Lorsque j’ai rencontré Aleika et Akirno, j’ai été très surprise que celle-ci allaite encore un bébé qui avait près d’une année. Dans mon esprit, l’allaitement convenait à de tout petits bébés, quelques mois tout au plus.
Au fil des semaines qui ont suivi, je me suis plongée dans la bibliothèque d’Aleika. En particulier, un livre (je crois) de la Ligue La Leche et The Baby Book. J’ai bien peur que ce dernier n’existe malheureusement pas en français. Je serais très heureuse d’apprendre que je me trompe !
En Inde, il est parfaitement normal d’allaiter au moins une année ou deux. De retour en Suisse, j’ai réalisé que mes idées « pré-indiennes » étaient tout à fait répandues parmi mes concitoyens. L’idée d’allaiter « encore » après une, deux, voire trois années était considéré comme choquante, malsaine, néfaste, ou tout du moins irréalisable et peu pratique.
Une rapide recherche sur l’allaitement en Suisse m’a fait découvrir toute une série de ressources intéressantes sur l’allaitement, en français. Vous me connaissez, je vais m’empresser de les partager avec vous !
Tout d’abord, quelques chiffres concernant l’allaitement en Suisse. Si le taux d’allaitement à la naissance est élevé (90 %), on n’allaite pas longtemps (moins de 50 % au-delà de trois mois).
Toujours sur le site de l’IPA, apprenez-en plus sur l’allaitement maternel chez les primates, dans l’histoire et la diversité des cultures humaines : on se rend compte que l’allaitement court (ou même son absence) est une caractéristique de notre civilisation occidentale postindustrielle :
La proximité mère-enfant, l’allaitement à la demande et une durée d’allaitement le plus souvent d.au moins deux ans, sont des éléments retrouvés dans de très nombreuses cultures, y compris en Europe avant l’industrialisation.
On rappellera en passant que l’OMS recommande deux ans ou plus d’allaitement, dont six mois d’allaitement exclusif :
Pour avoir une croissance, un développement et unesanté optimaux, le nourrisson doit être exclusivement nourri au sein pendant les six premiers mois de lavie : c.est là une recommandation générale de santé publique. Par la suite, en fonction de l.évolution deses besoins nutritionnels, le nourrisson doit recevoir des aliments complémentaires sûrs et adéquats dupoint de vue nutritionnel, tout en continuant d.être allaité jusqu.à l.âge de deux ans ou plus.
Ce n’est bien sûr pas valable uniquement pour les pays en voie de développement !
Sur un plan plus pratique, ce site très complet nous offre une FAQ (« Ai-je assez de lait ? », « Comment sevrer mon bébé ? »), un guide au fil des mois qui couvre l’allaitement dit « tardif », et surtout un répertoire des thèmes importants liés à l’allaitement : allaiter la nuit, le manque de lait (souvent un « faux problème » : il est très rare qu’une femme soit physiologiquement incapable de produire assez de lait pour son bébé) et la reprise du travail.
Notons encore pour terminer les dossiers allaitement de jolimont.com et cet article de Construire sur l’allaitement.
L’allaitement maternel prolongé était également au 19eme siècle un moyen de contraception.
Bloquant les ovulations, les femmes avaient plus de chances de ne pas avoir de bébés.
Tiens tu te rappelles de ceci 😉
http://www.la-grange.net/2001/04/14.html
Malheureusement à mon grand regret je n’ai pas pu allaiter ma fille plus de deux mois,
l’acouchement difficile et le stress qui a suivi mon coupés les montées de lait. Mais si
j’avais pu continuer je l’aurais fais temps que je le pouvais car le lait maternelle et la
meilleure nourriture pour un bébé. Cela ne me choque pas pour la durée car je connais des
personnes qui l’ont fait et aussi j’en avais déjà entendu parlé. De plus j’ai tjs trouvé cela
bien. Ton post en tous les cas et très intéressant.