Moments: Facebook effacera-t-il vos photos le 7 juillet? [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

Ma newsletter hebdomadaire “Demande à Steph” est archivée ici pour la postérité. Chaque semaine, un tuyau ou une explication touchant à la technologie numérique, ou une réponse à vos questions! Inscrivez-vous pour recevoir directement la prochaine édition. Voici l’archive originale.

Note: cette semaine, vu le caractère “actu” du sujet, je la reproduis ici immédiatement, mais normalement je fais ça avec beaucoup de retard!

Je vous rassure tout de suite, malgré les titres alarmistes que vous avez peut-être vus, Facebook ne va pas effacer toutes vos photos le 7 juillet si vous n’installez pas l’application Moments (ils n’ont pas le droit, c’est le jour de mon anniversaire!)

Voici ce qui se passe:

  • En 2012, Facebook ajoute un service de synchronisation automatique pour les photos de votre smartphone.
  • Vous l’avez peut-être activé à l’époque — l’idée étant que si les photos étaient déjà “dans Facebook” ce serait plus simple de les partager. Beaucoup de personnes l’ont activé et oublié. (Moi pas, je viens de vérifier.)
  • Les photos synchronisées ne sont pas publiques, elles sont dans un album nommé “Synced” ou “Synced from Phone” (en anglais).
  • Fin 2015, Facebook a tranquillement désactivé cette option de synchronisation, somme toute un peu désuète (on poste maintenant facilement les photos depuis son téléphone directement, cette espèce de “pré-publication” est inutile).
  • Les photos qui seront effacées le 7 juillet si vous n’utilisez pas encore Moments sont ces éventuelles photos synchronisées — en aucun cas les photos que vous avez partagées vous- même sur Facebook.

Si vous êtes concerné, vous recevrez (ou avez reçu) de Facebook une notification et un e-mail à ce sujet. Sinon, dormez tranquille.

Bon alors, c’est quoi cette application que Facebook veut nous “forcer” à utiliser? J’avoue que je n’en avais pas vraiment entendu parler, donc j’ai creusé (et installé) pour vous. C’est plutôt sympa, en fait.

Moments vient résoudre le problème de l’album collectif lors d’événements ou d’activités sociales. Dans une newsletter précédente, je vous ai montré comment utiliser Google Photos pour faire ça. Mais avouons-le, plus de personnes utilisent déjà activement Facebook que Google Photos, donc c’est un poil laborieux. C’est le même principe que les Albums Partagés iCloud, si vous baignez dans un environnement Apple.

Que fait exactement cette application? Un peu comme The Roll, dont je vous ai parlé il y a peu, Moments va d’abord guigner dans vos photos. L’application vous propose ensuite des albums que vous pouvez modifier (très similaire à l’Assistant de Google Photos, là). Jusqu’ici, tout est privé, rien ne quitte votre téléphone.

Vous pouvez ensuite choisir de partager un de ces albums (appelés “Moments”) avec des amis. Par exemple, Moments a bien détecté et regroupé mes photos de la récente Fête des Voisins. Du coup, j’ai partagé cet album avec les voisins et voisines avec qui je suis connectée sur Facebook. Ils pourront y ajouter leurs photos.

Toutes ces photos restent dans l’application Moments et ne vont pas se mélanger avec les photos que vous partagez (plus largement) sur Facebook. On est vraiment dans le partage privé.

Moralité de cette histoire: ne vous en faites pas pour vos photos, et essayez Moments!

Addendum post-envoi (oui, les newsletters c’est bien, mais quand c’est parti, c’est parti): le problème avec notre méthode habituelle de “nous envoyer parmi” nos photos lors de rencontres, c’est qu’on se retrouve avec des photos d’autres personnes dans notre pellicule. Les vrais albums partagés évitent ce problème.

Google Docs: savez-vous partager un document? [fr]

[en] This is my French weekly newsletter that gives tips and simple explanations to use our daily digital tools better.

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Si vous avez un compte Google (ou une adresse Gmail), vous avez aussi Google Drive et la suite bureautique de Google: DocsSheetsForms, etc.

C’est un peu l’équivalent de Office de Microsoft: Word, Excel, Powerpoint. Mais c’est Google. Et c’est en ligne, au lieu de vivre sur votre ordinateur.

Tous les documents de cette suite peuvent être partagés, et on peut collaborer dessus en temps réel: plus besoin de faire des allers-retours interminables de versions diverses d’un document par e-mail pour le fignoler à plusieurs!

Voici comment partager un document. Je vous montre avec un document texte, mais le principe est le même pour tous les documents que vous pouvez créer à partir de Google Drive.

Pour créer votre document, allez simplement à l’adresse http://docs.google.com. Dans votre document, vous verrez en haut à droite un bouton bleu pour partager:

Ce bouton donne accès à l’interface de partage, qui vous permet:

  • d’ajouter un collaborateur via son adresse e-mail (choisissez si la personne peut modifier, commenter, ou seulement voir le document)
  • de créer un lien “magique” qui donne automatiquement le droit de voir ou de modifier le document à quiconque clique dessus (pratique mais attention à la confidentialité!)

Quand vous ouvrez le document alors que quelqu’un d’autre travaille dessus, vous pouvez voir où cette personne est dans le document, et même la voir taper!


Si vous connaissez déjà tout ça, transférez ce mail à une personne avec qui vous aimeriez pouvoir collaborer avec les documents en ligne Google. Peut-être que ça lui donnera envie…

N’oubliez pas que vous pouvez toujours m’envoyer vos questions, que ce soit pour des informations supplémentaires ou pour proposer un sujet pour la semaine prochaine.

Facebook: comment rendre public un statut pour qu’il puisse être partagé [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

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L’idée de la semaine pour inaugurer cette newsletter: comment rendre public un statut facebook afin que nos amis puissent le partager plus loin.

C’est très utile pour les petites annonces: un meuble à donner, un appartement à remettre, un chat perdu — mais aussi pour les recherches, les demandes: “est-ce que quelqu’un sait si…”, “connaissez-vous quelqu’un qui…”).

Une chose qui nous échappe souvent quand on poste ce type de demande ou d’annonce, c’est qu’un statut visible pour “amis seulement” ne sera jamais visible en dehors de notre cercle d’amis, même si il est partagé. Imaginez, si nos statuts privés étaient à la merci d’un partage maladroit!

Du coup, on voit souvent des messages avec “merci de partager”, mais qui sont limités aux amis de la personne qui poste. C’est dommage! (On peut les partager, mais ils seront invisibles à quiconque n’avait pas déjà le droit de les voir sur le profil d’origine. Selon les cas, ceci donne lieu à la fameuse “pièce jointe indisponible” que vous avez déjà certainement croisée ici ou là dans des groupes Facebook.)

Chacun de vos statuts indique, à côté de l’heure (et du lieu), qui peut le voir. Celui-ci n’est par exemple visible que pour mes amis:

Et celui-ci est public. C’est ça qu’on veut voir quand on fait un statut à partager:

Souvent, on publie d’abord le statut, puis on se rend compte qu’il n’est pas public. Pas de panique! Il n’est pas nécessaire de l’effacer et d’en republier un. On peut changer la visibilité de n’importe quel statut Facebook, même longtemps après sa publication:

C’est bien sûr aussi possible sur le téléphone:

Et voilà pour aujourd’hui!

Comme on démarre tout juste, ça m’intéresse vraiment d’avoir vos retours. Il suffit de laisser un commentaire:

  • est-ce que ces infos vous sont utiles, ou bien vous saviez déjà?
  • est-ce que l’explication est claire, trop longue?
  • avez-vous une question à laquelle vous aimeriez que je réponde une prochaine fois?

Supports de cours: notre philosophie (formation MCMS) [fr]

[en] For the course I'm co-directing, we decided to make course materials available through the website instead of handing students a big fat file at the beginning of the course. Here's an explanation of why we're doing things this way.

J’ai publié sur le blog du cours MCMS une explication sur notre philosophie concernant les supports de cours. Je pense qu’il est intéressant de la reproduire ici.

Il est coutumier, lors d’une formation d’une certaine ampleur, de démarrer le premier jour avec la distribution d’un gros classeur bien lourd servant de support de cours.

Nous avons fait le pari de fonctionner différemment — pari qui n’est pas très difficile à faire, au fond, puisqu’il reflète par les actes la matière de cette formation: mettre les supports de cours à disposition des étudiants ici, sur ce site.

Premièrement, il s’agit d’une occasion de mettre un peu plus les « doigts dans le cambouis » et de se familiariser avec l’information numérique, et d’en découvrir les avantages. Parfois, c’est le support physique qui présente un avantage, et rien n’empêche dans ce cas d’imprimer le support numérique.

Deuxièmement, fonctionner ainsi nous permet plus de flexibilité et de réactivité. Dans le milieu des médias sociaux, tout bouge très vite, et préparer des mois à l’avance un support de cours imprimé au sujet de Facebook (par exemple) tient du suicide pédagogique — il y a de fortes chances qu’il soit en partie obsolète avant même d’être utilisé. Le support de cours numérique peut être maintenu à jour (et modifié) à tout moment et pour tous.

Troisièmement, nous sommes conscients que les supports de cours ainsi mis à disposition vont circuler, y compris en-dehors de notre public cible premier, les personnes inscrites au cours. Renonçant à un protectionnisme encore trop répandu (« c’est mon travail et je ne le partagerai pas! »), nous avons confiance d’une part que notre valeur en tant que formateurs n’est pas réductible à un support de cours, et d’autre part qu’en mettant à disposition de la communauté, nous recevrons en retour.

Chaque intervention fait donc l’objet d’un article dans ce blog, avec liens vers les supports de cours (ici ou parfois hébergés par l’intervenant lui-même), et parfois des notes prises lors du cours. Il est aussi possible à l’intervenant de publier directement dans ce blog, s’il le désire.

Communauté Coworking Léman [fr]

[en] In the process of gathering a community of people interested in coworking, in the Lake Geneva area. I have a concrete possibility of setting up a coworking space in Lausanne, but need comitted people to make it happen. Join the mailing-list and introduce yourself so we can talk about it. There is also a blog and a Facebook group you may join and tell your interested friends about.

Il existe depuis quelque temps une mailing-liste et un blog pour parler de coworking et partage de bureaux en région lémanique. Depuis cet après-midi, on a même un groupe sur Facebook. Si la question vous intéresse, rejoignez-nous!

D’où ça sort, tout ça? Petit retour en arrière.

En avril de l’an dernier (2007), je suis à Leeds et je m’apprête à faire la connaissance d’Imran Ali, découvert via un ami commun sur Twitter. Je feuillette ce que Chris Messina et Tara Hunt ont publié au sujet du coworking (je me prépare à aller passer un bon mois à San Francisco chez eux, donc je fais mes devoirs), et je réalise qu’Imran s’est inscrit sur la page Coworking Leeds du wiki. Amusante coïncidence.

Imran ouvrira, avec l’aide de Linda Broughton et le soutien de la Leeds Metropolitan University, l’espace de coworking met:space; c’est entre autres grâce à cette communauté que Going Solo prendra place le 12 septembre prochain à Leeds, dans le même bâtiment!

En mai de la même année, comme mon départ pour les USA se rapproche, je retourne me renseigner un peu sur mes hôtes (Chris et Tara), qui ont passablement contribué à populariser le principe du coworking, en particulier à travers leur espace de coworking Citizen Space. Je visite le site, je lis un petit peu, je découvre, j’aime, et je me dis: “ce serait cool d’avoir quelque chose comme ça à Lausanne.” J’envoie un petit mail très court à deux personnes, je m’inscris sur la liste de discussion coworking, mais ça s’arrête là.

En juillet, je suis à San Francisco (et peut-être même installée dans le canapé de Citizen Space!) quand Olivier écrit Et si on co-travaillait? — on est au moins deux à avoir le même genre de bonne idée à peu près au même moment… les temps sont mûrs en Suisse Romande, ou le seront bientôt. Quelques e-mails sont échangés, une poignée de vaudois sont intéressés, mais rien d’assez solide pour véritablement aller de l’avant.

Décembre de la même année, le sujet coworking revient brièvement sur le devant de la scène lors du premier Website Pro Day. On se retrouve à quatre chez l’un d’entre nous pour travailler chacun de son côté sur sa présence en ligne professionnelle (Website Pro Day!), et c’est vachement sympa. Donc on reparle de coworking. Dans la foulée, je crée un compte Basecamp et un wiki, qui péclotent un peu et finissent par se mourir, comme nos discussions sur le sujet (en tous cas en ce qui me concerne: je commence à être très prise par Going Solo).

Plus tôt cette année, dans les mois précédant Going Solo, il a semblé à deux reprises qu’un local pour y créer une communauté de coworking m’était tombé dans les bras. Réflexion faite, ce n’était pas réaliste, mais ces fausses alertes m’ont (sérieusement) relancée sur le sujet. D’autant plus que je me retrouvais sensibilisée à la problématique du travail en indépendant par la préparation de Going Solo.

Après la deuxième fausse alerte, j’ai décidé qu’il fallait commencer par se concentrer sur la communauté. Trouver un local, ce n’est pas le plus difficile. C’est trouver les gens, le problème. J’ai donc créé la liste de discussion par e-mail Coworking Léman ainsi que le blog associé, que j’anime seule pour l’instant mais que je voudrais également pouvoir remettre en d’autres mains.

Et là… il y a quelques semaines, bonne surprise: les 3 artistes/artisans (dont la céramiste Sylvie Godel) occupant les bureaux du rez inférieur de mon immeuble cherchent à remettre leur local. Il y a donc une possibilité concrète de coworking à Lausanne pour la fin de l’été ou cet automne.

Bon, fini l’histoire. En pratique?

Vous avez besoin d’un bureau de façon irrégulière — ou fixe — en compagnie d’autres personnes sympathiques, ouvertes à la collaboration et au partage, mais avec qui vous ne travaillez pas forcément?

Ça vous intéresse peut-être mais vous n’êtes pas vraiment sûr?

Vous travaillez principalement sur ordinateur ou chez vos clients?

Le coworking est peut-être pour vous.

Pour en savoir plus, inscrivez-vous à notre liste de discussion et envoyez si le coeur vous en dit un bref e-mail pour vous présenter et poser vos questions!