Anatomie d’un article de blog [fr]

[en] A little analysis of what I did in my previous article, in the spirit of "teaching blogging". Not much to see if you're a blogger, but a little peek behind the scenes which might be of interest if blogging is still a bit of a mystery to you.

Ce n’est un secret pour personne que parmi mes nombreuses activités professionnelles, j’enseigne “le blog”. Comprendre WordPress et sur quel bouton appuyer n’est pas le plus grand challenge. Ce qui est bien plus dur, c’est l’écriture, rentrer dans une communication plus “humaine”, alors qu’on a généralement été formé à la communication de masse et à la rédaction formelle.

html code list blog post

En écrivant mon dernier article, j’imaginais ce que j’expliquerais à mes clients ou étudiants si je devais le décortiquer. Et ça m’a donné envie de le mettre par écrit.

Cet article, il me trottait dans la tête depuis un moment. Deux ou trois semaines en tous cas. C’est un peu la course ces temps, et hier, j’ai réalisé que ça faisait 10 jours que je n’avais rien publié. Ouille! Je me suis dit qu’un peu de rédaction “rapide et facile” ferait un bon break dans ma préparation de cours pour le lendemain.

Tout d’abord, un mot sur ce qui m’a poussé à écrire cet article. La newsletter en question “va bien”, j’ai une bonne quarantaine d’inscrits, des retours, un bon taux d’ouverture, mais j’aimerais bien toucher de nouvelles personnes. Je la mentionne assez régulièrement sur Facebook, donc je vais supposer que les personnes susceptibles de s’y inscrire “comme ça” l’ont fait.

Un article sur ce blog “dure” bien plus longtemps qu’un post sur Facebook. De plus, il est possible que des personnes qui ne me suivent pas de près sur Facebook lisent ce blog avec plus d’attention. Je n’ai pas reparlé ici de la newsletter depuis son lancement, donc c’est peut-être une bonne idée de communiquer que l’expérience a pris et n’a pas été abandonnée.

Surtout, publier ici me permet de faire quelque chose de difficile à faire sur Facebook: rendre les archives plus visibles. En effet, si je peux un peu partir du principe que les personnes pour qui “newsletter: Demande à Steph, numérique pour les nuls” est un argument suffisant pour s’inscrire l’ont déjà fait, peut-être qu’il y a des personnes qui ont besoin de voir plus concrètement de quoi il s’agit pour être intéressées.

Je répète sans me lasser qu’un point clé lorsqu’on publie en ligne est de mâcher le travail à ses lecteurs. Leur faciliter la vie. Leur être utile. Plus on rend l’action qu’on désire facile, plus on a de chances qu’elle se fasse. Donc au lieu de dire “allez regarder les archives“, je vais amener les archives sous le nez de la personne qui est déjà en train de lire, là où elle est en train de lire.

Et faire ça, c’était plus de boulot qu’écrire le reste de l’article. J’ai la chance d’avoir “grandi sur le web” à l’époque où il fallait coder le HTML avec ses petites mains si on voulait aller quelque part, et j’ai donc fait ça “dans le code” pour accélérer la chose. Mais même comme ça, en étant méthodique, en connaissant les raccourcis clavier, ça prend du temps. Moitié moins toutefois que si on manque d’entrainement, à vue de nez.

Les liens, c’est crucial. Retournez voir mon article et imaginez-le sans liens: il perd quasi toute sa valeur et son intérêt. Il n’est là, en fait, que pour envoyer les gens ailleurs. Eh oui, c’est ça le web… envoyer les gens au bon endroit, c’est de la valeur ajoutée! (Voyez, là, je vous ai remis le lien vers mon article, alors que je l’avais déjà donné plus haut… mais je me dis que si à ce stade de votre lecture vous voulez en effet suivre mon injonction et aller voir, ce serait pas hyper cool de ma part de vous faire remonter en haut de la page!)

Alors, les liens. En plus des 12 liens vers les newsletters archivées, je mets un lien vers l’article de janvier auquel je fais référence dans ma phrase d’introduction (“Fin janvier, j’ai lancé deux newsletters”). Le lecteur curieux n’aura pas à faire des explorations archéologiques pour voir de quoi je parle. Je fais aussi un lien direct vers la newsletter dont il est question ici, et à nouveau lorsque j’invite mes lecteurs à s’y inscrire (même raisonnement que celui que j’ai fait dans le paragraphe ci-dessus).

J’ai aussi profité de mon article pour inviter (pas trop lourdement j’espère) les gens à m’écrire avec leurs questions, vu que c’est une tournure que j’aimerais donner à la newsletter.

Finalement, avant de publier, il me fallait une photo pour illustrer l’article. Ce n’est pas obligatoire, et il y a des blogs très bien sans aucune illustration, mais je sais bien que la photo attire l’oeil, et qu’elle est mise en avant de façon très visible quand on partage l’article sur Facebook, LinkedIn, Twitter ou ailleurs. C’est donc quelque chose à faire pour “aider au partage”. Je ne suis pas la grande pro de l’illustration, et je mets souvent des photos qui n’ont pas grand chose à voir avec mes articles. Mais là, comme je parle d’une newsletter, je peux facilement (avec Skitch) faire une saisie d’écran de la page d’inscription. J’en ai profité pour mettre une photo de fond sur le formulaire, histoire que ce soit un peu moins gris!

Ensuite, écrire un petit résumé en anglais, choisir la catégorie, jeter quelques tags en pâture à WordPress (il apparaissent en haut à gauche sous la date et la catégorie), publier, partager sur Facebook et Twitter.

Hop!

Newsletters in 2016 [en]

[fr]

Réflexion sur les newsletters en 2016 et le rôle qu'elles peuvent jouer. Méditations sur les blogs, leur désenchantement, Facebook, et Twitter. Je pense qu'il y a un potentiel avec les newsletters de retrouver un sentiment de communauté restreinte et de connexion qui s'est un peu perdu en route avec notre immersion perpétuelle dans notre propre réseau.

Prêts à tenter l'aventure avec moi? Voici mes newsletters, faites votre choix:

For years now, I’ve been thinking about using newsletters better. Or simply, using newsletters. Until recently all I had was a pretty dead newsletter on MailChimp — and the ability for my readers to subscribe to CTTS blog posts and a weekly dump of all the links I save to Delicious.

MailChimp is a powerful tool, probably overkill for me, and I never really managed to ease myself into its process. Sending out an e-mail is dead simple, but sending out my newsletter felt like more work than cranking out a blog post.

Sunset

Two tools caught my eye over the last year: Revue and TinyLetter (acquired by MailChimp, what a coincidence!)

Revue is designed to help you send out curated lists of links. TinyLetter is a barebones newsletter tool, just what I need.

I’ve been trying to analyse my recent excitement for newsletters over the past days. Like others, I’ve been grieving what I think of as the golden age of blogging. I stumbled upon Tiny Letters to the Web We Miss, which I think hits the nail on the head:

Self-publishing online was fluid and inviting in the early years because the community was self-selecting — the sort of people who would know what Blogspot was in 2003. I didn’t worry about my boss finding my blog. I didn’t worry about getting rape threats in the comments either. (Just thinking about how absurd that sentence would have sounded in 2003 is giving me a crater-sized hit of nostalgia.) We didn’t have the same worries over public personas, because the internet felt like it was just us.

Blogging before social media was like drinking with friends. If someone adjacent to your conversation said something interesting, you would pull up a chair and invite them in. Sometimes a friendly stranger would even buy you a drink.

Everybody is here now, it’s not “just us” anymore.

This reminds me of In Praise of Online Obscurity by Clive Thompson, which I wrote about in 2010. At some point of growth, your “community” dissolves into an “audience” (on Twitter, on blogs) or a “network” (on Facebook). Engagement drops. People retreat.

Once a group reaches a certain size, each participant starts to feel anonymous again, and the person they’re following — who once seemed proximal, like a friend — now seems larger than life and remote. “They feel they can’t possibly be the person who’s going to make the useful contribution,” Evans says. So the conversation stops. Evans isn’t alone. I’ve heard this story again and again from those who’ve risen into the lower ranks of microfame. At a few hundred or a few thousand followers, they’re having fun — but any bigger and it falls apart. Social media stops being social. It’s no longer a bantering process of thinking and living out loud. It becomes old-fashioned broadcasting.

This dynamic is behind the somewhat counter-intuitive fact that more followers on Twitter does not mean more influence, and that getting a boost in followers through presence on a list doesn’t mean more retweets or replies.

Already at the time of my 2010 article, this was how I analysed what had happened to blogging:

I think that this is one of the things that has happened to the blogging world (another topic I have simmering for one of these days). Eight-ten years ago, the community was smaller. Having a thousand or so readers a day already meant that you were a big fish. Now, being a big fish means that you’re TechCrunch or ReadWriteWeb, publications that for some reason people still insist on calling “blogs”, and we “normal bloggers” do not recognize ourselves anymore in these mega-publications. The “big fish” issue here is not so much that formerly-big-fish bloggers have had the spotlight stolen from them and they resent it (which can also be true, by the way), but more that the ecosystem has completely changed.

The “blog-reading community” has grown hugely in numbers. Ten years ago, one thousand people reading a blog felt special because they were out-of-the-mainstream, they could connect with the author of what they read, and maybe they also had their own little blog somewhere. Nowadays, one thousand people reading a blog are just one thousand people doing the mainstream thing online people do: reading blogs and the like. The sense of specialness has left the blogosphere.

So there you have it. We “lost” something when the internet went from “just us” to “everyone”: part of our sense of community. People reading my blog don’t feel special anymore. I don’t even feel that special anymore for writing it. Blogs aren’t special. Numbers have declined, and I’m sure it’s not just due to the fact I’m slipping into old-fartdom and neglecting my beloved blog to romp in the bushes with Facebook.

The place where we go to connect online is Facebook, or Twitter, or Google Plus. We spend our time in real-time, and head out to read this or that when a link nudges us. We might be part of communities inside Facebook groups, or small delimited spaces, but overall we are spending our time just hooked into our network.

When I was directing the SAWI Social Media and Online Communities course, I read this article by Rich Millington about the distinction between communities and followings. I formalised a three-way distinction for my classes in the following way.

Audiences: around non-social products, bloggers, authors, politicians, salespeople, “fame”

  • attracted by you
  • interact with you
  • not interlinked
  • large scale

Networks: to filter information, connect people, search

  • individual relationships
  • two-way
  • interlinked
  • each node is its own centre

Communities: “a group of people who care about each other more than they should” (Cluetrain)

  • common object of interest
  • interactions inside the group
  • human-sized
  • investment of time, emotion, ego
  • around social objects and niche services

A few years later (and even as I was using it to teach), it’s clear this typology is a bit wobbly, and many spaces are hybrids. But it remains a useful thinking tool.

When I discovered Twitter, I was spending most of my online time on IRC. I remember that one of my first strong feelings about Twitter was that it felt a bit like an IRC channel which had all the people I cared about and only them in it. (I spent my first few days/weeks on Twitter frantically recruiting.) They didn’t all know each other, and didn’t realise they were rubbing shoulders in “my” room, but for me, it was really as if I had managed to invite everybody to my birthday party.

That’s the network.

Facebook entered my world, and the same thing happened. Life online became more and more about the network. And as the network grew (and grew and grew), all our time and attention poured into it. It’s great to have a place which is populated nearly only by people you know and care about. Facebook does that for you.

Who wants to hang out in blog comments when there is Facebook and Twitter?

As you can see, I’m thinking out loud in this rambly, slightly contradictory blog post. If you can synthesise all this better, definitely have a go at it (in the comments or on your blog — link back!) I can’t quite wrap my head around all this, I feel like I’m still missing a piece.

Back to newsletters.

What newsletters definitely have chance of bringing back is this feeling of small scale. When I write a blog post, like this one, I’m not writing it for a dedicated group of readers anymore. I know you’re still out there, of course, all three of you who actually follow my blog ;-), but I’m also very much aware that I am writing for a whole pile of strangers who will stumble her after a google search. I am writing for everyone.

Email can be very personal. It goes from private space to private space (the inbox). It definitely feels more personal to write than a blog post. But it’s funny, in a way, because this post is going to reach some of you by email, and newsletters are often archived publicly on the web. There shouldn’t be a difference, right?

But there is, because the medium or tool you use really changes the way you express yourself and connect. “Email first” or “web first” does not produce the same writing.

So let’s see what happens with this newsletter experiment, OK? Take your pick and subscribe to:

And seriously, I’m really looking forward to your comments on all the stuff I’ve talked about here.

Comment écrit-on? Plagiat, paraphrase et compagnie [fr]

[en] Contact with a few batches to bachelor students these last years has led me to believe that "writing" for many of them means "copy, paste, remix a bit". Cue an article on plagiarism...

Il y a très longtemps, j’écrivais sur du papier. Brouillon, ratures, prévoir du temps pour recopier au propre. Depuis la fin de l’uni, et même avant, ça ne m’arrive plus. J’écris sur clavier. J’ai la grande chance d’être douée d’un excellent premier jet. Souvent, je ne relis même pas avant de publier. C’est “facile” pour moi. Avec les années, j’ai appris que ce n’était pas le cas pour tout le monde.

J'écris mal

Je viens de finir d’écouter un épisode de Note to Self sur le plagiat. On y parle de quelque chose que j’ai constaté ces deux dernières années avec mes étudiants de bachelor: pour beaucoup, écrire signifie copier, coller, et, si on a de la chance, remixer un coup. En saupoudrant de paraphrase.

Pour nous qui avons appris à écrire “avant les ordinateurs”, cela n’avait pas des masses de sens de recopier mot pour mot ce qu’on trouvait dans nos manuels ou encyclopédies. Certes, certains le faisaient certainement, mais comparez l’effort requis à celui de copier-coller puis changer quelques mots.

Dans mes cours de blog, j’ai jusqu’ici laissé pas mal de liberté à mes étudiants concernant leur choix de thématique. Une chose sur laquelle je ne fais aucune concession, toutefois: ils doivent publier du contenu original. Du contenu qu’ils ont écrit eux-mêmes. Je suppose qu’il est clair pour eux que le plagiat est un péché capital, mais dans le doute, on repasse une couche.

Malgré cela, je me retrouve avec chaque classe face à une collection d’articles qui sont au mieux de la paraphrase maladroite. Cela devient un point de contention avec les étudiants. Je me demande s’ils me prennent vraiment pour une idiote, mais avec le recul, je me dis qu’ils n’ont peut-être simplement jamais vraiment appris à écrire, et qu’ils s’en sont tiré “en faisant ça” dans leurs études jusqu’ici.

En particulier, je pense qu’on ne leur a jamais appris comment paraphraser correctement (digérer le texte source, cacher celui-ci, écrire avec ses propres mots, contrôler pour la justesse des idées/faits et l’absence de citation directe involontaire).

Après “un peu” de recherche en ligne (ahem! ça aussi c’est une compétence qui manque souvent!), il me semble que les sources francophones que j’ai trouvées insistent sur “c’est mal, voici ce qu’il ne faut pas faire” mais ne montrent pas avec beaucoup de détail comment faire mieux. En anglais, il y a plagiarism.org, qui semble très bien, un tutoriel de l’Université du Missouri, des indications sur comment éviter le plagiat “copier-coller” grâce aux citations, des exemples de paraphrases acceptables et non acceptables (ici aussi).

On me demande parfois comment je “détecte” le copier-coller sous-jacent. Je n’utilise pas de programme anti-plagiat (probablement pourtant que ça m’épargnerait les nerfs). Mais à force d’années de linguistique, d’analyse de texte, de lecture et d’écriture, je sens immédiatement le changement d’auteur à la lecture. La plupart des étudiants que j’ai croisés dans mes cours n’écrivent pas aussi bien que les textes qu’ils plagient, et ne savent pas ménager une transition. De plus, dans un cours de blog, on travaille un certain style d’écriture qui est rarement celui des sources “d’inspiration”.

Alors c’est clair, on cite avec moins de rigueur académique quand on blogue, mais le principe sous-jacent reste le même: éviter de faire passer les idées ou les mots d’autrui pour les siens. Le moyen le plus simple d’éviter ça? Ecrire des choses qui sont déjà dans sa tête, et qu’on n’a pas besoin d’aller piquer sur des sites existants. Et faire des liens vers nos sources.

Il reste après le problème du plagiat involontaire, mais ça, c’est une autre histoire…

(Zut, je voulais parler aussi de la difficulté constatée chez mes étudiants à simplement “construire” un texte, à argumenter, etc — mais ce sera pour une autre fois, ce billet est déjà assez long!)

No Blog Post Is an Island [en]

[fr] Une des grandes difficultés dans l'art de bloguer: intégrer des liens à son texte. D'une part parce que les liens rajoutent une dimension au texte, perçant en quelque sorte des trous dans celui-ci par lesquels le lecteur est libre de s'échapper, à la façon des "livres dont vous êtes le héros" de notre adolescence, et d'autre part parce que la nature hypertexte du web donne à l'intertextualité une place capitale. Un article de blog n'est pas une île isolée, mais un fragment textuel nageant au milieu d'un océan d'autres fragments similaires, avec lequel il a des liens plus ou moins proches, que la bonne maîtrise de l'hyperlien permet d'expliciter. Ceci nécessite, outre une habileté avec les mots (pour pouvoir retourner sa phrase dans le sens qui permet un bon ancrage du lien), une certaine culture des autres textes entourant le sien. Sinon, comment faire des liens qui feront sens?

Fellow blogger Adam Tinworth points to a leaked memo from The Guardian encouraging internal linking. He shares his astonishment on Facebook “that this still isn’t standard practice at most places”. I am not that astonished, I have to say.

During my many years as blog editor-in-chief and teaching blogging to students, I have seen again and again that from a technical point of view, aside from managing to write in your own personal voice, the most difficult aspect of blogging to master is integrating hyperlinks into your writing.

Autour du chalet, colliers de perles

I think this is because writing well with hyperlinks requires one to write differently. It is not just about “writing and then adding links”.

Adding meaningful hyperlinks to your sentences is going to have an impact on the way you construct them. You need to be comfortable shuffling the words around, or looking for others, so that you end up with a phrase that provides you with adequate anchor text for the link you want to insert.

Most people’s training in writing is probably in standalone texts. Offline writing, the type that worked well on paper. Your reader starts at the top, and finishes at the bottom. You may have footnotes and references, but nothing as dramatic as a hyperlink, which literally pokes a hole in your text.

I like to think of hyperlinks as adding an extra dimension to a text. Normal text is 1D. Just follow it through. Hypertext is 2D at least — remember those books we must all have read as teenagers? If you go right, head to page 16, but if turn left, run off to page 67?

So, the first challenge in writing with links is finding a gracious way to anchor all those links into your words.

The second challenge is less obvious, but even more important: intertextuality.

Intertextuality” is a rather vast topic, but it generally has to do with the fact that how you understand or read one text can be shaped by your knowledge of another. References or allusions, explicit or not, that connect different texts.

On the web, everything we write is swimming in a sea of other interconnected texts. It’s not called the World Wide Web for nothing, dammit. Everything that is published on the web is stitched together. The blog post you are writing now is not an island, it is swimming alongside all sorts of other pieces of writing. How you position your piece of writing amongst the others may be just as important as the writing itself.

Intertextuality in the world of hypertext is a crucial thing to be aware of.

What are you going to link to? What is there out there that complements your writing, or takes your reader further, or down a parallel path? What are the associations between parts of your writing and preexisting writing?

This requires, in addition to the will to connect one’s writing into this existing web, some degree of knowledge of what is out there. Culture. Or dexterity in the use of the search engine. Or both.

I agree with Adam: internal linking should be a no-brainer. I do it a lot on Climb to the Stars: whenever I’m writing a blog post, I’m wondering what else I have written in the past which is related to it. Am I building upon a previous post? Am I writing on a topic I’ve already touched upon? How can I work a link to this or that post into what I’m writing now?

I do it on Open Ears too. As editor-in-chief, I have read all the articles we publish. The difficulty is I often receive articles which are written as standalone pieces, so I have to either work with the blogger to incorporate a reference to another article, or do it myself as part of the editing process. But as I mentioned above, adding links changes the way you write and construct your text, so “adding a link” is rarely as straightforward as “just adding a link” — and in some cases can only difficultly be done if it wasn’t planned for from the start.

When I was discovering the web, one of the first sites I spent a lot of time reading was The Psychology of Cyberspace. It’s still online, and I encourage you to visit it: as the author explains, it is an online book, that is, written with hypertext in mind.

There is a table of contents, but in addition to that, inside the chapters, there are links to other chapters whenever there is a mention or a passing reference to something covered elsewhere. This frees the reader to wander around in the order they wish, and avoids redundancy — if you need to explain X again, just link to it. I think this was a very good learning example for me of how to build text online.

So now. How would you teach people the skills to do this, when it doesn’t seem to come naturally to them?

Stories to Listen to, Moderating Blog Comments, Teaching Blogging [en]

[fr] Deux ou trois épisodes de podcasts à écouter. Quelques réflexions sur les commentaires de blog (spam ou non?) et la difficulté d'apprendre à bloguer.

Listen to Greetings from Coney Island. I swear you won’t be disappointed. Just don’t make the same mistake I did, and be a bit distracted early on, not realising there are two parallel stories, told by two women with (to me) very similar voices. I actually reached the end of the story before realising I had missed the whole point, so I listened to it all again. It was worth it.

vue cham

Another episode of Love+Radio reminded me of a Moth story I heard quite a long time ago now. It’s about a volunteer at a suicide prevention hotline. That story made me understand something about suicide (which I am lucky not to know from the inside): it’s not about wanting to die, it’s about wanting the pain to stop. Like many Moth stories, it’s beautifully told and very moving. Well worth the small moment of your life you will spend listening to it.

I know, this blog is turning into a podcast review. But not only. See.

One of the challenges I face as editor-in-chief of Open Ears is approving comments. Not so much because we publish controversial articles that have people biting each other’s heads off in the comments (not at all, actually), but more because

  1. spambots are getting better and better at sounding human
  2. some humans are sounding more and more like spambots.

About the latter: people like me have been saying for years that a great way to get your website or blog known is to comment on other blogs. But that’s not quite the whole story. Aligning fluffy or self-promotional comments on other people’s blogs might get your “nofollowed” links out there, but isn’t really going to do what matters, which is encouraging people to actually know you and read your stuff because they’re interested. Clicks and visits only really mean anything if they come from the heart.

So what does work? Well, actually, being a valued member of the communities you are part of. At the time, during the Golden Age of Blogging, leaving meaningful comments on blogs you read and linked to was a way of being that. It’s not about the links, it’s about the place you respectfully take or are given willingly. Add value. Be helpful. Try and make friends. That’s the spirit of “leaving comments”.

Which brings me to an important piece of blogging advice I came up with while trying to teach my latest batch of students the basics of blogging (it was, to put it kindly, a mixed success): blog about stuff that’s in your head. Write about what you know. If you have to google around to factcheck this or that, find a link, or look up a detail, that’s fine. But if you find yourself doing research and reading up to gather the material for your blog post (and the post is not about your research), chances are you’re “doing it wrong”.

Blogging is this weird thing which as at the same time so easy (for “natural bloggers”) but so hard to learn or teach. I think that is because it touches upon “being” more than “doing”. It’s about daring a certain degree of authenticity that we are not encouraged to wear in our school or professional lives. And it’s definitely not how we learn to write. In a way, teaching blogging is a bit like trying to teach people to dare to be themselves in public. This makes you think of Brené Brown and vulnerability, does it not? Exactly. And that is why, I think, blogging is a powerful tool to connect people.

The Frustrating Easiness of Sharing a Link on Facebook (and Twitter and Google Plus and Tumblr and…) [en]

[fr] C'est tellement facile de partager des liens sur Facebook et autres que je finis par ne plus le faire sur mon blog, parce que c'est laborieux. Il y a un moyen plus simple?

Today, when I stumble upon an interesting link, I share it on Facebook. And usually also on Twitter. And on Google Plus.

It’s easy. More often than not, I found the link in question on Facebook, Twitter, or G+. Resharing on the same platform is two clicks maximum. The link is expanded into an excerpt and a photo which are nice and pretty and often spare me having to write any kind of introduction to the link (I do, sometimes).

Sharing on other platforms? At the worst, copy-paste (goes quickly when you use keyboard shortcuts and know your way around your browser tabs). Or the bitly bookmarklet.

Sharing on social media is rewarding: people are there already, they comment, they like, they reshare.

I pull quotes out of what I’m reading with the Tumblr bookmarklet and post them to Digital Crumble. That in turn gets sucked into Facebook, to the annoyance of some and the delight of others. Super easy.

You know what’s not easy? Collecting a bunch of interesting links I’ve found recently into a blog post on Climb to the Stars. That sucks. I’ve done it at times, yes, but I do wish there was an easier way to do it than copy-pasting article titles and putting links on them, after having let them pile up in an Evernote note until there were enough of them.

I’m sure there is a way to do this more elegantly. Tell me!

Un blog, à quoi bon? Meilleur SEO et meilleur réseautage [fr]

Dernièrement je me suis trouvée prise dans une discussion sur l’utilité (ou l’inutilité présumée) du blog. Le contexte: faire connaître en ligne une petite entreprise.

Pour se faire connaître en ligne, en dehors des moyens marketing “traditionnels” (“se médiatiser en 2.0“, en somme), je dirais qu’il y a deux axes:

  1. avoir du contenu trouvable à travers un moteur de recherche
  2. avoir un réseau qui multiplie le bouche-à-oreille

Un blog peut servir aux deux. Il n’est ni nécessaire, ni suffisant — il y a d’autres moyens — mais il a un très bon rapport “énergie/effet”. Du coup, c’est généralement ma première réponse à toute question du genre “comment je me lance?” — écris déjà un blog.

Prenons donc ces deux axes l’un après l’autre, même s’ils sont liés.

Etre bien placé dans les moteurs de recherche

En premier lieu, il faut comprendre comment fonctionne un moteur de recherche dans les grandes lignes, et si on a un “site vitrine“, s’assurer qu’il fait déjà les choses bien:

  • du contenu pertinent par rapport aux termes de recherche pour lesquels on veut être placé
  • des titres de page et de rubriques comportant les mots-clés les plus importants
  • absence d’obstacles côté “technique” (bon balisage, accès autorisé aux robots, serveur raisonnablement réactif, pages accessibles, titres en texte et non “en images”…)

On oublie souvent que le placement dans les résultats de recherche, c’est toujours par rapport aux termes de la recherche. Par exemple, mon site web professionnel se retrouve placé différemment pour “consulting en blogs” ou “stephanie booth“. Allez regarder le contenu du site, et vous comprendrez pourquoi.

Un autre élément extrêmement important pour l’optimisation du placement dans les moteurs de recherche, ce sont les liens entrants vers un site ou une page. Par exemple, faites une recherche google pour le nom de Brigitte Djajasasmita. Vous allez trouver parmi les premiers liens son profil linkedin et son blog, avant la page que je lie ci-dessus. En effet, celle-ci est plus récente, vu qu’elle a été créée dans le cadre de la formation qu’elle suit en ce moment, et moins bien “imbriquée” dans le tissu du web par des liens en provenance d’autres sites. Là, en faisant un lien vers cette page en utilisant comme “texte de lien” son nom, j’améliore le placement de cette page dans les résultats pour une recherche sur son nom. Mais attention: je ne le contrôle pas, je peux seulement tenter de l’influencer.

Alors, le blog là-dedans?

Le blog, c’est une usine à contenu que les moteurs de recherche adorent. Les articles sont généralement relativement courts, mais pas trop, ils ont un titre qui se rapporte bien à ce dont ils parlent (si on fait pas n’importe quoi), et ils ont une page rien qu’à eux où ils sont accessible jusqu’à la nuit de temps (le permalien). Ça encourage les liens entrants, la garantie d’une URL stable. La thématique d’un article est aussi généralement assez précise, ce qui fait qu’il risque fort d’être très bien placé pour la recherche qui lui correspond, et la page du blog change sans cesse, ce qui prouve à Google et consorts que le contenu est bien frais (ils adorent).

C’est beaucoup plus facile de mettre du contenu dans un blog que dans un site, parce qu’on n’a pas à se poser la question du “je mets ça où?” — sur un blog, ben on blogue, et ça vient se mettre en haut de la page, c’est automatiquement rangé par date, et par catégorie/tag si on utilise ça. Dans un site hiérarchique classique, il faut d’abord se prendre la tête pour savoir où on va bien pouvoir ranger ce qu’on compte écrire. Et souvent, faute de trouver un bon endroit, on ne l’écrit pas.

Avec un blog, on crée donc du contenu “annexe”, en rapport avec la thématique qu’on veut mettre en avant, qui est d’une part un attracteur à recherches et d’autre part un attracteur à liens.

Faire marcher le bouche-à-oreille avec un bon réseau

Le blog va aussi se rendre utile pour augmenter l’efficacité de son réseau et l’étendre, ainsi que pour favoriser le bouche-à-oreille en ligne.

Alors c’est clair, le réseautage est d’abord une affaire d’humains. Mettre des gens en relation, chercher à leur être utile, se faire des amis… c’est la base. Facebook et Twitter sont extrêmement utiles pour garder sous forme numérique les liens que l’on crée et les entretenir par petites touches (ou grandes…).

Alors, le blog?

Voici certaines caractéristiques du blog qui en font un “booster de réseau”:

  • le ton personnel qui rend le blogueur humain et approchable
  • les commentaires qui invitent au dialogue, à l’échange (pour de vrai!)
  • l’accumulation de contenu qui finit par démontrer l’expertise du blogueur, et ainsi encourager la confiance
  • les liens sortants vers d’autres blogs ou sites qui peuvent alerter leur auteur à l’existence du blogueur
  • les articles à thématique ciblée et bien référencés (voir plus haut) qui peuvent servir de “premier point de contact” pour une relation à naître
  • des informations utiles pour le lecteur, qui s’en trouvera reconnaissant et voudra peut-être en savoir plus sur leur auteur
  • une publication plus ou moins régulière qui a une chance de fidéliser un lectorat.

Le blog a aussi l’avantage, comparé à Twitter et Facebook, de présenter du contenu qui dure. Vos tweets et statuts Facebook sont enterrés en quelques heures, tandis que vos articles de blog seront encore là après des mois ou des années.

En résumé: si pour une raison ou une autre vous cherchez à augmenter votre empreinte numérique, à vous faire mieux connaître en ligne, démarrer un blog ne coûte pas grand chose qu’un peu de votre temps. Filez chez WordPress.com vous faire un compte et lancez-vous (et vous pouvez utiliser le même WordPress.com pour faire un bête site-brochure, d’une pierre deux coups).

Reste la question de savoir ce qu’on va bien pouvoir écrire, dans ce blog. Pour certains, ce n’est pas l’inspiration qui manque. Pour les autres, ce sera l’objet d’un prochain article, celui-ci étant déjà bien assez long!

Update: sur le même sujet, l’article “Pourquoi avoir un blog?” de Claire, qui donne quelques exemples sympas.

What We Write And Where We Write [en]

[fr] L'environnement dans lequel on écrit quelque chose change ce qu'on y écrit. Le blog n'est plus aujourd'hui l'endroit où on va "vite publier quelque chose" -- Facebook a pris cette place.

Lately, Loïc has been writing “long stuff” (“post-length stuff”) on Facebook. I enjoy reading him. Here’s his latest post, on meditation. Maybe because I’ve linked it I’ll be able to find it again in the future, but otherwise, chances are this post, along with all the other status updates we’re publishing on Facebook today, will be lost forever in the corpse of the real-time stream.

Oh yes, Facebook is giving us search, but there are two reasons I’m not holding my breath:

  • we have search in groups already, and as you’ve probably also noticed, it sucks
  • Facebook status updates are a mess of re-shared stuff, “in the instant” messages, photos, funny things, serious things, more cat photos… will search allow us to say “find me all Loïc’s status updates which are longer than 500 words”?

Anyway. Ben dropped the “blog” word, I piled on, and an interesting discussion ensued. My suggestion was that Loïc copy-paste what he was publishing in Facebook into his blog (once he’s retrieved the password ;-)). This made me think of what Euan has been doing recently: he publishes both on his blog and in Facebook. I don’t know where he writes first, but the content is in both places.

Long ago I remember reading about some people who wrote their blog posts in their email client, because it helped them get into the right brainspace. I suspect something like this is going on with Loïc, who hasn’t blogged in a long time. Facebook is where the audience is (not in a marketing sense, in a “not talking to an empty room” sense). Facebook is where we’re expected to write a few lines, not full-blown essays. No pressure.

I’ve been feeling that kind of “pressure” for years on my blog. Look at what I write now. And look at what I was writing a year or so after I started blogging. My blog, initially, was this space where I could just spit out something and be done with it. Over the years, things changed. Now, a blog post has to be meaningful. It has to be worthy of the big bold title that introduces it (no mystery there, when I started blogging blog posts didn’t have huge bold titles). It has to be illustrated. It has to be well-written. It has to be thoughtful. This can be paralysing. The rise of “professional bloggers” doesn’t help.

What I’ve been doing with #back2blog and to some extent The Blogging Tribe is try to resuscitate this mindset. Just blog something. But the landscape of tools has changed.

Now, the space where you go to “just share something” is Facebook. “Everybody” you know is already there. They don’t have to fill in their names to comment. They get notified when there is a reaction to what they say — and so do you. You think of something, you start writing, and oh, you’ve written 6 paragraphs. This happens on Facebook now, not on your blog. And I’m guilty too.

More than once, I’ve found myself writing stuff on Facebook that could be a post on this blog. So I’m going to follow my advice to Loïc next time that happens, and post it here too. And move this blog off this email-less server so people can get comment notifications.

La "blog attitude" [fr]

Asked about the “blogging attitude”, my response is that it hinges around authenticity. The most powerful vehicle for advancing one’s projects or business is often relationships. Without going all the way to radical transparency, relationships thrive on authenticity.

[en] Asked about the "blogging attitude", my response is that it hinges around authenticity. The most powerful vehicle for advancing one's projects or business is often relationships. Without going all the way to radical transparency, relationships thrive on authenticity.

Lors de la discussion finale du CréAtelier de vendredi, on m’interpelle sur la “blog attitude”. La blog attitude? L’attitude à avoir pour bloguer. Quelque chose dont je parle souvent, que ce soit en cours ou avec des clients, mais qui — je trouve — coince toujours un peu. Et là, après le CréAtelier, j’ai trouvé que ça coulait de source.

Une des choses sur lesquelles j’ai mis l’accent dans ce workshop, ce sont les gens. Les gens qu’on connaît, qui nous entoure, qu’on rencontre, et les relations qu’on tisse avec eux. Les relations. Une fois qu’on a compris ça, profondément, ce qu’on raconte toujours sur le côté “personnel, informel” des blogs prend tout son sens.

Donc. Admettons que la prémisse de départ pour une présence en ligne fructueuse, c’est les relations authentiques qu’on établit avec autrui. Le blog est un espace parmi d’autres pour nourrir, initier, établir, et vivre ces relations. (D’ailleurs cette même prémisse permet de comprendre l’importance de la soi-disant “futilité” de nombre d’échanges sur les médias sociaux, Twitter et Facebook en particulier.)

Le blog, avec ses permaliens et ses commentaires, est un espace d’expression en dialogue, au minimum potentiel, s’il n’est pas actuel. Comme lorsque je parle à une assemblée de personnes lors d’un cours: même si c’est moi qui parle, a priori, il y a en tout temps la possibilité d’une interruption, d’une interpellation, d’une question ou d’une remarque de la part de quelqu’un d’autre. Je ne parle pas en mode “speech”, mais en mode “conversationnel”. Je m’adresse aux personnes dans la salle en tant que personnes. C’est un peu une version étendue de la discussion autour de la table au bistrot.

Du coup, dans un blog, on n’écrit pas dans le vide. On ne fait pas du “commercial” ou du “communiqué”. On s’adresse à ses lecteurs, qu’ils soient présents ou non. Pour qu’il y ait relation, il faut qu’un échange soit possible. Il faut qu’on puisse toucher à l’humain en face. On ne peut pas faire ça avec un discours lisse et poli de journaliste ou d’agence de communication.

Le blogueur apparaît donc à travers ses écrits. Il est accessible. A force de le lire, on fait petit à petit sa connaissance. On s’attache, et on revient lire plus — tout comme on s’attache aux personnages de fiction des séries que l’on regarde épisode après épisode, à la différence près que le blogueur est une personne réelle, et non pas une fiction savamment élaborée pour leurrer nos émotions.

Ce qui nous attire chez l’autre, c’est l’humanité. Un personnage qui est sans cesse en représentation ne laisse entrevoir aucune possibilité de relation. Il ne met pas ses billes, on ne met pas les nôtres non plus. Engagement zéro. L’humanité comprend la faillibilité. On a le droit à l’erreur. On a le droit à l’imperfection. Oser ça, c’est se dévoiler un peu, se rendre un peu vulnérable.

Concrètement, ça se traduit par quoi?

  • dire “je”
  • parler de ce qui nous tient à coeur
  • partager ce qui nous intéresse
  • être authentique, être “soi”
  • oser l’imperfection et l’erreur
  • accepter la rencontre avec autrui
  • être généreux
  • exprimer des avis et des opinions

Voilà, selon moi, ce qu’est l’essence de la “blog attitude”. Comme vous le voyez, c’est bien plus une question “d’être” que de “faire”! C’est pour ça, aussi, que je crois que c’est difficile à enseigner, et difficile à faire quand on a été formaté toute sa vie à accorder tant d’importance au “paraître”, surtout dans le monde du business.

Alors être authentique, ça ne signifie pas nécessairement qu’il faille aller jusqu’à danser tout nu sur les tables. Mais ça implique d’oser se livrer la moindre.

Pour un entrepreneur, cela peut vouloir dire partager son parcours au fur et à mesure, ses difficultés et ses doutes. Le “derrière la scène” est toujours quelque chose qui intéresse les gens. Un tel blog va attirer un lectorat avec un fort “capital-sympathie” pour l’entrepreneur et son projet. Mais pas juste un lectorat! De nouvelles relations qui peut-être un jour s’avéreront précieuses, si on les traite comme telles et non pas juste comme des “contacts”.

One participante réagissait à tout ça en mettant en doute l’applicabilité d’une telle “stratégie” dans le domaine du luxe. Je dis que ce n’est pas nécessairement perdu d’avance: lisez seulement le blog de Thomas Mahon, le tailleur de Savile Row dont le business a véritablement décollé grâce à son blog.

Pour résumer, je dirais que selon moi, la “blog attitude”, c’est un peu “l’authenticité comme stratégie de communication” — même si ça me fait un peu mal de mettre ces deux mots dans la même phrase.

Third Back to Blogging Challenge [en]

[fr] 10 jours, 10 articles, histoire de relancer la machine à bloguer. Qui se lance avec moi?

Starting Monday, I’m going to blog daily ten days in a row to kick the blogging machine into gear again. Who else is in?

Seems I need a periodical reboot. As you can see I’ve written a few blog posts recently after a terrible dry spell. What happened?

After the success of the second Back to Blogging Challenge, I kicked off the Blogging Tribe Experiment, went sailing in Spain (which put a serious dent in my blogging habit), came back to a lot of work and orphan kittens, which ended up spending 5 weeks with me and only left for their final homes last Thursday. (Yes, I have hundreds of kitten photos and videos to process, now.)

So, I feel like I’ve “failed” the Blogging Tribe Experiment, personally, because I didn’t blog anywhere close to what I intended — or as regularly as I would have expected from the tribe members. So, while we figure out where and how to take this experiment forward, I need a little structure in rekindling my blogging habit. It really is a habit.

Sign up if you want to join me.

Edit 24.06.2013: thanks to Luca, I’ve discovered Twitter widgets. Check out the latest posts from the challengers here!


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