Bien utiliser son temps hors de l'urgence [fr]

[en] How do you deal with making good use of your time when there is no urgency or looming deadlines?

Ça, c’est mon challenge de l’été. Il n’y a pas d’urgence, pas d’huile sur le feu. C’est le moment de penser un peu long terme (et je le fais) et donc de s’attaquer à des choses comme:

  • cette série de ebooks que je pourrais écrire
  • me lancer dans la production de contenus e-learning (dieu sait qu’il y a de la matière)
  • bosser sur mon site web “pro” (je suis en train de le faire, mais en-dehors de mes séances avec Fabienne je suis un peu molle du genou, par exemple pour la version anglaise)
  • préparer des formations de base et les proposer à gauche et à droite
  • réfléchir à mon positionnement

Et côté perso:

  • trier mes photos (argh!)
  • faire les nettoyages de printemps (je fais, suivant l’impulsion que m’a donnée la visite de Natacha d’adndeco)

You want me to do something? Really?L’été, c’est aussi:

  • regarder pousser les tomates sur mon balcon
  • faire de la voile
  • décrocher et déconnecter en partant en vacances
  • prendre le temps… pour vivre.

Alors là au milieu, je peine un poil à être aussi efficace que je le voudrais. Surtout qu’il y a beaucoup de choses qui flottent un peu dans mon paysage professionnel.

Comment je fais, du coup? J’ai des trucs. Reste à penser à les utiliser, à trouver celui qui va marcher dans cette situation précise, et… le faire.

Limiter mon temps de travail

Ça paraît paradoxal mais c’est un truc qui marche. Plus j’ai de temps, en général, moins je suis efficace. (Ça va avec mon côté un peu procrastinatrice, qui a besoin d’avoir un délai dans le viseur pour se bouger.)

Donc je bloque 2h ou 3h pour travailler. Le reste du temps j’ai congé.

Planifier à plus long terme

S’il n’y a pas d’urgences urgentes, essayer de planifier un peu quand je vais faire “toutes ces choses” que j’ai enfin le temps de faire me montre qu’en fait il n’y a pas tant de temps que ça à disposition.

Je commence par faire une liste de tout ce qui me trotte dans la tête “à faire”, j’organise un peu tout ça en projets/next actions, je sors mon calendrier et je pose des choses. OK, demain je fais ça, après-demain ça… Purée puis ça en fait ça devrait être fait dans 10 jours, donc entre les 5 autres trucs ça va être chaud… Idéalement, sur quelques semaines (plus j’ai un peu de peine encore).

Mettre des délais internes

La brochure pour la nouvelle formation, elle sera faite d’ici mercredi. Hop. Comme ça. Le problème avec ça c’est si on n’a pas tendance à tenir ses engagements avec soi-même. Impliquer une autre personne peut aider (par exemple, je dis à la chef de projet “mercredi prochain je te donne les textes”).

Ça va avec la planification à long terme, parce qu’on commence à placer des choses au moment où on se dit: “OK, je veux lancer les formations e-learning en janvier, donc…”

Tomates du balconFaire des tomates

Histoire de ne pas glander durant son temps de travail, la méthode pomodoro peut aider à rester concentré. “Je fais 4 pomodoro par jour” par exemple.

Rendre tout ça ludique

La “gamification”, c’est pas que pour les applications sociales. On peut aussi l’utiliser pour rendre certaines tâches moins ennuyeuses. Je me souviens de cet exemple que j’avais lu quelque part étant ado: pour faire le ménage, un couple se répartissait les tâches. Je fais l’aspi, tu nettoies la salle de bains. Une alarme est réglé sur 20 minutes (par exemple). Chaque fois qu’elle sonne, c’est la course pour l’éteindre, car le premier arrivé choisit s’il veut garder la même tâche pour le prochain round ou bien échanger.

Quand j’ai du mal à décider par quoi commencer, je mets mes différentes tâches sur des petits cartons. J’utilise une minuterie (15, 20, 30 minutes selon l’humeur et le genre de tâche). Je tire au sort un carton pour la première tranche — quand ça sonne, j’arrête et je tire un nouveau carton. J’ai aussi trouvé de l’inspiration pour cette idée dans le “Weekly Home Blessing” de Flylady.

Vous avez des trucs, vous? Là, ce que je m’en vais faire c’est un peu de planification “long terme” — je crois que c’est ça qu’il me faut juste maintenant.

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L'importance du temps structuré [fr]

[en] I've realised that I feel better when my time is at least somewhat structured, so I need to figure out how to manage my "free time" (when there is lots of it, like during this staycation/holistay) a bit differently than "not plan anything and see what I feel like doing".

Ces derniers mois, et je dirais même cette dernière année, j’ai fait des progrès énormes en ce qui concerne la gestion de mon temps. Par cela, je veux dire que j’ai cessé de courir, cessé d’être aussi stressée, cessé de jouer toujours toujours toujours les pompiers. J’ai une vision assez claire, sur le court terme, de ce que je dois faire, je le fais, et en grande partie grâce au fait que j’ai maintenant un bureau séparé de mon appartement, j’ai aussi récupéré mes soirées, mes week-ends, et même des mini-vacances au chalet.

Bref, ça va plutôt bien et je suis très contente de moi.

Par contre, je remarque pendant cette période des fêtes, où j’ai décidé de lever le pied et de prendre des “vacances à la maison”, que si j’ai bien réussi à trouver un équilibre durant ma vie “travaillée”, ce n’est pas si simple pour le temps de loisir. J’avais d’ailleurs déjà constaté ça, à plus petite échelle, lors d’un ou deux week-ends très très tranquilles.

Je me rends donc compte que j’ai besoin de structurer mon temps (jusqu’à un certain point!) pour me sentir bien. Ça ne veut pas dire que je dois faire en sorte d’avoir un “programme” qui remplit ma vie du début à la fin, mais les longues journées de “libre” qui se suivent, ce n’est pas top non plus.

Tiens, c’était déjà pas top durant les longues vacances d’été interminables quand j’étais enfant.

J’ai aussi appris à quel point il est important pour moi d’avoir un minimum de routine dans mes journées.

Du coup, je réalise que j’ai besoin de gérer légèrement autrement mon temps de loisir, et de m’éloigner un peu du “je ne planifie rien et regarde d’un moment à l’autre ce que j’ai ‘envie’ de faire” — ça marche pour une journée (le week-end) mais pas pour bien plus longtemps que ça.

Solution? Pas encore tout à fait trouvée, mais j’y réfléchis, c’est la première étape!

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S'organiser… en fonction du niveau de stress? [fr]

[en] I tend to grow out of my "GTD" systems. Initially, I found myself wondering if I shouldn't simply accept that I'm somebody who needs to change systems every few months (victim of "the magic of novelty"). However, I'm now inclined to think that I might need different time/task management systems depending on how stressed I am. It seems logical, after all, that the best way to keep your head out of water when you're on the verge of sinking is not necessarily the best method to be productive when you're not afraid of drowning.

Il y a une dizaine de jours, me promenant dans mon cher Chablais vaudois (je vous dois des photos, et aussi du Bol d’Or, je suis irrécupérable), je méditais tranquillement sur ma tendance (irrécupérable) à sombrer dans la procrastination. En effet, après quelques mois très chargés et productifs, rythmés par les petits billets colorés “à faire” sur mon bureau, la pression s’est relâchée, l’été est arrivé, et… je pétouille.

J’ai toujours bien des choses à faire, je vous rassure, mais je ne suis plus en train de courir derrière les deadlines. (Je suis disponible pour de nouveaux mandats, en passant, ne comprenez pas dans ce “bien des choses à faire” que “Steph est surbookée et n’a de temps pour rien, comme d’hab'”.) Et, misère, les petits billets colorés sur mon bureau ont l’air d’avoir perdu leur pouvoir de m’aider à organiser mon temps.

Ma première idée fut la suivante: peut-être que je suis simplement quelqu’un qui est très susceptible à la magie de la nouveauté, et que je dois simplement changer régulièrement de méthode d’organisation. Peut-être faut-il simplement que j’accepte que “j’use” mes systèmes de gestion du temps, et qu’au bout de quelques mois, il me faut simplement en trouver un autre.

Quelques kilomètres plus loin, ma réflexion avait suivi mes pieds et avancé également: peut-être que l’usure des méthodes de gestion du temps n’était pas une fatalité. En effet, une différence majeure entre la Grande Epoque des Petits Billets Colorés (février-avril) et maintenant est mon état de stress. Je suis beaucoup moins stressée. Et comme toute personne qui a un peu tendance à être motivée par l’urgence et les épées de Damoclès, l’absence de stress signifie que je me laisse un peu emporter par mon envie de me la couler douce.

On comprend donc aisément que les piles de petits billets roses et bleus sur mon bureau, destinés avant tout à me permettre de me concentrer sur les quelques tâches les plus urgentes du jour, ne fonctionnent plus vraiment.

Moralité: j’ai peut-être simplement besoin d’avoir à ma disposition une palette de méthodes à utiliser en fonction de mon état de stress.

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