Ecrire pour un blog [fr]

[en] A few tips on writing for a blog: don't advertise, be interesting, use your authentic voice, remember the media is conversational, and be a real person writing something. This is not easy to do if you've been formatted to spew commercial copy or marketing-speak, but it can be learned. Learning requires exercise, and often help from others (peers or a trainer).

Hier, séance de formation chez un client. Deuxième séance, quelques mois après la première. Les bases techniques du maniement de WordPress sont acquises, on parle donc plus en profondeur de:

  • quels sujets aborder sur un blog d’entreprise
  • quel style d’écriture utiliser?

Voici quelques éléments intéressants qui ont émergé de nos discussions, et que je reproduis ici.

Publicité

En y réfléchissant bien, peu de personnes vont volontairement aller chercher du contenu publicitaire à lire. Toute l’industrie télévisuelle tourne finalement autour d’un but: attirer des gens devant un écran pour pouvoir leur enfiler de la publicité (oui, je suis un peu cynique). Mais sérieusement, la publicité c’est ce qu’on met sous les yeux des gens quand ils ne peuvent (ou ne veulent) pas s’échapper. Si on leur propose de s’abonner à du contenu purement publicitaire, peu de chances qu’ils le fassent.

Avec un blog, et en ligne en général (je pense aussi à Twitter), le public n’est jamais prisonnier. Il peut s’en aller d’un clic de souris. Si on veut utiliser un canal en ligne pour faire passer du contenu publicitaire, il faut le faire avec beaucoup de délicatesse — au risque de crier dans le désert.

Etre intéressant

Du coup, la logique rédactionnelle d’un blog ne peut pas être purement publicitaire (ou purement “marketing”, au sens de “pousser à la vente, à la consommation, promouvoir directement”). On privilégiera du contenu véritablement intéressant pour le lecteur. Pour le lecteur — pas du point de vue de l’entreprise.

Qu’est-ce qui intéresse vraiment les gens, du coup? C’est ça la grande question, mais voici quelques pistes:

  • rencontrer les êtres humains qui sont derrière l’entreprise
  • en apprendre plus sur le fonctionnement de l’entreprise ou son histoire
  • se cultiver (surtout quand la culture est intéressante!)
  • avoir droit à des informations “insider” pas forcément accessibles ou évidentes pour tout le monde…

C’est assez vague, tout ça, et il est possible (malheureusement) d’aborder ce genre de sujet de façon totalement inintéressante… Ce n’est pas une recette magique garantie!

Un ton authentique

La clé réside le plus souvent dans le ton utilisé. Le language marketing, “communiqué de presse”, pub, ou trop journalistique est à éviter. Oui, me direz-vous, mais comment faire?

Ce qu’on cherche, c’est à parler comme des êtres humains. Il faut pour cela souvent se “dé-formatter” (beaucoup de professionnels de la communication sont des crispés du “je”, par exemple). Le ton juste, c’est celui qu’on utiliserait dans un e-mail à un ami, ou bien dans une conversation avec des amis autour d’une table. Bien sûr, c’est de l’écrit, mais on se rapproche de ça.

Pour faire ça, quelques trucs:

  • raconter des histoires ou des anecdotes vraies (ne pas inventer!)
  • se mettre en scène dans l’histoire: raconter depuis son point de vue et utiliser la première personne
  • élaguer au maximum les informations publicitaires/marketing (les lecteurs peuvent toujours laisser un commentaire pour demander des précisions)
  • se mettre dans les chaussures la peau du lecteur, ou du moins l’imaginer en face (“est-ce que ça l’intéresse vraiment, ce que je raconte?”)
  • rester dans un état d’esprit “dialogue, conversation”.

Un petit tuyau: quand on est passionné par ce qu’on écrit, ça vient plus naturellement!

Un média conversationnel

Le dernier point de la liste ci-dessus est capital: avec un blog, nous sommes dans une conversation. Bien sûr, pas dans une véritable conversation en face-à-face, mais quand même, dans une dynamique d’échange.

Vous avez déjà certainement dû subir des cours ou des conférences où l’orateur lit son discours ou débite un monologue assommant. Comparez cela au bon orateur, qui n’est pas en train de parler au public, mais de discuter avec les gens dans la salle (même si ce n’est que lui parle).

On cherche à faire la même chose dans un blog. Si on parle comme une brochure de marketing, personne ne nous répondra. Un être humain, par contre, c’est autre chose: on peut discuter avec!

Autre avantage d’un style informel et conversationnel: votre lecteur retiendra mieux ce que vous lui dites. En effet, il a été démontré que l’utilisation du “je” et autres marqueurs de la conversation dans le language écrit informel donnent au cerveau l’illusion qu’il est dans une conversation. Du coup… il est plus attentif! Kathy Sierra explique très bien tout ceci (en anglais).

Une vraie personne qui écrit

Bloguer nécessite de se dévoiler un tout petit peu. Pas de raconter ses pensées ou envies les plus secrètes, bien entendu, mais quand même de se livrer un peu. Si le blog “marche”, c’est qu’il met le lecteur en contact avec quelqu’un d’humain, d’imparfait, d’atteignable. Quelqu’un comme lui — pas une organisation ou institution désincarnée.

Il est important pour cela que le blog soit formatté de façon à ce que le nom de l’auteur apparaisse à côté de l’article — ou le cas échéant, que les auteurs signent leurs articles. Si c’est Julie ou Sophie ou Robert qui écrit, ce n’est pas la même chose! Je veux savoir qui me parle, et à qui je parle si je réponds.

Comment changer?

Le problème de beaucoup de personnes qui se mettent au blog, c’est d’avoir été “formatté” à écrire dans un language pseudo-neutre, impersonnel, journalistique, ou marketing/commercial. Il faut “désapprendre”.

Heureusement, on sait tous avoir des conversations avec nos amis, ce qui nous donne un point de repère.

Il vaut la peine de se mettre à plusieurs, de regarder ses productions et celles des autres avec un oeil critique et impitoyable:

  • est-ce que ça sent la pub?
  • est-ce qu’on y croit?
  • est-ce que le lecteur de passage a une chance d’y trouver un intérêt?
  • est-ce que le narrateur (celui qui écrit) est présent dans l’histoire?

Puis, si nécessaire, retravailler, récrire. Ça ne vient pas tout seul, mais ça peut s’apprendre.

Suis-je toujours l'amie de mes amis? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Les réseaux sociaux sont asymétriques.

Je ne parle pas des réseaux sociaux en ligne, mais bien des réseaux de relations et de gens, les vrais réseaux que les sites comme Facebook, MySpace, LinkedIn et autres cherchent à modéliser.

A mon sens, la grande majorité de ces sites nous proposent un modèle de relations comportant une erreur fatale: les liens entre les gens y sont symétriques, alors que ce n’est pas le cas dans la réalité.

Pensez aux gens qui font partie de votre monde: il y a fort à parier que vous trouverez sans difficulté des personnes qui sont plus importantes pour vous que vous pour elles — et vice-versa. On aimerait, idéalement, que les gens que l’on aime nous aiment autant en retour, que ceux que l’on admire nous admirent en retour, que ceux que l’on enrichit par notre présence nous enrichissent pareillement en retour. Mais souvent, et à des degrés divers, ce n’est pas le cas.

Et dans le monde professionnel, encore moins.

Pour qu’un lien soit établi entre deux utilisateurs de Facebook ou LinkedIn, chacun doit l’approver. Chacun doit dire “oui, je le veux”.

Du coup, un tel réseau social ne capture que les relations symétriques, ou bien (et c’est ce qui a tendance à arriver) fait passer des relations parfois fortement asymétriques pour des relations symétriques, parce qu’au bout d’un moment, on “cède”, et on accepte également comme amis les gens que l’on connaît peu, voire ceux que l’on ne connaît pas mais qui voudraient nous connaître.

Il existe cependant des réseaux sociaux en ligne (ou presque) qui permettent de rendre compte de ces asymétries.

Twitter est celui qui occupe le devant de la scène ces temps. Sur Twitter, vous pouvez suivre qui vous voulez, sans que cette personne doive vous suivre en retour (c’est d’ailleurs ce qui en fait un outil de veille si puissant, bien plus que Facebook).

Dopplr, un service permettant de partager ses déplacements et projets de voyages avec son réseau, vous laisse simplement décider qui peut accéder à votre profil — la réciprocité n’est pas requise.

Plus ancienne, la liste de contacts d’un service de messagerie instantanée permet également l’asymétrie, même si la pratique penche vers la réciprocité: je peux apparaître sur la liste de contacts d’une personne et avoir supprimé celle-ci des miens.

L’ensemble des blogs peut également être considéré comme un immense réseau social peu formalisé, où les “blogrolls” (listes de liens vers d’autres blogs appréciés du blogueur) révélaient les relations entre blogueurs, avant de tomber en désuétude (les blogrolls, pas les blogs).

Plus proche de chacun, peut-être, et pas tout à fait en ligne, la liste de contacts dans son téléphone mobile. Vous avez enregistré mon numéro, mais ce n’est pas pour autant que j’ai le votre.

Facebook, d’un certaine manière, tente de se rattraper avec les “listes d’amis”. Chacun peut maintenant en effet classer ses amis dans diverses listes (qui restent privées) que l’on peut utiliser pour donner ou non accès à certaines parties de son profil. Ainsi, je peux être connectée à Jules, à qui je donnerai le droit de voir tout mon profil, alors que lui ne me donnera qu’un accès limité au sien.

Sans ce genre de subtilité, les réseaux sociaux qui imposent la réciprocité parfaite finissent par devenir invivables avec la multiplication des contacts de tous bords, ce qui amène à leur désertion par ceux qui les faisaient vivre.

Mais j'ai trouvé la photo sur internet! [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Vous avez sûrement déjà entendu que le FBI a diffusé une photo de Ben Laden, artificiellement vieilli,  puisque le dernier portrait du monsieur très recherché date d’il y a une dizaine d’années, et qu’il a dû un peu changer depuis. Le hic, c’est que le FBI s’est vraisemblablement basé pour ce faire sur le portrait d’un politicien espagnol, Gaspar Llamazares, trouvé sur internet. (Ce monsieur-là, du coup, n’est pas très très content, comme vous pouvez l’imaginer.)

“Mais j’ai trouvé la photo sur internet!” s’est sans doute exclamé le responsable de ce mauvais photoshopping. “Je ne savais pas qu’il s’agissait d’un homme politique espagnol!”

En l’occurrence, le fait qu’il s’agisse d’une personnalité publique n’a en fait aucune importance.

Ce qui m’interpelle ici, c’est que même au FBI, on semble se satisfaire de l’idée naïve qu’une photo trouvée via Google Images peut être utilisée comme bon nous semble. Eh ben non.

Mesdames, messieurs, accrochez-vous donc bien à vos fauteuils: pour changer, je m’en vais me ranger cette fois du côté des droits d’auteurs. Il faut varier les plaisirs dans la vie, non? (N’ayez cependant crainte, il n’y a là rien de contradictoire, sauf peut-être pour les adeptes de prises de position simplistes.)

Ce n’est pas parce qu’une photo a été trouvée sur internet qu’elle est libre de droits.

Souvenez-vous de vos premiers cours de traitement de texte ou de fabrication de pages web, si Google existait déjà à l’époque. Un des exercices consistait très probablement à aller chercher une image “quelque part sur internet” pour l’incorporer dans votre document. Fatale erreur! On enseigne ainsi à une génération d’internautes que tout ce qui se trouve dans un moteur de recherche est “à disposition”. On confond allègrement “à disposition pour consultation” et “à disposition pour réutilisation”, voyez-vous.

Oh, c’est une erreur répandue, et je passe mon temps à remettre les pendules à l’heure: auprès d’élèves et de parents, mais aussi auprès d’enseignants et de professionnels de la communication. Et j’aurais peut-être dû faire un saut au FBI…

Alors je le répète ici: si vous trouvez une image “sur internet”, cela ne signifie pas qu’elle fait partie du domaine public. Il y a toutes les chances qu’au contraire, quelqu’un en détienne les droits.

Cette problématique trahit en fait une méconnaissance bien plus grave à mes yeux: une méconnaissance de la nature même des contenus qui composent internet.

Tout ce que l’on trouve sur internet y a été mis par quelqu’un: un particulier, une entreprise, une association, un gouvernement ou une organisation quelconque. On peut espérer que les personnes qui mettent des choses en ligne en aient les droits (ou au moins le droit). Mais même si ce n’est pas le cas, ce n’est pas parce tout le monde copie et recopie à droite et à gauche que cela nous autorise à le faire, comme on nous le répète à l’envi lorsqu’il s’agit de musique ou de films.

WPtouch iPhone Plugin Now on CTTS [en]

[fr] Le plugin WPtouch iPhone permet maintenant aux lecteurs de CTTS munis d'un iPhone de voir une mise en page adaptée à leur petit écran. Profitez!

Some time back I noticed that sites on WordPress.com were sporting a fancy iPhone-compatible theme, like this one:

Xavier put me on the scent of the WPtouch iPhone plugin, which I have just installed on CTTS — should make getting your daily (hrmm… almost) dose on your favorite phone a more pleasant experience!

WordPress Mobile Edition is another plugin which lets you customize your mobile theme more finely.

Atelier IIL sur les médias sociaux: liens et ressources [fr]

[en] Here are links for the teachers who attended my workshops on social media this morning at the IIL in Geneva. Many of the links are in English, so click through them even if Frenc

Ce matin, j’étais à l’Institut International de Lancy dans le cadre d’un formation continue mise sur pied par l’IFP, pour animer deux ateliers consacrés aux médias sociaux dans le milieu scolaire. Comme promis aux enseignants présents (j’en profite encore d’ailleurs pour vous remercier de votre accueil et de votre participation!) je vous donne ici les liens vers les deux présentations Prezi (le tueur de Powerpoint) qui m’ont servi de support, ainsi que quelques liens à explorer:

Les deux présentations en ligne vont évoluer un peu au fil du temps, comme j’ai bien l’intention de les étoffer pour mes prochains ateliers!

Mise à jour 07.01.10: pour s’essayer au blog, ou carrément se lancer dedans, je recommande la plate-forme WordPress.com, ou WordPress.org pour faire une installation sur son propre serveur web — c’est le système qu’utilise le blog que vous lisez en ce moment. Il existe toute une communauté francophone très active autour de WordPress.org. Je vous encourage également à créer un compte Google si vous n’en avez pas encore un afin d’essayer Google Docs et ses documents partagés.

Mise à jour 07.01.10, 19:30: un autre article à lire absolument (merci Jean-Christophe!), c’est “Facebook doit entrer à l’école“. Vous en avez d’autres? Laissez un mot dans les commentaires avec le lien!


Mise à jour 12.01.10: de l’importance des ses mots de passe et de protéger sa boîte e-mail, clé centrale de son identité en ligne, lisez Cette année, le père noël était un pirate (mais pas ce genre de pirate, attention!)

Facebook: le règne du semi-public [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

En décembre, Facebook a mis en place de nouveaux réglages de confidentialité pour ses utilisateurs. J’ai passé la journée à lire, tester, et enquêter sur la question en préparation d’un atelier que je donne la semaine prochaine et ai compilé une petite liste des principales conséquences de ce changement pour ceux d’entre vous que ça intéresse. Je vous laisse par contre aller lire tous seuls comme des grands “Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook?” chez ReadWriteWeb France si vous voulez des détails, parce que ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est une problématique plus large:

  • le “véritablement privé” n’existe pas en ligne (on pourrait même aller jusqu’à dire qu’il n’existe pas dans les espaces numériques)
  • de plus en plus, on voit tous un internet différent.

En bousculant nos réglages dans le sens du “moins privé”, Facebook a au moins le mérite de nous encourager à nous arrêter pour nous poser des questions. Qui précisément peut voir ce que je mets sur mon profil, ou ailleurs sur internet, pendant qu’on y est? Si j’écris un message sur le mur de quelqu’un d’autre… Est-ce que je me rends compte que selon les réglages du propriétaire du mur, mon gribouillis est potentiellement visible au monde entier? Et si mes photos de soirée sont accessibles aux amis de mes amis… ça fait vite beaucoup de monde.

Toutes ces questions sont souvent bien floues pour le public non spécialiste, même si la plupart des informations publiées sur Facebook sont au pire embarrassantes si elles tombent entre les mauvaises mains. Par contre, il faut à mon avis prendre au sérieux ce manque de conscience du caractère semi-public de nos expressions numériques, ne serait-ce que parce que celles-ci peuvent être copiées, multipliées, et diffusées à l’infini en quelques clics de souris. Internet bouscule nos catégories “public” et “privé”, et il est normal qu’on ne sache pas intuitivement comment s’y comporter sans dérapages.

Tirer des boulets rouges sur Facebook n’est pas non plus la solution (même s’il faut protester quand un service qu’on utilise nous fait des entourloupes du genre, clairement) puisque de plus en plus, nous faisons l’expérience du web et d’internet à travers des comptes utilisateurs qui en personnalisent le contenu. Un exemple? Les résultats d’une recherche Google, désormais, sont personnalisés pour chaque utilisateur. Eh oui: les résultats que vous voyez ne sont plus forcément ceux de votre voisin (lire cet excellent topo sur la question si la langue de Shakespeare ne vous rebute pas).

Comprendre qu’on voit tous un web différent, que les règles régissant qui voit quoi sont complexes et nous permettent ainsi difficilement de prédire ce que voit l’autre, que le privé comporte toujours une certaine part de public (et peut le devenir brutalement): des compétences indispensables pour appréhender la culture numérique à laquelle il est de plus en plus difficile d’échapper, à moins de se résoudre à vivre tout seul sous un très très gros caillou.

Sur ce, je vous laisse filer faire le ménage dans vos paramètres de confidentialité Facebook, histoire de démarrer l’année 2010 d’un bon pied!

Facebook Privacy Settings: First Results [en]

I spent most of my day reading a collection of posts about the privacy setting changes Facebook made in December 2009 (thanks, David!) and looking at the screenshots of privacy setting pages a bunch of you sent me (thanks so much — if you haven’t sent me screenshots and would like to do it now, it’s not too late!) Thanks a lot also to those of you on Twitter who helped me out by answering questions or giving me feedback on what was or not visible on certain pages.

So, here is an unordered list of my preliminary findings:

  • Your profile and certain elements of it are “publicly available information” and there’s nothing you can do about it: your name, profile photo, list of friends, pages you are a fan of, gender, networks to which you belong, and current city (so don’t try to hide your list of pages from your public profile, you can’t).
  • You cannot hide your list of friends from your friends, and by default, it appears on your public profile (steps to remove your friends’ list from your public profile are a little counter-intuitive).
  • Your relationship status, gender preference and “looking for” information are now in the same setting as who are your family members. Unless you set this to “only me” your “relationship stories” will be published to your news feed (there used to be a way to opt out certain types of “stories” from your newsfeed — that is not possible anymore). Anybody else notice how there are suddenly more “relationship stories” in your newsfeeds? 😉
  • It seems that the “show public profile in search engine results” is now checked by default, even if you had unchecked it previously. You might want to make sure it’s the way you want it. (Anybody else getting an annoying alert asking you if you’re scared of search engines?)
  • Did you know that your friends can share information about you through the applications that they install?
  • Checking out my ex-students profiles (I’m not friends with them, but have “common friends” with many) I got to see a lot of wall posts and photographs that were probably not intended for the public at large. This tells me that they’re probably not aware of how public what they are posting is (even if most of it is quite innocuous, it’s a problem that people do not have a clear picture of how public or private the information they publish is).
  • Based on the screenshots I received, not many people seem to be taking advantage of friend lists to manage their privacy. I have lists and love the idea of being able to use them like this, but curating the lists is a lot of work and mine are very messy.
  • One of the big changes is that you can now specify how public each item you post is. However, I’m not sure how “Everybody” is supposed to access one of my wall posts if my public profile does not show my wall (my posts are by default “Friends Only”).
  • If you post on a friend’s wall, that posting inherits your friend’s privacy settings for “Posts by friends” (which might be “Everybody”!) and as far as I can tell, you have no way of knowing what those settings are. It also seems that when you comment upon a post, the comment inherits the privacy settings of the commented item (not 100% sure about this, can anybody confirm)?
  • You cannot completely hide from applications anymore.

Always happy to receive more screenshots or interesting links.

Call For Screenshots: Facebook Privacy Settings [en]

I’m giving a workshop on Wednesday to a group of teachers on Facebook privacy settings. Of course, Facebook changed their privacy settings in December, so I’m having to scramble to get up to speed before giving the workshop. This is why I’m asking for your help.

I was pointed to an article about the new settings, but I’m sure there are other good ones out there: 10 New Privacy Settings Every Facebook User Should Know — please leave links to articles you found useful in the comments.

The main thing I’d like to as your help for is that I’d like a little collection of examples of privacy settings — mainly to help me understand what settings people are using, and possibly as examples to show at the workshop. I will anonymise any identifying information like e-mail addresses etc which might appear in the screenshots, no fear! Here are links to the various pages I’d love to receive screenshots of, if you have a few minutes to indulge me (e-mail firstname dot lastname at gmail — you know what my name is, don’t you?):

Don’t feel like you have to send me screenshots of all of these if you think it’s a lot — anything more than nothing is great for me. If you want to explain why you use certain settings, I’d love to hear about it too (in the comments or by e-mail).

A huge thanks to those of you who’ll take a few minutes to provide me with material!

Liking, Favoriting, Reblogging and Retweeting [en]

[fr] J'ai tendance à trouver que "like/reblog" (Tumblr) et "favorite/retweet" (Twitter) font un peu double emploi. Pas vous? Comment vous gérez ça?

I’m increasingly bothered by what I perceive as a kind of “double emploi” of “liking” vs. “re-ing” features. On Twitter, for example, you can favorite a tweet (see my favorites here) or retweet it (it ends up in your stream for your followers). On Tumblr, same thing: you can “like” posts (that seems to happen privately, though, I can’t find a public page collecting all my “likes”) or reblog them.

So, yes, there are slight differences in functionality. But overall, a pretty big overlap. Should I reblog or retweet something without favoriting or liking it first? I honestly tend to reblog and retweet and neglect the liking and favoriting (though now I’ve decided to feed my Twitter favorites into Digital Crumble, I’m favoriting too on Twitter).

I’d be interested to hear how others manage their likes, favorites, retweets and re-thingies. I expect I’m not the only one with overlap issues here.

Content Curation: Why I'm Not Your Target Audience [en]

[fr] Je suis trop efficace avec un moteur de recherche pour être très emballée par les divers outils qui visent à organiser la masse de contenu à disposition sur le web, en temps réel ou non.

In Paris, I had a sudden flash of insight (during a conversation with somebody, as often). Most services designed to help with content curation don’t immediately appeal to me because I’m not their target audience: I’m too good at using search.

I was trying to figure out why, although I liked the idea behind PearlTrees and SmallRivers (I tried them out both briefly), part of me kept thinking they weren’t really adding anything that we couldn’t already do. Well, maybe not that exactly, but I couldn’t really see the point. For example: “PearlTrees, it’s just bookmarking with pretty visual and social stuff, right?” or “SmallRivers, we already have hyperlinks, don’t we?” — I know this is unfair to both services, and they go beyond that, but somehow, for me, it just didn’t seem worth the effort.

And that’s the key bit: not worth the effort. When I need to find something I’ve seen before, I search for it. I understand how a search engine works (well, way more than your average user, let’s say) and am pretty good at using it. I gave up using bookmarks years ago (today, I barely use delicious anymore — just look at my posting frequency there). I stick things in Evernote and Tumblr because I can search for them easily afterwards. I don’t file my e-mail, or even tag it very well in gmail — I just search when I need a mail. I don’t organize files much on my hard drive either, save for some big drawers like “client xyz”, business, personal, admin — and those are horribly messy.

I search for stuff. And to be honest, now that I’ve discovered Google Web History, I’m not sure what else I could ever ask for. It embodies an old old fantasy of mine: being able to restrict a fulltext search to pages I’ve visited in a certain timeframe. “Damn, where did I put this?” becomes a non-issue when you can use Google search over a subset of the web which contains all the pages you’ve ever loaded up in your browser. (Yeah, privacy issues, certainly.)

What about the social dimension of these curation tools? Well, I’m a blogger. I blog. When I want to share, I put stuff in my blog, or Tumblr. I’m actually starting to like PearlTrees for that, because it is a nice way of collecting and ordering links — but really, I’m not the kind of person who has a lot of patience for that kind of activity. Some people spend time keeping their bookmarks, e-mails, or files in order. I don’t — there are way too many more interesting things for me to spend my time on. So I keep things in a mess, and when I need something out of them, I search.

I think I’m just not a content curator, aside from my low-energy activities like tweeting, tumblring, and blogging.

It doesn’t mean there is no need for content curation, of the live stream or more perennial content like “proper” web pages. But just like some people are bloggers and some aren’t, I think some people are curators and some aren’t.