Enjeux du TDAH chez les jeunes adultes: de la clinique à la recherche (Anthony Rostain) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Pas facile d’être un jeune adulte maintenant => 25 ans, mais pour beaucoup ça se prolonge jusqu’à la trentaine (“statut complet d’adulte”).

Pour tes les adultes: équilibrer l’interdépendance et l’indépendance, etc.

Thèmes:

  • exploration de l’identité
  • instabilité vulnérabilité, incertitude
  • préoccupation de soi, ça peut agacer
  • sentiment d’être entre-deux, ambivalence à entrer entièrement dans la vie adulte complète
  • perspective du futur: génération Z moins optimiste que les générations d’avant (jeunes généralement optimistes)

Pourquoi ce manque d’optimiste? événements historiques, déjà (9/11, guerres Afghanistan, Irak, récession 2008, mass shootings, mondialisation, surexposition aux médias, infos 24/7, influence d’internet et de la numérisation sur le développement de l’identité? Réchauffement climatique. Pressions institutionnelles, pandémie. Guerres (Ukraine, Liban, Soudan…) et montée des régimes totalitaires.

De plus en plus de jeunes vivent avec leurs parents, accélération de cette tendance après la pandémie. Gros changement aux USA. Causes socio-éco et culturelles. Retour aux familles multigénérationnelles.

Montée de l’anxiété chez tout le monde.

Vivre avec les parents peut être compliqué pour certains. Tâche pour les parents: comprendre ce qui se passe avec son enfant de cette génération.

Covid => lacunes de compétences (organisationnelles, matières scolaires), retour en classe difficile, socialisation – normes sociales changées, le vivre ensemble n’est plus le même.

Plus grande dépendance envers les parents. Plus d’anxiété, de dépression, manque de sens ou de but dans la vie. Santé mentale–. Inquiétudes financières, pression de réussir. Peur de ne pas pouvoir survivre dans le monde. Perception que le monde se désagrège. Déficit de relations, solitude. Questions politiques aussi… Armes, violence, changement climatique.

Les TND retardent le développement. L’environnement social peut réduire les opportunités d’explorer l’autonomie de manière saine, manque de modèles, stress psychologique.

Aliénation au cadre socio-culturel plus large, donc perception du monde comme étrange, à éviter, comportements échappatoires (jeux vidéos, mais aussi identité marginalisée, comportements à risque).

Important de reconnaître le rôle du TDAH dans le retard de l’auto-régulation (la “maturité”) Ça rend difficile d’établir de nouvelles routines, d’assumer ses responsabilités.

Implication de la famille dans le traitement des jeunes adultes neurodivergents. Carte pour explorer les relations familiales.

Attention, l’évaluation de la famille n’est pas une thérapie! ça sert à comprendre la famille, établir une base de confiance, adhésion, affirmer l’importance d’améliorer la communication. On veut aller vers un environnement où on peut communiquer sans conflit.

Identifier obstacles, soutiens, forces, vulnérabilités, problèmes médicaux, efforts préalables entrepris…

Ça ne se fait pas en 30 minutes! Plusieurs sessions. Important d’inviter la famille à parler avec nous, opportunité d’alliance thérapeutique avec.

Outils (comme échelle de Barkley). Quelles sont les émotions exprimées? Utiliser les différents outils d’évaluation clinique à dispo.

Traitement centré sur la famille pour les jeunes adultes en transition.

(Analyse un peu systémique on dirait.)

Identifier les dynamiques, voir comment on a géré ces problèmes par le passé, comment chaque membre de la famille contribue à la situation. Important aussi: dynamiques de discorde entre les parents.

Au final on va amener la famille à tenter de changer leurs méthodes de régulation des situations => expériences plus positives, meilleure communication, harmonie, meilleure résolution des problèmes. On peut ensuite réduire la fréquence des séances. La famille détermine quand les objectifs du traitement ont été atteints et on prépare pour l’avenir.

Contre-indications:

  • alliance thérapeutique avec la patient menacée
  • famille pas disposée ou incapable de s’engager (violence, patient bouc émissaire, abus, etc…)

Autres formes d’intervention dans ces cas.

Planification du traitement, objectifs réalistes, clarification des rôles et responsabilités. Si le jeune vit chez les parents il doit prendre des responsabilités domestiques!

Psychoéducation sur TND, mettre l’accent sur les forces et ressources, aider la mise en oeuvre, objectifs réalistes. TCC axée sur les fonctions exécutives.

Aimait l’uni mais risque d’être exclue.

Devient de plus en plus anxieuse et déprimée. Vit dans une autre ville avec ses parents, pas d’amis dans la région. Ses amis de l’uni lui manquent. Au moment de l’éval.

TDAH compliqué par d’autres soucis

Le plan de traitement inclut un travail avec la famille.

Les parents ont du mal à gérer son retard d’acquisition de ces capacités, réagissent émotionnellement à sa dépression, pas sur la même longueur d’onde concernant les attentes de la vie en commun, etc.

Difficile de trouver un terrain d’entente concernant cette période hors uni. Père initialement très jugeant, mais avec l’aide de la mère, fini par admettre que son TDAH à lui le rendait critique “je veux pas qu’elle traverse ce que j’ai vécu”. Du coup Mary a pu exprimer son sentiment d’échec, son chagrin. Changement d’attitude des parents, vu qu’elle avait fait des efforts pour rester à l’uni mais pas réussi.

D’elle-même a décidé de s’inscrire à un programme de coaching. A accepté aussi d’aider pour les tâches ménagères, et les parents laissent Mary prendre un peu plus de responsabilité concernant la gestion de sa vie et ses activités.

A décidé de ne pas retourner à son université mais a pu être admise dans une uni locale où elle a fait ses 4 ans d’étude. Ses parents ont réussi à ne pas être intrusifs avec elle et à se concentrer sur l’amélioration de leur relation. Mary a finalement pu vivre de façon autonome et réussir ses études.

Important: avoir une perspective systémique des soins axés sur le développement. Rétablissement de la résilience, inclusion familiale et communautaire, programmes personnalisés et pluridisciplinaires. Continuer à se former sur les nouveaux modèles prometteurs, car en ce moment on ne sait pas encore avec certitude comment aider les jeunes adultes en transition – c’est nouveau pour nous et pour eux.

Redéfinition du rôle du clinicien: obtenir un partenariat thérapeutique avec les membres clés de la famille, école, lieux de travail, autres professionnels, sortir du cadre du cabinet, maintenir une attitude positive d’apprentissage (apprendre de ses patients, rester curieux!)

Ressources tragiquement insuffisantes! système de santé, logement, éducation… (surtout aux USA).

Objectif de traitement: résilience.

La DIVA-5, comment l’utiliser pour poser un diagnostic de TDAH (Dora Wynchank) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Elle est la rédactrice de la Fondation DIVA. Certaines personnes utilisent encore la DIVA-2.

Site web en refonte pour la DIVA.

Histoire de la DIVA. Acronyme néérlandais pour “entretien diagnostic pour le TDAH chez l’adulte”. A l’époque, si on se basait sur le DSM-4, c’était compliqué si on voulait diagnostiquer des adultes, car les critères font référence aux enfants.

Adultes: pas évident car adultes TDAH ont souvent souvenirs très peu fiables et brumeux des symptômes dans leur enfance. Différence avec leurs parents!

La DIVA-2 a amélioré le diag chez les adultes.

DSM-5 en 2013, enfin des critères pour adultes! donc DIVA-5. Y compris en français. 30 langues, d’autres en préparation. 3 entretiens. Young = 5-17 ans, ID = pour personnes avec déficience intellectuelle. Les trois entretiens se ressemblent énormément. En cours, DIVA adaptée pour les fluctuations hormonales chez les femmes TDAH.

Diagnostic: il faut une apparition précoce, symptômes à l’âge de l’école primaire, avant 12 ans. Aussi, évolution chronique et persistante des symptômes. Mais les symptômes fluctuent… on veut quand même un taux de symptômes dans les derniers six mois pour considérer qu’on a un TDAH. “Fardeau compensatoire” => charge de morbidité chronique, effets dans la vie de tous les jours. Une partie de la DIVA-5 est consacrée à ce fardeau compensatoire.

Mot-clé: chronique. Période de symptômes plus longue chez les adultes… donc parfois plus facile de trouver les symptômes.

Acheter une DIVA-5 à 10€ (on peut l’utiliser pour des centaines de patients). Ils doivent payer pour utiliser les critères du DSM-5 et entretenir le site web, financer le doctorat mentionné ci-dessus… donc on paie. (Pas de frais d’entrée pour ceux qui veulent traduire.)

Pas la peine de lire l’introduction après avoir écouté aujourd’hui! 18 symptômes et pour chacun, décider s’il est présent, et chercher des exemples pertinents, chercher le retentissement des symptômes et coter. Ne pas avoir peur de l’outil!

Avant, anamnèse complète et examen psychiatrique. Antécédents scolaires très importants. Vérifier les comobidités. On ne peut pas prendre en charge le TDAH sans connaître les comorbidités actuelles. Parfois c’est la comorbidité qu’il faut traiter d’abord. Parfois elle influe sur le choix du traitement. Dans sa clinique, prennent toujours le sommeil en charge, ou l’anxiété grave. Mais si les symptômes d’anxiété sont secondaires au TDAH, on traite le TDAH et l’anxiété disparait…

Les informations collatérales sont utiles. Proches! Complètent les infos fournies par le patient. On scrute deux moments de la vie: les six derniers mois et l’enfance. Impliquer des personnes qui ont connu le patient enfant. Des fois on les a pas dans la même pièce mais on peut le faire en ligne, les appeler… Pour la personne TDAH, son propre fonctionnement est normal, donc identification des symptômes difficile. Peut de souvenirs retrospectifs. La mémoire est un problème dans le TDAH!

stakeholders dans une situation idéale

Si possible, bulletins scolaires. 1h30 c’est long, surtout pour un TDAH! On peut prendre une pause. La DIVA-5 seule est insuffisante pour le diag. Il FAUT l’anamèse. Parfois les personnes TDAH nient leurs symptômes donc les regards extérieurs sont utiles. Personnes âgées, difficile d’avoir des infos sur l’enfance! Mais pas un obstacle rédhibitoire.

Comment le présenter? discussion, pas lire les questions.

Parfois un gros soulagement pour la patient!

Et si on n’a pas d’hétéro-anamnèse pour l’enfance, peut-on poser le diagnostic, car l’entretien est incomplet? Parfois on n’a pas accès à ça pour des questions de parcours de vie, mais la souffrance est présente… Parfois en prenant l’anamnèse complète on répond à beaucoup de questions de la DIVA-5. Il y a des gens qui n’ont pas de personnes dispos pour témoigner de leur enfance. C’est idéal d’avoir des informations complètes mais pas strictement nécessaire.

Questions: femmes, surtout HP, parfois les parents n’ont rien vu. Masking, HP, peut compliquer le diagnostic. Familles entières TDAH, pas d’hétéroanamnèse objective, qu’est-ce qui est “normal”? Les parents pensent que “c’est normal”, nient les symptômes des enfants. Rend la vie du clinicien difficile!

Ne pas être effrayé par les 14 pages. 3 sections.

Lire la question textuellement (en théorie).

On doit décider si le symptôme est présent ou non.

Pour chaque symptômes, le patient reconnait-il le symptôme? Demander exemples. Si exemples intéressants, les envoyer à la Fondation DIVA! Base de la recherche pour les femmes, les exemples sont-ils bons pour les femmes. Et dans l’enfance? On peut abréger la question là.

Si le patient dit non, on ne s’arrête pas là. (Suite du flowchart.)

On peut aider pour les exemples, on peut en lire, etc.

Combien d’exemples pour qu’un symptôme soit présent? Ils sont là pour aider la clinicien à décider si le symptôme est présent. Parfois les patients offrent dans l’anamnèse les symptômes listés dans la DIVA!

Iventaire des symptômes: 1x/semaine = assez fréquent. Gravité par rapport à d’autres adultes, pas la famille 😉

Apparition “tardive” du TDAH: controversé!

3e partie, fardeau compensatoire.

Il en faut au moins deux à l’âge adulte.

Ensuite voir s’il y a une preuve à l’âge adulte pour ce domaine.

Coter.

Plusieurs = au moins 3 avant 12 ans.

On peut bien sûr avoir autisme et TDAH!

Décider de la sévérité. Jugement clinique. Ce n’est pas le nombre d’exemples. Fréquence, nombre de domaines de la vie.

Fondation DIVA: interpréter les critères, donner des exemples concrets, empêcher le sous-traitement et sous-reporting du TDAH, faciliter la recherche internationale.

FAQ

Faut-il lire mot pour mot?

Un symptôme dans l’enfance peut-il disparaître?

Patient bavard donne réponse qui ne s’applique pas au symptôme?

Réponses parents/patient contradictoires?

La compensation peut-elle cacher un symptôme?

Peut-on la faire en ligne?

C’est un dialogue, donc pas fait pour que le patient remplisse. Envoyer et parler au tél plutôt.

Quand faire la DIVA-5?

Que faire en l’absence de symptômes dans l’enfance?

Les symptômes peuvent-ils être cachés par un autre trouble?

L’entretien peut-il ressembler à une attaque?

On espère que non, mais attention. Parfois mieux d’interviewer les gens à part!

Généralement plutôt thérapeutique.

Question: utilisation DIVA-5 comme outil de suivi d’efficacité et d’évolution du traitement. Pourquoi pas… Chez Dora Wynchank, identifient 3-5 symptômes qui doivent s’améliorer pour dire que le traitement marche. Ont un test numérique pour objectiver les symptômes.

Les traitements médicamenteux: situations actuelles et perspectives TDAH (Samuele Cortese) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Psychiatre de l’enfant et de l’adolescent qui a le plus haut taux de publication au monde, et les publications les plus importantes. S’intéresse particulièrement au TDAH depuis le début de sa carrière.

Les médics ne sont pas nouveaux. Rappel historique avant de regarder la situation actuelle. On a des années de recherche clinique qui nous informent pour la pratique. 1937 découverte officielle des psychostimulants pour le TDAH (Charles Bradley, bendédrine chez les enfants, par hasard, en cherchant à arranger des céphalées). 1944 MPH Leandro Panizzon (femme: Marguerite/Rita).

Début années 70, premières études randomisées contrôlées. Avant ça, pas beaucoup l’implications cliniques. Avant: industrie réticente à traiter des troubles de comportement avec de la pharmaco. Idée révolutionnaire dans les années 70, là-bas.

Comparaison entre molécules (méta-analyse en réseau 2018) => classement d’efficacité et de tolérabilité moyennes (mais variations individuelles!)

C’est ce qui nous amène à la recommandation MPH en première intention.

Effect size au-delà de 0.8, effect size significatif, cliniquement remarquable.

MPH et AMPH sont très très haut! Psychiatrie bleu, médics généraux. Parmi les médics les plus efficaces en médecine, pas juste en psychiatrie!

Soit un enfant TDAH: on ne va pas se focaliser que sur les 3 symptômes.

Deuxième case “fonctions exécutives”, erreur sur le slide. Effet mais pas aussi remarquable. Donc le médic ne suffit pas pour ces aspects. Donc “traitement pour le TDAH”, il faut spécifier ce qu’est notre cible. Symptômes typiques ou autre chose? Qualité de vie, médic moyennement efficace, par exemple.

Méta-analyse under review (donc no photo), comparaison de tous les traitements chez l’adulte pour différentes cibles. Super schémas pour illustrer les résultats (faudra guetter la publication). Compare CBT, DBT (Dialectical), stimulants. Outcomes: à court terme seuls les stimulants sont efficaces mais CBT à long terme (attention études pas en double aveugle, prudence sur l’interprétation).

Aujourd’hui; importance de la dose, pas juste la taille de l’effet. Prendre la dose qui est nécessaire! Anciennes doses, mg/kg, maintenant plutôt “dose maximale”.

Grande question: jusqu’où peut-on aller avec la dose? Ligne verticale, dose max autorisée FDA. Plus on augmente plus les symptômes baissent, et cette tendance se poursuit après la dose maximale (doucement) mais la tolérabilité devient problématique. Pour la plupart des gens, dose max 60mg c’est OK, il y a des gens qui tolèrent des doses au-delà de ça. Si amélioration et bonne tolérabilité chez l’individu au-delà de 60mg on peut aller au-delà.

Essais randomisés contrôlés: problématiques aussi, ne reflètent pas “real world” car 50% des personnes avec TDAH exclues car ne répondent pas aux critères de l’étude. La santé publique ça va au-delà de ça. Etudes observationnelles, alors, mais quand on observe une amélioration dans le temps, on ne peut pas forcément en déterminer la cause.

=> certains types d’études nous aident. Exemple, ici, “within-individual”, on regarde chez la même personne.

Intervalle de confiance à gauche, effet positif, à droite, négatif. Avec stimulants, donc diminution de plein de choses SAUF symptômes de manie (trouble bipolaire) en l’absence d’un stabilisateur (mais avec stabilisateur il y a une amélioration).

Autre type d’étude, on traite les données de la population générale pour simuler une étude randomisée.

Message très fort: diminution de la mortalité lors du traitement par psychostimulants, toutes causes confondues.

Il faut donc considérer le risque de ne pas traiter!

Et les effets à long terme? Difficile de faire des études randomisées contrôlées avec qqn sous placebo pendant 10 ans… pas éthique. Donc type d’étude: randomized discontinuation trial. (RDT)

On prend une population sous traitement et on randomise le passage au placebo, après 4 ans dans cette étude.

Taille de l’effet MPH plus faible selon ces études.

Mais attention, beaucoup de gens veulent pas participer à ce genre d’étude (parents qui veulent pas prendre le risque d’arrêter…)

Donc pour 60% pas de détérioration! Nous dit qqch… on est bon pour initier mais pas pour réévaluer. A mettre en lien avec cette idée du trouble fluctuant pour le TDAH. Les besoins peuvent évoluer au cours de la vie. A prendre en compte en évaluant la nécessité d’un traitement à long terme.

Mais… traitement controversé! Très! Effets secondaires. La plupart sont transitoires. Rare qu’il faille arrêter le traitement à cause des effets secondaires, quand il y a des bénéfices. Parfois il faut arrêter à cause de la mauvaise tolérance.

Arrêtons-nous sur les effets secondaires cardiovasculaires.

Après deux ans de traitement, 3 groupes, MPH, no MPH, et no TDAH. Augmentation de fréquence cardiaque petite. Mais conséquences sur la durée? Données plutôt rassurantes à long terme.

Deuxième étude + 3e: personnes traitées pendant 14 ans durant la plupart du temps. Augmentation du risque d’hypertension (8%, c’est pas 0 mais c’est pas énorme non plus). Pas d’augmentation significative d’autres événements cardiovasculaires (y compris thromboses etc).

Il faut faire une balance bénéfices-risques. Dire qu’on traite pas parce qu’il y a un risque de 8% d’augmentation de la tension, pas très cohérent au regard des bénéfices.

Donc il faut monitorer la tension artérielle et gérer, algorithme, et on peut traiter!

Comme dans d’autres domaines, on gère les effets cardiologiques secondaires des traitements (cancer par exemple).

Autre question intéressante, effets de ces médics au niveau du cerveau?

On aura pas d’études genre “je donne du MPH à l’école, quel sera l’impact sur son cerveau à 60 ans”.

Mais par ex: effet d’une dose individuelle sur le fonctionnement du cerveau (fMRI)? Une étude, baisse d’activité dans une zone du cerveau qui est celle qui est la plus activée normalement chez les TDAH. Normalise la communication avec les networks du cerveau.

Mais on voudrait savoir si les médics ont un impact sur la structure du cerveau. Très difficile à étudier. Une étude très intéressante, ENIGMA ADHD 2019. Différences dans la structure indépendante du médicament (TDAH traité ou non).

Et l’avenir? On parle beaucoup de médecine de précision, à savoir adapter le traitement à l’individu et ses caractéristiques. On en est très loin avec le TDAH. On ne peut pas dire “selon tes caractéristiques, voici le meilleur médic” (malgré la pub hype sur internet).

Ce qu’on peut faire par contre (à nouveau projet en cours donc pas de photos): prise de décision partagée. En rentre nos “caractéristiques” et on voit si les résultats des études montrent par ex toujours que AMPH sont les plus efficaces si on a aussi un TSA, etc. Choisir ensemble: sur la base des études, voici ce qui serait le plus intéressant, mais si pour toi xyz est important (éviter tel ou tel effet secondaire) => on décide ensemble. Meilleure adherence. Shared decision-making. Améliorer comment on choisit les médics.

Mais, situation actuelle, plus qu’améliorer le choix, le souci est la prescription.

Taux de prescription dans différents pays par rapport à la prévalence (en très légère augmentation).

On crie car le taux de prescription augmente mais on reste souvent très en-deçà du taux de prévalence. Pas de situation où la prescription est au-delà du taux de prévalence.

Changements pendant les années de la pandémie.

Il ne faut pas sombrer dans le diagnostic à la va-vite, mais il y a encore de la marge. Quand on parle d’augmentation de prescription il faut regarder où c’en est par rapport à la prévalence!

Pratiques cliniques très hétérogènes selon les pays, survey en train d’être lancé. European ADHD Guidelines Group. Merci d’y participer!

Futur? Quand on a des médics si efficaces, difficile! On voudrait qqch d’aussi efficace que les stimulants mais moins d’effets secondaires.

La plupart des études sont plutôt sur la formulation et mode de prise (patches, etc).

Génétique? Gènes cibles de certains médics? Demande beaucoup de temps.

Pour le moment, il faut surtout utiliser, et bien utiliser, les médicaments qu’on a déjà.

TDAH : Inattention, Anxiété et Insomnie [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Annick Vincent, Laurent Victoor, deux cliniciens. Laurent Victoor a toujours pensé que les chiffres qu’on trouve dans les études pour les troubles anxieux étaient probablement surévalués, car beaucoup de patients TDAH présentent de l’anxiété liée. (Petit doute, ai-je compris à l’envers?) On va aussi aborder des stratégies non-pharmaco “universelles”.

But: discriminer, inattention, troubles anxieux. Impulsivité, etc sont des symptômes qui peuvent avoir des causes diverses.

Inattention ou anxiété : Symptômes ou troubles ?
TDAH chez les grands: Ouvrir les yeux sur l’insomnie

Livre qui sort bientôt: mon cerveau a besoin de focus.

Objectif: s’outiller pour le diagnostic différentiel. Qu’est-ce qui se cache derrière les symptômes? Stratégies thérapeutiques.

Alex consulte pour possible TDAH, avec anxiété et troubles de sommeil. On fait quoi? Comment on l’accompagne? Attention au marteau qui voit des clous partout.

Alex arrive à un stade où ça ne suffit plus, ça ne va plus. Est-ce qu’il y a un TDAH? Et s’il y a un TDAH, est-ce que c’est ça le problème ou bien autre chose? Multicouches.

TDAH? Qui n’a jamais perdu ses clés? Normal, mais question de l’impact.

Evénements qui peuvent le mettre en évidence, mais le TDAH est là depuis le début. Symptômes qui touchent idées, mouvement, comportements et émotions. Une proportion non-négligeable des enfants TDAH ont des symptômes persistant à l’âge adulte avec impact fonctionnel.

Le diag sert à (1) identifier ce qui se cache derrière les symptômes, (2) engager la personne et ses proches dans le traitement, et (3) intervenir avec des stratégies spécifiques dont l’efficacité a été démontrée. Très clair avec le TDAH, comprendre la cause de certains symptômes change complètement l’attitude face à eux.

TDAH comme trouble de la modulation, analogie du chef d’orchestre.

Focus: mettre de côté stimulus non pertinents (fait chaud, je suis mal assise…). L’effort demande du jus de cerveau. Plus de jus, vigilance–. La motivation c’est la clé d’activation. Si elle n’est pas là, même si on sait que c’est important, ça marche pas. Gérer une émotion c’est la percevoir, et prendre le recul pour s’auto-gérer (difficile quand très impulsif => hyper-réactivité émotionnelle, peut être inconfortable pour les gens qui sont autour). Retenir ses comportements.

Longue liste d’impacts! Anxiogène de vivre avec ça.

Le patient arrive avec une liste de symptômes, puis il faut mettre la tête sous l’eau pour voir ce qui entre en jeu.

Contexte qui peut avoir un impact. Par ex. immobilisation forcée, émotion envahissante, souci de santé… Pensées qui peuvent être aidantes ou non. Le vagabondage de pensée peut être volontaire ou non. Quelle est la qualité de la tâche? Questions de temps, quelle est la disponibilité, le moment de la journée? Qqn avec un TDAH va faire les choses stimulantes en premier. Le cerveau de fin de journée sans jus se retrouve avec toutes les choses non stimulantes. Soutien qu’on se donne et qui vient de l’extérieur.

Schéma qui donne une compréhension un peu plus globale. C’est peut-être un de ces éléments qui pose problème et non le TDAH.

Répercussions du TDAH

Accidents de la route ou non (y compris comme piéton), infections de tout genre (penser à appliquer les précautions par exemple). Facteur de risque de l’obésité. 25% clientèle pour obésité a un TDAH. TDAH non traité, réduction du nombre d’années de vie significatif.

Patient TDAH dans le bureau: est-il à risque de certaines de ces choses? Rend Annick Vincent plus interventionniste qu’avant.

Anxiété secondaire aux impacts du TDAH. (Anxiété de performance notamment.) Laurent Victoor pose aussi la question du perfectionnisme. La première étape c’est de prendre conscience de l’anxiété, puis identifier à quel moment ça s’exprime. Notion d’être piloté par son stress. Confiance de soi: permettre à la personne de vivre des micro-succès. Aussi accepter que ça puisse pas marcher, l’erreur est source d’apprentissage.

Impacts au travail: attention il n’y a pas que le TDAH qui peut faire ça, l’anxiété aussi!

Patients anxieux non-TDAH procrastinent, restent coincés sur les détails, ne priorisent pas car c’est anxiogène…

Vagabondage d’idées

C’est pas le même vagabondage pour le TDAH et l’anxiété. Y a-t-il une charge émotionnelle?

Quand on a TDAH+anxiété/dépression etc: plus de problématiques tôt dans la vie.

Aussi reconnaître le TDAH qui est en-dessous et le traiter.

Consommation de substance pour l’anxiété: alcool marche très bien. Les gens vont s’auto-traiter avec ce qui est disponible.

Différencier l’anxiété normale et pathologique. Elle est normale en situation de stress. Attention aux situations impliquant menace ou changement dans ces domaines: Sécurité Contrôle Adaptation Rôle Estime de soi (SCARE).

Bipolaire: changement de rythme, dans le rythme de “l’énergie”.

Sommeil? cercle vicieux. L’humain d’aujourd’hui dort moins qu’il y a 50 ans.

Dépression, la personne se réveille plus tôt avec sommeil qui ne revient pas. Anxiété: ruminations qui empêchent de s’endormir.

TDAH: sécrétion de mélatonine retardée (plus lent) => oiseaux de nuit. Ados retard de phase, personnes âgées contraire.

Soucis de sommeil lié à la médication: pas la plupart du temps.

Journal du sommeil peut créer de l’insomnie et du stress supplémentaire!

L’insomnie c’est pas quand on reste debout jusqu’à 2h du mat sur son écran!

On ne parle plus d’insomnie primaire ou secondaire, mais comorbide ou pas. On va donc être plus interventionniste pour le sommeil.

Anamnèse

Se détacher des écrans c’est pas si simple (solution faussement simple).

Régularité: sur le lever. Pas de pression sur “il faut dormir”, mais on se lève et on fait pas de sieste. Attention aux produits stimulants dans l’après-midi. La caféine favorise directement l’anxiété.

Psychoéducation sur le sommeil

Comme on met à charger nos appareils, il faut mettre à charger notre cerveau (pauses et sommeil). Ménage immunitaire et métabolique, réparation cellulaire, etc. Le cerveau fait le ménage quand on dort! (Sommeil profond.) Chez les petits enfants, moins bon apprentissage si on saute la sieste!

Les impacts du manque de sommeil ne sont pas que sur l’attention. Donner du vocabulaire aux patients. Impacts sur l’humeur! C’est pas que les enfants qui sont grinches quand ils dorment pas assez.

On prend de moins bonnes décisions. Conduire fatigué = conduire bourré.

Messages-clés

Fin années 90, découvert système qui régule veille/sommeil, médié par orexines. Présence = veille, baisse = sommeil. Pour certaines personnes peut-être pas suffisant comme baisse. Donc appui pharmaco pour les faire baisser (bloquer récepteurs). Nouveau traitement qui nous permet d’être plus interventionniste car bien tolérés. Pas une “sédation” comme beaucoup d’autres molécules (que certains anxieux aiment bien!)

Antagonistes de l’orexine. Testés chez adultes d’âges divers. Etudes en cours chez enfants/ados.

Quand on traite l’insomnie on veut un traitement efficace de nuit et de jour. Et on doit pouvoir se lever faire pipi sans s’encoubler, prendre une décision s’il y a une cata qui nous réveille en pleine nuit, etc. Pas possible avec médic-sédatif.

Méthode FOCUS. On peut mettre ça en place TDAH ou non.

Trousse CADDRA, plein d’outils gratuits. Annick Vincent demande à ses patients TDAH d’indiquer quels sont les symptômes les plus invalidants.

Notion de patient-partenaire. (yes!) Quelle est la motivation du patient? Vérifier et en tenir compte. Niveau d’inquiétude face à la stratégie qu’on propose.

Coût: pas juste en argent, temps, énergie… Il y a un coût à ne pas intervenir, il faut en parler! Si on fait rien, il y a un coût.

Annick Vincent n’a pas inventé l’image de la paire de lunettes. Pills don’t build skills!

Les lunettes permettent de lire comme les médics permettent d’utiliser les stratégies… mais elles ne sont pas la stratégie.

Comorbidités

Trouble psychotique: compliqué car tous les médics TDAH peuvent déclencher une rechute. Longue action.

Bipolaire: choisir une molécule qui sédate pas trop.

Trouble anxieux/dépression: lequel cause le plus d’impact fonctionnel aujourd’hui? Ainsi on choisit lequel on traite en premier, avec des molécules qui auront le moins d’impact possible sur l’attention.

Sérétonine++ => troubles cognitifs (balance avec la dopamine). Cognitive dulling. Cerveau ramolli. Donc aussi noradrénalinergique.

Au Canada les TDAH “simples” ce sont les médecins généralistes qui les gèrent.

Face à un patient, il est où sur cette courbe?

Molécules dispo au Québec

Plus on a de molécules, plus on a de possibilités pour trouver ce qui convient à une personne donnée. On ne peut pas prédire quelle médication il faut pour une personne donnée! (Même avec des tests génétiques…) => protocoles.

Quand on fait le suivi, on mesure le changement. Sur la base des cibles d’intervention. Utiliser une échelle clinique pour le suivi améliore le pronostic pour le patient.

Quand ça va bien… pas bien… les questions à se poser.

Traitement TDAH: pas là pour nous aider à vivre deux vies de front!

Ce qui est bon pour le TDAH est aussi bon pour tout le monde! Attention épuisement.

Micro-défis pour micro-succès. Comment on va organiser notre temps? Comment on structure notre journée?

Le TDAH est un excellent pompier.

Pas important, pas urgent, mais très stimulant

Procrastiner efficacement?

Coller les tranches de tâches à des endroits précis de l’agenda.

Reconnaître les signaux de stress. Apprendre à être bienveillant envers soi-même.

Suite à la réaction automatique de stress, nos fonctions cérébrales plus évoluées peuvent nous aider à nous calmer ou nous alarmer encore plus. Paroles qui me font tourner en rond ou paroles qui me permettent d’avancer.

Cultiver sa résilience en saupoudrant ces 5C dans sa journée.

Gestion des émotions

Universalité: que fait-on au niveau social pour favoriser l’attention de tout le monde? Aménagements urbains, architecture. La nature favorise l’attention! Bienveillance. Apprentissages dans la zone optimale. Garder dans sa tête un espace de disponibilité, en être conscient.

S comme Sens. Aussi direction, aligné entre nos valeurs et ce qu’on fait.

Question: petites doses MPH courte action le soir pour s’endormir. Annick Vincent: petite dose longue action qui couvre la nuit, prise à midi.

Anxieux: se donner un RV avec soi-même plus tôt dans la journée, dans l’aprèm. Puis si ça revient le soir, se dire qu’on garde ça pour son prochain RV, ou on note sur un petit carnet.

TDAH et apnée? oui via l’obésité, mais peut-être aussi apnée centrale. Etude qui montre une augmentation statistique mais on sait pas pourquoi.

Contrôle cognitif et perception temporelle chez des adolescents TDAH [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

David Da Fonseca et Laurence Casini, Aurélie Grandjean, Jessica Lee Samson

Vers une meilleure compréhension de l’impulsivité chez les adolescents avec un TDAH grâce à la dissociation de l’expression et de l’inhibition des réponses impulsives. (Aurélie Grandjean)

Impulsivité = réaction automatique à des stimulations (int/ext) non adaptées à la situation en cours (conséquences négatives)

Action impulsive => activation de l’action et incapacité d’inhiber

Le contrôle de l’impulsivité c’est un conflit entre cette action automatique inappropriée et une action contrôlée dirigée vers un but. => tâches de conflit.

TDAH => dégradation des performances dans les tâches qui requièrent un tel contrôle. Mais est-ce à cause d’une incapacité à inhiber ou plus grande propension à déclencher?

Méthodologie pour explorer ça: tâche de Simon (effet d’interférence)

Le stimulus “position” passe par une route rapide et “couleur” lente. (Modèle de la double route, Kornblum et al., 1990).

Deux processus en compétition, on va trouver plus d’erreurs et de la lenteur. Par ex, modèle de la suppression de l’activation de la réponse ipsilatérale => plus d’erreurs rapides.

On va voir l’effet du TDAH, du MPH, et d’une TCC sur ces résultats.

plus lents sans être plus précis, plus de difficultés, donc plus grand effet d’interférence dans le TDAH. Déficit du contrôle de l’impulsivité dans le TDAH. Déficit de l’inhibition, mais est-ce bien ça?

Plus grande expression des réponses automatiques ET plus de difficultés pour les inhiber.

TDAH-MPH: précision égale. Effet d’interférence réduit.

Pas de suppression de la force de la réponse automatique mais amélioration de la capacité d’inhibition. On en déduit donc que la dopamine impacte ces deux processus différemment. Effet sur la suppression mais pas l’expression des réponses automatiques.

Deuxième expérience, on refait la même chose avec une TCC pour voir l’impact. Recentrer l’attention et contrôler les difficultés au quotidien, expliquer le TDAH aux adolescents (adapté du programme PiFAM).

Post-TCC: TR moyen accéléré et taux de précision amélioré. On observe une réduction de la force d’activation des réponses automatiques. Amélioration de l’inhibition.

Donc avec la TCC non seulement on améliore l’inhibition mais on réduit l’expression des réponses automatiques.

Comment le TDAH modifie-t-il la perception des durées ? (Laurence Casini)

Modèle de l’horloge interne, estimation temporelle, remédiation musicale.

Le temps est dans toutes nos activités. Mais on n’a pas d’organe sensoriel pour percevoir la durée. Mais un système spécifique au traitement du temps existe (horloge interne).

Evaluation des performances temporelles: tâches motrices (production temporelle, reproduction temporelle, production de rythmes) et tâches perceptives (estimation verbale, discrimination, catégorisation).

Deux paramètres: précision (distance par rapport à la cible) et variabilité au fil des jugements.

Attention: sélective/focalisée et soutenue. Affectent différemment la perception temporelle (PT).

Soutenue => variabilité
attention sélective => sous-estimation des durées

TDAH? Littérature donne résultats différents sauf que les sujets TDAH ont tendance à produire des durées plus courtes pour les tâches motrices. Mais est-ce un problème d’horloge interne ou de difficulté pour retenir la réponse motrice?

Méthode: on apprend aux enfants deux durées modèles. Puis on demande la catégorisation de 5 durées. (groupe TDAH et non-TDAH)

Résultats

Groupe TDAH vont surestimer les durées et variabilité plus grande.

Modalité visuelle, TDAH estiment plus court et plus grande variabilité. Donc c’est pas juste un problème d’inhibition ou d’aversion au délai.

Augmentation de la variabilité

Surestimation temporelle

Autre étude: impact d’une remédiation basée sur le rythme (RBMI). Modifie la plasticité corticale. 8 semaines, 2h par semaine.

Après: la variabilité temporelle diminue un peu. Pas d’effet sur la précision. Tâche motrice: aussi diminution mais aussi meilleure reproductibilité.

Steph-note: j’ai un petit doute sur la deuxième conclusion, la différence me semblait petite sur la première expérience. Audio difficile pour cette présentation, sorry pour les notes particulièrement lacunaires.

L’hyperfocalisation dans le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité chez des adultes et des adolescents (Jessica Lee Samson)

Hyperfocalisation arrive à tout le monde mais plus souvent aux TDAH. Mécanisme de régulation de soi.

Etat avec attention sélective et soutenue, tâche engageante, réduction de perception de stimuli non pertinents, amélioration de la performance. Mais n’est-ce pas le flow? Les deux définitions se ressemblent. Mais quand on regarde les données on voit que l’HF n’est pas associée au flow, même corrélations négatives.

HF: oubli du monde autour de soir, négliger les besoins personnels (pas flow), tendance à s’accrocher à des petits détails de la tâche.

e.g. le fiston qui “reste concentré” des heures sur Minecraft.

Adaptative ou maladaptative?

Adult Hyperfocus Questionnaire. HF dispositionnelle, à l’école, pour un hobby, pendant le temps d’écran…

Fréquence HF plus élevée chez ados/adultes diag TDAH, peu importe âge, éducation… plus associé aux symptômes hyperactivité/impulsivité.

Atteinte fonctionnelle? corrélation avec la vie quotidienne, concept de soi, travail

HF associée à dysrégulation du système d’inhibition? Pas de corrélation avec une tâche motrice. Ecole/hobby: urgence positive.

Réactivité émotionnelle?

Conclusion

(ça allait vite à la fin!)

Régulations des émotions dans le TDAH: diagnostics différentiels avec les troubles de la personnalité et les troubles de l’humeur (Alexandra Philipsen) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Prof à Bonn, spécialiste du TDAH et de la régulation des émotions, et du trouble de personnalité borderline.

Vue d’ensemble

TDAH adulte encore méconnu, en particulier chez les femmes. Patientes qui débarquent à 30-40 ans. Diag très important, parce que ça se traite très bien.

Dysrégulation émotionnelle: incapacité à exercer une partie des processus modulatoires pour la régulation des émotions => incapacité.

Phénomène trans-diagnostic. Questionnaire: DERS. Concerne plein de diagnostics.

Symptômes de base TDAH: inattention, hyperactivité, impulsivité => désorganisation et dysrégulation émotionnelle, labilité

DE plus élevée chez TDAH que témoins sains.

Conséquences: réactions émotionnelles négatives (colère, tristesse…)

Comordités importantes avec le TDAH.

Trois fois plus fréquent souffrant chez les personnes souffrant d’un trouble de l’humeur. Fréquent aussi chez personnes bipolaires et avec trouble dépressif majeur. (Surtout bipolaire.)

Corrélats cliniques? Début plus précoce pour trouble bipolaire, plus d’alcool, tentatives de suicide, altération plus grave des facultés. (Comparé au TDAH.)

Réduction des risques de comportement suicidaire (et non-suicidaire) réduit avec psychostimulants. Donc on peut prescrire les stimulants en cas de double diagnostic. Avec stabilisateur avec effet anti-maniaque.

Borderline. Beaucoup de chevauchements.

Un peu plus impulsifs chez les TDAH + déficit attentionnel. Borderline, plus d’hypersensibilité au rejet, dissociation, PTSD. Difficile de faire la distinction.

Travail de doctorat: présence de borderline, plus de tristesse et colère que sans. (Avec ou sans TDAH.) Irritabilité: pas de différence TDAH/TPB. Donc les deux sont irritables mais différence de qualité des émotions.

Scores de risque polygénique et expériences négatives dans l’enfance: corrélation.

Risque augmenté avec TDAH.

Clusters? TDAH et maltraitance des enfants.

Autre étude, problèmes émotionnels début d’ado et TAG/TD

Plus élevé chez les TDAH.

Facteurs de risque (génétique etc) mais aussi maltraitance dans l’enfance.

Adaptif ou maladaptif?

Héritabilité du TDAH très grande. On ajoute la maltraitance et le risque du développement d’un TPB augmente.

Autre étude

Activité réduite de l’amygdale chez les patients TDAH pour visages émotionnels.

Association entre problèmes de régulation des émotions et persistance du TDAH.

Conséquences pour le traitement? Stimulants très efficaces pour le TDAH. Il y a aussi des études sur les stimulants pour la régulation des émotions. Effet très grand sur le TDAH mais modéré sur le problème des émotions. Idem pour dexAMP et atomoxétine.

Est-ce qu’il y a une différence de réponse entre les adultes TDAH avec ou sans dysrégulation des émotions? non

Psychothérapie?

Etudes uniquement avec TCC ou dialectique, il n’en existe pas pour psychanlyse par ex. Effet petit chez les enfants, petit à modéré chez les adultes.

Gens contents combinaison MPH thérapie en groupe.

En résumé:

  • TDAH: DE prévalence importante
  • TDAH = risque pour troubles de l’humeur
  • dépister TDAH/TSA chez enfants/ados avec problèmes émotionnels
  • DE chez TPD et TDAH
  • TDAH + facteurs environnementaux– => borderline+
  • Stimulants premier choix aussi avec trouble bipolaire
  • médics efficaces pour TDAH et TDAH+DE
  • TCD utile pour adultes TDAH

Discussion:

  • question sur stimulants chez personne très anxieuse/dépression: on sait maintenant que si qqn souffre de dépression très grave les stimulants ne suffisent pas. On peut combiner. Dépression majeure: on commence avec les antidépresseurs (dopaminergiques de préférence); stimulants commencent à être considérés aussi comme potentiateurs (?)
  • a-t-on des études sur les microtraumatismes et événements négatifs et une trajectoire possible vers un trouble borderline? les abus émotionnels ont le plus grand impact dans la trajectoire TDAH => borderline (donc y compris les micro-traumatismes)
  • TDAH + trauma: est-on plus prédisposé à faire un PTSD quand on a un TDAH et qu’on est exposé à un événement traumatique? (étude dans ce sens). Risque de maltraitance dans l’enfance élevé chez les enfants présentant un TDAH. PTSD aussi, mais parce qu’ils sont exposés à la maltraitance. Nader Perroud: on ne sait pas à ce stade si le fait d’avoir un TDAH augmente le risque de développer un PTSD en cas d’exposition à un trauma. Par contre on sait que le TDAH favorise la maltraitance (les événements). Hyperactivité: maltraitance physique augmentée.
  • Hypothèse génétique: enfants TDAH ont souvent parents TDAH, peut-être moins bien armés pour s’occuper d’un enfant présentant des troubles comportementaux? Alexandra Philipsen est d’accord. Rend difficile d’avoir une réponse adaptive.
  • Association entre score polygénétique et traumatisme. Partage génétique entre TPB et TDAH. On sait aussi que grandir dans un environnement borderline avec des gens qui peinent à réguler leurs émotions favorise l’apparition d’un TDAH. 2-3 études seulement mais montrent ça. (Enfants de parents TPB sans TDAH.)
  • Lien entre trouble dissociatif et trouble attentionnel? Est-ce qu’on dissocie plus vite quand on a un trouble attentionnel? Réponse: la dissociation existe dans l’état de stress. Le problème attentionnel existe quand on s’ennuie. Donc différence. Pas d’études. Expérience: gens avec TDAH aiment bien le stress (quelque fois). C’est stimulant et ça focalise.
  • Erreur de misclassification entre borderlines et TDAH? prévalence garçons TDAH et filles borderline, filles TDAH qu’on aurait ratées car on les a classées borderline. Etudes en cours en Allemagne: garçons surdiagnostiqués et filles sous-diagnostiquées (idem avec TSA). En population générale il y a autant d’hommes que de femmes qui souffrent de TPB, sauf que les femmes viennent consulter et pas les hommes.

TDAH au féminin (Dora Wynchank) [fr]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et peut-être avec des erreurs et approximations.

Egalement rédactrice de la fondation DIVA. Conflit d’intérêt: ADHD Powerbank.

On pense évidemment qu’il y a plus de garçons que de filles TDAH… Historiquement, un trouble de garçon, peu d’études chez les filles. 1845 Heinrich Hoffmann décrit l’inattention et l’hyperactivité chez les enfants, et écrit un livre effrayant sur la question. Ses descriptions rappellent certains critères diagnostic (remuer, se sentir agité, se sentir comme avec un moteur…).

Dora Wynchank propose que la description la plus ancienne du TDAH est la peinture du XVIIe

Plus de garçons ou de filles? ça dépend où on regarde. Dans la littérature du domaine, on a des ratios qui varient de pays en pays. En clinique: 10 garçons pour 1 fille. Pourquoi cette disparité de prévalence? Est-elle réelle?

Préjugés sexistes chez les enseignants et les parents. Facile de rater une petite fille rêveuse. Ados diagnostiquées (inattentives, désorganisées…) à tort comme ayant dépression ou anxiété. Parfois… diagnostic TDAH arrive beaucoup plus tard… pourquoi beaucoup plus tard? Hormones (surprise!)

Donc: biais chez les médecins généralistes, filles plus “inattentives”, et trouble associé dépression/anxiété et trouble dysphorique prémenstruel.

Et les filles compensent/cachent: QI élevé, structure externe assez rigide qui les protège, et style d’adaptation perfectionniste => burnout.

Les petites filles ne sont peut-être pas perturbatrices, mais l’effort mental immense qu’elles doivent déployer les épuise => fatigue chronique.

Lien TDAH fatigue chronique (fibro). Confusion?

Où sont cachées ces filles TDAH? Un grand nombre restent non diag et non traitées. Implications sociétales…

Plus de garçons? peut-être… raisons génétiques, endociniennes…

Est-ce que le TDAH chez les filles “rattrape” celui des garçons avec le développement?

Chez les adultes, même proportion de TDAH, ce qui n’est pas le cas chez l’enfant.

Plus d’apparitions tardives du TDAH chez les femmes. Un objectif important, avancer l’âge du repérage. Car pour beaucoup de femmes les symptômes deviennent évidents plus tard, surtout périodes de transition. C’est pas sans conséquence…

Périménopause? “Effet protecteur féminin”: il faudrait un seuil plus élevé d’exposition génétique/environnement pour exprimer le TDAH.

La femme au cours de sa vie.

Toute petite fille: plus de symptômes inattentifs, hyperactivité/impulsivité moins sévère. Oublie, égare ses affaires, se laisse distraire, pas efficace dans ses études, ses devoirs prennent du temps, les résultats ne correspondent pas à ses efforts, son niveau de compréhension de la lecture est faible. Se concentre sur les choses qui la passionnent… TDAH masqué.

Fille inattentive

A de grandes idées mais ne termine pas ses projets. En retard. Ne tire pas les conséquences. Difficultés cognitives équivalentes aux garçons, mémoire de travail et planification, labilité émotionnelle.

Fille hyperactive

Garçon manqué, sport, occupée, moins de difficultés pour l’hyperactivité motrice mais elle parle, parle, parle. N’arrive pas à lire les codes sociaux, ne suite pas les conversations, est distraite, rejetée et isolée par l’entourage.

Adolescente

Problèmes de relations, automutilation, grossesses, IST, timidité/impulsivité considérés comme traits de personnalité plutot que symptômes. Moins de stratégies d’adaptation, moins auto-efficaces, moins d’agressivité physique que les garçons mais taux de dépression/anxiété plus élevé. Difficulté à s’adapter à de nouvelles situations => stress++ anxiété++. Risques de consommation et comportement. Ne discernent pas les conséquences de leurs actions, cerveau immature. (Bye Piaget, le développement du cerveau se termine vers 25 ans.) Aussi, capacité de se projeter dans l’avenir–

Femme TDAH

Symptômes plus faibles que les hommes. Mais les femmes ont des rôles multiples, vie chaotique, incontrôlable, il faut tout gérer.

Inattention: distraite, débordée, ne fait pas assez d’effort et de motivation (accusation) donc estime de soi–, n’arrive pas à organiser maison, bureau, vie, mettre en oeuvre les tâches associées aux principaux rôles de la vie, suivre routines et horaires, détresse psy énorme, sentiment d’être inadéquate, stress chronique. Pas toujours visible! Femmes pro ont parfois secrétaires ou conjoint qui compense.

Femme âgée

Peu de recherche. Peut se superposer à un vieillissement normale. L’âge favorise la décompensation du TDAH. Déclin cognitif normal. 3% prévalence. Plus de sous-type inattentif.

Symptômes parfois rapportés comme dépression.

Oublient, perdent les choses, cerveau gruyère ou cerveau vide, parlent trop, impulsives…

Erreurs de diagnostic: Alzheimer au lieu de TDAH! Peut avoir des conséquences vriament graves, un faux diagnostic à ce stade.

Avec diagnostic et prise en charge, peuvent s’accepter et capitaliser sur les caractéristiques positives.

Le déclin cognitif est une partie naturelle du flux sanguin, baisse du taux d’oestrogène exacerbe problèmes cognitifs.

Messages à retenir:

  • présentation du TDAH souvent différente chez les filles
  • diagnostic plus difficile
  • plus d’inattention, rêverie, dépression/anxiété
  • traiter de façon adaptée: médics, thérapies comportementales mais aussi soutiens pour défis émotionnels et sociaux, estime de soi, aménagement éducatifs à l’école
  • ados: ne pas oublier les hormones et les comportements à risque, puberté peut exacerber les symptômes, augmenter risque de comportements à risque (sexuels notamment)

Différence entre démence et TDAH chez la femme âgée

Traitement pour le TDAH! Thérapies comportementales efficaces.

Dans les questions:

  • hommes TDAH avec femme non-TDAH s’en sortent mieux que le contraire (sujet de la compensation par le conjoint)
  • jusqu’en 1993, études USA sans femmes pour la pharmaco, donc attention aux sous-populations non représentées dans la littérature
  • jeunes filles “TSA léger” mais qui s’avèrent surtout TDAH, car surtout problèmes de lecture de codes sociaux visibles. Une fois le TDAH pris en charge, l’équipe de Dora Wynchank constate que beaucoup d’autres troubles “disparaissent” (borderline, TSA etc…)
  • ressemblances TSA/TDAH: masking qui épuise, jeunes filles socialisées à “to pass”
  • va-t-on finir avec un DSM rose et un bleu? doctorante qui a regardé la DIVA 5 pour évaluer si les critères sont pertinents pour les hommes et les femmes. En début de travail, mais pour le moment les deux s’y retrouvent, les femmes sont reconnues. Mais l’impact hormonal n’est pas assez pris en compte.

Traitements personnalisés du TDAH (Diane Purper-Ouakil) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, peut-être avec des erreurs et approximations, ça allait vite!

Bon traitement, au bon moment, pour la bonne personne, pour un objectif pertinent… (médecine de précision).

Thème important, mais il faut

  • bon niveau de preuve
  • validation interne et externe
  • démontrer vrai impact
  • sur une population suffisamment représentative

Evidence scientifique: réponses variables aux différents psychostimulants. Doses fixes versus doses flexibles. Dose flexible: meilleure réponse avec doses croissantes MPH/AMP. Fixe: pas de bénéfice au-delà de 30mg.

Temps pour atteindre la bonne dose: très variable, de 0 à 6 mois pour les enfants de moins de 10 ans, par ex. Est-ce que ça change selon le sexe, le type de formulation?

Etude sur la posologie.

Posologie relativement plus faible chez l’ado que l’enfant. Pour que la tolérance soit meilleure et “moins besoin” => on voit en clinique qu’on se retrouve à baisser des doses à l’adolescence.

Tolérance: diminution de l’efficacité du traitement. Aiguë et tardive.

Différents mécanismes évoqués et stratégies. Phénomène (tolérance) pas assez bien connu encore.

Autre étude, essai clinique de non-infériorité du neurofeedback par rapport au MPH. (MPH efficacité plus importante.) Pas non plus de différence sur les deux protocoles de neurofeedback (exemple d’essai de personnalisation dans l’étude).

Autre exemple qui tente d’intégrer cette personnalisation: étude sur la prévention de l’utilisation problématique d’internet chez les ados. Deux profils, un “impulsif” (un peu TDAH), l’autre plus “compulsif” (FOMO). Interventions spécifiques par profil.

Un groupe avec intervention matchée sur le profil, comparé à l’autre groupe qui a l’intervention randomisée.

La bonne personne? Est-ce qu’on a bien un TDAH? Hétérogénéité du diag (tous les TDAH n’ont pas la même présentation et peut-être les mêmes “causes”). Etc.

Méta-étude 2024 (Cortese, S. et al). Belle étude mais est-ce utilisable en pratique? Risque de biais élevé, peu de validation externe, pas prêt pour application clinique.

Prédicteurs cliniques vs. cognitifs? Cliniques > cognitifs. Prédicteur principal, sévérité des symptômes TDAH.

Pas utilisable dans la pratique clinique.

Rôle des comorbidités sur le traitement? Comorbidités retarde début traitement.

Objectifs du traitement? symptômes, oui, et fonctionnement. Mais qu’est-ce qui est pertinent pour la personne concernée, pour l’entourage? Est-ce que ça marche? Et le contexte, pas besoin du même contrôle de symptômes pour les loisirs ou le travail!

Biais très nets dans l’auto-évaluation des symptômes, connu. Sous-estimation.

Comprendre les écarts, ce qui est important pour la personne, aller sur des objectifs un peu plus larges.

Timing? Personnes qui ont des symptômes stables à l’âge adulte, mais aussi qui ont des symptômes fluctuants. L’engagement thérapeutique: arrêts précoces surtout chez ados et jeunes adultes. Mais ensuite réengagement thérapeutique par la suite.

Du coup transition critique.

Cycle menstruel? Besoin de données et d’études! Posologie sans doute à adapter en période prémenstruelle. Suivi très individualisé!

Pas juste l’individu mais aussi les paramètres sociaux. Stigmatisation. Par les pairs, internalisé.

Colloque francophone TDAH 2024 Genève [en]

Me voici de retour au CICG après des années d’absence, pour suivre des conférences sur une thématique très différente de ce qui m’occupait alors (à la grande époque des conférences Lift). Je prévois de prendre quelques notes (en vrac et n’engagement que moi, comme d’hab) et surtout, de rencontrer des gens. C’est très étonnant pour moi de me retrouver dans ce lieu avec autant de femmes, je dois dire!

8e colloque international en langue française sur le TDAH

Francophonie: différents pays, différentes problématiques?

France (Manuel Bouvard + ??)

(Pardon la France, soucis d’audio donc notes très minimales. Ensuite j’ai découvert les headsets.)

Quid de la formation des professionnels? Société Française du TDAH.

Frank W. Paulus (Allemagne).

Tous les 5 ans, il faut reprendre les guidelines. Premiers résultats d’une grande étude (ESCA) à l’automne. DIGA (Digitale Gesundheitsanwendungen) en développement. Sujets: (auto-)stigmatisation, liens TDAH et développement de l’identité, tenir compte du fait que les diagnostics psy ne doivent pas être considérés comme des entités “naturelles”, donc il faut plus se concentrer sur la manière dont la capacité d’action individuelle peut être améliorée. (Frank Paulus a posé la question au prof. Banachewski).

Formation? filière de formation pour les psychothérapeutes. Réforme en vigueur. Avant: psychologie puis formation de 5 ans. En vue: psychothérapie dès l’uni.

Traitements: données provenant de la caisse maladie. 25% TDAH pur. 36% traités uniquement pharmaco (pas au niveau des recommandations). 6% seulement traitement multimodal. 6% uniquement thérapie (TCC). La moitié (!) n’ont reçu aucun traitement!

Sensibilisation et diagnostics accrus, en particulier à l’école et dans les médias.

Annick Vincent (Québec).

CADDRA, CADDAC. Consensus d’experts pour diag et prise en charge. Beaucoup de ressources accessibles.

Pharmaco: MPH + amphétamines et non-stimulants. Recommandation = cibler le traitement. Quels sont les objectifs? Selon l’évidence scientifique, que peut-on proposer dans cette situation? Equiper la personne => meilleure prise en charge.

Défis: briser les tabous, augmenter l’accessibilité (listes d’attente!!)

Solutions? Collaboration, piste de services claire, hiérarchie des interventions (très en silos actuellement), outiller la personne, programme universel en amont du diagnostic (accès à certaines mesures avant).

Ce qui bouge: les psychologues peuvent maintenant diagnostiquer, médecins de famille aussi. Infirmières praticiennes en santé mentale qui peuvent initier et gérer la médication. Pharmaciens peuvent ajuster la médication et la prolonger!

Coup de coeur “ressources”.

Encore deux autres que j’ai pas pu capturer (Fondation Philippe Laprise et un autre). Ça fourmille de ressources!

Laurent Victoor (Belgique)

Que dire? Rien de vraiment nouveau sous le soleil… pas grand-chose qui bouge? Quoique… Les médias, ça a beaucoup bougé. Quand on parle du TDAH, on parle toujours aussi du TDAH. “Etude” sortie en janvier, d’une mutualité chrétienne qui “tire la sonnette d’alarme”. Tape sur les pros en disant qu’ils suivent mal les patients et font pas leur travail. Chiffres qui sortent de nulle part dans l’article… Vrais chiffres: consommation de stimulants en Belgique similaire à il y a dix ans (versus augmentation 20% dans l’article!). Plein de fausses informations. On sait aujourd’hui que le diagnostic et le traitement du TDAH n’augmente pas le risque d’abus de substances, diminue même (?) quand le traitement est poursuivi pendant longtemps.

Mais: réactions!! Articles, émissions… “Rilatine” en Belgique… Ça a mal commencé mais finalement les choses se sont retournées.

Problème: pénurie de médicaments, ça devient très inquiétant. Arrêt de commercialisation de certains médicaments (Strattera).

Enjeux:

  • exploiter le changement d’orientation de la presse et de la perception des choses
  • faire face aux pénuries de médecins (pas qu’en psychiatrie) et de médicaments (Laurent Victoor a 2.5 ans de liste d’attente par ex)
  • manque de politique globale TDAH (3 régions, deux langues, ministres qui tirent pas à la même corde)
  • …sinon, la Belgique n’a toujours pas de gouvernement…

Naoufel Gaddour (Tunisie)

Comme la Belgique? Différent, les politiciens se battent pour être celui qui sauvera la Tunisie. Groupes de parents d’enfants qui s’organisent. Implication de plus en plus importante des “coaches de vie”. Aussi échanges de pseudo-infos neurobiologiques, fake meds mais… pas que. On trafique aussi les livres occultes d’Annick Vincent sur le TDAH!

Big: pénurie de médics. MPH libération immédiate ou prolongée. Parents qui activent même leur réseau à l’étranger pour tenter de se fournir! Beaucoup aiment la Ritaline car effet initial plus puissant et journée scolaire courte de 5h (Concerta apprécié pendant le Ramadan…). Multiples switches déroutants.

Exode des médecins vers les pays occidentaux (1325 quittent le pays en 2023 pour 800-1000 formés par année). Très préoccupant.

Aménagements scolaires. TDAH fait partie des besoins spécifiques pour lesquels il y a des aménagements prévus. Mais le gros débat, ministère a décidé que les enfants avec besoins spécifiques n’avaient pas besoin de refaire leur année. Programmes d’aide parentale (entre l’enfant roi et les mesures radicales). Programme EQUIPE à Tunis.

Ceux qui restent font du bon travail, études, collaborations. Dysrégulation émotionnelle (en vue d’ailleurs, intégration dans les critères diag). Recherches autour d’applications mobiles.

Michel Bader (Suisse)

TDAH chez les Helvètes, 24% de la population CH en Suisse Romande. Manque de collaboration avec nos compatriotes alémaniques.

Est-ce que le TDAH ça vient des USA? Etude (Index de Conners) qui nous montre que ça existe aussi ici. Grand changement: l’arrivée des adultes et de l’âge avancé sur la scène. Coûts considérables en terme de souffrance personnelle et d’impact sur la société.

Politique de l’autruche de nos autorités. Manque de prise de conscience. Parcours d’obstacles pour les familles. Associations de parents comme l’ASPEDAH font du bon job.

Approche multimodale.

Pharmaco: on est privilégiés, large palette de molécules et formulations, pas trop de pénurie. Les prescriptions de stimulants ont augmenté de 16% ces six derniers mois par rapport à 2023 (?). Surtout chez les adultes. Etude Helsana 2013-2019. Seul groupe d’âge avec augmentation des femmes = jeunes adultes.

Reste les étiquettes “pschostimulants = stupéfiants”. Alors que dans la rue on trouve toutes les drogues qu’on veut en l’espace de 5 minutes.

Genève, merci Nader Perroud, centre TDAH adultes, ça démarre aussi à Lausanne.

Désert moins prononcé qu’ailleurs mais vraiment manque de personnel important, listes d’attentes, point à suivre.

Ecole: progrès côté sensibilisation, mais sentiment qu’on manque de formations suffisantes par rapport aux caractéristiques fines du TDAH. On a des aménagements (recommandations nationales), restent des résistances suivant enseignants/directions. Stigmatisation du TDAH (armée).

Adolescence et jeunes adultes, “maillons faibles”, transition très délicate.

Ecrans et réseaux sociaux, touche les jeunes et les ados. Nouvelles approches (cf. Paulus, Vincent): Alexa! Mais attention à la déshumanisation.

Croire en soi et penser différemment est fondamental, cf. Simone Biles. Force créative et artistique. Pas que des côtés négatifs!

Anthony Rostain (USA)

Pendant la pandémie, changements dans la progression de problèmes comme se souvenir, se concentrer, prendre des décisions. Incidence du TDAH a passé de 0.19 à 0.57% des patients, mais la prescription de médicaments est restée stable.

Augmentation la plus marquée des prescriptions pour la tranche d’âge 22-44 ans, parmi les femmes également. Prescription par infirmières praticiennes en augmentation. Pas assez de médecins qui diagnostiquent mais ces infirmières prennent le relais. La majorité des personnes sous traitement sont sous stimulants. Stable depuis 2013. Mais % de femmes nouvellement diagnostiquées a augmenté fortement.

Explications:

  • faux auto-diagnostics (vision des médias)
  • cas auto-reconnus
  • augmentation des demandes de traitement chez patients précédemment diagnostiqués
  • exacerbation des symptômes liés au stress chez les patients avec des symptômes légers
  • covid long? (déterminants neurobiologiques)
  • médias numériques en augmentation?
  • nouveaux praticiens bien informés
  • meilleure sensibilisation des praticiens
  • télésanté (startups) e.g. Cerebral ADHD Launch et crash (cf. podcast Scripts!)

Pénurie de stimulants. Beaucoup de pharmacies signalent des pénuries. La disponibilité ne suit pas la demande. Rostain a 3-4 appels par jour de patients qui n’arrivent pas à trouver leurs médics.

Augmentation de la demande, chaine d’approvisionnement, problèmes de fabrication, etc.

Nouvelles technologies en cours de développement pour l’évaluation du TDAH.

APSARD: préparation de guidelines pour professionels.

Rando: Col de la Croix – Champ de Culan (via Les Mazots, La Laya, Orgevaux) [en]

  • 21.09.2024
  • 12km
  • 940 D+/-
  • 4h45 durée théorique
  • Départ 9h50, arrivée 17h10 (7h20): environ 5h30 de marche sans les grosses pauses
    45 minutes de pause-repas en deux fois, et perdu une bonne heure à admirer les champignons dans la forêt… plus les habituelles lenteurs-paparazzi
  • Lien Swisstopo
  • Photos en vrac

Commencer par la descente, pourquoi pas? Mes genoux ont assez apprécié, en tous cas pour le premier bout. (La deuxième descente vers la fin du parcours, c’était une autre histoire.) J’ai aussi choisi le sens pour profiter du soleil. La montée très raide dans la forêt jusqu’à La Laya, j’étais contente de la faire à la montée et pas à la descente.

Là, grosse surprise de la journée, après les colchiques dans les prés: un festival de champignons comme je n’en ai jamais vu. Je suis restée bouche ouverte et j’ai perdu beaucoup de temps à explorer à droite et à gauche et à faire des photos. Enfin, c’était pas du temps perdu, mais ça ne m’a pas fait beaucoup avancer.

Entre le Chalet Vieux et Orgevaux, autre surprise: un long passage avec des chaînes. Pas un souci, mais j’étais contente de n’avoir pas convaincu qui que ce soit de m’accompagner qui n’aurait peut-être pas été très à l’aise avec tout ce vide. Mais c’était magnifique! Orgevaux et le Creux de Culan après ma petite escapade l’année dernière au Plan de Châtillon depuis la Pointe d’Arpille. Je n’ai pas été déçue.

J’ai survécu aux presque mille mètres de dénivelé, mais j’ai eu bien mal dans la descente depuis Orgevaux (orteils de droite qui s’entassaient dans la chaussure, genou de gauche – le bon! – qui a décidé de faire des siennes). Et j’ai bien trainé la patte dans la dernière montée, pour arriver au parking du Col de la Croix à vitesse de limace. Mais bon, vu comment a débuté ma saison de randonnée, je ne me plains pas.

Ce que je retiens:

  • la course d’école de Ferraris aux Mazots
  • les colchiques
  • la descente en premier, c’est pas mal!
  • plus de champignons en une heure que durant toute ma vie
  • lors d’une boucle, bien choisir le sens pour profiter (ou pas) du soleil
  • la montée vers La Laya est raide-raide-raide
  • la descente depuis Orgevaux est aussi raide-raide et pas très sympa
  • long passage avec les chaînes pour traverser la zone du Torrent de Culan, bien gazeux qu’on dirait en via ferrata (bref: potentiellement vertigineux)
  • les deux messieurs qui faisaient de l’entretien de chemins
  • quasi vu aucun être humain, surtout après avoir entamé la montée (clairement plus de colchiques et de champignons)
  • 1l à boire ce n’est pas assez
  • à inclure dans le pack de base randonnée: powerbank et câble (les champignons ont failli avoir raison de ma batterie de téléphone)
  • “jamais sans mes bâtons” est une excellente politique (même sans mauvais genoux, c’est pas un parcours que je recommanderais sans)
  • voir lorsque je refais mes formes orthopédiques s’il y a quelque chose à faire pour empêcher mon pied droit de glisser dans la chaussure et de détruire mes pauvres orteils

Quelques photos (je complèterai plus tard)