Lausanne est un petit village que l’on traverse en voiture en 20 minutes quand la circulation est fluide, et en 1h30 aux heures de pointe. Les gens dans le bus ne se parlent pas et regardent dans le vague. Les vendeuses à la caisse de la Migros remercient cinq fois les clients entre le moment où elles donnent le prix total des courses et celui où le client est en possession du précieux ticket de caisse.
La Migros, on ne l’évite pas, en Suisse. Elle fait partie intégrante de la culture.
Lausanne, c’est aussi la Cathédrale, les rues du centre-ville désertes le dimanche, et peut-être de la neige en hiver si on a de la chance.
On aime ou on n’aime pas. L’assurance maladie obligatoire, l’assurance chômage, les flics à tous les coins de rues, mais plutôt sympas, les feux rouges que personne ne grille, et les trottoirs propres. La vie chère, mais les salaires souvent élevés en conséquence. Quatre semaine de vacances par an pour les moins chanceux.
L’accent du coin, les panosses avec lesquelles on se réjouit de poutzer l’appart le samedi, nonante et septante, les voisins à qui on dit poliment bonjour dans l’escalier pendant des années sans parler de rien d’autre… Les gens que l’on dit froids, parce que l’on n’adresse pas la parole aux inconnus, mais qui une fois amis aiment à passer des heures au bistrot à parler de tout et de rien, mais aussi des choses qui comptent.
Je pourrais en parler longtemps, de ma ville. Comme toute personne qui aime “sa” ville, j’en viens cependant toujours à penser qu’il faut la visiter pour s’en rendre compte. C’est l’expérience sythétique de la ville qui compte – pas les petits morceaux en lesquels on peut la décomposer.
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