Assurez vos animaux [en]

En photo: mon vieil Oscar qui dort paisiblement, ses divers maux bien pris en charge sans me ruiner đŸ„°

Avoir une assurance pour son animal, c’est pas pour couvrir les frais courants. C’est pour couvrir les situations-catastrophe. C’est pour couvrir l’abcĂšs au foie qui vous laisse avec un chat mort et 8000.- de frais de vĂ©tĂ©rinaire.

Et Ă  ceux qui diront que c’est insensĂ© de payer des sommes pareilles pour un animal: la mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire a aujourd’hui les moyens et les possibilitĂ©s de la mĂ©decine humaine, et donc le coĂ»t aussi. C’est pas comme il y a 20 ou 30 ans, ou “quand on Ă©tait gosses”. Le monde a changĂ©.

Aussi, les 8000.- de frais vĂ©to, c’est une escalade d’engagement inĂ©vitable. On arrive pas chez le vĂ©to avec un chat pas bien pour s’entendre dire “Madame, vous allez en avoir pour 8000.-“. Parce que lĂ , effectivement, on pourrait se dire: ok, quand bien mĂȘme ça me dĂ©chire le coeur, je peux pas, donc je fais pas.

Non, on arrive chez le vĂ©to avec un chat malade et on en a pour quelques centaines de francs. On rentre Ă  la maisonđŸ€žđŸ» mais ça ne va toujours pas, on retourne, on rajoute 500 balles. On est vite Ă  1000, 1500. On va Ă  l’hĂŽpital ou chez le spĂ©cialiste, on rajoute 1000. Quand on a dĂ©jĂ  investi 2500.- pour sauver le chat, quand est-ce qu’on dit “hmm non lĂ  on arrĂȘte, on fait pas le truc qui devrait lui sauver la vie et qui coĂ»te encore 1000 balles, ou 2000 balles”?

Personne ne sait au dĂ©but combien ça va ĂȘtre.

En Suisse, on a la chance d’avoir des assurances maladies qui nous sensibilisent au coĂ»t de la mĂ©decine. Dans d’autres pays, comme en France, on ne sait souvent pas combien a coĂ»tĂ© notre Ă©chographie ou notre radio, ou notre opĂ©ration. En Suisse, mĂȘme quand c’est payĂ© directement par l’assurance, on reçoit une copie de la facture. Ça aide, je trouve.

Donc l’assurance, elle est pour les situations catastrophe qu’on n’a pas vu venir. Pour les imprĂ©vus. De mon point de vue, aujourd’hui en Suisse, si on n’a pas un bas de laine de 10’000 balles Ă  mettre sur la table en cas de pĂ©pin, il est sage d’avoir une assurance.

Laquelle? C’est la jungle, en Suisse aussi, comme pour les assurances complĂ©mentaires chez les humains. Il faut bien lire les conditions. Ça n’aide pas Ă  faire le pas. Perso je suis chez Epona, parce qu’Ă  l’Ă©poque oĂč j’ai eu Erica, c’Ă©tait la seule assurance Ă  prendre les chats qui n’Ă©taient plus tout jeunes. Tounsi avait Ă©tĂ© assurĂ© chez Animalia (dĂ©cĂ©dĂ© Ă©galement brutalement, avec grosse facture vĂ©to, alors qu’il Ă©tait encore jeune).

Chez Epona, passĂ© un certain Ăąge il y a un questionnaire/rapport qui doit ĂȘtre rempli par le vĂ©to. Il faut dĂ©clarer les maladies passĂ©es ou en cours. Il y aura des rĂ©serves. Par exemple, pour Oscar son diabĂšte n’est pas pris en charge. Ni les consĂ©quences liĂ©es Ă  son amputation. Ni – parce que ça avait Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© Ă  l’Ă©poque – sa toux, qui, on l’a appris plus tard, est certainement liĂ©e Ă  l’ancienne hernie diaphragmatique qu’on ne savait pas qu’il avait. Par contre, son arthrose, c’est couvert. Toutes les injections de Solensia, les mĂ©dics, l’ostĂ©o. Sa gingivo-stomatite, y compris extraction totale, soins intensifs avant, couverte. Oscar est un mauvais risque pour l’assurance, trĂšs clairement, ses primes ont Ă©tĂ© doublĂ©es et sa franchise augmentĂ©e (sinon rupture de contrat), mais j’ai fait mes calculs et ça vaut quand mĂȘme encore la peine.

Julius, je l’ai assurĂ© en mode “chat jeune sans soucis”. Environ 175.-/an, franchise de 1000.-, formule C, pas de questionnaire de santĂ© vu son Ăąge estimĂ©. Je ne m’attendais honnĂȘtement pas Ă  avoir de frais vĂ©tĂ©rinaires avec lui. Mais je me suis dit “s’il m’arrive une merde, comme c’est dĂ©jĂ  arrivĂ© avec d’autres de mes chats, au moins je ne vais pas me retrouver avec une ardoise Ă©quivalente Ă  deux mois de salaire, ou la dĂ©cision atroce de devoir euthanasier faute de sous”. Et en l’occurrence, vu le festival de bagarres de ces derniers mois, j’ai dĂ©jĂ  Ă©puisĂ© ma franchise.

Donc, faites assurer vos animaux. MĂȘme s’ils ont dĂ©jĂ  des maladies en cours – Ă  plus forte raison, je dirais, car une maladie n’en empĂȘche pas une autre, et si votre budget est dĂ©jĂ  grĂ©vĂ© par la maladie chronique non prise en charge, vous allez d’autant moins pouvoir gĂ©rer autre chose.

Les foyers Ă  grand nombre d’animaux: oui, lĂ  les primes ça devient un sacrĂ© montant. Mais je crois que si on a beaucoup d’animaux, on a aussi un budget vĂ©to mensuel consĂ©quent en permanence, donc ça veut dire qu’on a des fonds allouĂ©s Ă  ça, et peut-ĂȘtre plus de capacitĂ© d’absorber une dĂ©passement ponctuel de quelques milliers de francs du budget annuel. Si ce n’est pas le cas, peut-ĂȘtre qu’il faut quand mĂȘme rĂ©flĂ©chir Ă  assurer tout ce beau monde, en formule minimale, pour couvrir les catastrophes. Ou mettre sur pied une structure associative.

Amateurs de l’option “bas de laine”: faites les maths. Combien de temps vous auriez du Ă©conomiser pour payer les 8000.- de frais de vĂ©to que j’ai eus avec Erica? ou les deux annĂ©es consĂ©cutives Ă  4000.- avec Oscar?

Une assurance n’est pas un “investissement”. C’est une somme qu’on paie, chaque annĂ©e ou chaque mois, pour s’endormir en sachant que si le ciel nous tombe sur la tĂȘte en matiĂšre de malchance mĂ©dicale, on pourra quand mĂȘme soigner nos animaux sans se retrouver en dĂ©faut de biens.

Le piĂšge [en]

Je me sens relativement normale. Mes blessures physiques guĂ©rissent, ma tĂȘte semble fonctionner. Je veux dire par lĂ  qu’au quotidien, visiblement, ça va. Je peux lire, je peux Ă©crire, je peux causer avec les copines, m’occuper de mes chats. Tant que je suis en mode “take it easy” ou “vacances Ă  la maison”, je pourrais presque en venir Ă  douter.

Les doutes s’envolent dĂšs que je suis un peu plus active. Une journĂ©e avec un peu trop de rendez-vous (mĂ©dicaux souvent). Un week-end oĂč je veux aller voir deux spectacles. Une discussion un peu intense de plus. Une randonnĂ©e facile de 3 heures.

Enfin je dis qu’ils s’envolent, ça donne l’impression dit comme ça que c’est indubitable, mais c’est un peu forcer le train, quand mĂȘme. Ils se dissipent, peut-ĂȘtre. Faiblissent.

Quand je fais trop, j’ai mal Ă  la tĂȘte. Mais pas tout de suite. Le soir ou le lendemain. Et parfois encore le jour d’aprĂšs. Je suis fatiguĂ©e, bien plus fatiguĂ©e que je ne le devrais. Mais c’est pas un mal de tĂȘte Ă  percer le crĂąne, c’est pas non plus une fatigue Ă  s’endormir sur place. Parce que j’apprends Ă  ĂȘtre prudente, Ă  Ă©couter mes limites (leur apprendre Ă  parler?), et surtout Ă  rĂ©agir Ă  ces signaux d’alerte et lever le pied.

Si je ne le faisais pas (et lors de la poignĂ©e d’occasions oĂč je ne l’ai pas fait, pour diverses raisons) les maux de tĂȘte sont plus insistants, la fatigue plus assommante. Et d’aprĂšs ce que j’ai compris, c’est ça le mĂ©canisme avec un syndrome post-commotionnel: le risque, si on ne prend pas le temps de la convalescence, c’est que tout ça devienne chronique et s’intensifie, jusqu’Ă  ce qu’on casse ou s’effondre.

Donc c’est ça qui est difficile, surtout pour quelqu’un comme moi qui a toujours tendance Ă  douter d’elle quand elle est “mal” (au sens large). “Est-ce que j’exagĂšre? Est-ce que je simule, mĂȘme? Est-ce que je me raconte que je vais plus mal que je ne vais vraiment?” Ce sont les refrains constants dans ma tĂȘte. Ces deux derniĂšres annĂ©es j’ai appris Ă  leur donner moins de place, mais ils sont toujours lĂ . Ce qui est difficile, donc? C’est que le “traitement”, durant cette longue convalescence, consiste Ă  se rĂ©guler autant que possible de sorte Ă  ne pas avoir de symptĂŽmes. Ne pas avoir mal Ă  la tĂȘte (Ă  la base, je ne suis pas quelqu’un qui a beaucoup de maux de tĂȘte, mĂȘme si ça m’arrivait). Ne pas ĂȘtre Ă©puisĂ©e.

Et donc quand on fait “juste”, on finit par se dire: mais… est-ce que je suis vraiment “malade/blessĂ©e”? Pourquoi je suis en arrĂȘt de travail, au juste? Ça va pas mal, en fait! Et ça c’est la porte par laquelle vient s’engouffrer le doute et sa meilleure copine, la culpabilitĂ©. Un peu de honte aussi, peut-ĂȘtre, c’est Ă  voir. Un syndrome de l’imposteur du patient convalescent. La peur d’ĂȘtre dĂ©couverte (alors qu’il n’y a rien Ă  dĂ©couvrir), ou simplement pas crue, pas prise au sĂ©rieux.

Les maux invisibles sont vraiment les parents pauvres des soucis de santĂ©. Si on boite visiblement aprĂšs avoir marchĂ© une heure, personne ne va venir dire qu’il n’y a pas de problĂšme. Si on a le cerveau qui commence Ă  patiner aprĂšs une heure de concentration, c’est la plupart du temps 100% intĂ©rieur. Peut-ĂȘtre mĂȘme qu’on arrive, vu de l’extĂ©rieur, Ă  penser et fonctionner sans boiterie visible. Mais elle est lĂ . On peut pĂ©daler Ă  50 tours/minute sur un vĂ©lo alors qu’on serait capable de 80, ou alors que 50 est notre maximum. De l’extĂ©rieur, on ne verra toujours que ces 50 tours/minute, donc “tout va bien”.

Donc le piĂšge il est lĂ , pour moi en tous cas. Je ne travaille pas. Il fait beau. Je dois “vivre en mode vacances”, en quelque sorte. Bon, avec pas mal de rendez-vous mĂ©dicaux qui remplissent mon agenda, il faut dire. Je dois me mĂ©nager et y aller mollo pour Ă©viter de me rĂ©veiller, comme c’est le cas aujourd’hui, avec un mal de tĂȘte qui ne va pas me quitter de la journĂ©e. Le mot d’ordre est quand mĂȘme de rester active, hein, pas de larver devant Netflix toute la journĂ©e. Donc je me dis “bah OK, alors c’est l’occasion de m’occuper un peu de mes affaires domestiques, d’avoir quelques activitĂ©s de loisirs, de voir des gens”.

Ça ressemble en surface furieusement Ă  des vacances Ă  la maison. Mais ça n’en est pas, parce que je ne peux pas faire les choses que je ferais si j’Ă©tais en vacances Ă  la maison. Je le sais parce que l’automne dernier j’ai pris deux semaines de vacances Ă  la maison pour “rĂ©amĂ©nager” mon appart. Et sans pour autant me tuer Ă  la tĂąche, j’ai abattu une tonne de travail. J’ai fait des choses tous les jours, du matin au soir. Si j’Ă©tais en Ă©tat de faire tout ce que je ferais si j’Ă©tais en vacances Ă  la maison, je serais en train de reprendre le travail, en fait. C’est Ă©vident, mais c’est compliquĂ© de rĂ©concilier cette apparence “vacanciĂšre” (j’ai mĂȘme pas le moral dans les chaussettes, la plupart du temps) qui fait naĂźtre en moi plein d’envies de “faire”, de projets, d’idĂ©es, avec la rĂ©alitĂ© du cerveau blessĂ© et de ma convalescence, dĂ©jĂ  longue mais qui va certainement l’ĂȘtre encore (j’essaie de m’y faire), qui m’interdit leur rĂ©alisation.

Et comme cet Ă©tat ne m’est pas familier, qu’il n’y a pas de manuel (chacun est diffĂ©rent donc c’est Ă  moi de l’Ă©crire), ça me rend d’autant plus difficile quelque chose qui m’Ă©tait dĂ©jĂ  trĂšs difficile avant mon accident: ramener Ă  la rĂ©alitĂ© mes projets et mes envies. OK, j’ai envie de faire tout ça, mais qu’est-ce que je peux vraiment faire dans un temps imparti? Je me frustre dĂ©jĂ  Ă©normĂ©ment parce que mon cerveau est prĂ©cieux et que je comprends bien l’importance du repos pour sa rĂ©cupĂ©ration, et ça reste rĂ©guliĂšrement insuffisant. Je peux plus ou moins faire “de tout”, mais pas trop. C’est pas comme une jambe dans le plĂątre oĂč c’est trĂšs clair que la randonnĂ©e ce sera pour plus tard.

Bref. C’est dur d’ĂȘtre libre de son temps et de ne pas se laisser avoir par ce goĂ»t de vacances qui pointe le bout de son nez. Parce qu’il est agrĂ©able, ce goĂ»t, et juste lĂ , j’en ai besoin, des choses agrĂ©ables, pour me distraire de la peur qui trĂ©pigne dans les coulisses.

Bon allez, je me lance [en]

Je pense qu’il faut que j’Ă©crive. Que ça va m’aider. Ça fait des semaines que je me dis ça, et que je veux Ă©crire, et que je n’Ă©cris pas. M’organiser c’est compliquĂ©, certes. Mais il n’y a pas que ça. J’ai peur de dĂ©couvrir des choses qui ne marchent pas. Depuis mon accident – je sais, il manque des Ă©pisodes, on y reviendra – je pense Ă  Agatha Christie, dont les Ă©crits rĂ©vĂšlent, aprĂšs coup, qu’elle Ă©tait atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Alors moi je n’ai “que” un syndrome post-commotionnel aprĂšs un trauma crĂąnien mineur. On adore l’attribut “mineur”, qui signifie qu’il n’y a rien de visible Ă  l’imagerie, ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas “grave”, mĂȘme si bien sĂ»r c’est moins grave qu’un trauma crĂąnien pas mineur (on s’entend). Et en effet, ça fait maintenant bientĂŽt 3 mois que par moments, mon cerveau ne fait pas ce qu’il devrait. Enfin, qu’il ne se comporte pas comme d’habitude. Que je ne le reconnais pas.

C’est flippant mine de rien, d’ĂȘtre blessĂ© au cerveau. Surtout quand c’est une “petite blessure”. Si on en est Ă  ne plus pouvoir s’habiller ou parler, le problĂšme est bien Ă©vident. Mais quand c’est la concentration qui est en PLS, que la fatigue dĂ©barque alors qu’elle n’a pas Ă©tĂ© invitĂ©e, qu’il y a des petits signes “anodins” qu’on remarque de l’intĂ©rieur parce qu’on se connaĂźt bien mais qui ne se voient pas de l’extĂ©rieur, on se retrouve dans le terrain des maladies ou handicaps invisibles que tant de nous connaissons bien. (Evidemment, je ne dis pas que je souhaiterais avoir plus de problĂšmes plus visibles que ceux que j’ai!)

Donc le flip, il est double: je vois bien que mon cerveau est abĂźmĂ© en ce moment, premiĂšre chose flippante, mais aussi, est-ce que le monde extĂ©rieur et en particulier les soignants (au sens large) vont prendre ce problĂšme au sĂ©rieux? Et jusqu’oĂč? Les difficultĂ©s de concentration, la fatigue et les maux de tĂȘte qui m’empĂȘchent encore de travailler, c’est une chose. Et dĂ©jĂ  ça c’Ă©tait pas forcĂ©ment gagnĂ©, Ă  un moment donnĂ©. Mais quid des “petites choses” plus subtiles, mais qui touchent Ă  des capacitĂ©s importantes pour moi – que ce soit pour ce qui est de mon rapport au monde, ou en tant qu’elles participent Ă  mon identitĂ©?

Les mots, c’est un peu mon super-pouvoir. Et j’ai peur d’avoir perdu quelque chose, quelque chose de difficile Ă  voir, et dont je ne sais pas si je le rĂ©cupĂ©rerai. Et j’ai peur qu’en me confrontant Ă  l’exercice de l’Ă©criture, ça se rĂ©vĂšle – comme l’Ă©criture a rĂ©vĂ©lĂ© la maladie d’Agatha. Ce n’est pas par rapport au regard des autres que j’ai peur. C’est par rapport Ă  moi. J’ai peur de dĂ©couvrir des choses que je n’avais pas vues. Parce que mon cerveau qui boĂźte, c’est comme ça que ça se passe. Je dĂ©couvre avec Ă©tonnement qu’il a fait un truc inhabituel, ou pas fait un truc habituel. Ou n’arrive pas Ă  faire un truc auquel je m’attendrais. Je sais, c’est pas trĂšs prĂ©cis. Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il m’arrive des trucs que je ne vois pas venir. Pas des trucs graves hein. Mais pour moi qui suis une plutĂŽt (trĂšs) bonne observatrice de moi-mĂȘme et de mon fonctionnement, c’est trĂšs dĂ©routant.

Donc Ă©crire, d’un cĂŽtĂ© je me dis que c’est un bon exercice, et de l’autre j’apprĂ©hende ce que ça va me rĂ©vĂ©ler.

Un de ces “petits soucis” que j’ai remarquĂ©s depuis mon accident, c’est que j’ai parfois de la peine Ă  “sortir” un mot. (“Recall” en anglais.) Le mot est bien lĂ , je sais qu’il est lĂ  et que c’est celui que je veux (ou un bon candidat), mais il ne vient pas. Je tends mon bras mental vers ma bibliothĂšque de mots, et il n’est pas lĂ  sur l’Ă©tagĂšre lĂ  oĂč il devrait ĂȘtre. Alors bon, c’est pas dramatique. Je pense que la seule personne qui remarque, c’est moi – et maintenant, mes interlocuteurs Ă  qui je dis de temps en temps “zut, attends, je trouve pas le mot, me dis pas! … Laisse-moi chercher, attends!” – et je cherche, et au bout d’un moment, gĂ©nĂ©ralement je le trouve, et je suis contente. Ça n’arrivait pas avant, ou du moins pas autant. Et pas avec autant de difficultĂ© Ă  rapercher le mot si jamais il s’Ă©tait Ă©garĂ©.

Un autre, sur lequel je viens de rĂ©ussir Ă  mettre des mots: je remarque parfois que mes souvenirs sont un peu lacunaires. Je sais que j’ai parlĂ© de ceci ou cela Ă  quelqu’un, mais je ne sais plus Ă  qui. Ou je ne sais plus si j’ai fait quelque chose ou pas. Ou alors, je me replonge dans un Ă©pisode passĂ© pour tenter d’en rĂ©cupĂ©rer une impression, un sentiment, une idĂ©e, et ça ne vient pas. Clairement, ça pouvait m’arriver avant, ça. Mais post-accident, c’est bien plus frĂ©quent. Est-ce que ça concerne les souvenirs post-accident, ou aussi les plus anciens? Je ne sais pas encore. Mais c’est comme s’il manquait des dimensions Ă  ces souvenirs, des mĂ©tadonnĂ©es, comme s’ils Ă©taient un peu appauvris. A nouveau, pas quelque chose que qui que ce soit va remarquer, probablement, sauf moi. Mais pour moi c’est vraiment enquiquinant. J’ai l’habitude de pouvoir me reposer sur cette fonctionnalitĂ© de mon cerveau. Et lĂ … y’a du sable dans les rouages.

Alors bon, vous avez lu jusqu’ici, et vous allez me dire “t’inquiĂšte, tout parait normal, tu Ă©cris comme d’habitude!” – j’en suis sĂ»re, que ça ressemble Ă  ça. J’ai d’ailleurs pas l’impression que c’est trĂšs diffĂ©rent d’avant, d’Ă©crire ça. Sauf que lĂ  je sens bien que je fatigue et que le mal de tĂȘte revient et qu’il faut que j’arrĂȘte. Bon, ça c’est l’histoire de la fatigue et de la concentration. Et hier j’ai eu ma premiĂšre sĂ©ance d’entrainement cognitif. Pas trĂšs long, mais on m’a prĂ©venue que je pouvais avoir des rĂ©percussions. HonnĂȘtement, je ne pensais pas. Oui, j’ai dĂ» faire un peu des efforts, mais la sĂ©ance n’Ă©tait pas trĂšs longue. pas de l’ampleur des “efforts cognitifs” dont j’ai maintenant compris qu’ils Ă©taient trop importants Ă  ce stade de ma convalescence. Donc j’Ă©cris ça un jour oĂč je me suis trainĂ©e un petit mal de tĂȘte post-effort et oĂč je suis bien Ă  plat (je suis mĂȘme allĂ©e me mettre au lit Ă  un moment, ça ne m’Ă©tait pas arrivĂ© depuis un moment).

Je retourne Ă  mon puzzle, on verra ce que raconte mon cerveau. Et quand c’est la prochaine fois que j’Ă©cris (bientĂŽt j’espĂšre mais j’ai appris Ă  revoir Ă  la baisse mes attentes de “follow-through” quand je me dis “yes, je vais faire xyz!”)

TDAH au féminin: troubles liés aux périodes prémenstruelles et périménopausales (Dora Wynchank) [en]

DerniĂšre publi de notes prises au Symposium TDAH. J’ai ratĂ© le dĂ©but de cette prĂ©sentation, mais j’ai pris le sujet en cours de route parce c’est si important. Je n’avais que mon tĂ©l donc elles sont particuliĂšrement lacunaires, mais j’ai une sĂ©rie de slides. Je crois que ça vous permettra dĂ©jĂ  de voir qu’on a encore du chemin Ă  faire…

Contexte: les fluctuations hormonales chez la femme, en particulier l’oestrogĂšne, ont un impact sur la dopamine, et donc sont Ă  prendre en compte tant dans le diagnostic que le traitement du TDAH.

Je suis arrivĂ©e pendant qu’on parlait de la grossesse.

Prise en charge des troubles prĂ©menstruels, SSRI pendant la phase lutĂ©ale marche bien, c’est pas comme pour la dĂ©pression oĂč il faut des semaines pour voir l’effet.

Autre option: augmenter le psychostimulant durant la portion du cycle oĂč c’est nĂ©cessaire

La dépression post-partum est une condition vraiment grave. Beaucoup de culpabilité pour celles qui en souffrent.

On ne comprend pas tout du mĂ©canisme mais rĂŽle de GABA. Donc premier mĂ©doc qu’on va donner agit lĂ -dessus.

Le TDAH est un facteur de risque pour la dépression post-partum (57% contre 13-19% de la population générale). Donc surveillance accrue pour patientes TDAH qui accouchent!

Repos et sommeil pour une femme qui vient d’accoucher, est-ce bien rĂ©aliste?

Pendant la grossesse, tendance Ă  faire arrĂȘter les stimulants. Il faut faire une balance des risques. Que veut dire “absolument nĂ©cessaire”? Est-ce que la femme TDAH risque de s’automĂ©diquer avec de l’alcool (ou pire)? Être complĂštement incapable de travailler? OĂč met-on la barre? Pas juste arrĂȘter mais soutenir avec autres interventions…

Est-ce que le trouble non médiqué va poser plus de problÚmes/risques que le MPH?

Pas forcément clair si certains des effets négatifs du MPH pendant la grossesse sont vraiment dus à celui-ci ou au TDAH.

IntĂ©ressant: dexamphĂ©tamine, risques faibles durant la grossesse => ne pas recommander l’interruption du traitement (Ă©tude de 2017). Recommandation actuelle aux Pays-Bas: pas de dexamphĂ©tamine pendant le premier trimestre.

Donc dexamphĂ©tamine prĂ©fĂ©rable Ă  MPH. Garder en tĂȘte que les risques sont dans tous les cas relativement faibles, mĂȘme si c’est significatif pour le MPH (malformation cardiaque 1/159, soucis placentaires aussi).

Périménopause

DĂ©finition rĂ©trospective, on ne sait qu’aprĂšs qu’on Ă©tait mĂ©nopausĂ©e…

La pĂ©rimĂ©nopause, c’est long!

steph-note: plein de choses dans cette section que je savais déjà car je suis en train de lire The Menopause Manifesto

Une explication possible, l’hypothĂšse de la grand-mĂšre: le fait que les femmes sortent du circuit de reproduction les rend disponibles pour s’investir pour leurs petits-enfants et la communautĂ©.

steph-note: longĂ©vitĂ© accrue, j’avais cru comprendre en lisant The Menopause Manifesto que c’Ă©tait pas si vrai que ça, un peu un mythe que “avant on vivait tellement moins longtemps”.

Plein de symptĂŽmes sympas

RÎle négatif des changements hormonaux pendant la périménopause chez les femmes TDAH.

Trois fois plus d’anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression, symptĂŽmes vasomoteurs, dysfonctionnement sexuel chez les femmes TDAH en pĂ©rimĂ©nopause.

Les symptĂŽmes apparaissent dĂšs la mi-quarantaine en moyenne.

Pour les troubles génito-urinaires, hormones intravaginales pour effet local.

Le pic des diagnostics coincide avec périménopause/ménopause.

Les symptÎmes deviennent évidents durant les périodes de transition.

(Je suis clairement un exemple qui illustre ça…)

Pendant la pĂ©rimĂ©nopause l’oxytocine est aussi impactĂ©e. L’oestrogĂšne est produit par les ovaires mais pas que, et les rĂ©cepteurs sont aussi rĂ©partis dans le corps. Voir H3 Network.

L’estradiol (oestrogĂšne le plus puissant) a un impact sur la dopamine!

3 pĂ©riodes “critiques” par rapport Ă  la diminution des niveaux d’oestrogĂšnes:

  • prĂ©menstruel
  • post-partum
  • pĂ©rimĂ©nopause

Cumul des effets pour les femmes TDAH durant ces périodes.

Thérapie de substitution hormonale!

Discussion et Q&A

SOPK plus élevé chez femmes TDAH

Transition de genre h=>f: Impact sur TDAH?
La testostérone joue aussi un rÎle chez la femme
Observer l’impact et ajuster l’intervention de façon individualisĂ©e

Allaitement: impact sur le TDAH? Pas d’études selon Dora Wynchank. Peut-ĂȘtre meilleur sommeil chez certaines qui n’allaitent pas? Allaitement => hormones qui aident avec l’attachement.
Réveil toutes les 2h va certainement aggraver le TDAH.

Dysphorie de genre rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  l’adolescence chez filles souvent concomitant avec TDAH/TSA? Sujet chaud
Théorie TSA testostérone TDAH (Baron-Cohen?)
Controversé, on ne sait pas assez.

On pense que le tamoxifen bloque l’ƓstrogĂšne mais on n’est pas trĂšs sĂ»rs du mĂ©canisme. C’est trĂšs compliquĂ© mais on a tendance Ă  simplifier


Mirena aggraverait symptÎmes dépression TDAH???
DĂ©crit chez certaines femmes mais on ne comprend pas vraiment car taux de progestĂ©rone systĂ©mique trĂšs faible, reste dans l’utĂ©rus.
Peut-ĂȘtre femmes ultra sensibles Ă  des changements hormonaux.
D’autres femmes TDAH adorent ce stĂ©rilet et ça leur sauve la vie.

Il y a des liens entre endométriose et TDAH. Presque tous les problÚmes somatiques sont élevés avec le TDAH.

Trouble du jeu vidéo et TDAH, enjeux cliniques et de santé publique (Sophia Achab) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Gaming Disorder + anxiété, TDAH, TSA, phobie sociale (comorbidités).

SymptÎmes primaires TDAH + sévérité GD. Médiés par plus basse maßtrise de soi et agressivité plus élevée.

29%-84% double diag TDAH GD. Définition pas claire!

Caractéristiques communes: inattention, hyperactivité, impulsivité, réponses anormales aux récompense.

Impulsivité et troubles de régulation émotionnelle: facteurs de risque pour GD.

Nouveau: conduites addictives sans substances.

Pourquoi? Similitudes avec troubles d’abus de substances. Aussi, besoins cliniques.

CritÚres ayant amené à consulter pour GD, dans slide ci-dessus.

Entourage social comme partenaire essentiel (famille, partenaire).

Biais de genre: garçons jeux vidéo, jeunes filles réseaux sociaux. Femmes consultent tard et avec tableaux cliniques plus sévÚres.

GD a des critĂšres, c’est pas quelqu’un qui “joue trop” selon l’entourage.

Functional impairment. C’est pas un nombre d’heures. Rupture dans le fonctionnement, altĂ©ration significative pour cet individu. Voudrait et ne peut plus faire.

Il y a quand mĂȘme une dimension quantitative mais elle n’est pas dĂ©terminante. Important: force motrice du comportement. On n’est plus dans du divertissant.

Usage pour qqch d’essentiel pour la personne.

Jeux vidĂ©o ou autres choses (rĂ©seaux, pornographie en ligne, etc — prendre en compte les autres Ă©lĂ©ments).

Addiction = triade: individu, environnement, substance/produit. Il faut les trois pour parler d’addiction.

Overlap de facteurs de risque environnementaux.

(rouge: aussi TDAH)

Propriétés addictogÚnes du jeu vidéo. ParallÚle avec le tabac.

Longtemps difficile de faire passer le jeu vidĂ©o comme quelque chose de problĂ©matique: lobby jeu vidĂ©o. MĂȘme si la majoritĂ© des usages des jeux et rĂ©seaux sont de nature fonctionnelle. MinoritĂ© dĂ©veloppe un GD.

Production stratĂ©gique d’addiction…

Sujet vulnĂ©rable: vouloir Ă©chapper de soi-mĂȘme, agressivitĂ©/hostilitĂ©, faible conscience de soi, etc.

Est-ce que dans le profils psychologiques on a qqch de similaire avec les populations ayant des troubles d’abus de substances? Facteurs de risque (impulsivitĂ©, etc) intermĂ©diaire entre population normale et dĂ©pendance aux opiacĂ©s.

BĂ©nĂ©fices attendus? qui pourraient ĂȘtre prĂ©dicteurs. Besoin de se confronter Ă  la compĂ©tition Ă  l’autre, prouver qu’on est meilleur. Escaping.

Clusters qui jouent beaucoup mais ne sont pas GD car autres facteurs OK.

Evaluation:

Prise en charge transdiagnostique.

Avec parents: symptĂŽmes d’alerte, facteurs de vulnĂ©rabilitĂ©, maniĂšre de poser des limites…

Ecouter Dingue sur les jeux vidéo.

SantĂ© publique: la Suisse est en avance. Enjeu: que va-t-on faire? Consensus, mĂȘme s’il n’y a que deux addictions comportementales “officielles”. (ça va un peu vite lĂ  pour mes notes)

Futur: on veut une pratique clinique basĂ©e sur les preuves. ProblĂ©matiques de genre. Profils trĂšs diffĂ©rents chez les filles. Formation des professionnels de la santĂ© au repĂ©rage. Promotion de la santĂ© digitale. Action politique, coordination avec l’Europe.

TDAH + JV: peu de recherche avec méthodologie rigoureuse

Risque accru de GD si TDAH.

Autisme et TDAH (Marie Schaer) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

SpĂ©cialiste de l’autisme.

Résumé des recouvrements

Autisme: vraiment un trouble du dĂ©veloppement des compĂ©tences sociales. Communication sociale et interactions. Autre symptĂŽme clĂ©: intĂ©rĂȘts spĂ©cifiques (atypiques possiblement), comportements moteurs rĂ©pĂ©titifs.

Recoupements: DE, aussi difficultĂ©s sociales, impulsivitĂ©. Comportements d’auto-stimulation, toucher des objets pour canaliser son hyperactivitĂ© vs stimming, parfois difficile Ă  diffĂ©rencier.

Quel est le niveau de commodité? comment distinguer les deux?

TDAH 1/9 TSA 1/36 si on prend DSM strict.

1 TDAH/7 a tous les critiĂšres pour TSA.

Avant le DSM-5, on pouvait pas avoir les deux!! Beaucoup de discussions qui sont des relents de ça.

1 TSA sur 2 ou 3 a les critĂšres pour TDAH.

Deux TND, partagent des facteurs de risque => mĂȘme voie dĂ©velopmentale.

Neurobio: processus le mĂȘme ou pas?

Sans rentrer dans le détail: similitudes dans le développement neurobiologique mais aussi/surtout différences. Bien regarder ces différences.

Double diag? Impact sur le fonctionnement.

Les trois groupes se retrouvent pour la qualitĂ© de santĂ©, mais pour des choses plus fonctionnelles, comme ĂȘtre en emploi ou aux Ă©tudes, la comorbiditĂ© triple le risque. Donc important de chercher TDAH quand on a un patient TSA.

On va pas traiter diffĂ©remment la personne TDAH avec ou sans TSA. MĂȘmes recommandations!

TDAH: on pose pas forcĂ©ment le diag avant 6 ans, alors qu’autisme oui.

Autisme: utile de diagnostiquer tĂŽt car on peut mettre en place les mesures avant l’Ă©cole dĂ©jĂ . TDAH: les compĂ©tences exĂ©cutives sont en pleine maturation donc difficile de dĂ©terminer avant 6 ans. Phases de dĂ©veloppement diffĂ©rentes.

Autisme: facteur de vulnérabilité pour le TDAH?

GĂ©nĂ©ralement enfants viennent Ă  18-24 mois chez le clinicien pour question diag autisme. Faire bilan diagnostic complet! 5-8 sĂ©ances pour confirmer le diagnostic. Souvent la premiĂšre question des parents c’est: que va-t-il devenir? Ecole, parler, amis…

Nous on lit ça: y a-t-il des comorbiditĂ©s? dĂ©ficience intellectuelle, TDAH… Quelles sont les difficultĂ©s les plus importantes que l’enfant va pouvoir prĂ©senter? Aujourd’hui on peut pas prĂ©voir le reste au-delĂ  du retard. Ne jamais dire Ă  2 ans “votre enfant va jamais parler” (souvent pas vrai), gros impact sur parents ce qui se dit Ă  ce moment-lĂ .

InquiĂ©tant avec le TSA: retard dans les acquisitions => Ă©cart qui va s’agrandir avec l’Ăąge. Donc enjeu du diagnostic prĂ©coce. Eviter une dĂ©ficience intellectuelle secondaire au fait de ne pas avoir les codes sociaux.

Cohorte Ă  GE

Que peut-on en apprendre sur les signes Ă©mergeants du TDAH. Dans 10 ans on en saura bien plus vu l’Ăąge de la cohorte!

Enfant typique prĂ©-scolaire: passe son temps Ă  regarder les visages (extrait de dessin animĂ©). Enfant TSA 5 ans: son regard se balade partout sans trop de distinction, pas du tout attirĂ© sur les stimulus sociaux plus que le toboggan, le soleil, les grains de sable…

=> jour aprĂšs jour, heure aprĂšs heure, il n’apprend pas ses interactions sociales. Perte d’opportunitĂ© d’apprentissage.

Comment les accompagner?

Interventions comportementales. Demande beaucoup d’Ă©nergie et de ressources. Fonctionne hyper bien.

Permet par ex d’Ă©viter la dĂ©ficience intellectuelle. On veut faire ça entre 2 et 4 ans!

Ecole: ordinaire pour la plupart. Mais redirigĂ©s en cours de route vers l’Ă©cole spĂ©cialisĂ©e.

Qu’est-ce qui fait qu’on “perd” ces enfants?

  • difficultĂ© avec apprentissages abstraits nĂ©cessitant flexibilitĂ© mentale (typiquement pensĂ©e autistique)
  • difficultĂ© d’attention/planification
  • hyperactivitĂ© associĂ©e

Les deux derniers points font penser au TDAH, et ça se traite!

Différence pour leur inclusion scolaire? TDAH => sortent du public.

Donc on cherche le TDAH dĂšs que possible pour le prendre en charge. Enjeu: scolarisation en systĂšme ordinaire!

Pouvait-on repérer ces enfants TDAH à 2 ans? Non, pas de différence.

Pas de développement cognitif différent. Par contre activités du quotidien, oui.

Aurait-on pu repĂ©rer ces enfants TDAH durant l’intervention prĂ©coce? que 1/3 dans le pool “intervention”. L’intervention aurait-elle Ă©vitĂ© des TDAH?

TDAH semblent moins gagner de QI avec l’intervention.

Caveat: petits Ă©chantillons…

Effet assez fort, protecteur de l’intervention?

Travail encore en cours avec cette cohorte!

On n’a pas une bonne maniĂšre de mesurer si les enfants ont un TDAH ou pas.

Travail lĂ -dessus.

Indispensable d’identifier Ă©ventuel TDAH lors de TSA.

Et:

Intervention précoce fait diminuer le stress parental.

DĂ©pression de l’enfant en lien avec environnement hypo-stimulant. Ecrans coupent enfants des interactions => tableaux qui font penser Ă  l’autisme mais ne sont pas de l’autisme. Facteurs de l’environnement peuvent faire rater des opportunitĂ©s d’apprentissage. Quand on change l’environnement on voit les symptĂŽmes disparaĂźtre.

Cohorte, 6 ans, batterie complĂšte neuropsy. SymptĂŽmes inattention augmentent avec l’Ăąge tels que rapportĂ©s par les parents.

TDAH à travers le prisme de l’axe intestin-cerveau (org. Isabelle Massat) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Des milliers d’articles autour du microbiote! Fascinant car balbutiements de la recherche mais dĂ©jĂ  une vision beaucoup plus holistique de la santĂ© mentale. Il faut bien se plonger dedans, car risques d’en rester au superficiel avec petits conseils de nutrition. Les mĂ©canismes sous-jacents trĂšs trĂšs complexes. Prise en charge globale, le fait de parler exercice physique, sommeil, alimentation Ă©quilibrĂ©e est une notion assez basique, au fond. Bon sens. On va rester dans la vulgarisation aujourd’hui, sensibilisation.

Microbiote = ensemble de micro-organismes (bactĂ©ries, virus, parasites, chanpignons non pathogĂšnes) qui vivent en symbiose dans l’organisme. Toute surface en contact avec l’environnement. Depuis plus d’un siĂšcle on connaĂźt l’existence d’une symbiose entre notre organisme et la “flore” intestinale.

Les mĂ©thodes technologiques modernes, y compris IA/Big Data nous permettent de quantifier et qualifier tout ça. RĂŽle de plus en plus reconnu pour ce microbiote. (A la base: un peu fumeux…)

160 espĂšces en moyenne chez un individu, seule la moitiĂ© est retrouvĂ©e communĂ©ment d’un individu Ă  l’autre. 15-20 espĂšces “socle” chez tous les humains, fonctions essentielles.

Toujours beaucoup de scepticisme, les formations ne sont pas largement proposĂ©es, il faut prendre l’initiative. Attention aux conseils sans fondement.

Liens entre SNC et SNE, implication du microbiote (François Felgueroso-Bueno)

Hydre: déjà une communication entre les neurones de surface et interne, systÚme digestif. (Petite explication du développement du systÚme digestif. Embryologie.) Migration cranio-caudale, structures qui vont permettre la motricité du tube.

Composition 10^13 organismes. Evolue avec l’Ăąge.

Variation en termes de temps, individu, maladie.

Fonction: transport des aliments, digestion, absorption, synthĂšse AA/vitamines. Souris axĂ©niques, besoins augmentĂ©s d’environ 25% et ralentissement du pĂ©ristaltisme. BarriĂšre, y compris immunitaire.

régulation SNC et SNE: comunication neuronale, hormonale (neurotransmetteurs), immunitaire, métabolique.

Microbiote et comportement: souris sans microbiote va continuer Ă  ĂȘtre stressĂ©e et Ă  bouger. Celle avec microbiote Ă  un moment va arrĂȘter de faire des allers-retours dans la boĂźte noire.

(Pas compris l’explication ici)

Bcp d’influence de l’environnement sur le microbiote.

Psychiatrie: on commence à avoir des études.

MoralitĂ©: ne pas nĂ©gliger de parler de l’alimentation. On en est juste au dĂ©but, mais pistes intĂ©ressantes, la recherche s’accĂ©lĂšre, il ne faut pas rater le train. Le champ d’action en clinique est encore faible mĂȘme si optimiste.

L’axe intestin-cerveau dans le TDAH : rĂŽle du microbiote intestinal dans la pathophysiologie du TDAH et implications thĂ©rapeutique (Barbara Luyens)

Etiologie: microbiote? Influences prénatales et postnatales. HypothÚse neuro-inflammatoire, approche neurobiologique.

Importance des stress prénataux (antibiotiques, malnutrition, Infection 1er trimestre). Colonisation intestinale à la naissance.

(je ne suis plus, audio+vitesse… zut)

Etude 2020, différence entre TDAH et CTRL? impact sévérité? Diversité Alpha: aucun des 3 index significatifs. Beta: plus faible variation dans TDAH.

1 genre associĂ© au score d’inattention. MĂ©dication, augmentation sur un genre et diminution sur un autre.

Autres Ă©tudes, rĂ©sultats… e.g. Steckler et al., 2024.

Une seule étude transfert fécal humain TDAH à souris.

Perspectives thérapeutiques?

Cibler le microbiote, probiotiques. Prébiotiques?

Conclusion

Affaire Ă  suivre!

Microbiote, alimentation, insulinémie et comportement: un exemple pratique (Isabelle Cabos)

(bon clairement d’acoustique dans cette salle est pas bonne!)

HypothĂšse: plus on a de bactĂ©ries capables de mĂ©taboliser les hydrates de carbone, plus on a de risques d’avoir une rĂ©sistance Ă  l’insuline.

TDAH: microbiome altéré. Uniformité avec faible diversité => probable que certaines espÚces occupent de trop grands territoires.

Notre cerveau produit du fructose Ă  partir du glucose, neuroinflammation!

Plein de publications (rĂ©gime, glucose, TDAH…)

Saccharose pas la cause du TDAH mais ça n’aide pas. LĂ©gĂšre augmentation de glycĂ©mie a un impact positif dans le cerveau, mais trop c’est nĂ©gatif.

Pas d’Ă©tude publiĂ©e sur glycĂ©mie avec FSL chez enfants TDAH Ă  ce jour. (Bon, ça me donne envie d’en poser un Ă  l’occasion!)

Inattention accrue lors de la chute de la glycémie.

VariabilitĂ© nocturne (glycĂ©mie) prĂ©dictif d’inattention soutenue.

Polyphénols

Evidence-based (on peut écrire à Isabelle).

Dopamine et énergie: coup de fouet et crash.

Petit déj salé

Evite la perte de concentration vers 10h + fringale.

steph-note: dans le contexte d’une personne avec TDAH qui peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  galĂšre Ă  se faire des repas rĂ©guliers et un tant soit peu Ă©quilibrĂ©s, ce genre de gymnastique me semble mettre la barre trĂšs haut! Mettre dans la balance les bĂ©nĂ©fices et effets rĂ©els d’aplanir la glycĂ©mie…

steph-note: charge mentale 😰

Mentalisation et TDAH (Michel Debbané) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

IdentitĂ© du point de vue de la mentalisation, Ă  garder en tĂȘte. William James, mode “je”, expĂ©rience perceptive, proprioceptive, etc = je me lĂšve le matin, je suis moi-mĂȘme. “moi” – reprĂ©sentations construites par l’individu, mais aussi par l’extĂ©rieur (“je suis TDAH”). L’envers de la mĂ©daille “je suis nul”, “je fais pas d’efforts”. Positif et aussi plus difficile Ă  gĂ©rer, dans le mode “moi” comme dans le mode “je”. (eg. peine Ă  rĂ©guler une hypersensorialitĂ©)

Propose qu’il manque Ă  cette conceptualisation le mode social. Mode “nous”, ou “we-ness”. “Je suis Asperger” => appartenance Ă  un groupe… que se passe-t-il quand on dit “mais ce diag existe pas”?

Conceptualisation utile cliniquement mĂȘme si sa “vĂ©racitĂ©” peut ĂȘtre discutĂ©e.

Il y a dix ans, Nader Perroud: “faut Ă©tudier la mentalisation dans le TDAH”. Michel Debbane dubitatif Ă  l’Ă©poque… 2014, comprendre le TDAH via les neurosciences.

2015 revue de littérature qui montre que si le diag est fluctuant, les symtÎmes délétÚres sont plutÎt stables et perdurent entre adolescence et ùge adulte.

IntĂ©rĂȘt de base pour cette transition ado/adulte => ok faisons une Ă©tude!

Comparé adultes TDAH confirmé, sans diag, avec TPB

(Nader Perroud avait raison!!)

La thĂ©orie de l’esprit, capacitĂ© d’empathie etc fait partie du concept de mentalisation. Aussi accepter ses Ă©motions, observer ses pensĂ©es…

C’est se voir de l’extĂ©rieur tout en voyant l’autre de l’intĂ©rieur. TrĂšs difficile quand on s’engueule avec quelqu’un! Processus de l’activitĂ© imaginative qui nous permet de faire sens des comportements (nous et autres).

On peut Ă©couter le discours d’une personne en portant notre attention sur la diversitĂ© des Ă©tats mentaux Ă©voquĂ©s.

OĂč est la mentalisation et ses effets? (vidĂ©o Ă©change entre deux ados concernant achat de capotes, Paranoid Park 2007?) SĂ©quençage Ă©motionnel de la partie critique de l’Ă©change. “Oui mais t’a quoi dans la tĂȘte?”

Elle pose une question et surtout écoute la réponse! Exercice trÚs complexe de régulation émotionnelle par le biais de la mentalisation.

Soutien collaboration. Comme le covid nous l’a rappelĂ©, l’impact du social sur notre santĂ© mentale est hyper important.

Comment ça marche chez des ados TDAH?

MASC

PremiĂšre tranche, ils discutent, un troisiĂšme arrive et monopolise la conversation… etc. (j’aurais dit d!?)

Hypomentalisation plus fréquente chez les jeunes TDAH

Quel est le pattern entre inattention, mentalisation, impact social?

Effet mĂ©diateur de la mentalisation entre l’inattention et les difficultĂ©s sociales. Effet protecteur de l’effet de l’inattention sur ses consĂ©quences sociales.

Et chez les adultes?

On cherche Ă  mettre en compĂ©tition les aspects “soi” et “autrui” de la mentalisation (MENT-S) avec la mesure des traits de la personnalitĂ© impulsive (UPPS). PrĂ©diction qualitĂ© de vie, symptĂŽmes diagnostics?

Slide compliquée à décoder

La mentalisation de soi se retrouve dans plusieurs analyses (surprenant!) et est la seule qui prédit le statut professionnel.

Empriquement: rĂ©sultats qui soutiennent le rĂŽle de diffĂ©rents aspects de la mentalisation (autrui chez l’ado, soi chez l’adulte)

=> mise Ă  l’Ă©preuve clinique

Pourquoi en groupe? On ne vit pas avec nos patients et ils ne vivent pas avec nous. Mieux avec des gens dans lesquels ils se reconnaissent pour exercer la mentalisation. PsychoĂ©ducation expĂ©rientielle (activitĂ©s, jeux de rĂŽle…). AprĂšs une pause, on lit ce qu’on a vĂ©cu ensemble avec la thĂ©orie.

PremiĂšre Ă©tude 2008 peu significative (8 participants) mais retours des patients trĂšs enthousiastes. Continuation. Pas publiĂ© encore. DonnĂ©es en cours d’analyse.

Mentalisation: prisme complĂ©mentaire pour le TDAH. Souligne peut-ĂȘtre l’utilitĂ© d’accompagner les ados dans leurs apprentissages sociaux.

Mentalisation et intelligence Ă©motionnelle? Probablement on s’intĂ©resse Ă  la mĂȘme chose avec des rĂ©fĂ©rentiels diffĂ©rents. Mentalisation: intĂ©rĂȘt pour le processus plus que le contenu. Processus qui s’interrompt face Ă  des affects trop hauts ou trop bas. Similaire avec entrainement aux habiletĂ©s sociales: mĂ©thodes diffĂ©rentes (inductives pour mentalisation). ThĂ©orie de l’esprit c’est une chose, la mentalisation c’est une autre. Les psys sont bons en thĂ©orie de l’esprit mais demandez Ă  leur partenaire s’ils sont aussi bons en mentalisation…?

Variation dans les compĂ©tences de mentalisation selon les pays: secteurs qui sont dĂ©veloppĂ©s. e.g. secteurs non verbaux en nous dans les sociĂ©tĂ©s collectivistes. En moi plus dĂ©veloppĂ©s dans les cultures occidentales. Les chemins du dĂ©veloppement du soi avec l’autre ont des spĂ©cificitĂ©s culturelles. Dans la mĂ©decine personnalisĂ©e, la subjectivitĂ© (oĂč en est la personne dans sa tĂȘte) est aussi trĂšs importante.

Enjeux du TDAH chez les jeunes adultes: de la clinique Ă  la recherche (Anthony Rostain) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Pas facile d’ĂȘtre un jeune adulte maintenant => 25 ans, mais pour beaucoup ça se prolonge jusqu’Ă  la trentaine (“statut complet d’adulte”).

Pour tes les adultes: Ă©quilibrer l’interdĂ©pendance et l’indĂ©pendance, etc.

ThĂšmes:

  • exploration de l’identitĂ©
  • instabilitĂ© vulnĂ©rabilitĂ©, incertitude
  • prĂ©occupation de soi, ça peut agacer
  • sentiment d’ĂȘtre entre-deux, ambivalence Ă  entrer entiĂšrement dans la vie adulte complĂšte
  • perspective du futur: gĂ©nĂ©ration Z moins optimiste que les gĂ©nĂ©rations d’avant (jeunes gĂ©nĂ©ralement optimistes)

Pourquoi ce manque d’optimiste? Ă©vĂ©nements historiques, dĂ©jĂ  (9/11, guerres Afghanistan, Irak, rĂ©cession 2008, mass shootings, mondialisation, surexposition aux mĂ©dias, infos 24/7, influence d’internet et de la numĂ©risation sur le dĂ©veloppement de l’identitĂ©? RĂ©chauffement climatique. Pressions institutionnelles, pandĂ©mie. Guerres (Ukraine, Liban, Soudan…) et montĂ©e des rĂ©gimes totalitaires.

De plus en plus de jeunes vivent avec leurs parents, accélération de cette tendance aprÚs la pandémie. Gros changement aux USA. Causes socio-éco et culturelles. Retour aux familles multigénérationnelles.

MontĂ©e de l’anxiĂ©tĂ© chez tout le monde.

Vivre avec les parents peut ĂȘtre compliquĂ© pour certains. TĂąche pour les parents: comprendre ce qui se passe avec son enfant de cette gĂ©nĂ©ration.

Covid => lacunes de compĂ©tences (organisationnelles, matiĂšres scolaires), retour en classe difficile, socialisation – normes sociales changĂ©es, le vivre ensemble n’est plus le mĂȘme.

Plus grande dĂ©pendance envers les parents. Plus d’anxiĂ©tĂ©, de dĂ©pression, manque de sens ou de but dans la vie. SantĂ© mentale–. InquiĂ©tudes financiĂšres, pression de rĂ©ussir. Peur de ne pas pouvoir survivre dans le monde. Perception que le monde se dĂ©sagrĂšge. DĂ©ficit de relations, solitude. Questions politiques aussi… Armes, violence, changement climatique.

Les TND retardent le dĂ©veloppement. L’environnement social peut rĂ©duire les opportunitĂ©s d’explorer l’autonomie de maniĂšre saine, manque de modĂšles, stress psychologique.

Aliénation au cadre socio-culturel plus large, donc perception du monde comme étrange, à éviter, comportements échappatoires (jeux vidéos, mais aussi identité marginalisée, comportements à risque).

Important de reconnaĂźtre le rĂŽle du TDAH dans le retard de l’auto-rĂ©gulation (la “maturitĂ©”) Ça rend difficile d’Ă©tablir de nouvelles routines, d’assumer ses responsabilitĂ©s.

Implication de la famille dans le traitement des jeunes adultes neurodivergents. Carte pour explorer les relations familiales.

Attention, l’Ă©valuation de la famille n’est pas une thĂ©rapie! ça sert Ă  comprendre la famille, Ă©tablir une base de confiance, adhĂ©sion, affirmer l’importance d’amĂ©liorer la communication. On veut aller vers un environnement oĂč on peut communiquer sans conflit.

Identifier obstacles, soutiens, forces, vulnĂ©rabilitĂ©s, problĂšmes mĂ©dicaux, efforts prĂ©alables entrepris…

Ça ne se fait pas en 30 minutes! Plusieurs sessions. Important d’inviter la famille Ă  parler avec nous, opportunitĂ© d’alliance thĂ©rapeutique avec.

Outils (comme Ă©chelle de Barkley). Quelles sont les Ă©motions exprimĂ©es? Utiliser les diffĂ©rents outils d’Ă©valuation clinique Ă  dispo.

Traitement centré sur la famille pour les jeunes adultes en transition.

(Analyse un peu systémique on dirait.)

Identifier les dynamiques, voir comment on a géré ces problÚmes par le passé, comment chaque membre de la famille contribue à la situation. Important aussi: dynamiques de discorde entre les parents.

Au final on va amener la famille Ă  tenter de changer leurs mĂ©thodes de rĂ©gulation des situations => expĂ©riences plus positives, meilleure communication, harmonie, meilleure rĂ©solution des problĂšmes. On peut ensuite rĂ©duire la frĂ©quence des sĂ©ances. La famille dĂ©termine quand les objectifs du traitement ont Ă©tĂ© atteints et on prĂ©pare pour l’avenir.

Contre-indications:

  • alliance thĂ©rapeutique avec la patient menacĂ©e
  • famille pas disposĂ©e ou incapable de s’engager (violence, patient bouc Ă©missaire, abus, etc…)

Autres formes d’intervention dans ces cas.

Planification du traitement, objectifs réalistes, clarification des rÎles et responsabilités. Si le jeune vit chez les parents il doit prendre des responsabilités domestiques!

PsychoĂ©ducation sur TND, mettre l’accent sur les forces et ressources, aider la mise en oeuvre, objectifs rĂ©alistes. TCC axĂ©e sur les fonctions exĂ©cutives.

Aimait l’uni mais risque d’ĂȘtre exclue.

Devient de plus en plus anxieuse et dĂ©primĂ©e. Vit dans une autre ville avec ses parents, pas d’amis dans la rĂ©gion. Ses amis de l’uni lui manquent. Au moment de l’Ă©val.

TDAH compliquĂ© par d’autres soucis

Le plan de traitement inclut un travail avec la famille.

Les parents ont du mal Ă  gĂ©rer son retard d’acquisition de ces capacitĂ©s, rĂ©agissent Ă©motionnellement Ă  sa dĂ©pression, pas sur la mĂȘme longueur d’onde concernant les attentes de la vie en commun, etc.

Difficile de trouver un terrain d’entente concernant cette pĂ©riode hors uni. PĂšre initialement trĂšs jugeant, mais avec l’aide de la mĂšre, fini par admettre que son TDAH Ă  lui le rendait critique “je veux pas qu’elle traverse ce que j’ai vĂ©cu”. Du coup Mary a pu exprimer son sentiment d’Ă©chec, son chagrin. Changement d’attitude des parents, vu qu’elle avait fait des efforts pour rester Ă  l’uni mais pas rĂ©ussi.

D’elle-mĂȘme a dĂ©cidĂ© de s’inscrire Ă  un programme de coaching. A acceptĂ© aussi d’aider pour les tĂąches mĂ©nagĂšres, et les parents laissent Mary prendre un peu plus de responsabilitĂ© concernant la gestion de sa vie et ses activitĂ©s.

A dĂ©cidĂ© de ne pas retourner Ă  son universitĂ© mais a pu ĂȘtre admise dans une uni locale oĂč elle a fait ses 4 ans d’Ă©tude. Ses parents ont rĂ©ussi Ă  ne pas ĂȘtre intrusifs avec elle et Ă  se concentrer sur l’amĂ©lioration de leur relation. Mary a finalement pu vivre de façon autonome et rĂ©ussir ses Ă©tudes.

Important: avoir une perspective systĂ©mique des soins axĂ©s sur le dĂ©veloppement. RĂ©tablissement de la rĂ©silience, inclusion familiale et communautaire, programmes personnalisĂ©s et pluridisciplinaires. Continuer Ă  se former sur les nouveaux modĂšles prometteurs, car en ce moment on ne sait pas encore avec certitude comment aider les jeunes adultes en transition – c’est nouveau pour nous et pour eux.

RedĂ©finition du rĂŽle du clinicien: obtenir un partenariat thĂ©rapeutique avec les membres clĂ©s de la famille, Ă©cole, lieux de travail, autres professionnels, sortir du cadre du cabinet, maintenir une attitude positive d’apprentissage (apprendre de ses patients, rester curieux!)

Ressources tragiquement insuffisantes! systĂšme de santĂ©, logement, Ă©ducation… (surtout aux USA).

Objectif de traitement: résilience.

La DIVA-5, comment l’utiliser pour poser un diagnostic de TDAH (Dora Wynchank) [en]

Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.

Elle est la rédactrice de la Fondation DIVA. Certaines personnes utilisent encore la DIVA-2.

Site web en refonte pour la DIVA.

Histoire de la DIVA. Acronyme néérlandais pour “entretien diagnostic pour le TDAH chez l’adulte”. A l’Ă©poque, si on se basait sur le DSM-4, c’Ă©tait compliquĂ© si on voulait diagnostiquer des adultes, car les critĂšres font rĂ©fĂ©rence aux enfants.

Adultes: pas évident car adultes TDAH ont souvent souvenirs trÚs peu fiables et brumeux des symptÎmes dans leur enfance. Différence avec leurs parents!

La DIVA-2 a amélioré le diag chez les adultes.

DSM-5 en 2013, enfin des critĂšres pour adultes! donc DIVA-5. Y compris en français. 30 langues, d’autres en prĂ©paration. 3 entretiens. Young = 5-17 ans, ID = pour personnes avec dĂ©ficience intellectuelle. Les trois entretiens se ressemblent Ă©normĂ©ment. En cours, DIVA adaptĂ©e pour les fluctuations hormonales chez les femmes TDAH.

Diagnostic: il faut une apparition prĂ©coce, symptĂŽmes Ă  l’Ăąge de l’Ă©cole primaire, avant 12 ans. Aussi, Ă©volution chronique et persistante des symptĂŽmes. Mais les symptĂŽmes fluctuent… on veut quand mĂȘme un taux de symptĂŽmes dans les derniers six mois pour considĂ©rer qu’on a un TDAH. “Fardeau compensatoire” => charge de morbiditĂ© chronique, effets dans la vie de tous les jours. Une partie de la DIVA-5 est consacrĂ©e Ă  ce fardeau compensatoire.

Mot-clĂ©: chronique. PĂ©riode de symptĂŽmes plus longue chez les adultes… donc parfois plus facile de trouver les symptĂŽmes.

Acheter une DIVA-5 Ă  10€ (on peut l’utiliser pour des centaines de patients). Ils doivent payer pour utiliser les critĂšres du DSM-5 et entretenir le site web, financer le doctorat mentionnĂ© ci-dessus… donc on paie. (Pas de frais d’entrĂ©e pour ceux qui veulent traduire.)

Pas la peine de lire l’introduction aprĂšs avoir Ă©coutĂ© aujourd’hui! 18 symptĂŽmes et pour chacun, dĂ©cider s’il est prĂ©sent, et chercher des exemples pertinents, chercher le retentissement des symptĂŽmes et coter. Ne pas avoir peur de l’outil!

Avant, anamnĂšse complĂšte et examen psychiatrique. AntĂ©cĂ©dents scolaires trĂšs importants. VĂ©rifier les comobiditĂ©s. On ne peut pas prendre en charge le TDAH sans connaĂźtre les comorbiditĂ©s actuelles. Parfois c’est la comorbiditĂ© qu’il faut traiter d’abord. Parfois elle influe sur le choix du traitement. Dans sa clinique, prennent toujours le sommeil en charge, ou l’anxiĂ©tĂ© grave. Mais si les symptĂŽmes d’anxiĂ©tĂ© sont secondaires au TDAH, on traite le TDAH et l’anxiĂ©tĂ© disparait…

Les informations collatĂ©rales sont utiles. Proches! ComplĂštent les infos fournies par le patient. On scrute deux moments de la vie: les six derniers mois et l’enfance. Impliquer des personnes qui ont connu le patient enfant. Des fois on les a pas dans la mĂȘme piĂšce mais on peut le faire en ligne, les appeler… Pour la personne TDAH, son propre fonctionnement est normal, donc identification des symptĂŽmes difficile. Peut de souvenirs retrospectifs. La mĂ©moire est un problĂšme dans le TDAH!

stakeholders dans une situation idéale

Si possible, bulletins scolaires. 1h30 c’est long, surtout pour un TDAH! On peut prendre une pause. La DIVA-5 seule est insuffisante pour le diag. Il FAUT l’anamĂšse. Parfois les personnes TDAH nient leurs symptĂŽmes donc les regards extĂ©rieurs sont utiles. Personnes ĂągĂ©es, difficile d’avoir des infos sur l’enfance! Mais pas un obstacle rĂ©dhibitoire.

Comment le présenter? discussion, pas lire les questions.

Parfois un gros soulagement pour la patient!

Et si on n’a pas d’hĂ©tĂ©ro-anamnĂšse pour l’enfance, peut-on poser le diagnostic, car l’entretien est incomplet? Parfois on n’a pas accĂšs Ă  ça pour des questions de parcours de vie, mais la souffrance est prĂ©sente… Parfois en prenant l’anamnĂšse complĂšte on rĂ©pond Ă  beaucoup de questions de la DIVA-5. Il y a des gens qui n’ont pas de personnes dispos pour tĂ©moigner de leur enfance. C’est idĂ©al d’avoir des informations complĂštes mais pas strictement nĂ©cessaire.

Questions: femmes, surtout HP, parfois les parents n’ont rien vu. Masking, HP, peut compliquer le diagnostic. Familles entiĂšres TDAH, pas d’hĂ©tĂ©roanamnĂšse objective, qu’est-ce qui est “normal”? Les parents pensent que “c’est normal”, nient les symptĂŽmes des enfants. Rend la vie du clinicien difficile!

Ne pas ĂȘtre effrayĂ© par les 14 pages. 3 sections.

Lire la question textuellement (en théorie).

On doit décider si le symptÎme est présent ou non.

Pour chaque symptĂŽmes, le patient reconnait-il le symptĂŽme? Demander exemples. Si exemples intĂ©ressants, les envoyer Ă  la Fondation DIVA! Base de la recherche pour les femmes, les exemples sont-ils bons pour les femmes. Et dans l’enfance? On peut abrĂ©ger la question lĂ .

Si le patient dit non, on ne s’arrĂȘte pas lĂ . (Suite du flowchart.)

On peut aider pour les exemples, on peut en lire, etc.

Combien d’exemples pour qu’un symptĂŽme soit prĂ©sent? Ils sont lĂ  pour aider la clinicien Ă  dĂ©cider si le symptĂŽme est prĂ©sent. Parfois les patients offrent dans l’anamnĂšse les symptĂŽmes listĂ©s dans la DIVA!

Iventaire des symptĂŽmes: 1x/semaine = assez frĂ©quent. GravitĂ© par rapport Ă  d’autres adultes, pas la famille 😉

Apparition “tardive” du TDAH: controversĂ©!

3e partie, fardeau compensatoire.

Il en faut au moins deux Ă  l’Ăąge adulte.

Ensuite voir s’il y a une preuve Ă  l’Ăąge adulte pour ce domaine.

Coter.

Plusieurs = au moins 3 avant 12 ans.

On peut bien sûr avoir autisme et TDAH!

DĂ©cider de la sĂ©vĂ©ritĂ©. Jugement clinique. Ce n’est pas le nombre d’exemples. FrĂ©quence, nombre de domaines de la vie.

Fondation DIVA: interprĂ©ter les critĂšres, donner des exemples concrets, empĂȘcher le sous-traitement et sous-reporting du TDAH, faciliter la recherche internationale.

FAQ

Faut-il lire mot pour mot?

Un symptĂŽme dans l’enfance peut-il disparaĂźtre?

Patient bavard donne rĂ©ponse qui ne s’applique pas au symptĂŽme?

Réponses parents/patient contradictoires?

La compensation peut-elle cacher un symptĂŽme?

Peut-on la faire en ligne?

C’est un dialogue, donc pas fait pour que le patient remplisse. Envoyer et parler au tĂ©l plutĂŽt.

Quand faire la DIVA-5?

Que faire en l’absence de symptĂŽmes dans l’enfance?

Les symptĂŽmes peuvent-ils ĂȘtre cachĂ©s par un autre trouble?

L’entretien peut-il ressembler Ă  une attaque?

On espĂšre que non, mais attention. Parfois mieux d’interviewer les gens Ă  part!

Généralement plutÎt thérapeutique.

Question: utilisation DIVA-5 comme outil de suivi d’efficacitĂ© et d’Ă©volution du traitement. Pourquoi pas… Chez Dora Wynchank, identifient 3-5 symptĂŽmes qui doivent s’amĂ©liorer pour dire que le traitement marche. Ont un test numĂ©rique pour objectiver les symptĂŽmes.