Clicker training avec son chat (dressage, éducation) [fr]

[en] A little intro in French on clicker training. There is a lot in English online (just google "clicker training cats" or search on YouTube) but really not much in French, and people often ask me about it when I mention it. All the links in the article point to English sources, so just click away if you're curious and don't understand French.

Je ne suis pas une grande experte de clicker training mais j’en ai fait un peu avec Tounsi, et je recommande souvent cette technique autour de moi. Le clicker training est nettement mieux connu dans le monde anglophone, alors j’ai décidé de vous offrir un petit article d’introduction en français.

Tounsi et son clicker

Qu’est-ce que c’est?

Le clicker training consiste à utiliser un son distinctif (le “clic” du clicker) pour indiquer au chat que le comportement précis qu’il vient de faire va être récompenser (par une friandise généralement). C’est une méthode de dressage de plus en plus populaire, utilisée avec les dauphins, les chevaux, les chiens, les chats… quasi tout animal.

Oui, il est possible de “dresser” un chat (notez en passant comme les félins de maison passent leur temps à nous dresser, avec beaucoup de succès). Par contre le motivateur chez le chat ne sera pas, comme chez le chien, la relation. Le chien veut faire plaisir (je trivialise un peu), le chat fera quelque chose si c’est dans son intérêt.

A quoi ça sert?

Certaines personnes n’aiment pas l’idée de “dresser” un chat, n’entendant dans ces mots que le côté “apprendre des tours“. Alors oui, on peut apprendre à un chat à faire des choses “inutiles” comme jouer au piano, mais l’éducation au clicker a en fait toute une utilité… éducative et relationnelle:

  • encourager un chat timide à sortir de son trou et interagir avec un humain, et diminuer son anxiété (très utile pour augmenter les chances d’adoption des chats de refuge)
  • apprendre au chat à faire ou tolérer des gestes utiles: rentrer dans sa cage de transport, se laisser examiner la bouche, toucher les pattes, prendre un médicament
  • renforcer la relation entre soi et son chat: une session de clicker, c’est du temps passé ensemble à communiquer, et c’est sympa!
  • corriger des comportements indésirables (se faire les griffes sur le fauteuil) en les remplaçant par des comportements désirés (se faire les griffes sur le poteau à griffer)
  • augmenter l’activité du chat ou le faire jouer (très intéressant pour les chats d’appartement qui peuvent souffrir d’ennui ou d’inactivité).

Comment ça marche?

Il s’agit en fait simplement de “dressage par récompense” (jamais de punition!) Le clicker sert à marquer de façon extrêmement précise le comportement qui a mérité la récompense. En fait, les chats fonctionnent déjà comme ça: quand le chat miaule pour obtenir de la nourriture, par exemple (ou pire, vous réveille), et qu’il est en suite nourri, il apprend que pour une certaine action (vous attaquer les pieds sous la couette) il y a un résultat désirables (vous vous levez et sortez la pâtée).

Dans un premier temps, on va associer le clicker à la récompense (je donne les instructions tout soudain). Puis le chat va comprendre qu’en faisant certaines choses il va “provoquer un clic” et donc avoir ce qu’il veut (la friandise ou la caresse ou la session de jeu). Le clicker est donc vraiment un moyen de communication entre l’humain et le chat.

Concrètement, on fait comment?

Il vous faut d’abord un clicker. Il n’a pas besoin de faire “clic”, juste un son distinctif qui ne sera jamais entendu en dehors des séances. Un stylo ou un bruit de bouche peut suffire, pour autant que le son soit constant et pas utilisé à d’autres occasions.

La vidéo ci-dessous est une très bonne intro, en anglais (même si vous ne comprenez pas l’anglais je pense que la vidéo est utile). Voir mes commentaires dessous. Il faut garder les séances courtes (max 5 minutes — si le chat est dissipé, arrêter… des fois après 10-15 récompense c’est assez). Il faut aussi utiliser une récompense que le chat adore.

  1. Charger le clicker: on clique, et au même moment on donne une friandise. Après quelques clics on attend un poil avant de donner la friandise: si le chat a pigé, on voit qu’il l’attend.
  2. Toucher une cible: utiliser une cible spécifique (il faudra la cacher entre les séances). On la met près du chat, et on clique-récompense tout mouvement en direction de la cible. En la mettant assez près, le chat va aller la toucher du nez — clic! Après, on met la cible un peu plus loin, et en quelques séances, le chat se déplacera, traversera la pièce ou sautera sur un meuble pour aller chercher la cible.
  3. On ajoutera ensuite une “commande” pour une action donnée, récompensant le chat uniquement s’il fait l’action quand on a donné la commande (on voit comme on peut utiliser ça pour faire descendre un chat d’une table, par exemple — ou l’inciter à ne pas y monter à moins qu’on lui ai dit de le faire).
  4. Pour renforcer le comportement, on change le rythme des récompenses et on passe à un mode de récompenses intermittentes: le chat doit toucher la cible plusieurs fois pour avoir un clic.

Pour en savoir plus

Une grande pionnière du clicker training, c’est Karen Pryor, et son site regorge d’informations (en anglais — j’avais aussi acheté son bouquin). Cette page d’instructions clicker sur WikiHow est assez bien faite, aussi. Il y en a aussi une sur Catster. En français, franchement, je n’ai pas vraiment trouvé grand chose de bien, donc si avez des ressources valables, mettez-les dans les commentaires.

Un bon truc est d’aller sur YouTube et de faire une recherche pour “clicker training cat(s)“. Même si on ne parle pas anglais, en regardant assez de vidéos on finit par comprendre comment ça fonctionne, si on a un tout petit peu le sens de la psychologie 😉

Ce que j’ai fait avec Tounsi

Comme je l’ai dit, je ne suis pas une grande experte, mais je fais un peu de clicker avec Tounsi, histoire de canaliser son énergie, et de trouver d’autres moyens de “l’éduquer” que le pistolet à eau et le “non”, auquel il réagit très peu. C’est aussi un chat vite excité et surstimulé qui peut être agressif, comme le noir et blanc dans cette vidéo. Il est aussi complètement impossible à manipuler — il déteste la contrainte.

J’ai donc commencé par lui apprendre à venir toucher une cible (une baguette), ce qu’il a vite pigé. Je peux maintenant utiliser la baguette pour le faire aller plus ou moins n’importe où. J’ai commencé à rajouter une commande mais il faudrait que je reprenne les séances!

Inspirée du clicker, je lui ai appris à rentrer dans sa cage de transport. Très, très difficile de mettre dans sa cage de transport un Tounsi qui ne veut pas. J’ai donc utilisé la méthode suivante:

  • cage ouverte posée par terre
  • friandise devant la cage
  • puis friandise à l’entrée de la cage (il la prend, repart)
  • puis friandise dans la cage (il la prend, ressort)
  • puis une fois qu’il est dans la cage, fermer la porte, lui donner une autre friandise, et rouvrir la porte après quelques secondes.

Donc maintenant, si je veux qu’il entre dans sa cage, je mets une friandise au fond, je ferme la porte, je lui en donne une autre, et hop, je file au chalet ou chez le véto! Il y a même eu un moment où il entrait tout seul dedans dès que je la sortais. Moins maintenant, il faut que je refasse une petite séance à l’occasion.

J’ai aussi utilisé le clicker et son inspiration pour lui apprendre à tolérer qu’on le touche. La tête, par exemple: je lui caresse la tête, ce qu’il aime, et mi-caresse, je m’arrête et je lui tiens la tête avec la main (comme je la tiendrais si j’allais lui basculer la tête en arrière pour lui ouvrir la gueule). Je tiens juste un quart de seconde, et je continue la caresse. Le but c’est d’être sous son seuil de réaction, pour qu’il ne se débatte pas. Puis j’essaie progressivement d’allonger l’arrêt. Là, on peut utiliser le clicker: cliquer quand on tient la tête, relâcher, récompenser. Tenir de plus en plus longtemps avant de cliquer.

Je fais ça aussi en “m’asseyant dessus” (pour si je dois un jour lui mettre des gouttes dans les yeux, quasi impossible maintenant): je m’assieds à genoux avec Tounsi sous moi, je tiens une seconde, et avant qu’il essaie de sortir, je clique-récompense. Vous voyez l’idée? L’idée c’est de transformer quelque chose qu’il considère comme désagréable (être maintenu) en quelque chose de désirable, parce que ça mène à un clic et donc à une récompense.

On peut utiliser ce principe sans le clicker pour un bout (par exemple, quand on caresse le chat tout détendu, l’habituer progressivement à ce qu’on touche ses pattes ou ses oreilles). Mais avec le clicker on peut être plus précis et plus rapide.

Voilà, vous avez certainement des questions parce que mon article n’est pas hyper hyper détaillé, et je vous réponds volontiers dans les commentaires!

Pourquoi j'ai attendu avant de reprendre un chat [fr]

[en] Why I waited after Bagha's death before adopting cats again.

Depuis la mort de Bagha, j’ai vu bien des gens de mon entourage perdre leur chat également. J’ai été frappée par une réaction courante mais totalement étrangère à ma façon de fonctionner: reprendre un nouveau chat sans perdre de temps.

Du coup, je me dis que ça vaut peut-être la peine d’expliquer pourquoi j’ai attendu plus d’un an avant de chercher à adopter.

Pour moi, c’est important de dire au revoir correctement pour pouvoir bien dire bonjour. En d’autres termes, faire son deuil avant de pouvoir s’attacher à nouveau. Je crois que rien ne fiche en l’air une relation aussi bien que de ne pas avoir bien bouclé celle qui la précédait. On connaît ça dans les relations de couple, dans la problématique de “l’enfant de remplacement“, et je pense que c’est une loi de la vie assez générale.

Le deuil est une question qui m’intéresse beaucoup, très certainement à cause de mon histoire et de mes croyances personnelles.

Quand Bagha est mort, et même avant qu’il meure, je savais deux choses:

  • je reprendrais des chats un jour (oui, “des”)
  • ce ne serait pas pour tout de suite.

Je voulais prendre le temps de pleurer le chat qui avait été à mes côtés depuis plus de dix ans. Je ne voulais pas adopter ce qui aurait été pour moi un “chat-sparadrap”. Je voulais prendre le temps d’être “bien dans ma vie sans chat”, et reprendre des chats parce que je voulais en avoir, et non pas parce que je souffrais d’avoir perdu le mien.

Bagha est mort en décembre. En octobre, j’ai commencé à avoir le sentiment que je serais prête à ravoir un chat. Je savais que je partais six semaines à l’étranger en hiver, donc j’ai attendu mon retour.

Même là, elle a été dure, la première semaine avec Tounsi et Safran. Mais la douleur a vite passé et je me suis bien attachée à mes deux nouveaux poilus.

A la mort de Safran deux mois plus tard, je n’avais pas non plus l’intention de reprendre un chat tout de suite. Je voulais prendre le temps d’accuser le choc sans y mêler un nouveau chat. C’était très différent de la mort de Bagha, mais dur quand même. Je n’avais eu Safran que deux mois. J’avais l’impression d’avoir échoué, de lui avoir fait faux bond.

Quintus est tombé du ciel parce qu’au moment où j’apprenais que Safran était malade, Aleika apprenait que son mari avait reçu l’invitation qu’il attendait de l’université de Kolkata, et qu’ils allaient déménager là-bas. Elle était un peu désemparée par rapport à Quintus: le prendre et lui faire subir une ville indienne ou une vie d’intérieur? Trouver quelqu’un pour l’adopter, à passé 10 ans?

J’ai dit que si elle décidait de ne pas le prendre, et qu’elle ne trouvait personne pour lui en Angleterre, je le prendrais. Un jour ou deux plus tard, après avoir vérifié que je ne regrettais pas mon offre, sa décision était prise. Un mois plus tard Quintus était dans l’avion avec moi.

Alors voilà. Dix ans avec Bagha. Quinze mois sans chat. Deux mois avec Tounsi et Safran, un peu plus d’un mois seule avec Tounsi, et à ce jour, 16 mois avec Tounsi et Quintus.

October Cats 20

Faire sortir un chat [fr]

[en] Many people without cats -- or with indoor cats -- wonder that I let my cats out (including at the chalet). Aren't you afraid they'll run off? Well, not too much. Here's how I proceed to introduce my cats to the outside.

J’ai des chats depuis à peu près 30 ans. J’ai toujours eu des chats qui sortaient. Pour moi, un chat, ça sort. Je comprends qu’on puisse voir les choses autrement, et ce serait peut-être mon cas si je n’avais pas la possibilité de vivre quelque part de “chat-compatible”. (J’ai choisi mon appartement exprès pour que mon chat puisse sortir, c’était une condition sine qua non quand je suis rentrée d’Inde avec Bagha.) Après, bien sûr, c’est tout à fait possible de s’occuper convenablement d’un chat d’intérieur — mais c’est du boulot!

Souvent, on me demande — et j’ai même entendu ça de gens habitant le même immeuble que moi! — “mais t’as pas peur qu’il se taille?”

Alors voilà, une réponse sous forme d’article. Non je n’ai pas peur (enfin pas trop peur), et voici pourquoi.

D’abord, les préliminaires. Avant de sortir, le chat doit

    1. être à l’aise avec moi et venir (au moins un peu) quand je l’appelle
    2. être bien dedans

Le chat est territorial. Si c’est clair pour lui que dedans c’est son territoire, là où il y a du chaud, du doux, du miam, du glou, du ronron et des câlins, il ne va pas prendre ses cliques et ses claques comme ça et foutre le camp.

Par contre, le chat est un animal de nature plutôt timide. Il faut en tenir compte.

Pour sortir un chat, il y a pour moi deux clés:

      • y aller graduellement, avec possibilité de retraite rapide
      • l’accompagner pour s’assurer qu’il continue de me “reconnaître” dehors

La plupart des chats, quand ils explorent un nouvel extérieur, ils font 20m en avant, puis reviennent 20m en arrière, puis repartent 30m, reviennent, repartent un peu plus loin, etc. Bien sûr il y a toujours des exceptions comme Tounsi qui filent droit devant eux — mais on peut faire avec, j’en reparle. Si quelque chose fait peur au chat, il va plutôt essayer de revenir en terrain connu plutôt que de partir droit devant lui (mais ça peut arriver).

J’ai gardé mes nouveaux chats Tounsi et Safran à l’intérieur 3 semaines à peine, et c’était peut-être un peu juste. Ils ne me connaissaient pas avant, donc n’étaient encore pas vraiment en confiance. Avec Bagha, j’ai attendu beaucoup moins longtemps, mais c’était un chat que je connaissais et avec qui j’avais déjà vécu de longs mois.

Apprendre à un chat à venir quand on l’appelle (quand il veut bien) ce n’est pas extrêmement compliqué, avec un petit sachet de friandises. (On peut même aller plus loin et faire un peu de clicker training, ce qui est une excellente façon de créer un lien avec le chat.) Si le chat pige la fonction du sachet de friandises à l’intérieur, il y a toutes les chances que ça marche aussi dehors.

Avant de mettre le nez dehors, le chat doit bien entendu être pucé (faites d’ailleurs pucer même vos chats d’intérieur — c’est quand ils se retrouvent dehors de façon imprévue que la puce est utile!). Personnellement je prends une précaution supplémentaire: je mets au chat un collier avec une étiquette indiquant son nom et mon numéro de téléphone.

What are you looking at like that?

Pour Bagha, comme vous voyez ci-dessous, ça m’a été extrêmement utile pour indiquer aux gens chez qui il allait s’installer qu’il ne fallait pas le nourrir ni le garder longtemps dedans (il était vraiment sans-gêne, sans être tout à fait aussi envahissant que Tounsi).

Collar-label making process Bagha and his collar -- both sides!

Ensuite, il faut commencer par le début. La porte d’entrée. Pour que le chat revienne, il faut qu’il soit super familier avec “l’extérieur” juste derrière la porte. Alors on ouvre la porte, on la laisse ouverte, on sort, on laisse sortir le chat, qui probablement filera dedans au premier bruit un peu inquiétant. Il faut le laisser ressortir à sa vitesse. Si c’est un chat craintif et visiblement trop flippé, l’attirer dehors à coups de friandises (mais pas trop loin).

Je ne fais pas des séances “extérieur” trop longues au début. J’accompagne le chat, primo pour garder un oeil sur lui, deuxio pour qu’il s’habitue à ma présence dehors aussi. De temps en temps je l’appelle et je lui présente une friandise, histoire qu’il associe ma présence “en extérieur” à une gâterie.

Une fois que le chat commence à être à l’aise, peut-être après quelques sorties, il va s’éloigner de plus en plus. Là aussi je l’accompagne, et je profite pour l’encourager à rester dans les zones extérieures que j’aimerais qu’il s’approprie. Par exemple, chez moi, il y a quand même des routes pas loin. Je passe donc beaucoup de temps avec les chats devant et autour de l’immeuble, pour être sûre qu’ils sont bien là. Quand ils partent dans une direction que je ne veux pas encourager, je les rappelle (friandise) et je les invite ailleurs. (C’est comme ça que je me retrouve à “promener les chats”, au grand amusement de mon entourage.)

Une fois que j’ai pu constater que le chat était à l’aise dans son environnement extérieur immédiat, qu’il connaît le chemin du retour (je l’aurai régulièrement appelé pour le faire rentrer, puis ressortir, puis rentrer, puis ressortir…), je commence avec les sorties non supervisées — ou supervisées depuis le pas de la porte.

Voilà en gros comment je m’y prends!

Avec Tounsi et Quintus, j’ai deux chats assez différents. Tounsi était probablement un chat voyageur: il n’avait aucune peur ou appréhension dans un environnement nouveau, par contre, revenait en courant comme un petit chien lorsque je l’appelais, et me suivait. Le souci ça a été les premières sorties sans supervision (il allait loin, et je l’ai laissé faire trop vite). J’ai donc rétrogradé aux sorties surveillées et fait beaucoup beaucoup de tours d’immeuble avec lui.

Quintus est plus peureux. Il a peur du couloir. Peu après qu’on ait commencé à le laisser sortir, il a “fugué”. J’étais en vacances et ma catsitteuse n’était pas très rassurée! (Pas malin de partir, mais j’avais des soucis “intérieurs” avec les chats et c’était vraiment important de le laisser sortir — et c’est un chat que je connaissais déjà un peu.) En fait il était planqué à une dizaine de mètres de l’immeuble, ne réagissait pas quand on l’appelait, et avait peur de l’entrée. A mon retour j’ai fait une grande opération “séduction en extérieur” pour qu’il comprenne que venir vers moi quand on était dehors était gustativement intéressant ;-). Quant à ses jours de fugue, on avait la chance de pouvoir lui laisser l’accès au bureau ouvert la nuit, avec eau et croquettes. Pas idéal, mais ça a marché.

La semaine dernière au chalet, j’ai sorti les deux chats d’un coup après 36h environ. Ils étaient bien peinards dans le chalet, et Tounsi commençait à faire la vie pour sortir (il fait normalement ses besoins dehors). Il n’y a pas de dangers immédiats autour du chalet, il me restait plusieurs jours avant de devoir redescendre, alors je me suis lancée. Je suis sortie avec Tounsi, j’ai laissé la porte ouverte, Quintus a suivi. Tounsi a filé assez vite chez les voisins, et je l’ai suivi — Quintus aussi. J’ai perdu de vue Quintus près de leur chalet. Après un moment j’ai appelé Tounsi pour le rentrer et je suis partie à la recherche de Quintus — en vain. De retour au chalet, je suis accueillie par deux chats: Quintus était en fait rentré tout seul au chalet bien avant, sans que je le voie! J’ai donc ensuite simplement pris soin de laisser la porte du chalet entrebâillée quand les chats étaient dehors, et d’aller les rapercher à coups de friandises après 15-30 minutes. (Sortie du chalet en photos et en vidéo. Premières sorties de Tounsi et Safran à la maison.)

Questions? 🙂

Samedi soir fatigué [fr]

[en] Tired Saturday evening post.

Après quatre jours de SAWI (module 4), je suis raide, mais contente. C’est surtout aux étudiants qu’il faut le demander, mais je crois que ce module s’est vraiment bien passé.

Je voulais aller au cinéma hier soir mais je n’ai pas eu le courage de m’extraire de chez moi. Aujourd’hui, par contre, je m’y tiens. J’ai besoin d’aérer mon cerveau avant que la semaine prochaine démarre (une demi-journée de consulting, une conférence, une demi-journée d’enseignement: je vais encore bosser samedi).

J’ai sorti les chats et fait une vidéo de Tounsi, qui est fort câlin ces temps. Période des chaleurs? Possible. Quintus et lui sont de plus en plus “copains”, si on peut dire. Sommeil “en contact” (ils aiment visiblement les deux assez un coin particulier sur le canapé pour tolérer la proximité de l’autre afin d’y être), un peu de judo, courses-poursuites dehors… Contente aussi.

Cats in Contact

En passant, j’ai remarqué la forte viralité des photos de Tounsi sur Facebook. Quintus est moins populaire, peut-être parce qu’il est moins comique que Tounsi, juste très très cute.

Tounsi Facebook screenshot

Quintus Facebook screenshot

Premier panier de légumes du jardin potagerPour la deuxième fois, je suis allée chercher jeudi mon panier de légumes du jardin potager. J’adore. C’est juste en face de chez moi. Je vous en dirai plus long dans un autre article.

Encore contente: #back2blog fonctionne bien cette fois aussi, et mon groupe Going Solo pour indépendants également. Tout baigne. J’ai juste un peu trop de pain sur la planche d’ici fin avril.

2ème Back to Blogging Challenge, jour 6. Bloguent aussi: Nathalie Hamidi(@nathaliehamidi), Evren Kiefer (@evrenk), Claude Vedovini (@cvedovini), Luca Palli (@lpalli), Fleur Marty (@flaoua), Xavier Borderie (@xibe), Rémy Bigot (@remybigot),Jean-François Genoud (@jfgpro), Sally O’Brien (@swissingaround), Marie-Aude Koiransky (@mezgarne), Anne Pastori Zumbach (@anna_zap), Martin Röll (@martinroell), Gabriela Avram (@gabig58), Manuel Schmalstieg (@16kbit), Jan Van Mol (@janvanmol), Gaëtan Fragnière (@gaetanfragniere), Jean-François Jobin (@gieff). Hashtag:#back2blog.

Tounsi et le restaurant "Au Gras Haret" [fr]

[en] A crazy old lady some buildings (and a road to cross) away is feeding "stray" cats, including Tounsi. I'm pissed.

Il y a quelques semaines, j’ai fini par percuter que non content de me réveiller chaque matin à l’aube pour sortir, Monsieur Tounsi filait en droite ligne à travers les immeubles pour une destination inconnue. Un matin, j’ai enfilé toutes mes couches et je l’ai suivi. Il avait le museau plongé dans ceci, trois immeubles et une route à traverser plus loin:

Au Gras Haret

Je vous passe les détails du feuilleton, message dans la nourriture, nourriture déplacée, sonner aux portes, non c’est pas nous, nourriture de retour, chez la concierge, ça doit être la dame là-haut, non-non c’est pas moi je peux pas vous dire qui c’est non c’est pas moi, nourriture envolée comme par hasard dans l’heure qui suit.

Aujourd’hui, je file à nouveau Tounsi. J’arrive au coin de l’immeuble, je le vois foncer tout excité sur quelque chose dans l’herbe, je contourne le coin, et voilà que je prends sur le fait la dame “non-non c’est pas moi je peux pas vous dire qui c’est” en train de lancer depuis son balcon la pâtée dans le jardin de l’immeuble.

Elle me voit, range ses mains, genre j’ai rien fait.

Je suis en pétard. Un peu fermement peut-être, mais tout de même poliment, je lui demande de ne pas mettre de la nourriture dehors comme ça. S’ensuit un dialogue de sourds comme je suis sortie sans mes appareils, mais qui contient “vous avez qu’à le garder dedans” et des choses comme “si vous nourrissez un chat, vous devez vous en occuper, et si c’est pas le vôtre, vous avez rien à faire à le nourrir” (je vous laisse deviner qui a dit quoi).

Un peu hors de moi (qu’on me mente en me regardant dans le blanc des yeux, je prends ça mal) je monte chez la concierge lui dire que j’ai une preuve visuelle, parce que la dernière fois, tant qu’on a pas vu, on peut rien dire. De l’étage d’en dessus, porte ouverte: “c’est pas vrai!” — je suis estomaquée par tant de toupet. La dame a clairement perdu un certain nombres de boulons sur le chemin de la vie. La concierge me dit qu’elle lui parlera. Je m’en vais, Tounsi gueulant et gigotant sous le bras.

La suite au prochain épisode.

Note: si vous êtes une personne à chat, je vous invite à demander à rejoindre le super groupe Facebook “Mon chat m’a domestiqué(e). Et j’aime ça.” où vous pouvez entre autre suivre le déroulement de ce genre de drame félin en direct, en plus de gagater quotidiennement sur les photos de nos domestiqueurs à poils.

2ème Back to Blogging Challenge, jour 1. Autres courageux: Nathalie Hamidi (@nathaliehamidi), Evren Kiefer (@evrenk), Claude Vedovini (@cvedovini), Luca Palli (@lpalli), Fleur Marty (@flaoua), Xavier Borderie (@xibe), Rémy Bigot (@remybigot), Jean-François Genoud (@jfgpro), Sally O’Brien (@swissingaround), Marie-Aude Koiransky (@lumieredelune), Anne Pastori Zumbach (@anna_zap), Martin Röll (@martinroell), Gabriela Avram (@gabig58), Manuel Schmalstieg (@16kbit). Hashtag: #back2blog.

Cats Online: Quintus and Tounsi [en]

[fr] Photos et vidéos de chats 🙂

Being a proper cat lady and an expert in social media I of course make sure my cats’ online presence is at least decent. Twitter doesn’t work too well because we only have one phone for the three of us, and I get to use it most of the time. On Facebook, I have thankfully (for my friends) joined a francophone “cat people” group where I post most of the kitty photos I take. Quintus and Tounsi do have their own presence on Facebook, though it’s spotty at best. (Do please like them, it’s good for their egos.)

During the last module of the social media and online communities course I direct, Thierry Weber came to give a couple of hours of training on YouTube and online video. I “played student” for the occasion, which inspired me to tinker a bit more with video in the future. I actually did some “videoblogging” early on, and was a rabid user of the initial Seesmic, but never really got into YouTube. Probably because I joined it early on (my username is “steph“, that should tell you) when it was still really crappy. (Which is why I used to post more to DailyMotion or Viddler.) I’ve also always found messing around with video formats and codecs and upload size a real nightmare, but now it’s much easier. With an iPhone and a programme like iExplorer to get the videos off it (warning: you have to pay), I’m actually looking forward to making some videos while I’m in India next month. Oh yeah: video editing… not so much for me. I shoot short sequences, throw them online, and that’s it.

So, without further ado, cat photos (Tounsi and Quintus) and videos from the last days.

Enjoy!

Here We Go Again [en]

[fr] Des nouvelles du front.

Here we go again. My last post dates back to November 19th. This would seem to say the after-effects of the Back to Blogging challenge were short-lived! Not quite, though, because I’m writing today, and nearly wrote Tuesday, and am still focused on writing shorter.

The week before last was module 2 of the course on social media and online communities that I direct at SAWI. That means 4 days in the classroom, although I’m not teaching all the time (about two-thirds of the time I’m watching somebody else teach, and learning stuff!), with a conference and networking event by Rezonance on the Thursday night. (Needless to say I had other stuff going on the other evenings.)

The module went great, I was very happy — and from what I heard the students were too — but it was utterly exhausting.

Early this week I finally managed to extract myself from the nightmare of dealing with IRCTC Customer “care”. This is the blog post I started writing, and might finish at some point. Endless to-and-fro e-mails, disastrous user experience, crappy website, ridiculous security rules… I’ll spare you the details for the moment. Weeks of frustration were suddenly solved when I accepted I would get nowhere through official channels. An Indian phone number from a friend in Delhi and a few confirmation codes by IM later, I was finally booking train tickets for my January holiday.

I’m heading to Paris tomorrow for LeWeb, like each year. I’m looking forward to it! Maybe tomorrow or later today I’ll write a post on how to pitch me (or how not to pitch me). Short version? Do your homework. Know that I’m not interested in breaking news. I like cool new toys but what is cool for you is not necessarily cool for me. The main thing that interest me? People. What I’ll do for a friend, I won’t for a stranger. My contact page is harsh, but still stands.

Other than that I’m having some drama with the cats and the concierge. Three cats in my building go out. Tounsi, Quintus, and my neighbour’s Salem. (All the others are indoor cats.) One or more cats are spraying in the corridor. We don’t know who it is. All three cats know how to sneak into the building in between somebody’s feet when they walk in. So there are regularly cats hanging out in the corridor. I clean any markings I find with water, but unfortunately they leave stains (attack the flooring?). So my concierge is asking me to “make an effort” but won’t tell me exactly which effort I’m supposed to make (yeah, prevent my cats from being in the corridor; I’m already doing that).

 

Tounsi perdu et puis retrouvé [fr]

[en] The story, with the details, of Tounsi going "missing" for a bit over 24 hours. Short version: he wandered a bit out of his comfort "territory" because he followed me yesterday morning when I left, and was taken in "a bit promptly" a few hours later by a well-intentioned lady who had run into the "lost cat". He's sleeping on my bed with his mouth open right now.

Il y a 24 heures de cela, j’étais en train d’arpenter le quartier à la recherche de Tounsi. Le coeur dans les chaussettes et l’estomac dans la gorge, pour être honnête.

Tounsi is back.jpg

Hier matin, il m’a suivie alors que je quittais la maison pour aller travailler. Ce n’est pas la première fois. C’est un peu un problème: Tounsi est un chat qui suit les gens, et moi en particulier. Un peu pot-de-colle ou petit chien. L’avantage, c’est qu’il accourt dès que je l’appelle. Le désavantage, c’est que je me demande parfois jusqu’où il va me suivre.

Comme ce soir il y a quelques semaines quand j’ai dû courir pour le semer devant mon immeuble en partant à ma répétition de chant, au retour de laquelle je l’ai trouvé en haut de mon chemin, presque sur la Vallombreuse… Sueur froide, pour le coup.

J’ai donc décidé de partir de chez moi à travers le quartier résidentiel derrière mon immeuble, histoire qu’il ne se retrouve pas direct sur la grande route s’il me suit un peu trop loin. Je le sème, pas très loin de l’arrière de mon immeuble, le nez dans le feuillage du bord du chemin, et je pars l’esprit tranquille: même si Tounsi ne semble pas avoir l’orientation aussi sûre que Safran (je suis gentille), il retrouvera sans trop de souci le bon côté de l’immeuble.

Une journée de travail un peu “course” plus tard, Safran m’attend devant l’immeuble, mais Tounsi est introuvable. Tours de quartier, appels de plus en plus forts, rien à faire. Corinne, que je revois pour la première fois après son départ nomade pour l’Asie il y a deux ans, suit tout en direct, m’accompagne dans mes recherches, et m’offre un précieux soutien moral.

Vers minuit, après plusieurs kilomètres à pied, je pose les plaques pour la nuit et dors d’un sommeil agité jusqu’à 7h du matin. (J’espère que vous appréciez la précision de mon reportage!)

Tounsi n’étant pas là à mon réveil, mon inquiétude monte d’un cran. Re-tour du quartier, je pousse même jusqu’à Mont-Goulin où j’ai pris le bus la veille. Rien. Annonce sur animal-perdu.ch, première vague d’affiches dans les entrées des immeubles aux abords immédiats du mien (et du mien bien sûr!), annonce à la SVPA, téléphone aux abattoirs (oui, c’est là qu’il faut appeler… ouf, rien), e-mail à SOS chats (la puce électronique de Tounsi est à son nom, s’il est trouvé c’est eux qui seront alertés et non pas moi), coup de fil à mon vétérinaire et l’autre des environs, autres annonces online, et départ pour une nouvelle expédition de pose d’affiches, en élargissant le périmètre.

Un premier coup de fil après la pose d’affiches initiale m’informait qu’on avait vu Tounsi dans la semaine — je rajoute du coup la date sur les nouvelles affiches. Je constate qu’environ une heure après la pose, certains concierges bien consciencieux et probablement peu amis des bêtes ont déjà ôté mon affiche (collée avec du scotch de carrossier facile à enlever et qui ne laisse pas de traces).

Alors qu’on commence à avoir fait le tour du pâté d’immeubles (y compris l’école enfantine), un coup de fil: une dame dit avoir observé hier matin un chat ressemblant à Tounsi depuis son balcon. Il miaulait beaucoup et se roulait par terre devant les garages comme une chatte en chaleur (shhh, ne lui dites pas). Elle l’a ensuite vu entrer dans une entrée d’immeuble d’en face, puis repéré sur le balcon d’une dame qu’elle connaissait.

Espoir! On la rejoint, en entrant dans l’immeuble les voisins nous confirment qu’un chat a bien été recueilli hier, on sonne à la porte. Pas de réponse, mais “miaou, miaou”. Est-ce Tounsi ou pas? Je ne reconnais pas encore sa voix, difficile à dire.

Je suis à la fois excitée et dépitée. On redescend. Il y a un mot dans l’entrée de l’immeuble qui confirme qu’elle a recueilli un chat correspondant au signalement de Tounsi, mais qu’elle ne sera pas de retour avant 19h. Pas de numéro de contact sur l’affiche. Impossible de la joindre!

On patauge un peu dans les options limitées à notre disposition. Dehors, on me dit de regarder le balcon. C’est le balcon du quatrième. Tounsi fait de l’équilibrisme sur le rebord, regarde en bas, miaule miaule. Soulagement et stress en même temps — il peut être un peu pataud, et l’idée de le laisser là jusqu’à 19h maintenant qu’il m’a repérée me fait froid dans le dos.

Il essaie de passer la partition qui sépare son balcon de celui d’à côté, ce qui me donne une idée. On monte chez la voisine, je vais sur son balcon, j’appelle Tounsi, le saisis en contournant la partition pour le prendre dans mes bras (pas très dignement le pauvre, mais au-dessus de 4 étages de vide, on laisse de côté sa dignité).

Tounsi n’aime pas qu’on le porte s’il n’est pas dans un lieu familier. Il se débat, alors je sors de l’appart avec lui un peu comme une voleuse, et on entreprend de rentrer à la maison, à pied. Après avoir tenté dans un premier temps de partir dans la “fausse” direction (une idée fixe datant de la veille, peut-être?) on repart dans la bonne direction. Ce n’est pas très loin, trois immeubles dans une zone assez dense.

Enorme soulagement, mais ce n’est pas fini. Je réponds encore 3-4 fois au téléphone (mes affiches ont du succès!) — y compris à “l’autre” vétérinaire à qui l’on avait annoncé que Tounsi avait été recueilli par cette dame. Il faut ôter les affiches, rappeler la SVPA, enlever les annonces, et prévenir Twitter-Facebook du retour du félin prodigue.

Alors que je suis en train d’ôter mes affiches, je reçois un coup de fil de l’amie de la dame qui avait recueilli Tounsi. Après un peu de confusion (“non il s’agit du même chat, oui je l’ai déjà récupéré, non il n’est plus dans l’appart, je suis passée par le balcon de la voisine, sisi c’est bien mon chat que vous avez recueilli et c’est bon, je l’ai récupéré”) j’en apprends un peu plus.

Elles ont trouvé Tounsi dans le couloir au 4ème en milieu de matinée et l’ont immédiatement pris à l’intérieur, de crainte que ce soit un “chat d’intérieur” qui se serait faufilé hors d’un appartement. Annonces à Prilly-Centre, appelé la police, prévenu leur vétérinaire…

Bonnes réactions une fois qu’elles avaient le chat, et bonnes intentions, mais peut-être conclusion (et action) un peu hâtive: Tounsi traînait autour de leur immeuble depuis à peine 2h (allons, poussons à 4 si jamais c’était plutôt vers midi) qu’il était déjà un “chat trouvé”! Bon, c’est vrai qu’il peut être un peu “collant” (et perpétuellement affamé) s’il est un peu désécurisé…

Il y a fort à parier que s’il avait simplement été laissé en paix (et remis dehors), il aurait fini par retrouver le chemin de la maison, ou alors que je l’aurais trouvé lors de mon tour du quartier, s’il avait préféré rester faire le chat désespéré et perdu à 150m de chez lui toute la journée. Ça me rappelle un peu le chat de 2007

J’en connais un qui ne va pas sortir de sitôt sans son collier! (Oui, il l’avait perdu la veille.)

Tounsi all set to go out

Having Cats [en]

[fr] Avoir des chats, c'est aussi: des interactions sociales avec voisinage, amis, et connaissances; des pauses jeu, câlins, sorties; un encouragement à prendre soin de moi, en prenant soin d'eux; des balades dans le voisinage, pour les accompagner ou les trouver; un espace coworking muni de chats!

You might remember, when I was grieving Bagha, that I tried to sort through what pain was associated with not having a cat anymore, and what was of the loss of one particular cat I had loved, Bagha.

With my new cats, I am remembering there is a bunch of nice things about having cats (aside from them making your travels slightly more complicated) — whoever they are.

  • They help me connect to people socially. There are people in the neighbourhood I had pretty much not spoken to since Bagha’s death, and that I have spoken to again during these last weeks, because pretty much all we can easily socially connect on is cats. I find myself wanting to invite people over more (“come and see the cats” is a great pretext and easier than “I’d enjoy spending time with you” — I probably need to work on that, though ;-))
  • They encourage me to take downtime. Whether it’s watching them in the garden, playing with them, or petting sessions, I’ve been “stopping” more.
  • I have to care for them on a daily basis, and I’ve found that in a strange way, taking care of something/someone else encourages me to take care of myself too.
  • I walk around my neighbourhood, either to accompany them, or to look for them 🙂
  • I again manage a coworking space featuring kitty company, entertainment, and relaxation!

Er... Can you get down, please?

Three Weeks With My New Cats, Tounsi and Safran [en]

[fr] Photos et nouvelles de mes nouveaux chats, Tounsi et Safran. Ils sortent depuis vendredi, allez voir les photos!

Gosh, three weeks already. I thought I was going to update you more regularly (well, if you’re subscribed to me on Facebook, you will have got many photographic updates — see also on Flickr) but time just flew by.

Where to start? Well, first, they have names. They had shelter names when I adopted them, of course: El Tunis and Brando. Now they have their real names: Tounsi and Safran.

Tounsi all set to go out Safran all set to go out

Here they are at eclau, ready to go outside. They don’t normally wear collars, but I got some elastic ones that are easy to slip on and off and made some name tags for them. They’ll wear them when they go out while they get acquainted with their new territory and the humans which inhabit it. This was after their first day out, back home (they have their “spots” on the couch:

Copycats

They have pretty different characters.

Tounsi is not that interested in humans to begin with, but he loves being petted and cuddled. He’s the dominant one of the two, independant, and a hunter. I have banned catnip mice from the flat (this video will show you why). He has round eyes, his lips are always slightly parted (and that’s when he doesn’t forget to close his mouth!), and his elbows stick out a bit — added to the fact he is very alert and tends to trot around to whatever interesting is going on, it gives him a bit of a comical look. He’s very soft, and always very hungry (he’s lost a bit of his paunch since I have him, but it’s been a struggle for me to figure out how to feed them).

Safran is very very cute. He looks like a cuddly soft toy. He’s a flirt: he always comes up to new humans, and if you crouch down, he’ll put his front paws on your knee or even on your shoulder and give you kitty-kisses in the ear (or lick it!). Very cute. But beware! He’s in fact quite shy, and his tolerance for petting is quickly reached. He lets you know that with teeth and claws (more often the former). That means that it’s fine to pet and cuddle him (carefully!) when he comes to you, but he’s better left alone if he’s napping in a corner. Same goes with carrying: when in the mood, he’ll try and climb on your shoulders and settle there, but if you pick him up to carry him you’ll be greeted with bites, hisses and growls (depending on the situation). I sense some learned helplessness here: he doesn’t even struggle to jump down (even when he’s free to just hop down!) but hisses and bites.

They are both splendidly litter-trained (not a single accident, fingers crossed!), and have mostly given up on trying to eat my plants and shred my tatamis and yucca with their claws since I got them kitty grass and a proper scratching post (this is only their third day with access to the outside). Look at the equipment:

New Cats 44.jpg

We do everything together

(Litter box in bathtub: less litter all over the bathroom and flat, and I clean my bathtub every day — it’s never been so clean!)

New Cats 223.jpg

The first week with Tounsi and Safran was not that easy. Not their fault, but I had a very hard time naming them, I didn’t love them yet (I’m starting to), and I had a sudden backlash of grief (expected) about Bagha. The fact that Tounsi looks and behaves more like Bagha than I initially thought was particularly painful. I mean, look at these two photos, and tell me if they don’t remind you of somebody:

Tounsi Channeling Bagha

New Cats 95.jpg

Well, the hardest is past, they have been introduced to eclau and are starting to feel comfortable there, and they’ve been going outside (supervised most of the time) since Friday. I’m so happy for them! As for me, I’m starting to settle down and get used to having them around. I’m even starting to like them!

Head over to the rest of the photos.