BlogTalk 2.0, Compte-Rendu [fr]

Un compte-rendu en français de la conférence viennoise sur les weblogs à  laquelle j’ai assisté en début de semaine. Beaucoup de conférences intéressantes, beaucoup de gens, une utilisation intéressante de la technologie, et beaucoup d’idées pour des billets à  écrire!

De retour juste à  temps pour mon 30 anniversaire après l’excellente conférence Blogtalk à  Vienne, il est temps que je tienne ma promesse à  Pascale et que j’offre pitance à  mes lecteurs francophones. Cela d’autant plus que je crois bien avoir été la seule représentante de la blogosphère francophone à  cette conférence (pas que je prétende à  une quelconque autorité officielle pour la représenter) — j’adorerais apprendre que je me trompe.

Un mot tout d’abord pour dire que je regrette l’absence de Loïc à  cette conférence. Premièrement, cela aurait été sympathique de pouvoir faire sa connaissance, et deuxièmement (comme je le mentionne plus haut), la francophonie était clairement sous-représentée lors cet événement de portée européenne. Sans vouloir faire de Loïc le porte-drapeau de la blogosphère francophone (loin de là !), je pense que la présence d’un weblogueur francophone tel que lui, médiatique et de surcroit propriétaire d’une entreprise comme U-blog, aurait amélioré la visibilité de cette conférence auprès des blogueurs francophones, contribuant par là  à  ouvrir notre petite blogosphère parfois un peu trop ronronnante à  ce qui se passe ailleurs en Europe. Weblogueurs francophones (Loïc ou autres!), je compte bien vous croiser à  BlogTalk l’année prochaine!

Alors, de quoi ça a parlé? De nombreuses conférences, que je dois encore digérer, et dont je tenterai de vous rapporter les plus marquantes au cours de ces prochains jours; mais surtout, les conversations informelles naissant des rencontres de couloir, que ce soit dans le cyberespace ou l’Urania proprement dit. C’est ce côté “social-geek”, que j’ai énormément apprécié au cours des quelques derniers jours, que je désire partager avec vous aujourd’hui.

Les personnes avec lesquelles j’ai le plus parlé et passé du temps, clairement, sont Lee Bryant, Suw Charman, et Horst Prillinger (Horst est sans conteste le meilleur guide dont on puisse rêver pour visiter Vienne, y manger et s’y déplacer). J’ai rencontré et parlé avec bien d’autres personnes intéressantes durant ce séjour, évidemment. Je tenterai de vous parler d’eux ces prochains jours. Disons pour le moment que ce fut un réel plaisir de discuter avec autant de gens intelligents, cultivés, et comprenant les weblogs et la technologie.

J’avais déjà  brièvement rencontré Suw à  Londres et nous parlons régulièrement sur IRC depuis de longs mois. Quant à  Horst, habitant Vienne, il avait posté un grand nombre d’informations utiles sur la page wiki BlogTalkVienna. Après une journée à  marcher seule à  travers Vienne jusqu’à  plus de jambes, je lui ai envoyé un mot pour proposer que l’on se rencontre (je me souvenais également que Suw allait loger chez lui). Lee, dont Suw m’avait parlé puisqu’ils s’étaient retrouvés dans le même avion, est une rencontre que je dois à  RendezVous (RendezVous existe aussi pour Windows et Linux) et SubEthaEdit, deux jouets geek pour OSX qui m’ont rendue encore plus contente qu’avant de faire partie de la Communauté de la Pomme.

Que sont donc ces deux jouets? RendezVous permet de connecter et de rendre visible les uns aux autres les différents utilisateurs connectés sur un même réseau local. Concrètement: BlogTalk, comme toute conférence geek qui se respecte, fournit wifi et connection Internet à  ses participants. Une fois connectée au réseau, je lance iChat (le programme pour AIM fourni avec Mac), et j’ouvre la fenêtre RendezVous. Je vois automatiquement une liste des autres personnes sur le réseau ayant effectué la même manipulation que moi — comme on voit ses contacts sur ICQ ou MSN, à  la différence qu’ici, il n’y a pas besoin “d’ajouter les contacts”: on se retrouve avec une liste de noms dans sa liste, inconnus ou non, à  qui l’on peut envoyer des messages.

Ma première mission a donc été d’aller dire bonjour à  la petite dizaine de personnes connectées, puisque je ne connaissais personne 🙂 — j’ai été très bien accueillie. Au cours d’une conversation, quelqu’un (je ne suis plus sûre qui!) m’a demandé si j’avais SubEthaEdit, parce que Lee Bryant y avait ouvert un document dans lequel on pouvait tous prendre des notes ensemble, en collaboration. Ni une, ni deux, j’ai téléchargé et installé le programme. SubEthaEdit, c’est comme un Notepad multi-joueurs, ou une page wiki instantanée. On peut afficher une liste des membres du réseau ayant SubEthaEdit en train de tourner, et ouvrir les documents partagés par ceux-ci. Des couleurs différencient les différentes personnes en train d’éditer un document, et tout se passe en temps réel: on voit les gens taper.

Assez vite, la petite équipe qui prenait des notes s’est mise d’accord pour les mettre en ligne. Suw a suggéré de les mettre sur une page wiki, afin que les personnes sans Mac ni SubEthaEdit (dont elle faisait partie — mais elle a promis qu’on la verrait l’année prochaine avec son propre iBook ou PowerBook!) puissent également contribuer à  l’effort collectif. Sitôt suggéré, sitôt fait: au fur et à  mesure que les conférenciers terminaient leur présentation, je mettais nos notes en ligne sur le wiki de Joi. Les notes sont pour le moment mal formattées, et bénéficieront d’un peu de jardinage afin que d’autres puissent les compléter, ajouter leurs commentaires, des liens vers leurs comptes-rendus ou encore les présentations mises en ligne par les conférenciers eux-mêmes.

Histoire d’éviter de donner à  ce billet une longueur parfaitement indigeste (si le mal n’est pas déjà  fait!), je terminerai en mentionnant les thèmes de conversations informelles que j’ai eues et qui m’inspirent pour des billets ou autres écrits (pas toujours en français, malheureusement).

  • Problèmatique des weblogs multilingues, et comment un outil comme WordPress peut être adapté pour les gérer; ce qu’on peut faire pour rendre un weblog multilingue plus sympathique à  ses lecteurs monolingues (attendez-vous à  des changements par ici!
  • Reconnaissance vocale, ce que j’ai accompli avec, et ce que je pense que l’on devrait pouvoir faire avec cette technologie dans un futur proche.
  • Langues et Internet: frontières, langues minoritaires. Réflexions sur la “blogosphère suisse” — existe-t-elle seulement?
  • Comment faire une présentation de qualité à  une conférence (Suw et moi avons un article en préparation sur le sujet).
  • Suggestions pour organisateurs de conférences pour geeks (inévitable).
  • Réflexion sur les différents vecteurs et supports de contenu entrant en jeu lors d’une présentation orale.
  • Weblogs et enseignement, bien entendu…
  • Une expérience organisée avec Lee, consistant à  coller à  mesure ses propres notes dans le document SubEthaEdit
  • Rencontres diverses

(Je mettrai des liens quand les billets seront écrits, si j’oublie, rappelez-le-moi!)

Orkut? Qu'est-ce que c'est? [en]

Orkut est associé à  Google — c’est le projet personnel d’un des membres de l’entreprise, qui alloue à  ses employés 20% de leur temps pour travailler sur des projets personnels, afin d’encourager leur créativité — mais qu’est-ce que c’est? A quoi ça sert? Qu’y fait-on? Quelques explications et un mini-guide pour démarrer.

Orkut existe depuis un peu plus d’un mois, si mes informations sont correctes. Orkut est associé à  Google — c’est le projet personnel d’un des membres de l’entreprise, qui alloue à  ses employés 20% de leur temps pour travailler sur des projets personnels, afin d’encourager leur créativité — mais qu’est-ce que c’est? A quoi ça sert? Qu’y fait-on? Quelques explications et un mini-guide pour démarrer.

Le but principal d’un site comme Orkut est de référencer qui connaît qui (qui est “ami” de qui). Concrètement, lorsque l’on entre dans la communauté, on indique qui sont les personnes de la communauté que l’on connaît déjà , et on invite ses amis “externes” à  rejoindre la communauté. Chaque membre peut ensuite fournir des informations dans son profil (autant ou aussi peu qu’il le désire).

On ne peut entrer dans la communauté que sur invitation. Autrement dit, il faut connaître quelqu’un qui est déjà  inscrit pour pouvoir y rentrer. Cela assure une certaine cohésion au réseau qui est en train de se construire.

La combinaison du réseau relationnel et des informations personnelles données dans les profils permet d’entrer assez facilement en contact avec les “amis des amis” avec lesquels on a des intérêts communs. On découvre également parfois des points communs que l’on ignorait avec des “amis” un peu distants!

La première chose à  faire lorsque l’on s’inscrit (après avoir reçu l’invitation nécessaire), c’est ajouter quelques informations dans son profil. Inutile de vouloir le remplir de façon exhaustive du premier coup — il vaut mieux répondre rapidement aux questions de base, et revenir par la suite compléter petit à  petit les parties plus “intéressantes” de son profil, au fur et à  mesure qu’on en sent l’inclination.

Ensuite, ajouter des “amis”. Les critères déterminant qui l’on considère comme “ami” varient de personne en personne — à  chacun de se faire les siens. Un bon moyen de commencer, c’est de faire le tour des amis de la personne qui nous a invité, pour voir s’il s’y trouve des gens que l’on connaît — et ainsi de suite. On peut aussi assez facilement (avec nom et prénom) regarder si les personnes que l’on connaît sont déjà  inscrites, et le cas échéant, leur envoyer une invitation en indiquant simplement leur adresse e-mail.

Les “relations” que référence Orkut sont à  double sens: si vous marquez quelqu’un comme votre ami, celui-ci reçoit une demande de confirmation — et vice-versa. A chacun ensuite d’accepter ou de refuser les demandes selon ses propres critères.

Une fois qu’on a une petite liste d’amis, on peut faire deux choses: les organiser en groupes (visibles à  soi seul pour autant que je puisse constater), et utiliser un certain nombre d’indicateurs pour les “évaluer” (le terme est mauvais mais je ne trouve rien de mieux).

On indique, pour chaque personne, sur une échelle optionnelle de un à  trois, à  quel point on trouve la personne “fiable”, “cool”, ou “sexy”. Ces points cumulés apparaissent ensuite dans le profil de la personne concernée, les points restant attribués de façon anonyme (il n’est donc pas possible pour autrui de savoir que vous avez attribué trois coeurs à  Jean). De plus, on peut s’annoncer en tant que “fan” d’une personne (il faut assumer, par contre, parce que c’est public), ou encore l’ajouter à  sa “hot-list” ou sa “crush-list”. Ces deux listes restent confidentielles, à  moins que vous figuriez également sur la “crush-list” de quelqu’un que vous avez mis dans la vôtre… (vous me suivez?). Dans ce cas, vous recevez une notification de votre intérêt mutuel!

Si la possibilité de contacts “amitiés-rencontres” ou “coquins-coquines” est bien entendu à  l’ordre du jour pour une partie de la population d’Orkut, le réseau ne se limite pas à  un succédané d’agence matrimoniale — loin de là . Un élément important du profil indique les motivations du participant: est-il là  pour se faire des amis, des contacts professionnels, trouver des gens avec qui partager diverses activités, ou rencontrer l’âme soeur (ou une âme de passage)? Ajouté aux autres informations données dans le profil, cela permet de se faire assez vite une idée des motivations de la personne concernée.

La dernière fonctionnalité d’Orkut dont je parlerai (et là , je pense que j’aurais fait à  peu près le tour de la question), ce sont les communautés. Chaque personne peut facilement s’inscrire à  autant de communautés qu’il le désire, ou en créer si elles manquent. On y trouve la communauté des webloggueurs francophones, celle des amoureux des chats, des habitants de Lausanne ou Paris, des paranoïaques d’Orkut, des fans de Manchester United ou encore des occidentaux parlant le hindi… Pour tous les goûts! S’inscrire à  une communauté n’engage à  rien, mais comme les communautés dont on fait partie sont listées sur notres profil, c’est un moyen relativement simple de donner des informations à  autrui sur ses activités ou ses intérêts.

Regardez quelles sont les communautés dont font partie les gens que vous connaissez. Utilisez la fonctionnalité de recherche dans la liste des communautés (par mots-clés par exemple, ça marche très bien), et si nécessaire, créez vos propres communautés et annoncez-les sur le forum de la communauté d’annonce de nouvelles communautés (très “communauté”, cette phrase, mais bon). Il y a aussi toute une série de “méta-communautés” concernant Orkut (une recherche pour ce mot-clé vous en donnera une liste.)

Si vous avez l’occasion de faire partie d’Orkut, et que vous n’êtes pas trop inquiet des risques de récupération marketing/publicitaire/que sais-je des informations que vous y fournirez, allez-y seulement. C’est fort amusant, et ce qui ne gâche rien, le site est très bien conçu (rapide et ergonomique). Si on se connaît et qu’il vous manque une invitation, faites-moi signe!