Some Thoughts on Blogging: Original Content, Linking, Engaging [en]

[fr] Quelques réflexions sur l'enseignement de l'art du blog.

I like teaching people about blogging. Right now I have nearly 100 students who are learning to blog, with varying enthusiasm and success. Teaching blogging makes me realize that this mode of expression which comes naturally to me is not that easy to master. Here are a couple of the main hurdles I’ve noticed for the student-blogger:

  • Original content. It seems obvious that a blog will contain original content, but in the age of Tumblr (I love Tumblr) and Facebook (I love Facebook) and Twitter (I love Twitter) it seems there is a bias towards republishing rather than creating. One of the things that make a blog a blog is the fact that the blogger has taken the trouble to think and try and communicate ideas or experiences or emotions to their reader, in the written form. Some early attempts at blogging resemble Facebook walls.
  • Links. Writing in hypertext is not easy. A blog is not an island. A blog is connected to many other pages on the web, be they blog articles or not. It’s caught in the web. It’s part of the web. A blog which never links elsewhere? Might be a journal or a memoir, but it’s missing out on something. What do I link to? When? Which words do I place my links on? The art of linking is full of subtleties.
  • Engaging. Blogging is about writing, but also about reading and responding. Links ensure that a blog doesn’t exist in a vacuum. The parallel human activity is responding to comments, reading other bloggers, linking to them socially, and actually engaging with content found elsewhere. Some will say “comment on other people’s articles”, but that is not the whole story. Leaving a superficial comment is not it. Trying to understand the other, daring to challenge and disagree (respectfully), push thoughts further and drag others out of their comfort zone: there is something philosophical about the practice of blogging.

Some things are relatively easily taught: how to hit publish; how to write in an informal voice; how to dare being subjective. But how do you teach engagement? How do you teach debate? I know the Anglo-Saxon (at least American) school curriculum includes debating. Switzerland, sadly, doesn’t — and we tend to shy away from it, or end up in “dialogues de sourds” with two polarised camps each trying to convert the other.

2nd Back to Blogging Challenge, day 7. On the team: Nathalie Hamidi(@nathaliehamidi), Evren Kiefer (@evrenk), Claude Vedovini (@cvedovini), Luca Palli (@lpalli), Fleur Marty (@flaoua), Xavier Borderie (@xibe), Rémy Bigot (@remybigot),Jean-François Genoud (@jfgpro), Sally O’Brien (@swissingaround), Marie-Aude Koiransky (@mezgarne), Anne Pastori Zumbach (@anna_zap), Martin Röll (@martinroell), Gabriela Avram (@gabig58), Manuel Schmalstieg (@16kbit), Jan Van Mol (@janvanmol), Gaëtan Fragnière (@gaetanfragniere), Jean-François Jobin (@gieff). Hashtag:#back2blog.

Second "Back to Blogging" Challenge [en]

[fr] Un court article par jour pendant 10 jours, histoire de reprendre le rythme et de se souvenir qu'écrire un article sur un blog, ça peut être vite fait.

Do you have a blog?

Have you been really bad about blogging of late, like me?

I bring to you, for the second time, a 10-day “Back to Blogging” challenge.

Starting tomorrow (Monday), I will write a short blog post each day. Quick and dirty. Get something out the door. I expect to spend maximum 30 minutes on it.

Feel inspired to join in? Hashtag: #back2blog.

(Last time around I published links to all the posts of the day at the bottom of each article. It took way more time than the actual blogging! If anybody has ideas about how to automate this, I’m all ears.)

The winning team!

C'est quoi un blog? Quelques réflexions à défaut d'une définition tranchante [fr]

[en] What's a blog? Thinking about it.

Deux articles sont apparus sur mon radar cette dernière semaine:

Les deux posent des questions de catégorie, limites, définitions. Elles sont liées: si on sait ce qu’est un blog, on sait ce qu’est un blogueur — et vice-versa. Ou bien…?

Durant mes études d’histoire des religions, j’ai appris que les catégories rigides ne fonctionnaient pas trop quand on commence à toucher aux sciences humaines. On a plutôt des définitions ou regroupements par affinité. Je crois qu’il est illusoire de vouloir dresser une liste de critères à la “si et seulement si” pour définir ce qu’est un blog. De même, je crois qu’il est illusoire de vouloir faire une distinction nette entre blogueurs et journalistes, dans le cadre des RP ou d’accréditations pour une conférence.

Il y a très longtemps, j’avais fait une page sur SpiroLattic intitulée “C’est quoi un weblog?“. Vous imaginez bien que ce n’est pas aujourd’hui la première fois qu’on se pose la question. Plus récemment, j’ai écrit ici un article (en anglais) sur les relations blogueurs, dans lequel je tente de poser quelques distinctions entre journalistes et blogueurs qui justifient de traiter ces derniers différemment.

Je vais tenter de démêler un peu ces termes. Ce qui suit n’engage que moi, ce sont mes définitions, mes conceptions, et elles n’ont pas la prétention de faire autorité (ou pire, parole d’Evangile). Tiens, d’ailleurs, en passant, à Coworking Europe j’ai l’impression qu’on a passé une bonne partie de notre temps à nous demander ce qu’était le coworking. Quelques débuts de réflexion de ma part là-dessus.

Donc, un blog — ou un weblog, comme on les a appelés durant des années — c’est quoi? Je vais essayer de partir avec une définition minimale sur laquelle tout le monde (je l’espère) sera d’accord:

  • un blog, c’est une sorte de site web
  • un blog, ça contient des articles datés (billets, posts) organisés en ordre chronologique inverse.

Je pense que si on a affaire à un truc qui n’est pas un site web, ou qui n’est pas une collection d’articles datés en ordre chronologique inverse, on aura de la peine à appeler ça un blog. Par contre je pense pas que ces deux caractéristiques soient suffisantes pour définir un blog. Nécessaires, oui, mais pas suffisantes.

Allons un cran plus loin: voici certaines caractéristiques qui sont généralement partagées par tous les blogs. Mais elles sont plus discutables. On pourrait hésiter, face à un “blog” qui ne les a pas toutes.

  • un blog permet de laisser des commentaires sur les articles
  • chaque article du blog est archivé à une URL stable permettant de faire un lien direct vers celui-ci
  • on sait qui écrit: il y a une personne ou des personnes identifiables derrière le blog, même si c’est sous pseudonyme
  • les anciens articles du blog restent en ligne, archivés chronologiquement
  • un blog facilite et automatise la publication grâce à une technologie spécifique (outil de blog/CMS) côté serveur
  • un blog est intégré d’une façon ou d’une autre dans quelque chose de plus large que lui, à travers des liens vers/depuis d’autres sites/blogs (intertextualité), ou des échanges entre le(s) blogueur(s) et d’autres via commentaires ou blogs interposés (communauté de lecteur ou e blogueurs)
  • un blog contient principalement du contenu original
  • la mise en page d’un blog consiste en une colonne principale présentant les x (généralement 10) derniers articles les uns sous les autres, généralement accompagnée d’une ou plusieurs colonnes latérales avec du contenu secondaire.

(Et hop, petit article en train de se transformer en tartine.)

Rapidement, pour chacun de ces points, un petit argumentaire expliquant pourquoi je ne les considère pas obligatoires.

Commentaires: clairement, la plupart des blogs aujourd’hui permettent les commentaires, mais il faut savoir que durant les premières années des weblogs, les commentaires n’existaient pas. Historiquement, c’est un peu restrictif. C’était pas des blogs qu’on avait? Le blog de Seth Godin, c’est pas un blog? Alors oui, un blog en général ça a des commentaires, mais l’absence de commentaires ne permet pas de dire “c’est pas un blog”.

Permaliens: pour moi, c’est une caractéristique importante du blog. C’est ça qui fait que le blog fonctionne, comme format de publication. Ça attire les liens. Chaque article est archivé pour toujours, avec un lien stable, le paradis! Mais on trouve encore des gens qui disent avoir des blogs, et qui ont des trucs qui ressemblent à des blogs, mais où il est impossible (ou très difficile) de faire un lien vers un article. Exemple: Solar Impulse. C’est un blog ou pas? (Alors oui, quelque part caché j’avais réussi à trouver comment révéler le permalien de l’article, mais on peut pas dire que ça encourage les liens.)

Auteur(s): ça, je crois que c’est super important. Il y a un être humain derrière un blog. Même si on ne sait pas son nom, il est là. Il a une personnalité. Une agence de comm’ ne blogue pas — ses employés le font. Le ton institutionnel, désincarné, impersonnel: c’est peut-être des news publiées avec un outil de blog, mais pour moi ce n’est pas un blog. Vous savez des edge-cases à proposer pour ce critère?

Archives: le format du blog est fondé sur l’organisation chronologique inverse du contenu. Les catégories sont venues bien plus tard, font à mon avis partie des “bonnes pratiques” pour un blog mais ne sont pas une fonctionnalité obligatoire. Si la première page est en ordre chronologique inverse, on s’attend à pouvoir “remonter le temps”, et trouver des archives temporelles. De plus en plus aujourd’hui, on voit des blogs (“blogs”?) qui s’en passent. Pour moi, on tombe dans le blogazine quand le thématique prend le dessus sur le chronologique. Edge case? Le Rayon UX, qui est à mon sens toujours un blog (t’en dis quoi, Fred?) même si il manque furieusement de chronologie dans l’organisation de son contenu.

Technologie: quand blogger.com a débarqué, une des choses géniales que faisait ce service était d’automatiser l’habillage répétitif des articles et leur transfert sur un serveur web. De façon générale, les blogs modernes utilisent un outil ou service de blog qui épargne au blogueur bien des manipulations techniques. Par contre, je refuse de poser ça comme une exigence. Il y a des blogs cousus main. Zeldman l’a fait pendant de longues années (disant même “c’est pas un blog!” pendant longtemps), et à moins que je ne me trompe, Karl fait toujours son blog à la mano.

Réseau: souvent, quand je regarde un “blog” en me disant “ça ressemble à un blog, mais ce n’en est pas un”, c’est cette dimension qui manque. Le blog qui blogue tout seul dans son coin, ignorant la multitude de pages du web et de gens qui les fréquentent. En général, le blogueur fait des liens vers d’autres pages (si ce n’est d’autres blogs), on (= d’autres blogueurs) fait des liens vers lui, s’il y a des commentaires il y a un minimum d’interaction — ou via articles interposés. Il y a une “culture blog”, et c’est celle du réseau, de la relation, et de la conversation.

Contenu: oui bien sûr, le blogueur produit du contenu, ajoute de la valeur quelque part. Est-ce qu’un blog sous Tumblr qui ne fait que republier sans commentaire ce qui a été trouvé ailleurs est toujours un blog? Si Digital Crumble était mon seul blog, j’avoue que j’aurais du mal à me dire blogueuse.

Apparence: j’avoue être assez vieux jeu sur ce coup. Une mise en page magazine, pour moi, ça transforme le blog en blogazine. Un blogazine, ça peut être bien — mais ce n’est plus un blog. Le chronologique a cédé la place au thématique. Et ça se voit dans la façon dont l’information est organisée sur la page d’accueil. Sans articles les uns sous les autres, j’ai du mal à appeler ça un blog. On voit d’ailleurs des blogs qui étaient partis dans une direction 100% blogazine revenir vers quelque chose d’un poil plus chronologique, même si c’est pas un long défilé d’articles les uns sous les autres. Exemple: celui de Tara Hunt.

Alors un blog, c’est quoi? Un blog, c’est plus ou moins ça. C’est cet ensemble de caractéristiques. Mais on va trouver des choses qui n’ont pas toutes ces caractéristiques et qui sont quand même des blogs, tout comme on en trouvera qui remplissent tous les critères mais… n’en sont pas. Signe qu’il faudra réfléchir plus et affiner. Définir, c’est un grand travail de va-et-vient.

Un blogueur, alors? Quelqu’un qui blogue. Mais je m’attarderai un autre jour sur ce qui le sépare du journaliste.

De la "blogosphère suisse romande" [fr]

[en] Rant about the "French-Swiss blogosphere". There is a group on Facebook with that name and it is filled with 20-something fashion bloggers for whom "participating" means link-dropping their every post in the group. Needless to say I'm already at odds with the group founder.

Il y a quelques semaines, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir sur Facebook un groupe intitulé un peu pompeusement “Blogosphère Suisse Romande“. Je demande à le rejoindre, j’y connais une poignée de personnes sur la centaine qui le composent. Activité principale dans le groupe: balancer des liens auto-promotionnels vers ses propres articles, généralement mode/lifestyle/fashion avec un peu de cuisine, et quelques extraterrestres qui parlent d’autre chose.

Raph et moi jetons quelques petits pavés dans cette mare composée majoritairement de jeunes blogueuses mode, et nous entendons dire qu’on ne fait que râler et qu’on ferait mieux d’échanger (entendre: balancer des liens vers nos articles, si j’ai bien compris).

Michelle demande à juste titre: La blogosphère suisse romande existe-t-elle? A mon sens, elle existe en tant que “ensemble des gens en suisse romande qui bloguent”, mais vu la diversité d’expression que recouvre le terme “bloguer”, il va sans dire qu’elle est extrêmement fragmentée et qu’elle n’a aucune existence en tant que communauté.

Ce groupe Facebook est un excellent exemple de la myopie “egocentrée” qui consiste à nous faire croire que notre réseau = le réseau, notre communauté = la communauté, l’ensemble des blogueurs qu’on peut atteindre/connaître = les blogueurs. La personne à l’origine du groupe étant une jeune blogueuse lifestyle/fashion (enfin d’après mes catégories), il est évident qu’elle allait attirer d’autres blogueurs au profil similaire. J’en ai d’ailleurs découvert la richesse de cette scène que je ne connaissais pas du tout (et qui malheureusement m’intéresse assez peu). Tout comme, d’ailleurs, quand j’organise pour ma part des rencontres de blogueurs, on y retrouve une relativement forte proportion de geeks et de professionnels du web. Mais j’ai bien conscience qu’il y a des tonnes de blogueurs de la région qui n’ont jamais entendu parler du Bloggy Friday, malgré ses xy années d’existence (je ne compte plus, quelqu’un se souvient?).

Donc bref. Moi qui caressais ce printemps l’idée de remettre en branle quelque chose pour les blogueurs romands (un annuaire, successeur de Swissblogs, ou un groupe Facebook), j’ai espéré un moment avoir trouvé le wow-génial-quelqu’un-a-fait-avant-moi. Vraiment. Mais bon, j’ai vite déchanté.

Peu de volonté d’ouverture, pas de recherche de la diversité, admission des nouveaux membres qui prend des plombes (moi c’est allé vite mais j’en connais qui ont attendu des semaines), et finalement une magnifique plate-forme d’auto-promo où on balance ces posts en espérant que ça va nous rapporter quelques lecteurs. Le groupe pourrait tout autant s’appeler “fashionistas-blogueuses et amis”. Je vous laisse prendre connaissance du “compte-rendu” (il paraît que plus va suivre et que je dois être patiente) de la rencontre d’il y a deux semaines qui devait être entre autres l’occasion de discuter de la vision et de la direction du groupe (moi j’étais en vacances, sinon vous pensez bien que je serais allée mettre mon grain de sel). Je sais pas vous, mais moi, lire “la Blogosphère Suisse Romande se rencontrait” pour ce genre de contexte ça me donne des boutons. Est-ce que je prétends que les Bloggy Fridays sont des rencontres de “la Blogosphère Suisse Romande”, moi?

Bon, j’imagine bien qu’il y a des gens très sympas dans ce groupe, et que le tableau n’est pas aussi noir que je le peins, mais je ne m’y reconnais pas du tout et qui plus est, la jeune fondatrice semble m’avoir d’ores et déjà pris en grippe. A sa décharge, c’est vrai que quand on me prend de haut je ne suis pas toujours agréable. Mais bon faut pas pousser non plus — je bloguais déjà qu’elle ignorait encore tout des subtilités de l’accord du participe passé avec avoir.

Alors à côté de ça, il y a blogueurs.ch, qui mériterait qu’on lui insuffle un peu de vie. Je suis en train d’échanger (pour de vrai!) avec Dave pour voir quelle est sa vision pour ce groupe (et j’ai déjà bien plus de réponses que quand j’ai posé la question dans l’autre groupe). A ce stade, ce qui me retient un peu de m’impliquer dans ce groupe, j’avoue que c’est:

  • l’accent mis sur “les pros du net” (moi je suis pour faire un truc autour des blogs de vrais gens)
  • l’appellation “Suisse” (ça m’énerve prodigieusement quand les Suisses Allemands font des machins “suisses” sans nous inclure, et idem dans l’autre sens — assumons qu’on fait un machin “suisse romand”)
  • et, c’est con, mais “blogueurs” élicite en moi la réaction “et les blogueuses”?

Mais on parle, et je suis sûre qu’il y a quelque chose à faire. Mais si on cherche à créer un groupe ou une communauté qui soit vraiment représentative de la blogosphère romande (= l’ensemble des gens qui ont un blog par ici) et où des blogueurs et blogueuses de tous bords peuvent se reconnaître, il y a un véritable travail à faire pour encourager la diversité.

#back2blog challenge (6/10, ah ouais j’ai tartiné aujourd’hui, mais c’est dimanche; et oui, visiblement je suis dans une phase articles-coups-de-gueule — désolée :-/):

Bloggy Friday, #back2blog, et l'eclau [fr]

[en] Motivating these days: Bloggy Friday, still going strong after all these years; #back2blog challenge, picked up by 20 or so bloggers; and eclau, the coworking space I manage in Lausanne, which turns 4 today.

Je fais partie de ces personnes qui vit sa vie en ayant le sentiment de ne jamais avoir assez de temps. Oh, je suis lucide. J’ai autant de temps que tout le monde, je sais que c’est plutôt que j’ai du mal à prioriser, hiérarchiser, décider, me frustrer.

Like a crazy hoarder I mistake the root cause of my growing mountain of incomplete work. The hoarder thinks he has a storage problem (when he really has a ‘throwing things away problem’). I say I am ‘time poor’ as if the problem is that poor me is given only 24 hours in a day. It’s more accurate to say… what exactly? It seems crazy for a crazy person to use his own crazy reasoning to diagnose his own crazy condition. Maybe I too easily add new projects to my list, or I am too reluctant to exit from unsuccessful projects. Perhaps I am too reluctant to let a task go, to ship what I’ve done. They’re never perfect, never good enough.

On Task Hoarding and ToDo Bankruptcy (Leon Bambrik)

Donc, je fais plein de trucs, et pas juste des trucs qui rapportent de l’argent, et ces temps, j’avoue être particulièrement motivée par ces “activités non lucratives”.

Le Bloggy Friday continue son bonhomme de chemin après toutes ces années — on était une douzaine hier soir. J’ai pris conscience il y a quelques mois que malgré l’échelle assez modeste de cette rencontre (entre 5 et 10 personnes par souper, une fois par mois), elle avait permis à de belles amitiés et des relations d’affaires de naître, au fil des années. C’est ce genre de chose qui me motive à continuer.

Sur un coup de tête, j’ai lancé le “Back to Blogging Challenge” (#back2blog) qu’une vingtaine de personnes (dépassant toutes mes espérances!) est en train de relever. Il y a une super énergie, on lit les articles des autres, on commente… cette excitation palpable me rappelle mes premières années de blogueuse. Ça me fait particulièrement plaisir de voir qu’il y tant des blogueurs chevronnés que débutants qui y prennent part (y compris une poignée d’étudiants de la formation SAWI sur les médias sociaux!) et qu’on y blogue en au moins cinq langues!

Finalement l’eclau (Espace Coworking LAUsanne), qui fête ses 4 ans aujourd’hui et se porte extrêmement bien: grande variété de professions représentées, personnes lumineuses et passionnées, excellente entente et riches échanges entre les coworkers, bon équilibre entre “possibilité de travailler” et “possibilité de socialiser”, et un lunch mensuel qui commence à prendre son rythme de croisière et trouver sa place dans nos vies.

Merci à vous tous sans qui ces petites activités communautaires n’existeraient pas!

#back2blog challenge (5/10):

10-Day "Back to Blogging" Challenge [en]

For the next ten days, starting tomorrow (Tuesday), I’m going to write a post a day. I’ll keep it short: blogging used to be quick and dirty, and somewhere between the arrival of Facebook and Twitter, posts have started growing into long essays that take hours to write.

How short is short? Roughly a screenful. Not more. I have a ton of ideas to blog about, and view this as an exercise in concision, as well as a way to get myself blogging again — which I seem to periodically need to do.

I expect that each post will take me under 30 minutes to write — at the most under an hour.

Care to join me? Let me know and I’ll put your name here and link to your posts as they come out. Hashtag: #back2blog. Get your blogging pals on board!

Rising to the challenge:

Bien bloguer: l'art de faire des liens [fr]

[en] Some guidelines and advice for making links. Blogging is more than just shoving text in WordPress!

Pour bloguer, il ne suffit pas d’écrire des articles à la suite les uns des autres. Il faut apprendre à écrire en 2D — écrire en hypertexte. Bien maîtriser l’art du lien est indispensable pour celui ou celle qui veut bloguer un tant soit peu sérieusement.

Editeur visuel

Je donne ici les indications pour WordPress, que je vous conseille vivement d’adopter comme outil de blog.

  1. Si nécessaire, aller chercher l’URL (=adresse web) de la page web de destination et la copier.
  2. Dans le texte de son article, sélectionner les mots sur lesquels on veut mettre ce lien — ceux qu’on veut rendre cliquables.
  3. Cliquer sur le bouton représentant un maillon de chaîne dans la barre d’outils.
  4. Coller dans le pop-up qui apparaît l’adresse du lien précédemment copié, et appuyer sur entrée.

WordPress: faire un lien

Editeur HTML

Si on écrit en HTML directement, on sait en principe ce qu’on fait. Il peut arriver néanmoins qu’on doive aller farfouiller dans le code pour réparer des accidents. Dans ce cas, c’est utile de comprendre un peu ce qu’on voit. Un lien comme “Climb to the Stars“, ça ressemble à:

<a href="https://climbtothestars.org" title="Le blog de Stephanie.">Climb to the Stars</a>

Les parties en gras sont les bouts à ne pas toucher. Ce qui n’est pas en gras peut être modifié à volonté (destination du lien, texte pour quand on survole le lien, texte cliquable).

Etre efficace

Quand on écrit article après article, et qu’on veut les enrichir de liens joyeusement, et qu’on ne veut pas que ça prenne des plombes, il faut absolument abandonner sa souris et utiliser le clavier. De façon générale, moins on utilise la souris, plus on est rapide.

Voici donc comment ajouter un lien sous WordPress avec le clavier (sous OSX). Pour apprendre, n’hésitez pas à exercer cette séquence 10-20 fois pour bien l’intégrer.

  1. Seule manipulation à la souris autorisée (mais on peut aussi faire ça au clavier!): sélectionner les mots sur lesquels on veut mettre le lien 😉
  2. ⌘T — ouvre un nouveau tab de navigateur
  3. Ouvrir la page vers laquelle on veut que notre lien pointe: taper l’URL, les mots-clés pour chercher dans Google… Ne pas oublier d’utiliser les flèches pour naviguer dans les suggestions de complétion et la touche entrée pour valider. Pas besoin de souris!
  4. ⌘L — sélectionne l’URL dans la barre de navigation
  5. ⌘C — copie l’URL
  6. ⌘W — ferme le tab qu’on avait ouvert pour charger l’URL de destination, et nous ramène donc sur notre page WordPress avec les mots sélectionnés
  7. ⌥⇧A — ouvre la petite boîte de dialogue pour insertion du lien
  8. ⌘V — colle l’URL de destination. Pas besoin d’appuyer sur quoi que ce soit pour effacer le “http://” déjà dans le champ, il est sélectionné et sera écrasé quand on colle
  9. ⏎ [entrée] — pour valider tout ça.

Ça peut sembler long et compliqué écrit comme ça avec tous les détails, mais quand on a mémorisé la séquence et qu’elle est bien entraînée, ça prend quelques secondes (et on remarque par exemple que les étapes 5-6-7 sont quasi instantanées: on garde la touche ⌘ enfoncée et on appuie sur L, C, W à la suite). Exercez-vous, cela en vaut la peine: vous vous en féliciterez bientôt!

Faire les choses proprement

On rentre un peu dans les détails. Ils sont importants même si tout le monde n’est pas capable de les identifier, parce que comme les finitions d’un meuble ou la typographie d’un document imprimée, ils influent sur la perception globale qu’on aura de votre blog ou de vos articles.

  • Choix du lien de destination: vérifiez que celui-ci est pertinent par rapport à votre texte.
  • Quand on fait un lien vers un article, attention de bien prendre l’adresse de l’article (en cliquant sur le titre) et non simplement l’adresse du blog ou de la page d’accueil du site.
  • Après avoir publié votre article (ou avant, si vous prévisualisez), cliquez sur vos liens pour vérifier s’ils mènent là où vous le désirez. Surtout si vous débutez 😉
  • Nettoyez l’URL du lien de destination (suivant comment vous y êtes arrivés, il peut contenir des indications de source, comme ?utm_source=fb&utm_medium=fb... etc.). Enlevez des morceaux, appuyez sur entrée, regardez si vous arrivez toujours sur la bonne page.
  • Choix des mots sur lesquels on met le lien: d’une part, le lien met en évidence les mots sur lesquels il est (c’est l’occasion de les faire ressortir pour le lecteur); d’autre part, ces mots vont compter pour l’indexation du site de destination (et possiblement du vôtre) par les moteurs de recherche. Des fois, il vaut la peine de remanier sa phrase pour avoir une jolie suite de mots sur laquelle mettre son lien.
  • Espaces et signes de ponctuation: ne jamais les inclure dans le lien sauf si le lien porte sur toute la phrase. Attention au mode “sélection automatique des mots” qui sélectionne toujours l’espace après le dernier mot. Ça fait chenit, les espaces qui traînent à la fin des liens!
  • Si on met un lien sur une expression ou un nom, éviter de remettre le lien à chaque fois qu’on cite ce nom ou cette expression.
  • Ne cochez jamais la case “ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre” — target="_blank" c’est très bien pour les applications web comme Twitter et Facebook, mais vraiment pas top pour un blog ou un site web.
  • Eviter d’utiliser les URLs raccourcies (bitly et autres). Une URL raccourcie a toujours une espérance de vie plus courte que l’URL originale. Réserver les URLs raccourcies à Twitter, là où le nombre de caractères compte.
  • Trouver le bon équilibre entre pas assez de liens et trop de liens…

Bloguez bien! Avec des liens!

Life and Trials of a Social Media Consultant [en]

[fr] Le marché et l'industrie des médias sociaux a beaucoup changé depuis que j'en ai fait ma profession (c'était en 2006, pardi!). Petit regard en arrière sur le chemin parcouru et où je me situe par rapport à la pléthore actuelle de services tournant autour des médias sociaux. Un profil de généraliste avec deux domaines de prédilection, les blogs et les indépendants.

Since I went freelance over six years ago, a lot has changed. We weren’t talking of social media back then. I was a “blogging consultant” and what I told people about was “the living web”. At some point what we did was “social software”. Somewhere along the line “social media” showed up (who still speaks of “web 2.0” nowadays?), and it’s become a pretty well-accepted umbrella term for all sorts of stuff from “viral videos” to “facebook marketing” to blogging to digital strategy to online communities… And all the rest.

At some point here in Switzerland, the social media industry matured. I went from being one of the very few people in the French-speaking part of Switzerland who could come and give a talk on “blogs and the living web” (when I started out) to one of the many fish in a larger and larger pond (including, sadly, some sharks). In other words, there are now people who specialize in creating marketing campaigns for facebook pages, others who are experts at Twitter, yet others who are full-time community managers.

I realized a couple of years ago that there was no point in me trying to compete with marketing/advertising agencies. Or community managers. I’m not a marketing expert. Or a community manager. Or many of the specialized roles that have appeared over the last couple of years. Today there are people who have full-time corporate jobs with “social media” in their job title — good luck finding any of those in 2004-2006.

You might remember my specialist/generalist series of articles. In today’s industry, I have a generalist profile (it’s a question of point of view of course, I’ll always be a “social media specialist” to the outside world). That makes me a great person to bring in during early stages of social media adoption/development (one reason I work with lots of freelancers and small organisations) and in situations where a wider view of the field is necessary to break through what are becoming the social media silos. It also makes me a good social media course director, because I have this global overview 🙂

There are, however, areas that I am specialized in — or have specialized in, over the years. I started out being a web standards advocate (Pompage.net and the associated mailing-list live on). I gave a whole bunch talks (and wrote some code) around the question of languages and multilingualism online. Until recently (and still sometimes, actually!) another area of expertise of mine was teenagers and the internet (I’ve lost track of the number of talks I’ve given in schools, but it’s probably somewhere around 50).

Today, the two areas I “expertise” in are blogging and freelancers/freelancing. I’ve been doing quite a bit of soul-searching as I prepare the much-needed revamped version of my professional website, which I won’t even link to here, it’s so horribly painfully out of date. Maybe once the new version is up I’ll come back here and add all the relevant links 😉

Blogging: I’ve been blogging since July 2000. Blogging is my thing. It’s in my DNA. I’ll probably never stop, even though I am blogging less than I used to, because there are now other channels of communication and self-expression that were not there in the early days of blogging. I’m a blogger. Professionally, that means it’s a tool I love, and that if you need somebody to get you started in the world of blogging, or help you progress along the way, I’m your person.

I’ve been playing around with WordPress since forever (even written a bunch of plugins). I’ve been the editor of the French-language ebookers travel blog for three and a half years. Last year I helped get the Paper.li community blog off the ground (not even mentioning the countless others amongst my more “modest” clients). I’ve advised and coached companies as varied as Intel (2007), Fleur de Pains (2008) or Solar Impulse (2010) on their blogging, and developed services in blogger relations for Web 2.0 Expo Europe, LeWeb, Solar Impulse, and now Orange. And how could I forget Bloggy Friday Lausanne!

Enough with the list. I’ve been doing this blogging stuff for a long time, and doing quite a lot of it.

Freelancers/freelancing: the freelance ride has not been smooth for me, though I’ve made it. I’m somebody who self-analyzes a lot, and so I have spent a lot of time reflecting on how to manage one’s life and job when one freelances. The first outcome of this trend was the Going Solo conference (now a group on facebook), and then the eclau coworking space in Lausanne. For many years I have also had lots of freelancers amongst my clients: people who have little or no web presence and want to get started, or learn how to blog, or use social media to make themselves more visible. All this ties together nicely, and I appreciate it goes beyond social media: business strategy, productivity, negotiating and dealing with relationships, work-life balance…

So, there we go. I initially wanted to speak about the wisdom (or not) of specializing in “blogging” nowadays, but the introduction of this post took on a life of its own, so there you are! I’ll keep that question for another post.

Mon interview "Orange Blogger Dialog" [fr]

[en] An interview I gave at the end of the last year on blogging, and blogs, and me and blogging, and me and my blog.

L’an dernier, j’ai été interviewée pour le “Orange Blogger Dialog” — une discussion très sympa par téléphone sur mon blog, les blogs, pourquoi je blogue, etc. Ça m’a donné un peu l’occasion de plonger dans le passé, et j’ai beaucoup aimé! De plus, j’ai trouvé que Sabine (avec qui je travaille maintenant dans le cadre de mon mandat Orange “relations blogueurs”) était une excellente intervieweuse.

“Orange Blogger Dialog” avait été mise sur pied entre autres pour faire connaître HD Voice, lancée à l’époque par Orange. Vous entendrez d’ailleurs dans mon interview qu’à un moment donné on perd le HD Voice, puis on le récupère. Comparaison en direct de la différence de qualité!

Alors voilà, si vous avez une demi-heure tranquille, je vous invite à écouter cette interview.

Et ensuite, pourquoi pas, écouter celle de Xavier Bertschy (mais oui vous connaissez!), et si vous êtes assez à l’aise en Allemand, ceux de Hans Fischer (technikblog) et Mirjam Herms (chic & schlau).

Ah oui, avant que vous disiez quoi que ce soit: la mise en ligne sur SoundCloud est encore un peu rustique, on le sait. A l’origine les interviews n’étaient disponibles qu’à l’intérieur de Facebook, et il nous a paru important de les mettre sur le web public. Pour le moment, on est concentrés sur OrangeCinema, mais on viendra bientôt rajouter des liens et des descriptifs jolis là où il faut. Merci de votre patience!

Swiss Bloggers: Want To Go To OrangeCinema (ZH, BE, BS)? [en]

[fr] OrangeCinema! C'est dans les villes de Zurich, Berne, et Bâle -- et dans le cadre de mon mandat "blogueurs" avec Orange, on a monté une opération sympa pour blogueurs cinéphiles. Si vous connaissez des blogueurs dans ces villes qui pourraient être tentés par devenir "blogueur officiel" durant OrangeCinema ("all-access pass", billets gratuits, et plein d'autres trucs sympas) faites-leur passer ce billet!

As you may know, I’m currently working with Orange to assist and advise them in the field of blogger relations. This means that we work on cool offers/programmes for bloggers.

Our first pilot was around Caprices Festival — a music festival in Crans: we offered a press pass and other perks to a couple of bloggers so they could attend the whole festival for free. We’re really happy with the way it turned out, and we’re now focusing on OrangeCinema, which takes place over the summer in the Swiss German cities of Zürich, Bern, and Basel.

OrangeCinema

Clearly I should be writing this post in German, as this is an offer mainly for Swiss-German bloggers, but my German sucks terribly and I wouldn’t want to inflict it on my dear readers.

If you’re an established film-loving blogger or podcaster, and you’d jump at the chance to receive an all-access pass to OrangeCinema and blog about it like crazy, check out the form below and apply to be an Official OrangeCinema Blogger.

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