée) et le système de santé suisse (bon équilibre des pouvoirs).

After a tropical summer, the monsoon. It’s pouring all its worth outside. No, it’s not very pretty.

Swiss Monsoon

Ashley Madison leaks. Another opportunity to drag “nobodies” into the spotlight and shame them. Oh, the horror of the affair! I don’t have proper stats handy, but cheating is something roughly half of people do at some point, if my memory serves me right. If it’s not more. It’s a small crime. Yes, it’s ugly, it’s a betrayal, a breach of trust, and can even endanger your partner if you’re having unprotected sex. Lying is ugly (don’t I know it). But in the grand scheme of things, it’s a commonplace transgression. That usually has a story. Anyway, my purpose is not to discuss adultery in length or excuse it (go read Dan Savage again), but to invite those who may be perched there to descend from their moral high horses.

Does being on the Ashley Madison leaks list mean you should be outed to all those who know you as a cheater, maybe ruin your marriage beyond repair, and even damage your career? (And just sayin’ — not all those with Ashley Madison accounts are cheating scumbags.)

So, I will not gloat about these possibly lying and cheating people who are now outed to the world. Not because I think they have done no wrong, but because I do not think that the public square should be the one to judge their crimes. (Read my patchwork post from the chalet for some background.)

And then there is this:

Josh Duggar? I will allow myself some schadenfreude, given the guy has made a career shaming others for their sexual orientations, preferences, or even gender. He’s not a nobody. He’s a celebrity with a big PR machine. Different can of fish.

I didn’t just want to talk about Ashley Madison — I actually took notes of the various things I would blog about in my “next post, this week, oh next week, ouch another week has gone by”.

There’s a very interesting Planet Money episode on the birth of the minimum wage. It’s funny that for the US it is so obvious that there must be a minimum wage. Yeah, guys — it didn’t always exist. Here in Switzerland, there is no minimum wage. On the one hand I think it’s important to ensure people are paid fairly. But on the other hand it seems to me that setting a minimum wage makes us run two systemic dangers:

  1. The first is “tampering with the system” of offer and demand. This is not a very palatable point of view, and it’s certainly shaped by the fact Switzerland has a very low employment rate. I like to believe that if something is really underpaid, people will not take the job. But I know this is wishful thinking, to some extent. When you are desperate, you will even take a bad deal. But does artificially raising the bar for the price of labour solve the underlying issue, which might simply be that there is just not enough work for everybody anymore, which may call for much more radical solutions than a minimum wage?
  2. The second, way less far-fetched, is priming. When there is a minimum wage, this in a way sends a signal that if you’re paying that amount, you’re “OK”. What are you complaining about, you’re getting the minimum wage! I worry that if we do set a minimum wage, salaries which used to be just above might end up being “attracted” to that theoretical minimum. If everybody is paying minimum wage, you don’t have much choice but minimum wage. With no “reference point”, employers will probably be more free to compete to attract employees by varying how much they pay. I realise this is coming back to my first argument, and assuming a system in which there is “enough work”, so I’m not sure how things hold up when employees are competing for just any kind of employment.

Does anybody know of research around these questions? I’d definitely be interested in reading more on the topic.

This slightly “political” topic brings me to one of my little theories about the world. It has to do with healthcare. Healthcare has always been of a particular interest to me, probably because I use medical services quite a bit, and maybe also because I had heart surgery when I was a little girl and quite liked my hospital experience then.

I have people close to me in various countries, not the least my grandparents in the UK, and close friends in the US (and we hear enough horror stories about US healthcare, don’t we). I’ve lived in India (OK, extremes). I am in love with the Swiss healthcare system. And I have my little theory about why it is so good.

First, here’s how it works:

  • basic insurance (which actually covers a lot, determined by law) is compulsory; if you’re really too broke to pay for it (300-400 CHF/month roughly) your town will normally pitch in
  • when you go to the doctor, you pay the bill directly, then send it to your insurance which reimburses 90% of it; every year, you pay the first 300-2000CHF of your bills before getting reimbursed (you choose the “franchise” and your monthly insurance bill is reduced if you take a higher one)
  • for fancy stuff like alternate healthcare, private rooms in private clinics, etc, there are optional “complementary insurances”; they can refuse to take you on, but once you’re on, you’re on

So, it’s quite expensive, but the quality of care is really good. The reason I think it works well is that there is a balance between those parties who have a vested interest in costs being high (doctors etc.) and those who have a vested interest in keeping it low (insurance companies).

This means:

  • nobody can get dropped by their insurance because they get sick, or some “preexisting condition” BS
  • your insurance is not tied to your employer
  • “everybody” has insurance (quotes, because it’s probably not the case for a tiny marginalised fraction of the population)
  • you are free to see the doctor your want
  • no huge waiting lists for specialists, or hospitals, or doctors, or whatever
  • no quotas (your “GP” has more than 8 minutes to see you, and will just charge more if you end up needing a 45 minute consultation)
  • you get the bills, so you have an awareness how much your healthcare is costing
  • the quality of healthcare is high pretty much everywhere.

It’s not perfect. Ask Swiss people, they will complain about the healthcare system all day if you let them.

For me, the US is an example of a system where the people who have a vested interest in raising the costs have too much power. That’s how you end up with ghastly expensive bills for things like a drip, and insurances which have no incentive to defend your interests, as they can seemingly easily get rid of you if you become too expensive.

We see this in two areas here in Switzerland:

  • dental care
  • pet insurances.

Dental care insurances are not compulsory and not regulated. We are used to paying our dentists out-of-pocket. Having anybody in this country look at your teeth costs an arm and a leg, and insurances are commonly perceived as “not interesting” to have. Easier to drive to France (that’s what I do).

As for pets, we have seen insurances show up these last years. I got one for Tounsi as he was young enough, and it did serve me well as I ended up with thousands of francs of vet bills a couple of summers back. But the insurance has a clause for “chronic conditions” where they only pay for care during the three first months, and then they don’t cover it anymore. Sounds a lot like something one might find in human insurances on the other side of the pond?

As for the UK, it suffers from the opposite problem. As everything is state-run, and paid for by taxes, the parties looking to minimise the cost of healthcare end up having too much power. You end up with ridiculous quotas, sub-standard care, huge waiting lists. Sure, it costs less, but the quality of healthcare takes a dive.

What do you think of my “perfection in the balance of power” theory? Specially interested in your views if you’re an expat and have first-hand experience of different healthcare systems.