Defriending, Keeping Connections Sustainable and Maybe Superficial [en]

Yesterday I read Laurent Haug‘s post Defriendization is the future of social networks. (Laurent organizes the Lift conference, next month in Geneva — are you going? Here’s why you should.) I’m not sure I’m with Laurent about defriending. I guess I’m more of an advocate of being lazy about friending. That’s why I have 200+ people waiting in friend request purgatory on Facebook.

It is true, however, that with an online social network, you keep on dragging your past connections with you unless you defriend. In offline life, connections loosen with time, you stop seeing people, stop calling, stop writing, lose track of where they live… and connect again on Facebook. We have two movements here:

  • the fact that people tend to drift out of each other’s lives, and online social networks do not really have a way to reflect that
  • the fact that in a way, we like “collecting” our contacts, even if they’re not active anymore, as a way of making present or tangible some part of our past lives.

Sometimes, reconnecting with people who have drifted out of your life can be a great thing. I think that’s because in many cases, there is no real reason (like conflict, for example) for having drifted apart. It’s more a combination of circumstances and the absence of a strong incentive to not let the relationship dissolve.

I think that one of the obsessions with defriending has to do with having excessively high expectations about what one owes one’s connections. One of my keys to social media survival is “you can’t read everything”, which as far as relationships go translates to “you can’t have an active relationship with all your connections”.

It sucks, I know. I do believe that there is a psychological limit to the number of people we can handle in our lives (cf. Dunbar’s number). I also believe that social media, in a way, allows us to cheat with this — but it’s only cheating. It makes it easier to keep loose ties alive, and reactivate old relationships, but it doesn’t fundamentally change how many people in our lives we can really care about on a regular basis.

If you try to keep your online social network connections as meaningful as “regular friendships”, you can only fail.

I think this is part of the explanation of what I’d like to call “social media burnout” and that we’re seeing popping up all over the place. The links I’ve collected in relation to this theme are of high-profile social media people, but this happens to “normal” people too. They go wild about Facebook for a few months or a year, and then drop it all because they got sucked into it too much. Now, the people I’ve linked to above are not doing the “all-or-nothing” thing, and they might very well not be properly burned out, but they have in common that at some point, they have realised that their social media “life” was not sustainable as is. This happens outside social media too — but I think there is something specific to social media here, in the way that it dramatically lowers the energy necessary to establish and maintain connections.

Though one must never forget that the people at the end of our social media connections are real people, we must also acknowledge that it does not automatically entitle them to a deep, meaningful relationship with us. It’s OK to keep things superficial. It’s necessary, or your brain will fry.

Coming back to Laurent’s article, he points to three links that I would like to comment upon, in my typical rambly and disjointed blogging style ;-). I initially wrote a huge long post, and then decided to chop it up. Keep reading (after the lunch break):

La technologie qui nous pousse à grandir [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Depuis bientôt dix ans que je fréquente des blogueurs, j’en vois régulièrement qui succombent à la pression de leur lectorat. C’est ainsi qu’ils le présentent, en tous cas. Ils ne peuvent plus tenir le rythme de publication. Les commentaires de leurs lecteurs les minent. Leur public a des attentes, et ils n’arrivent pas ou plus à y répondre. Ils sont trop sollicités.

Alors ils arrêtent de bloguer, se fendant d’un long (ou très bref) billet explicatif.

Et à chaque fois, je lis, un peu médusée, et je peine à comprendre. Tout l’attrait du blog, pour moi, c’est la liberté qu’il confère à son auteur. Les seules contraintes sont celles que le blogueur s’impose. S’il cesse d’écrire à cause des attentes de son public, n’écrivait-il que pour celui-ci en premier lieu? N’avait-il pas peut-être lui aussi, des attentes peu réalistes (d’une certaine forme de reconnaissance, à tout hasard) pour son lectorat? Le problème est-il vraiment avec ses lecteurs, ou est-il plutôt entre lui et lui?

Ceci n’est qu’une situation parmi d’autres où je vois que les avancées technologiques nous offrent l’occasion de grandir en tant que personne — plutôt que d’en devenir l’esclave (à l’image des blogueurs dont il est question ci-dessus) ou de les rejeter un bloc (mouvement de retour de balancier, parfois).

Le téléphone mobile nous rend joignable en tous temps? On apprend à ne pas y répondre juste parce qu’il sonne. On le met sur silence. On l’éteint. On filtre les appels. On reprend le contrôle.

Le chat nous permettrait de bavarder à longueur de journée? On apprend à se discipliner, à mettre des priorités sur certaines activités (travailler, peut-être?), à dire gentiment mais fermement que l’on n’est pas disponible maintenant. A approcher les autres avec un peu de retenue, aussi.

Les e-mails arrivent dans notre boîte de réception à toute heure du jour et de la nuit? On apprend à filtrer, à ne pas répondre à tout dès que possible, à basculer vers un autre mode de communication lorsque c’est plus adéquat.

Le blog et la publication en ligne ont fait de nous un micro-célébrité? On apprend à voir plus loin que la satisfaction un peu compulsive de l’attention reçue, à reprendre contact avec les motivations profondes et saines qui nous poussent à faire ce que l’on fait, et à mettre des limites aux sollicitations quasi-infinies du monde extérieur.

Un fil rouge, ici: être au clair de ses attentes, connaître ses besoins et ses limites, les faire poliment respecter lorsque c’est nécessaire. Dans le monde ultra-connecté qui devient le nôtre aujourd’hui, les compétences que l’on regroupe souvent sous l’expression un peu réductrice “savoir dire non” sont une question de survie. Et ce n’est pas plus mal.

Suis-je toujours l'amie de mes amis? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Les réseaux sociaux sont asymétriques.

Je ne parle pas des réseaux sociaux en ligne, mais bien des réseaux de relations et de gens, les vrais réseaux que les sites comme Facebook, MySpace, LinkedIn et autres cherchent à modéliser.

A mon sens, la grande majorité de ces sites nous proposent un modèle de relations comportant une erreur fatale: les liens entre les gens y sont symétriques, alors que ce n’est pas le cas dans la réalité.

Pensez aux gens qui font partie de votre monde: il y a fort à parier que vous trouverez sans difficulté des personnes qui sont plus importantes pour vous que vous pour elles — et vice-versa. On aimerait, idéalement, que les gens que l’on aime nous aiment autant en retour, que ceux que l’on admire nous admirent en retour, que ceux que l’on enrichit par notre présence nous enrichissent pareillement en retour. Mais souvent, et à des degrés divers, ce n’est pas le cas.

Et dans le monde professionnel, encore moins.

Pour qu’un lien soit établi entre deux utilisateurs de Facebook ou LinkedIn, chacun doit l’approver. Chacun doit dire “oui, je le veux”.

Du coup, un tel réseau social ne capture que les relations symétriques, ou bien (et c’est ce qui a tendance à arriver) fait passer des relations parfois fortement asymétriques pour des relations symétriques, parce qu’au bout d’un moment, on “cède”, et on accepte également comme amis les gens que l’on connaît peu, voire ceux que l’on ne connaît pas mais qui voudraient nous connaître.

Il existe cependant des réseaux sociaux en ligne (ou presque) qui permettent de rendre compte de ces asymétries.

Twitter est celui qui occupe le devant de la scène ces temps. Sur Twitter, vous pouvez suivre qui vous voulez, sans que cette personne doive vous suivre en retour (c’est d’ailleurs ce qui en fait un outil de veille si puissant, bien plus que Facebook).

Dopplr, un service permettant de partager ses déplacements et projets de voyages avec son réseau, vous laisse simplement décider qui peut accéder à votre profil — la réciprocité n’est pas requise.

Plus ancienne, la liste de contacts d’un service de messagerie instantanée permet également l’asymétrie, même si la pratique penche vers la réciprocité: je peux apparaître sur la liste de contacts d’une personne et avoir supprimé celle-ci des miens.

L’ensemble des blogs peut également être considéré comme un immense réseau social peu formalisé, où les “blogrolls” (listes de liens vers d’autres blogs appréciés du blogueur) révélaient les relations entre blogueurs, avant de tomber en désuétude (les blogrolls, pas les blogs).

Plus proche de chacun, peut-être, et pas tout à fait en ligne, la liste de contacts dans son téléphone mobile. Vous avez enregistré mon numéro, mais ce n’est pas pour autant que j’ai le votre.

Facebook, d’un certaine manière, tente de se rattraper avec les “listes d’amis”. Chacun peut maintenant en effet classer ses amis dans diverses listes (qui restent privées) que l’on peut utiliser pour donner ou non accès à certaines parties de son profil. Ainsi, je peux être connectée à Jules, à qui je donnerai le droit de voir tout mon profil, alors que lui ne me donnera qu’un accès limité au sien.

Sans ce genre de subtilité, les réseaux sociaux qui imposent la réciprocité parfaite finissent par devenir invivables avec la multiplication des contacts de tous bords, ce qui amène à leur désertion par ceux qui les faisaient vivre.

Facebook: le règne du semi-public [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

En décembre, Facebook a mis en place de nouveaux réglages de confidentialité pour ses utilisateurs. J’ai passé la journée à lire, tester, et enquêter sur la question en préparation d’un atelier que je donne la semaine prochaine et ai compilé une petite liste des principales conséquences de ce changement pour ceux d’entre vous que ça intéresse. Je vous laisse par contre aller lire tous seuls comme des grands “Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook?” chez ReadWriteWeb France si vous voulez des détails, parce que ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est une problématique plus large:

  • le “véritablement privé” n’existe pas en ligne (on pourrait même aller jusqu’à dire qu’il n’existe pas dans les espaces numériques)
  • de plus en plus, on voit tous un internet différent.

En bousculant nos réglages dans le sens du “moins privé”, Facebook a au moins le mérite de nous encourager à nous arrêter pour nous poser des questions. Qui précisément peut voir ce que je mets sur mon profil, ou ailleurs sur internet, pendant qu’on y est? Si j’écris un message sur le mur de quelqu’un d’autre… Est-ce que je me rends compte que selon les réglages du propriétaire du mur, mon gribouillis est potentiellement visible au monde entier? Et si mes photos de soirée sont accessibles aux amis de mes amis… ça fait vite beaucoup de monde.

Toutes ces questions sont souvent bien floues pour le public non spécialiste, même si la plupart des informations publiées sur Facebook sont au pire embarrassantes si elles tombent entre les mauvaises mains. Par contre, il faut à mon avis prendre au sérieux ce manque de conscience du caractère semi-public de nos expressions numériques, ne serait-ce que parce que celles-ci peuvent être copiées, multipliées, et diffusées à l’infini en quelques clics de souris. Internet bouscule nos catégories “public” et “privé”, et il est normal qu’on ne sache pas intuitivement comment s’y comporter sans dérapages.

Tirer des boulets rouges sur Facebook n’est pas non plus la solution (même s’il faut protester quand un service qu’on utilise nous fait des entourloupes du genre, clairement) puisque de plus en plus, nous faisons l’expérience du web et d’internet à travers des comptes utilisateurs qui en personnalisent le contenu. Un exemple? Les résultats d’une recherche Google, désormais, sont personnalisés pour chaque utilisateur. Eh oui: les résultats que vous voyez ne sont plus forcément ceux de votre voisin (lire cet excellent topo sur la question si la langue de Shakespeare ne vous rebute pas).

Comprendre qu’on voit tous un web différent, que les règles régissant qui voit quoi sont complexes et nous permettent ainsi difficilement de prédire ce que voit l’autre, que le privé comporte toujours une certaine part de public (et peut le devenir brutalement): des compétences indispensables pour appréhender la culture numérique à laquelle il est de plus en plus difficile d’échapper, à moins de se résoudre à vivre tout seul sous un très très gros caillou.

Sur ce, je vous laisse filer faire le ménage dans vos paramètres de confidentialité Facebook, histoire de démarrer l’année 2010 d’un bon pied!

A Quick Thought on Being Public [en]

[fr] Dans un monde où l'on est des personnages de plus en plus publics, s'adressant simultanément à des publics jadis séparés, on peut pour moi soit se réfugier dans la langue de bois pour ne heurter personne, soit se mettre les gens à dos en leur disant en face des choses qu'on aurait auparavant évité qu'ils entendent, soir jouer de l'équilibrisme en privilégiant l'honnêté exprimée d'une manière qui prend soin des sentiments des autres.

In these days of increasingly overlapping publics, I see three ways in which to deal with the fact that we are all becoming — to some extent — public figures, our multiple faces forced to come together as the publics they’re meant for also do:

  • go all tongue-tied and diplomatic, and dumb down your discourse so nobody can take offence or hear something they shouldn’t;
  • be an asshole, by saying things to people’s faces that one normally would keep for behind their backs;
  • walk the fine line of honesty and respect whilst expressing things in a way that cares for others’ feelings.

The third way, clearly, is the most challenging, but probably also the most rewarding from the point of view of personal growth.

Bad With Faces, Good With Names [en]

[fr] Je suis très peu physionomiste mais dès qu'on me donne un nom, je sais exactement qui vous êtes. Pensez-y la prochaine fois qu'on se croise en vitesse quelque part, à une conférence par exemple!

I have a problem. I am really bad at recognizing faces. Really very bad. Bordering on hopeless.

This makes social occasions like conferences very difficult for me, because people keep coming up to me, saying hello, and though their face might seem familiar, I have not the slightest idea who they are.

Even with people I know, it’s sometimes difficult. My good friend Kevin Marks came up to me to say hi this morning, and it took me 4 excruciatingly long seconds to recognize him.

One might think that it’s because I meet too many people, or have too many people in my network, and can’t keep up. I’m happy to say it isn’t the case — I haven’t reached such a celeb status, luckily.

How do I know that?

I know that because the moment the person who just walked up to me gives me their name, I know exactly who they are.

I am deadly good with names.

That’s why I like conference badges.

The way I explain this to myself is that my “internal database” of people I know has an index on the name column, and not the face one. It’s as if I were “colour-blind to faces”.

I’m really good at remembering people, actually. I just need names.

Problèmes d'internet, problèmes d'humains [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Les médias se plaisent à nous rappeler régulièrement qu’internet est un espace dangereux. Passons pour cette fois, si vous le voulez bien, sur les exagérations et les dangers particuliers (je le fais déjà assez ailleurs) pour nous pencher sur un principe de base.

Internet est peuplé d’humains. Les problèmes que l’on y rencontre sont donc avant tout des problèmes d’humains. Et dans les médias sociaux en particulier, les principales difficultés sont de l’ordre du relationnel.

Les personnes peu familières avec internet semblent tout d’un coup perdre toutes leurs compétences interpersonnelles dès que l’échange a lieu par écrans interposés. Un commentaire désagréable en réponse à un article? Il suffit souvent de se demander comment l’on réagirait en face-à-face. Certes, cela demande parfois un peu de maturité — mais il est très rare que l’on se retrouve compètement démuni face à quelqu’un dans la plupart des situations de la vie courante.

Même les problèmes plus “sérieux” comme le harcèlement en ligne, les contacts sexuels entre adultes et mineurs, les communautés “malsaines” (pro-ana, racisme…) sont à la base des problèmes de personnes. Ce sont des problèmes qui existent en-dehors d’internet, qui se manifestent là où il y a des gens — y compris sur internet.

On comprendra donc qu’y remédier passera donc par se concentrer sur la dimension humaine du problème, et non sur celle, accessoire, de sa présence sur internet.

Je simplifie, bien sûr, et il y a des exceptions. Tout ce qui a trait au droit d’auteur, par exemple, est inextricablement lié aux caractéristiques techniques d’internet. La permanence des objets numériques, également, change le paysage de nos relations les uns aux autres, et à l’information.

N’oublions donc pas, dans notre exploration du monde connecté, que les principales difficultés que nous y rencontrerons seront humaines. Et que les humains, c’est du terrain connu.

Chroniques du monde connecté pour Les Quotidiennes [fr]

[en] I'm now writing a column for Les Quotidiennes, a local online publication. The first one is up: E-mail, quand tu nous tiens.

Ça y est! Ma première chronique pour Les Quotidiennes, intitulée “E-mail, quand tu nous tiens“, est en ligne. J’y écrirai désormais chaque semaine les “Chroniques du monde connecté“, un coup d’œil humaniste dans l’univers technophile des gens ultra-connectés (nous!!)

E-mail, quand tu nous tiens | Les Quotidiennes C’est un peu plus “grand public” que ce blog — et j’avoue que j’ai quand même pas mal réfléchi au sens que ça pouvait avoir d’écrire ailleurs qu’ici: eh bien, simplement, toucher un autre public, dans un autre contexte. On verra ce que ça va donner, en tous cas j’ai plein d’idées pour les semaines à venir et je me réjouis beaucoup!

Et une fois que vous avez fini de lire mon article, filez vous délecter de ceux de mes co-chroniqueurs!

Social Media Survival Kit [en]

[fr] Deux règles très simples pour survivre à l'ère des médias sociaux.

  1. You do not have to read everything.
  2. If you feel bad about missing stuff, apply rule one. This goes for e-mails, too.

My Web World Has Grown [en]

The day before yesterday, a tweet of mine prompted me to get into blog gear again (honestly, why do I need other people? seems I have enough inner dialog going on).

The idea, as expressed in my tweet, was half-baked. I was actually thinking back to when I started blogging, or even when I became a freelance “something-or-other” 2.0 consultant. There are more people around today. The pond is bigger. This is a normal phenomenon when it comes to adoption: if you’re an early adopter, a cutting-edger, well, sooner or later those technologies or subcultures which were the turf of a happy few you were part of become more and more mainstream.

I’m seeing that. It’s been going on for some time. There are people all over doing tons of interesting stuff and I can’t keep up with them (I don’t even try). And here, I’m not even talking about all the wannabe social media experts.

So yes, the pond has turned into a lake, and I find myself a smaller fish than I used to be. Though I sometimes look back with a bit of nostalgia upon the “golden days” of blogging or Twitter, it suits me quite well. I actually never tried to be a big fish: one day, I suddenly realised that it was how people saw me. So I went with it, quite happily I have to say.

But it’s nice to slow down. I’ve never really been in the “breaking news” business, and have no desire to. I feel I’ve retreated somewhat from the over-competitive fringe of my web world, and my life is better as a result. Business too, if I look at my calendar for the upcoming months.

There are times when I regret that my “poly-expert” profile does not allow me to stay as up-to-date with everything as I’d sometimes want to. I haven’t given a talk in a school in nearly a year, and I miss it. I’ve played with Google Wave, but haven’t taken three days to dive into it completely as I would have done five years ago. (One of the reasons, here, is that I simply can’t afford to spend three days diving into something, like I could when I was an employee. The irony is not lost on me.)

All in all, there are more people now in my web world, and in the web world in general. It’s a good thing for the world. It has changed my place somewhat, but overall I’m pretty happy with it.

I don’t feel I’ve shrunk to tadpole status yet, though! 😉