Sometimes We Need Pseudonyms [en]

[fr] Pourquoi on a besoin de l'anonymat et du pseudonymat en ligne.

Ten years ago, if I’d spent over an hour reading stuff on a website, I would probably have written a blog post about it. Not necessarily a long blog post. But I would have blogged about it.

Nowadays, I share the link on Twitter and Facebook. (I’m having trouble dragging myself to Google+, for some reason, and only just signed up for App.net — can I please have a client that allows me to post to all four at the same time? maybe even with customized text for each, but from the same place? please?)

So today, here’s My Name Is Me. Picked up on Twitter, and I’ve already forgotten through who. Click on some names there. Read the stories.

I’m a self-confessed fan of real names (it goes way back) — but I’m by far not an absolutist. I believe in trying to live an “integrated” life, in being as whole as reasonably possible in the various aspects of my life. I’m lucky to have a life and circumstances which make that pursuit realistic. Though I have my secrets and I do value my privacy (even if it doesn’t include certain things many others would consider private) I am not in a situation where there are whole aspects of my life I need to keep from certain people. I’m straight, I don’t have an employer, I’m not in a job like teaching or being a therapist or a lawyer where my personal life could be of interest to the people I work with, I’m not well-known enough for fame (or that of others close to me) to mess up my relations with people, I’m not an abuse survivor or an activist. I have it easy.

Like many of the people sharing their stories on My Name Is Me, I don’t believe enforcing real names will eliminate bad behaviour. I think it’s reasonably legitimate for some spaces to ask people to use their most stable identity (usually their “real name”), but there are always edge cases. I also believe there is a huge difference between “anonymity” (often short-lived and slippery) and a stable pseudonymic identity accompanied by a verifiable reputation. I think such identities are fragile, but sometimes they are the less bad solution.

I started off my life online very careful (almost paranoid) about keeping my real name a secret. I was afraid. Afraid of all these “strangers” populating the internet, the weirdos I might stumble upon. After a while I chose a pseudonym which I started using (“Tara Star“) as my “real name”. Some people knew my real name, but most didn’t. I was active on Webdesign-L at the time, and remember that I began feeling increasingly uneasy that (a) all the people around me seemed to be using their civilian identity, and I was kind of “cheating” and (b) I was building a reputation for myself which was not connected to who I “really” was. That’s an important bit: Tara Star was just a buffer for me between who I was and this strange online world that still scared me. Who I was was Stephanie Booth. I took the plunge to ditch Tara and be fully Stephanie online when I registered the domain name for this blog — also realizing that the domain registration made it possible for me to be looked up.

Trolls and haters are a problem online. The fact they are often (not always) anon/pseudonymous does not mean that others don’t have valid reasons for hiding their identities, nor that they are unable to use a pseudonym responsibly.

C'est quoi un blog? Quelques réflexions à défaut d'une définition tranchante [fr]

[en] What's a blog? Thinking about it.

Deux articles sont apparus sur mon radar cette dernière semaine:

Les deux posent des questions de catégorie, limites, définitions. Elles sont liées: si on sait ce qu’est un blog, on sait ce qu’est un blogueur — et vice-versa. Ou bien…?

Durant mes études d’histoire des religions, j’ai appris que les catégories rigides ne fonctionnaient pas trop quand on commence à toucher aux sciences humaines. On a plutôt des définitions ou regroupements par affinité. Je crois qu’il est illusoire de vouloir dresser une liste de critères à la “si et seulement si” pour définir ce qu’est un blog. De même, je crois qu’il est illusoire de vouloir faire une distinction nette entre blogueurs et journalistes, dans le cadre des RP ou d’accréditations pour une conférence.

Il y a très longtemps, j’avais fait une page sur SpiroLattic intitulée “C’est quoi un weblog?“. Vous imaginez bien que ce n’est pas aujourd’hui la première fois qu’on se pose la question. Plus récemment, j’ai écrit ici un article (en anglais) sur les relations blogueurs, dans lequel je tente de poser quelques distinctions entre journalistes et blogueurs qui justifient de traiter ces derniers différemment.

Je vais tenter de démêler un peu ces termes. Ce qui suit n’engage que moi, ce sont mes définitions, mes conceptions, et elles n’ont pas la prétention de faire autorité (ou pire, parole d’Evangile). Tiens, d’ailleurs, en passant, à Coworking Europe j’ai l’impression qu’on a passé une bonne partie de notre temps à nous demander ce qu’était le coworking. Quelques débuts de réflexion de ma part là-dessus.

Donc, un blog — ou un weblog, comme on les a appelés durant des années — c’est quoi? Je vais essayer de partir avec une définition minimale sur laquelle tout le monde (je l’espère) sera d’accord:

  • un blog, c’est une sorte de site web
  • un blog, ça contient des articles datés (billets, posts) organisés en ordre chronologique inverse.

Je pense que si on a affaire à un truc qui n’est pas un site web, ou qui n’est pas une collection d’articles datés en ordre chronologique inverse, on aura de la peine à appeler ça un blog. Par contre je pense pas que ces deux caractéristiques soient suffisantes pour définir un blog. Nécessaires, oui, mais pas suffisantes.

Allons un cran plus loin: voici certaines caractéristiques qui sont généralement partagées par tous les blogs. Mais elles sont plus discutables. On pourrait hésiter, face à un “blog” qui ne les a pas toutes.

  • un blog permet de laisser des commentaires sur les articles
  • chaque article du blog est archivé à une URL stable permettant de faire un lien direct vers celui-ci
  • on sait qui écrit: il y a une personne ou des personnes identifiables derrière le blog, même si c’est sous pseudonyme
  • les anciens articles du blog restent en ligne, archivés chronologiquement
  • un blog facilite et automatise la publication grâce à une technologie spécifique (outil de blog/CMS) côté serveur
  • un blog est intégré d’une façon ou d’une autre dans quelque chose de plus large que lui, à travers des liens vers/depuis d’autres sites/blogs (intertextualité), ou des échanges entre le(s) blogueur(s) et d’autres via commentaires ou blogs interposés (communauté de lecteur ou e blogueurs)
  • un blog contient principalement du contenu original
  • la mise en page d’un blog consiste en une colonne principale présentant les x (généralement 10) derniers articles les uns sous les autres, généralement accompagnée d’une ou plusieurs colonnes latérales avec du contenu secondaire.

(Et hop, petit article en train de se transformer en tartine.)

Rapidement, pour chacun de ces points, un petit argumentaire expliquant pourquoi je ne les considère pas obligatoires.

Commentaires: clairement, la plupart des blogs aujourd’hui permettent les commentaires, mais il faut savoir que durant les premières années des weblogs, les commentaires n’existaient pas. Historiquement, c’est un peu restrictif. C’était pas des blogs qu’on avait? Le blog de Seth Godin, c’est pas un blog? Alors oui, un blog en général ça a des commentaires, mais l’absence de commentaires ne permet pas de dire “c’est pas un blog”.

Permaliens: pour moi, c’est une caractéristique importante du blog. C’est ça qui fait que le blog fonctionne, comme format de publication. Ça attire les liens. Chaque article est archivé pour toujours, avec un lien stable, le paradis! Mais on trouve encore des gens qui disent avoir des blogs, et qui ont des trucs qui ressemblent à des blogs, mais où il est impossible (ou très difficile) de faire un lien vers un article. Exemple: Solar Impulse. C’est un blog ou pas? (Alors oui, quelque part caché j’avais réussi à trouver comment révéler le permalien de l’article, mais on peut pas dire que ça encourage les liens.)

Auteur(s): ça, je crois que c’est super important. Il y a un être humain derrière un blog. Même si on ne sait pas son nom, il est là. Il a une personnalité. Une agence de comm’ ne blogue pas — ses employés le font. Le ton institutionnel, désincarné, impersonnel: c’est peut-être des news publiées avec un outil de blog, mais pour moi ce n’est pas un blog. Vous savez des edge-cases à proposer pour ce critère?

Archives: le format du blog est fondé sur l’organisation chronologique inverse du contenu. Les catégories sont venues bien plus tard, font à mon avis partie des “bonnes pratiques” pour un blog mais ne sont pas une fonctionnalité obligatoire. Si la première page est en ordre chronologique inverse, on s’attend à pouvoir “remonter le temps”, et trouver des archives temporelles. De plus en plus aujourd’hui, on voit des blogs (“blogs”?) qui s’en passent. Pour moi, on tombe dans le blogazine quand le thématique prend le dessus sur le chronologique. Edge case? Le Rayon UX, qui est à mon sens toujours un blog (t’en dis quoi, Fred?) même si il manque furieusement de chronologie dans l’organisation de son contenu.

Technologie: quand blogger.com a débarqué, une des choses géniales que faisait ce service était d’automatiser l’habillage répétitif des articles et leur transfert sur un serveur web. De façon générale, les blogs modernes utilisent un outil ou service de blog qui épargne au blogueur bien des manipulations techniques. Par contre, je refuse de poser ça comme une exigence. Il y a des blogs cousus main. Zeldman l’a fait pendant de longues années (disant même “c’est pas un blog!” pendant longtemps), et à moins que je ne me trompe, Karl fait toujours son blog à la mano.

Réseau: souvent, quand je regarde un “blog” en me disant “ça ressemble à un blog, mais ce n’en est pas un”, c’est cette dimension qui manque. Le blog qui blogue tout seul dans son coin, ignorant la multitude de pages du web et de gens qui les fréquentent. En général, le blogueur fait des liens vers d’autres pages (si ce n’est d’autres blogs), on (= d’autres blogueurs) fait des liens vers lui, s’il y a des commentaires il y a un minimum d’interaction — ou via articles interposés. Il y a une “culture blog”, et c’est celle du réseau, de la relation, et de la conversation.

Contenu: oui bien sûr, le blogueur produit du contenu, ajoute de la valeur quelque part. Est-ce qu’un blog sous Tumblr qui ne fait que republier sans commentaire ce qui a été trouvé ailleurs est toujours un blog? Si Digital Crumble était mon seul blog, j’avoue que j’aurais du mal à me dire blogueuse.

Apparence: j’avoue être assez vieux jeu sur ce coup. Une mise en page magazine, pour moi, ça transforme le blog en blogazine. Un blogazine, ça peut être bien — mais ce n’est plus un blog. Le chronologique a cédé la place au thématique. Et ça se voit dans la façon dont l’information est organisée sur la page d’accueil. Sans articles les uns sous les autres, j’ai du mal à appeler ça un blog. On voit d’ailleurs des blogs qui étaient partis dans une direction 100% blogazine revenir vers quelque chose d’un poil plus chronologique, même si c’est pas un long défilé d’articles les uns sous les autres. Exemple: celui de Tara Hunt.

Alors un blog, c’est quoi? Un blog, c’est plus ou moins ça. C’est cet ensemble de caractéristiques. Mais on va trouver des choses qui n’ont pas toutes ces caractéristiques et qui sont quand même des blogs, tout comme on en trouvera qui remplissent tous les critères mais… n’en sont pas. Signe qu’il faudra réfléchir plus et affiner. Définir, c’est un grand travail de va-et-vient.

Un blogueur, alors? Quelqu’un qui blogue. Mais je m’attarderai un autre jour sur ce qui le sépare du journaliste.

The Problem With Being an Early Adopter [en]

[fr] A force de grimper dans le train super tôt (et d'y rester), j'ai des fois l'impression de rater le train suivant, plus rapide, où s'installe la majorité des gens. Est-ce que tous les pionniers sont condamnés à devenir un jour des has-been?

I’m an early adopter. Not as early as some, but much much earlier than most. And I’m a quick adopter: once I’ve adopted something, I tend to use it a lot. I also stop looking, when I have a tool that does the job. I try to behave a bit more like a satisficer and a little less like the maximizer that I am deep down inside.

One of the problems with being a pioneer/early adopter is that you tend to remain stuck with the first versions of things, and miss out the second wave implementations.

I open a francophone coworking space in 2008, relying on the anglophone coworking community for support, and when I come out from under my rock in 2012 I realize that there is a whole world of francophone coworking that has grown in the time being.

I’ve been using WordPress forever, but completely missed the switch to automatic updates — because I’ve been doing it by hand for so long that setting up FTP on my server seems like too much overhead.

I’ve been running my own server for a long time, and it was recently brought to my attention that Linode existed (thanks Bret).

I’ve been using Google Docs forever too, and the other day I discover Hackpad, and realize that maybe I’ve stopped being cutting-edge.

Is this what happens? Do all early adopters turn into has-beens at some point?

Les journaux se meurent — et les livres? [fr]

[en] Found a book by a Swiss publisher I want to buy. No way to order it online. And the publisher's contact e-mail mailbox is... full, and bounces.

Ce matin sur Facebook, je lis ceci (merci Charly):

Les journaux se meurent. Des centaines de journalistes perdent leur emploi. Mais que cache réellement cette situation sans précédent qui n’épargne pas non plus les médias audiovisuels? La crise du modèle basé sur la publicité n’explique pas à elle seule pourquoi certains groupes disparaissent et d’autres émergent jusqu’à étendre leurs tentacules sur l’ensemble d’un pays. En Suisse, les journaux gratuits font la loi et l’emprise de Tamedia ne semble plus connaître de limite après le rachat d’un autre géant, Edipresse. Pour la première fois, un groupe contrôle l’information de Zurich à Genève, sans que l’opinion publique ne bouge le petit doigt. Parallèlement, les médias perdent le goût de l’analyse. Soumis au tout économique, ils glissent hors de la réalité, fabriquant du rêve ou relatant du fait divers anxiogène. Comment en est-on arrivé à une situation qui comporte des dangers pour la démocratie? Deux journalistes d’investigation disposant d’une longue expérience professionnelle, l’un alémanique, l’autre romand, démontent le mécanisme d’un système d’information qui réduit le citoyen à un simple consommateur.

C’est la présentation d’Info popcorn, un livre que je lirais bien. Que j’achèterais bien, en fait. Malheureusement, sur le site de l’éditeur Eclectica, pas de magasin en ligne. Dommage.

Alors je leur écris, il y a une adresse e-mail sous “contact”, pour leur demander où je peux commander le livre. Parce que “disponible en librairies”, c’est gentil, mais je ne suis pas chez moi, là, je suis à l’étranger, et même si j’étais chez moi, je fais venir les livres à moi en 2012, je ne prends pas 1h pour aller voir s’ils sont dispos quelque part en ville.

Message en retour: e-mail pas livré, mailbox pleine.

Gros fail.

Le livre ne va pas mourir, ça j’en suis sûre. Les éditeurs, par contre… ça reste à voir.

Personal, Social, and the Shortcuts [en]

[fr] Je me demande si toutes ces fonctionnalités pour nous "simplifier la vie" dans notre utilisation "sociale" des outils ne vide pas partiellement ceux-ci de leur "socialité".

Yesterday, as I was gathering the links to the posts of the other #back2blog challengers (bloody hard work if you ask me), I remembered that I had left a comment on one of Delphine‘s posts.

I’ve been leaving quite a few comments on blog posts since the challenge started. Often, with “modern” blogging tools, you can check a little box to receive an e-mail alert when somebody responds to your comment. (Not on this blog. I run WordPress, but my server doesn’t send e-mail.)

It’s nice, because it relieves us of having to remember that we left a comment, and if conversation erupts (reward!) we will be informed.

Having to remember I had left a comment at Delphine’s reminded me of the time before RSS readers were popular, before coComment, before Facebook Connect, before WordPress even. Everything was much more “manual”. And with that, I believe, more personal. Part of what goes in to create a relationship is time, and effort. Time to find that blog post. Effort to remember.

Now, JP is arguing (and I’m with him here) that when you try and scale personal, you get social.

I am wondering, though, what it is that you do lose on the way, if you scale far enough.

Mass-everything did not come up from nowhere. As I learned the hard way while promoting Going Solo, shortcuts have a price. Send an e-mail copied to 100 people, or send 100 personal e-mails, and you won’t have the same efficiency. That’s why Americans take the trouble to make house calls or phone up people to convince them to vote.

And while I immensely appreciate all the features of modern social media which make it so much more easy for us to be social, I’m starting to think that some of what I find distasteful with some uses of social media is not just those who are stuck on the other side of what I think of as the “Cluetrain paradigm shift”, but maybe also what happens when we wind up taking too many shortcuts to make it “easier to be social”.

Are we headed for a form of “mass social media”? Are we already there, sadly, for some part?

Even if this is true, that does not mean that we have to give up on the “true” social, or even “personal”.

I remember a few years ago one of my friends (Suw if I’m not mistaken) saying that she didn’t get why so many people were complaining that “Twitter wasn’t what it was”.

On Twitter, one has complete control over who one follows. You don’t have to go and follow all the new-styled social media gurus. Or the annoying self-promoting people. You can stick to those who rock your world, and have a Twitter experience that doesn’t change so much over time. (Of course the people you follow change, but that’s another thing.)

You can use Twitter like mass media, or you can use Twitter like social media, or like personal media. The choice is yours.

#back2blog challenge (9/10)

Pseudonyms on Facebook [en]

[fr] Vrais noms, faux noms, Facebook. Oui, je suis un peu crispée là-dessus.

I have to admit to a bit of a hang-up: I don’t like pseudonyms in real-names-only spaces.The first time I realized I disliked them in that context (and in that context only — I have no problem in general with anonymity/pseudonymity, except that it’s fragile and potentially dangerous to the one who tries to hide, and is bound to be discovered someday) a very long time ago, in another life, when I was very active on an e-mail discussion list called webdesign-L.

At the time, I was still suffering from the paranoia of the newcomer on the Internets: nobody shall know who I am, nobody shall know where I live, nobody shall know what I look like, nobody shall identify me. (Yes, my real online life started in the murky chatrooms of Chatplanet, in 98. I was completely freaked out about these “anonymous strangers”. I’ve come a long way.)

Until I registered climbtothestars.org, I used a pseudonym as my “real name” in all my online dealings: Tara Star. My coming-out as Stephanie Booth was not difficult, because by that time I had become increasingly uncomfortable about the fact that

  1. I was misleading a whole bunch of really nice people about my identity, when they were being honest about theirs
  2. I was starting to build a reputation for myself which was disconnected from my civilian identity.

So, on Facebook it’s different. The few contacts I have who use “fake names” use “obviously fake” names. I knew them offline before connecting to them on Facebook (you won’t find me connecting to people on Facebook that I don’t already know previously somehow or other, by the way).

But it bothers me that Facebook explicitly says “Real Names Please” and that not everyone plays by the rules. Now, I understand the rationale behind the need for anonymity/pseudonymity in some cases. That’s why I say I have a hang-up, because my position is not 100% coherent. It bothers me when people willfully “go against social norms”.

From a more practical point of view, it really annoys me to have to remember that this or that person is using this or that pseudonym on Facebook, when I know them under their real name in meatspace. It makes looking them up and inviting them to stuff complicated. And when they have two accounts, it’s even worse. Which of them do I invite? Thank goodness it’s only a small handful of my contacts that makes me think overtime 😉

This is an old topic for me — we discussed it at length on Spirolattic.

So, Facebook? Well, my hang-up makes it really difficult for me to say “yes” to friend requests from people who don’t use their real identity (or some minor variation thereof) on Facebook. But well, there are exceptions. So, dear friends-with-two-accounts-or-fake-names, consider what you mean to me if you’re in my contacts!

Thanks to Jon Husband for his question on Facebook, which prompted me to produce this dormant post.

#back2blog challenge (8/10):

Social, Plural of Personal (or When Personal Scales) [en]

[fr] Grâce à JP et sa série d'articles, je viens de me reconnecter avec ce qui fait la fondation de ma passion pour le web et les médias sociaux: qu'ils mettent les gens en contact direct, et dans le contexte de l'entreprise, humanisent celle-ci. A lire.

Today I am going to send you to read JP Rangaswami, after my latest spree of ranty pots. JP is writing a series of articles around the idea that social is the plural of personal. And he is so spot on.

I was so happy when I read JP’s first article, because it made me remember what attracted me to social media in the first place (at the time, “blogs” or “social software”) and helped me understand the growing dissatisfaction I have developed about the field over the past years.

What I find interesting about social media in a business setting is how it helps humanize the organisation/company. How it puts human beings back in touch with human beings. And how in the context of an authentic relationship, you need to care for things to work out.

I am so frustrated that French does not have a good word to translate “care”.

I had a revelation when I went to the very first Lift Conference, in 2006. Here are the posts I wrote during the conference (see how blogging has evolved since then — this was before Twitter and Facebook). My memory tells me that I owe this revelation mainly to the talks of Robert Scoble and Hugh MacLeod, and the conversations we had during the conversation. I remember that it was this pivotal moment which made me understand what use blogs (at the time) were in a business context, and therefore that there might be a way to earn money with what was fascinating me.

Update: link to lift06 videos.

Six+ years later, well, you know the story.

I’m trying to remember if I also met Euan Semple that year at Lift, or if it was somewhere else, or later. Do you remember, Euan? Anyway, a few weeks before reading JP’s post, I had ordered Euan’s book, “Organizations don’t tweet, people do”. I haven’t yet started reading it but I’m really looking forward to diving in. Same thing: it’s all about putting people, and personal, and relationships, and trust, and authenticity back in front of the scene.

Somewhere along my business life, with all my freelancer insecurities, the pressure to actually earn a living through my activities and interests, I seem to have lost touch with the core of my passion for the living web. Not to the point where I’ve sold out to some ad agency and started spewing out viral videos or whatnot. Not so much in my actions — more just that I forgot.

But I remember now.

Thanks, JP. Thanks, Euan. And thanks to all of you along the way who have not let go and are not letting go, and are working to make our organizations more human-friendly.

#back2blog challenge (7/10):

De la "blogosphère suisse romande" [fr]

[en] Rant about the "French-Swiss blogosphere". There is a group on Facebook with that name and it is filled with 20-something fashion bloggers for whom "participating" means link-dropping their every post in the group. Needless to say I'm already at odds with the group founder.

Il y a quelques semaines, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir sur Facebook un groupe intitulé un peu pompeusement “Blogosphère Suisse Romande“. Je demande à le rejoindre, j’y connais une poignée de personnes sur la centaine qui le composent. Activité principale dans le groupe: balancer des liens auto-promotionnels vers ses propres articles, généralement mode/lifestyle/fashion avec un peu de cuisine, et quelques extraterrestres qui parlent d’autre chose.

Raph et moi jetons quelques petits pavés dans cette mare composée majoritairement de jeunes blogueuses mode, et nous entendons dire qu’on ne fait que râler et qu’on ferait mieux d’échanger (entendre: balancer des liens vers nos articles, si j’ai bien compris).

Michelle demande à juste titre: La blogosphère suisse romande existe-t-elle? A mon sens, elle existe en tant que “ensemble des gens en suisse romande qui bloguent”, mais vu la diversité d’expression que recouvre le terme “bloguer”, il va sans dire qu’elle est extrêmement fragmentée et qu’elle n’a aucune existence en tant que communauté.

Ce groupe Facebook est un excellent exemple de la myopie “egocentrée” qui consiste à nous faire croire que notre réseau = le réseau, notre communauté = la communauté, l’ensemble des blogueurs qu’on peut atteindre/connaître = les blogueurs. La personne à l’origine du groupe étant une jeune blogueuse lifestyle/fashion (enfin d’après mes catégories), il est évident qu’elle allait attirer d’autres blogueurs au profil similaire. J’en ai d’ailleurs découvert la richesse de cette scène que je ne connaissais pas du tout (et qui malheureusement m’intéresse assez peu). Tout comme, d’ailleurs, quand j’organise pour ma part des rencontres de blogueurs, on y retrouve une relativement forte proportion de geeks et de professionnels du web. Mais j’ai bien conscience qu’il y a des tonnes de blogueurs de la région qui n’ont jamais entendu parler du Bloggy Friday, malgré ses xy années d’existence (je ne compte plus, quelqu’un se souvient?).

Donc bref. Moi qui caressais ce printemps l’idée de remettre en branle quelque chose pour les blogueurs romands (un annuaire, successeur de Swissblogs, ou un groupe Facebook), j’ai espéré un moment avoir trouvé le wow-génial-quelqu’un-a-fait-avant-moi. Vraiment. Mais bon, j’ai vite déchanté.

Peu de volonté d’ouverture, pas de recherche de la diversité, admission des nouveaux membres qui prend des plombes (moi c’est allé vite mais j’en connais qui ont attendu des semaines), et finalement une magnifique plate-forme d’auto-promo où on balance ces posts en espérant que ça va nous rapporter quelques lecteurs. Le groupe pourrait tout autant s’appeler “fashionistas-blogueuses et amis”. Je vous laisse prendre connaissance du “compte-rendu” (il paraît que plus va suivre et que je dois être patiente) de la rencontre d’il y a deux semaines qui devait être entre autres l’occasion de discuter de la vision et de la direction du groupe (moi j’étais en vacances, sinon vous pensez bien que je serais allée mettre mon grain de sel). Je sais pas vous, mais moi, lire “la Blogosphère Suisse Romande se rencontrait” pour ce genre de contexte ça me donne des boutons. Est-ce que je prétends que les Bloggy Fridays sont des rencontres de “la Blogosphère Suisse Romande”, moi?

Bon, j’imagine bien qu’il y a des gens très sympas dans ce groupe, et que le tableau n’est pas aussi noir que je le peins, mais je ne m’y reconnais pas du tout et qui plus est, la jeune fondatrice semble m’avoir d’ores et déjà pris en grippe. A sa décharge, c’est vrai que quand on me prend de haut je ne suis pas toujours agréable. Mais bon faut pas pousser non plus — je bloguais déjà qu’elle ignorait encore tout des subtilités de l’accord du participe passé avec avoir.

Alors à côté de ça, il y a blogueurs.ch, qui mériterait qu’on lui insuffle un peu de vie. Je suis en train d’échanger (pour de vrai!) avec Dave pour voir quelle est sa vision pour ce groupe (et j’ai déjà bien plus de réponses que quand j’ai posé la question dans l’autre groupe). A ce stade, ce qui me retient un peu de m’impliquer dans ce groupe, j’avoue que c’est:

  • l’accent mis sur “les pros du net” (moi je suis pour faire un truc autour des blogs de vrais gens)
  • l’appellation “Suisse” (ça m’énerve prodigieusement quand les Suisses Allemands font des machins “suisses” sans nous inclure, et idem dans l’autre sens — assumons qu’on fait un machin “suisse romand”)
  • et, c’est con, mais “blogueurs” élicite en moi la réaction “et les blogueuses”?

Mais on parle, et je suis sûre qu’il y a quelque chose à faire. Mais si on cherche à créer un groupe ou une communauté qui soit vraiment représentative de la blogosphère romande (= l’ensemble des gens qui ont un blog par ici) et où des blogueurs et blogueuses de tous bords peuvent se reconnaître, il y a un véritable travail à faire pour encourager la diversité.

#back2blog challenge (6/10, ah ouais j’ai tartiné aujourd’hui, mais c’est dimanche; et oui, visiblement je suis dans une phase articles-coups-de-gueule — désolée :-/):

Bloggy Friday, #back2blog, et l'eclau [fr]

[en] Motivating these days: Bloggy Friday, still going strong after all these years; #back2blog challenge, picked up by 20 or so bloggers; and eclau, the coworking space I manage in Lausanne, which turns 4 today.

Je fais partie de ces personnes qui vit sa vie en ayant le sentiment de ne jamais avoir assez de temps. Oh, je suis lucide. J’ai autant de temps que tout le monde, je sais que c’est plutôt que j’ai du mal à prioriser, hiérarchiser, décider, me frustrer.

Like a crazy hoarder I mistake the root cause of my growing mountain of incomplete work. The hoarder thinks he has a storage problem (when he really has a ‘throwing things away problem’). I say I am ‘time poor’ as if the problem is that poor me is given only 24 hours in a day. It’s more accurate to say… what exactly? It seems crazy for a crazy person to use his own crazy reasoning to diagnose his own crazy condition. Maybe I too easily add new projects to my list, or I am too reluctant to exit from unsuccessful projects. Perhaps I am too reluctant to let a task go, to ship what I’ve done. They’re never perfect, never good enough.

On Task Hoarding and ToDo Bankruptcy (Leon Bambrik)

Donc, je fais plein de trucs, et pas juste des trucs qui rapportent de l’argent, et ces temps, j’avoue être particulièrement motivée par ces “activités non lucratives”.

Le Bloggy Friday continue son bonhomme de chemin après toutes ces années — on était une douzaine hier soir. J’ai pris conscience il y a quelques mois que malgré l’échelle assez modeste de cette rencontre (entre 5 et 10 personnes par souper, une fois par mois), elle avait permis à de belles amitiés et des relations d’affaires de naître, au fil des années. C’est ce genre de chose qui me motive à continuer.

Sur un coup de tête, j’ai lancé le “Back to Blogging Challenge” (#back2blog) qu’une vingtaine de personnes (dépassant toutes mes espérances!) est en train de relever. Il y a une super énergie, on lit les articles des autres, on commente… cette excitation palpable me rappelle mes premières années de blogueuse. Ça me fait particulièrement plaisir de voir qu’il y tant des blogueurs chevronnés que débutants qui y prennent part (y compris une poignée d’étudiants de la formation SAWI sur les médias sociaux!) et qu’on y blogue en au moins cinq langues!

Finalement l’eclau (Espace Coworking LAUsanne), qui fête ses 4 ans aujourd’hui et se porte extrêmement bien: grande variété de professions représentées, personnes lumineuses et passionnées, excellente entente et riches échanges entre les coworkers, bon équilibre entre “possibilité de travailler” et “possibilité de socialiser”, et un lunch mensuel qui commence à prendre son rythme de croisière et trouver sa place dans nos vies.

Merci à vous tous sans qui ces petites activités communautaires n’existeraient pas!

#back2blog challenge (5/10):

Using Google Docs for Small Team and Project Management [en]

[fr] Pour gérer des petites équipes et des projets de modeste envergure, simplement utiliser les documents partagés de Google Docs peut vous sauver la mise et diminuer grandement les communications inutiles. Par exemple, un document texte avec la timeline, les éléments clés du projet, les next actions... Pas besoin de se casser la tête à rentrer ça dans un programme dédié!

I regularly work with small teams of people, particularly when wearing the blog editor or blogger relations consultant hat. I love using Google Docs to keep everyone in the loop. It’s not a very structured way of doing things, but it works well enough.

I usually have one text document which contains an outline of the timeline, project description, decisions to make, and an action list of who does what. It’s shared with everyone and team members ideally update it as we go along.

If there is a larger group of people involved, I might set up a Google Groups discussion list so we can all communicate with each other.

For lists of people (bloggers to invite or accredit, posts to publish/review…) I make a spreadsheet that I share with all people involved, again.

I also use shared folders so we can try to collect all project-related documents in one place.

Using these shared documents avoids dealing with e-mail attachments (urgh!) which are forever out-of-date (“got the latest version?”) and minimizes to-and-fro communication just to know where things are.

However, it remains really important to have phone calls or face-to-face meetings in parallel — shared documents alone aren’t going to make your project run itself!

This post is 1/10 of the #back2blog challenge. Blogged today too — congrats to all: