C'est si superficiel [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Une critique souvent faite à l’encontre des médias sociaux, c’est la superficialité des contenus qui y transitent ou y sont publiés. Twitter, Facebook, et même les blogs sont montrés du doigt comme autant d’exemples de la vacuité des propos de l’être humain moyen.

On oublie que les médias sociaux, à la différence des mass-médias, visent moins à diffuser des informations qu’à créer des relations.

C’est pour ça que la métaphore de la machine à café pour décrire ces espaces numériques est si juste. La plupart des discussions autour de la machine à café sont banales — mais ce sont elles qui créent les liens entre les gens. Le tissu des relations humaines, c’est justement ces petits échanges anodins, sur le temps qu’il fait, le film qu’on a vu, ou les plantes à rempoter.

Qu’on bavarde de ce genre de chose au téléphone, dans le bus, entre deux réunions, ou même par SMS, cela n’émeut personne. Mais qu’on fasse la même chose en ligne, où règne l’écrit, réservé traditionnellement aux seules expressions de notre culture dignes d’être imprimées, et l’on s’empresse de brandir ce mot chargé de jugement moral: “superficiel”.

C’est faire preuve d’une grande méconnaissance de la nature profonde des relations humaines.

Les réseaux sociaux ont-ils tué les blogs? [fr]

[en] Another one on the "are blogs dead?" meme. Nope, they're not. Surprise!

Réponse courte: non 🙂

Réponse plus longue: pas plus que les réseaux sociaux ont tué l’e-mail, et pas plus qu’internet a tué la télé (quoique…). Quand un nouveau média débarque, il force les anciens à se transformer. Mais de là à dire qu’il les tue… c’est un pas que je ne franchirai pas.

Une chose par contre est sûre: avec l’apparition de Twitter, de Facebook, et de quantité d’autres espaces qui nous permettent “d’exister en ligne”, nos activités de publication on ligne sont redistribuées sur ces différents canaux. Il y a 8 ans, lorsque je voyageais, je mettais un mot sur mon blog pour dire que j’étais bien arrivée. Aujourd’hui, j’utilise Twitter ou Facebook pour cela.

L’émission nouvo m’a interviewée il y a quelque temps pour “La fin des blogs?“, ce qui m’a donné un peu l’occasion de développer mon point de vue en vidéo (vous devez aller sur le site de nouvo pour la regarder, impossible de faire un embed, dommage). Cette discussion a aussi alimenté mon article Paid vs. Free, sur le coût du contenu et les différentes façons (bonnes et moins bonnes) de le monétiser.

Revenons-en aux blogs et à leur prétendue mort ou fin. D’abord, ça fait des années que le thème fait régulièrement surface. En tous cas quatre ou cinq ans, à vue de pif. Et les blogs sont toujours là. On aimerait bien pouvoir dire que les blogs c’est fini, parce qu’alors cela confirmerait qu’ils n’étaient qu’une mode, et non pas une des manifestations de la transformation fondamentale qu’amène internet en matière de publication et de communication — transformation d’ailleurs très menaçante pour les médias traditionnels confortablement en place (enfin, plus si confortablement, justement).

“Les blogs”, ça couvre une variété de formes d’expression dont on ne peut pas toujours aisément parler, à mon avis, en les mettant dans le même panier. Faut-il le rappeler, le blog est avant tout un format de publication. Côté contenu, on peut en faire un tas de choses (les résultats sont plus ou moins heureux). Un blog-journal n’est pas la même chose qu’un blog-roman ou un blog-réflexion ou un blog-politique ou un blog-veille-technologique ou un blog-essai ou un blog-photos ou un blog-voyage. Vous me suivez? Clairement, le skyblog, blog adolescent francophone typique des années 2004-2006, sur lequel on met photos de soi, des ses amis, de son boguet, poèmes ou autres choses glânées en ligne, est avantageusement remplacé par Facebook, qui a l’avantage de ne pas être autant sur la place publique.

En dix ans, mon blog a évolué. Mais il y a d’autres facteurs que l’apparition des réseaux sociaux qui ont joué là-dedans, que diable! On parle de dix ans, quand même! J’ai passé d’étudiante fraîchement rentrée d’une année en Inde à indépendante-experte au rayonnement international (ça sonne bien ça, je vais oublier une seconde qu’il s’agit de moi et laisser ça), transitant par deux employeurs différents en chemin. J’ai changé! C’est normal que mon blog ait changé aussi, vous ne trouvez pas?

Bon, je vais me taire, parce que je crois que c’est une question relativement peu excitante où la réponse ne fait pas grande surprise. Début 2008, j’avais d’ailleurs proposé (et animé) une table ronde là autour lors de BlogTalk 2008 à Cork, en Irlande: comment l’apparition de nouvelles technologies (Twitter en particulier) change notre façon d’utiliser les anciennes (le blog). Vous pouvez regarder la super mauvaise vidéo de l’histoire (en anglais, sous-exposé, audio pas top, début et fin coupés…) si ça vous chante.

Et là, je vais retourner écrire un autre article pour mon blog moribond :-p

Suis-je toujours l'amie de mes amis? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Les réseaux sociaux sont asymétriques.

Je ne parle pas des réseaux sociaux en ligne, mais bien des réseaux de relations et de gens, les vrais réseaux que les sites comme Facebook, MySpace, LinkedIn et autres cherchent à modéliser.

A mon sens, la grande majorité de ces sites nous proposent un modèle de relations comportant une erreur fatale: les liens entre les gens y sont symétriques, alors que ce n’est pas le cas dans la réalité.

Pensez aux gens qui font partie de votre monde: il y a fort à parier que vous trouverez sans difficulté des personnes qui sont plus importantes pour vous que vous pour elles — et vice-versa. On aimerait, idéalement, que les gens que l’on aime nous aiment autant en retour, que ceux que l’on admire nous admirent en retour, que ceux que l’on enrichit par notre présence nous enrichissent pareillement en retour. Mais souvent, et à des degrés divers, ce n’est pas le cas.

Et dans le monde professionnel, encore moins.

Pour qu’un lien soit établi entre deux utilisateurs de Facebook ou LinkedIn, chacun doit l’approver. Chacun doit dire “oui, je le veux”.

Du coup, un tel réseau social ne capture que les relations symétriques, ou bien (et c’est ce qui a tendance à arriver) fait passer des relations parfois fortement asymétriques pour des relations symétriques, parce qu’au bout d’un moment, on “cède”, et on accepte également comme amis les gens que l’on connaît peu, voire ceux que l’on ne connaît pas mais qui voudraient nous connaître.

Il existe cependant des réseaux sociaux en ligne (ou presque) qui permettent de rendre compte de ces asymétries.

Twitter est celui qui occupe le devant de la scène ces temps. Sur Twitter, vous pouvez suivre qui vous voulez, sans que cette personne doive vous suivre en retour (c’est d’ailleurs ce qui en fait un outil de veille si puissant, bien plus que Facebook).

Dopplr, un service permettant de partager ses déplacements et projets de voyages avec son réseau, vous laisse simplement décider qui peut accéder à votre profil — la réciprocité n’est pas requise.

Plus ancienne, la liste de contacts d’un service de messagerie instantanée permet également l’asymétrie, même si la pratique penche vers la réciprocité: je peux apparaître sur la liste de contacts d’une personne et avoir supprimé celle-ci des miens.

L’ensemble des blogs peut également être considéré comme un immense réseau social peu formalisé, où les “blogrolls” (listes de liens vers d’autres blogs appréciés du blogueur) révélaient les relations entre blogueurs, avant de tomber en désuétude (les blogrolls, pas les blogs).

Plus proche de chacun, peut-être, et pas tout à fait en ligne, la liste de contacts dans son téléphone mobile. Vous avez enregistré mon numéro, mais ce n’est pas pour autant que j’ai le votre.

Facebook, d’un certaine manière, tente de se rattraper avec les “listes d’amis”. Chacun peut maintenant en effet classer ses amis dans diverses listes (qui restent privées) que l’on peut utiliser pour donner ou non accès à certaines parties de son profil. Ainsi, je peux être connectée à Jules, à qui je donnerai le droit de voir tout mon profil, alors que lui ne me donnera qu’un accès limité au sien.

Sans ce genre de subtilité, les réseaux sociaux qui imposent la réciprocité parfaite finissent par devenir invivables avec la multiplication des contacts de tous bords, ce qui amène à leur désertion par ceux qui les faisaient vivre.

Atelier IIL sur les médias sociaux: liens et ressources [fr]

[en] Here are links for the teachers who attended my workshops on social media this morning at the IIL in Geneva. Many of the links are in English, so click through them even if Frenc

Ce matin, j’étais à l’Institut International de Lancy dans le cadre d’un formation continue mise sur pied par l’IFP, pour animer deux ateliers consacrés aux médias sociaux dans le milieu scolaire. Comme promis aux enseignants présents (j’en profite encore d’ailleurs pour vous remercier de votre accueil et de votre participation!) je vous donne ici les liens vers les deux présentations Prezi (le tueur de Powerpoint) qui m’ont servi de support, ainsi que quelques liens à explorer:

Les deux présentations en ligne vont évoluer un peu au fil du temps, comme j’ai bien l’intention de les étoffer pour mes prochains ateliers!

Mise à jour 07.01.10: pour s’essayer au blog, ou carrément se lancer dedans, je recommande la plate-forme WordPress.com, ou WordPress.org pour faire une installation sur son propre serveur web — c’est le système qu’utilise le blog que vous lisez en ce moment. Il existe toute une communauté francophone très active autour de WordPress.org. Je vous encourage également à créer un compte Google si vous n’en avez pas encore un afin d’essayer Google Docs et ses documents partagés.

Mise à jour 07.01.10, 19:30: un autre article à lire absolument (merci Jean-Christophe!), c’est “Facebook doit entrer à l’école“. Vous en avez d’autres? Laissez un mot dans les commentaires avec le lien!


Mise à jour 12.01.10: de l’importance des ses mots de passe et de protéger sa boîte e-mail, clé centrale de son identité en ligne, lisez Cette année, le père noël était un pirate (mais pas ce genre de pirate, attention!)

Facebook: le règne du semi-public [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

En décembre, Facebook a mis en place de nouveaux réglages de confidentialité pour ses utilisateurs. J’ai passé la journée à lire, tester, et enquêter sur la question en préparation d’un atelier que je donne la semaine prochaine et ai compilé une petite liste des principales conséquences de ce changement pour ceux d’entre vous que ça intéresse. Je vous laisse par contre aller lire tous seuls comme des grands “Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook?” chez ReadWriteWeb France si vous voulez des détails, parce que ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est une problématique plus large:

  • le “véritablement privé” n’existe pas en ligne (on pourrait même aller jusqu’à dire qu’il n’existe pas dans les espaces numériques)
  • de plus en plus, on voit tous un internet différent.

En bousculant nos réglages dans le sens du “moins privé”, Facebook a au moins le mérite de nous encourager à nous arrêter pour nous poser des questions. Qui précisément peut voir ce que je mets sur mon profil, ou ailleurs sur internet, pendant qu’on y est? Si j’écris un message sur le mur de quelqu’un d’autre… Est-ce que je me rends compte que selon les réglages du propriétaire du mur, mon gribouillis est potentiellement visible au monde entier? Et si mes photos de soirée sont accessibles aux amis de mes amis… ça fait vite beaucoup de monde.

Toutes ces questions sont souvent bien floues pour le public non spécialiste, même si la plupart des informations publiées sur Facebook sont au pire embarrassantes si elles tombent entre les mauvaises mains. Par contre, il faut à mon avis prendre au sérieux ce manque de conscience du caractère semi-public de nos expressions numériques, ne serait-ce que parce que celles-ci peuvent être copiées, multipliées, et diffusées à l’infini en quelques clics de souris. Internet bouscule nos catégories “public” et “privé”, et il est normal qu’on ne sache pas intuitivement comment s’y comporter sans dérapages.

Tirer des boulets rouges sur Facebook n’est pas non plus la solution (même s’il faut protester quand un service qu’on utilise nous fait des entourloupes du genre, clairement) puisque de plus en plus, nous faisons l’expérience du web et d’internet à travers des comptes utilisateurs qui en personnalisent le contenu. Un exemple? Les résultats d’une recherche Google, désormais, sont personnalisés pour chaque utilisateur. Eh oui: les résultats que vous voyez ne sont plus forcément ceux de votre voisin (lire cet excellent topo sur la question si la langue de Shakespeare ne vous rebute pas).

Comprendre qu’on voit tous un web différent, que les règles régissant qui voit quoi sont complexes et nous permettent ainsi difficilement de prédire ce que voit l’autre, que le privé comporte toujours une certaine part de public (et peut le devenir brutalement): des compétences indispensables pour appréhender la culture numérique à laquelle il est de plus en plus difficile d’échapper, à moins de se résoudre à vivre tout seul sous un très très gros caillou.

Sur ce, je vous laisse filer faire le ménage dans vos paramètres de confidentialité Facebook, histoire de démarrer l’année 2010 d’un bon pied!

Facebook Privacy Settings: First Results [en]

I spent most of my day reading a collection of posts about the privacy setting changes Facebook made in December 2009 (thanks, David!) and looking at the screenshots of privacy setting pages a bunch of you sent me (thanks so much — if you haven’t sent me screenshots and would like to do it now, it’s not too late!) Thanks a lot also to those of you on Twitter who helped me out by answering questions or giving me feedback on what was or not visible on certain pages.

So, here is an unordered list of my preliminary findings:

  • Your profile and certain elements of it are “publicly available information” and there’s nothing you can do about it: your name, profile photo, list of friends, pages you are a fan of, gender, networks to which you belong, and current city (so don’t try to hide your list of pages from your public profile, you can’t).
  • You cannot hide your list of friends from your friends, and by default, it appears on your public profile (steps to remove your friends’ list from your public profile are a little counter-intuitive).
  • Your relationship status, gender preference and “looking for” information are now in the same setting as who are your family members. Unless you set this to “only me” your “relationship stories” will be published to your news feed (there used to be a way to opt out certain types of “stories” from your newsfeed — that is not possible anymore). Anybody else notice how there are suddenly more “relationship stories” in your newsfeeds? 😉
  • It seems that the “show public profile in search engine results” is now checked by default, even if you had unchecked it previously. You might want to make sure it’s the way you want it. (Anybody else getting an annoying alert asking you if you’re scared of search engines?)
  • Did you know that your friends can share information about you through the applications that they install?
  • Checking out my ex-students profiles (I’m not friends with them, but have “common friends” with many) I got to see a lot of wall posts and photographs that were probably not intended for the public at large. This tells me that they’re probably not aware of how public what they are posting is (even if most of it is quite innocuous, it’s a problem that people do not have a clear picture of how public or private the information they publish is).
  • Based on the screenshots I received, not many people seem to be taking advantage of friend lists to manage their privacy. I have lists and love the idea of being able to use them like this, but curating the lists is a lot of work and mine are very messy.
  • One of the big changes is that you can now specify how public each item you post is. However, I’m not sure how “Everybody” is supposed to access one of my wall posts if my public profile does not show my wall (my posts are by default “Friends Only”).
  • If you post on a friend’s wall, that posting inherits your friend’s privacy settings for “Posts by friends” (which might be “Everybody”!) and as far as I can tell, you have no way of knowing what those settings are. It also seems that when you comment upon a post, the comment inherits the privacy settings of the commented item (not 100% sure about this, can anybody confirm)?
  • You cannot completely hide from applications anymore.

Always happy to receive more screenshots or interesting links.

Call For Screenshots: Facebook Privacy Settings [en]

I’m giving a workshop on Wednesday to a group of teachers on Facebook privacy settings. Of course, Facebook changed their privacy settings in December, so I’m having to scramble to get up to speed before giving the workshop. This is why I’m asking for your help.

I was pointed to an article about the new settings, but I’m sure there are other good ones out there: 10 New Privacy Settings Every Facebook User Should Know — please leave links to articles you found useful in the comments.

The main thing I’d like to as your help for is that I’d like a little collection of examples of privacy settings — mainly to help me understand what settings people are using, and possibly as examples to show at the workshop. I will anonymise any identifying information like e-mail addresses etc which might appear in the screenshots, no fear! Here are links to the various pages I’d love to receive screenshots of, if you have a few minutes to indulge me (e-mail firstname dot lastname at gmail — you know what my name is, don’t you?):

Don’t feel like you have to send me screenshots of all of these if you think it’s a lot — anything more than nothing is great for me. If you want to explain why you use certain settings, I’d love to hear about it too (in the comments or by e-mail).

A huge thanks to those of you who’ll take a few minutes to provide me with material!

Conversation in Comments vs. Conversation in Twitter [en]

[fr] Twitter n'est pas en train de tuer les conversations dans les commentaires des blogs. Le bavardage s'est déplacé dans Twitter, Friendfeed, Facebook -- mais quand certains disent que la conversation y est meilleure, ils ignorent le fait qu'il y a plusieurs sortes de conversation.

Hey, another “vs.” post! It must be because I get tired quickly of people comparing apples and oranges, and saying that we’re not going to eat apples anymore because we now have oranges.

A good year and a half ago there was some talk around the fact that the conversation had moved out of blogs and into Twitter and Friendfeed.

That’s not quite true: some of the conversation has moved from blog comments into the stream. The chatter, mainly.

Just like, when comments first started appearing on weblogs (remember those times, folks?) — well, some of the conversation that was happening from blog post to blog post moved into the comments.

But there was already conversation. Blogs without comments are still blogs.

So, what has happened? The more immediate, chat-like conversation has indeed moved out of blog comments and into Twitter, Facebook, and Friendfeed-like services. The short one-liners. But the real value-adding comments, those that make the conversation meaningful, those that actually discuss in depth what the blogger wrote, or contribute something beyond “great post” or “load of horseshit” — those are still there in our blog comments.

I see a parallel here with the distinction I make between live-tweeting and live-blogging. I’m not anti-Twitter or anti-anything: I love Twitter, and use it for more than my fair share of chatter. But the chatter of today most often has lost its appeal tomorrow, and will not take the place of deep conversation that one can catch up with even once it has gone cold.

This, by the way, is also the root of my dislike of threaded conversations on blogs.

LeWeb'09: Facebook, Facebook Connect, Identity (Ethan Beard) [en]

Live notes from LeWeb’09. They could be inaccurate, although I do my best. You might want to read other posts by official bloggers, in various languages!

Mark’s initial idea: give people a better way to connect. Basic information. 5 years ago.

Huge growth now. The core activity on the site hasn’t changed, but now the user base has changed. 70% of the users come from outside the USA.

Not just connections between people, but between people, objects, ideas, places. Building an accurate representation of one’s identity. I’m easily identified as/by a series of connections.

Facebook connect: opening up for others to build upon. Traveling together. Facebook didn’t get this growth by going alone. Taking the connectivity of Facebook outside the platform.

Facebook aspires to be a technology that people use to connect to what they care about wherever they are.

Tool for building applications inside Facebook => connecting outside Facebook, with Facebook Connect. Fanbox: very successful. People are looking for ways to connect to brands and companies they care about not just on Facebook.

Didn’t imagine that gaming would be such a success. Social gaming. Hugely successful companies. And now traditional gaming companies like Sony etc are jumping in.

Examples:

The Huffington Post. Add the network to reading news. What are my friends reading? Using Facebook Connect makes it easy for users to comment and publish back into Facebook stuff they find. Since they added Facebook Connect to Huff Post, 500% FB referrals, 50% comments, 50% user growth *(steph-note: other factors might factor in to explain growth… can’t give 100% credit to Facebook Connect for that, though I’m sure it has an influence.)*

JibJab. Connect is now the primary way to log into the site.

TFI. Integration of Facebook live feed during matches for example.

Bejeweled2 on Facebook. But you shouldn’t be limited to playing on Facebook. With Connect, can play elsewhere but it remains social.

Connect is the glue that ties together your experiences, whatever the device you are using. Ubiquituous. *(spelling?)*

The web is about people and you experience it through the lens of your friends. The graph is the foundation of the social web. *(steph-note: reminds me I have to write a post about the blogosphere as a social network — this stuff is not new)*

Survivre à l'heure du trop d'informations [fr]

Lors du très sympathique Bloggy Friday d’hier soir, la conversation est à un moment donné partie sur les fils RSS, Twitter, le temps que ça prend, et la quantité d’informations à s’enfiler chaque jour, si on rentre là-dedans.

Je vous présente donc ma recette pour survivre à l’heure de la pléthore d’informations à portée de nos souris qui est la nôtre. Elle est très simple, la recette:

  • lâcher prise et abandonner tout espoir d’être “à jour” ou de “tout lire”
  • mettre l’accent sur les connexions et le réseau (quelles personnes je suis sur Twitter, connexions facebook, abonnements RSS)
  • considérer que tous ces flux sont comme une rivière où l’on fait trempette de temps en temps, ou comme une station radio diffusant en continue et qu’on allume lorsqu’on en a envie.

Quelques éléments supplémentaires:

  • si l’information est importante et que le réseau est de qualité (voir le point ci-dessous), elle vous parviendra par de multiples chemins (exit donc l’angoisse de “rater” quelque chose de vital)
  • la qualité du réseau est cruciale: ce n’est pas juste une question de quantité de connexions ou de contacts (même si cette dimension joue un rôle), et chacun est entièrement responsable du réseau qu’il construit et maintient autour de lui.

Pour ma part, j’ai depuis longtemps accepté que je ne suis pas une lectrice régulière de blogs. Je sais, cette information en surprend plus d’un, car je suis perçue comme une personne très connectée et “au courant”. Mes lectures sont des butinages, incités par ce que je vois passer dans ces différents flux (Twitter, Facebook, Tumblr, surtout). De temps en temps, je vais expressément voir le blog de telle ou telle personne, ou son compte Facebook, ou son Twitter — parce que j’ai envie d’en savoir plus sur ce qu’elle raconte récemment.

Mais je ne cherche pas à “tout lire”, oh non, au grand jamais. Et je m’en porte fort bien!