Violence [en]

On my walks with Cali, I meet a lot of other dog-owners. I’m often shocked at how many dog owners will actually hit their pets when they disobey. I mean, isn’t it an established fact for everybody here that praise-training works 100 times better than stick-training?

I was already appalled at the number of dogs I saw in Chennai which had most obviously been stick-raised, but I kept thinking “this is India, in Switzerland nobody would ever dream of hitting a dog – or in any case, those who do it are badly violent people”. Not so.

There is a double absurdity in stick-training. First, it is the “punishment” vs. “reward” thing. You will do something better if it is for a reward than if it is to avoid punishment. That goes for human beings as well as animals. Second, people who hit their dogs often do it after the dog has disobeyed and they have caught it. The poor dog doesn’t associate the punishment with the wrongdoing, because it is delayed. It will more probably be associated with the owner himself. Just think of how that must damage the relationship.

And somewhere, I suspect that people who find it right, or even “good” to hit a dog when he has done something wrong will be more prone to hitting children too. I mean, it’s just a question of education philosophy, isn’t it?

Site francophone [en]

Spécialement pour vous, amis frémissant devant la langue anglaise, un portail francophone pour ce site. Le lien “français” dans la navigation vous y emmènera joyeusement, où que vous vous trouviez.

J’en ai profité pour mettre en ligne un petit texte écrit sur le choc culturel et ses bienfaits.

Un avertissement toutefois: ces pages utilisent la “nouvelle version” de mon site, qui est encore en phase de fignolage. Plus de tableaux, mais quelques problèmes encore pour IE5 Mac (et aussi IE4.5). Je vous conseille de désactiver les feuilles de style si vous voulez lire en toute tranquilité. J’espère trouver bientôt une solution!

Culture [en]

Annette is in Senegal to bridge the digital divide. What she writes about her first weeks in a different culture reminds me strangely of what I went through in India.

Breastfeeding [en]

Breastfeeding in a Capitalist Society by Rebecca Blood.

I’ll just add that modern western culture is the only one not to find long-term breastfeeding normal, and that Nestlé et al. didn’t put baby food on the market that long ago.

It has also been shown that breastfed babies are exposed to a much wider variety of flavors (mother’s food influencing the taste of milk) than formula-fed babies.

Sexisme et Majuscules [en]

Je viens de faire péniblement le tour du dernier numéro de L’auditoire, le journal des étudiantEs de Lausanne. Je ne parlerai pas des articles, dont certains commencent franchement à  ne plus valoir le papier (recyclé) sur lequel ils sont imprimés, mais des abérrations typographiques supposées faire avancer la cause de la femme.

Il s’agit, vous l’aurez compris, de l’introduction de majuscules au milieu des mots comme dans “étudiantEs”, et de l’utilisation systématique d’expressions comme “il·elle” ou “attentif·ves” – procédés qui en plus de déranger la lecture (je vous mets au défi de lire un texte ainsi traité sans que vos yeux tressaillent à  leur contact), m’irritent profondément par leur inutilité.

La féminisation des noms de professions m’est déjà  parfois pénible. Lire “professeure”, “auteure” ou (pire) “cheffe” me fait en général sourire. D’autant plus que l’on ne s’amuse pas à  dire d’un jeune homme qui fait son service militaire qu’il est “un recru”. Appelez-moi conservatrice si vous le voulez.

J’ai déjà  abordé il y a quelques semaines la question de l’égalité des sexes, et des places respectives de l’homme et de la femme dans la société. C’est une évidence qu’il y a à  l’égard des femmes préjugés et discrimination. C’est une évidence aussi qu’un homme et une femme faisant le même travail devraient gagner le même salaire.

Mais c’est une évidence aussi que les hommes et les femmes sont différents, et que lorsque l’on postule pour une place de travail, on ne peut pas dissocier son “moi professionnel” de son “moi personnel”. Les frontières ne sont pas étanches. On est engagé pour qui l’on est aussi bien que pour ce que l’on fait. Et si je suis une femme, je ne suis pas un homme. On ne peut pas faire abstraction du sexe d’une personne.

Revenons-en au langage et aux majuscules à  l’intérieur des mots. Je suis la première à  dire que le langage influence la pensée et qu’on sous-estime souvent sa force. Mais il y a des limites. Les règles d’accord du français voient la dominance du masculin sur le féminin. Clairement, on peut y voir l’héritage d’une culture patriarcale. Mais est-ce vraiment en forçant la langue hors d’elle-même que l’on fera avancer la cause féminine?

Je pense personnellement que c’est plutôt en mettant en place des structures sociales telles que des crèches, l’assurance maternité, le congé paternité et que sais-je, en encourageant le travail à  mi-temps et en insistant sur le dépistage et la lutte contre le harcèlement à  la place de travail (qu’il soit sexuel ou moral) que les choses bougeront.

J’attends vos remarques sur le coup de gueule de la journée!

Brainstorm [en]

Waferbaby is now taking user-submitted brainstorms. So of course…

Is just friendship possible between a man and a woman, or does romance always get in the way?

Déséquilibre [fr]

[en] In English: Life is Movement.

Par moments je me plains intérieurement que dans ma vie les périodes de “vide” succèdent à  celles de “trop plein”, et vice-versa. Mais en fait, c’est normal: la vie est un perpétuel déséquilibre.

Qu’est-ce qui distingue le vivant de la matière inerte? Sur un plan chimique, ce sont les réactions oscillantes, qui se déplacent sans cesse de part et d’autre de la position d’équilibre sans jamais s’y arrêter, qui sont responsables de nombre de fonctions physiologiques – les battements du coeur et les échanges neuronaux n’en sont pas des moindres.

Ce qui différencie un organisme vivant d’une machine, ce n’est pas la capacité de réagir à  une situation donnée. Une machine le fait très bien. C’est la capacité de réagir à  potentiellement toute situation rencontrée dans le monde. Il y a un flou, une indétermination dans le vivant qui le rend suceptible de réagir de façon imprévisible aux stimuli extérieurs. Et une chose et sûre: dans cette indétermination se trouve peut-être notre liberté.

Lorsque je place une bille sur le dos de ma main, il n’y a pas moyen de prévoir sa trajectoire exacte – ni même de quel côté elle tombera, si je la place au milieu. On touche aux théories du chaos, dont je ne parlerai pas, faute de connaissances suffisantes à  leur sujet.

Alors quand ma vie se remplit d’un coup, que je me trouve soudain avec mille choses à  dire alors que quelques semaines auparavant je me désolais du vide de mon existance, je me dis que c’est ainsi que va la vie. Ma vie n’est pas en équilibre et ne le sera jamais.

Nous savons d’ailleurs tous qu’à  la longue, la routine tue non seulement les couples, mais aussi les gens.

Interaction [en]

C’est dans l’interaction que nait la relation. Rien ne sert d’essayer de vendre la marchandise. Il faut laisser la relation montrer ce qu’elle pourrait offrir.

Mère et père… [en]

Cette fois, il ne s’agit pas de la mienne (on s’est assez étalé là -dessus ces derniers temps !), mais de la vie en général. Je me dois en effet de répondre à  Karl sur les hommes, les femmes et les enfants.

Selon Karl :

Il n’y a pas de rôle prédéterminé par le sexe, si ce n’est celui de la reproduction puisqu’elle est vraiment sexuée.

Eh bien justement ! La reproduction se trouve à  la base de la différenciation des rôles dans la société. Au risque de me répéter, ce sont les femmes qui portent les enfants durant neuf mois, et cela crée un lien – avant même celui de l’allaitement.

Même s’il pourrait devenir envisageable un jour de remplacer la grossesse par des moyens technologiques, je ne pense pas que cela soit souhaitable – premièrement pour le développement de l’individu, et deuxièmement pour les répercussions sociales que cela pourrait avoir.

Le fait que ce soient les femmes qui donnent naissance aux enfants conditionne une grande partie de leur place dans la société. Et ce n’est que récemment que notre société judéo-chrétienne s’est mise à  réclamer à  corps et à  cris l’égalité.

Je suis consciente de m’avancer sur un terrain glissant, et je ne voudrais pas être mal comprise. Je suis pour un traitement égal de l’homme et de la femme dans la société. Les droits et privilèges de chacun ne devraient pas dépendre de son sexe, pas plus que ne le devrait le montant qui tombe dans la tirelire à  la fin du mois. Mais je m’oppose à  une tendance qui voudrait rendre identiques les deux sexes. Les femmes et les hommes sont des êtres différents. Et cette différence, toute sociale qu’elle soit, s’ancre en fin de compte dans le biologique. Passé un certain point, on risque de tomber dans l’acharnement thérapeutique.

Quand je dis que le père d’un jeune enfant pourrait techniquement continuer à  travailler 70 heures par semaine alors que cela est impossible à  sa mère, je veux dire exactement ce que je dis. C’est techniquement possible.

Ce n’est pas du tout souhaitable. Avoir un enfant se fait à  deux, et ce n’est pas pour rien – surtout quand on vit dans une société où la famille s’est réduite à  son strict minimum. Je pense qu’il faudrait arrêter de parler de “congé paternité” et l’instaurer (mais hélas, je sais bien que c’est plus compliqué que ça). D’ailleurs, si l’on veut être un peu utopique (et je suis une grande utopiste !), un congé paternité obligatoire de même durée que le congé maternité ferait sans doute beaucoup pour l’égalité des sexes à  la place de travail.

Quant à  l’éducation des enfants et la responsabilité des femmes dans ce domaine, je pense que la situation est bien plus complexe. Premièrement, nous ne sommes pas si libres que ça de reproduire ou non les schémas d’éducation des générations précédentes. Elever un enfant, ce n’est pas “faire” quelque chose, c’est “être”. Et même si je crois profondément à  la capacité de l’être humain à  changer et évoluer, on ne peut s’affranchir de son histoire.

Deuxièmement, si ce sont certes les mères qui assument la plus grande part de l’éducation des enfants, c’est bien le reflet du regrettable syndrome du “père absent” – que ce soit d’ailleurs physiquement ou affectivement. Assurer à  la femme la place que l’on veut dans la société passe beaucoup par l’éducation des pères.

Sur ce, il est temps que je m’envole vers mon cours de philosophie sur le dialogue neurosciences-phénoménologie !

Women's Work [en]

Women’s Work : The First 20,000 Years : Women, Cloth, and Society in Early Times by Elisabeth Wayland Barber is a book of Aleika’s that I read in India, and that I started reading again this afternoon during Akirno’s nap.

This book is definately a must-read for anybody interested in gender issues, textiles, prehistory, anthropology or women.

Elisabeth Wayland Barber’s account of women’s work with textiles throughout the times makes a fascinating read. It is amazing how much information from our past can be deduced from a few bits of string or cloth.

The author’s basic assumption is that the division of labour between men and women is mainly related to childbearing. I think that in today’s rush towards equality, this is an issue which is sometimes rather hastily walked past by some – especially in this age of formula bottles, cribs, pacifiers, prams, nurseries and tv-baby-sitting.

Certainly, a woman doing the same job as a man should earn the same salary. There is no question for me about that. I don’t either think that women should stay at home doing nothing but cook and sew and raise the children. But women and men will never occupy the same place in society. Some jobs will always be occupied by men rather than women. Women will always bear and nurse the children.

A man with a young child can technically hold a management job which keeps him in the office 70 hours a week. A woman with a nursing baby can difficultly do the same thing, can she? And even if she did so before her maternity break, how much time will go by before she is up to it again? And – maybe more important – what consequences are there for the child’s development when her mother goes rushing back to her busy life after 12 small weeks of mat’ leave?

Do you still wonder that more men than women occupy this kind of position? I don’t.