Apprendre, apprendre, et apprendre encore [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Dans un monde où la technologie évolue à une vitesse hallucinante (6 mois, en temps d’internet, c’est une éternité), il faut sans cesse apprendre des choses nouvelles.

Par exemple, j’ai beau être considérée par certains comme une experte, à la pointe d’à la pointe, j’ai passé une bonne partie de mon week-end à batailler avec des applications Facebook et des boutons “J’aime” pour mon site. Eh oui, personne n’a la science infuse.

Ce qui différencie ceux d’entre nous qui sommes “à jour” de ceux qui “n’y connaissent rien” (leur propres mots, ce qui me désole), c’est peut-être simplement cette capacité de plonger dans ce que l’on ne connaît pas encore, chercher les réponses à ses questions, chercher encore, demander, tâtonner, jusqu’à trouver.

Se mettre aux médias sociaux, ce n’est pas simplement acquérir un bagage technique et culturel. C’est acquérir une méthode qui permet de rester ou de se mettre à jour par soi-même. Je vois deux axes principaux à développer pour cela:

  • la veille, afin de savoir ce qu’il y a à explorer
  • la technique de recherche, pour trouver les réponses aux questions qu’on se pose.

Ces deux axes reposent sur ce qui est à mon avis la clé de voûte de toute activité sérieuse en ligne (et peut-être aussi de bien d’autres choses dans la vie): se construire un bon réseau.

Les moyens de transport du futur [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Solar Impulse.

Crédit photo: Deutsche Bank (Flickr)

J’ai entendu parler de SolarImpulse il y a plus de 4 ans de cela, lorsque je m’étais retrouvée invitée au Forum des 100 de l’Hebdo. L’orateur marquant de la journée avait été pour moi Bertrand Piccard: excellent orateur, et projet à faire battre mon coeur un peu plus vite. Un avion fonctionnant entièrement à l’énergie solaire! Dingue.

Depuis son baptême de l’air réussi ce printemps, je garde un oeil attentif (et excité) sur les divers vols tests du prototype. Un jour, je me dis, c’est avec des avions comme celui-là que vous traverserons l’Atlantique pour nous rendre aux Etats-Unis.

PlanetSolar.

Crédit photo: PlanetSolar

Récemment, j’ai découvert PlanetSolar, via un article dans 24heures. Bateau du futur, tournant également complètement à l’énergie solaire. Lui, il est en route pour son tour du monde. Peut-être que quand je me déciderai enfin à partir en croisière, ce sera à bord d’un bateau solaire… qui sait?

Pour le plaisir des yeux, je vous propose d’aller regarder les galeries photos de PlanetSolar ainsi que les vidéos et photos de SolarImpulse. L’avion solaire a aussi un blog, et le bateau, quant à lui, a un journal de bord… un blog également, somme toute.

Affaires à suivre et à rêver!

LeWeb'10: Applying For an Official Blogger Accreditation [en]

[fr] Le formulaire pour demander une accréditation de blogueur officiel pour LeWeb'10 est maintenant en ligne.

You’ve been waiting long enough, and I think you for your patience. The form through which you can apply for a LeWeb’10 official blogger accreditation is now up.

Update: form is long closed, LeWeb’10 is behind us!

La course aux chiffres [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Quand j’ai commencé à écrire sur internet, en 1999, ce n’était pas avec un quelconque objectif de rentabilité en tête. J’aimais écrire, je désirais partager idées et trouvailles avec autrui.

Quand mon site web a pris la voie du blog, un an plus tard, c’était toujours dans le même état d’esprit. Et au fond, aujourd’hui, dix ans de vie et de mots plus tard, c’est encore le cas. J’écris parce que j’aime écrire, j’aime réfléchir, j’aime le contact et les échanges avec les autres. Mon métier à rejoint de façon assez directe ces intérêts depuis quelques années, mais ce n’est finalement qu’une évolution de surface dans mon parcours.

Les blogueurs qui occupent aujourd’hui le devant de la scène sont en grande partie obsédés par l’optimisation de leur blog. Titres efficaces, longueur d’article optimale, le tout assaisonné de mots-clés et de boutons “sociaux” pour favoriser l’arrivée de lecteurs via les moteurs de recherche et la diffusion de l’article à travers les réseaux sociaux.

Ce qui compte aujourd’hui c’est le nombre d’abonnés, d’amis sur facebook, de followers sur Twitter, de commentaires sur chaque article. Cette volonté de voir nos activités et notre succès reflété par des chiffres n’est pas nouvelle (nombre de visites sur un site, ça ne date pas d’hier) — mais je suis toujours attristée de voir à quel point cette course aux chiffres finit par pervertir (au sens premier) notre utilisation des outils dont il est question.

Dès qu’on mesure quelque chose, on change notre comportement pour tenter d’influer sur les chiffres. Du coup, les chiffres perdent une bonne partie de leur sens.

Le phénomène n’est pas nouveau, il n’y a qu’à regarder la course à l’audience dans les médias traditionnels.

Un exemple très simple à comprendre est celui de nombre de commentaires sur un article de blog. Certes, un article intéressant qui génère des réactions est une bonne chose. Mais si on décide que le succès de notre blog sera mesuré par le nombre de commentaires sur chaque article, qu’est-ce qui se passe? On commence à écrire des articles qui ont pour but de provoquer des réactions.

Plus on a de followers sur Twitter, mieux c’est? On se met à suivre tout et n’importe qui dans l’espoir d’être suivis en retour. On distribue des bonbons à ceux qui nous suivent. On utilise des stratégies ayant pour but de gonfler nos chiffres. Mais la valeur de ce qu’on fait sur Twitter a-t-elle augmenté pour autant? Et est-ce que la valeur qu’on en retire est vraiment un facteur direct de ces chiffres que l’on peut manipuler artificiellement?

L'orthographe du numérique [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

La métaphore vaut ce qu’elle vaut (il est encore tôt le matin pour moi alors que j’écris cette chronique), mais voici: si l’on vit dans un monde où l’écriture a son importance, l’orthographe (et un soupçon de grammaire et de syntaxe) est une compétence de base pour pouvoir être à l’aise dans l’utilisation de l’outil “écriture”. (Je vous remercie en passant, chers lecteurs, de bien avoir l’indulgence de me pardonner l’horrible phrase boiteuse que je viens de vous asséner.)

En clair: si un tant soit peu de maîtrise technique de la langue est utile à celui qui a besoin de s’exprimer par écrit, un tant soit peu de maîtrise technique de l’ordinateur est bien utile à celui qui désire l’employer avec aisance, à plus forte raison pour plonger dans le monde des médias sociaux.

Difficile en effet de vanter les mérites du blog ou du chat à celui ou celle qui doit chercher chaque lettre sur son clavier. Difficile aussi de jongler entre Twitter, Facebook, Tumblr, son blog, une fenêtre de chat, et peut-être l’article qu’on lit, si on est enchaîné à sa souris et à l’interface graphique pour chacun de ses mouvements (comprendre: si on n’utilise pas de raccourcis clavier). Difficile d’explorer, d’essayer de nouveaux programmes et services, si on ne comprend pas vraiment ce que c’est qu’un programme et quelle relation il entretient avec le système d’exploitation.

Et j’irais même plus loin, avec Douglas Rushkoff, qui s’inquiète de l’absence d’initiation à la programmation dans le cursus scolaire américain: pour ne pas être complètement dominés par ces outils qui habitent nos vies et prennent inexorablement de plus en plus de place dans notre culture, il est indispensable de comprendre un tant soit peu comment ils marchent.

Alors, à l’heure où le buzz se concentre sur tel ou tel nouveau service qui va révolutionner le monde, il est vital de ne pas perdre de vue la base de cette culture numérique:

  • apprendre à taper sur un clavier de ses dix doigts, si possible sans regarder
  • être efficace avec son ordinateur, en abandonnant autant que possible la souris (raccourcis clavier PC et Mac)
  • comprendre suffisamment le fonctionnement de sa machine et d’internet pour ne pas être complètement déstabilisé quand quelque chose ne va pas comme prévu.

Vous préférez une métaphore mathématique? On ne peut pas résoudre agilement des équations si on ne maîtrise pas les fractions..

(Allez, je sens que je m’enfonce avec mes métaphores — je vous souhaite une bonne semaine!)

LeWeb'10 Bloggers: the Ball is Rolling [en]

Here we are — news about blogger accreditations for LeWeb’10 in Paris, this December!

First, I’d like to thank you all for the bloggers and podcasters you recommended this summer. These hundreds of recommendations have allowed us to preselect a shortlist of official bloggers which will be truly international. We will be e-mailing these folks within the next days to invite them to attend the conference as official bloggers.

But this is only a small part of the official blogger selection! Once our “international bases” are covered (let’s say in a week or so) we will provide a form allowing bloggers and podcasters to apply directly for accreditation.

The form will be a bit different from last year’s, and there will not be a deadline: we will be processing applications as they come (we have refined our criteria for official blogger eligibility) as long as we have blogger passes available.

So don’t worry if you’re not getting an e-mail from us right now — we know there are plenty of great bloggers and podcasters we have not included in our international selection, and we look forward to receiving your applications once the form is online in a week or so!

Blogger/Podcaster Typology Survey: Please Contribute! [en]

[fr] J'essaie de mieux comprendre le profil des blogueurs et podcasteurs qui couvrent des conférences, en particulier le lien entre blog/podcast et revenu et le fonctionnement des blogs collectifs. Merci de bien vouloir prendre 5-10 minutes pour répondre à mon questionnaire. Attention, ceci est un sujet de recherche perso et non une demande d'accréditation pour LeWeb! Je vous parle du Web demain au plus tard.

In the last three years I’ve been working on blogger accreditations for LeWeb (and Web2.0 Expo Berlin before that) I have had ample time to think about how we define a “blogger” (or “podcaster”) in this context.

It used to be simple: a blogger was somebody who had a blog, and a podcaster somebody who had a podcast.

But nowadays, everybody who publishes stuff online is a blogger or a podcaster.

When an event accredits members of the press to attend, it’s pretty easy to figure out who to accredit and who not to: the press is institutionalized, its members are registered and work for this or that publication (freelancers or employees).

With bloggers, it’s much more fuzzy. Where is the line between “blogger” and “press”? (I thought I’d written about that already but I can’t dig out a blog post.) What are our criteria for deciding that somebody is eligible to come and cover the conference as an official blogger?

This is new territory, and as always with new territory, I’m constantly refining my thinking about these issues. One thing I’m trying to do in the process is better understand the link between blogging and work/income — and also, how collective publications function. To do this I’ve drawn up a little survey to try to understand the profiles of bloggers and podcasters who attend conferences and blog about them.

If you recognize yourself in this description (do you have a blog/podcast? have you attended a conference and blogged about it? you’re in) please take 5-10 minutes to help me out by filling in this survey.

This is not an application form for LeWeb’10! It’s personal research. I’m publishing a post about LeWeb’10 tomorrow at the latest. Thanks for your patience.

Loading…

Médias sociaux: ne pas tout lire [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Une plainte courante concernant les médias sociaux est le temps que ça prend. Tous ces réseaux, tous ces “amis”, toutes ces publications… on n’arrive plus à suivre!

Le secret est qu’il ne faut pas chercher à suivre.

Prenez Twitter, par exemple, ou votre fil d’actualités Facebook. Au début, quand on a dix personnes dans son réseau, et qu’on découvre l’outil, on s’amuse peut-être à tout lire. Mais rapidement, si on ne veut pas saturer et rejeter l’outil complètement, on commence à traiter ce flux de nouvelles comme une station radio qu’on allume de temps en temps. On plonge dedans pour quelques minutes quand ça nous chante, et voilà.

Même pour les blogs auxquels vous vous abonnez par RSS, il faut faire ce genre de choix. On ne peut pas tout lire, pas tout faire, pas tout écouter. Peut-être qu’il y a une poignée de blogs que vous lirez religieusement, et quand au reste, vous feuilletterez numériquement feedly et autres paper.li pour en faire le tour.

On est souvent obsédé par l’idée de rater quelque chose, dans ce monde où tout est à portée de nos doigts et où tout bouge si vite.

Mais non. Concentrez-vous sur la construction d’un bon réseau. Connectez-vous aux personnes qui comptent pour vous, dont vous trouvez les idées intéressantes, qui vous enrichissent. Et faites ensuite confiance à ce réseau pour amener jusqu’à vous ce qui est important dans votre monde.

Alors souvenez-vous: vous n’avez pas besoin de tout lire.

L’e-mail, par contre, c’est une autre histoire — et l’objet d’une autre chronique.

L'entreprise sans voix [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Pour ne pas aller dans le mur lorsqu’on met les pieds dans les médias sociaux, il est important d’apprendre (ou de réapprendre) à parler comme un être humain.

Corollaire: il est beaucoup plus facile pour une personne d’avoir une expérience enrichissante dans les médias sociaux que pour une entreprise.

Etre en ligne, c’est laisser s’exprimer sa voix. L’humain a une voix, mais pas l’entreprise — si ce n’est la somme des voix des différentes personnes humaines qui la composent. Mais celles-ci, en règle générale, sont muselées par la politique de non-communication de l’entreprise. Je dis non-communication, car trop souvent, tous ces efforts pour “communiquer” servent surtout à ne rien dire. Vous trouvez fascinante la lecture des communiqués de presse et des brochures promotionnelles, vous?

(Je suis en train de relire le Cluetrain Manifesto en préparation à la formation que je donne cette semaine… comment ça, ça se sent?)

Soyons concrets. Pour se mettre à Twitter ou ouvrir un blog, il est beaucoup plus facile de se lancer en tant que personne qu’en tant qu’entreprise ou institution. On trouvera plus vite sa voix (et aussi sa voie), on sera moins retenu par les questions politiques, et on jouira des conversations authentiques et connexions qu’on y fera.

L’entreprise, elle, ne peut vraiment parler avec personne. Elle ne peut que demander à ses humains de parler pour elle — comme une coquille vide si elle tente de les contrôler, ou comme des personnes riches, sensibles, et complexes si elle leur fait cette confiance.

Voyager plus, voyager moins, voyager mieux [fr]

[en] As the editor for ebooker.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Après avoir vécu une année en Inde et m’être fait des amis aux quatre coins de la planète grâce à internet, j’avais envie de voyager. Moi qui avais toujours été plutôt casanière (et d’une certain façon, je le suis encore), j’ai enfin compris ces gens qui partaient loin loin loin lors de leurs vacances.

Etudiante à l’époque, mon budget voyages était plutôt réduit. Employée, j’ai découvert que pour pouvoir partir en vacances, je devais organiser mon travail pour que tout ne s’arrête pas en mon absence. Passant dans le monde de l’enseignement, la fatigue et la masse de travail (ainsi que les plages vacances obligées durant les vacances scolaires!) m’ont plus ou moins clouée en Suisse durant deux ans.

Lorsque je me suis mise à mon compte, du coup, c’était aussi l’occasion rêvée pour moi de voyager plus. J’avais des tas d’excuses professionnelles pour mes déplacements (conférences, clients à l’étranger, etc.) et surtout, je pouvais travailler sur place. Je pouvais donc voyager sans prendre de vacances! En pratique, je faisais un mix des deux: j’allais quelque part “pour le travail”, et je rajoutais 3-4 jours sur place pour les “vacances”. Cela permettait de plus de justifier les frais (vu que c’était “pour le travail”) et de ne pas faire sauter la banque en explosant le budget vacances.

Bien plus vite que je ne l’avais imaginé, ces voyages dont je me réjouissais tant sont devenus “trop de voyages“. Tout devient routine lorsqu’on le fait trop. Une ville étrangère ressemble à une autre ville étrangère. Un hôtel, à une chambre d’hôtel. On va quelque part, on travaille, on voit trop de gens durant pas assez de temps, on rentre, on défait la valise, on recommence. Voyager devient du travail. On n’a plus envie de prendre 2-3 jours pour découvrir une nouvelle ville: on a juste envie de rentrer à la maison.

Peut-être que ce n’est pas comme ça pour tout le monde — mais pour moi ça l’est devenu.

Changement de vitesse, du coup, et depuis deux ans je voyage beaucoup moins. Presque plus. Mes déplacements professionnels sont réduits au strict minimum. Et là, après 4 ans à mon compte, je retrouve le besoin de prendre de vraies vacances. Pas juste un week-end prolongé ou une semaine au chalet. Pas 2-3 jours dans une ville quelque part après une conférence. De vraies vacances, trois semaines au moins (il paraît que c’est ce qu’il faut au minimum pour vraiment se ressourcer), sans obligations professionnelles, dépaysantes.

Voyager moins qu’avant, mais voyager quand même, et voyager mieux: pour sortir de mon quotidien, vider ma tête, la remplir de choses autres.

Et pour ça, surtout si on est indépendant, il n’y a qu’une solution: bloquer les dates longtemps à l’avance. Ensuite, selon l’envie, on peut réserver son voyage dès qu’on peut, ou bien au contraire profiter des offres dernière minute pour partir à l’aventure!