Liste e-mail francophone au sujet des troubles musculo-squelettiques (TMS/RSI) [en]

La liste de discussion francophone TMS-RSI vient de voir le jour. Si vous souffrez de TMS ou craignez que ce soit le cas, inscrivez-vous.

Pensez à  diffuser cette information autour de vous, afin que les personnes susceptibles de bénéficier de cette liste aient une chance de la trouver. Merci d’avance. Merci pour elles.

Douleur, pensée, dictée [en]

La douleur est invisible. Quand vous dites que vous avez mal, de façon chronique, les gens ont inévitablement de la peine à  vous croire. Ça ne se voit pas. Vous arrivez à  manger, vous déplacer, et même taper à  l’ordinateur, « si vous le voulez vraiment. »

On sympathise, bien sûr. On est même consterné. C’est terrible, ce qui vous arrive. Tellement, qu’on a de la peine à  imaginer ce que c’est. Oui, on a presque un peu de peine à  y croire. On vous souhaite un bon rétablissement et l’on s’en va, une brève pensée inquiète pour ses mains sans douleur…

Je me suis rendu compte récemment que je n’arrivais plus à  penser mes mains sans douleur. Je n’arrive plus à  dissocier la douleur de mes mains. Je pense (kinesthésiquement) « mains », je pense « douleur ». Je repense à  des choses que j’avais l’habitude de faire il n’y a pas si longtemps, et elles sont devenues inconcevables.

C’est effrayant et merveilleux de voir à  quel point notre image de notre corps (du corps propre) se modifie en fonction des contingences physiques, et impacte également les souvenirs. Notre corps se vit en actions, passées, présentes, et futures. En potentialité. Ce que je peux faire. Ce que je pourrais faire.

Dans le même ordre d’idées, je me suis surprise hier en train de dicter toute seule dans ma voiture. Oui, comme si je parlais à  mon Dragon.

Dans le passé, il n’était pas inhabituel que lorsque mon esprit tournait à  vide, je me retrouve à  « penser en écrit », et même à  « taper en pensée ». J’ai toujours eu tendance à  me faire beaucoup de « films » dans la tête : ce que j’aurais pu dire, ce que je pourrais dire, ce que je vais faire. Et après une soirée passée à  discuter par clavier durant de longues heures, il n’était pas rare que cela prenne la forme d’un mouvement de doigts dans ma tête et de frappes sur un clavier imaginé.

Maintenant que je dicte, lorsque je pense à  quelque chose à  écrire, je me retrouve parfois à  le penser « en dictée ». Et des fois, ça passe à  voix haute sans que je m’en rende compte. C’est amusant. Je vais commencer à  sérieusement utiliser la fonction dictaphone de mon téléphone portable.

Allaitement [en]

Lorsque j’ai rencontré Aleika et Akirno, j’ai été très surprise que celle-ci allaite encore un bébé qui avait près d’une année. Dans mon esprit, l’allaitement convenait à  de tout petits bébés, quelques mois tout au plus.

Au fil des semaines qui ont suivi, je me suis plongée dans la bibliothèque d’Aleika. En particulier, un livre (je crois) de la Ligue La Leche et The Baby Book. J’ai bien peur que ce dernier n’existe malheureusement pas en français. Je serais très heureuse d’apprendre que je me trompe !

En Inde, il est parfaitement normal d’allaiter au moins une année ou deux. De retour en Suisse, j’ai réalisé que mes idées « pré-indiennes » étaient tout à  fait répandues parmi mes concitoyens. L’idée d’allaiter « encore » après une, deux, voire trois années était considéré comme choquante, malsaine, néfaste, ou tout du moins irréalisable et peu pratique.

Une rapide recherche sur l’allaitement en Suisse m’a fait découvrir toute une série de ressources intéressantes sur l’allaitement, en français. Vous me connaissez, je vais m’empresser de les partager avec vous !

Tout d’abord, quelques chiffres concernant l’allaitement en Suisse. Si le taux d’allaitement à  la naissance est élevé (90 %), on n’allaite pas longtemps (moins de 50 % au-delà  de trois mois).

Toujours sur le site de l’IPA, apprenez-en plus sur l’allaitement maternel chez les primates, dans l’histoire et la diversité des cultures humaines : on se rend compte que l’allaitement court (ou même son absence) est une caractéristique de notre civilisation occidentale postindustrielle :

La proximité mère-enfant, l’allaitement à  la demande et une durée d’allaitement le plus souvent d.au moins deux ans, sont des éléments retrouvés dans de très nombreuses cultures, y compris en Europe avant l’industrialisation.

On rappellera en passant que l’OMS recommande deux ans ou plus d’allaitement, dont six mois d’allaitement exclusif :

Pour avoir une croissance, un développement et unesanté optimaux, le nourrisson doit être exclusivement nourri au sein pendant les six premiers mois de lavie : c.est là  une recommandation générale de santé publique. Par la suite, en fonction de l.évolution deses besoins nutritionnels, le nourrisson doit recevoir des aliments complémentaires sûrs et adéquats dupoint de vue nutritionnel, tout en continuant d.être allaité jusqu.à  l.âge de deux ans ou plus.

Ce n’est bien sûr pas valable uniquement pour les pays en voie de développement !

Sur un plan plus pratique, ce site très complet nous offre une FAQ (« Ai-je assez de lait ? », « Comment sevrer mon bébé ? »), un guide au fil des mois qui couvre l’allaitement dit « tardif », et surtout un répertoire des thèmes importants liés à  l’allaitement : allaiter la nuit, le manque de lait (souvent un « faux problème » : il est très rare qu’une femme soit physiologiquement incapable de produire assez de lait pour son bébé) et la reprise du travail.

Notons encore pour terminer les dossiers allaitement de jolimont.com et cet article de Construire sur l’allaitement.

Nerves, Judo and Spring in Autumn [en]

So the neurologist says my nerves are fine. That is good news. In the space of a day, the weather has gone from beautiful sunny autumn to grey drizzly November. That, on the other hand, is depressing.

The neurologist gave me two weeks of sick leave from work. That should allow enough time for my special equipment to arrive. I’m going back to judo—no hard training of course, but it will do me good to move a little.

I’m starting to understand why I have been doing so much judo for all these years. When doing judo, I am myself—body, mind and emotions—in a way that I am not usually capable of. I now see much more clearly why I tend to be in low spirits when I don’t train.

I’m slowly starting to thaw. It is at the same time less frightening and more frightening. It is exciting. It makes me wonder what my future is going to be made of.

Mes nerfs sont en forme [en]

Mes nerfs vont bien. Pas de souci de ce côté-là , dit le neurologue. Soulagement.

Le neurologue est d’ailleurs tout à  fait sympathique. Son cabinet se trouve près de la sortie d’autoroute à  Morges, dans un quartier plein de gros immeubles, des « tours » comme on dit par ici. Entre dix et quinze étages à  vue d’oeil, relativement récentes, plantées par-ci par-là  sur une petite colline décorée d’arbres, de parcs et de promenades.

J’ai l’impression que « habiter dans une tour » a toujours eu pour moi une connotation un peu négative. C’est le genre d’endroit où l’on ne veut pas habiter. Pourtant, en me baladant dans ce petit quartier désert à  deux heures de l’après-midi, j’imaginais les enfants qui couvriraient la colline de leurs jeux une fois l’école finie, les adolescents qui s’assiéraient en grappes pour parler-draguer-flirter, les mères de jeunes enfants qui babilleraient en regardant leurs bambins trébucher dans le parc et faire leurs premières tentatives de socialisation. Une communauté dans laquelle il pourrait faire bon vivre une fois parent.

J’ai été très marquée lors de mon dernier voyage en Inde par les quelques heures que j’ai passées dans un chawl. Un chawl, c’est un HLM à  l’indienne. Une seule petite pièce pour toute la famille, c’est terrible. Mais comme c’est vivant ! Par la force des choses, toutes les portes sont ouvertes, on vit aussi dans les couloirs et chez les voisins, les enfants courent partout.

Loin de moi l’idée de vouloir idéaliser ce type de logement, mais on a certainement quelque chose en apprendre. Lorsque j’étais enfant, on habitait un groupe d’immeubles Forel-Lavaux. J’ai le souvenir que mon frère et moi étions tout le temps dans la cour à  jouer avec les autres enfants du quartier. Dans une villa, il est plus facile de vivre sans ses voisins — c’en est bien là  à  la fois l’avantage et l’inconvénient.

Troubles musculo-squelettiques [en]

Troubles musculo-squelettiques : c’est ainsi que l’on appelle en français les Repetitive Strain Injuries (RSI). On est en plus heureux d’apprendre ceci :

La nouvelle maladie qui fait actuellement rage se nomme TMS « Troubles Musculo-Squelettiques. » Il s’agit d’affections douloureuses – non reconnues en Suisse comme maladie professionnelle – touchant les articulations, les tendons, les muscles, les nerfs et la circulation. Elles touchent particulièrement le dos et les membres supérieures. J’observe donc avec une certaine inquiétude que ces troubles dont souffrent les patients pourraient être liés à  de mauvaises conditions de travail. […] Comme Conseiller d’Etat responsable de la santé publique, j’ai par ailleurs donné mandat à  l’Institut Universitaire Romand de Santé au Travail de mener une étude prospective auprès des médecins du canton afin de recueillir les données de patients qui se plaignent de problème de santé lié au travail.

Thomas Burgener (je souligne)

Soit dit en passant, je ne félicite pas le webmaster de cette page pour le Javascript qui la ferme automatiquement lorsque l’on appuie sur une touche quelconque. Je lui décerne donc un cactus pour l’accessibilité !

Games People Play: Alcoholic/Addict [en]

Alcoholism can be analyzed through social games theory, which leads to the interesting realization that most support groups (like AA) encourage alcoholics to play another role in the game (Rescuer instead of Victim), and don’t actually help the alcoholic to pull out of the game and learn to relate to people differently.

If you have never heard of Eric Berne or his best-selling Games People Play: The Psychology of Human Relationships I strongly encourage you to lay your hands on this book, or at least scoot off to this site, which briefly presents some important social games.

Games are played to varying degrees, and with consequences of varying severity (from benign to lethal):

  1. A First-Degree Game is one which is socially acceptable in the agent’s circle.
  2. A Second-Degree Game is one from which no permanent irremediable damage arises, but which the players would rather conceal from the public.
  3. A Third-Degree Game is one which is played for keeps, and which ends in the surgery, the courtroom or the morgue.

Coming back to the game of ‘Alcoholic’, here is the complete quote concerning the role of support groups in continuing to play the game:

There are a variety of organizations involved in ‘Alcoholic’, some of them national or even international in scope, others local. Many of them publish rules for the game. Nearly all of them explain how to play the role of Alcoholic: take a drink before breakfast, spend money allotted for other purposes, etc. They also explain the function of the Rescuer. Alcoholics Anonymous, for example, continues playing the actual game but concentrates on inducing the Alcoholic to take the role of Rescuer. Former Alcoholics are preferred because they know how the game goes, and hence are better qualified to play the supporting role than people who have never played before. Cases have been reported of a chapter of A.A. running out of Alcoholics to work on; whereupon the members resumed drinking, since there was no other way to continue the game in the absence of people to rescue.

There are also organizations devoted to improving the lot of the other players. Some put pressure on the spouses to shift their roles from Persecutor to Rescuer. The one which seems the closest to the theoretical ideal of treatment deals with teen-age offspring of alcoholics; these young people are encouraged to break away from the game itself, rather than merely shift roles.

The psychological cure of an alcoholic also lies in getting him to stop playing the game altogether, rather than simply change from one role to another. In some cases this is feasible, although it is a difficult task to find something else as interesting to the Alcoholic as continuing his game. Since he is classicly afraid of intimacy, the substitute may have to be another game rather than a game-free relationship. Often so-called cured alcoholics are not very stimulating company socially, and possibly they feel a lack of excitement in their lives and are continually tempted to get back to their old ways. The criterion of ‘game cure’ is that the former Alcoholic should be able to drink socially without putting himself in jeopardy. The usual ‘total abstinence’ cure will not satisfy the game analyst.

Both quotes: Eric Berne, Games People Play: The Psychology of Human Relationships

Identity Confusion in Blogland? [en]

Nithia sums it up: Gary Turner seems to be saying that Mike Sanders is in fact Mike Golby. Funny that I just mentioned Kaycee in my previous post—though IMHO, there is much less to worry about here.

If you feel concerned by alcoholism or co-dependance, you’ll probably find Mike Golby’s last posts very readable.

Avortement [en]

Visiblement, je ne suis pas la seule que ça énerve!

Initiative “mère et enfant”: une volonté de choquer.

[…] il faut avouer que la brochure distribuée la semaine dernière dans plus de trois millions de ménages suisses par les auteurs de l’initiative se situe à  un niveau de subjectivité rarement atteint.

Alain Pichard, mai 2002