Eat.ch and Hundreds of Placeholder Sites? [en]

[fr] Le site eat.ch crée des centaines de "pseudo-sites" pour des restaurants listées dans leur index. Ces "sites" contiennent deux pages, une page d'accueil et une page avec l'adresse du resto, ainsi qu'un lien (sans "nofollow") vers eat.ch. Blackhat SEO ou bien juste pratique limite? D'après moi, on est quand même dans le linkspam, car en agissant ainsi eat.ch crée un nombre artificiel de liens entrants vers leur domaine principal. Ces pseudo-sites font aussi parfois même concurrence au "vrai site" du restaurant en question!

Has anybody noticed what eat.ch are doing? They’re creating hundreds of pretty-much-empty placeholder sites for restaurants in their listing (I’m assuming those businesses paid eat.ch to be listed).

Here’s one example: http://www.allegrotto-pizza.ch/. The site has two pages: the landing page and the address page. It seems to also allow online ordering and a link to the menu, but those links take you directly to the eat.ch directory.

ALLEGROTTO%20PIZZA-%20UND%20INDIAKURIER%20-%20Bederstrasse%20102,%208002,%20Z%C3%83%C2%BCrich%20-%20Restaurant

There are over 200 of these “sites”: http://www.bamboo-rorschach.ch/, http://foodpalace-kurier.ch/, http://www.multi-pizza-fahrwangen.ch/…

Why is this a problem?

First of all, some of these businesses have “real” sites, like my first example, Allegrotto Pizza (this is their “real” site). If eat.ch is charging them for a listing and creating a placeholder site without them realizing, that’s not very cool. If eat.ch is charging them for a website, then it’s not very cool either, as that “website” is little more than a placeholder page for a link to eat.ch. The “eat.ch placeholder site” ends up competing in search ranking with the restaurant’s legit site.

Then, I initially wondered if the whole purpose of these sites was to boost eat.ch’s PageRank. Incoming links from other domains count for quite a bit in PageRank calculation, so with hundreds of little sites all pointing to eat.ch, you can imagine there would be an SEO impact. If I read Google’s webspam info page correctly, this would fall under forbidden practices (ie, “Blackhat SEO”). Somewhere between “parked domains” and “paid links”. Checking the code, however, I noticed that all the links back to eat.ch are rel="nofollow", except the link to the menu. Honest oversight, or a way to sneak through the rules with only one link that “counts” for PageRank, to avoid triggering webspam alerts? Hard to say.

In any case, these placeholder sites drive PageRank, traffic, and online orders to eat.ch, who probably make a cut from any online order through their site. So you can see that even with only one “countable” link to eat.ch, this is a way to boost their business in a debatable way.

So: is what they are doing wrong, or just borderline?

If any SEO experts want to weigh in, please do!

Basic Bilingual 1.0 Plugin for WordPress: Blog in More Than One Language! [en]

[fr] Le plugin WordPress Basic Bilingual que j'utilise depuis un nombre incalculable d'années pour fournir des résumés "dans l'autre langue" à mes articles a enfin été mis à jour. Grâce à Claude Vedovini, il passe à la version 1.0, que je vous conseille d'essayer tout de suite!

A huge huge thanks to Claude Vedovini who spent the last few days working on my really old plugin (but still used daily!) Basic Bilingual in order to release version 1.0. Download it now!

The plugin has been around since early 2005, and honestly, what it does hasn’t really changed: it allows you to specify a summary of your post in another language and label it as such, as you can see here on Climb to the Stars. If you want more complex handling of languages in WordPress, head over to WPML, the likes of which weren’t around when I first threw a few functions together to try and make my bilingual blogging life easier.

So, what’s new?

  • unlike me, Claude actually knows how to write code, so instead of being some horribly outdated collection of clumsy functions, the plugin’s code is now upto 2013 standards (hadn’t seen an update in 4 years, can you imagine?)
  • it’s now possible to have more than two languages in your blog, with two “different language” excerpts accompanying your main post
  • you can now choose the markup for your excerpts without having to wade through plugin code: there is a lovely settings page for that and other things you can configure
  • the language widget in the page editing screen is a drop-down now, and not an ugly text field where you need to type your language’s code
  • you can also filter excerpts based on your readers’ browser settings
  • …and the plugin has been tested with the latest version of WordPress! (not that it broke too much before…)

So thanks so much Claude, it feels good to have Basic Bilingual off life support and alive again!

If you use Basic Bilingual I’d really love if you could take a few minutes to write a review over on wordpress.org. Thanks! Oh, and if you have a crazy plugin idea that needs bringing to life, ping Claude about it 😉

Mon programme de fitness à la maison: Body by You [fr]

[en] Explaining Body by You to the francophones. I had to interrupt my training just after I started (injured elbow at judo) and picked up again a few weeks later. I've now completed my fourth week, and I'm super happy both with my progress in the exercises and the benefits I already feel (after 10 days actually), doing simple things like walking up the stairs, picking stuff up, sitting down, and pulling on ropes on the boat 🙂

Body By YouÇa fait un moment que j’ai promis des explications en français au sujet de Body by You, mon programme de fitness au poids du corps prévu pour être fait à la maison. Seul matos requis: le livre et votre corps. Plus un linge, une porte, une table, un chaise, bref, les accessoires sont là autour de vous, où que vous soyez.

Ce qui me plaît dans cette méthode

  • ce sont des exercices au poids du corps
  • on peut les faire n’importe où
  • un programme d’environ 30 minutes trois fois par semaine
  • les exercices sont complets, c’est-à-dire qu’il font travailler plus que juste les bras, ou juste les jambes
  • c’est un entraînement de force, donc plus de résultats pour moins de temps investi (par rapport à faire des km à vélo par exemple)
  • il y a chaque jour un peu de suspense: vais-je réussir un exercice et passer au suivant dans la série? le programme change à chaque entraînement, quasi
  • après une semaine je voyais déjà des résultats!
  • approche très sensée et raisonnable, proche de ce que j’avais lu sur l’excellent Entrainement-sportif.fr
  • l’entraînement est adapté aux femmes, à la base moins fortes physiquement que les hommes, et qui ne cherchent pas la même chose (prendre de la masse musculaire visible par exemple), mais plutôt: équilibre, tonus, perte de poids, solidification… (les mecs: filez commander You Are Your Own Gym, le livre de base “muscul pour hommes”)

Mes objectifs

  • stabiliser mon poids (je suis un peu à +1kg/an depuis 15 ans, pas un drame mais j’aimerais stopper le mouvement) — pour ça, augmenter mon métabolisme au repos en augmentant ma masse musculaire (sans devenir Rambo hein c’est pas le but)
  • augmenter mon tonus général — la quarantaine approchant (et depuis un moment déjà) j’ai cette conscience que mon corps ne “tient plus ensemble” aussi bien qu’avant. Des petites douleurs ici et là, les escaliers qui deviennent pénibles, se lever de la chaise avec un léger effort… Rien de dramatique, mais. Vaut mieux mettre en route la machine maintenant que dans 20 ans
  • avoir plus de force pour mieux profiter de mes autres activités sportives et de la vie en général: judo, voile, et saison de ski prévue cet hiver
  • éviter les problèmes de dos (jamais rien de grave chez moi mais quelques alertes ennuyeuses)
  • me sentir mieux: l’exercice physique a un effet très bénéfique pour moi, mais avec mon train de vie c’est dur d’aller au judo régulièrement, par exemple, donc avoir une activité physique que je peux faire 52 semaines sur 52, c’est très attractif!

Comment ça marche?

  • il y a cinq familles d’exercices: tractions, flexion des jambes, flexion du tronc, et appuis faciaux perpendiculaires et en ligne
  • chaque famille comporte une vingtaine d’exercices de difficulté croissante
  • une méthode d’évaluation est fournie pour déterminer avec quel exercice de chaque famille commencer
  • Body by Youau début, on commence avec 2 séries de 12 pour chacun des exercices qu’on fait (4 en tout, parce qu’on alterne les deux familles d’appuis); on a 2 ou 3 minutes suivant l’exercice pour effectuer chaque série et se reposer avant la suivante: on met donc un chrono/timer et la durée de l’entrainement est fixe (il y a un petit échauffement à faire avant qui est expliqué dans le livre)
  • chaque fois qu’on arrive à faire un exercice avec le nombre de répétitions prescrites, dans les temps, et avec une forme parfaite, on peut passer à l’exercice suivant pour l’entraînement d’après (il y a des grilles dans le livre pour garder trace de sa progression)
  • une fois qu’on stagne (pour le premier cycle, c’est quand on n’a progressé nulle part pendant trois entrainements de suite) on passe au cycle suivant
  • dans le deuxième cycle, le programme d’entrainement change un peu: une fois par semaine on fait des exercices dynamiques, 10 séries de 3 avec l’exercice “plus facile” que celui qu’on fait actuellement (je n’y suis pas encore)
  • il y a trois cycles en tout, avec des explications claires pour quand passer d’un cycle à l’autre
  • chaque exercice est décrit en détail dans le livre avec photos, et vidéos YouTube pour les principaux (il y a un QR code sur la page qui vous amène à la bonne vidéo). Il y a aussi une application iPhone (+ Android), payante mais très bien parce qu’elle met vidéos et exercices à portée de main

Body by You
Le premier exercice de traction. Notez que la dame ne ressemble pas à Musclor — et oui, c’est la même qui fait les démos pour les exercices horriblement difficiles de fin de série.

Mon expérience

Au bout de trois entraînements j’ai déjà commencé à sentir une différence en montant les escaliers, en me levant de ma chaise, et j’ai vite réalisé que je pliais plus volontiers les jambes pour me baisser (quand on sait qu’on arrive à s’accroupir 12 fois de suite avec 2 secondes de pause en bas avant de remonter, s’accroupir une fois pour ramasser un truc c’est fastoche).

J’aime pouvoir faire ça chez moi sans bouger ni sortir (je crois que j’ai une vie assez mobile comme ça alors si je peux éviter de me trainer au fitness, ce que je déteste, je suis heureuse). Personnellement, même si je suis une grande procrastinatrice devant l’éternel, quand je suis motivée et déterminée j’arrive assez bien à me discipliner.

Quand j’ai démarré le programme je me suis blessée au coude au judo. J’ai dû arrêter les exercices avec bras. Ensuite, je me suis fait mal au genou (rien à voir avec les exercices) et j’ai dû tout interrompre pour me remettre sur pied. Il a fallu recommencer un peu tout à zéro, mais en fait j’étais contente de le faire!

Ces jours, j’ai mal à la main droite (tout mon bras droit merdouille, c’est pas nouveau) et je suis en train de faire des tractions à un bras. En attendant d’aller chez l’ostéo, j’ai rétrogradé aux tractions à deux bras. C’est l’avantage quand on fait son propre programme, on peut ajuster! C’est ça que j’aime avec ce bouquin: il donne les clés pour être son propre entraîneur.

Je trouve super encourageant de voir la progression entre quand on essaie un nouvel exercice pour la première fois et on câle au bout de 7 répétitions, et quand on arrive à faire le tout gracieusement après une semaine ou dix jours. Ça par exemple, j’arrivais juste pas à tenir mes bras là haut au début, et maintenant… j’arrive!

Bon, pas tout à fait aussi parfaitement que dans la vidéo, mais j’arrive 🙂

Les bémols?

  • courbatures 🙂
  • l’entraînement n’est pas “facile”, il faut s’accrocher, mais ça dure pas longtemps!
  • faut se motiver (il y a aussi des trucs par rapport à ça dans le bouquin)
  • c’est pas toujours clair comment gérer les exercices à un membre côté séries et répétitions (mais on s’en sort)
  • la partie “nutrition” que j’ai zappée allègrement (oui, apport calorique égal lipides/protides/sucres; oui, plus de petits repas; oui, oui, mais 6 blancs d’oeufs au petit déj? je comprends la logique mais je suis pas acharnée à ce point. Peut-être que je céderai sur les barres protéinées post-entraînement, mais c’est pas le cas pour l’instant.)
  • c’est pas en français…

Ça fait plusieurs années que je réalise que je prends de l’âge (en partie grâce au judo: ça fait bientôt 20 ans que j’en fais, et si je progresse toujours, je réalise bien sûr que je n’ai plus la même capacité physique qu’avant) et que l’exercice physique, quand j’en fais, m’aide à avoir un corps en meilleur état et à me sentir moins “vieille” (j’ai mis des guillemets hein, je ne me sens pas vraiment vieille, mais on se comprend).

C’est important d’avoir une activité physique, tout le monde le dit, et je crois aussi qu’il faut s’y mettre avant d’en avoir trop besoin, avant que ce ne soit trop dur. Si on ne bouge pas de devant son ordi jusqu’à 36 ans et qu’on réalise un jour qu’il faut commencer à “aller au fitness”, on va la roter. Il faut prendre l’habitude de faire du sport avant d’en avoir vraiment besoin, avant que ce soit difficile (c’est valable pour plein d’autres choses dans la vie, cette proactivité, mais c’est pour un autre post).

Et côté exercice, rappelons-nous: tout est mieux que de ne rien faire.

India, Women, Men [en]

[fr] Quelques réflexions sur l'Inde, les hommes, les femmes. Même si la situation est clairement différente d'ici, il est tout à fait possible de voyager en Inde en tant que femme sans que ce soit l'enfer.

I lived in India for nearly a year, and upon my subsequent visits there have tacked on another 7 months in the country over the last 13 years.

Traveler Candace shares her notes on travelling alone as a woman in India. Her article, a reaction to this very dark picture of Indian men written by an exchange student (do also read the counter-piece), made me want to share my experience as a woman in India too. And also because since the highly publicised 2012 rape in Delhi, people ask me: is it really that bad? what is it really like?

Well, honestly, I haven’t had any particularly bad experiences in India. Sure, people stare more in India. And when it’s men or teenage boys, it can be a bit unsettling. But look around — women and children stare too. We’re staring material. People are often genuinely curious about foreigners. Get over it.

I had one guy I didn’t know e-mail me for a “sex date”. A fellow traveller leaning in a little too close on a bus (I swapped places with my male companion). A furtive breast grope at a crowded new year’s party. A friend of mine had somebody mumble “are you interested in a fuck?” while she was hanging out in front of a shop — she had to make him repeat it three times before she understood, I think the guy was more mortified than she was. In one of the hotels I stayed at, the manager came to chat with me during dinner a little too often for my comfort. But maybe he was just honestly curious (I really don’t know).

Let’s put this in context, though: like most women, I get unwanted attention in the West too. See #shoutingback. So this is not limited to India. Now, true, despite all the kamasutra and tantra idealisations, India is more sexually repressed than Switzerland. And more male-dominated. And it’s big. So yes, there are creepy guys, and there are definitely issues that need to be addressed. And there is risk, too. The Delhi rape didn’t just come out of nowhere. Years ago I read Bitter Chocolate, a book on child sexual abuse in India, which is quite chilling.

All this doesn’t mean that each woman’s trip to India will necessarily turn into a horror story. It’s quite possible to spend time in India without feeling like a sexual object at every turn of street. Being “sensible” is a part of it, just like it is in the West.

I’m careful how I dress, knowing that as a white woman I’m likely to start off with higher “sex capital”, so in doubt I might dress a little more conservatively than my Indian peers. I use the ladies’ compartment in the Delhi metro, the ladies’ side of the bus when there is one, the ladies’ queue — specially if I’m unaccompanied. I don’t feel like I’m driven by fear: one part is “do as Romans do”, and the other is that it just makes things more relaxed and avoids potentially annoying situations.

In her article, Candace points out one piece of “advice” that was given out to students going to India: “don’t smile at people”. I spent most of my time in India glaring at people, to be honest. A few years ago, I realized I spent most of my time in Switzerland glaring at people. I started smiling more to people I didn’t know, and trying to approach strangers in a more friendly mode rather than defensive. It changes things.

Sure, a smile is an invitation to some kind of interaction. If you have huge boundary issues you might prefer to lock yourself up in a scowl to prevent anybody from approaching. Interaction can indeed lead to unwanted attention, but it can also lead to friendly interaction. My life in India was (and is) filled with friendly men, and yes, having friends is something that will increase your safety — and your feeling of safety. For example, I travelled all the way to Chennai in sleeper class with my friend Shinde, something I would not have done on my own.

So, here’s a quick selection of some Indian men I met along the way.

Shinde and his wife Nisha, whom I stay with when I go back to Pune:

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Madhav, who helped me find hotels to stay at when I kicked myself out of my pay-guest place, and remained a close friend for many years:

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Mithun and his family, who helped me out when I arrived in India, hosted me and helped me find a flat so many years ago:

Pune 125 me and Mithun's family

The “Delhi Boys” plus my host Sunesh’s family in Kerala:

Goodbye Family Pics Karivellur 14.jpg

Satisha, one of the helpful staff at Hillview Farms:

People of Hillview Farms 42.jpg

Thanks to Claude for sharing the article that got me started on The Life Nomadic.

Pourquoi j'ai attendu avant de reprendre un chat [fr]

[en] Why I waited after Bagha's death before adopting cats again.

Depuis la mort de Bagha, j’ai vu bien des gens de mon entourage perdre leur chat également. J’ai été frappée par une réaction courante mais totalement étrangère à ma façon de fonctionner: reprendre un nouveau chat sans perdre de temps.

Du coup, je me dis que ça vaut peut-être la peine d’expliquer pourquoi j’ai attendu plus d’un an avant de chercher à adopter.

Pour moi, c’est important de dire au revoir correctement pour pouvoir bien dire bonjour. En d’autres termes, faire son deuil avant de pouvoir s’attacher à nouveau. Je crois que rien ne fiche en l’air une relation aussi bien que de ne pas avoir bien bouclé celle qui la précédait. On connaît ça dans les relations de couple, dans la problématique de “l’enfant de remplacement“, et je pense que c’est une loi de la vie assez générale.

Le deuil est une question qui m’intéresse beaucoup, très certainement à cause de mon histoire et de mes croyances personnelles.

Quand Bagha est mort, et même avant qu’il meure, je savais deux choses:

  • je reprendrais des chats un jour (oui, “des”)
  • ce ne serait pas pour tout de suite.

Je voulais prendre le temps de pleurer le chat qui avait été à mes côtés depuis plus de dix ans. Je ne voulais pas adopter ce qui aurait été pour moi un “chat-sparadrap”. Je voulais prendre le temps d’être “bien dans ma vie sans chat”, et reprendre des chats parce que je voulais en avoir, et non pas parce que je souffrais d’avoir perdu le mien.

Bagha est mort en décembre. En octobre, j’ai commencé à avoir le sentiment que je serais prête à ravoir un chat. Je savais que je partais six semaines à l’étranger en hiver, donc j’ai attendu mon retour.

Même là, elle a été dure, la première semaine avec Tounsi et Safran. Mais la douleur a vite passé et je me suis bien attachée à mes deux nouveaux poilus.

A la mort de Safran deux mois plus tard, je n’avais pas non plus l’intention de reprendre un chat tout de suite. Je voulais prendre le temps d’accuser le choc sans y mêler un nouveau chat. C’était très différent de la mort de Bagha, mais dur quand même. Je n’avais eu Safran que deux mois. J’avais l’impression d’avoir échoué, de lui avoir fait faux bond.

Quintus est tombé du ciel parce qu’au moment où j’apprenais que Safran était malade, Aleika apprenait que son mari avait reçu l’invitation qu’il attendait de l’université de Kolkata, et qu’ils allaient déménager là-bas. Elle était un peu désemparée par rapport à Quintus: le prendre et lui faire subir une ville indienne ou une vie d’intérieur? Trouver quelqu’un pour l’adopter, à passé 10 ans?

J’ai dit que si elle décidait de ne pas le prendre, et qu’elle ne trouvait personne pour lui en Angleterre, je le prendrais. Un jour ou deux plus tard, après avoir vérifié que je ne regrettais pas mon offre, sa décision était prise. Un mois plus tard Quintus était dans l’avion avec moi.

Alors voilà. Dix ans avec Bagha. Quinze mois sans chat. Deux mois avec Tounsi et Safran, un peu plus d’un mois seule avec Tounsi, et à ce jour, 16 mois avec Tounsi et Quintus.

October Cats 20

Three Good Things [en]

Here’s something I do regularly that really quickly improves my mood — within a few days: take a moment each evening to make a note of “three good things” for the day. Things that went well. Positive things. Even in the shittiest times, you can find three things to look at positively.

I started doing it after reading The How of Happiness. One of the intentional activities that has been shown to make people happier is practicing optimism. Some time before, I head read Learned Optimism, which really changed the way I viewed the inner workings of my psyche. I had not realized that optimism was something you could train yourself into. And reasonably easily.

Making note of three good things during the day past is a way of tuning your brain into a “positive” mode. Positive attracts positive, negative attracts negative (that’s one thing I learned over a decade ago reading Emotional Intelligence: why it may make sense in certain gloomy times to just go watch a funny movie and laugh to “switch gears”).

You know when you start to spiral downwards, making a mental list of all the things that are going wrong today/in your life/this year? Well, you can do the same thing to go upwards. And all it may take is a few mindful minutes of your time to shine the light on good things.

I use Path for this. I love Path, though I’m connected to precious few people on it — scratch that, because I’m connected to few people. A dozen, maybe fifteen at the most. My good things are kind of private, not really blog or facebook material. Path works really well for this. And I have two-three Path friends who have started doing “three good things” too — I love reading those postings.

I usually do “three good things” for a while, then forget or drop off the wagon, and if I start feeling down or discouraged, I remember to get started again. And as I said, within a few days I’ve usually perked up.

This is one of the things I love about growing older: knowing yourself so much better. Fifteen or twenty years ago it would have taken me months to crawl out of what is now a slight dip that lasts a few days, a week at the most.

Have you tried this? Do you do anything similar?

Bien utiliser son temps hors de l'urgence [fr]

[en] How do you deal with making good use of your time when there is no urgency or looming deadlines?

Ça, c’est mon challenge de l’été. Il n’y a pas d’urgence, pas d’huile sur le feu. C’est le moment de penser un peu long terme (et je le fais) et donc de s’attaquer à des choses comme:

  • cette série de ebooks que je pourrais écrire
  • me lancer dans la production de contenus e-learning (dieu sait qu’il y a de la matière)
  • bosser sur mon site web “pro” (je suis en train de le faire, mais en-dehors de mes séances avec Fabienne je suis un peu molle du genou, par exemple pour la version anglaise)
  • préparer des formations de base et les proposer à gauche et à droite
  • réfléchir à mon positionnement

Et côté perso:

  • trier mes photos (argh!)
  • faire les nettoyages de printemps (je fais, suivant l’impulsion que m’a donnée la visite de Natacha d’adndeco)

You want me to do something? Really?L’été, c’est aussi:

  • regarder pousser les tomates sur mon balcon
  • faire de la voile
  • décrocher et déconnecter en partant en vacances
  • prendre le temps… pour vivre.

Alors là au milieu, je peine un poil à être aussi efficace que je le voudrais. Surtout qu’il y a beaucoup de choses qui flottent un peu dans mon paysage professionnel.

Comment je fais, du coup? J’ai des trucs. Reste à penser à les utiliser, à trouver celui qui va marcher dans cette situation précise, et… le faire.

Limiter mon temps de travail

Ça paraît paradoxal mais c’est un truc qui marche. Plus j’ai de temps, en général, moins je suis efficace. (Ça va avec mon côté un peu procrastinatrice, qui a besoin d’avoir un délai dans le viseur pour se bouger.)

Donc je bloque 2h ou 3h pour travailler. Le reste du temps j’ai congé.

Planifier à plus long terme

S’il n’y a pas d’urgences urgentes, essayer de planifier un peu quand je vais faire “toutes ces choses” que j’ai enfin le temps de faire me montre qu’en fait il n’y a pas tant de temps que ça à disposition.

Je commence par faire une liste de tout ce qui me trotte dans la tête “à faire”, j’organise un peu tout ça en projets/next actions, je sors mon calendrier et je pose des choses. OK, demain je fais ça, après-demain ça… Purée puis ça en fait ça devrait être fait dans 10 jours, donc entre les 5 autres trucs ça va être chaud… Idéalement, sur quelques semaines (plus j’ai un peu de peine encore).

Mettre des délais internes

La brochure pour la nouvelle formation, elle sera faite d’ici mercredi. Hop. Comme ça. Le problème avec ça c’est si on n’a pas tendance à tenir ses engagements avec soi-même. Impliquer une autre personne peut aider (par exemple, je dis à la chef de projet “mercredi prochain je te donne les textes”).

Ça va avec la planification à long terme, parce qu’on commence à placer des choses au moment où on se dit: “OK, je veux lancer les formations e-learning en janvier, donc…”

Tomates du balconFaire des tomates

Histoire de ne pas glander durant son temps de travail, la méthode pomodoro peut aider à rester concentré. “Je fais 4 pomodoro par jour” par exemple.

Rendre tout ça ludique

La “gamification”, c’est pas que pour les applications sociales. On peut aussi l’utiliser pour rendre certaines tâches moins ennuyeuses. Je me souviens de cet exemple que j’avais lu quelque part étant ado: pour faire le ménage, un couple se répartissait les tâches. Je fais l’aspi, tu nettoies la salle de bains. Une alarme est réglé sur 20 minutes (par exemple). Chaque fois qu’elle sonne, c’est la course pour l’éteindre, car le premier arrivé choisit s’il veut garder la même tâche pour le prochain round ou bien échanger.

Quand j’ai du mal à décider par quoi commencer, je mets mes différentes tâches sur des petits cartons. J’utilise une minuterie (15, 20, 30 minutes selon l’humeur et le genre de tâche). Je tire au sort un carton pour la première tranche — quand ça sonne, j’arrête et je tire un nouveau carton. J’ai aussi trouvé de l’inspiration pour cette idée dans le “Weekly Home Blessing” de Flylady.

Vous avez des trucs, vous? Là, ce que je m’en vais faire c’est un peu de planification “long terme” — je crois que c’est ça qu’il me faut juste maintenant.

Refaire sa job description [fr]

Je me suis mise à mon compte en 2006 — j’avais déjà des mandats dès début 2005. A l’époque, les blogs pointaient juste le bout de leur nez sur le radar des médias romands. Twitter et Facebook n’existaient pas. On parlait à peine de web 2.0, et j’étais déjà allergique au terme et à toute la hype qui l’accompagnait. (Brigitte m’a d’ailleurs rappelé tout à l’heure que c’est à l’occasion de ma conférence sur le sujet qu’on s’est rencontrées.)

Aujourd’hui, 2013. Tout le monde sait ce qu’est Facebook et Twitter (même s’il reste encore un peu de flou autour des blogs et des wikis). On parle de médias sociaux à toutes les sauces, et quand les entreprises s’y intéressent, c’est la plupart du temps pour y faire le même marketing et la même comm’, mais sur de nouveaux canaux. On ne compte plus les consultants, experts, et agences qui affichent les médias sociaux au centre de leurs activités. Les formations sur le sujet se multiplient (celle que je co-dirige au SAWI était la seule il y a quatre ans).

Il y a quelques années déjà s’est amorcée une réflexion qui est à mon avis en train d’aboutir cet été: dans ce marché qui a tant évolué depuis mes débuts, comment me positionner en tant que professionnelle? Quelle est ma place? Où est l’intersection entre ce que je veux/peux faire, les gens avec qui je veux travailler, et le truc qui fait toujours un peu mal, l’argent?

Après m’être retrouvée étiquetée de façon un peu limitante “Madame Blogs” (ça date), je commence à me sentir un peu à l’étroit avec ces “médias sociaux” (appellation dont je n’étais pas fan non plus quand ça a fait surface).

D’une part, vu le climat “marketing” actuel autour des médias sociaux, ça rend les choses un peu pénibles parfois pour la fille du Cluetrain que je suis. D’autre part, ça bouche tout un pan d’activités que je cherche à développer, autour de l’utilisation des outils numériques pour améliorer sa productivité et rendre son travail moins stressant. Trop souvent, l’email, le smartphone, et même un simple moteur de recherche sont perçus comme des obstacles à ce que l’on cherche à faire, alors que, bien maîtrisés, ils peuvent être des alliés précieux.

En tant qu’indépendant, on est responsable de sa job description. C’est à nous de la faire évoluer (ou non) en fonction de notre propre évolution ou de celle du marché. Ce n’est pas toujours aisé, surtout quand on navigue dans des eaux (numériques! haha!) où il n’existe pas de nom simple et un peu englobant permettant au moins de cerner un tant soit peu le domaine de notre expertise. Je ne suis pas “développeuse”, ni “informaticienne”, ni vraiment “coach”. Je ne donne pas des cours de “bureautique” (enfin oui, mais ce n’est pas limité à ça) et “médias sociaux” est à la fois trop large et également limitant.

En fait, je coince sur deux trucs: mon “domaine” et mon “profil”.

Ce que j’appelle mon profil, c’est relativement simple: en plus des mandats où j’ai un rôle clair de consultante ou de formatrice, j’ai aussi (et je cherche à développer) des mandats où je fais une sorte d’hybride formation-coaching-conseil que je ne sais jamais trop comment appeler.

Mon domaine d’expertise “technique” c’est plus épineux, je trouve:

  • les médias sociaux (sans le pan marketing) à usage plutôt individuel qu’institutionnel
  • la bureautique et les logiciels genre Lightroom, iMovie…
  • le web et les moteurs de recherche
  • WordPress comme outil de blog ou de CMS, y compris dans les aspects techniques (+ suffisamment de HTML/CSS/PHP/MySQL pour aider quelqu’un qui débute à s’y lancer/retrouver)
  • des outils pas principalement sociaux comme Evernote, Prezi, Google Docs, Dropbox
  • la gestion des comptes, des mots de passe, des backups, des documents
  • l’e-mail
  • … (je dois en oublier, et je zappe exprès les “soft skills” et les tas de “petits trucs” genre les raccourcis clavier et autres bons conseils)

Je travaille depuis quelques temps avec Fabienne Bogádi (coworkeuse à l’eclau et rédactrice/traductrice extraordinaire) à compléter mon nouveau site professionnel (le design, c’est la non moins extraordinaire Corinne Stoppelli qui s’en est chargée). Et ça commence à prendre forme. Et j’essaie d’intégrer ces nouveaux développements de ma job description, par exemple dans cette page. Mais c’est pas tout simple 🙂

Idées de génie (et clients potentiels) bienvenus!

Why I End Up Sharing Without Reading [en]

[fr] Pourquoi je me retrouve parfois à partager sans lire.

A few weeks ago, I came upon an article (which I’m too tired to hunt for right now) which said that a huge number of articles shared through social media (understand: Twitter and Facebook) had not been read by those who share them.

I wasn’t surprised, because I do it regularly.

A few weeks after that, but still a few weeks ago, I shared an article I had just skimmed, and which was a pile of sh*t — and I missed that (also because it was on a topic I hadn’t done my homework on.) Thankfully I was quickly challenged by some of my followers, saw it, went back to the article, realised my mistake, removed it from my timeline (I didn’t want to spread it more), and apologised. I felt really bad.

Just like a car accident is waiting to happen if you habitually text as you drive or take other similar risks: it’s not because you manage to do it 50 times without getting into an accident that you won’t on the 51st.

Since then, I’ve been thinking really hard about this. I consider that being a reliable source is really important. I’m aware that as somebody with a bunch of followers/readers, I have a certain influence. It’s a responsibility. And I take it seriously.

So why do I end up, again and again, sharing links before I read them?

Tonight it dawned on me: it’s because of the way I browse — and maybe also because of how browsers are built.

As I scroll through my Facebook or Twitter timeline, I see article titles and summaries that look really interesting. I see who is sharing them and with what comments. Just as I am a trusted source for some, I have my trusted sources. I open said article in a new tab so that when I am in “reading mode” I can read it (and yes, I do do that). But right now I’m in browsing mode, so I continue scrolling down my timeline.

Do you see the problem, if I don’t share the interesting article right away? When I read it in a few hours or sometimes a few days, there will be no way for me to head back to the post or tweet that brought it to my attention to share it from there — and give credit to my source. So I take a small risk and share an article I know will be interesting and important, right, because I’m going to read it. (Yeah it’s faulty reasoning. But it makes sense in the moment.)

What’s missing here is a way to trace how one got to a given page, sometimes opened in a new tab. It’s even worse in mobile. Or “that page I stuck in Instapaper 5 months ago” — where did it come from?

When I’m “scanning”, I like to stay in “scanning/discovering” mode. When I’m reading, I stay in reading mode. The problem is that the “share” function is tied to the “scanning/discovering” mode. Exception: the stuff I put in Digital Crumble, which is excerpts of what I am currently reading, as I read it.

Do you sometimes share before you read? Have you tried to analyse why?

Deux premières [fr]

[en] Took the boat out with no engine (just sails and a paddle). Kept my nephew for the first time!

Aujourd’hui, deux premières:

  • j’ai sorti le Farrniente sans moteur (pagaie et voile)
  • j’ai gardé mon neveu pour la première fois

Une de mes amies était en visite pour la journée après le Bloggy Friday (qui comptait des fribourgeois, genevois et même bernois!). On avait parlé de sortir le bateau, mais malheureusement, après la dernière régate, on a eu des problèmes de moteur. Je lui avait donc dit que c’était compromis. Devant sa déception, toutefois, je lui ai dit qu’on avait quand même l’option “pagaie + voiles”. Elle a relevé le défi, nous sommes sorties de la place et du port comme des pros, et rentrées non moins admirablement. Il y avait des petits airs, on a pu faire un bon nombre de bords, parler de rêves de vie (ou au moins de vacances) sur l’eau, et croiser La Vaudoise (tiens, je deviendrais bien une femme Pirate, moi).

La Vaudoise

Ensuite, autre défi d’un tout autre ordre: garder mon neveu de bientôt cinq mois pour la première fois, histoire de donner à mon frère et ma belle-soeur un peu de temps “baby-free”. Eh bien oui, les tatas c’est là pour ça aussi. Après une première vingtaine de minutes à me demander ce que j’allais bien pouvoir faire de ce bébé hurlant (rien de ce que j’essayais ne marchait), un heureux concours de circonstances l’a calmé complètement. J’ai pu faire mon ménage (en petites tranches bien sûr) et finir d’aménager mon nouveau (et amélioré) “coin canapé”.

New sofa corner

Bien sûr, deux heures c’est long, j’ai donc passé par le biberon, les chansons, les cent pas dans l’appart, les escaliers, les escaliers encore, et pour finir le jardin parce que c’est plus sympa que les escaliers, au bout d’un moment. Mais il a bien dormi!