@RailService sur Twitter pour voyager malin en train [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Il y a quelques mois de cela, je découvrais sur Twitter le compte @RailService. Ma mémoire est un peu floue, mais si je me souviens bien, c’est au détour d’une réponse spontanée qu’ils m’ont faite, alors que je mentionnais les CFF dans un tweet.

Des explications? En deux mots, une mini-équipe de passionnés des transports en commun ont créé un compte Twitter à l’aide duquel ils renseignent, informent et dépannent les voyageurs suisses (Twitter-compatibles, bien entendu).

Si vous voyagez régulièrement en train en Suisse, et que vous utilisez Twitter, je vous recommande donc vivement de suivre @RailService et d’intéragir avec si nécessaire. Ils sont très sympas et multilingues!

Facebook: le règne du semi-public [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

En décembre, Facebook a mis en place de nouveaux réglages de confidentialité pour ses utilisateurs. J’ai passé la journée à lire, tester, et enquêter sur la question en préparation d’un atelier que je donne la semaine prochaine et ai compilé une petite liste des principales conséquences de ce changement pour ceux d’entre vous que ça intéresse. Je vous laisse par contre aller lire tous seuls comme des grands “Peut-on encore parler de vie privée sur Facebook?” chez ReadWriteWeb France si vous voulez des détails, parce que ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est une problématique plus large:

  • le “véritablement privé” n’existe pas en ligne (on pourrait même aller jusqu’à dire qu’il n’existe pas dans les espaces numériques)
  • de plus en plus, on voit tous un internet différent.

En bousculant nos réglages dans le sens du “moins privé”, Facebook a au moins le mérite de nous encourager à nous arrêter pour nous poser des questions. Qui précisément peut voir ce que je mets sur mon profil, ou ailleurs sur internet, pendant qu’on y est? Si j’écris un message sur le mur de quelqu’un d’autre… Est-ce que je me rends compte que selon les réglages du propriétaire du mur, mon gribouillis est potentiellement visible au monde entier? Et si mes photos de soirée sont accessibles aux amis de mes amis… ça fait vite beaucoup de monde.

Toutes ces questions sont souvent bien floues pour le public non spécialiste, même si la plupart des informations publiées sur Facebook sont au pire embarrassantes si elles tombent entre les mauvaises mains. Par contre, il faut à mon avis prendre au sérieux ce manque de conscience du caractère semi-public de nos expressions numériques, ne serait-ce que parce que celles-ci peuvent être copiées, multipliées, et diffusées à l’infini en quelques clics de souris. Internet bouscule nos catégories “public” et “privé”, et il est normal qu’on ne sache pas intuitivement comment s’y comporter sans dérapages.

Tirer des boulets rouges sur Facebook n’est pas non plus la solution (même s’il faut protester quand un service qu’on utilise nous fait des entourloupes du genre, clairement) puisque de plus en plus, nous faisons l’expérience du web et d’internet à travers des comptes utilisateurs qui en personnalisent le contenu. Un exemple? Les résultats d’une recherche Google, désormais, sont personnalisés pour chaque utilisateur. Eh oui: les résultats que vous voyez ne sont plus forcément ceux de votre voisin (lire cet excellent topo sur la question si la langue de Shakespeare ne vous rebute pas).

Comprendre qu’on voit tous un web différent, que les règles régissant qui voit quoi sont complexes et nous permettent ainsi difficilement de prédire ce que voit l’autre, que le privé comporte toujours une certaine part de public (et peut le devenir brutalement): des compétences indispensables pour appréhender la culture numérique à laquelle il est de plus en plus difficile d’échapper, à moins de se résoudre à vivre tout seul sous un très très gros caillou.

Sur ce, je vous laisse filer faire le ménage dans vos paramètres de confidentialité Facebook, histoire de démarrer l’année 2010 d’un bon pied!

Je chronique, chronique [fr]

[en] I'm really enjoying writing my weekly column for Les Quotidiennes, and discovering that the constraints of the genre are giving me all sorts of ideas to write about.

Il y a un peu plus d’un mois, je démarrais mes chroniques du monde connecté pour Les Quotidiennes. J’avoue prendre beaucoup de plaisir à l’exercice.

Quand on pense à la créativité, on imagine que celle-ci s’exerce dans les champs du possible qui ne connaissent ni entraves ni limites. D’une certaine façon, ce n’est pas faux, mais la créativité, c’est surtout en présence des contraintes qu’elle se manifeste. Ce sont les contraintes, quand elles rentrent en friction avec les désirs et les objectifs, qui font jaillir la créativité.

Pourquoi ce discours sur la créativité? Parce que je suis en train de faire l’expérience, après bientôt dix ans d’écriture sur ce blog, qu’écrire dans un autre format, pour un autre lectorat, avec un agenda de publication fixe — bref, des contraintes — me donne un autre souffle. Le blog, tel que je le conçois, est un espace de liberté quasi absolu de mon écriture: j’écris quand je veux, sur ce que je veux, pour qui je veux, et aussi long ou court que je le désire.

Pour la chronique, par contre, c’est différent. Le public n’est pas le mien, c’est celui des Quotidiennes, pour commencer. J’ai un thème (relativement souple, certes) auquel me tenir. J’écris une chronique par semaine. Je vise une longueur et un type de discours “genre chronique”.

Et ce qui est dingue, c’est que ces contraintes me donnent l’idée d’écrire des choses que je ne penserais pas à écrire ici, sur Climb to the Stars — alors que je peux y écrire tout ce que je veux.

Vive les contraintes!

Du coup, je vous encourage à aller me lire là-bas. Pour vous faciliter la tâche, titres et liens vers les six chroniques déjà écrites.

Bonne lecture, feedback bienvenu!

Blog de voyage de Muriel [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Si vous aimez les récits de voyage, je vous invite à lire le blog de voyage de ma cousine Muriel, en vadrouille entre la Sibérie et l’Inde pour un long voyage plein d’images (elle est photographe). De beaux articles émouvants écrits avec humour — même si elle a eu des aventures pas tristes, dont une qui l’a retrouvée ligotée et baillonnée en pleine forêt après s’être fait détrousser, fusils au poing — et illustrés de ses très belles photos.

Ça vous parle? Filez donc lire les mots qui accompagnent ces images.

Crédit photo: Muriel Rochat, avec permission.

Ecrire en 2D [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Ecrire en 2D, oui, vous avez bien lu. Mais n’est-ce pas ce qu’on fait toujours? Une feuille, ou un écran, ça a bien une hauteur et une largeur, c’est-à-dire deux dimensions.

Certes, certes. Mais je ne parle pas ici des dimensions du support: je parle de celles du texte. Du texte? Oui, voyez-vous, un texte, ça commence en haut, ça finit en bas, et entre les deux on suit les mots alignés bien sagement. Un texte, c’est au fond une longue ligne qui se replie un peu sur elle-même pour des questions logistiques. Une dimension. Un début, une fin, et un chemin bien précis pour aller d’un bout à l’autre.

L’écriture en deux dimensions, c’est celle de l’hypertexte. Le nom l’indique bien, d’ailleurs: c’est un texte qui va au-delà (préfixe “hyper-“) des contraintes linéaires unidimensionnelles du texte classique (tout comme un hypercube est un cube qui pousse au-delà des 3 dimensions qu’on attribue généralement à celui-ci).

Assez de maths et d’étymologie: l’hypertexte, c’est le texte du web, et peut-être déjà celui des aventures dont vous êtes le héros qui ont égayé une partie de mon adolescence.

Un texte sur le web, ce n’est pas quelque chose dans lequel on est enfermé de la première à la dernière lettre. C’est parsemé de liens, autant de portes de sortie vers d’autres mondes et d’autres mots, d’autres textes pour comprendre mieux, expliquer plus, explorer plus loin.

Et quand on écrit un texte en deux dimensions, on n’aligne pas les mots de la même façon que pour un texte en une dimension. C’est ce qui distingue ceux qui écrivent pour le web et ceux qui écrivent pour le papier.

Ajouter des liens dans un texte, ça change la façon d’écrire. Et pour qui a passé sa vie à écrire en une dimension, c’est un art qui ne s’apprend pas du jour au lendemain.

Bloguer en français ou en anglais? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Les blogueurs qui se lancent se demandent souvent dans quelle langue il vaut mieux bloguer, pour autant qu’il en aient plus d’une à disposition. Dans notre région, le choix à faire est généralement entre le français, langue maternelle, et l’anglais, langue internationale.

On se dit que bloguer en anglais permettra de toucher un plus grand public.

Parce que oui, bloguer, c’est en général pour être lu. On cherche un peu de reconnaissance, ou à établir son expertise dans un domaine qui nous passionne. Alors bien sûr, c’est légitime, on veut mettre toutes les chances de notre côté. Et on se demande à juste titre dans quelle langue écrire.

En fait, écrire en anglais est probablement une fausse bonne idée, surtout si l’on ne cherche pas à tout prix à atteindre un public international: plus la mare est grande, plus il y a de gros poissons dedans. La concurrence sera plus rude dans une langue majoritaire que dans une langue minoritaire. Plus facile, donc, de faire son trou dans une langue qui n’est pas déjà saturée de blogs sur le sujet qui nous tient à coeur, particulièrement si l’on est plus habile avec.

Le blogueur, même populaire, n’atteindra toujours qu’une infime fraction des lecteurs potentiels dans la langue qu’il utilise. Ce n’est pas la taille de la mare qui est le facteur limitant, mais bien le nombre de poissons qui nagent dedans.

Reste qu’on peut toujours décider de rejeter les frontières linguistiques en mélangeant plusieurs langues sur un blog… mais ça c’est une autre histoire

Agenda: La conférence internationale Lift, portant sur des sujets mêlant technologie et société, et qui a lieu chaque année a Genève (5-7 mai 2010) offre jusqu’au 26 décembre son billet d’entrée à moitié prix. Ne manquez pas de vous y inscrire sans tarder si ce thème vous interpelle.

Get Your Lift10 Ticket Half-Price Before Christmas [en]

[fr] Vous savez certainement que Lift, à Genève (5-7 mai 2010) est un des événements incontournables du milieu de la technologie en Europe. Une conférence non-commerciale, qui vous donnera matière à penser pour l'année à venir et ouvrira des portes dans votre tête dont vous ignoriez l'existence jusqu'ici. Trois jours pour 650.- (220.- par jour!) si vous vous inscrivez avant le 26 décembre. (Comparez ça aux tarifs des formations usuelles, et vous avez un prix imbattable pour du contenu inégalable.)

The reasons I gave for attending Lift nearly two years ago are still very much true. In all honesty, if there is one European tech event you should absolutely attend each year, it’s the Lift Conference in Geneva. This year, unlike the previous ones, it will take place in May (5-7th) — much nicer weather than February!

Lift10 conference in Geneva, May 5-7, 2010. In a nutshell, Lift is 3 days of extraordinary speakers you have not heard before a dozen times already, a very diverse gathering of smart and interesting attendees, various presentation formats in addition to keynotes like discussions, workshops, open stage presentations (part of the programme is community-contributed), rich hallway conversations, and a very uncommercial feel to it all.

But don’t stop there, please do read my post from two years ago, then come back. I’ve attended the conference since it started, so you might want to read some of my posts covering it (2006, 2007, 2008, 2009) — and all the videos of past talks are available freely online.

Another thing that has changed since last year besides the date is the conference pricing, which has gone up significantly for those who do not register early. Laurent wrote a really great post about the challenges encountered in pricing an event like Lift, which tries to attract attendees with different profiles and very different budgets: be too expensive, and people without an employer behind them to pay for the ticket can’t come — but be too cheap, and you’re not taken seriously (which tends to be the problem Lift has faced over the years).

Actually, anybody who provides services to a client base which is not homogeneous are faced with this dilemma, which is one of the reasons my rates (for example) vary according to which client I’m providing services to — shocking thought it may seem to some (upcoming blog post about that, by the way).

So, the good news is that if you have your ears and eyes open, and know that you’re going to Lift in 2010, you can get in for 650.- CHF (50% of the final ticket price) if you register before December 26th.

Students can apply to get one of the 20 free tickets that are reserved for them (deadline January 15th).

Journalists and bloggers should apply for a media pass.

I really hope to see you at Lift. You won’t regret it.

Live-Blogging vs. Live-Tweeting at Conferences [en]

[fr] Live-tweeter une conférence, c'est l'équivalent d'être actif dans le backchannel IRC de la belle époque des conférences de blogs. Il n'y a rien de mal à ça, mais il ne faut pas confondre ça avec le live-blogging: en effet, passés quelques jours, semaines, mois ou même années, qui va replonger son nez dans le fouillis des tweets ou des logs IRC de telle ou telle journée? Comparez ça avec un article sur un blog, qui sera lu, relu, et encore relu -- qui conserve donc sa valeur une fois que l'excitation du temps réel est passée.

One of the things bloggers brought with them when they started attending conferences is live coverage. Unlike the traditional press, which would provide you with a summary of the proceedings the next day, bloggers would be madly photographing, taking notes, uploading, and hitting publish in the minutes following the end of a presentation.

Live-blogging was born.

(For my personal history with it, see my BlogTalk 2.0 posts (2004) about collaborative note-taking using SubEthaEdit and a wiki, and my notes of LIFT06 (2006). Real proper live-blogging had to wait until LIFT’07 and Martin Roell’s workshop on getting started with consulting (2007), however.)

Then Twitter showed up, and everybody started a-tweeting, and more particularly live-tweeting during conferences.

But live-tweeting does not replace live-blogging. It replaces the IRC backchannel, allowing people to comment on what is going on as it happens, and letting people who are not physically present take part in the fun.

(I’m not going to talk about backchannels here: they’re great, but can also have unpleasant consequences in certain situations. A whole series of blog posts could be devoted to them.)

So when bloggers at conferences neglect their blogs and spend all their time live-tweeting, they are in fact fooling around in the backchannel instead of doing what bloggers do, which is produce content which retains value months, sometimes years, after it was published.

Don’t get me wrong: live-tweeting is fine, so is participation in a more traditional IRC-based backchannel. But don’t confuse it with live-blogging.

Tweets of the moment, just like IRC conversations, tend to be great when consumed in real time. But as the days and weeks go by, they become just as pleasant to read as an IRC log. (Understand: not pleasant at all.)

So, dear bloggers, when you’re at a conference to provide coverage, do not forget who you are. Not everybody is a live-blogger, of course, and some produce very valuable writing about an event they attended once they are home and have allowed the dust to settle.

But tweeting does not replace blogging.

Do you think I got my point across, now? 😉

La règle des deux minutes [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Après deux chroniques un peu méditatives, je me permets de vous servir cette semaine un petit truc pratique: la règle des deux minutes.

Elle est très simple: si quelque chose prend moins de deux minutes à faire, faites-le tout de suite.

Puis, pour égayer votre journée, je vais vous donner un peu de contexte et des recommandations de lecture (anglophones, donc sortez vos dictionnaires ou filez vite faire un petit séjour outre-Manche pour rafraîchir votre anglais!)

Chez les geeks et les gens bien connectés d’aujourd’hui, il y a un grand amour pour les méthodes dites “de productivité”. Allez savoir si c’est à force de vivre dans un monde numérique où le temps ne se déroule pas à la même vitesse que dans le monde extérieur (“Quoi? Ça fait trois heures déjà que je suis devant l’ordi?!”), ce qui ne manque pas d’avoir des conséquences parfois désastreuses sur la gestion du temps, ou bien parce que le cerveau cyber-compatible est excité à l’idée de systématiser la gestion de sa vie, mais toujours est-il que la productivité ainsi que la lutte contre la procrastination et la désorganisation sont des thèmes récurrants dans le monde connecté.

A coups de blog ou de Twitter, on se refile en effet les adresses de sites comme 43folders ou FlyLady, et les livres tels que “The Now Habit“, “The Seven Habits of Highly Effective People“, et surtout “Getting Things Done” (abrégé GTD, disponible en français sous le titre “S’organiser pour réussir“) finissent immanquablement par se retrouver dans nos bibliothèques, ou du moins sur nos listes de lecture.

La règle des deux minutes est tirée directement de GTD. En très très résumé, un des éléments importants de GTD est de séparer la réception d’une tâche à faire ou d’une demande (on la met dans la “boîte de réception”), la décision quant à ce qu’on va en faire (jeter, classer, déléguer, mettre sur une liste la prochaine action concrète pour avancer), et le moment où l’on fait les choses.

La seule exception à ce processus, ce sont justement les tâches très courtes. S’il me faut moins de deux minutes pour accomplir une tâche, la mettre dans mon “système” et l’en ressortir le moment venu prendra en fait plus de temps que ça. Autant donc s’épargner du travail en évitant tout simplement que la petite tâche en question se retrouve sur une des ces maudites listes de choses à faire!

Une remarque toutefois: l’utilisation de la minuterie s’impose, afin de ne pas se retrouver encore à la tâche trente minutes plus tard…

Quatre points de départ en français sur GTD pour creuser un petit peu:

Deux semaines en Turquie [fr]

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Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Depuis plusieurs années, mon père part chaque été faire de la voile en Turquie avec des amis. Cette fois, il y est retourné pour un séjour de deux semaines dans les terres, avec son amie.

J’ai profité d’un après-midi dominical en leur compagnie pour recueillir leurs impressions, vu qu’ils étaient tous deux rentrés ravis de leur voyage dans ce pays que je ne connais pas du tout.

Ils ont choisi une formule assez souple de voyage en car semi-organisé: des cars circulent sur un circuit “hop on, hop off” traversant divers points d’intérêt. A chaque étape, on peut rester pour la nuit et reprendre le car, ou s’attarder un peu et prendre le car suivant, quelques jours plus tard. Logement et visites guidées optionnelles sont inclus dans le tour. L’idée me paraît séduisante, à mi-chemin entre le voyage vraiment organisé et l’aventure complète.

De qui m’ont-ils donc parlé? D’abord des gens, qui sont accueillants et sympathiques, sans être envahissants. On peut se promener de façon détendue sans se faire harceler par des “marchands de touristes”.

Ensuite, Ephèse. Etape incontournable, cette ville lumineuse et claire perchée sur une colline contient des ruines extrêmement bien préservées. Dans l’antiquité, c’était un port grec puis romain (check!!), mais l’accumulation des alluvions fait maintenant qu’elle est un peu plus dans les terres.

Ephèse.

Les sites archéologiques sont protégés par des structures fermées — on se promène donc dans de grands espaces “intérieurs” qui contiennent plusieurs maisons ou constructions. Les archéologues y travaillent sous vos yeux, rassemblant par exemple des puzzles antiques, plaques de marbre brisées par les tremblements de terre.Ephèse.

En Cappadoce, il y a près de deux cent villes souterraines, utilisées entre autres par les chrétiens grecs du quatrième siècle, victimes des persécutions romaines. Une dizaine de ces villes ont été excavées et rendues accessibles au public. Les autres… oh, y’en a tellement, vous savez!

Pour les filles, on me recommande les bains turcs en Cappadoce. C’est gai, c’est féminin, plein de bulles de savon, détente, massages (et “joyeux anniversaire” chanté en turc pendant deux heures si c’est justement le jour!)

A voir également, Pamukkale: des sources d’eau très calcaires ont déposé sur le paysage une couche blanche qui rendrait presque le paysage enneigé, parsemé de petits étangs d’eau bleue, ce qui en fait un haut lieu des photos de mariage.

Pamukkale.

Pour terminer, il paraît que dans de nombreuses villes, on trouve à côté des places de jeu pour enfants des sortes de “places de fitness” en plein air. On y aperçoit donc des femmes en habits de ville, pantalon bouffant et foulard, piétinant sur des steps hypra-modernes peints de couleurs vives et placés face-à-face.