Using Google Docs for Small Team and Project Management [en]

[fr] Pour gérer des petites équipes et des projets de modeste envergure, simplement utiliser les documents partagés de Google Docs peut vous sauver la mise et diminuer grandement les communications inutiles. Par exemple, un document texte avec la timeline, les éléments clés du projet, les next actions... Pas besoin de se casser la tête à rentrer ça dans un programme dédié!

I regularly work with small teams of people, particularly when wearing the blog editor or blogger relations consultant hat. I love using Google Docs to keep everyone in the loop. It’s not a very structured way of doing things, but it works well enough.

I usually have one text document which contains an outline of the timeline, project description, decisions to make, and an action list of who does what. It’s shared with everyone and team members ideally update it as we go along.

If there is a larger group of people involved, I might set up a Google Groups discussion list so we can all communicate with each other.

For lists of people (bloggers to invite or accredit, posts to publish/review…) I make a spreadsheet that I share with all people involved, again.

I also use shared folders so we can try to collect all project-related documents in one place.

Using these shared documents avoids dealing with e-mail attachments (urgh!) which are forever out-of-date (“got the latest version?”) and minimizes to-and-fro communication just to know where things are.

However, it remains really important to have phone calls or face-to-face meetings in parallel — shared documents alone aren’t going to make your project run itself!

This post is 1/10 of the #back2blog challenge. Blogged today too — congrats to all:

10-Day "Back to Blogging" Challenge [en]

For the next ten days, starting tomorrow (Tuesday), I’m going to write a post a day. I’ll keep it short: blogging used to be quick and dirty, and somewhere between the arrival of Facebook and Twitter, posts have started growing into long essays that take hours to write.

How short is short? Roughly a screenful. Not more. I have a ton of ideas to blog about, and view this as an exercise in concision, as well as a way to get myself blogging again — which I seem to periodically need to do.

I expect that each post will take me under 30 minutes to write — at the most under an hour.

Care to join me? Let me know and I’ll put your name here and link to your posts as they come out. Hashtag: #back2blog. Get your blogging pals on board!

Rising to the challenge:

Bien bloguer: l'art de faire des liens [fr]

[en] Some guidelines and advice for making links. Blogging is more than just shoving text in WordPress!

Pour bloguer, il ne suffit pas d’écrire des articles à la suite les uns des autres. Il faut apprendre à écrire en 2D — écrire en hypertexte. Bien maîtriser l’art du lien est indispensable pour celui ou celle qui veut bloguer un tant soit peu sérieusement.

Editeur visuel

Je donne ici les indications pour WordPress, que je vous conseille vivement d’adopter comme outil de blog.

  1. Si nécessaire, aller chercher l’URL (=adresse web) de la page web de destination et la copier.
  2. Dans le texte de son article, sélectionner les mots sur lesquels on veut mettre ce lien — ceux qu’on veut rendre cliquables.
  3. Cliquer sur le bouton représentant un maillon de chaîne dans la barre d’outils.
  4. Coller dans le pop-up qui apparaît l’adresse du lien précédemment copié, et appuyer sur entrée.

WordPress: faire un lien

Editeur HTML

Si on écrit en HTML directement, on sait en principe ce qu’on fait. Il peut arriver néanmoins qu’on doive aller farfouiller dans le code pour réparer des accidents. Dans ce cas, c’est utile de comprendre un peu ce qu’on voit. Un lien comme “Climb to the Stars“, ça ressemble à:

<a href="https://climbtothestars.org" title="Le blog de Stephanie.">Climb to the Stars</a>

Les parties en gras sont les bouts à ne pas toucher. Ce qui n’est pas en gras peut être modifié à volonté (destination du lien, texte pour quand on survole le lien, texte cliquable).

Etre efficace

Quand on écrit article après article, et qu’on veut les enrichir de liens joyeusement, et qu’on ne veut pas que ça prenne des plombes, il faut absolument abandonner sa souris et utiliser le clavier. De façon générale, moins on utilise la souris, plus on est rapide.

Voici donc comment ajouter un lien sous WordPress avec le clavier (sous OSX). Pour apprendre, n’hésitez pas à exercer cette séquence 10-20 fois pour bien l’intégrer.

  1. Seule manipulation à la souris autorisée (mais on peut aussi faire ça au clavier!): sélectionner les mots sur lesquels on veut mettre le lien 😉
  2. ⌘T — ouvre un nouveau tab de navigateur
  3. Ouvrir la page vers laquelle on veut que notre lien pointe: taper l’URL, les mots-clés pour chercher dans Google… Ne pas oublier d’utiliser les flèches pour naviguer dans les suggestions de complétion et la touche entrée pour valider. Pas besoin de souris!
  4. ⌘L — sélectionne l’URL dans la barre de navigation
  5. ⌘C — copie l’URL
  6. ⌘W — ferme le tab qu’on avait ouvert pour charger l’URL de destination, et nous ramène donc sur notre page WordPress avec les mots sélectionnés
  7. ⌥⇧A — ouvre la petite boîte de dialogue pour insertion du lien
  8. ⌘V — colle l’URL de destination. Pas besoin d’appuyer sur quoi que ce soit pour effacer le “http://” déjà dans le champ, il est sélectionné et sera écrasé quand on colle
  9. ⏎ [entrée] — pour valider tout ça.

Ça peut sembler long et compliqué écrit comme ça avec tous les détails, mais quand on a mémorisé la séquence et qu’elle est bien entraînée, ça prend quelques secondes (et on remarque par exemple que les étapes 5-6-7 sont quasi instantanées: on garde la touche ⌘ enfoncée et on appuie sur L, C, W à la suite). Exercez-vous, cela en vaut la peine: vous vous en féliciterez bientôt!

Faire les choses proprement

On rentre un peu dans les détails. Ils sont importants même si tout le monde n’est pas capable de les identifier, parce que comme les finitions d’un meuble ou la typographie d’un document imprimée, ils influent sur la perception globale qu’on aura de votre blog ou de vos articles.

  • Choix du lien de destination: vérifiez que celui-ci est pertinent par rapport à votre texte.
  • Quand on fait un lien vers un article, attention de bien prendre l’adresse de l’article (en cliquant sur le titre) et non simplement l’adresse du blog ou de la page d’accueil du site.
  • Après avoir publié votre article (ou avant, si vous prévisualisez), cliquez sur vos liens pour vérifier s’ils mènent là où vous le désirez. Surtout si vous débutez 😉
  • Nettoyez l’URL du lien de destination (suivant comment vous y êtes arrivés, il peut contenir des indications de source, comme ?utm_source=fb&utm_medium=fb... etc.). Enlevez des morceaux, appuyez sur entrée, regardez si vous arrivez toujours sur la bonne page.
  • Choix des mots sur lesquels on met le lien: d’une part, le lien met en évidence les mots sur lesquels il est (c’est l’occasion de les faire ressortir pour le lecteur); d’autre part, ces mots vont compter pour l’indexation du site de destination (et possiblement du vôtre) par les moteurs de recherche. Des fois, il vaut la peine de remanier sa phrase pour avoir une jolie suite de mots sur laquelle mettre son lien.
  • Espaces et signes de ponctuation: ne jamais les inclure dans le lien sauf si le lien porte sur toute la phrase. Attention au mode “sélection automatique des mots” qui sélectionne toujours l’espace après le dernier mot. Ça fait chenit, les espaces qui traînent à la fin des liens!
  • Si on met un lien sur une expression ou un nom, éviter de remettre le lien à chaque fois qu’on cite ce nom ou cette expression.
  • Ne cochez jamais la case “ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre” — target="_blank" c’est très bien pour les applications web comme Twitter et Facebook, mais vraiment pas top pour un blog ou un site web.
  • Eviter d’utiliser les URLs raccourcies (bitly et autres). Une URL raccourcie a toujours une espérance de vie plus courte que l’URL originale. Réserver les URLs raccourcies à Twitter, là où le nombre de caractères compte.
  • Trouver le bon équilibre entre pas assez de liens et trop de liens…

Bloguez bien! Avec des liens!

Facebook: on s'est pris une machine à remonter le temps dans la tronche [fr]

[en] Musings on the Facebook "private message bug" hysteria.

Hier soir, vous avez peut-être entendu qu’il y avait un “bug” Facebook qui faisait apparaître des messages privés dans la timeline. Rassurez-vous, jusqu’à nouvel avis, il n’en est rien: allez vite lire ce super petit compte-rendu de 20minutes.fr sur l’hystérie collective qui nous a frappée dans la nuit.

Pour les sceptiques, je vais faire comme 20minutes: si vous avez une preuve matérielle qu’il y a effectivement bug (à savoir, une message apparaissant dans votre timeline accompagné de l’e-mail vous annonçant que vous avez reçu un nouveau message privé), balancez-moi ça et je rectifierai. Et bien sûr je ne publierai pas votre message privé :-p

Je ne résiste toutefois pas à faire quelques commentaires, un peu en vrac. Début de tartine, allez chercher un jus d’orange.

Notons d’abord que les médias (et non pas les “internautes anonymes”) sont les grands coupables dans la génération et la propagation de cette rumeur. Et ça me fait penser à l’instant à cet excellent article de Titiou Lecoq, à lire aussi: “Ma réponse aux élites qui ‘détestent’ internet“.

PEBCAK. Problem exists between chair and keyboard. Le problème ici, c’est nous et notre mémoire faillible, nos codes sociaux mouvants, notre compréhension partielle des outils avec lesquels on jour, notre recherche incessante (et inconsciente) de ce qui confirmera nos croyances (ici: Facebook sont des gros méchants irresponsables).

(Vous noterez en passant mon “confirmation bias” à moi: rares sont les “vrais méchants”; les médias — et certaines personnes — aiment se faire peur et faire peur; on a tendance à sombrer dans des théories du complot face à ce monde qui nous échappe — au moins quelqu’un maîtrise la situation, ouf; le monde est plus complexe qu’on ne le croit et on cherche toujours un coupable pour ce qui ne va pas; et j’en passe…)

Revenons à la mémoire. Ah, la mémoire. Vous chercherez les articles vous-mêmes, sur ce coup, si vous voulez plus d’explications. Mais on sait bien aujourd’hui que la mémoire est extrêmement plastique. Ce n’est pas un enregistrement sur un disque dur. Et je ne parle pas que des “fausses mémoires”.

A chaque fois qu’on se souvient de quelque chose, on reconstruit le souvenir à partir des bribes de contexte et d’éléments “enregistrés”. Le présent et nos émotions du moment s’y mêlent. Et après ça, le souvenir est “réenregistré”, écrasant la première version. A chaque fois qu’on fait appel à un souvenir, on le change. Effrayant, non? Et en plus, c’est même pas des souvenirs complets, c’est des machins partiels qu’on réinvente à moitié.

J’ai vu arriver sans surprise le démenti initial de Facebook. Mais quelques personnes de mon entourage soutenaient qu’elles avaient trouvé chez elles la preuve du bug. Des personnes que je respecte, et qui savent faire la différence entre un message privé et public.

Alors je suis allée regarder chez moi. Consternation! J’ai trouvé dans ma timeline des messages passablement personnels. Oh, pas de quoi fouetter un chat ou briser mon couple. Mais quand même, étonnant. Pour en avoir le coeur net, j’ai consulté ma Mémoire: GMail. Comme l’a très bien dit David Labouré dans notre conversation Facebook sur le sujet, “ta mémoire s’appelle GMail”.

Eh ben, stupéfaction: c’était bien tous des messages du mur. Oui, même les machins qui commençaient avec des salutations, se terminaient avec des xoxo, et qui suggéraient qu’on se voie pour une pizza la semaine prochaine. J’ai fouillé, fouillé, et rien trouvé.

Allez, sautons dans la machine à remonter le temps. 2011, 2010, 2009, 2008, 2007, 2006… Y avait-il des messages privés vraiment privés à l’époque? Je ne m’en souviens plus, honnêtement. Par contre ce dont je me souviens, c’est qu’on écrivait des choses sur les murs des gens. Il y avait même, à une époque, la vision “mur-à-mur” qui affichait sous forme de conversation les messages qu’on s’était laissés sur nos murs respectifs. Le mur, c’était le truc sur lequel nos amis laissaient des messages. Ecrire sur son propre mur, ça ne se faisait pas. (J’ai même posté des choses sur mon mur pour dire ça, c’est dire!)

J’en déduis (parce que là, ma mémoire me fait défaut, enfin, un vague souvenir, mais il est vague) que poster un statut ce n’était pas la même chose que publier sur son propre mur.

Je me souviens avoir dû rendre attentifs les gens (lors de conférences, formations) au fait que ce qu’ils publiaient sur le mur d’autrui, ils ne savaient pas qui pourrait le lire. Les amis du destinataire… c’est quelque chose qu’ils ne contrôlaient pas. Et surtout, ils ne contrôlaient pas si le mur était visible aux amis, aux amis d’amis, aux amis et aux réseaux (vous vous souvenez du réseau “Suisse” dans les débuts?) Avec les commentaires, on avait le même problème. Je me souviens d’élèves qui écrivaient des choses “privées” dans les commentaires de leurs amis, sans réaliser que ces amis étaient peut-être amis avec des profs 🙂

Aujourd’hui encore, je vois que la distinction entre message privé et message sur le mur est loin d’être évidente à saisir pour des internautes débutants, tant sur le plan conceptuel que technique.

Dur-dur pour nos petits cerveaux de mammifères d’appréhender comment circule l’information dans un espace numérique semi-privé.

Il y a six ans ou même quatre ans, on n’utilisait pas du tout de la même façon les messages sur le mur des autres. Aussi, à l’époque, on avait bien moins de contacts. Ce qu’on était prêt à mettre sur le mur de quelqu’un en 2006 ou en 2008, on ne le mettrait plus aujourd’hui.

Même si le réglage est resté “amis seulement” durant toutes ces années, sa signification a évolué. Quand on publie quelque chose aujourd’hui, on peut avoir une relativement bonne idée de qui le lit. Mais on n’a aucune idée qui le lira dans le futur. C’était déjà un enjeu important avec les blogs, lorsque le web était moins “mainstream”. On publiait des choses sur l’internet public, pour son public actuel, en oubliant que dans six mois ou six moins son patron pouvait débarquer dans le monde en ligne et lire nos écrits immortels.

Facebook n’est pas complètement blanc dans l’histoire: les paramètres de confidentialité ont changé de nombreuses fois, parfois de force. On est bien pardonnables d’avoir perdu le fil. Comme le rappelle mon ami Kevin Marks, danah boyd a très bien expliqué l’importance de prendre en compte les codes sociaux et la perception des utilisateurs, et en particulier notre tendance à nous reposer sur “privacy by obscurity”. C’est “privé” parce que peu de gens le trouvent, même si les droits d’accès le sont moins. Avec timeline (et d’autres évolutions de la plate-forme avant ça, comme l’apparition du newsfeed, qui avait provoqué une véritable révolution — les francophones ne l’ont pas vécu, c’était très tôt), Facebook fait remonter à la surface et rend facilement trouvable des choses qui étaient auparavant relativement cachées.

Ma politique générale de publication (“tout ce que tu mets en ligne risque de finir dans les journaux”) me paraît bien saine, du coup. (Et non, je n’applique pas ça littéralement-tout-le-temps-sans-exception. Il y a des choses que je publie sur Facebook que je préférerais ne pas voir apparaître dans les journaux. Quand même. Mais je sais que tout ce que j’y mets court un risque de devenir un jour un peu plus public que ce que je pensais au départ.)

Pourquoi sommes-nous si prêts à croire à une magistrale bourde de Facebook? C’est vachement grave, quand même, de rendre public des messages privés. C’est arrivé à Twitter et c’était pas joli. Si je concevais un système comme ça, je m’assurerais bien que les baquets dans lesquels on stocke le privé et le public ne se mélangent pas trop côté code. Je suis pas développeuse ni ingénieur, mais d’après ce que nous dit Facebook, quand ils disent que ça peut pas arriver techniquement, c’est à ce genre de chose qu’ils font référence. (Quelqu’un qui sait mieux que moi peut peut-être expliquer.)

Facebook, ces temps, c’est la grosse méchante entreprise. Celle qui est évaluée à des montants astronomiques et qui a fait une entrée en bourse générant bien du schadenfreude chez ses détracteurs. C’est le Big Brother de 2012. Notre Microsoft. La sale entreprise qui fait un profit indécent sur le dos de nos photos de chats. Un service qui devrait être d’utilité publique mais qui est au mains de Zuck. En même temps, on adore passer du temps sur Facebook. On est accro. Amour-haine, quoi. Donc oui, s’il y a l’occasion de dire qu’ils se sont plantés grave, on va sauter dessus! Scandale! Outrage! Drame! Catastrophe!

On est un peu susceptibles. On monte aux barricades pour un oui ou pour un nom. Cf. le fameux statut qui a recommencé à faire ses rondes, mais qui n’est rien d’autre qu’un message en chaîne à côté de la plaque: “Attention, avec la nouvelle version de Facebook, les gens peuvent voir des trucs privés qu’ils devraient pas pouvoir voir, merci de vous bander les yeux quand vous regardez mon profil histoire que vous ne les voyiez pas!”

L’être humain n’aime pas trop le changement. On réagit négativement, on menace de tout quitter. Rappelez-vous les révoltes lors de chaque nouvelle version de Facebook: on est toujours là, et même tellement là qu’on en a oublié comment c’était avant, au point de croire en toute bonne foi que les messages “privés” sur nos murs ne peuvent pas en être, parce que jamais on aurait fait des choses pareilles.

On réagit “contre” parce que c’est du changement. Son contenu importe moins. J’ai d’ailleurs pris l’habitude d’attendre quand quelque chose change et que je n’aime pas. Je sais qu’une bonne partie de mon “je n’aime pas” c’est juste parce que ça a changé. J’ai des nouveaux embouts dans mes appareils auditifs. Ça remplit mes oreilles. Ça change le son. Je n’aime pas. Mais j’attends quelques semaines avant de décider que vraiment je n’aime pas et que je veux revenir en arrière. Parce que ce que je n’aime surtout pas, là, c’est juste que “c’est pas comme j’ai l’habitude”. Bon, moi je suis un cas un peu particulier, parce qu’avec un léger trouble de l’adaptation, j’ai dû me pencher sur ces questions avec beaucoup d’attention. Mais je ressens juste un peu plus fort ce que “tout le monde” ressent face au “nouveau imposé”.

Si on résume?

  • les médias ont bien chauffé la salle
  • on utilisait Facebook bien différemment il y a 4-5 ans
  • notre mémoire est plastique et faillible
  • Facebook a changé ses paramètres de confidentialité de nombreuses fois, et dans le processus certaines choses “un peu plus cachées” sont devenues “un peu plus publiques” (comme les messages du mur)
  • on aime bien taper sur Facebook ou tout autre grand méchant monopole profiteur
  • les espaces numériques semi-publics, c’est pas facile de s’y retrouver (même pour les pros)

 

Life and Trials of a Social Media Consultant [en]

[fr] Le marché et l'industrie des médias sociaux a beaucoup changé depuis que j'en ai fait ma profession (c'était en 2006, pardi!). Petit regard en arrière sur le chemin parcouru et où je me situe par rapport à la pléthore actuelle de services tournant autour des médias sociaux. Un profil de généraliste avec deux domaines de prédilection, les blogs et les indépendants.

Since I went freelance over six years ago, a lot has changed. We weren’t talking of social media back then. I was a “blogging consultant” and what I told people about was “the living web”. At some point what we did was “social software”. Somewhere along the line “social media” showed up (who still speaks of “web 2.0” nowadays?), and it’s become a pretty well-accepted umbrella term for all sorts of stuff from “viral videos” to “facebook marketing” to blogging to digital strategy to online communities… And all the rest.

At some point here in Switzerland, the social media industry matured. I went from being one of the very few people in the French-speaking part of Switzerland who could come and give a talk on “blogs and the living web” (when I started out) to one of the many fish in a larger and larger pond (including, sadly, some sharks). In other words, there are now people who specialize in creating marketing campaigns for facebook pages, others who are experts at Twitter, yet others who are full-time community managers.

I realized a couple of years ago that there was no point in me trying to compete with marketing/advertising agencies. Or community managers. I’m not a marketing expert. Or a community manager. Or many of the specialized roles that have appeared over the last couple of years. Today there are people who have full-time corporate jobs with “social media” in their job title — good luck finding any of those in 2004-2006.

You might remember my specialist/generalist series of articles. In today’s industry, I have a generalist profile (it’s a question of point of view of course, I’ll always be a “social media specialist” to the outside world). That makes me a great person to bring in during early stages of social media adoption/development (one reason I work with lots of freelancers and small organisations) and in situations where a wider view of the field is necessary to break through what are becoming the social media silos. It also makes me a good social media course director, because I have this global overview 🙂

There are, however, areas that I am specialized in — or have specialized in, over the years. I started out being a web standards advocate (Pompage.net and the associated mailing-list live on). I gave a whole bunch talks (and wrote some code) around the question of languages and multilingualism online. Until recently (and still sometimes, actually!) another area of expertise of mine was teenagers and the internet (I’ve lost track of the number of talks I’ve given in schools, but it’s probably somewhere around 50).

Today, the two areas I “expertise” in are blogging and freelancers/freelancing. I’ve been doing quite a bit of soul-searching as I prepare the much-needed revamped version of my professional website, which I won’t even link to here, it’s so horribly painfully out of date. Maybe once the new version is up I’ll come back here and add all the relevant links 😉

Blogging: I’ve been blogging since July 2000. Blogging is my thing. It’s in my DNA. I’ll probably never stop, even though I am blogging less than I used to, because there are now other channels of communication and self-expression that were not there in the early days of blogging. I’m a blogger. Professionally, that means it’s a tool I love, and that if you need somebody to get you started in the world of blogging, or help you progress along the way, I’m your person.

I’ve been playing around with WordPress since forever (even written a bunch of plugins). I’ve been the editor of the French-language ebookers travel blog for three and a half years. Last year I helped get the Paper.li community blog off the ground (not even mentioning the countless others amongst my more “modest” clients). I’ve advised and coached companies as varied as Intel (2007), Fleur de Pains (2008) or Solar Impulse (2010) on their blogging, and developed services in blogger relations for Web 2.0 Expo Europe, LeWeb, Solar Impulse, and now Orange. And how could I forget Bloggy Friday Lausanne!

Enough with the list. I’ve been doing this blogging stuff for a long time, and doing quite a lot of it.

Freelancers/freelancing: the freelance ride has not been smooth for me, though I’ve made it. I’m somebody who self-analyzes a lot, and so I have spent a lot of time reflecting on how to manage one’s life and job when one freelances. The first outcome of this trend was the Going Solo conference (now a group on facebook), and then the eclau coworking space in Lausanne. For many years I have also had lots of freelancers amongst my clients: people who have little or no web presence and want to get started, or learn how to blog, or use social media to make themselves more visible. All this ties together nicely, and I appreciate it goes beyond social media: business strategy, productivity, negotiating and dealing with relationships, work-life balance…

So, there we go. I initially wanted to speak about the wisdom (or not) of specializing in “blogging” nowadays, but the introduction of this post took on a life of its own, so there you are! I’ll keep that question for another post.

Mon interview "Orange Blogger Dialog" [fr]

[en] An interview I gave at the end of the last year on blogging, and blogs, and me and blogging, and me and my blog.

L’an dernier, j’ai été interviewée pour le “Orange Blogger Dialog” — une discussion très sympa par téléphone sur mon blog, les blogs, pourquoi je blogue, etc. Ça m’a donné un peu l’occasion de plonger dans le passé, et j’ai beaucoup aimé! De plus, j’ai trouvé que Sabine (avec qui je travaille maintenant dans le cadre de mon mandat Orange “relations blogueurs”) était une excellente intervieweuse.

“Orange Blogger Dialog” avait été mise sur pied entre autres pour faire connaître HD Voice, lancée à l’époque par Orange. Vous entendrez d’ailleurs dans mon interview qu’à un moment donné on perd le HD Voice, puis on le récupère. Comparaison en direct de la différence de qualité!

Alors voilà, si vous avez une demi-heure tranquille, je vous invite à écouter cette interview.

Et ensuite, pourquoi pas, écouter celle de Xavier Bertschy (mais oui vous connaissez!), et si vous êtes assez à l’aise en Allemand, ceux de Hans Fischer (technikblog) et Mirjam Herms (chic & schlau).

Ah oui, avant que vous disiez quoi que ce soit: la mise en ligne sur SoundCloud est encore un peu rustique, on le sait. A l’origine les interviews n’étaient disponibles qu’à l’intérieur de Facebook, et il nous a paru important de les mettre sur le web public. Pour le moment, on est concentrés sur OrangeCinema, mais on viendra bientôt rajouter des liens et des descriptifs jolis là où il faut. Merci de votre patience!

Pêle-mêle de début juillet [fr]

[en] A bunch of random stuff.

Je n’arrive pour le moment pas à m’organiser pour prendre le temps de bloquer “correctement”. Je vous fais du coup le coup (!) de l’article “nouvelles en vrac”. Old-style.

Quintus au balcon sur fond de tomates

C’est le moment d’acheter votre billet pour la conférence Lift à Genève les 6-7-8 février 2013, avant que le prix ne prenne l’ascenseur. Lift, c’est à ne pas manquer. (Si vous avez participé à une édition précédente de Lift, vous avez reçu un code pour le prix “super early bird” de 625 CHF, valable encore un jour ou deux! Ne laissez pas passer le délai!)

C’est aussi le moment, si le coworking est quelque chose qui vous parle, de prendre votre billet pour Coworking Europe, qui aura lieu cette année à Paris les 8-9-10 novembre. Je suis à l’affiche d’un des panels du premier jour.

La Muse ouvre les portes de son espace lausannois, avec pique-nique tous les mardis.

Toujours au chapitre coworking, il y a de la place à l’eclau, tant pour des indépendants/freelance que des startups. Venez visiter!

J’ai pris part pour la première fois à En ligne directe, émission de la RTS qui démarre la veille au soir par un débat sur Twitter (hashtag #EnLD), repris dans le direct du matin avec des invités. Je trouve le concept génial. Le sujet du soir où je suis restée pendue à Twitter (plus que d’habitude) était “faut-il interdire/punir le téléchargement illégal“. Vous imaginez la suite. Pirater n’est pas voler, c’est toujours valable en 2012. Je suis effarée par la mauvaise foi et/ou le lavage de cerveau dont font preuve les “opposants”. Croire que le monde dans lequel on évolue (physique, numérique) et ses caractéristiques ontologiques n’est qu’un point de détail pour débattre d’éthique ou d’économie, qu’économie de rareté vs. économie d’abondance ne change rien à la morale, c’est faire preuve d’une naïveté et d’une simplicité de réflexion affligeante. Le tout repris par Magali Philip dans un Storify magistral.

Le Port de Vidy fait très fort avec ses nouvelles portes high-tech sécurisées.

Un chouette Bloggy Friday a eu lieu en juillet, après celui de juin. Les gens d’internet qui se rencontrent offline, il paraît que c’est le truc nouveau super-tendance de l’été. (Les rencontres IRC d’il y a 15 ans ça compte pas, hein. Ni les rencontres blogueurs, pendant qu’on y est. Ni les rencontres Twitter qui existent depuis des années.) Quelqu’un se lance pour faire l’hôte ou l’hôtesse pour le mois d’août? Ce sera durant ma semaine de déconnexion.

Hercule Poirot cherche toujours un nouveau foyer en Angleterre. Quintus, lui, s’installe bien en Suisse et explique au jeune Tounsi comment respecter ses aînés avec pedigree.

Les plantes sur mon balcon et dans mon appart poussent bien. J’ai des piles de photos, à mettre en ligne et à commenter ici pour vous. En attendant, il y a un groupe Facebook “Petites plantes de balcon et d’ailleurs“, si c’est votre genre.

Ah oui, c’est aussi le moment de vous inscrire pour la troisième session menant au diplôme SAWI de Spécialiste en médias sociaux et communautés en ligne. Dernière séance d’info le 21 août.

Et aussi le moment de postuler (jusqu’au 16 juillet!) si vous pensez être la personne qu’il faut pour prendre la tête du SAWI en Suisse romande. Et je suis toujours ouverte à des candidatures de blogueurs motivés pour le blog de voyage ebookers.ch.

Côté boulot, je suis pas mal bookée, mais j’ai encore de la place pour un mandat long terme de “blogueuse en chef” (ou “redactrice en chef de blog”, si vous préférez).

Inspiration, sur Kickstarter: Bridegroom et Amanda Palmer.

Google aménage ses cafétérias pour encourager ses employés à manger plus sainement. Fascinant.

La plaie des infographies.

Pourquoi les femmes ne peuvent (toujours pas) tout avoir.

Passer du temps à ne rien faire, pour mieux faire.

Et pour finir: l’été de mon chat. (Non, pas le mien, celui du journaliste du Temps.)

Swiss Bloggers: Want To Go To OrangeCinema (ZH, BE, BS)? [en]

[fr] OrangeCinema! C'est dans les villes de Zurich, Berne, et Bâle -- et dans le cadre de mon mandat "blogueurs" avec Orange, on a monté une opération sympa pour blogueurs cinéphiles. Si vous connaissez des blogueurs dans ces villes qui pourraient être tentés par devenir "blogueur officiel" durant OrangeCinema ("all-access pass", billets gratuits, et plein d'autres trucs sympas) faites-leur passer ce billet!

As you may know, I’m currently working with Orange to assist and advise them in the field of blogger relations. This means that we work on cool offers/programmes for bloggers.

Our first pilot was around Caprices Festival — a music festival in Crans: we offered a press pass and other perks to a couple of bloggers so they could attend the whole festival for free. We’re really happy with the way it turned out, and we’re now focusing on OrangeCinema, which takes place over the summer in the Swiss German cities of Zürich, Bern, and Basel.

OrangeCinema

Clearly I should be writing this post in German, as this is an offer mainly for Swiss-German bloggers, but my German sucks terribly and I wouldn’t want to inflict it on my dear readers.

If you’re an established film-loving blogger or podcaster, and you’d jump at the chance to receive an all-access pass to OrangeCinema and blog about it like crazy, check out the form below and apply to be an Official OrangeCinema Blogger.

Loading…

A Plugin to Compensate for Flickr Broken Embed Suckage? [en]

[fr] Quand on met à jour une photo dans Flickr, Flickr change le nom du fichier. Idée de plugin WordPress pour faire la chasse aux liens cassés.

A few days ago I started noticing this kind of thing in my posts:

Missing photos due to Flickr suckage

The explanation? I’ve used my week of holiday-at-home to fool around quite a bit in Lightroom. Lightroom publishes my photos directly to Flickr. When I change a published photos, Lightroom updates it. But Flickr changes the file name when you republish a photo. And that breaks embeds.

(And yeah, Lightroom replaces the whole photo even if you’ve just edited metadata.)

To make things worse, my browser cache shows me all my photos, even the missing ones. So I don’t see which ones are missing.

Idea! A plugin that would crawl through all the embedded Flickr images in a blog, and make sure that all the photos display correctly. Produce a list of the posts and photos that need updating. Or even better, do it automatically (even if the link to the displayed photo is broken, the link to the photo page still works, and it should be trivial to get the updated embed code and replace it in the post.)

Anybody?

Drive, Practical Wisdom, Money and Congress, Alone Together [en]

[fr] Quelques lectures, vidéos, podcasts.

A few random thoughts about stuff I’ve been reading. Or maybe, random pointers to stuff I’ve been reading. Or watching.

I had a chat the other day with a friend about needing to make time for “serious reading” (that I want to do!) and we both decided to try and fit in 30 minutes of reading during lunch break when we didn’t have meetings or appointments. I think this has motivated me to get back on the podcast-listening and talk-watching track too. Interestingly, I’m seeing collisions between the various things I’m reading/listening to/watching from various sources.

Anyway. Start with Drive, the book I’m reading. It’s about motivation. I’m around page 30 so far, and it’s talking about the intrinsic/extrinsic motivation stuff I’m so interested in since I bumped into it whilst reading The How of Happiness. Now read I Was a Warehouse Wage Slave, a rather chilling account of what happens on the other end when you order stuff online (physical stuff, that is stored in warehouses, and needs to get to you). No place for intrinsic motivation of any kind in there.

And here’s a TED talk by Barry Schwartz (the guy who wrote The Paradox of Choice) on using our practical wisdom. What’s that? Quoting from memory, it’s about wanting to do the right thing, and knowing where and how to bend the rules to do the right thing. Barry gives examples of how rule-ridden our culture (particularly American culture) has become.

And in the same vein, watch Larry Lessig explain how money corrupts congress, and how it can be stopped. Sobering.

This morning I decided to listen to an RSA talk (I subscribed to their podcast ages ago but haven’t yet really listened to anything). I picked one with a title that appealed to me: Alone Together, title of a book by Sherry Turkle. She talks about two things, mainly. Robots is the second. It’s a huge topic: how willing we are to enter into relationships with machines designed to imitate the behaviours of living/sentient/caring beings — and the consequences of that.

But that’s less interesting for me right now than her thoughts on always-on mobile connectedness: smartphone in hand, we always have the option of bailing out of our lives with each other. She gives the great example of the 15-year-old birthday party. When everyone wants to leave, it gets uncomfortable. They have to talk to each other. Say that they’re leaving. Now, they just “disappear” into Facebook and avoid having to confront that uncomfortable moment.

We have this capacity to leave where we are physically to go someplace else, which is easier. And avoid facing moments where maybe we need to learn something as a human being — growing moments.

Later in the discussion, she talks about our inflated expectations of responsiveness from one another. This is a topic that’s dear to my heart. I strongly believe that we should not cave in to being “always available” and “ever responsive”. Sherry says that before e-mail, when professors were asked if they would contribute to a publication, the average response time was 3 weeks. Now it’s 1.5 days. We’re not thinking anymore. We’re responding as fast as our fingers can type on our Blackberries. She suggests trying to answer an e-mail with “I’m thinking” to see the reaction. Maybe I’ll try. 🙂

Update 16h45: oh yes, forgot this one. More hours does not mean more productivity.