Vrac avant reprise de travail [fr]

Je peine à trouver du temps pour écrire, ça c’est pas nouveau. Ce qui est nouveau, c’est que je me suis rendu compte, ces derniers jours, que quand j’écris pas il y a une sorte d’accumulation de charge mentale qui se crée. Pas juste de “l’activité d’écriture” remise encore et encore à plus tard, mais du contenu de ladite activité d’écriture qui s’entasse dans mon cerveau déjà bien chargé.

Au-delà de la pile d’articles en gestation dans ma tête, je me suis dit que ça me ferait peut-être du bien de juste partager ici ce qui vient. C’est pas la première fois que je fais ça, évidemment. Mais si on regarde, je suis sûre qu’on verra que c’est un type de publication qui vient souvent après une période de sécheresse rédactionnelle. C’est probablement pas pour rien.

Et puis, depuis mon accident, j’ai au fond peu réussi à donner des nouvelles de comment se passaient les choses et ma vie. On va commencer par là.

Lundi, je reprends le travail, à temps très partiel les premières semaines, déjà, puis on avisera (je refais le point avec le neurologue à la fin du mois). Après sept mois d’arrêt complet, il est temps. Je crains un tout petit peu la “mauvaise surprise” côté fatigue, parce que regardons les choses en face, en sept mois j’en ai collectionné, y compris une tentative prématurée de retour au travail à Pâques. Quand j’y repense maintenant, ça me paraît surréaliste. Au fond, toute cette histoire me paraît surréaliste. Parce que, comme je l’ai déjà mentionné, il y a un large pan de ma vie où je me vis comme “tout à fait normale”. Mais s’il y a ça, c’est aussi grâce au fait que je ne travaille pas, que mes activités sont réduites, que je ne mets pas de réveil le matin, que je peux faire une sieste si j’ai besoin. C’est quand même une période de vie bien étrange.

Au-delà de mes réflexions de fond sur le sens de ma vie (il faudra que je vous parle de la Révélation des Bois du Jorat), mon avenir professionnel à moyen terme, la façon dont je gère mes activités, mes relations et ma fatigue, je réfléchis beaucoup aux outils qui nous permettent de nous connecter les uns aux autres en ligne. Ce n’est pas nouveau, comme intérêt – on pourrait même dire que c’est un des fils rouges de ma vie – mais la suspension de mon compte Facebook fin août m’a donné un coup de pied aux fesses salutaire pour me pencher sérieusement sur la possibilité de construire un écosystème d’outils et de plateformes ouvert, qui ne soit pas régi par la logique capitaliste du profit à tout prix.

Au début il y avait le blog, pourrait-on dire (pas tout à fait vrai, mais quand même un peu), et il y a quelque chose d’assez magique dans le fait de pouvoir jardiner son petit coin à soi d’internet tout en étant en interconnexion avec autrui. Mais tout le monde n’est pas jardinier. Certains veulent juste avoir quelques pots sur leur balcon, ou admirer les jardins des autres, ou acheter quelques fleurs coupées. Il faut trouver un moyen d’amener ensemble ces différentes personnes, ce que fait une plateforme comme facebook, mais en limitant les jardiniers à une petite parcelle bien délimitée qui ne leur appartient pas, genre jardins familiaux. J’ai rien contre les jardins familiaux, mais les vrais sont conçus selon le modèle associatif ou coopératif, pas gérés à la façon d’un gouvernement totalitaire par une grosse entreprise capitaliste. Je pense qu’on peut creuser et filer encore un peu cette métaphore.

Si ce sujet vous intéresse, je vous invite à lire ma série “Rebooting the Blogosphere“, en la mettant dans un traducteur si l’anglais est un obstacle. C’est un peu technique par moments, mais pas que.

Donc, difficile de trouver le temps d’écrire, comme toujours. A quoi me suis-je occupée?

Après le week-end du Jeûne, j’ai eu une semaine très étrange où j’ai dormi une bonne heure de plus par nuit en moyenne que d’habitude, avec maux de tête en continu et sensation d’avoir passé sous un rouleau compresseur dès le réveil – zéro énergie. Ça s’est gentiment arrangé au bout d’une semaine, dix jours. J’ai initialement pensé que j’en avais trop fait durant le week-end (une “petite balade” qui s’est transformée en randonnée de 5h30 sur un mini sentier au pied des falaises de l’Ardèche), mais à ce stade le consensus semble être que ça devait être un virus. On ne saura probablement jamais. Mais bref, une semaine durant laquelle j’avais prévu de pouvoir faire plein de choses, parce que j’allais vraiment beaucoup mieux depuis quelque temps, “perdue” au final. Et ça m’a stressée, vu la reprise de travail programmée. Mais là ça va, c’est passé.

Oscar a eu chaud (et moi aussi): pancréatite, anorexie, j’ai dû lui faire mettre une sonde oesophagienne (sinon il ne s’en sortait pas). Ça n’a pas été simple a gérer, ça a été stressant (d’autant plus avec mon absence durant le week-end du Jeûne), mais il s’est bien remis et a maintenant repris sa petite vie, avec 300g en moins. Sa vie: descendre à l’eclau pour occuper la place et taper sur Juju s’il est là, se faire servir “au lit” la pâtée du matin et du soir (médics) sur mes doigts, faire un saut sur le balcon, sortir quelques fois par semaine et tenter de rattraper Juju (mais le bougre bouge vite!) ou plonger dans les buissons impénétrables, manger, boire, faire un petit brin de toilette de la patte qui reste et du museau quand ça le prend, faire la tournée des différents dodos à différents moments de la journée.

Allez, d’autres choses en vrac:

  • devoir mettre un titre à un article de blog ajoute beaucoup de friction (je commence d’ailleurs de plus en plus souvent à écrire sans mettre de titre, et je rajoute un truc après)
  • Juju ressemble à un petit tonneau, j’attends depuis plus d’une semaine qu’arrivent ses nouvelles croquettes pour chat vieillissant et grassouillet
  • Café-Café, le choeur dans lequel je chante, sera en concert demain à Payerne (concert-brunch!) et le 1er novembre à Courtételle; moi pas, car si j’ai repris le répétitions, je ne suis pas encore au point pour la scène et vu la coincidence avec ma reprise de travail, il est plus sage que je me repose; déçue et frustrée mais c’est comme ça
  • j’ai fait le saut et pris un abonnement chez Backblaze (100.-/an) pour faire une sauvegarde distante de tout mon ordi, disques durs externes compris, et la sauvegarde départ a fini de tourner (près de 3TB) – rappel: Google Drive, iCloud, Dropbox et cie ce ne sont pas des sauvegardes, c’est de la synchronisation; mieux que rien mais pas une aussi bonne assurance contre la perte de vos données
  • j’ai pris le temps d’exporter tout mon contenu Facebook (profil depuis sa création, pages de mes chats, etc) – y’a un article à écrire car c’était quand même un peu laborieux
  • à qui appartient le contenu d’une communauté? quand j’exporte mes données facebook, elles perdent leur contexte interactionnel: les discussions dans les commentaires, etc… c’est très insatisfaisant; il y a des conversations auxquelles j’ai pris part et qui comptent pour moi dans les commentaires de publications qui ne sont pas les miennes, par exemple
  • j’ai testé le support Meta Verified, celui qu’on a quand on “paie” facebook et instagram pour avec le petit vu bleu et ne pas avoir de pubs; bilan mitigé mais j’ai quand même passé 10 min au téléphone avec un vrai être humain! Là aussi y’a des articles à écrire pour rentrer dans les détails
  • je réfléchis à comment faciliter la transition des personnes habituées à facebook vers le web social ouvert, c’est encore en train de mûrir
  • dans le même ordre d’idées, je réfléchis à comment gérer la transition future (horizon un an, disons) de la communauté Diabète Félin vers Discourse, et quel rôle pourra ensuite jouer le groupe facebook dans l’écosystème de la communauté (car il faut encore garder un pied dans Facebook pour être trouvé)
  • concernant ce blog, il y a pas mal de ménage à faire, entre autres dans le but de le “pluguer” dans le Fédivers/Fediverse, où est en train de se construire le web social de demain (voir Join the Social Web, le plugin ActivityPub, brid.gy, etc)
  • Fediverse? ActivityPub? Vous savez comme l’e-mail, chacun peut faire une adresse e-mail un peu où il veut (Gmail, Hotmail, Bluewin, Outlook, Yahoo, Proton) ou même l’héberger soi-même, et que ça n’a pas d’incidence sur à qui on peut envoyer des mails et de qui on peut en recevoir? Idem avec les numéros de téléphone, ou les sites web et les flux RSS; l’idée c’est d’avoir quelque chose de similaire pour les réseaux sociaux (parce que là maintenant si on est sur Facebook, les seules personnes avec qui on peut se connecter c’est les gens qui sont déjà sur Facebook… LinkedIn idem)
  • j’ai réinstallé mon téléphone qui souffrait de manque de place… aussi un article à écrire: j’avais 65Gb (sur 128!) de “System Data” alors que normalement ça doit tourner autour de 10Gb… chiant et stressant mais je suis contente de l’avoir fait, je revis!
  • j’ai aussi fait pas mal de ménage sur mon ordi, entre autres pour ranger correctement sur un disque dur externe toutes mes vidéos live et mes sauvegardes de réseaux sociaux, blogs, google drive et compagnie; les nuages c’est top, perso je suis fan, mais il faut avoir des sauvegardes! J’ai pris des notes, mais je devrais mettre ça dans un article pour que ça puisse servir à d’autres
  • on saute du coq à l’âne: j’ai de nouveau remarqué (de nouveau) que quand je fais mes courses, j’achète des choses en pensant aux repas que je vais cuisiner avec, mais une fois à la maison, je mets tout au frigo et pouf, les idées et le “planning” de repas disparaît; donc je suis en train d’essayer de noter sur post-it mes idées (avec dates limites) quand je rentre et que je réduis les courses, et de les coller sur mon planning semaine; ça me permettra aussi d’apprendre à mieux évaluer quelle est ma capacité (énergie) de cuisiner au fil de la semaine
  • je continue l’entrainement cognitif chez Holisquare et mes performances progressent, ce qui est rassurant! je trouve ultra intéressant ce sur quoi ils travaillent, et j’avoue que ça titille ma fibre entrepreneuriale, d’autant plus que ça concerne entre autres une problématique de santé (la commotion) généralement très mal prise en charge par notre système de santé
  • parlant de système de santé, là aussi y’a un article à écrire (des), je croise de plus en plus d’histoires horrifiantes qui montrent que même dans notre jolie Suisse, si tu as pas les connaissances médicales, pas la connaissance du système, pas les ressources pour défendre ou faire défendre tes intérêts, t’as toutes les chances de pas être bien pris en charge (entre autres: deux nanas de mon entourage très certainement dopées au GHB et qui ont été traitées comme des cas de cuite à l’alcool aux urgences)
  • parlant de systèmes tout court, j’ai le sentiment qu’on voit maintenant dans tous nos systèmes administratifs les conséquences d’années de gestion “capitaliste”, même dans le service public: on veut économiser, être plus performant, faire plus avec moins, optimiser, rationaliser… et maintenant les machines (systèmes, processus) commencent à casser, et on en fait les frais; j’ai perdu toute confiance lorsque je dois faire des démarches administratives: je dois faire le suivi, relancer, relancer encore, protester, réclamer, me fâcher ou pleurer suivant les cas…
  • parlant de la dégradation de tous nos systèmes administratifs: dans le monde du travail d’aujourd’hui, il faut tout faire plus vite; j’en parlais avec un contact cadre dans une grosse entreprise: on fait les mêmes heures mais le rythme d’activités pendant ces heures n’a plus rien à voir avec il y a 20 ou 30 ans, on enchaine les réunions, on n’a plus le temps de réfléchir, il faut faire, faire, faire et en plus, faire vite…

Allez, ça fait une heure et quart que j’écris, je m’étais dit une heure, je vais vous laisser là. Pour aujourd’hui. Je me suis dit que ce serait peut-être un bon exercice, de m’entrainer à faire des articles qui tiennent en une heure. Pour pouvoir me dire (oui je me dis beaucoup de choses): “OK, j’ai une heure, j’écris” – alors que jusqu’ici, pour écrire, souvent j’ai besoin d’avoir le sentiment d’avoir tout le temps du monde pour m’y mettre. Peut-être qu’il y a écrire et écrire, d’ailleurs. Je m’étais dit la même chose pour la vidéo: je veux faire plus de vidéos (maintenant que Facebook a plus ou moins tué les Lives en ce qui me concerne), mais avec une limite de temps. Vingt minutes? dix minutes? A méditer.

Comme toujours, merci de m’avoir lue si vous avez tenu jusqu’au bout. Laissez un commentaire pour me dire coucou, c’est vrai qu’après avoir été formatée Facebook pendant des années, on a parfois l’impression de bloguer dans le désert (l’intégration avec le Fediverse devrait contribuer à résoudre ce problème).

Vrac du jour [en]

Je me demande si j’ai déjà utilisé ce titre. Peut-être que non. Je ne sais pas par quel bout commencer, j’ai un backlog d’au moins une demi-douzaine d’articles de blog qui font le cha-cha-cha dans ma RAM. Entre autres choses, Facebook me permettait de faire un peu de place là-dedans en déversant vite et facilement (et aussi relativement utilement) ce qui menaçait de faire déborder la marmite.

C’est marrant parce qu’au début, le blog c’était ça. Il n’y a qu’à aller voir ce que je postais en juillet 2000: ça ressemble un peu à des publis facebook, non? Avec Twitter et surtout Facebook, les “réseaux sociaux” tels qu’on les connaît aujourd’hui, le billet de blog est devenu un article, le blog est devenu un média, une publication qui pouvait faire de la concurrence aux journaux, la police des titres est devenue de plus en plus grande, les écrits de plus en plus longs, afin que l’humble blog ne soit définitivement plus pris pour un journal intime en ligne, mais bien la presse de demain.

Et après, on arrêté d’écrire sur nos blogs et on a été avalés par Twitter, Facebook, LinkedIn et consorts, parce que pondre un article entier à chaque fois que quelque chose nous traverse la tête, c’est quand même nettement plus de boulot que de cracher trois lignes et demie avec une photo ou cliquer sur “repost”. Et bon, aussi – et ce n’est pas un détail: un blog c’est public, très public.

Donc, dans ce vrac. Depuis juin, il y a une vague de suppression de groupes facebook et de profils instagram et facebook. Et visiblement, beaucoup de cas comme le mien. De vraies personnes qui n’ont rien fait de bien grave et qui se retrouve un dégât collatéral de la guerre numérique entre les plateformes et les mauvais acteurs. Quelques articles:

Ah, ben non, parce que vous voyez, au moment où j’utilise mon raccourci clavier habituel ⌘K pour insérer un lien, je me retrouve avec ceci à la place:

(Et sérieux, tout fout le camp, le bouton qui me permet de rogner l’image… ne me laisse pas rogner l’image. Est-ce qu’il y a un filtre “cassé” entre moi et le monde, ou c’est le monde qui commence à être tout cassé?)

Je vais finir par revenir à l’éditeur HTML du bon vieux temps.

Bon, donc les fameux liens concernant la vague de suppressions:

Non mais c’est pas possible, ça doit être un truc mal réglé de mon côté. Je clique sur le picto du lien comme une bonne élève qui utilise sa souris ou son touchpad (on est en 2025 quand même, les souris c’est fini, dieu merci), et voici:

C’est con hein, j’avais prévu de parler de tas de trucs: l’arbre de 180 ans qui s’est déraciné sous la pluie, la deuxième nuits d’émeutes qui m’a tiré les larmes (pas difficile ces temps) car où va le monde, des astuces et réflexions concernant ma “disparution” de Facebook.

Justement, y’a une vague d’innocents comme moi qui se font disparaître. Ça pourrait vous arriver aussi. Faites un export de vos données, c’est possible, même si c’est chiant. Moi j’avais lancé ça en mai, mais abandonné parce que j’avais 52 fichiers de 2Gb à télécharger les uns après les autres, ça plantait, ça faisait sauter ma connection internet, et maintenant je regrette. Si la perspective de vous faire disparaître de facebook est pas quelque chose qui vous laissera de marbre, faites. De préférence avec un ordi connecté par câble à votre routeur…

Les vidéos Live, que facebook a décidé au cours de la dernière année de ne plus stocker pour l’éternité, j’avais trouvé comment les sauver: ouvrir la publi avec la vidéo Live. Y ajouter la même vidéo, préalablement téléchargée sur son ordi. Retirer la première vidéo vraiment live. Sauvegarder. Dans les groupes en tous cas, ça semblait avoir marché. Mais deux jours plus tard, tout ce que j’ai publié depuis février 2017 a été invisibilisé, donc pas 100% sûre que ça avait vraiment marché.

Vous savez, hein, que vos Google Docs et Google Sheets, les vrais, ceux en “format Google”, quand vous synchronisez Google Drive sur votre ordi, ils ne sont pas vraiment sur votre ordi, même si vous les voyez?

(Au moins le glisser-déplacer d’images pour les ajouter dans l’article, ça marche… à défaut de vous servir des liens je vous montrerai des images, aujourd’hui!)

Vous voyez la liste, là, sur mon ordi. Ce ne sont pas des fichiers. Ce ne sont que des raccourcis. Sauvegarder ça (car vous avez tous un système de sauvegarde en route, n’est-ce pas, Time Machin sur Mac, ou autre chose sur Windows, que sais-je) ça ne sauvegarde rien. Les PDF ce sont de vrais fichiers sur votre ordi, oui. Mais pas les Google Docs, Google Sheets, et consorts. Pour vraiment sauvegarder vos documents Google, il faut faire un takeout, et là on vous donne du Word, du Excel, du PDF, du RTF ou du CSV.

J’ai beaucoup de trucs liés à mon compte Google. J’ai encore moins peur de perdre accès à mon compte Google que je n’avais peur de perdre mon compte Facebook, mais ça peut arriver. J’ai entendu des histoires d’horreur de gens qui se connectent un matin et plus rien, plus de mails, plus de calendrier, plus de documents. Ça me fait froid dans le dos.

Je suis allé regarder du côté d’Infomaniak (sorry pour les liens ce coup-ci, j’ai pas le courage de les faire à la main juste là, il vous faudra googler), qui est mon hébergeur, pour voir ce qu’ils offrent. Pour l’e-mail, pour les backups distants, etc. Je n’en suis pas à vouloir retirer toutes mes billes de partout juste là, mais je veux être prête. Histoire que le jour où d’un coup, je ne peux plus me connecter à mon compte Google ou autre, ce ne soit pas aussi moche que ce que je traverse actuellement avec Facebook.

Samedi, avec le compte d’un proche et sur son ordi, je me suis connectée aux groupes que j’administre (administrais). Parce qu’en fait, si tout ce que j’ai fait sur Facebook pendant près de deux décennies à disparu, il y a une exception: les modérateurs et administrateurs des groupes dont je faisais partie peuvent encore voir mes publications. Jusqu’à quand? Bref, je me suis connectée, et grâce à une extension Chrome qui s’appelle SingleFile, j’ai fait des sauvegardes HTML des publis et fils de commentaires qui comptaient pour moi. Bien entendu faut dérouler tous les fils de commentaires à la main pour qu’ils soient visibles avant de sauvegarder, sinon c’est pas drôle. Donc quoi, quatre ou cinq heures sur un ordi pas très rapide, à regarder essentiellement des publications concernant mes chats morts, 170 publis sauvées, et tellement d’autres qui ne le seront pas…

Il n’y a pas que mes publications. Il y a mes commentaires sur les publications des autres, aussi. Loin.

Bref, démoralisant de chez démoralisant.

Et donc pour revenir à Google Drive: c’est cool la synchronisation sur ordi. On a nos fichiers sur l’ordi, c’est synchronisé avec dans les nuages de Google, on y a accès partout, c’est génial. Mais attention: si vous vous dites, comme moi, “hmmm là y a genre 30Gb de trucs dans Google Drive, et surtout sur le disque dur de mon ordi, qui pourraient vivre sur un disque dur externe, mais bien sûr je garde la synchronisation avec Google Drive” et que d’un doigt agile vous déplacez rapidos le dossier en question de l’ordi au disque dur externe… Oups!

Parce qu’en fait, là, vous avez “sorti” le dossier de Google Drive. Le résultat de ça, c’est que tous les fichiers de ce dossier qui ne sont pas en même temps dans un autre dossier Google Drive quelque part (vous me suivez?) et dont vous êtes propriétaire, eh bien ils partent à la poubelle. Yes, la poubelle. Pas grave si c’est des PDF et des documents Word ou des images dont une réelle copie physique existe dans ce dossier que vous avez déplacé avec votre doigt agile. Bien plus embêtant quand dans le tas il y avait des Google Docs, Sheets, Forms et autres. Bye-bye!

Donc, ce qu’il faut faire (enfin, ce que j’ai fait ensuite, après avoir sorti de la poubelle Google Drive mon dossier géant, une fois m’étant rendu compte de ma méprise) c’est d’abord créer un dossier vide sur le disque dur externe, qu’on pourrait appeler – soyons fous – “Synchro avec GDrive”. Puis on va dans les réglages Google Drive sur notre ordi et on dit “allez, stp, synchronise ce dossier-là”. Il acquiesce. Et ensuite, seulement ensuite, et franchement, je fais ça depuis l’interface web de Google Drive plutôt que mon ordi, déplacer le gros dossier qu’on veut virer du disque dur de son ordi vers ce joli dossier synchronisé sur notre disque dur externe. Et maintenant, alors que j’écris ça, je suis prise d’un doute énorme: pas certaine que les GDocs (on va les appeler comme ça, c’est plus court) suivent!

Allez, je sais que vous suivez tout ça en direct, comme c’est palpitant. Je suis vite allée vérifier et… yes, ça marche! La preuve:

(Oui c’est un vrai “Google Sheet”. J’ai vérifié. Par contre… en regardant dans mon Finder, les fichiers du fameux dossier ne semble pas avoir fait la synchro sur le disque dur externe, ce qui était toute l’idée de l’opération. Affaire à suivre, mais je vous fais grâce de la suite pour le moment.)

Je voulais vous parler aussi de Discourse (hmm, dimanche j’ai écrit un article ou deux et je suis sûre que j’arrivais à faire des liens), un outil open-source qui fait un peu penser à WordPress dans sa structure: on peut l’héberger gratuitement sur son propre serveur, ou payer pour un hébergement plus ou moins pro par leurs services. Pas bon marché, je précise toute de suite, je vais faire de l’hébergement maison comme je le fais pour mon blog.

Discourse, c’est le forum de 2025, c’est le groupe facebook sans facebook et sans toutes les limitations qui font s’arracher les cheveux aux gestionnaires de communautés qui tentent tant bien que mal de faire leur job en espérant ne pas se réveiller un matin et découvrir que facebook a fait disparaître leur “bébé”. C’est joli, y’a une app smartphone, on peut faire des forums et des sous-forums, on peut faire des groupes d’utilisateurs et leur donner des droits différents, on peut configurer l’affichage, on peut chatter comme sur Messenger, en privé ou en groupe, on peut automatiser des choses (par exemple, envoyer un message aux gens après 2-3 mois ou après 10 jours, “comment ça se passe?”) Ces dernières années, on a passé notre temps (avec l’équipe de modération de la communauté) à se dire “est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de faire xyz?” – sur facebook non, la réponse était toujours non, on peut pas faire ci, pas faire ça. Sur Discourse, tout ces trucs auxquels on a pensé pour nous simplifier la vie et pour améliorer la qualité de la communauté, on peut. Bref, le rêve absolu pour quelqu’un qui veut une véritable communauté en ligne.

Vous êtes encore là? C’est bien, parce que c’est pas fini.

Y’a des choses à dire concernant mes aventures avec ChatGPT, comment j’ai mis en place avec son aide un petit script sur mon ordi qui me permet d’utiliser les notes vocales de mon téléphone pour déverser (nous y sommes, toujours, j’ai clairement un grand besoin de déversement) ce qui me passe par la tête. Oh, il faut que je paie la facture x. Ah oui, et que je range le coin en chenit, là. Et que je rempote mon basilic, qui se morfond dans son godet d’origine depuis un mois, chaque jour plus souffrant. Que je rajoute du produit pour les vitres à ma liste de courses. Et puis, aussi, vu qu’on y est: “Entrée de journal, j’ai changé le stylo d’insuline d’Oscar aujourd’hui. Je me suis fait suspendre mon compte facebook, j’ai mangé avec une amie, ah oui, un truc que je pourrais faire à l’occasion c’est zyx.” Bienvenue au pays de l’hyperactivité mentale, aggravée depuis mon accident malgré les médicaments.

Donc au fil de ma journée, je fais des mini notes vocales. C’est joli les notes vocales, mais soyons honnêtes, souvent les trucs qu’on met dans nos notes vocales on ne les réécoute pas. Moi pas, en tous cas. Mais maintenant, y’a un truc top qui s’appelle TurboScribe. Transcription de contenu audio (ou vidéo) par IA. J’ai testé il y a des mois et pris sans hésiter un abonnement annuel illimité. Parce que je sais que je vais l’utiliser pour transcrire toutes mes vidéos pour Diabète Félin. Et là, donc, toutes mes notes au fil des heures de mes jours, je peux les mettre dans TurboScribe et avoir le contenu par écrit. Sauf que, est-ce qu’on veut vraiment balancer 30 notes vocales de 15 à 45 secondes là-dedans? C’est là qu’intervient le script. J’ai un raccourci vers le dossier sur mon Mac où les notes vocales sont automatiquement téléchargées (vive iCloud). Je les glisse dans un dossier de travail, je double-clique le joli petit script (merci ChatGPT) et il en ressort un fichier audio par jour, compilé. Je mets ça dans TurboScribe, il transcrit, et côté ChatGPT (il y a un GPT Turboscribe qui a accès à mes transcriptions) je demande d’extraire de la transcription brute la liste de tâches qui fait des castagnettes dans ma tête à longueur de journée, les entrées de journal, les idées. Après, à moi de traiter tout ça comme je le veux, mais j’ai enfin un système “sans friction” pour capturer tous ces trucs. Et depuis que je le fais, clairement, ma charge mentale et mon stress ont diminué.

Un autre truc? Les “alarmes” lumineuses. J’ai du mal avec le rythme des mes journées. Ça a toujours été un challenge, donc c’est quelque chose avec lequel je galère post-accident, et depuis le décès de Delphine c’est complètement parti en cacahuète. Les alarmes sur le téléphone (“c’est l’heure de manger”) c’est bien joli, mais ça sonne, on éteint. Et on continue ce qu’on faisait parce qu’on va pas lâcher à la seconde le chat, la conversation, l’éponge ou la tâche administrative parce que c’est l’heure de manger. Ou de se coucher.

Une lumière qui change de couleur, par contre, c’est bien: ça reste là. C’est visible, ça modifie l’environnement, mais c’est pas aussi “intrusif”. Même si on a besoin de “encore 10 minutes” pour finir notre truc, la lumière reste là, un rappel de la prochaine mission. Une lampe qui vire au vert ou au rouge, c’est pas quelque chose qui nécessite d’être éteint tout de suite. Un téléphone qui fait bziit bziit bziit, par contre, ou même lalalaaa… lalala.. lalalalalaaa… si. Donc lumière verte, c’est le moment de me bouger pour me faire à manger. Lumière rouge, me coucher. Concrètement? Des ampoules de couleur IKEA et un hub DIRIGERA. On peut programmer ça simplement sur le téléphone. Oui, je veux faire un article juste sur ça, mais on fait ce qu’on peut, et juste là ce que je peux c’est déverser ici.

Ah oui, faire en sorte que toutes les ampoules jaunissent et faiblissent progressivement le soir, c’est bien aussi.

J’ai des tas de choses à dire concernant mes séances d’entrainement cognitif, aussi. Est-ce que le temps de latence avant réaction, lorsqu’on est sur une attention de base “large”, c’est un truc lié au TDAH? discussion à avoir, fouilles à effectuer dans la littérature.

Globalement je progresse, ça c’est bien. Je suis toujours en arrêt, ça devient long. J’ai d’ailleurs dicté tout un article à ce sujet l’autre jour pendant ma balade en forêt, retranscrit et commencé à le mettre au net pour le publier, mais il est en plan. Probablement que ce dont je parle dedans ne sera plus actuel au moment où je publierai… ma foi c’est comme ça.

Aujourd’hui, j’avais un projet bien net: faire un article, ici, bien factuel, sur ma suspension facebook. Le dossier, en gros, le recours. Parce qu’en matière de voies de recours, Facebook n’offre pas grand chose (cliquer sur un bouton, confirmer son numéro de téléphone, faire un selfie vidéo, et hop, les robots s’occuperont de votre cas). Donc, le projet, c’est de mettre ça au propre, pour pouvoir faire circuler, et qui sait, peut-être ça tombera sous les yeux de quelqu’un qui pourra aider d’un façon ou d’une autre.

J’ai des tas de réflexions philosophiques là-autour, aussi, sur notre existence numérique, et ce que signifie le fait que celle-ci soit à la merci de processus automatisés extrêmement imparfaits. Ça rejoint ce que je constate depuis quelques années concernant nos administrations et nos infrastructures. A force de vouloir ôter tous le gras, de devenir toujours plus efficaces, d’économiser, de faire plus avec moins de gens, à tous les niveaux, toujours plus vite aussi, on se retrouve avec un squelette qui tient encore tout juste ensemble grâce à quelques tendons friables. C’est progressif, donc on ne se rend pas compte de la tombe qu’on creuse, mais aujourd’hui, ce que je constate, c’est qu’à chaque fois que j’ai affaire à une administration (je parle de notre belle Suisse, que j’ai cru longtemps épargnée par ce fléau), je dois rappeler, rappeler, récrire, insister encore, assurer le suivi. Sinon, je ne suis pas remboursée, on ne statue pas sur mon cas, on me facture des choses qui sont fausses, on ne répare pas ce qui doit être réparé. C’est grave, ce qui se passe. Au final, quand il ne reste plus que des robots, qu’ils soient assis dans une chaise à suivre un script plein d’erreurs pondu par un autre robot, ou qu’ils tournent sur un GPU quelque part dans un nuage de serveurs, ce sont les humains qui sont maltraités et la cohésion de notre société qui en pâtit.

J’ai aussi un article à écrire concernant ce qui est arrivé au compte facebook de mon amie décédée – en particulier, comment facebook gère cette question de nos biens numériques après notre mort. Là aussi, il y a à dire.

Honnêtement, si vous avez lu jusqu’ici, chapeau et merci d’avoir écouté mon déversement du jour. Ça m’a fait du bien d’écrire. Je vais prendre un moment pour voir si je peux régler cette très énervante histoire de raccourci clavier pour insérer des liens dans WordPress (car difficile de faire des articles un tant soit peu correct sans). Et on verra, après, s’il me reste du jus pour écrire quelque chose d’un peu plus construit, ou si j’essaie d’avancer un peu dans le rangement (des coins de chenit qui attendent depuis des semaines, le ligne propre qui se morfond dans son panier au lieu de se détendre dans l’armoire), le rempotage de plantes, ou si j’arrive à ralentir assez ma tête (en remplissant mon app de notes vocales) pour faire un puzzle, bouquiner, ou qui sait, faire une sieste.

Life and Trials of a Multilingual Weblog [en]

Here is an explanation of how I set up WordPress to manage my bilingual weblog. I give all the code I used to do it, and announce some of the things I’d like to implement. A “Multilingual blogging” TopicExchange channel is now open.

[fr] J'explique ici quelles sont les modifications que j'ai faites à WordPress pour gérer le bilinguisme de mon weblog -- code php et css à l'appui. Je mentionne également quelques innovations que j'ai en tête pour rendre ce weblog plus sympathique à mes lecteurs monolingues (ce résumé en est une!) Un canal pour le weblogging multilingue a été ouvert sur TopicExchange, et vous y trouverez peut-être d'autres écrits sur le même sujet. Utilisez-le (en envoyant un trackback) si vous écrivez des billets sur le multinguisme dans les weblogs!

My weblog is bilingual, and has been since November 2000. Already then, I knew that I wouldn’t be capable of producing a site which duplicates every entry in two languages.

I think this would defeat the whole idea of weblogging: lowering the “publication barrier”. I feel like writing something, I quickly type it out, press “Publish”, and there we are. Imposing upon myself to translate everything just pushes it back up again. I have seen people try this, but I have never seen somebody keep it up for anything nearing four years (this weblog is turning four on July 13).

This weblog is therefore happily bilingual, as I am — sometimes in English, sometimes in French. This post is about how I have adapted the blogging tools I use to my bilingualism, and more importantly, how I can accommodate my monolingual readers so that they also feel comfortable here.

First thing to note: although weblogging tools are now ready to be used by people speaking a variety of languages (thanks to a process named “localization”), they remain monolingual. Language is determined at weblog-level.

With Movable Type, I used categories to emulate post-level language awareness. This wasn’t satisfying at all: I ended up with to monstrous categories, Français and English, which didn’t help keep rebuild times down.

With WordPress, the solution is far more satisfying: I store the language information as Post Meta, or “custom field”. No more category exploitation for something they shouldn’t be used for.

Before I really got started doing the exciting stuff, I made a quick change to the WordPress admin interface. If I was going to be adding a “language” custom field to each and every post of mine, I didn’t want to be doing it with the (imho) rather clumsy “Custom Fields” form.

In edit.php, just after the categorydiv fieldset, I inserted the following:

<fieldset id="languagediv">
      <legend>< ?php _e('Language') ?></legend>
	  <div><input type="text" name="language" size="7"
                     tabindex="2" value="en" id="language" /></div>
</fieldset>

(You’ll probably have to move around your tabindex values so that the tabbing order makes sense to you.)

I also tweaked the wp-admin.css file a bit to keep it looking reasonably pretty, adding the rule below:

#languagediv {
	height: 3.5em;
	width: 5em;
}

and adding #languagediv everywhere I could see #poststatusdiv, so that they obeyed the same rules.

In this way, I have a small text field to edit to set the language. I pre-set it to “en”, and have just to change it to “fr” if I am writing in French.

We just need to add a little piece of code in the form processing script, post.php, just after the line that says add_meta($post_ID):

 // add language
	if(isset($_POST['language']))
	{
	$_POST['metakeyselect'] = 'language';
        $_POST['metavalue'] = $_POST['language'];
        add_meta($post_ID);
        }

The first thing I do with this language information is styling posts differently depending on the language. I do this by adding a lang attribute to my post <div>:

<div class="post" lang="<?php $post_language=get_post_custom_values("language"); $the_language=$post_language['0']; print($the_language); ?>">

In the CSS, I add these rules:

div.post:lang(fr) h2.post-title:before {
  content: " [fr] ";
  font-weight: normal;
}
div.post:lang(en) h2.post-title:before {
  content: " [en] ";
  font-weight: normal;
}
div.post:lang(fr)
{
background-color: #FAECE7;
}

I also make sure the language of the date matches the language of the post. For this, I added a new function, the_time_lg(), to my-hacks.php. I then use the following code to print the date: <?php the_time_lg($the_language); ?>.

Can more be done? Yes! I know I have readers who are not bilingual in the two languages I use. I know that at times I write a lot in one language and less in another, and my “monolingual” readers can get frustrated about this. During a between-session conversation at BlogTalk, I suddenly had an idea: I would provide an “other language” excerpt for each of my posts.

I’ve been writing excerpts for each of my posts for the last six months now, and it’s not something that raises the publishing barrier for me. Quickly writing a sentence or two about my post in the “other language” is something I can easily do, and it will at least give my readers an indication about what is said in the posts they can’t understand. This is the first post I’m trying this with.

So, as I did for language above, I added another “custom field” to my admin interface (in edit-form.php). Actually, I didn’t stop there. I also added the field for the excerpt to the “simple controls” posting page that I use (set that in Options > Writing), and another field for keywords, which I also store for each post as meta data. Use at your convenience:

<!-- BEGIN BUNNY HACK -->
<fieldset style="clear:both">
<legend><a href="http://wordpress.org/docs/reference/post/#excerpt"
title="<?php _e('Help with excerpts') ?>"><?php _e('Excerpt') ?></a></legend>
<div><textarea rows="1" cols="40" name="excerpt" tabindex="5" id="excerpt">
<?php echo $excerpt ?></textarea></div>
</fieldset>
<fieldset style="clear:both">
<legend><?php _e('Other Language Excerpt') ?></legend>
<div><textarea rows="1" cols="40" name="other-excerpt"
tabindex="6" id="other-excerpt"></textarea></div>
</fieldset>
<fieldset style="clear:both">
<legend><?php _e('Keywords') ?></legend>
<div><textarea rows="1" cols="40" name="keywords" tabindex="7" id="keywords">
<?php echo $keywords ?></textarea></div>
</fieldset>
<!-- I moved around some tabindex values too -->
<!-- END BUNNY HACK -->

I inserted these fields just below the “content” fieldset, and styled the #keywords and #other-excerpt textarea fields in exactly the same way as #excerpt. Practical translation: open wp-admin.css, search for “excerpt”, and modify the rules so that they look like this:

#excerpt, #keywords, #other-excerpt {
	height: 1.8em;
	width: 98%;
}

instead of simply this:

#excerpt {
	height: 1.8em;
	width: 98%;
}

I’m sure by now you’re curious about what my posting screen looks like!

To make sure the data in these fields is processed, we need to add the following code to post.php (as we did for the “language” field above):

// add keywords
	if(isset($_POST['keywords']))
	{
	$_POST['metakeyselect'] = 'keywords';
        $_POST['metavalue'] = $_POST['keywords'];
        add_meta($post_ID);
        }
   // add other excerpt
	if(isset($_POST['other-excerpt']))
	{
	$_POST['metakeyselect'] = 'other-excerpt';
        $_POST['metavalue'] = $_POST['other-excerpt'];
        add_meta($post_ID);
        }

Displaying the “other language excerpt” is done in this simple-but-not-too-elegant way:

<?php
$post_other_excerpt=get_post_custom_values("other-excerpt");
$the_other_excerpt=$post_other_excerpt['0'];
if($the_other_excerpt!="")
{
	if($the_language=="fr")
	{
	$the_other_language="en";
	}

	if($the_language=="en")
	{
	$the_other_language="fr";
	}
?>
    <div class="other-excerpt" lang="<?php print($the_other_language); ?>">
    <?php print($the_other_excerpt); ?>
    </div>
  <?php
  }
  ?>

accompanied by the following CSS:

div.other-excerpt:lang(fr)
{
background-color: #FAECE7;
}
div.other-excerpt:lang(en)
{
background-color: #FFF;
}
div.other-excerpt:before {
  content: " [" attr(lang) "] ";
  font-weight: normal;
}

Now that we’ve got the basics covered, what else can be done? Well, I’ve got some ideas. Mainly, I’d like visitors to be able to add “en” or “fr” at the end of any url to my weblog, and that would automatically filter out all the content which is not in that language — maybe using the trick Daniel describes? In addition to that, it would also change the language of what I call the “page furniture” — titles, footer, and even (let’s by ambitious) category names. Adding language sensitivity to trackbacks and comments could also be interesting.

A last thing I’ll mention in the multilingual department for this weblog is my styling of outgoing links if they are written in a language which is not my post language, using the hreflang attribute. It’s easy, and you should do it too!

Suw (who has just resumed blogging in Welsh) and I have just set up a “Multilingual blogging” channel on TopicExchange — please trackback it if you write about blogging in more than one language!